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5eme semestre

Présenter par : NAIJI Zakariae


2018_2019
C'est en 1848 que LAMBOT, un français, imagina d'associer des barres d'acier
et du béton de ciment pour réaliser une barque.
Quelques années plus tard, MONIER, un jardinier de VERSAILLES utilisera
un procède analogue pour fabriquer des bacs a fleurs. On lui attribue l'invention du BA
qui a ensuite été exploite en Allemagne par l'entreprise MONIER béton BRAU
Ensuite HENNEBIQUE met au point les bases du calcul pour son utilisation
rationnelle mais il faudra attendre 1897 pour que RABUT professe le premier cours de
BA a 1'ENPC.
Auparavant, en 1891, COIGNET utilisa des poutres BA préfabriquées pour la
construction d'un immeuble.
En 1906 parait la première règlementation s'appuyant sur une méthode de
calcul dite aux contraintes admissibles. La circulaire de 1906 sera remplacée par les
règles BA 45 puis BA 60, BA 68, BAEL 80, BAEL 83 et enfin BAEL 91.
Les bétons et ses constituants
le ciment : est un liant hydraulique c’est a dire une poudre minérale qui mélange avec
l’eau forme une pate qui durcit progressivement, le ciment est utilisé pour solidariser entre
eux des matériaux interne comme le sable et les gravillons pour la fabrication du mortier
et du béton, Le ciment est compose essentiellement de clinker (mélange calciné de
calcaire et d’argile) associée a d’autre constituant secondaire, Il existe plusieurs type de
ciment selon la nature et les propositions des composants, a chaque type correspond une
désignation particulier,
le ciment prompt : ciment spécial dont la prise (solidification de la pate) s’opère
rapidement en quelques minute,
le granulat : terme générique pour designer l’ensemble des grains minéraux entrant dans
la composition des mortiers et des béton, selon la grosseur des gains on distingue les
granulats suivants :
 le sable dont les graits ont une dimension inferieur a 5mm
 les gravillons ou le gravier (dimension comprise entre 5et 20mm)
 les cailloux (dimension comprise entre 20 et 80mm)
 l’agrégat : ancienne appellation du granulat,
le tout venant : mélange de granulats de toutes dimensions utilisé notamment pour la
réalisation des blocages en pierres servant d’assises aux dallages,
le béton :matériau de construction formé par l’association de gravillons du sable de ciment
et d’eau, ce mélange est mis en œuvre a l’état plastique dans un moule appelé coffrage, après
durcissement le béton se présente sous la forme d’un élément de construction monolithique
très résistant,

Constituants d’un 1m3 de béton dosé a 350kg de ciment


le gros béton : béton dont les granulats sont de grandes dimensions, il est utilisé pour
la réalisation d’ouvrages volumineux,
le béton armé : association de béton et d’armature en acier, celle ci s’explique par les
propriété de chacun des deux composants, le béton arme est employé pour la réalisation
des éléments porteurs d’une construction,
le béton pré a l’emploi (bpe) : béton frais préparée en usine et acheminé sur le chantier
par camion toupie, il est mis en place des sa livraison,
le béton précontraint : béton armé soumis a des efforts préalables de
compression, cette pré compression du matériau permets aux ouvrage de mieux
résister aux efforts de traction Par la mis en tension des armatures avant le coulage
du béton, cette technique est employée par la réalisation d’elements pré fabriqué
tels que les poutres les dalles les poutres,,,,

Mode de fabriquation d’un pre linteau en


beton precontrain
Le mortier :mélange de sable de ciment et d’eau, le mortier diffère du béton par
l’absence de gravillons, comme ce dernier il est mis en œuvre a l’etat plastique puis
solidifie en séchant le mortier est utilisé pour la réalisation :
 des joints pour liaisonner les blocs pour mur
 d’enduits pour les façades
 de chape pour les planchers
 de scellements et de divers travaux de rebouchage

Dosage moyen d’un mortier pour joints


Le béton est caractérisé par son excellente résistance à la compression
et une mauvaise résistance à la traction.

L’acier bénéficie d’une excellente résistance en compression et en


traction. Mais dans le cas de la compression il faut veiller à éviter
le flambement des armatures.

La traction peut résulter principalement soit :

d’une sollicitation de traction simple


d’une sollicitation de flexion simple
d’une sollicitation de cisaillement

9
une sollicitation de traction simple

Cas des suspentes, des tirants, des


chaînages, des ceintures de traction
Exp:(réservoirs)…
une sollicitation de flexion simple

Raccourcissement des fibres


supérieures.

Fissuration Allongement des fibres


inférieures.
une sollicitation de cisaillement
1. Construire en B.A.
Le béton arme ne repose pas toujours sur des théories
scientifiques. Les formules de calcul et les coefficients utilisés ont
souvent un caractère empirique mais il est essentiel qu'ils aient été fixes
a la suite de nombreux essais et que les résultats de calcul soient
conformes a l‘éxperience.

2,La règlementation actuelle : le BAEL 99


Les règles CCBA 68 ont été abrogées le 1er janvier 1985 après
une période de coexistence avec les règles BAEL 80 puis BAEL 83.
Ces règles BAEL 83 ont révèle certaines imperfections qui ont
nécessite quelques modifications qui ont conduit au règlement actuel le
BAEL 99.
Définition des états limites :
Un état limite est un état pour lequel une condition
requise d'une construction est strictement satisfaite et cesserait de
l'etre en cas de modification défavorable d'une seule action.
Un ouvrage doit être conçu et calculer de manière a présenter
pendant toute sa
durée de vie des sécurités suffisantes vis-à-vis :
 De sa ruine ou de celle de l'un quelconque de ses éléments
(effondrement de tout ou partie du bâtiment),
 D'un comportement en service susceptible d'affecter
gravement sa durabilité, son aspect, le confort des usagers.
Tout état limite au-delà duquel une structure ou une partie
de la structure ne remplit pas une des conditions précédentes est
dit état limite. Il convient donc de toujours être en deca des états
limites pour être en sécurité lors de l'exploitation de l'ouvrage.
Le BAEL distingue deux catégories d'etats limites :

 Les états limites ultimes (ELU) qui correspondent a la ruine de


l'ouvrage ou d'une partie de l'ouvrage :
 état limite ultime d'equilibre statique (renversement d'un mur de
soutènement, . . .),
 état limite ultime de résistance (des matériaux constitutifs, . ..).
 état limite ultime de stabilité de forme (flambement, . . .).

 Les états limites de service (ELS) au-delà desquels les conditions


d'exploitation normale ou de durabilité de l'ouvrage ne sont plus
satisfaites
 état limite de résistance a la compression du béton,
 état limite de déformation (flèche),
 état limite d'ouverture des fissures (corrosion des armatures).
La norme NF EN 1990 définit 4 catégories d’État Limite Ultime :
EQU : Perte d’équilibre statique de la structure ou d’une partie
STR : Défaillance ou déformation excessive d’éléments structuraux
GEO : Défaillance due au sol
FAT : Défaillance de la structure ou d’éléments de la structure due à la fatigue.
Unités :
Nous utilisons les unités du système international soit :
 pour les longueurs le mètre (m)
 pour les forces le newton (N)

Cela nous donne :


• pour les moments le newton-mètre (Nm) et surtout ses multiples le kilo
newton-mètre (KNm) et le Meg newton-mètre (MNm).
• pour les contraintes et les modules d'elasticite le pascal (Pa) tel que
1 Pa =1 N/m2 et surtout ses multiples le kilo pascal (1 Kpa = 103 Pa) et le Meg
pascal (1 Mpa = 106 Pa). C'est cette unité qui est le plus utilisée en BA.

REMARQUE : 1 Mpa = 10 bar = 10 daN/cm2


I/Le béton :

A, Résistance caractéristique à la compression à j jours :

Dans les cas courants, le béton est défini au point de


vue mécanique par sa résistance à la compression à 28 jours
d’âge. (fc 28)
Cette résistance est mesurée sur des cylindres droits de
révolution de 200 cm² de section, Diametre ( =16 cm) et
ayant une hauteur double de leur diamètre (h =32cm)
Exp : fc28 = 30 MPa
Bonne résistance à la compression

Résistance
caractéristique fc28

20MPa ≤ fc28 ≤ 200MPa

Éprouvette 16 cm x 32 cm
2
B/Résistance caractéristique à la traction à j jours :
La résistance caractéristique à la traction du béton à j
jours est déduite de celle à la compression par la relation :
ftj = 0.6 + 0.06 fcj

Ex : fc28 = 30 MPa (ftj et fcj exprimées en MPa)


ft28 = 0.6 + 0.06 (30) = 2.4 Mpa
II. Les aciers :
Contrairement au béton, l’acier possède un comportement identique en traction et en
compression. Les aciers utilisés en armatures de béton armé sont désignés par :
 Leur forme
 Leur nuance (doux, mi-dur, dur) correspondant au pourcentage de carbone contenu dans
l’acier entre 0.2 et 0.5% de carbone.
 Leur limite élastique exprimée en MPa (symbole E ) Ex : Fe E235
On distingue :
 Ronds lisses de nuances :
Fe E215 limite élastique fe = 215 MPa
Fe E235 limite élastique fe = 235 Mpa

 Les barres à haute adhérence, de nuances :


Fe E400 limite élastique fe = 400 MPa
Fe E500 limite élastique fe = 500 Mpa

 Treillis soudés : formés par assemblage des barres de fils lisses ou à haute adhérence .
Les aciers sont livrés en barres de 12 m et 15 m dans les diamètres dits nominaux suivants :
5 – 6 – 8 – 10 – 12 – 14 – 16 – 20 – 25 – 32 – 40 – 50 ( en mm )
Caractéristiques géométriques des Aciers
du B.A.
Barres lisses ou HA: 6 ≤ longueur ≤ 12m

Fils HA: Treillis soudés, armatures pour prédalles


Forme préfabriquées, etc.

Treillis soudés en acier HA: voiles, dalles, etc.

Diamètres normalisés des barres


Diamètre
5 6 8 10 12 14 16 20 25 32 40
(mm)
Section
0.2 0.28 0.50 0.79 1.13 1.54 2.01 3.14 4.91 8.04 12.57
(cm2)
Poids
0.16 0.222 0.395 0.616 0.888 1.208 1.579 2.466 3.854 6.313 9.864
(kg/m)
17
32
Enrobages des aciers
Øl est le diamètre des armatures longitudinales et Øt le diamètre des armatures
transversales. Pour assurer une bonne protection des armatures contre la corrosion, il faut
que l'enrobage soit au minimum de :
•5 cm pour les ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou aux brouillards salins, ainsi
que pour les ouvrages exposés à des atmosphères très agressives. Cet enrobage peut être
ramené à 3 cm si les armatures ou le béton sont protégés.
•3 cm pour les parois coffrés ou non qui sont soumises (ou susceptibles de l'être) à des
actions agressives, ou à des intempéries, ou à des condensations, ou encore, eu égard à la
destination des ouvrages, au contact d'un liquide. Cette valeur peut être ramené à 2 cm si
fc28> 40 MPa.
•1 cm pour des parois qui seraient situées dans des locaux couverts et clos et qui ne seraient
pas exposées aux condensations.
III. DEFORMATIONS ET CONTRAINTES DE CALCUL
Contraintes de calcul du béton :
fbc : contrainte de calcul .
0.85 f c 28
f bc  fc28 : résistance caractéristique à 28 jours
 . b b : coefficient de sécurité
b = 1.5 en général
b = 1.15 dans le cas de combinaisons accidentelles
 : Coefficient d’application d’actions.
contraintes de l’acier :

fsu = fe /s s : coefficient de sécurité


Coefficient Combinaisons Combinaisons
de sécurité fondamentales accidentelles
s 1.15 1.00
2) Etat limite de compression du béton à l’E.L.S :

La contrainte de compression du béton σbc


est limitée à :
3) Etat limite d’ouverture des fissures :
On est amené en outre à effectuer une vérification des contraintes de
traction de l’acier dans le but de limiter l’ouverture des fissures, les risques de
corrosion et la déformation de la pièce.
On distinguera ainsi trois catégories d’ouvrages :
 Les ouvrages où la fissuration est peu nuisible ou (peu préjudiciable) ce
qui peut correspondre aux locaux clos et couverts non soumis à des
condensations.
 Les ouvrages où la fissuration est préjudiciable lorsque les éléments en
cause sont exposés aux intempéries, à des condensations ou peuvent être
alternativement noyés et émergés en eau douce.
 Les ouvrages où la fissuration est très préjudiciable lorsque les éléments
en cause sont exposés à un milieu agressif (eau de mer, atmosphère marine
telle qu’embruns et brouillards salins, gaz ou sols corrosifs) ou
lorsque les éléments doivent assurer une étanchéité.
Définitions :
Les actions sont des forces ou des couples
directement appliquées a la construction, ainsi que
celles qui résultent des déformations dues au retrait,
au tassement d'appui.

Les valeurs de chacune de ces actions ont un


caractère nominal, c'est-a-dire connu des le départ
ou donner par des textes règlementaires ou
contractuels.
Bases de calcul des charges permanentes :

Elles résultent du poids volumique des matériaux mis en


œuvre et des dimensions de l'ouvrage. Nous prendrons pour le
béton arme un poids volumique de 25 KN/m3.

La norme NF P 06-004 précise les poids volumiques des


divers matériaux de construction.
Les charges d'exploitation : QB en bâtiment, Qr pour les
ponts :
par le poids des utilisateurs et des matériaux nécessaires a
l'utilisation des locaux.
Elles correspondent a un mode normal d'utilisation. La norme
NF P 06 001 définit les charges surfaciques a prévoir, cependant,
un maitre d'ouvrage a toujours la possibilité de définit des valeurs
au moins égales.

NB: Les bâtiments d'habitation et d'hebergement de plusieurs


niveaux peuvent donner lieu a une dégression des charges
d'exploitation lorsque l'occupation de ces niveaux peut être
considère comme indépendante.
Les charges climatiques : (W pour le vent) :
Les actions du vent sont définies par les règles NV 65 et par le DTU P 06-
006. Le vent est assimile a des efforts statiquement appliques a la construction
dépendant de la région, du site, de l'altitude, des dimensions et de la position..

Les charges du séisme

Les charges appliquées en cours de construction :


Ces charges proviennent en général des équipements de chantier, de coffrage,
de transport et de levage ou de dépôt de matériaux, mais il peut s'agir aussi de
problèmes d'etaiement

Les actions de la temperature climatique :


Lorsqu'une construction est soumise a une variation brutale de sa
température, ses dimensions ont tendance a se modifier proportionnellement a son
coefficient de dilatation α égal a 10-5/°C pour le béton arme. Si cette dilatation ne peut
pas s'effectuer librement, il se produit des contraintes dans la construction qui
provoquent des efforts internes.
 Nature des actions
Considérons la coupe schématique d'un immeuble :

1,Mur de façade ;
2. Mur de refend ;
3.Charge concentrée ;
4. Action du vent ;
5. Personnes ;
6. Meuble ;
7. Poussée des terres ;
8. Plancher en B.A ;
9. Cloisons ;
10. Température ;
11. Revêtement de plancher ;
12. Poutre en B.A. ;
13. Automobile ;
14. Sous-pression d'eau
Toutes ces actions peuvent être classées en actions permanentes d'intensite
constante ou très peu variables, et en actions variables dont l'intensite varie
fréquemment et de façon importante dans le temps.

Actions permanentes (notées G) :


 Poids propre de la structure : charges 1, 2, 8 et 12.
 Poids des autres éléments de la construction : charges 9 et 11.
 Poussées des terres, pression des liquides : 7 et 14
 Actions dues aux déformations différées : raccourcissement par retrait
du béton dans le plancher 8.

Actions variables (notées Q) :


 Charges d'exploitation : 3, 5, 6 et 13
 Charges climatiques : 4
 Action de la température climatique due aux variations d'ambiance au cours de la
journée : 10.
 Actions appliquées en cours de construction qui proviennent des équipements de
chantier.
Plancher « terrasse » :
Combinaisons d’actions :
•Cas des poteaux :
Dans les cas les plus courants (poteaux de bâtiment,
d’angle, de rive, intérieurs), l’unique combinaison
d’actions à considérer est :
1,35G+1,50Q

•Cas des fondations, planchers et poutres

E.L.U E.L.S
1,35G+1,50Q G+Q
Un plancher, dans le domaine du bâtiment, est un ouvrage de charpente
de menuiserie ou de maçonnerie, tout ou partie en bois, en fer ou en béton,
formant une plate-forme horizontale au rez-de-chaussée ou une séparation entre
les étages d'une construction. Sa surface est appelée plafond. Le plancher peut
porter un revêtement : parquet, carrelage, moquette, etc.

Les planchers sont des éléments porteurs.


Classification des planchers:

Selon le système Selon le schéma


porteur constructif

Selon le matériau
de l’élément porteur.
LES PLANCHERS A CORPS CREUX
Définition
Les planchers à corps creux sont composés de 3 éléments
principaux :

• les corps creux ou "entrevous" qui servent de coffrage perdu,

• les poutrelles en béton armé ou précontraint qui assurent la tenue


de l'ensemble et reprennent les efforts de traction grâce à leurs
armatures,

• une dalle de compression armée coulée sur les entrevous qui


reprend les efforts de compression.
Il est des cas où l'on a besoin d'un trou dans le
plancher (escaliers, gaines techniques, ...). Ce trou
s'appelle une trémie ou réservation et doit être prévu
avant le coulage du béton car il n'est pas réglementaire
de venir casser la dalle par la suite. On veillera à bien
entourer ces trémies avec des aciers de couture afin
d'éviter de futurs désordres
Pré-Dimenssionnement

• 1/25 < ht/L < 1/20


• Soit : ht > L/ 22.5

ht : L’épaisseur totale du plancher.


L : La plus grande portée entre nus d’appuis de la poutrelle.
Dalle pleine

Une dalle pleine est une plaque porteuse en béton armé


coulé sur place, d’épaisseur de 10 à 20 cm ou plus qui repose sur
des appuis : murs ou poutres.

Son armature est souvent constituée par des treillis soudés


de gros diamètre,
Pré-Dimenssionnement
Les portées x et y d'un «panneau» de dalle sont mesurées entre
les nus des appuis :
L’épaisseur des dalles pleine résulte des conditions suivants:
De résistance à la flexion :
a = lx/ly ; lx<ly
 si a>=0.4 --> dalle porte dans les deux sens
L/40 à L/50 pour une dalle reposant 4 appuis.

 si a<0.4 --> dalle porte dans un seul sens


L/20 à L/25 de la portée pour une dalle reposant sur 2 appuis; (L: la petite
porté)
D’isolation acoustique : ≥ 16 cm

De sécurité vis à vis de l’incendie :


On adopte une épaisseur de 7 cm pour 1heure de coupe-feu et de 11 cm pour 2
heures de coupe-feu.
1. Rôle et définitions

Les poutres sont des éléments porteurs horizontaux. Elles sont


dites élancées car leur portée (longueur) L est grande par rapport à leur
hauteur h et à leur largeur b. Dans les bâtiments, elles servent souvent
d’intermédiaire entre les planchers et les éléments porteurs verticaux
(surtout les poteaux),

Les poutres sont des éléments porteurs horizontaux chargés de


reprendre les charges et surcharges se trouvant sur les planchers pour
les retransmettre aux poteaux.
La flexion engendre dans la section des poutres une zone comprimée et une zone tendue.
Le béton qui résiste assez bien en compression, ne résiste pas du tout en traction.
Il faut donc l'aider en incorporant dans la zone tendue des aciers capables de reprendre les
efforts.
Les aciers constituant le ferraillage d’une poutre se compose de :
1. des armatures de montage de petit diamètre en général.
2. des armatures de renfort en travée pour reprendre les effets de la flexion importante en
travée qui donne des effets de traction sur le fibres inférieur de la poutre..
3. des armatures de renfort aux appuis ‘les chapeaux’ pour reprendre le moment négatif qui
donne des zones de traction sur les fibres supérieur de la poutre.
4. Les armatures transversales (cadres, étriers, épingles) qui reprennent l’effet de l’effort
tranchant.
Remarquer que le nombre des cadres aux appuis est plus important qu’en travée .Ceci en raison
de l’importance de l’effort tranchant à chaque fois que l’on rapproche des appuis
Pré-dimensionnement des poutres en béton armé.
Lorsqu’il ‘agit de pré dimensionner une poutre , c'est-à-dire choisir
forfaitairement la largeur ‘b’ et la hauteur ‘H’ d’une poutre rectangulaire.

 pour les poutres porteuse c'est h=L /12.5


 pour les poutres non porteuse c'est h= L/16
Avec : h : hauteur de la poutre et L désigne la portée entre nu d’appui de la
poutre

 la largeur de la poutre est 0, 3 h  b  0,7 h

Exemple: 
h 
L
 0.402
 12.5

On prend h=40cm
Avec : h : hauteur de la poutre et L =5.02 m la portée de la poutre
.0, 3 h  b  0,7 h la largeur de la poutre.
On prend b=25cm
N1 : 25*40
Des aciers de liaison permettent de relier les éléments de la structure
Types des poutres
• Poutres en Bois
poutre métallique
 Définitions

Un poteau est un organe de structure d'un ouvrage sur lequel


se concentrent de façon ponctuelle les charges de la superstructure
et par lequel ces charges se répartissent vers les infrastructures de
cet ouvrage.

Du point de vue de la mécanique des


structures, les poteaux sont des éléments
verticaux soumis principalement à de la
compression. Leur résistance est notamment
limitée par le risque de flambage
Poteaux longs : phénomène de flambement

Lorsqu’un poteau est long, de petits


défauts de rectitude et d’alignement font en sorte
qu’il n’est jamais parfaitement droit et vertical.
Ces défauts font en sorte que la charge, P est
excentrée au centre du poteau ce qui provoque un
moment de flexion interne M

M=Pxe
Rupture par flambement de poteaux en béton
 Coefficient de retenue (k)

La longueur du poteau doit être multipliée par un coefficient de retenue


(k) afin d’obtenir une longueur de flambement équivalente (Le) qui tient compte
de la déformation du poteau pour différentes conditions de retenue à ses
extrémités
Pré Dimensionnement des poteaux
Le pré dimensionnement des poteaux se fait par la descente de charges pour le poteau le
plus sollicité.
Supposons un poteau de section quelconque A soumis à une charge de compression W
centrée

sous l’action de la charge W , se développe


à l’intérieur de toute section du poteau une
contrainte de compression ayant pour
valeur :
Les poteaux sont pré dimensionnés à l’ELS en compression
simple en supposant que seul le béton reprend l’effort normal Ns
tel que : Ns = G + Q

La section transversale du poteau le plus sollicité est donnée par :


A = Ns/ σb.
Avec:
• σb= 0.6*fc28 :contrainte limite de service du béton en
compression.
• Ns : effort normal maximal à la base du poteau déterminé
par la descente de charge.
Aires tributaires des poteaux

On associe à chacun des poteaux une aire tributaire


en traçant des lignes bissectrices entre les poteaux.
Exemple Poteau calculé
Le poteau se trouve dans un bâtiment a usage multiple se
compose d’un double sous sol,RDC,Mezanine,4étages et terrasse
accessible,

1,Calcul de l’aire du plancher revenant au poteau :


S1=4.00*4.34=17.36 m².
S2=4.00*4.34=17.36 m²
S3=4.00*2.46=9.84 m²
S4=4.00*2.46=9.84 m²
St=S1+S2+S3+S4=54.40 m² avec St: surface brute.

2,Calcul du poids propre des poutres revenant au poteau :


a*b*L/2*25
0,45*0,65*25*8=58.5 KN.
0,45*0,65*25*6.8=49.72 KN.
Poids totale des poutres : 58.5+49.72=108.225 KN.
3,Calcul du poids propre des planchers revenant au poteau :
G* =S (surcharge ) * G (permanant de l’etage)
• Poids du plancher terrasse accessible : G* =54.40*7,12=387.33 KN.
• Poids du plancher courant : G* =54.40*6.48=352.512 KN.
• Poids plancher RDC & sous-sol : G* =54.40*7.33=398.752 KN.

4,Calcul des surcharges d’exploitation :


Q * =S (surcharge ) * Q (permanant de l’etage)
• Plancher terrasse accessible :…………. Q * = 54.40 x1.5 = 81.6 KN
• Plancher Etage…………………………. Q * = 54.40 x1.5 = 81.6 KN
• Plancher de RDC …………………...…… Q * = 54.40x5 = 272.00 KN
• Plancher de sous-sol…………………….. Q * = 54.40x5 = 272.00 KN
Poids Poids Poids N= GC
Niveau G Gcum coeff Q Qcum Smin Sado
planchers poteaux poutres +QC
4eme 387,33 0,00 108,3 495,63 495,63 1 81,6 81,6 577,23 384,82 25*25
3eme 352,51 4,38 108,3 465,19 960,82 0.95 81,6 159,12 1119,9 746,62 30*30
2eme 352,51 11,13 108,3 471,94 1432,76 0,9 81,6 232,56 1665,3 1110,2 40*40
1er 352,51 23,13 108,3 483,94 1916,70 0,85 81,6 301,92 2218,6 1479,1 40*40
Mez 352,51 35,13 108,3 495,94 2412,64 0,8 81,6 367,2 2779,8 1853,2 45*45
Rdc 398,75 50,32 108,3 557,37 2970,00 0,75 272 571,2 3541,2 2360,8 50*50
sous-sol
2
398,75 67,82 108,3 574,87 3544,87 0,75 272 775,2 4320,1 2880 55*55

sous-sol
1
398,75 88,99 108,3 596,04 4140,91 0.75 272 979,2 5120,1 3413,4 60*60
4,Vérification de la condition de flambement

On a lf=0,7*1o=0,7*300 =210 cm

= = *210/25=29.098 ≤ 35

La condition de non flambement est bien Vérifiée.

5,Vérification des exigences de (RPS 2000)

Les dimensions de la section transversale du poteau, a et b étant


respectivement la plus grande et la plus petite dimension, doivent satisfaire les
conditions suivantes

• b ≥25 m (ductilité ND1 et ND2)…………..OK


• b / a ≤16…………… OK
introduction
Les fondations font la partie de
l’infrastructure de l’ouvrage .Elles
constituent l’élément qui repose sur le sol
d’assise et qui transmit au sol toutes les
S1 S1 S1
sollicitations ( charges et surcharges , effet
de renversement, contraintes
hydrauliques…etc.)
Dans certain cas les fondations assurent
regard
également un rôle d’encrage afin de réduire
les risques de glissement .
Pour que la construction tienne il faut
qu’elle repose sur un sol résistant. Pour S1 S1 S1

établir un projet de fondation il faut


connaître la nature du sol et ses qualités
physiques et mécaniques.

S1 S1 S1

charges
Plan des fondations
glissement séisme
généralités sur les fondations
1- Définition des fondations:
Les fondations forment la partie la plus
basse d’un bâtiment, son infrastructure.

2- Les fonctions des fondations:


- Transmettre ,en toute sécurité, les
charges à la terre.
- Répartir le poids d’un ouvrage sur le sol.
Soulévement
- Porter et ancrer la superstructure pour Renversement
quelle résiste au glissement, au
renversement et au soulèvement dus au Glissement
vents, ainsi qu’ aux mouvements du
tremblement de terre et à la poussée des P
eaux souterraines.

Les fondations doivent satisfaire à l’inégalité suivante:


La charge transmise(P) s
< force portante du sol(q)
Surface d’appuis sur le sol(S) q
Pour que le système sol – fondation soit en
équilibre il faut que la force de réaction du sol
de fondation R soit égale à la force transmise
par la fondation.

L’action verticale P issue des différentes


charges et surcharges et en réalité appliquée
sous forme de pression sur le sol de fondation
.En vertu du principe de l’action et de la
réaction le sol réagit en développant aussi une
pression. On écrit alors :

avec σSOL : Pression appliquée au sol par l’ouvrage


3- FACTEURS DE CHOIX DU TYPE DE FONDATION:
• La nature de l’ouvrage: pont, bâtiment d’habitation, bâtiment industriel, soutènement …
• la nature du terrain : connaissance du terrain et définition de ses caractéristiques .
• Le site :montagne, bord de mer,…
• Le coût des fondations: facteur important mais non décisif.

Classification des sols selon leur capacité portante


4- Les types des fondations:

Les fondations

Les fondations Les fondations


superficielles Les fondations profondes
semi profondes
isolées radier
pieux
puits parois
filantes moulées

en rigole barrettes
a-Les semelles isolées:

*Les semelles centrées:


-Ce sont un empattement soutenant un poteau autoportant.
-Elles sont utilisées dans le cas des descente de charges concentrées (poteaux).
-La forme de la semelle suit la forme du poteau.
*Les semelles excentrées:
Elles sont utilisées en cas :
- De la limite des propriétés.
- D’un joint de repture.

semelle excentre

amorces poteau longrine

mur existant
poutre de redressement

joint de rupture

semelle excentree

joint de dilatation(ép=5cm)
semelle unique joint de dilatation(ép=5cm)

amorces poteaux

semelle unique

Béton de propreté

joint de repture joint de délatation


Pré-Dimensionnement d’une semelle isolée:

1. Dimensions en plan :
Les dimensions en plan des semelles isolées est déterminé en utilisant la
relation de résistance précédemment définie : à savoir

une fois déterminée la section S de la semelle les dimensions peuvent être


déterminées comme suit :
1. si la semelle est carrée alors A=B et S = A2d’où A≥ √𝑆.
2. Si on opte pour une semelle rectangulaire alors on devra fixer une dimension
pour déterminer l’autre.
2,condition de rigidité de la semelle isolée.
Afin d’avoir une répartition correcte des pression sur le sol de fondation, on
exige que la semelle possède une épaisseur H max (voir figure) telle que :

A : dimension en plan de la semelle


a : Dimension du coté de l’élément porteur (le poteau).
d : Enrobage des aciers de la semelle . en général ≥ 3 cm .
aussi H min doit être tel que H min ≥ 6φ + 6 avec φ diamètre des aciers de la semelle .

a b

Ht

hmin
A
B
b-Les semelles filantes:
- Ce sont des semelles larges suffisamment pour porter une rangée de
poteaux.
- Elles sont utilisées en cas des charges réparties (ex:sous les voile) et même
en cas de chevauchement entre les semelles isolées sous les poteaux.

Elle fonctionne
comme une poutre
Dans le sens ox, Dans le sens oy, elle renversée Dans un
elle fonctionne fonctionne comme 20 seul sens
comme une semelle une poutre
isolée renversée

40

Cad

Semelle filante sous une série de poteaux Semelle filante sous un voile
p

*Dimensionnement d’une semelle a


filante:
p/B<q B =p /q
avec q: capacité portante du sol
Hmin> B-a / 4
Ht = Hmin + c
Hp = 6Ø +6 avec un min de 15cm

*Ferraillage d’une semelle filante:


Hmin

1m
B
C-Le radier:

-Lorsqu’on calcule la largeur de la


semelle, on arrive à un cas extrême où
les semelles se touchent. Cela revient,
alors, à mettre en œuvre une grande
semelle appelée le radier.
- Le radier est une dalle plane,
constituant une semelle monolithique
pour un grand nombre de poteaux et
recouvre toute la surface de l’ouvrage.
C’est une sorte de plancher renversé.

radier
*Cas d’utilisation du radier:
-Lorsque la capacité portante du sol est faible.
- Lorsqu’on veut réaliser un sous sol étanche (cuvelage).
- Lorsque la capacité du sol varie d’une manière importante.
- Lorsque la surface de la construction est petite par rapport à son volume (gratte-ciel, etc.)
- Rapprochement des poteaux.

*Avantages du radier:

 Diminution des risques de


tassement.
 Offrir une excellente liaison
au niveau de base de
l’ouvrage.

*Types du radier:
les fondations Semi profondes
1- Définition des fondations SEMI profondes:
Les fondations semi profondes vérifient le rapport: 4 <D/B ≤ 10 D
- Ces fondations permettent de reporter les charges à une
couche plus compétente.

Les puits :
B
Il s’apparentent à un gros pilier
en gros béton qui ne comporte
pas, généralement, d’armatures,
prenant appuis sur le sol résistant
à une profondeur comprise entre
1.5m à 5m.
- Ces fondations sont utilisées
lorsque la couche de mauvais sol
a une épaisseur inférieur à 5m ou
dans le cas des sols gonflants.
*Puits en plan et en élévation :

poteau puits

semelle isolee

longrine armatures d'ancrage


gros béton
niveau du bon sol
les fondations profondes
Les pieux: D/B> 𝟏𝟎
-Les pieux représentent une solution technique à l’éloignement en profondeur du
sol porteur.
- Ce sont des éléments très allongés dont la longueur est de l’ordre d’une
dizaine de mètres.
- Ils ont, généralement une section circulaire (plus facile à mettre en œuvre).

*Cas d’utilisation des pieux:


-Lorsque la couche du sol est de pont
très faible capacité portante.
-Lorsque le bâtiment est sollicité érosion
du sol
par des forces horizontales.
- Pour les tours de transmission et
les plates forme offshore.
- Les butées des ponts, afin
d’éviter l’érosion du sol (figure ci- pieux
contre)
*Classification des pieux selon le mode d’introduction dans le sol:

a- Pieux préfabriqués: b- Pieux exécutés in situ:

Placement
d’armature

tube provisoire beton retrait du tube


sans blindage

niveau du bon sol

Les pieux préfabriqués sont mis en place


par refoulement dans le sol, généralement Ces pieux sont exécutés par le forage.
par battage.
RECOMMANDATION DE MISE EN ŒUVRE

Elles concernent le béton de propreté, l’enrobage, le chaînage horizontal et vertical


(la disposition des armatures, le drainage....

disposition des poteaux disposition des armatures


selon l'inertie selon l'enrobage

c>4

à prescrire à prescrire

c<4 oxydation
des armatures

à éviter à éviter
I - GÉNÉRALITÉS
1 - Rôle
2 - Emploi
3 - Armatures

II - LE « GUIDE DE CHOIX »
1 - Les différents types
2 - Choix du type de mur
I - GÉNÉRALITÉS

1. Rôle :
- reprendre les charges permanentes et d'exploitation apportées par les planchers
- participer au contreventement
- assurer une isolation acoustique
- assurer une protection contre l'incendie

2. Emploi :
- en façade
- en pignons
- à l'intérieur (murs de refends)

3. Armatures :
- Les voiles extérieurs comportent des aciers de peau et des armatures de renfort « mur
armé »
- Les voiles intérieurs ne comportent que des armatures de renfort « mur non armé »
LES PAROIS ENTERREES (Voiles périphériques)
 Définition
Les parois enterrées sont construites directement sur les fondations ou les
longrines et sont situées sous le niveau du sol fini. Elles servent à délimiter :
- le terre-plein sur lequel prend appui la dalle,
- le vide-sanitaire sous le plancher bas,
- les locaux du sous-sol.
Elles se situent sous tous les porteurs verticaux (façades et refends) et sont donc
complètement ou partiellement enterrées. On les appelle aussi murs de soubassement.
 Fonctions
a- fonction mécanique
Les parois enterrées doivent évidemment supporter les charges provenant des
porteurs verticaux qu’elles reprennent et du plancher bas s’il est solidaire, mais aussi la
poussée des terres puisqu’elles sont enterrées.

b- fonction isolation thermique


Les parois enterrées doivent être isolées thermiquement si le local enterré est
chauffé donc habité.
Dans le cas contraire il n’est pas nécessaire d’isoler.

c- fonction étanchéité
Les parois enterrées doivent s’opposer aux pénétrations d’eau :
- par infiltration à travers la paroi, ce qui donne des traces d’humidité à l’intérieur,
- par remontées capillaires qui donnent des traces d’humidité et des condensations à
l’intérieur du mur,
- par infiltration au niveau des fondations, ce qui entraînerait une diminution de la
capacité portante du sol.
LES VOILES EN BETON ARME
 Définition du voile
Les voiles ou murs de contreventement sont définis comme des éléments verticaux à
deux dimensions dont la raideur hors plan est négligeable. Dans leur plan, ils présentent
généralement une grande résistance et une grande rigidité vis-à-vis des forces
horizontales. Par contre, dans la direction perpendiculaire à leur plan, ils offrent très peu
de résistance vis-à-vis des forces horizontales et ils doivent être contreventés par d’autres
murs ou par des portiques ,

 Classification des types de voiles


-Voile pleine où -voile sans raidisseur
(Figure a)
-voile avec raidisseur (Figure b)
-Voile avec une seule file d'ouverture
(Figure c)
-Voile avec plusieurs files d'ouvertures
(Figure d)
 Classification des structures avec voiles
Vue la grande variété des constructions à voiles de contreventements, on peut fournir
une classification pratique de ces constructions. A cet égard, trois grandes catégories
peuvent être rencontrées:
1) structures « mixtes » avec des murs porteurs associés à des portiques
2) structures à noyau central
3) structures uniquement à murs porteurs
Dimension
D’après RPS2000 les dimensions minimales des voiles doivent satisfaites les conditions
suivantes :
L≥ 4a.
a ≥ 15 cm
où L étant la longueur du voile (Figure 6) et a est l’épaisseur du voile.
.
1/ POURQUOI ARMER LES ELEMENTS COMPRIMES ?

Le béton armé est un matériau particulièrement résistant aux sollicitations de


compression.
Néanmoins, les poteaux sont des éléments sont très élancés et susceptibles
de flamber sous l’action des charges verticales
Il est donc nécessaire de renforcer le béton par des
armatures. Le flambement peut se produire à droite ou à
gauche de l’axe Y. Les armatures doivent être réparties de part
et d’autre de cet axe
De la même façon, les armatures longitudinales risquent à leur tour
de flamber sous l’effet des charges verticales et entraîner l’éclatement du
béton. Les armatures longitudinales sont maintenues par des armatures
transversales
Le ferraillage transversal est réalisé par des cadres
façonnés à partir d’armatures lisses de nuance .Le ferraillage
transversal peut être complété par des épingles ou étriers selon
le nombre et la disposition des armatures longitudinales
DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Le respect des dispositions constructives définies au BAEL91
permet :
- une correcte mise en œuvre du béton dans le coffrage (entrave
des armatures au passage du béton frais, du vibrage),
- un parfait fonctionnement mécanique des armatures et du
poteau.
- Une bonne protection des armatures.

vibreur vibrage
1/ Armatures longitudinales
La répartition des armatures longitudinales dépend de la géométrie du poteau
Les règles B.A.E.L n’imposent aucune condition à l’état limite de
service pour les pièces soumises en compression centrée .Par conséquent, le
dimensionnement et la détermination des armatures doivent se justifier
uniquement vis à vis de l’état limite ultime.

I – Evaluation des sollicitations :


Le calcul de la sollicitation normale s’obtient par l’application
de la combinaison d’actions de base suivante :
Nu = 1.35 G + 1.5 Q
Avec: G: charge permanente.
Q: charge variable.
II – Calcul de l’armature longitudinale :
Section du poteau imposée
1.Vérifier la condition du non flambement :
= lf / i 70 avec lf : longueur de flambement
i : rayon de giration minimum
Rayon de giration :

Il est noté i, avec S la surface de la section droite de l'élément


et on a :

Pour un poteau de section rectangulaire, le flambement aura


lieu autour de l'axe de plus faible inertie. Selon la formule suivante,
et conduisent à :

Section i
b 3
b. a
2
I mini 12  a a
i  
axe de plus S a.b 12 2. 3
a
faible inertie

. D 4
Pas d’axe de plus I mini 64  D2 D
D faible inertie i  
S . D 2 16 4
4
2,Calculer la section d’acier minimale (armatures évitant la fissuration

Amin ≥ max (4u ; 0.2B/100)


Avec u : périmètre du poteau en m
B : section du poteau en cm²
4cm² /m de périmètre
3,Calculer la section d’acier en fonction de l’effort normal Nu
La section du béton et la section d’acier doivent pouvoir équilibrer l’effort normal ultime
Nu.

Nu : Effort normal ultime en MN


Br : section réduite de béton en m²
α : Coefficient de flambage
A th : section d’acier en m²
fc28 et fe : en MPa
Valeurs du coefficient de flambage il dépend de l'élancement selon les
formules suivantes

De plus :
• si plus de la moitié des charges est appliquée après 90 jours ⇒ α = α
• si plus de la moitié des charges est appliquée avant 90 jours ⇒α = α /1.10
• Si la majeure partie des charges est appliquée à un âge j < 28 jours ⇒ α = α/1.20 et on
remplace fc28 par fcj
4. Calculer la section d’acier maximale (section de béton trop faible)

Amax ≤ 5.B/100 avec B : section de béton en cm²


A : section d’acier en cm²

5. Vérifier que :
La section d’acier finale : Asc = max ( Ath ; Amin )
Et que : 0.2B/100 ≤ Asc ≤Amax
2/ Armatures transversales
Le rôle principal des armatures transversales est d’empêcher le
flambage des aciers longitudinaux.
Diamètre minimal armatures transversales (art. A.8.1,3)

espacement maximal entre deux armatures transversales (art. A.8.1,3

La zone de recouvrement des armatures en attente doit


comporter au moins trois armatures transversales. L’espacement St
peut alors, dans cette zone, être différent de l’espacement défini
dans la zone courante du poteau.
4,52

4 T 12
Données :
Combinaison de base : Nu = 1.35G + 1.5Q
Longueur de flambement : lf
Section du poteau : a, b ou d
Matériaux : fc28 , fe

lf
= 2 3 (section rectangulaire)
a
lf
=4 (section circulaire)
D

Non
  70 flexion composée

Oui

Oui   50 Non

=
0.85
 = 0.6 50 
2


1  0.2  
35
2 

Br = (a - 0.02)(b – 0.02) type de section Br =  (d - 0.02)² /4

N B f 
Ath ≥  u  r c 28  s
  0.9 b  fe

A(4u) = 4u (en cm²)

A(0.2 %) = 0.2B/100

Amin = sup(A (4u) ; A0.2%)

Asc = sup(Ath ; Amin)

0.2B/100 Asc  5B/100

Armatures transversales Espacement des cadres


t > lmax /3 t < inf ( 15lmin ; 40cm ; a+10cm )
Applications

Nous allons étudier le dimensionnement de quelques structures de notre projet


en tant qu’exemple afin d’illustrer l’application du BAEL dans un cadre
précis.
EXERCICE I

Soit à déterminer les armatures d’un poteau à section rectangulaire de


40x30 cm soumis à un effort normal centré Nu=1800 KN.
Ce poteau fait partie de l’ossature d’un bâtiment à étages multiples, sa
longueur de flambement a pour valeur lf=3m. Les armatures
longitudinales sont en acier FeE400.
Le béton a pour résistance à la compression à 28j fc28=25 Mpa.
La majorité des charges n’est appliquée qu’après 90 jours.

1. déterminer la section des armatures longitudinales et transversales


ainsi que leur espacement.
2. Faites le choix des aciers et le schéma de ferraillage de la section
transversale.
SOLUTION
1. Armatures longitudinales
300
= 2 3 =34.64 <50
30
0.85 0.85
=
   
= =0.71
 2 2
1  0.2 1  0.2 34.6
35 35
 1 .8 0.1064x 25  1.15
Ath ≥    =1.623.10-3 m²
 0.71 1.35  400
Ath=16.23 cm² soit 4 T 20 + 2 T 16 (16.58 cm²)
Amin =max (4u ,0.2B/100)
4 u = 4(0.4 +0.3).2 =5.6 cm²
0.2 B/100= 0.2(40x30)/100 =2.4 cm²
Amin =5.6 cm² d’où Asc =16.23 cm²

2. Armatures transversales

Øt > Ølmax /3 =20/3 =6.66 mm on prend Øt=8 mm


t < min { 0.4 ; a+0.1 ; 15 Ølmin }
t < min { 40 cm ; 40 cm ; 15x1.6=24 cm} on prend t=20 cm
2T16
c > Ølmax=20mm  c=2cm 2

30 cad+epT8(esp20)

4T20
40
EXERCICE II

I. Etude du ferraillage d’un poteau rectangulaire

Dimensions de la section du poteau : a x b = 50 x 90cm

Charges et section réduite

D’après la descente de charges obtenue à l’ELU dans la partie


réhabilitation, on a :
Nu = 1, 35 G + 1,5 Q = 6300 kN
Détermination des caractéristiques :

• Rayon de giration

i = (Imin / B) 1/2

Imin, moment quadratique du poteau :


Imin = (0,9*(0,5)3/ 12) = 0,00937 m4
B, surface brut du poteau :
B= 0,5*0,9 = 0,45 m2
Application Numérique :
i = (0,00937/0,45) 1/2= 0,144 m

• Elancement

 = Lf / i
Lf, longueur de flambement : 2,89 m (au niveau du R-4)
I le rayon de giration.

Application Numérique :
= 2,89 /0,144 = 20,07
Par définition :
Br = Nu/ ( * fc 28/ (0,9*1,5))

• Coefficient 
 < 50 donc on utilise la formule suivante : = 0,85/ (1 + 0,2*(/ 35) 2)
Application Numérique :
 = 0,797

Application Numérique :
Br = Nu/ (0,8* 25/ (0,9*1,5))
= Nu/ 14,8

Donc Br = 6300/15 = 0,42 cm2.

Vérification avec 1cm d’enrobage :


Br = (0,5- 0,02)(0,9-0,02)= 0,42 cm2
donc c’est bien vérifié et cohérent.
• Section As
As = sup [Ath; A min]
Amin = sup [A (u) ; A (2%)]
Or par définition,
Ath = (Nu/- (Br*fc28)/ (0,9*b))* s/fe
= (6,3/0,797 – (0,42*25)/ (0,9*1,5))*1,15*10000/500 =
2,90 cm 2
Le périmètre du poteau est u = 2*0,5 + 2*0,9 = 2,8 m
A (u) =4*2,8 = 11,2 cm2
A (2%) = 0,2*0,5*0,9/100 = 9 cm2
Donc :
Amin = 11,2cm2
As = 11,2cm2
donc on choisit à priori 10HA12.
Espacement des armatures longitudinales

Pour une section rectangulaire, les conditions à respecter pour les


espacements e sont :
e  Min(a +10,40)
e  40 cm
Or on a choisit de placer 10 HA12, ce qui implique un espacement
de :
ea = 25 cm sur le coté a
eb = 30 cm sur le coté b
On a bien :
ea , eb <e
10 HA12

coté a

coté b
Armatures transversales

• Le diamètre des armatures transversales doit respecter la condition suivante :


Øt  Øl/3 = 12/3 = 4 mm
donc on choisit des cadres HA8.

• Espacement des cadres :

St  St’ = INF (a + 10 cm; 15Ømin; 40 cm)


= INF (50 cm + 10 cm; 15*1,2; 40cm)
= INF (60 cm; 18 cm; 40cm)
St  St’ =18 cm

• Valeur de la longueur de recouvrement Lr en cm :


Lr  0,6*Ls = 24 Ø = 24* 1,2 = 28,8 cm
Lr = 30 cm
.
FLEXION SIMPLE E.L.U
GENERALITES

Une poutre à plan moyen est sollicitée en FLEXION PLANE


SIMPLE lorsque l’ensemble des forces ou couples appliqués à
gauche d’une section droite est réductible, au centre de gravité G de (
S)à:
- Un couple de moment M (moment fléchissant)
- Une force T située dans le plan de S (effort tranchant)
1. Moment ultime réduit u

Mu
Nous appellerons moment ultime réduit u la quantité suivante : u =
bd ² f bu

1. Vérification de la valeur du moment ultime réduit u

Selon la valeur du moment ultime réduit u , la section sera armée soit


uniquement par des armatures tendues, soit par des armatures tendues et
comprimées.

On a donc 3 cas qui se présentent


Applications

Nous allons étudier le dimensionnement de quelques structures de notre projet


en tant qu’exemple afin d’illustrer l’application du BAEL dans un cadre
précis.
q(x)=constante= "q"
Exemple : cas d’une poutre en béton armé de 5
m de portée soumise à son poids propre et à
une charge d’exploitation d’intensité « q ». A B

L
b = 0,20 m, q = 0,1 MN/m

Calcul du moment maximum

On prendra h = 0,6 m pu = 1,35.g + 1,5 .q

g  0,6  0,2  1 25000  3000 N / m  0,003 MN / m

Soit : pu  1,35  0,003  1,5  0,1  0,154 MN / m

p L 0,154  5
2 2

et : Mu  
u
 0,481MN .m
8 8
Mu = 0,481 MN.m
l’état limite de service E.L.S
Les éléments de structure en béton armé, soumis à un
moment de flexion simple sont généralement calculés à l’état limite
de service dans les cas suivants :
• Fissuration préjudiciable.
• Fissuration très préjudiciable.

Les vérifications à effectuer concernant les états limites de


service vis à vis de la durabilité de la structure conduit à s’assurer du
non dépassement des contraintes limites de calcul à l’E.L.S :
• Compression du béton
• Traction des aciers suivant le cas de fissuration envisagé
(état limite d’ouverture des fissures).
Pour la fissuration prejudiciable:
• la fissuration est cosidere comme prejudiciable lorsque les elements en cause
sont exposé aux intemperies ou a des condensations
• pour la fissuration tres prejudiciable la fissuration est cosidere comme
prejudiciable lorsque les elements en cause sont exposé à un milieu agressif
CALCUL DES
SEMELLES
DE FONDATIONS
Les fondations répartissent les charges d’un ouvrage sur le sol de
façon à ce que la charge totale sur le sol soit inférieure ou égale à
son taux de travail maximum.

Le choix à faire entre les différents types de fondations dépend


essentiellement de la contrainte admissible sur le sol.

NATURE DU SOL sol (MPA)


Roches peu fissurées saines 0.75 à 4.5
Terrains non cohérents à bonne compacité 0.35 à 0.75
Terrains non cohérents à compacité moyenne 0.20 à 0.40
Argiles 0.10 à 0.30
Tableau indicatif des contraintes admises pur le sol
1. Dimensionnement d’une semelle sous un mur

 Seule la largeur est à déterminer, la longueur étant celle du mur à supporter.


 Les charges à l’état limite ultime de résistance et de service à la base du mur
sont calculées par mètre linéaire de mur.
 La contrainte du sol est supposée uniformément répartie et doit vérifier la
condition de résistance suivante :
La section d’acier de la nappe inferieur est réparti par est :

Qu ou Qser en MN
A, a, d en m
Fe, st (contrainte de traction de l’acier) en
Mpa
As : section d’acier en cm²/ml
2, Dimensionnement d’une semelle isolée sous un poteau

La longueur et la largeur de ces fondations sont à déterminer et doivent vérifier la condition


de résistance suivante
1. Dispositions constructives

Ancrage et arrêt des aciers principaux :


On compare la longueur de scellement droit ls à A et B.
On peut prendre : - ls = 40  pour FeE400 (H.A)
- ls = 50  pour FeE215 et FeE235 (R.L)

Arrêt des barres


• Si ls > A/4 les extrémités des barres doivent être munies d’ancrages par crochets
normaux ou équivalents (120° ou 135°).

• Si A/8 < ls < A/4 les armatures s’étendent jusqu’aux extrémités de la semelle et ne
comportent pas de crochets.

• Si ls < A/8 les armatures ne comportent pas de crochets et il est possible de disposer
les barres de deux façons :
Exercice II
On considère une semelle de fondation d’un pilier rectangulaire b=25cm, a=20cm
supportant une charge centrée de compression dans l’hypothèse d’une répartition uniforme
des contraintes.
1. Déterminer les dimensions en plan et en élévation de la semelle.
(A :largeur ,B:longueur, h:hauteur totale ,d:hauteur utile)

2. Calculer les armatures des deux nappes de la semelle .

3. Illustrer vos calculs par les dessins de ferraillage de la semelle , respecter les
dispositions constructives.

On donne :
-Charges permanentes ………………………G=0.167 Méga newton
-Charges d’exploitation…………………… Q=0.383 Méga newton
-Caractéristiques des matériaux :
o Béton……..f c28 =22 MPa
o Acier …… FeE400

-Caractéristique du sol :
Contrainte admise sur le sol (argiles) …… sol= 0.3 MPa

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