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Méthode de Cross

(sur base des notes de cours du Prof. R. Maquoi, Université de Liège)

Prof. N. Boissonnade
Chaire de Leadership en
Enseignement sur les Charpentes
Métalliques André-Picard

Département de Génie Civil et de


Génie des Eaux – Université Laval
Québec, Canada

nicolas.boissonnade@gci.ulaval.ca
Objectifs et motivation

 La méthode de Cross était la méthode « star » de la 2nde moitié du XXème


siècle pour la résolution de systèmes hyperstatiques

Elle permet avec relativement peu d’efforts de traiter des structures


hautement hyperstatiques

Elle est particulièrement efficace pour les structures à nœuds fixes

 Elle a été supplantée par la méthode des déplacements (ou des matrices de
rigidité ou méthode des éléments finis), essentiellement en raison de
l’essor des ordinateurs et des programmes de calcul

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Objectifs et motivation

 Même si elle n’est plus tellement enseignée au niveau universitaire, elle


conserve certaines vertus

Elle contribue en particulier à acquérir le « sens des Structures », c’est à-


dire à sentir comment les structures résistent et se déforment

 Pour ces raisons, il nous a semblé opportun pour les personnes désireuses
de se spécialiser dans le domaine des Structures d’en avoir un aperçu

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Culture Structures – Méthode de Cross

 1 – Introduction
 2 – Principes généraux et définitions
 2.1 – Convention de signes
 2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée
 2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud
 2.4 – Principe de la méthode
 3 – Cas des structures à nœuds fixes – Méthodologie
 3.1 – Méthodologie
 3.2 – Calcul des rotations
 4 – Cas des structures à nœuds mobiles
 4.1 – Méthodologie
 4.2 – Remarques
 5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats
 6 – Take home message

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Culture Structures – Méthode de Cross

 1 – Introduction
 2 – Principes généraux et définitions
 2.1 – Convention de signes
 2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée
 2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud
 2.4 – Principe de la méthode
 3 – Cas des structures à nœuds fixes – Méthodologie
 3.1 – Méthodologie
 3.2 – Calcul des rotations
 4 – Cas des structures à nœuds mobiles
 4.1 – Méthodologie
 4.2 – Remarques
 5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats
 6 – Take home message

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1 – Introduction

 La méthode de Cross est une application particulière de la méthode des


rotations

Elle a été développée en 1930 par H. Cross (plusieurs variantes et


adaptations ont par la suite été développées)

 La méthode consiste à résoudre le système d’équations linéaires par la


technique de relaxation (approximations successives)

On négligera l’allongement et le raccourcissement des barres (hypothèse


d’incompressibilité)

Il conviendra de distinguer les structures à nœuds fixes des structures à


nœuds déplaçables

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Culture Structures – Méthode de Cross

 1 – Introduction
 2 – Principes généraux et définitions
 2.1 – Convention de signes
 2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée
 2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud
 2.4 – Principe de la méthode
 3 – Cas des structures à nœuds fixes – Méthodologie
 3.1 – Méthodologie
 3.2 – Calcul des rotations
 4 – Cas des structures à nœuds mobiles
 4.1 – Méthodologie
 4.2 – Remarques
 5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats
 6 – Take home message

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2.1 – Convention de signes

 Comme dans le cas de la méthode des déplacements et de la méthode des


rotations, la convention de signes adoptée pour la méthode de Cross est de
type « déplacements » :

RdM

Déplacements

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Culture Structures – Méthode de Cross

 1 – Introduction
 2 – Principes généraux et définitions
 2.1 – Convention de signes
 2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée
 2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud
 2.4 – Principe de la méthode
 3 – Cas des structures à nœuds fixes – Méthodologie
 3.1 – Méthodologie
 3.2 – Calcul des rotations
 4 – Cas des structures à nœuds mobiles
 4.1 – Méthodologie
 4.2 – Remarques
 5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats
 6 – Take home message

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2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée

 Pour la barre AB encastrée-appuyée ci-dessous, soumise à un moment


d’extrémité MB, on peut montrer que le moment en A MA vaut : + 0.5 MB

MB
A B

Attention au fait que si en convention RdM le moment change de signe


sur la barre, ce n’est pas le cas en convention déplacements !

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Culture Structures – Méthode de Cross

 1 – Introduction
 2 – Principes généraux et définitions
 2.1 – Convention de signes
 2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée
 2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud
 2.4 – Principe de la méthode
 3 – Cas des structures à nœuds fixes – Méthodologie
 3.1 – Méthodologie
 3.2 – Calcul des rotations
 4 – Cas des structures à nœuds mobiles
 4.1 – Méthodologie
 4.2 – Remarques
 5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats
 6 – Take home message

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2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud

 Dans un système hyperstatique où plusieurs éléments sont connectés


rigidement en un même nœud, on peut montrer que la répartition des
moments entre les barres arrivant au même nœud se fait au prorata des
rigidités

« La rigidité attire l’effort »

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2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud

 Chaque barre aboutissant au nœud apporte sa contribution à la rigidité


(flexionnelle) totale du nœud :

Rtot = ∑ Rbarre

 On entend par raideur ou rigidité (flexionnelle) le facteur suivant :

E⋅I
Rbarre= α ⋅
L
R dépend donc :
Du matériau (E)
De la section (I)
De la géométrie de la poutre (L)
Des conditions d’appui (α)

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2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud

Pour une poutre bi-encastrée :


E⋅I
α=
4 ⇒ Rbarre =
4⋅
L
Pour une barre encastrée-appuyée :

E⋅I
α=
3 ⇒ Rbarre =
3⋅
L

Analogie du seau d’eau

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2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud

 On appelle coefficient de partage Πi (ou de distribution) à un nœud le


rapport :
Ri
Πi =
∑ Rj
j

Où :
Ri est la raideur de la barre considérée
Σ Rj est la somme des raideurs de toutes les barres aboutissant au nœud

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2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud

 Chaque barre possède pour chaque nœud un coefficient Πi

Πi représente l’apport relatif de raideur de la barre considérée au nœud


étudié

Lorsqu’un moment M est appliqué au nœud considéré, un moment Mi nait


dans la barre i à l’endroit du nœud, tel que :

M i =Π i ⋅ M

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Culture Structures – Méthode de Cross

 1 – Introduction
 2 – Principes généraux et définitions
 2.1 – Convention de signes
 2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée
 2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud
 2.4 – Principe de la méthode
 3 – Cas des structures à nœuds fixes – Méthodologie
 3.1 – Méthodologie
 3.2 – Calcul des rotations
 4 – Cas des structures à nœuds mobiles
 4.1 – Méthodologie
 4.2 – Remarques
 5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats
 6 – Take home message

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2.4 – Principe de la méthode

 Comme dans la méthode des déplacements/rotations, on commence par


bloquer les déplacements des nœuds (intermédiaires) de la structure

Les seuls blocages effectués concernent les rotations des nœuds (on verra
plus loin comment traiter le cas des structures à nœuds mobiles)

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2.4 – Principe de la méthode

 La méthode consiste à débloquer UN nœud, tout en maintenant les autres


bloqués

 Sous l’effet des charges appliquées (nodales ou agissant entre nœuds), le


nœud considéré n’est pas en équilibre

Il doit être « rééquilibré » par un moment d’équilibrage adéquat (le nœud


subit alors la rotation associée)

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2.4 – Principe de la méthode

 Ce moment d’équilibrage se répartit au prorata des rigidités dans les


différentes barres associées au nœud

 On rebloque ensuite le nœud, puis on en débloque un autre et on répète la


même procédure

 On continue les itérations jusqu’à ce que le déséquilibre devienne


négligeable : tous les nœuds ont alors tourné jusqu’à leur position finale

Connaissant la rotation, on peut en déduire le moment associé (relations


forces-déplacements)

Cette procédure itérative est une résolution par relaxations d’un système
d’équations linéaires (approximations successives)

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Culture Structures – Méthode de Cross

 1 – Introduction
 2 – Principes généraux et définitions
 2.1 – Convention de signes
 2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée
 2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud
 2.4 – Principe de la méthode
 3 – Cas des structures à nœuds fixes – Méthodologie
 3.1 – Méthodologie
 3.2 – Calcul des rotations
 4 – Cas des structures à nœuds mobiles
 4.1 – Méthodologie
 4.2 – Remarques
 5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats
 6 – Take home message

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3.1 – Méthodologie

 Les différentes étapes à suivre pour déterminer les efforts internes dans
une structure hyperstatique par la méthode de Cross sont les suivantes :
 A – Choisir les nœuds à bloquer et déterminer la structure de référence
 B – Déterminer les coefficients de partage Πi
 C – Déterminer les moments attaquants
 D – Appliquer le schéma de Cross
 E – Déterminer le diagramme des moments (convention RdM)
 F – Déterminer les diagrammes de N et T

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3.1 – Méthodologie

 Application à un cas concret


q = 20 kN/m

A 2.1244 I B 2.1244 I C

5m
0.6188 I

0.7321 I D

4m
E
6m 9m

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3.1 – Méthodologie

 A – Choisir les nœuds à bloquer et déterminer la structure de


référence

 Le principe est le même que pour la méthode des rotations (structure


cinématiquement déterminée de référence C0)

On identifie les nœuds (intermédiaires) que l’on va alternativement


bloquer/débloquer

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3.1 – Méthodologie

 B – Déterminer les coefficients de partage Πi

Ri
Πi =
∑ Rj j

Où :
Ri est la raideur de la barre considérée
Σ Rj est la somme des raideurs de toutes les barres aboutissant au nœud

Il faut calculer ce coefficient Πi :


Pour chaque barre aboutissant au nœud considéré
Pour tous les nœuds (intermédiaires) que l’on va bloquer/débloquer

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3.1 – Méthodologie

 C – Déterminer les moments attaquants

 On appelle « moments attaquants » les moments d’encastrement parfait


aux extrémités des barres engendrés par les charges appliquées (Matt)

Il s’agit des termes k3p et k6p pour une barre bi-encastrée, et k3p pour une
barre encastrée-appuyée

Ce sont ces moments qui créent un déséquilibre au nœud lorsqu’il est


débloqué

 Ils résultent aussi bien des charges appliquées que de tassements d’appuis,
dilatations, …

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3.1 – Méthodologie

 D – Appliquer le schéma de Cross

 Comme expliqué précédemment, il s’agit de débloquer UN nœud puis d’y


appliquer un moment d’équilibrage de façon à ce que le nœud soit en
équilibre, càd tel que Σ Mint = Σ Mext
Mext
Mint 1 Mint 3

Mint 2
Σ Mint est la somme des moments internes au nœud (dans les barres)

Σ Mext est la somme des moments externes au nœud (charges appliquées


ou moments transmis)

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3.1 – Méthodologie

 D – Appliquer le schéma de Cross

 Le moment d’équilibrage (Méqui) est distribué au prorata des rigidités dans


les différentes barres

 On rebloque ensuite le nœud puis on en débloque un autre et ainsi de suite

Il s’agit d’un schéma itératif

Attention de ne pas oublier les moments transmis (Mtrans) aux nœuds


adjacents (règle de transmission du moment) !

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3.1 – Méthodologie

 D – Appliquer le schéma de Cross

 Lorsque le moment de déséquilibre devient négligeable, on considère que


l’équilibre est atteint (càd que le nœud est arrivé dans une configuration
proche de sa rotation finale), et on arrête le schéma de Cross

Le moment dans la structure hyperstatique vaut :

=M ∑ (M
nb itérations
att + M équi + M trans )

(On rappelle que l’on travaille en convention déplacements !)

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3.1 – Méthodologie

 E – Déterminer le diagramme des moments (convention RdM)

Recomposer le diagramme de moment à partir des valeurs nodales


déterminées précédemment

Prendre en compte les charges appliquées entre nœuds : utilisation du


principe de superposition

Attention à la convention de signe : « repasser » en convention RdM

Pour une barre AB :


 x x
M ( x ) RdM =− M A ⋅ 1 −  + M B ⋅ + µ ( x ) RdM
 L L

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3.1 – Méthodologie

 F – Déterminer les diagrammes de N et T

Les efforts normaux et tranchants sont obtenus par coupes successives aux
différents nœuds de la structure, en y exprimant l’équilibre

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Culture Structures – Méthode de Cross

 1 – Introduction
 2 – Principes généraux et définitions
 2.1 – Convention de signes
 2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée
 2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud
 2.4 – Principe de la méthode
 3 – Cas des structures à nœuds fixes – Méthodologie
 3.1 – Méthodologie
 3.2 – Calcul des rotations
 4 – Cas des structures à nœuds mobiles
 4.1 – Méthodologie
 4.2 – Remarques
 5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats
 6 – Take home message

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3.2 – Calcul des rotations

 L’application de la méthode de Cross offre la possibilité de calculer


rapidement les rotations aux nœuds considérés dans le schéma de Cross

 Chaque fois que l’on rééquilibre un nœud dans le schéma de Cross, il


subit une rotation ∆φ

La rotation totale du nœud j de la barre ij est la somme des différentes


rotations ∆φi engendrées par les différents moments d’équilibrage
(soulignés) appliqués pendant les itérations du schéma de Cross :

∑ M équi ,ij
φtot
= ∑
nb itérations
∆φi
=
nb itérations

Rij

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Culture Structures – Méthode de Cross

 1 – Introduction
 2 – Principes généraux et définitions
 2.1 – Convention de signes
 2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée
 2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud
 2.4 – Principe de la méthode
 3 – Cas des structures à nœuds fixes – Méthodologie
 3.1 – Méthodologie
 3.2 – Calcul des rotations
 4 – Cas des structures à nœuds mobiles
 4.1 – Méthodologie
 4.2 – Remarques
 5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats
 6 – Take home message

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4.1 – Méthodologie

 Le cas des structures à nœuds déplaçables peut également être traité par la
méthode de Cross, en ayant recours à un « artifice » basé sur le principe
de superposition

 On commence par déterminer le degré de mobilité dmob de la structure

C’est le nombre de blocages simples d’ensemble (bielles) qu’il faut


effectuer pour que la structure soit à nœuds fixes

 Dans cette « nouvelle » structure, on applique une première fois la


méthode de Cross

On obtient un diagramme de moments (et aussi de N, T, …) MCross 0

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4.1 – Méthodologie

 On étudie ensuite, toujours en appliquant la méthode de Cross, la


distribution des moments dans la structure à nœuds fixes dépourvue de
charges extérieures mais à laquelle on fait subir un déplacement unitaire
de la bielle i
1

On obtient un diagramme de moment MCross i, et on parle d’état secondaire


i

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4.1 – Méthodologie

 On répète l’opération autant de fois qu’il y a de bielles

On peut montrer qu’en vertu du principe de superposition, le


comportement réel de la structure (à nœuds mobiles) est une combinaison
linéaire de ces comportements partiels

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4.1 – Méthodologie

 La superposition des différents diagrammes de moment par exemple


s’écrit :
d mob
M réel= M Cross 0 + ∑ xi ⋅ M Cross i
i =1

Les « inconnues » xi sont des constantes caractérisant l’intensité réelle des


états secondaires

 En exprimant que dans la structure réelle l’effort normal dans une bielle
est nul, on peut écrire dmob équations liant les états Cross 0 et Cross i

On se trouve en présence d’un système d’équations linéaires à dmob


inconnues (les xi) dont la résolution permet de déterminer le diagramme
de moments dans la structure réelle (à nœuds mobiles)

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Culture Structures – Méthode de Cross

 1 – Introduction
 2 – Principes généraux et définitions
 2.1 – Convention de signes
 2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée
 2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud
 2.4 – Principe de la méthode
 3 – Cas des structures à nœuds fixes – Méthodologie
 3.1 – Méthodologie
 3.2 – Calcul des rotations
 4 – Cas des structures à nœuds mobiles
 4.1 – Méthodologie
 4.2 – Remarques
 5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats
 6 – Take home message

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4.2 – Remarques

 Les coefficients xi apparaissent comme les déplacements réels des nœuds


où se trouvaient initialement les blocages simples

 L’étude des états secondaires est indépendante des charges appliquées

 Dans le cas où la structure est à nœuds déplaçables, il faut comparer les


degré d’indétermination cinématique m au degré d’hyperstaticité h afin de
déterminer laquelle de la méthode des forces ou de la méthode de Cross
(ou des rotations) est la plus rapide à appliquer

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Culture Structures – Méthode de Cross

 1 – Introduction
 2 – Principes généraux et définitions
 2.1 – Convention de signes
 2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée
 2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud
 2.4 – Principe de la méthode
 3 – Cas des structures à nœuds fixes – Méthodologie
 3.1 – Méthodologie
 3.2 – Calcul des rotations
 4 – Cas des structures à nœuds mobiles
 4.1 – Méthodologie
 4.2 – Remarques
 5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats
 6 – Take home message

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5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats

 On conservera 4 décimales pour le calcul des Πi (précision de l’ordre de


1% dans le schéma de Cross)

 A chaque nœud concerné par le schéma de Cross, on doit avoir Σ Πi =


1.0000

 Pendant le schéma de Cross :


 Commencer avec des moments attaquants de l’ordre de 1000 ou plus
Cross x10, x100, … (précision de l’ordre de 1% dans le schéma de Cross)
 Commencer par débloquer le nœud le plus déséquilibré (conv. plus rapide)
 Indiquer l’ordre de débloquage des nœuds
 Utiliser un code couleur : Matt Méqui Mtrans
 Quand un nœud est en équilibre, souligner
 Ne pas descendre en dessous de l’unité (décimales) dans le schéma de Cross
 Arrêter le schéma de Cross à l’unité

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5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats

 Vérifier la continuité du moment aux nœuds du schéma de Cross

 La somme des moments externes appliqués aux nœuds doit être égale à la
somme des moments internes (attention aux signes !)

 Puisque seule une barre est nécessaire au calcul de la rotation à un nœud,


il existe deux (ou plus) manières de calculer cette rotation : vérifications !

 Tenir compte des éventuelles symétries/dissymétries de la structure ou du


chargement permet de vérifier la cohérence générale et locale (nœuds,
extremum) du diagramme des moments

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Culture Structures – Méthode de Cross

 1 – Introduction
 2 – Principes généraux et définitions
 2.1 – Convention de signes
 2.2 – Transmission des moments le long d’une barre encastrée-appuyée
 2.3 – Répartition des moments entre les barres aboutissant au même nœud
 2.4 – Principe de la méthode
 3 – Cas des structures à nœuds fixes – Méthodologie
 3.1 – Méthodologie
 3.2 – Calcul des rotations
 4 – Cas des structures à nœuds mobiles
 4.1 – Méthodologie
 4.2 – Remarques
 5 – Astuces de calcul et contrôle des résultats
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6 – Take home message

 Dans un système hyperstatique où plusieurs éléments sont connectés


rigidement en un même nœud, on peut montrer que la répartition des
moments entre les barres arrivant au même nœud se fait au prorata des
rigidités

« La rigidité attire l’effort »

 Cela signifie que dans une structure hyperstatique, les zones qui
concentrent de grandes rigidités sont des zones où les efforts internes sont
importants et donc déterminants pour le dimensionnement

En conséquence, il faut également savoir « assouplir » la structure

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