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Pourquoi la nostalgie ?

8/10/15 08:33

Terrain
Revue d’ethnologie de l’Europe

Collection Ethnologie de la France


Cahiers d'ethnologie de la France

65 | septembre 2015 :
Nostalgie
Nostalgie

*
Pourquoi la nostalgie ?
OLIVIA ANGÉ ET DAVID BERLINER
p. 4-11

Résumés
Français English
La nostalgie semble être indissociable de notre époque. En Occident, un engouement
nostalgique glorifiant les pratiques et les objets d’antan est omniprésent dans des domaines
aussi divers que le nationalisme, les politiques patrimoniales, le consumérisme, l’industrie du
tourisme, la culture populaire et les mouvements religieux ou écologiques. Ce dossier de
Terrain examine les expressions contemporaines multiples de la nostalgie dans divers
environnements sociaux et culturels.

Why nostalgia?
Nostalgia seems characteristic of our times. In the West, we find an all embracing nostalgic
glorification of the way things were done in the past; it is omnipresent in as varied domains as
nationalism, heritage policies, consumerism, tourist industry, popular culture and religious
and ecological campaigns. This issue of Terrain examines the multiple contemporaries

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manifestations of nostalgia in a variety of social and cultural contexts.

Entrées d’index
Mots-clés : nostalgie, passé, histoire de l’anthropologie, affects, temporalité
Keywords : nostalgia, the past, history of anthropology, affects, temporality

Texte intégral
Il y a dans le sentiment nostalgique une mélancolie
dont la spécificité est d’être orientée vers le passé.
Les objets de l’enfance peuvent constituer des
déclencheurs nostalgiques. Simon Moorhouse,
Nostalgia Exhibition, Écosse, 2015
(Deadline News /Rex, Shutt / Sipa)

Les nuages orangés du couchant


éclairent toute chose du charme de
la nostalgie ; même la guillotine. »
(Kundera 1991.)

1 « Réaction contre l’irréversible » (Jankélévitch 1983 : 299), la nostalgie semble être


indissociable de notre époque. En Occident, un engouement nostalgique glorifiant les
pratiques et les objets d’antan est omniprésent dans des domaines aussi divers que le
nationalisme, les politiques patrimoniales, le consumérisme, l’industrie du tourisme, la
culture populaire et les mouvements religieux ou écologiques. Plus concrètement, cette
rétromania se manifeste dans le succès croissant des marchés aux puces et des
antiquités, des aliments biologiques, du vintage, des techniques d’accouchement dites
« naturelles », des écomusées, et se retrouve au coeur même des nouvelles
technologies, tel Instagram, qui confère instantanément à vos photos un cachet
« passé » (Bartholeyns 2014).
2 Du désir d’Ulysse de retrouver son Ithaque natale à la médicalisation de la nostalgie
(en tant que trouble physique) par Johannes Hofer au XVIIe siècle, le long parcours de
cette notion a été abondamment étudié, tant par les psychiatres et les psychanalystes
que par les historiens, les critiques littéraires et les philosophes (Starobinski 1966).
Sans retracer ici cette histoire bien connue, il est important de souligner que le XIXe
siècle a vu la nostalgie perdre ses connotations cliniques pour prendre le sens
métaphorique du regret pour un endroit perdu et, surtout désormais, pour un temps
révolu. En Europe, à partir des évolutions massives induites par la Révolution
française, puis par l’industrialisation et l’urbanisation, un sentiment d’accélération
temporelle accompagné, chez certains, du désir de retrouver l’ordre social d’autrefois
fait naître un lamento sur la disparition des formes passées et les méfaits du présent. Ce
sentiment de perte a d’ailleurs nourri un élan de patrimonialisation et de muséification
parmi les élites européennes, tout en stimulant un intérêt scientifique et littéraire pour
la mémoire et le patrimoine. Le large déploiement d’une conscience patrimoniale a été
brillamment analysé par l’historien Pierre Nora (1984-1996) dans ses volumineux Lieux
de mémoire par lesquels il rend compte de l’émergence en France d’une posture
moderniste nostalgique vis-à-vis du passé. Cependant, le terme « nostalgie » n’entre
dans le vocabulaire populaire que durant la seconde moitié du XXe siècle. Comme le

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remarque Fred Davis, une culture de la nostalgie est née dans les années 1960 et 1970
aux États-Unis, une époque de grands bouleversements sociaux étayés par la diffusion
massive de la culture des médias et de la commercialisation du passé. Parmi ces
ruptures, l’auteur insiste sur les dislocations identitaires provoquées par la défense de
l’égalité des races et des sexes, l’apologie des drogues, la libération de la sexualité et la
dénonciation d’institutions politiques, religieuses et éducatives (Davis 1979 : 106).
Aujourd’hui, nombreuses sont les sociétés qui, à travers le monde, sont marquées par la
nostalgie, souvent en réaction à l’accélération produite par les effets de la
mondialisation.
3 À bien y regarder, les sciences sociales, en tant que disciplines académiques, se sont
érigées sur un discours moderniste structuré par la nostalgie. Comme le montre
Aurélien Berlan (2012), les théories d’Émile Durkheim, de Max Weber, de Ferdinand
Tönnies et de Georg Simmel proposent une critique de la société industrielle émergente
en dénonçant une évolution négative de la tradition vers la modernité. Une telle
idéalisation primitiviste a également joué un rôle crucial dans la fondation de
l’anthropologie. Ainsi, les premières ethnographies de Franz Boas, de Bronislaw
Malinowski, d’Edward Evans-Pritchard et de Marcel Griaule, parmi tant d’autres, ont
été alimentées par une fascination pour ces sociétés « primitives » authentiques et en
voie de disparition (Rosaldo 1989). David Berliner (2014) a identifié cette posture
disciplinaire comme relevant de l’exonostalgie des ethnologues, ce répertoire de
discours et d’affects regrettant la perte culturelle des autres, et qui persiste jusqu’à nos
jours, sous différentes modalités.
4 Longtemps considérée comme l’expression d’un malaise, la nostalgie a souvent été
critiquée pour son sentimentalisme et sa propension à falsifier les récits historiques.
L’historien David Lowenthal (1989) y voit le vecteur d’une idéalisation déformatrice du
passé, généralisée dans la société occidentale contemporaine. Pourtant, peu à peu,
notamment à la suite de la redécouverte de la mémoire par les sciences sociales
(Berliner 2010a), les anthropologues ont développé une approche phénoménologique
visant à saisir la façon dont les acteurs se souviennent de, oublient et réinterprètent
leur passé. Trouvant sa place dans ce domaine émergent, la nostalgie est devenue un
objet de recherche à part entière. Des qualificatifs tels que « structurelle » (Herzfeld
2005), « en pantoufle » (Appadurai 1996), « coloniale » (Bissell 2005), « impérialiste »
(Rosaldo 1989) ou « résistante » (Stewart 1988), pour n’en citer que quelques-uns, lui
ont été apposés pour appréhender la complexité de ses manifestations, au croisement
de l’individuel, du social et du politique. Bien que la plupart des travaux portent sur les
sociétés postsocialistes (Berdahl 1999 ; Boyer 2012 ; Todorova & Gille 2012), les
chercheurs ont compris que la nostalgie constitue un point d’entrée fascinant pour
approcher des questions historiques, politiques et identitaires contemporaines.
5 D’un point de vue anthropologique, étudier la nostalgie soulève des questions
épistémologiques et théoriques importantes. Quelles formes diverses peut-elle revêtir ?
S’agit-il d’un affect (positif ou négatif), d’une pratique sociale ou d’une rhétorique ?
Comment la distinguer d’autres modes d’appréhension du passé (telles les
réminiscences non nostalgiques) ? La nostalgie suppose-t-elle une temporalité qui lui
est propre ? Enfin et surtout, comment la saisir par la description ethnographique ?
6 D’abord, il faut clarifier la confusion théorique régnant autour du concept même de
nostalgie par un examen minutieux des investissements cognitifs et émotionnels qui la
sous-tendent. Craignant qu’elle ne fasse office de notion « fourretout », Gediminas
Lankauskas (2015) regrette le flou notionnel résultant de ce qu’il nomme
« nostalgification » des mémoires postsocialistes. Aussi, il établit une distinction entre
les souvenirs nostalgiques et les souvenirs d’époques révolues dans lesquels la relation

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au passé s’instaure sur le mode d’une dissociation plutôt que sur celui d’une continuité
affective. Dans un article plus ancien, Kathleen Stewart (1988 : 227) insistait déjà sur le
fait que la nostalgie constitue avant tout « une pratique culturelle, pas un contenu
donné ; ses formes, significations et effets évoluent avec le contexte – en fonction de la
perspective du locuteur dans le panorama présent ». Dans la même veine, Dominic
Boyer (2012 : 20) souligne que la nostalgie est « indexicale » et « hétéroglossique ».
Elle regroupe un ensemble disparate « de références idiosyncrasiques, d’intérêts, et
d’affects ».
7 Tous s’accordent pourtant à remarquer que l’environnement matériel offre des prises
indispensables à l’expression de cet affect. À l’instar de la célèbre madeleine de Proust,
les objets peuvent déclencher de fortes réponses mnémoniques, et interviennent à ce
titre comme des médiateurs privilégiés dans la relation que les individus établissent
avec leur passé. Dans ce volume, l’article d’Olivia Angé sur les attachements
nostalgiques construits autour de la consommation du pain révèle les diverses
temporalités et les affects éveillés par la manipulation d’objets quotidiens. De même, la
contribution de Patrizia Ciambelli et Claudine Vassas portant sur le Musée de
l’innocence d’Orhan Pamuk, celle de Gil Bartholeyns à propos de la photographie
« rétro » et celle de Sophie Moiroux et Emmanuel de Vienne sur les tableaux
d’Amatiwana Trumai explorent la capacité des objets et des pratiques esthétiques à
exprimer la nostalgie dans ses formes multiples, le plus souvent inscrites dans des
préoccupations sociopolitiques contemporaines.
8 Ensuite, la nostalgie constitue une force sociale, un affect qui met en jeu des
dimensions performatives et pragmatiques. Publié en 1979, Yearning for yesterday de
Fred Davis (1979) est le premier ouvrage à traiter des aspects sociaux de la nostalgie.
Prenant à rebours l’idée que les aspirations rétrospectives seraient politiquement
régressives et émotionnellement perturbées, Davis révèle le rôle crucial de la nostalgie
pour « construire, entretenir et reconstruire nos identités » (ibid. : 31). La littérature
récente a effectivement montré que la nostalgie, qu’elle prenne la forme d’affect, de
rhétorique ou de pratique, participe à la construction des identités collectives sociales,
ethniques et nationales (Bissell 2005 ; Bryant 2008 ; Herzfeld 2005). Dans ce volume,
Michèle Baussant analyse le rôle du langage dans l’efficacité sociale des gloses
nostalgiques. À partir d’une étude des échanges linguistiques parmi les juifs d’Égypte
en exil, elle met en relief l’importance de l’usage de l’arabe dans la formation d’une
communauté religieuse fondée sur un lien partagé avec une patrie perdue et idéalisée.
9 Dans certains cas, la nostalgie peut alimenter des phénomènes de convergence
mémorielle. Cette convergence reste relativement peu étudiée par les anthropologues.
Par exemple, à Luang Prabang (RDP Laos), David Berliner a observé la constitution
d’une « communauté de perte » à partir de la commémoration du passé indochinois qui
réunit les experts occidentaux, les expatriés, les touristes et certains Laotiens de la
diaspora, alors que des tensions concernant les politiques de patrimonialisation
opposent les experts de l’Unesco et les habitants du lieu (Berliner 2010b). L’expression
d’un discours nostalgique dans le contexte de politiques patrimoniales est également
illustrée par le texte de Ruy Llera Blanes et d’Abel Paxe portant sur l’impérialisation de
la nostalgie dans le nord de l’Angola. Loin de n’être qu’une évasion « politiquement non
subversive » (Rethmann 2008) vers un passé révolu, de tels regrets rendent possible
une critique morale du présent et proposent des alternatives pour faire face aux
changements sociaux. Comme l’écrit Daphne Berdahl (1999 : 201), la nostalgie devient
alors une « arme ». De fait, mobilisés pour répondre à des préoccupations sociales et
politiques, les discours et les pratiques nostalgiques n’impliquent pas nécessairement le
sentiment de mélancolie auquel ils sont habituellement associés. C’est ce que montre

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Olivia Angé (2012) dans les Andes argentines quand elle examine l’instrumentalisation
d’une rhétorique regrettant l’effritement de réciprocités passées dans le cadre du
marchandage et des équivalences de troc. Révélant le processus de transmission
culturelle en jeu dans ces lamentations, Angé invite à établir une distinction entre les
« dispositions nostalgiques » impliquant un investissement émotionnel, et les
« dispositifs discursifs nostalgiques » dont l’énonciation stratégique sert les intérêts du
locuteur.
10 Enfin, l’anthropologie éclaire les relations complexes qui existent entre le passé, le
présent et l’avenir. Comme l’écrit Svetlana Boym (2001 : XVI), la nostalgie « ne porte pas
toujours sur le passé. Elle peut avoir une portée rétroactive ou prospective ». En
comparant les récits par lesquels les communautés grecques et turques relatent la
division de Chypre, Rebecca Bryant (2008 : 399) a brillamment montré que la peine
provoquée par la perte de leur terre natale s’accompagne de « visions de patries à
venir ». Souvent, la nostalgie se déploie dans ces horizons d’attentes et d’inquiétudes à
l’égard de l’avenir, si bien qu’espoir et utopies apparaissent dans son sillage. Force est
de constater que l’espérance n’est jamais bien loin du lamento sur la perte. D’ailleurs,
s’il est une question fondamentale soulevée par le présent volume, c’est bien celle de la
temporalité. Depuis la fondation de la discipline, les anthropologues se sont intéressés
aux dimensions culturelles de la perception du temps. Si la nostalgie implique une
posture spécifique envers le passé considéré comme irréversible, il convient de
s’interroger sur son universalité. Sans avoir de réponse définitive à cette énigme, nous
pouvons néanmoins avancer que toutes les sociétés humaines ont été confrontées à des
ruptures et qu’elles ont, dès lors, fait l’expérience d’une distanciation réflexive à l’égard
de leur passé, souvent sous la forme d’un regret pour un ordre social perdu. Bien
entendu, la nostalgie s’inscrit toujours dans des ontologies temporelles spécifiques et
culturellement situées. En tant qu’anthropologues, notre tâche consiste justement à
saisir les expressions multiples du regret dans le flux des contingences historiques.
Mais l’analyse de ces expressions mémorielles ne nous invite pas seulement à affiner
notre compréhension de la temporalité. Alors que les représentations et les pratiques
sociales subissent des mutations constantes tout en persistant à travers le temps,
l’étude de la nostalgie éclaire également les opérations de continuité et de discontinuité
par lesquelles les sociétés se reproduisent et évoluent. Pour l’anthropologue, cet
incorrigible nostalgique, examiner cet affect offre un angle de vue privilégié sur la
persistance créatrice et la disparition des formes culturelles. Ce regard sur la nostalgie
incite de surcroît à dépasser les clivages traditionnels : entre les approches
anthropologiques, historiques et psychologiques, entre le continu et le discontinu, entre
la persistance et le changement, et surtout, entre le passé, le présent et l’avenir.

* Nous dédions cette introduction et ce volume à Christine Langlois, directrice de


rédaction de la revue Terrain depuis 1983. Merci à toi, Christine, d’avoir fait de Terrain
un périodique prestigieux et singulier, une référence indispensable pour les
anthropologues en France et ailleurs. La communauté des anthropologues sera
désormais nostalgique de Terrain.

Bibliographie
ANGÉ OLIVIA, 2012
« Instrumentaliser la nostalgie. Les foires de troc andines (Argentine) », Terrain, n° 59,
« L’objet livre », p. 152-167. Disponible en ligne, http://terrain.revues.org/15010 [lien valide
en mars 2015].

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APPADURAI ARJUN, 1996


Modernity at large. Cultural dimensions of globalizations, Minneapolis, University of
Minnesota Press, coll. « Public words ».
BARTHOLEYNS GIL, 2014
« The instant past. Nostalgia and digital retrophotography », in Katarina Niemeyer (dir.),
Contemporary Nostalgia and Media, Londres, Palgrave Macmillan, coll. « Memory studies »,
p. 51-69.
BERDAHL DAPHNE, 1999
« “(N)Ostalgie” for the present. Memory, longing, and East German things », Ethnos, vol. 64, n
° 2, p. 192-211.
BERLAN AURÉLIEN, 2012
La Fabrique des derniers hommes. Retour sur le présent avec Tönnies, Simmel et Weber,
Paris, La Découverte, coll. « Théorie critique ».
BERLINER DAVID, 2010a
« Anthropologie et transmission », Terrain, n° 55, « Transmettre », p. 4-19. Disponible en
ligne, http://terrain.revues.org/14035 [lien valide en mai 2015].
BERLINER DAVID, 2010b
« Perdre l’esprit du lieu. Les politiques de l’Unesco à Luang Prabang (RDP Lao) », Terrain, n°
55, « Transmettre », p. 90-105. Disponible en ligne, http://terrain.revues.org/14077 [lien
valide en mai 2015].
BERLINER DAVID, 2014
« On exonostalgia », Anthropological Theory, vol. 14, n° 4, p. 373-386.
BISSELL WILLIAM, 2005
« Engaging colonial nostalgia », Cultural Anthropology, vol. 20, n° 2, p. 215-248.
BOYER DOMINIC, 2012
« From algos to autonomos. Nostalgic Eastern Europe as postimperial mania », in Mariia
Nikolaeva Todorova & Zsuzsa Gille (dir.), Post-Communist Nostalgia, Oxford, Berghahn
Books, p. 17-28.
BOYM SVETLANA, 2001
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« Writing the catastrophe. Nostalgia and its histories in Cyprus », Journal of Greek modern
studies, vol. 26, n° 2, p. 399-422.
DAVIS FRED, 1979
Yearning for yesterday. A sociology of nostalgia, New York, Free Press.
HERZFELD MICHAEL, 2005
Cultural Intimacy. Social poetics in the nation-state, New York, Routledge.
JANKÉLÉVITCH VLADIMIR, 1983 [1974]
L’Irréversible et la Nostalgie, Paris, Flammarion, coll. « Champs philosophiques ».
KUNDERA MILAN, 1991 [1984]
L’Insoutenable Légèreté de l’être. Roman, Paris, Gallimard.
LANKAUSKAS GEDIMINAS, 2015
« Missing socialism again? The malaise of nostalgia in post-Soviet Lithuania », in Olivia Angé
& David Berliner (dir.), Anthropology and Nostalgia, Oxford, Berghahn Books, p. 35-60.
LOWENTHAL DAVID, 1989
« Nostalgia tells it like it wasn’t », in Christopher Shaw & Malcolm Chase (dir.), The Imagined
Past. History and nostalgia, actes du 20e « History Workshop » (Leeds, 1985), New York,
Manchester University Press, p. 18-32.
NORA PIERRE (dir.), 1984-1996
Les Lieux de mémoire, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque illustrée des histoires.
RETHMANN PETRA, 2008
« Nostalgie à Moscou », Anthropologie et Sociétés, n° 32, vol. 1-2, « Mondes socialistes et
(post)socialistes », p. 85-102.
ROSALDO RENATO, 1989
« Imperialist nostalgia », Representations, n° 26, numéro spécial, « Memory and counter-
memory », p. 107-122.

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STAROBINSKI JEAN, 1966


« Le concept de nostalgie », Diogène, n° 54, p. 92-115.
STEWART KATHLEEN, 1988
« Nostalgia —a polemic », Cultural Anthropology, vol. 3, n° 3, p. 227-241.
TODOROVA MARIIA NIKOLAEVA & ZSUZSA GILLE (dir.), 2012
Post-Communist Nostalgia, Oxford, Berghahn Books.

Notes
* Nous dédions cette introduction et ce volume à Christine Langlois, directrice de rédaction de
la revue Terrain depuis 1983. Merci à toi, Christine, d’avoir fait de Terrain un périodique
prestigieux et singulier, une référence indispensable pour les anthropologues en France et
ailleurs. La communauté des anthropologues sera désormais nostalgique de Terrain.

Pour citer cet article


Référence papier
Angé Olivia & David Berliner, 2015, « Pourquoi la nostalgie ? », Terrain, n° 65, pp. 4-11.

Référence électronique
Olivia Angé et David Berliner, « Pourquoi la nostalgie ? », Terrain [En ligne], 65 | septembre
2015, mis en ligne le 15 septembre 2015, consulté le 07 octobre 2015. URL :
http://terrain.revues.org/15801 ; DOI : 10.4000/terrain.15801

Auteurs
Olivia Angé
Wageningen University (Pays-Bas), Sociology of Development and Change

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Le goût d’autrefois [Texte intégral]
Pain au levain et attachements nostalgiques dans la société contemporaine
Paru dans Terrain, 65 | septembre 2015
Instrumentaliser la nostalgie [Texte intégral]
Les foires de troc andines (Argentine)
Paru dans Terrain, 59 | septembre 2012
David Berliner
Université libre de Bruxelles, Laboratoire d’anthropologie des mondes contemporains (LAMC)

Articles du même auteur


Anthropologie et transmission* [Texte intégral]
Paru dans Terrain, 55 | septembre 2010

Perdre l’esprit du lieu [Texte intégral]


Les politiques de l’Unesco à Luang Prabang (RDP Lao)
Paru dans Terrain, 55 | septembre 2010

Droits d’auteur
© Terrain

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