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Pierre-Louis CAYREL
www.cayrel.net
IUT de Saint-Etienne

Cours de Mécanique - Électromagnétisme

Ce cours a été donné dans le cadre du semestre 1 décalé à l'IUT de Saint-Etienne durant les
années 2011-2012 et 2012-2013.

Ce cours a été concu à partir de :


 http~://cbissprof.free.fr (essentiellement)
 cours de Yann Charlemagne IUT Saint-Etienne
 Physique Terminale S, collection Durandeau
 fabrice.sincere.pagesperso-orange.fr/electrostatique.htm
 http://melusine.eu.org/syracuse/immae/mp/physique-chimie/electromagnetisme/04.
pdf
 www.apc.univ-paris7.fr/~fcasse/Cours_PM3.pdf
 http://gerald.philippe.free.fr/files/2011/ELMAGQ_10%20Condensateur%20plan.pdf
2
Table des matières

1 Lois générales de l'électricité en courant continu 5


1.1 Les condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.1 Constitution d'un condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.2 Propriétés d'un condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.3 Associations de condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.1.4 Champ électrique et forces électrostatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2 Électromagnétisme 23
2.1 Champ magnétique - spectre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.1.1 Sources de champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.1.2 Le vecteur champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.1.3 Spectre du champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.2 Action du champ magnétique sur un faisceau d'électrons . . . . . . . . . . . . . 31
2.2.1 Étude expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.2.2 Représentation des vecteurs dans le plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.3 Les courants sources de champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.3.1 Étude expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.3.2 Autres circuits élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.4 Action d'un champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.4.1 Étude expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.4.2 Action du champ magnétique sur une spire . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.4.3 Applications de l'action électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.5 Induction électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2.5.1 Étude expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2.5.2 Interprétation : Loi de l'induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.5.3 Courants induits et loi de Lenz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
2.6 Auto-induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.6.1 Éude expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.6.2 Relation courant-tension pour une bobine idéale . . . . . . . . . . . . . . 49
2.6.3 Relation courant-tension pour une bobine réelle . . . . . . . . . . . . . . 52
2.6.4 Énergie emmagasinée dans une bobine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
2.6.5 Exemples d'utilisation des bobines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

3 Exercices 57
3.1 Les condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.2 Magnétisme et actions magnétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.3 Induction et auto-induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

3
4 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1

Lois générales de l'électricité en courant

continu

5
6 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU

1.1 Les condensateurs

Objectifs

 Connaître la constitution interne d'un condensateur.


 Connaître les propriétés d'un condensateur (capacité, relation courant-tension, énergie,).
 Savoir comment associer des condensateurs.
 Connaître les diérentes utilisations du condensateur en électronique.
 Avoir les connaissances de base sur le champ électrique et la force électrostatique.

1.1.1 Constitution d'un condensateur

Présentation
Un condensateur se présente en général comme un dipôle polarisé, ou non polarisé, dont voici
quelques exemples :
1.1. LES CONDENSATEURS 7

Constitution
Un condensateur est constitué de deux surfaces conductrices (armatures ) séparées par un
isolant (diélectrique). Le contact électrique se fait sur chacune des armatures.

Symbole

1.1.2 Propriétés d'un condensateur

Charge d'un condensateur à courant constant


Montage expérimental Il s'agit de faire circuler un courant constant 𝐼 = 1 𝑚𝐴 dans un
condensateur et de relever l'évolution de la tension : Initialement, l'interrupteur 𝐾 est fermé

et à partir de l'instant 𝑡 = 0, 𝐾 est ouvert.


8 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU

Chronogramme 𝑢(𝑡) et tableau de valeurs

Observation : La tension augmente linéairement au cours du temps.

Capacité d'un condensateur


Reprenons l'expérience de charge à courant constant :
 Le condensateur reçoit une quantité d'électricité 𝑞 = 𝐼.𝑡, donc 𝑞 augmente linéairement au
cours du temps.
 La tension 𝑢 aux bornes du condensateur augmente linéairement elle aussi, il y a donc pro-
portionnalité entre 𝑞 et 𝑢.
On peut dire que
𝑞 = ”𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒” × 𝑢.

Dénition : La capacité 𝐶 d'un condensateur est dénie par la relation :

𝑞 = 𝐶.𝑢

avec 𝑞 en coulomb 𝐶, 𝐶 en farad 𝐹 et 𝑢 en volt 𝑉.

Ordre de grandeur et sous-multiples :


 électronique : 𝑝𝐹 (10−12 𝐹 ); 𝑛𝐹 (10−9 𝐹 ) et 𝜇𝐹 (10−6 𝐹 ) (pico,nano, micro)
 électrotechnique : 𝜇𝐹 (10−6 𝐹 ); 𝑚𝐹 (10−3 𝐹 ) et 𝐹. (micro,milli)

Remarque (uniquement pour la charge à courant constant) :


On a 𝑢 = 𝐶𝑞 avec 𝑞 = 𝐼.𝑡 donc 𝑢 = 𝐶𝐼 .𝑡 (droite de coecient directeur 𝐶𝐼 ).
Dans l'expérience, le coecient directeur de la droite est 4,55−0
10−0
≈ 0, 4555 𝑉.𝑠−1 et ce résultat
est aussi égal à 𝐶𝐼 .
−3
Donc 𝐶 = 0,455
𝐼
= 1.10
0,455
≈ 2, 2𝑚𝐹 ou 𝐶 = 2200𝜇𝐹.
1.1. LES CONDENSATEURS 9

Relation entre courant et tension


Chargeons un condensateur avec successivement les valeurs +𝐼; 0 et −𝐼 (1 𝑚𝐴; 0 et −1 𝑚𝐴).
Les gures ci-dessous représentent les chronogrammes de 𝑢(𝑡) et 𝑖(𝑡) :

 0 < 𝑡 < 300 𝑚𝑠 :


La tension 𝑢 croît linéairement, le coecient directeur de la droite est positif :
Δ𝑢 +𝐼
= .
Δ𝑡 𝐶
 300 < 𝑡 < 600 𝑚𝑠 :
La tension 𝑢 reste constante, le coecient directeur de la droite est donc égal à zéro :
Δ𝑢 0
= = 0.
Δ𝑡 𝐶
 600 < 𝑡 < 900 𝑚𝑠 :
La tension 𝑢 décroît linéairement, le coecient directeur de la droite est négatif :
Δ𝑢 −𝐼
= .
Δ𝑡 𝐶

Loi : La relation entre l'intensité du courant et la tension aux bornes d'un condensateur
parfait est : 𝑖 = 𝐶 Δ𝑢
Δ𝑡
ou 𝑖 = 𝐶 𝑑𝑢
𝑑𝑡
. Le courant est responsable de la variation de tension.

Remarque Par analogie hydraulique, on peut comparer le condensateur à un ballon exten-


sible dont le volume augmente lors du remplissage. Le courant et la tension seront respective-
ment assimilés au débit de liquide et au volume du ballon :
10 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU

 On peut donc estimer qu'un condensateur est un "réservoir" de tension.


 Seul un courant très élevé peut faire varier brusquement la tension aux bornes d'un conden-
sateur. On peut donc considérer que la tension aux bornes d'un condensateur ne peut varier
brusquement.

Charges portées par les armatures


Dans un condensateur (schéma ci-dessous), les charges électriques ne peuvent traverser l'isolant.

Les porteurs de charges 𝑄𝐴 s'accumulent sur la surface de l'armature 𝐴 et les porteurs de


charges 𝑄𝐵 s'accumulent sur la surface de l'armature 𝐵. On a donc :
𝑄𝐴 = −𝑄𝐵 = 𝐶(𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 ) = 𝐶𝑈𝐴𝐵 .

Remarque :
Lorsqu'on parle de "charge" d'un condensateur, il s'agit de la valeur absolue de la charge :
𝑄 = ∣𝑄𝐴 ∣ = ∣𝑄𝐵 ∣.

Énergie stockée dans un condensateur


Reprenons l'expérience de charge du condensateur à courant constant (𝐼 = 1 𝑚𝐴). La puissance
𝑝 = 𝑢.𝑖 reçue par le condensateur croît linéairement au cours du temps (gure ci-dessous) :

L'énergie 𝑊 stockée, par le condensateur jusqu'à la durée 𝑡1 , est représentée par la surface
colorée. On a donc :
𝑡1 𝑡1 𝑄1
𝑊 = 𝑝1 = 𝑢 1 𝐼 = 𝑢 1 .
2 2 2

Loi :
L'énergie stockée dans un condensateur dépend de la charge 𝑄 accumulée et donc de la tension
𝑈 à ses bornes :
1 1 𝑄2 1
𝑊 = 𝑄𝑈 = = 𝐶𝑈 2 .
2 2𝐶 2
𝑄 en coulombs (𝐶 ), 𝑈 en volts (𝑉 ), 𝑊 en joules (𝐽 ), 𝐶 en Farads (𝐹 ).
1.1. LES CONDENSATEURS 11

1.1.3 Associations de condensateurs

Association parallèle (somme des charges)


L'association en parallèle induit une augmentation de la surface des armatures donc :

𝑄𝑃 = 𝑄1 + 𝑄2 ⇒ 𝐶𝑃 𝑈 = 𝐶1 𝑈 + 𝐶2 𝑈

Loi : La capacité équivalente pour 𝑁 condensateurs en parallèle est égale à la somme des
capacités.
𝐶𝑃 = 𝐶1 + 𝐶2 + . . . + 𝐶𝑁 .

Remarque L'association en parallèle permet d'augmenter la capacité.

Association série (somme des tensions)


Dans une association série, la charge stockée Q est identique pour tous les condensateurs.

On a :
𝑄 𝑄 𝑄
𝑈 = 𝑈1 + 𝑈2 ⇒ = + .
𝐶𝑆 𝐶1 𝐶2

Loi : L'inverse de la capacité équivalente pour 𝑁 condensateurs en parallèle est égale à la


somme des inverses des capacités.
1 1 1 1
= + + ... + .
𝐶𝑆 𝐶1 𝐶2 𝐶𝑁

Remarque L'association en série permet d'augmenter la tension d'utilisation.


12 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU

1.1.4 Champ électrique et forces électrostatiques

Capacité d'un condensateur plan


La capacité 𝐶 d'un condensateur plan dépend de sa géométrie :
→ 𝐶 est proportionnelle à la surface 𝑆 d'une armature.
→ 𝐶 est inversement proportionnelle à l'épaisseur 𝑒 du diélectrique.

La capacité 𝐶 d'un condensateur plan dépend aussi de la nature du diélectrique :


→ 𝐶 est proportionnelle à 𝜀 (permittivité du diélectrique).

Remarque on pose 𝜀 = 𝜀0 𝜀𝑟 avec


1
𝜀0 = 𝐹.𝑚−1 = permittivité du vide (air)
36𝜋.109
et 𝜀𝑟 : permittivité relative du diélectrique.
𝑆
𝐶 = 𝜀0 𝜀𝑟 .
𝑒

Unités :
 𝑆 en mètres carrés (𝑚2 )
 𝜀0 en 𝐹.𝑚−1
 𝜀𝑟 sans unités
 𝑒 en mètres.

Exemple : Calculons la capacité 𝐶 d'un condensateur dont les caractéristiques sont :


 surface 𝑆 = 10 𝑑𝑚2
 épaisseur de l'isolant 𝑒 = 100 𝜇𝑚
 permittivité relative 𝜀𝑟 = 7 (condensateur au mica).
1 10.10−2
𝐶= ×7× ≈ 62 𝑛𝐹.
36𝜋.109 100.10−6

Champ électrique dans un condensateur


La concentration de charges +𝑄 à la surface d'une plaque et de charges −𝑄 à la surface
de l'autre plaque, induit un champ électrique 𝐸 dirigé des charges +𝑄 vers les charges −𝑄.
L'intensité 𝐸 de ce champ électrique est :
𝑢𝐴𝐵
𝐸=
𝑒
1.1. LES CONDENSATEURS 13

Unités :
 𝑈𝐴𝐵 en volts (𝑉 )
 𝑒 en mètres (𝑚)
 𝐸 en volts par mètre (𝑉.𝑚−1 ).

Champ disruptif
Il existe une limite à l'intensité du champ électrique dans le diélectrique. Au-delà d'une certaine
intensité, le diélectrique peut être détruit. Le champ maximal est appelé champ disruptif. Au
champ disruptif correspond une valeur maximale de tension qu'il ne faut jamais atteindre.

Exemple :
Calculons la capacité 𝐶 et la tension maximale 𝑈𝑀 𝐴𝑋 admissible pour un condensateur mylar
(polyester MKT) dont les caractéristiques sont :
 surface 𝑆 = 2 𝑑𝑚2
 permittivité relative 𝜀𝑟 = 3, 25
 épaisseur diélectrique 𝑒 = 2 𝜇𝑚
 champ disruptif 𝐸𝑀 𝐴𝑋 = 200 𝑀 𝑉 /𝑚.

1 2.10−2
𝐶= × 3, 25 × ≈ 290 𝑛𝐹.
36𝜋.109 2.10−6

𝑈𝑀 𝐴𝑋 = 𝐸𝑀 𝐴𝑋 .𝑒 = 200.106 × 2.10−6 = 400 𝑉.

Force électrostatique
⃗ subit une force électro-
Un porteur de charge électrique 𝑞, placé dans un champ électrique 𝐸

statique 𝐹 telle que :
𝐹⃗ = 𝑞 𝐸

⃗ en volts par mêtre (𝑣𝑜𝑙𝑡.𝑚−1 ) et 𝐹⃗ en newtons (𝑁 ).
𝑞 en coulomb (𝐶 ), 𝐸
14 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU

Application de la force électrostatique : l'oscilloscope cathodique


Un oscilloscope sert à visualiser l'évolution d'une tension au cours du temps. La tension à
mesurer est ampliée pour donner la tension 𝑉𝑌 qui sera appliquée sur les plaques de déviation
verticale. Une tension 𝑉𝑋 en dent de scie est produite par l'oscilloscope et appliquée sur les
plaques de déviation horizontale pour faire déplacer le spot de gauche à droite. Diérents
réglages permettent d'adapter la vitesse horizontale du spot, ainsi que l'amplication de la
tension à mesurer, pour visualiser correctement le signal.
Le principe physique est la déviation d'un faisceau d'électron par le champ électrique présent
entre des plaques de déviation.

Schéma interne du tube cathodique :


1.1. LES CONDENSATEURS 15

Utilisation des condensateurs

L'objet de cette section est d'indiquer, sans développement théorique, diérentes utilisations
des condensateurs en électronique.

Production de "rampe" de tension


Avec générateur de courant
Il s'agit de faire circuler un courant constant 𝐼 dans un condensateur 𝐶. La tension évolue
linéairement et le coecient directeur est :
Δ𝑢𝐶 𝐼
= .
Δ𝑡 𝐶
On a donc :
𝐼
𝑢𝐶 (𝑡) = 𝑢𝐶 (0) + 𝑡.
𝐶

1. Avec circuit intégrateur et tension constante


La tension 𝐸 est constante donc : 𝑣𝑆 (𝑡) = − 𝑅𝐶
𝐸
𝑡 + 𝑣𝑆 (0).

Remarque Le réglage de la rampe de tension se fait en ajustant la tension 𝐸.

Lissage en sortie d'un pont redresseur


La tension en sortie d'un pont redresseur double alternance a l'allure d'une sinusoïde "redres-
sée" c'est-à-dire ayant subit la fonction "valeur absolue". Cette tension positive présente des
variations importantes ; on branche donc, en sortie du pont, un condensateur chimique de forte
capacité pour "absorber" le maximum de variations de tension.
16 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU

Analyse du chronogramme :
 de 0 à 𝑡1 , le condensateur se charge "rapidement" en suivant les variations de la tension en
sortie du pont.
 de 𝑡1 à 𝑡2 , le condensateur se décharge "lentement" dans le récepteur 𝑅𝐶 et bloque les diodes
du pont car la tension à l'entrée du pont chute plus rapidement que celle du condensateur.
Ici, c'est le condensateur qui fournit l'énergie à la charge 𝑅𝐶 .
 de 𝑡2 à 𝑡3 , la tension redressée devient supérieure à celle du condensateur, celui-ci se recharge
rapidement en suivant la tension redressée.

Fonction temporisation
Il s'agit ici de charger ou de décharger un condensateur avec une source de tension et à travers
une résistance. C'est la durée de charge ou de décharge qui permet de réaliser une "temporisa-
tion". À l'instant 𝑡 = 0, le condensateur est déchargé et on ferme l'interrupteur 𝐾.

Courbe de charge

𝑡
𝑢𝐶 (𝑡) = 𝐸(1 − 𝑒− 𝜏 ) avec 𝜏 = 𝑅.𝐶
(𝜏 en 𝑠; 𝑅 en Ω et 𝐶 en 𝐹 ).
1.1. LES CONDENSATEURS 17

La courbe 𝑢𝐶 (𝑡) possède les propriétés ci-dessous :


1. L'asymptote horizontale coupe la tangente à l'origine à l'instant 𝑡 = 𝜏 = 𝑅.𝐶.
2. À l'instant 𝑡 = 𝜏 , le condensateur est chargé à 63% (𝑢𝐶 (𝜏 ) = 0, 63𝐸 ).
3. Aux instants 𝑡 = 2𝜏, 3𝜏 et 5𝜏 le condensateur est chargé à 86%, 95% et 99%.
4. Le temps pour passer de 0 à 1/3 de 𝐸 est : 𝑡 = 𝜏 ln(3/2) ≈ 0, 405𝜏 .
5. Le temps pour passer de 0 à 2/3 de 𝐸 est : 𝑡 = 𝜏 ln 3 ≈ 1, 10𝜏 .
6. Le temps pour passer de 1/3 à 2/3 de 𝐸 est : 𝑡 = 𝜏 ln 2 ≈ 0, 693𝜏 .
7. Le temps pour passer de 0 à 1/2 de 𝐸 est : 𝑡 = 𝜏 ln 2 ≈ 0, 693𝜏 (non représenté sur le
graphe).

Courbe de décharge Supposons que le condensateur soit initialement chargé avec la tension
𝑢𝐶 (0) = 𝐸. À l'instant 𝑡 = 0, l'interrupteur 𝐾 est fermé.

𝑢𝐶 (𝑡) = 𝐸.𝑒−𝑡/𝜏

avec 𝜏 = 𝑅.𝐶 (𝜏 en 𝑠; 𝑅 en Ω et 𝐶 en 𝐹 ).

La courbe 𝑢𝐶 (𝑡) possède les propriétés ci-dessous :


1. L'asymptote horizontale coupe la tangente à l'origine à l'instant 𝑡 = 𝜏 = 𝑅.𝐶.
2. À l'instant 𝑡 = 𝜏 , le condensateur n'est plus chargé qu'à 37% (𝑢𝐶 (𝜏 ) = 0, 37𝐸 ).
3. Aux instants 𝑡 = 2𝜏, 3𝜏 et 5𝜏 le condensateur n'est plus chargé qu'à 14%, 5% et 0,7%.
4. Le temps pour passer de 𝐸 à 2/3 de 𝐸 est : 𝑡 = 𝜏 ln(3/2) ≈ 0, 405𝜏 .
5. Le temps pour passer de 𝐸 à 1/3 de 𝐸 est : 𝑡 = 𝜏 ln 3 ≈ 1, 10𝜏 .
6. Le temps pour passer de 2/3 à 1/3 de 𝐸 est : 𝑡 = 𝜏 ln 2 ≈ 0, 693𝜏 .
7. Le temps pour passer de 𝐸 à 1/2 de 𝐸 est : 𝑡 = 𝜏 ln 2 ≈ 0, 693𝜏 (non représenté sur le
graphe).
18 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU

Courbe générale de charge :


𝑢𝐶 (𝑡) = (𝑈∞ − 𝑈0 )(1 − 𝑒−𝑡/𝜏 ) + 𝑈0 .

Courbe générale de décharge :


𝑢𝐶 (𝑡) = (𝑈0 − 𝑈∞ )𝑒−𝑡/𝜏 + 𝑈∞ .

La relation donnant Δ𝑡 en fonction de 𝑈2 et 𝑈1 est :


𝑈∞ − 𝑈1
Δ𝑡 = 𝑡2 − 𝑡1 = 𝜏 ln .
𝑈∞ − 𝑈2

Remarque
Cette relation est valable pour les deux courbes (charge et décharge).
1.1. LES CONDENSATEURS 19

Fonction ltrage
Filtre passe-bas passif
La tension aux bornes du condensateur (montage ci-dessous) représente la tension de sortie
du ltre. Le condensateur absorbe les variations rapides de tension, les "hautes fréquences"
seront donc atténuées tandis que les "basses fréquences" seront transmises. La fonction de
transfert du ltre est :
1 1
𝑇 (𝑗𝜔) = avec 𝜔0 = .
1 + 𝑗𝜔/𝜔0 𝑅𝐶
Le graphe ci-dessous illustre l'utilisation du ltre pour éliminer un signal parasite " haute
fréquence " :

Filtre passe-haut passif


À l'inverse du ltre passe-bas, le ltre passe-haut va atténuer les basses fréquences pour
laisser "passer" les plus hautes fréquences. La fonction de transfert du ltre est :

𝑗𝜔/𝜔0 1
𝑇 (𝑗𝜔) = avec 𝜔0 = .
1 + 𝑗𝜔/𝜔0 𝑅𝐶

Le graphe ci-dessous illustre l'utilisation du ltre pour éliminer la composante continue d'un
signal (très utilisé à l'entrée d'un amplicateur).
20 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU

Transformation Front → Impulsion


Montage de base
La transformation d'un signal "carré" en signal impulsionnel est souvent mise en oeuvre en
électronique. Un condensateur et une résistance susent pour réaliser cette transformation.
Le schéma et le chronogramme ci-dessous illustrent la transformation Front → Impulsion.

Analyse des chronogrammes :


Lors d'un changement "brutal" de tension 𝑢1 (front), le condensateur ne se charge pas im-
médiatement à cause de la résistance 𝑅. Le potentiel au point 𝐵 suit donc la même variation
que le potentiel au point 𝐴. Le condensateur va ensuite se charger à travers la résistance 𝑅
et le potentiel au point 𝐵 va tendre vers zéro. Pour que cette charge soit rapide (impulsions),
il faut que la constante de temps 𝜏 = 𝑅𝐶 soit petite devant la période 𝑇 du signal. Pour
l'exemple des chronogrammes ci-dessus, on a 𝜏 = 𝑇 /50.

Remarque
Ici, les fronts montants et les fronts descendants sont transformés respectivement en impul-
sions positives et négatives.
1.1. LES CONDENSATEURS 21

Montage " amélioré "


Les impulsions négatives peuvent être néfastes dans certains cas. On peut améliorer le dis-
positif en " éliminant " ces impulsions négatives. Il sut d'ajouter au montage, une diode de
redressement qui " absorbera " les tensions négatives (schéma et chronogramme ci-dessous) :

Analyse des chronogrammes :


Pour les impulsions positives, la diode est bloquée et n'a donc aucun eet sur la tension 𝑢2 .
Lors d'une impulsion négative, la diode devient passante et la tension u2 doit idéalement
être égale à zéro volts. En pratique, on sait que la diode passante présente une tension de
seuil (0, 7 𝑉 pour une diode au silicium). La tension 𝑢2 est donc constituée d'impulsions
positives (5 𝑉 ) et d'impulsions négatives (−0, 7 𝑉 ). Ces impulsions négatives, de part leur
faible tension, seront considérées comme négligeables.

Remarque
Pour éliminer les impulsions positives, il sut d'inverser le sens de branchement de la diode.
22 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU
Chapitre 2

Électromagnétisme

23
24 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

2.1 Champ magnétique - spectre

Objectifs

 Connaître les diérentes sources de champ magnétique.


 Justier l'utilisation du vecteur pour caractériser le champ magnétique.
 Observer le spectre de quelques sources de champ.

2.1.1 Sources de champ magnétique

Détecteur de champ magnétique


Une aiguille aimantée s'oriente et garde une position stable en présence d'un champ magnétique.
Nous allons donc utiliser cette aiguille comme détecteur de champ magnétique.

Les sources de champ magnétique


 Les aimants
L'approche d'une aiguille aimantée vers un aimant droit donne les résultats suivants :
 L'aiguille change de sens suivant l'extrémité de l'aimant qu'elle approche.
 Le pôle nord de l'aiguille est attiré par le pôle sud de l'aimant.
On peut donc en déduire les propriétés suivantes :
1. Un aimant droit possède un pôle nord et un pôle sud.
2. Les pôles opposés s'attirent et les pôles semblables se repoussent.
3. L'aiguille aimantée est un aimant à deux pôles.

Remarque
Les aimants se trouvent à l'état naturel et sont connus depuis l'antiquité, ils ont été utilisés
pour réaliser les premières boussoles.

 Le champ magnétique terrestre


L'aiguille aimantée s'oriente dans une direction et un sens précis sans l'inuence d'un aimant
proche. De plus le pôle nord de l'aiguille indique le pôle Nord géographique. On en déduit
donc que :
1. La planète Terre est une source de champ magnétique.
2. Le pôle Nord géographique est en fait le pôle sud magnétique.

 Circuits parcourus par des courants


Approchons l'aiguille aimantée d'un circuit électrique. En l'absence de courant dans le circuit,
l'aiguille indique le Nord géographique. En présence d'un courant dans le circuit, l'aiguille
s'oriente dans une autre position stable et cette position s'inverse si on change le sens du
courant dans le circuit. On en déduit donc les propriétés suivantes :
1. Tout circuit électrique parcouru par un courant est une source de champ magnétique.
2. Le sens du champ magnétique peut être inversé en changeant le sens du courant.
2.1. CHAMP MAGNÉTIQUE - SPECTRE 25

2.1.2 Le vecteur champ magnétique

Direction du champ magnétique


Approchons une aiguille aimantée vers un aimant droit. Nous constatons que l'aiguille garde
une direction stable. On en déduit donc que le champ magnétique a une direction.

Sens du champ magnétique


Reprenons l'expérience précédente et forçons l'aiguille à faire une rotation de 180∘ en précisant
que nous n'avons pas changé la direction de l'aiguille mais seulement son sens. On constate que
l'aiguille revient systématiquement à sa position d'origine.
On en déduit donc que le champ magnétique a un sens.

Intensité du champ magnétique


Reprenons l'expérience de l'aimant droit et plaçons deux aiguilles aimantées identiques au
voisinage de l'aimant. Une des aiguilles sera placée proche de l'aimant. Ecartons les aiguilles
de leurs positions stables.
On constate que l'aiguille proche de l'aimant revient rapidement dans sa position d'origine par
des oscillations rapides et brèves. L'eet inverse est observé pour l'aiguille éloignée.

Le vecteur champ magnétique


Le champ magnétique ayant une direction, un sens et une intensité, il est naturel de la repré-
senter par un vecteur.

Dénition :
Le champ magnétique en un point de l'espace sera représenté par un vecteur souvent nommé
⃗ dont les caractéristiques sont :
𝐵
 un point d'application (origine du vecteur)
 une direction (parallèle à l'aiguille aimantée)
 un sens (sens sud-nord de l'aiguille)
 une intensité (module 𝐵 du vecteur 𝐵 ⃗ ) dont l'unité est le tesla (𝑇 ).
26 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

L'aiguille aimantée indique le point d'application, la direction et le sens du champ magnétique



𝐵.

L'intensité du champ magnétique en pratique


L'intensité du champ magnétique varie fortement en fonction de la nature de la source et de la
distance "source-mesure".
Voici quelques exemples d'intensités du champ magnétique :
 composante horizontale du champ terrestre : ≈ 20 𝜇𝑇
 champ dans une bobine de laboratoire (𝐼 = 1 𝐴) : quelques milliteslas
 champ au voisinage d'un gros électroaimant : ≈ 1 𝑇

Mesure du champ magnétique


L'intensité du champ magnétique dans une direction donnée peut se mesurer avec un tes-
lamètre.
Il est constitué des éléments suivants :
 une sonde munie d'un capteur à "eet Hall" dont la sortie sera une tension.
 un amplicateur de tension avec réglage du "zéro" et de la sensibilité.
 un dispositif d'achage des valeurs de 𝐵 en teslas
2.1. CHAMP MAGNÉTIQUE - SPECTRE 27

2.1.3 Spectre du champ magnétique

Lignes de champ
L'aiguille aimantée donne, entre autre, la direction et le sens du champ magnétique en un point
de l'espace.
Plaçons des aiguilles sur un plan au voisinage d'un aimant droit (schéma ci-dessous) :

On constate que les aiguilles s'orientent suivant une géométrie précise. En plaçant un nombre
plus important d'aiguilles, on peut matérialiser des lignes de champ représentées en pointillés
sur la gure ci-dessous :

Les lignes de champ ont les propriétés suivantes :


 En chaque point, il ne passe qu'une ligne de champ (elles ne se coupent pas).
 En un point donné, le vecteur champ magnétique 𝐵 ⃗ est tangent à la ligne de champ et dans
le même sens.
 Elles sont orientées du pôle nord de la source vers le pôle sud de la source.
 Elles sont resserrées dans les régions où le champ est intense.
 Elles sont parallèles dans les régions où le champ est uniforme.
28 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

Spectre magnétique
L'ensemble des lignes de champ constitue le spectre du champ magnétique. La géométrie du
spectre magnétique dépend de la source de champ magnétique.
Les gures ci-dessous représentent les spectres de quelques sources de champ :
 Aimant en U

Le champ est sensiblement uniforme entre les pôles de l'aimant.

 Fil rectiligne parcouru par un courant

Les lignes de champ sont des cercles centrés au point d'intersection du l et du plan perpen-
diculaire. Le sens des lignes de champ est donné par la règle du tire-bouchon.

 Spire circulaire

 Le champ au centre est perpendiculaire au plan de la spire.


 Le sens du champ est donné par la règle du tire bouchon.
 La spire présente une face nord et une face sud.
 Une bobine plate de plusieurs spires (diamètre grand devant la longueur) présentera un
spectre similaire.
2.1. CHAMP MAGNÉTIQUE - SPECTRE 29

 Solénoïde (bobine longue)

Un solénoïde est une bobine dont la longueur est grande devant le diamètre.
Si les spires sont jointives les propriétés sont :
À l'intérieur de la bobine, les lignes de champ sont des droites parallèles, le champ est donc
sensiblement uniforme et dirigé suivant l'axe de la bobine.
À l'extérieur, le spectre est semblable à celui d'un aimant droit. Les pôles nord et sud sont
donnés par la règle du tire-bouchon.

 Bobine torique à spires jointives

À l'intérieur, les spires sont des cercles concentriques et l'intensité du champ est sensiblement
uniforme.
À l'extérieur, le champ magnétique est négligeable. Le sens du champ magnétique à l'intérieur
est donné par la règle du tire-bouchon.
30 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

Règle de la main droite

La règle de la main droite s'utilise comme la règle du tire bouchon :


1. Le pouce indique le sens de déplacement du tire bouchon.
2. L'orientation des autres doigts indique le sens de rotation du tire bouchon.
Le schéma ci-dessous illustre l'utilisation de la règle de la main droite pour trouver le sens du
champ magnétique dans un solénoïde :

Remarque
Dans le cas du l rectiligne, le pouce indique le sens du courant et les autres doigts indiquent
le sens de rotation des lignes de champ.
2.2. ACTION DU CHAMP MAGNÉTIQUE SUR UN FAISCEAU D'ÉLECTRONS 31

2.2 Action du champ magnétique sur un faisceau d'élec-

trons

Objectifs

 Déterminer les caractéristiques de la force agissant sur la particule en mouvement.


 Prévoir la forme de la trajectoire du faisceau d'électrons soumis à un champ magnétique.

2.2.1 Étude expérimentale

Deux bobines plates sont placées de telle sorte qu'un champ magnétique quasi-uniforme est
présent au centre du dispositif.
Plaçons un canon à électrons entre les deux bobines (gure ci-dessous) :

On observe une déviation du faisceau d'électrons dans la zone où règne le champ magnétique.
Les électrons sont donc soumis à une force 𝐹⃗ appelée force de Lorentz.
⃗ et 𝐵
Le sens de cette force dépend des vecteurs 𝑞 𝑉 ⃗ en appliquant la règle de la main droite :
 𝐹⃗ est sur le pouce,
 𝑞𝑉⃗ est sur l'index et

 𝐵 est sur le majeur (gure ci-dessous).
32 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

Interprétation

Une particule de charge 𝑞 animée d'une vitesse 𝑉 ⃗ en un point de l'espace où règne un champ
magnétique 𝐵 est soumise à une force électromagnétique 𝐹⃗ dont les caractéristiques sont les

suivantes :
1. Direction : 𝐹⃗ est perpendiculaire au plan contenant les vecteurs 𝑉
⃗ et 𝐵
⃗;
𝐹⃗ est donc perpendiculaire aux deux vecteurs.
2. Sens : Le sens de 𝐹⃗ est déterminé par la règle de la main droite. On dit que le trièdre
(𝐹⃗ , 𝑞 𝑉
⃗ ,𝐵
⃗ ) est direct.
3. Module : 𝐹⃗ = 𝑞.𝑉 ⃗ .𝐵.
⃗ sin(𝑉⃗ , 𝐵
⃗ ) avec 𝐹⃗ en newtons (𝑁 ) ; 𝑞 en coulombs (𝐶 ) ; 𝑉⃗ en mètres
par seconde (𝑚.𝑠 ) et 𝐵
−1 ⃗ en teslas (𝑇 ).

Remarques :
⃗ est perpendiculaire à 𝐵,
 On rencontre souvent le cas où 𝑉 ⃗ on a donc

𝐹 = ∣𝑞∣.𝑉.𝐵

 Si la particule se déplace parallèlement au champ magnétique, aucune force n'agît sur elle
car sin(0) = 0.

2.2.2 Représentation des vecteurs dans le plan

On peut représenter un trièdre orthogonal de vecteurs sans utiliser la perspective.


Prenons par exemple le trièdre orthogonal direct (𝐹⃗ , 𝑞 𝑉
⃗ , 𝐵)
⃗ :
Une vue en perspective donne :

Une représentation dans le plan donne :


2.3. LES COURANTS SOURCES DE CHAMP MAGNÉTIQUE 33

2.3 Les courants sources de champ magnétique

Objectifs

 Déterminer expérimentalement la relation entre champ et courant pour un solénoïde.


 Savoir utiliser la relation champ-courant pour diérents circuits élémentaires (l rectiligne,
bobine plate . . . )

2.3.1 Étude expérimentale

Le dispositif représenté ci-dessous permet de mesurer l'intensité du champ magnétique au centre


d'une bobine longue (solénoïde) mais aussi de mesurer l'intensité du courant traversant la
bobine. Les caractéristiques de la bobine sont : longueur ℓ = 50 𝑐𝑚 et 𝑁 = 500 ou 1000 spires.

Le nombre de spires par unité de longueur est donc : 𝑁ℓ = 1000 ou 2000 spires /𝑚.
Mesurons 𝐵 pour diérentes valeurs de l'intensité du courant 𝐼 :

Observations
1. La courbe 𝐵(𝐼) est une droite passant par l'origine l'équation peut donc s'écrire 𝐵 = 𝑘.𝐼
2. Le coecient directeur 𝑘 = Δ𝐵
Δ𝐼
est proportionnel au rapport 𝑁

.
On mesure 𝑘 ≈ 1, 25.10−6 𝑁ℓ et la quantité 1, 25.10−6 est indépendante de la géométrie de la
bobine.
34 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

Interprétation

Le champ magnétique 𝐵 ⃗ à l'intérieur d'une bobine longue sans noyau (solénoïde) possède les
propriétés suivantes :
⃗ est uniforme.
1. 𝐵
2. Son module 𝐵 est proportionnel à l'intensité du courant 𝐼 traversant la bobine et est
aussi proportionnel au nombre de spires par unité de longueur 𝑁ℓ .
3. La relation donnant 𝐵 en fonction de 𝐼 est la suivante :
𝑁
𝐵 = 𝜇0 𝐼

avec :
 𝜇0 = 4.𝜋.10−7 𝑇.𝑚.𝐴−1 (perméabilité du vide)
 𝑁 = nombre de spires
 ℓ = longueur de la bobine (𝑚)
 𝐼 = intensité du courant traversant la bobine (𝐴)
 𝐵 = intensité du champ magnétique dans la bobine (𝑇 ).

Généralisation :
Dans l'air, la proportionnalité entre le champ magnétique et l'intensité du courant qui le créé
est vériée :
 pour tout circuit ;
 en tout point au voisinage du circuit ;
 en régime d'intensité continu ou variable 𝑖(𝑡).
On a donc 𝐵 = 𝑘.𝑖 où 𝑘 est un facteur dépendant de la géométrie du circuit et de la position
du point de mesure par rapport au circuit.

Exemple :
L'intensité 𝐵 du champ magnétique dans une bobine longue (20cm, 400 spires) traversée par
un courant 𝐼 = 16 𝐴 est : 𝐵 = 𝜇0 𝑁ℓ 𝐼 = 4.𝜋.10−7 × 400
0,2
× 16 ≈ 40, 2 𝑚𝑇.
2.3. LES COURANTS SOURCES DE CHAMP MAGNÉTIQUE 35

2.3.2 Autres circuits élémentaires

Il s'agit ici de donner la relation 𝐵 = 𝑘.𝐼 pour les circuits dont le spectre a déjà été étudié.

Fil rectiligne
Les lignes de champ sont des cercles concentriques. En tout point 𝑀 dont la distance par
rapport au l est 𝑟, l'intensité du champ magnétique est dénit par la relation : 𝐵(𝑀 ) = 2𝜋
𝜇0 𝐼
𝑟
.

Exemple :
Un conducteur électrique parcouru par un courant 𝐼 = 500 𝐴 produit à 10 𝑚 autour de lui un
champ magnétique
𝜇0 𝐼 4𝜋10−7 500
𝐵(𝑀 ) = = ≈ 10𝜇𝑇.
2𝜋 𝑟 2𝜋 10

Bobine plate de 𝑁 spires


Au centre 𝑂 d'une bobine plate de 𝑁 spires parcourue par un courant 𝐼, l'intensité 𝐵 du champ
magnétique est donné par la relation :
𝜇0 𝑁
𝐵(𝑂) = 𝐼 avec 𝑅 le rayon de la bobine.
2 𝑅

Exemple :
L'intensité du champ magnétique au centre d'une bobine plate (500 spires de rayon 𝑅 = 4 𝑐𝑚)
parcourue par un courant 𝐼 = 8 𝐴 est :

𝜇0 𝑁 4𝜋10−7 500
𝐵(𝑂) = 𝐼= × 8 ≈ 62, 8 𝑚𝑇.
2 𝑅 2 0, 04
36 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

Bobine torique
Si le diamètre des spires est petit devant le diamètre du tore alors la relation donnant 𝐵 est la
même que pour un solénoïde soit :

𝑁
𝐵 = 𝜇0 𝐼 avec 𝑙 le périmètre moyen du tore.
𝑙

Exemple :
On veut avoir un champ magnétique 𝐵 = 1 tesla à l'intérieur d'une bobine torique de 1500
spires et de rayon moyen 𝑅 = 2 𝑐𝑚.
Calculons l'intensité 𝐼 du courant qui devra traverser ce circuit :

𝐵𝑙 1 × 2𝜋 × 0, 02
𝐼= = ≈ 67 𝐴.
𝜇0 𝑁 4𝜋10−7 × 1500
2.4. ACTION D'UN CHAMP MAGNÉTIQUE 37

2.4 Action d'un champ magnétique sur un élément de cir-

cuit parcouru par un courant

Objectifs

 Montrer expérimentalement l'action d'un champ magnétique sur un conducteur parcouru par
un courant.
 Prévoir la direction, le sens et le module de la force exercée sur le conducteur.
 Décrire l'action d'un champ sur une spire circulaire ou rectangulaire.
 Connaître quelques exemples de dispositifs utilisant l'action électromagnétique.

2.4.1 Étude expérimentale

Le dispositif représenté ci-dessous comporte les éléments suivants :


1. Un aimant en U créant, entre ses pôles, un champ magnétique uniforme vertical dirigé
vers le bas.
2. Un générateur de courant constant 𝐼.
3. Un conducteur mobile pouvant se déplacer librement, entre les pôles de l'aimant, dans
une direction donnée et parcouru par le courant 𝐼.

Lors de la fermeture de l'interrupteur 𝐾, la tige se déplace de gauche à droite su les rails.


Lors d'un autre essai, la tige se déplace dans l'autre sens dans les deux cas suivants :
 Retournement de l'aimant (inversion du champ) sans changer le sens du courant.
 Inversion du sens du courant sans retourner l'aimant.
38 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

Interprétation - Loi de Laplace

Le mouvement de la tige résulte d'une force électromagnétique 𝐹⃗ dont les caractéristiques sont
les suivantes :
⃗ et au conducteur.
1. Direction : perpendiculaire à 𝐵
2. Sens : donné par la règle de la main droite (schéma ci-dessous).
3. Module : proportionnel à 𝑖 (intensité du courant), à la longueur 𝑙 de la tige, à l'intensité
𝐵 du champ magnétique et au sinus de l'angle entre le conducteur et le champ.

On dénit le vecteur 𝑖𝑙⃗ par :


 sa direction : celle du conducteur ;
 son sens : celui du sens réel du courant ;
 son module : 𝑖.𝑙.

Remarque 1 :
Il est important de choisir le sens de la èche du courant (convention) dans le même sens que
le courant réel pour avoir toujours 𝑖 > 0.

Loi de Laplace :
Un conducteur de longueur 𝑙 parcouru par un courant 𝑖 et placé dans un champ magnétique 𝐵 ⃗
est soumis à une force électromagnétique 𝐹⃗ (force de Laplace) appliquée au milieu du conducteur
dont les caractéristiques sont :
⃗ et au conducteur.
1. Direction : perpendiculaire à 𝐵
2. Sens : donné par la règle de la main droite.
3. Module :
⃗ 𝐵)
𝐹 = ∥𝐹 ∥ = 𝑖.𝑙.𝐵. sin(𝑖𝑙, ⃗

avec 𝐹 en (𝑁 ) ; 𝑖 en (𝐴) ; 𝑙 en (𝑚) et 𝐵 en (𝑇 ).

Remarque 2 :
⃗ est souvent perpendiculaire au conducteur, on a donc :
Dans la pratique, 𝐵

𝐹 = 𝑖.𝑙.𝐵

Application :
⃗ ⊥ ⃗𝑙.
Dans l'expérience on a 𝑖 = 5 𝐴; 𝑙 = 4 𝑐𝑚; 𝐵 = 0, 3 𝑇 et 𝐵
Ce qui donne 𝐹 = 𝑖.𝑙.𝐵 = 5 × 0, 04 × 0, 3 = 0, 06 𝑁.
2.4. ACTION D'UN CHAMP MAGNÉTIQUE 39

2.4.2 Action du champ magnétique sur une spire

Orientation d'une spire


Un circuit de forme quelconque peut être décomposé en un grand nombre de petits circuits
rectilignes. Ainsi la loi de Laplace pourra s'appliquer à des circuits de forme quelconque.
Notre étude se limitera à des circuits à géométrie simple (spires circulaires ou rectangulaires
parcourues par un courant).
Il est nécessaire d'orienter ces spires (contours fermés) dans l'espace.
On dénit alors le vecteur 𝑆 ⃗ = 𝑆.⃗𝑛 avec :
 𝑆 : surface de la spire
 ⃗𝑛 : vecteur normal à la surface (perpendiculaire au plan de la spire, de module 𝑛 = 1 et de
sens donné par la règle du tire bouchon en choisissant un sens positif " + " (sens du courant
dans la spire " + ").

Spire rectangulaire dans un champ magnétique uniforme


Considérons une spire de forme rectangulaire, parcourue par un courant 𝑖 et capable de tourner
autour d'un axe vertical 𝛿 . Cette spire est placée dans un champ magnétique uniforme 𝐵. ⃗
Chacun des côtés du cadre est soumis à une force de Laplace appliquée en son milieu. Ces
forces ont les propriétés suivantes :
1. 𝐹⃗1 = −𝐹⃗3 et 𝐹⃗2 = 𝐹⃗4 ce qui implique que l'ensemble des forces n'imprime pas un mouve-
ment de translation de cadre.
2. 𝐹⃗2 = 𝐹⃗4 = 𝑖𝑎𝐵. Ces deux forces ne sont pas parallèles à l'axe 𝛿 , elles ont donc un eet de
rotation du cadre autour de l'axe 𝛿 .
3. 𝐹⃗1 = 𝐹⃗3 = 𝑖𝑏𝐵. Ces deux forces sont parallèles à l'axe 𝛿 , elles n'ont donc aucun eet sur
la rotation du cadre autour de l'axe 𝛿 .
40 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

Le schéma ci-dessous illustre l'action des quatre forces sur le cadre rectangulaire :

L'action des forces électromagnétiques augmentera avec :


1. les dimensions 𝑎 et 𝑏 du cadre (surface) ;
2. les intensités 𝑖 et 𝐵 (courant + champ) ;
3. la position angulaire 𝛼 du cadre par rapport aux lignes de champ.

Remarque :
L'action des forces électromagnétiques est maximale lorsque 𝛼 = ± 𝜋2 . Cette remarque est valable
pour toutes les machines tournantes (moteurs ou génératrices). Le schéma ci-dessous illustre la
cas où 𝛼 = 𝜋2 .

Remarque
Lorsque la spire est orientée suivant le courant 𝑖 qui la traverse, le champ magnétique 𝐵 ⃗ 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒
produit par la spire est dans le même sens que le vecteur 𝑆.
On peut alors énoncé la propriété suivante :
L'action électromagnétique est optimale lorsque le champ 𝐵 ⃗ 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒 produit par le courant de la
spire est perpendiculaire au champ extérieur 𝐵⃗ appelé aussi " champ inducteur ".
2.4. ACTION D'UN CHAMP MAGNÉTIQUE 41

2.4.3 Applications de l'action électromagnétique

Le moteur à courant continu


Un moteur à courant continu est constitué des éléments suivants :
 Le stator dans lequel un aimant permanent ou un électroaimant produit un champ magné-
tique uniforme et radial.
 Le rotor constitué d'un cylindre autour duquel sont enroulées des spires parcourues par un
courant.
 Le collecteur (charbons frottant sur des pistes) réalisant le contact électrique du rotor en
rotation, mais aussi, assurant l'orthogonalité entre le champ du rotor et le champ inducteur
du stator.

Le schéma ci-dessous illustre le fonctionnement du moteur à courant continu :

Le principe de fonctionnement du moteur est le suivant :


1. Le champ 𝐵 ⃗ 𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟 tend à s'aligner sur le champ 𝐵
⃗ 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑜𝑟 ce qui provoque la rotation du rotor.
2. Le collecteur fait en sorte que les deux champs soient toujours perpendiculaires.
Ainsi les forces provoquant la rotation sont maximales.
42 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

Le haut-parleur électromagnétique
Le haut-parleur transforme l'énergie électrique en énergie acoustique (vibrations de pression de
l'air).
Il est constitué des éléments suivants :
 Un aimant à symétrie cylindrique produisant dans son entrefer, un champ magnétique radial
dirigé du centre (nord) vers l'extérieur (sud).
 Une bobine mobile dans l'entrefer de l'aimant et parcourue par le courant de sortie d'un
amplicateur audio par exemple.
 Une membrane solidaire de la bobine qui va transmettre, au milieu extérieur, les vibrations
de la bobine.

Le schéma ci-dessous illustre le fonctionnement du haut parleur :

Le principe de fonctionnement du haut-parleur est le suivant :


1. Lorsqu'un courant 𝑖 traverse la bobine, une force de Laplace 𝐹 s'applique sur chaque
portions des conducteurs. La force résultante, proportionnelle à 𝑖 agit sur la bobine sous
forme de vibrations (𝑖 est variable).
2. La membrane subit les mêmes vibrations que la bobine, ce qui engendre des variations
de la pression de l'air. La propagation du son est transmise par le cône solidaire de la
membrane.
2.5. INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE 43

2.5 Induction électromagnétique

Objectifs

 Découvrir expérimentalement le phénomène d'induction électromagnétique sur un circuit


ouvert (force électromotrice).
 Prévoir le signe du courant induit (circuit fermé) en utilisant la loi de Lenz.
 Connaître quelques applications de l'induction électromagnétique.

2.5.1 Étude expérimentale

Champ magnétique variable dans une bobine


Un aimant pouvant être mis en rotation est placé devant une bobine xe.
Un oscilloscope est branché aux bornes de la bobine.
Lors de la rotation de l'aimant, la bobine sera donc soumise à un champ magnétique variable.

Observations
1. Si l'aimant n'est pas en mouvement (champ magnétique xe), aucune tension n'est dé-
tectée par l'oscilloscope.
2. Lors de la rotation de l'aimant, une tension alternative est détectée avec les propriétés
suivantes :
 sa fréquence est égale à la fréquence de rotation de l'aimant (tour/seconde) ;
 son amplitude augmente avec la fréquence de rotation de l'aimant.
44 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

Déplacement d'un circuit dans un champ magnétique xe


Un aimant en U produit un champ magnétique uniforme entre ses deux pôles.
Un conducteur mobile peut se déplacer dans une direction donnée sur deux rails conducteurs.
L'ensemble "conducteur + rail" est placé entre les pôles de l'aimant et un oscilloscope est
branché à l'extrémité des deux rails.
On déplace manuellement le conducteur qui atteint la vitesse ⃗𝑣 .
Cette expérience traduit donc le déplacement d'un circuit dans un champ magnétique xe.

Observations
1. Lorsque le conducteur est déplacé avec la vitesse ⃗𝑣 , il apparaît une tension négative à
l'écran de l'oscilloscope. La forme de la tension traduit l'accélération puis la décélération
de la tige.
2. Le signe de la tension apparaissant à l'oscilloscope change lorsque la vitesse est inversée.

2.5.2 Interprétation : Loi de l'induction

Dénitions
La tension d'induction qui apparaît aux bornes d'un circuit est appelée force électromotrice ou
fém. Le phénomène d'apparition de la fém se nomme induction électromagnétique :
1. La source de champ magnétique est appelée inducteur.
2. Le circuit où apparaît la fém est appelé induit.

Propriétés
Une force électromotrice ou fém apparaît aux bornes d'un circuit dans les cas suivants :
1. Le circuit est soumis à un champ magnétique variable.
2. Le circuit se déplace ou se déforme dans un champ magnétique xe.

Expression de la fém pour un conducteur mobile


La fém induite 𝑒 aux bornes d'un conducteur en mouvement dans un champ magnétique uni-
⃗ et ⃗𝑣 ⊥ au conducteur) :
forme 𝐵 est dénie par la relation ci-dessous (valable que si ⃗𝑣 ⊥ 𝐵
∣𝑒∣ = 𝐵.𝑙.𝑣
avec :
 𝑣 = ∥⃗𝑣 ∥ vitesse du conducteur en (𝑚/𝑠)
 𝑙 longueur du conducteur en (𝑚)
 𝐵 = ∥𝐵∥⃗ champ magnétique uniforme en (𝑇 )
 𝑒 fém induite aux bornes du conducteur en (𝑉 )
2.5. INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE 45

Exemple :
Un conducteur de longueur 𝑙 = 12 𝑐𝑚 est soumis à un champ magnétique 𝐵 = 0, 5 𝑇 per-
⃗ à la vitesse 𝑣 = 2 𝑚/𝑠. Il
pendiculaire ; il se déplace latéralement et perpendiculairement à 𝐵
apparaît aux bornes du conducteur une fém e de valeur absolue :
∣𝑒∣ = 𝐵.𝑙.𝑣 = 0, 5 × 0, 12 × 2 = 0, 12 𝑉.

Application aux machines électriques


1. L'alternateur convertit l'énergie mécanique en énergie électrique ; il est constitué des élé-
ments suivants :
 Le rotor (inducteur) est constitué d'aimants ou de bobinages alimentés pour produire
un champ magnétique.
 Le stator (l'induit) constitué de bobinages dont la tension aux bornes apparaît lorsque
le rotor est mis en rotation (turbines, éoliennes . . . ).
L'alternateur est utilisé pour produire l'énergie électrique. On le trouve aussi dans les
automobiles et sert à recharger la batterie.
2. Le transformateur est un convertisseur statique d'énergie électrique, il est principalement
utilisé pour abaisser ou élever la tension présente sur le réseau de distribution d'énergie
électrique. La gure ci-dessous montre la constitution interne d'un transformateur :

Le principe de fonctionnement est le suivant :


(a) Une source de tension alternative 𝑢1 (réseau électrique EDF par exemple) est bran-
chée au primaire et fait circuler un courant 𝑖1 qui va créer un champ magnétique
dans la structure métallique (carcasse).
(b) La carcasse métallique va canaliser les lignes de champ vers la bobine secondaire.
(c) La bobine secondaire est donc le siège d'un champ magnétique variable et une tension
𝑢2 induite prendra naissance aux bornes de la bobine secondaire.
(d) Le courant 𝑖2 et le courant 𝑖1 seront imposés par la charge branchée au secondaire.
⇒ Le générateur impose les tensions et la charge impose les courants.
Si on a 𝑁1 spires au primaire et 𝑁2 spires au secondaire, on a les relations suivantes :
 pour les tensions :
𝑢2 𝑁2
≈−
𝑢1 𝑁1
 pour les courants :
𝑖1 𝑁2
≈−
𝑖2 𝑁1
On peut retenir le principe suivant :
Pour un transformateur idéal, le rapport des tensions est égal au rapport des nombres de spires.
46 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

2.5.3 Courants induits et loi de Lenz

Étude expérimentale
Un ampèremètre à aiguille est branché en série avec une bobine.
Un aimant droit, placé devant la bobine sera mis en mouvement.

Observations
1. Lorsque l'aimant s'approche de la bobine, un courant prend naissance dans la bobine dont
le sens est donné par la gure ci-dessus.
2. Si on inverse un seul des paramètres suivants :
 sens de l'aimant,
 sens de déplacement,
 sens d'enroulement de la bobine,
alors le courant change de sens.

Interprétation
La variation du champ 𝐵 ⃗ à travers la bobine entraîne la circulation d'un courant induit qui
s'oppose à la cause qui lui a donné naissance. Ce courant va donc créer un champ magnétique
⃗ Le déplacement de l'aimant produit une augmentation du
qui va s'opposer aux variations de 𝐵.
champ 𝐵 ⃗ vers le fond de la gure, la bobine réagit en créant un courant qui donne un champ
magnétique vers l'avant de la gure.
La règle du tire-bouchon nous conrme le sens du courant induit.

Remarque
Si le circuit est fermé, c'est la fém d'induction 𝑒 qui est responsable du courant induit 𝑖. Si le
circuit a une résistance 𝑅, on a alors 𝑒 = 𝑅.𝑖.

Loi de Lenz
Le courant induit, par ses eets, s'oppose à la cause qui lui a donné naissance. La loi de Lenz
permet de trouver le sens du courant induit. Pour un circuit ouvert, la loi de Lenz permet aussi
de trouver le sens de la fém 𝑒 (le potentiel le plus fort sera sur la borne où sortira le courant
induit : convention générateur).
2.5. INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE 47

Les courants de Foucault


 Expérience :
Une bobine est alimentée par un générateur de tension alternative.
Un disque métallique est placé au dessus de la bobine.

⇒ On constate un échauement du disque métallique.

 Interprétation :
La bobine alimentée en alternatif produit un champ magnétique variable qui provoque des
courants induits dans le disque métallique. Ces courants volumiques sont appelés " courants
de Foucault ".

 Applications :
1. Fours à induction : l'expérience ci-dessus décrit le fonctionnement du four à induction
(le disque métallique est le fond du récipient contenant le liquide à chauer).
2. Freins de camions : dans l'expérience ci-dessus, si on fait tourner le disque métallique,
on constate un freinage rapide de la rotation. Les courants de Foucault s'opposent à
la cause de leur naissance, c'est-à-dire à la rotation (freins TELMA des camions et
autobus).
3. Moteur à induction ou moteur asynchrone : le stator d'un moteur asynchrone st consti-
tué de bobines alimentées en alternatif. Le rotor est un cylindre métallique plein. Les
courants de Foucault dans le rotor s'opposent à la variation du champ magnétique de
stator et provoquent sa rotation. Ces moteurs alternatifs sont très utilisés.
48 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

2.6 Auto-induction

Objectifs

 Découvrir expérimentalement le phénomène d'auto-induction pour une bobine.


 Appréhender la notion d'inductance.
 Connaître et savoir utiliser la relation courant-tension pour une bobine idéale mais aussi pour
une bobine réelle.

2.6.1 Éude expérimentale

Établissement du courant dans une bobine


Cette expérience permet d'observer la diérence de comportement entre une résistance et une
bobine lors d'une apparition brutale de tension. Une lampe branchée en série avec chaque dipôle
(la résistance et la bobine) permettra d'observer l'établissement du courant lors de la fermeture
de l'interrupteur.

Observation :
À la fermeture de l'interrupteur 𝐾, la lampe 𝐿2 s'allume en retard par rapport à 𝐿1 qui elle
s'allume instantanément.

Interprétation :
L'augmentation de l'intensité dans la bobine engendre une augmentation du champ magnétique.
Il y a donc un phénomène d'induction et une fém 𝑒 négative apparaît aux bornes de la bobine
qui va s'opposer à la variation de courant (loi de Lenz).
La bobine s'oppose donc à la variation du champ magnétique qu'elle crée elle-même ; d'où le
terme auto-induction.

Suppression du courant dans une bobine


Dans cette expérience, on va essayer de supprimer brutalement le courant dans la bobine. Dans
l'état initial, l'interrupteur K est fermé et tout le courant passe dans la bobine (la diode 𝐷 est
bloquée et donc la lampe est éteinte).
2.6. AUTO-INDUCTION 49

La résistance 𝑟 permet de limiter le courant dans la bobine.

Observation :
À l'ouverture de l'interrupteur, on constate un bref éclairement de la lampe.

Interprétation :
La diminution de l'intensité dans la bobine engendre une diminution du champ magnétique. Il y
a donc un phénomène d'induction et une fém 𝑒 positive apparaît aux bornes de la bobine qui va
s'opposer à cette variation de courant (loi de Lenz). La bobine, pendant un bref instant, va donc
continuer à faire circuler le courant qui ne pourra que traverser la lampe et la diode. Ici aussi,
la bobine s'oppose à la variation du champ magnétique qu'elle crée elle-même (auto-induction).
Dans cette expérience, la bobine a joué le rôle de générateur durant l'éclairement de la lampe.

2.6.2 Relation courant-tension pour une bobine idéale

Expérience
Alimentons une bobine à noyau avec une tension en créneaux et visualisons la forme du courant
à l'oscilloscope.

La résistance 𝑟 est de faible valeur et permet de visualiser le courant (𝑖 = 𝑢𝑟𝑟 ). La tension 𝑢𝑟 est
négligeable devant la tension 𝑢 aux bornes de la bobine. On peut donc considérer que 𝑢 ≈ 𝑢𝐺𝐵𝐹
et que la voie 𝑌1 représente bien la tension 𝑢.

Observations
 Pour une tension constante et positive, le courant a une variation linéaire de coecient
directeur Δ𝑡
Δ𝑖
positif.
 Pour une tension constante et négative, le courant a une variation linéaire de coecient
directeur Δ𝑡
Δ𝑖
< 0.
 Si on augmente l'amplitude des créneaux, le coecient Δ𝑡
Δ𝑖
augmente dans les mêmes propor-
tions.
50 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

Interprétations :
 La variation de courant 𝑖 donne une variation du champ magnétique qui induit une tension
u qui s'oppose à cette variation.
 La tension 𝑢 (fem d'auto-induction) est proportionnelle à la variation Δ𝑡
Δ𝑖
.
 On a donc :
Δ𝑖
𝑢=𝑘
Δ𝑡
avec 𝑘 constante d'auto-induction qui est propre à la bobine.
 La convention récepteur donne 𝑢 > 0 pour Δ𝑡Δ𝑖
> 0.

Inductance d'une bobine


L'inductance d'une bobine traduit sa capacité à produire du champ magnétique. Une bobine
de forte inductance fera apparaître un fort phénomène d'auto-induction avec une tension élevée
lors de variations de courant.
1. Dénition
L'inductance notée 𝐿 d'une bobine est le rapport entre la tension 𝑢 à ses bornes et la
variation de courant Δ𝑡
Δ𝑖
qui traverse cette bobine dans la convention récepteur.

On a donc 𝑢 = 𝐿 Δ𝑡
Δ𝑖
avec 𝐿 en henry (𝐻); 𝑖 en ampère (𝐴) et 𝑡 en seconde (𝑠).
2. Inductance d'une bobine longue
Pour une bobine longue (solénoïde) ou une bobine torique, l'inductance peut s'exprimer
simplement en fonction des paramètres géométriques :

Si le noyau de la bobine est de l'air (ou du vide), alors :

𝑁 2𝑆
𝐿 = 𝜇0
𝑙
avec :
 𝐿 en Henry (𝐻);
 𝑆 en mètres carrés (𝑚2 );
 𝑙 en mètres (𝑚);
 𝜇0 = 4.𝜋.10−7 𝐻.𝑚−1
2.6. AUTO-INDUCTION 51

Exemple :
Une bobine de longueur 𝑙 = 50 𝑐𝑚, de diamètre 𝐷 petit devant 𝑙 et comportant 𝑁 = 500
spires de surface 𝑆 = 10 𝑐𝑚2 a une inductance :

5002 × 10.10−4
𝐿 = 4.𝜋.10−7 × ≈ 628 𝜇𝐻.
0, 5

3. Calcul de l'ondulation Δ𝑖 du courant


Prenons l'exemple d'une bobine 𝐿 = 0, 1 𝐻 soumise a une tension en créneau ±5 𝑉 et de
fréquence 𝑓 = 1 𝑘𝐻𝑧.
La durée Δ𝑡 durant laquelle la tension 𝑢 est constante (par exemple +5V) représente la
moitié de la période soit Δ𝑡 = 0, 5 𝑚𝑠.
On a 𝑢 = 𝐿 Δ𝑡
Δ𝑖
⇒ Δ𝑖 = 0,15
× 0, 5.10−3 = 25 𝑚𝐴.
Le même calcul peut être mené avec 𝑢 = −5𝑉 et on trouve Δ𝑖 = −25 𝑚𝐴 (décroissant).

Analogie avec le condensateur


 Pour un condensateur, le courant 𝑖 provoque une variation Δ𝑢 de tension :

Δ𝑢
𝑖=𝐶 .
Δ𝑡
 Pour une bobine idéale, la tension u provoque une variation Δ𝑖 de courant :

Δ𝑖
𝑢=𝐿 .
Δ𝑡
 Pour un condensateur, il ne peut y avoir de variation brusque de tension (sinon courant très
élevé)
 Pour une bobine, il ne peut y avoir de variation brusque du courant (sinon tension très élevée
et destruction des composants voisins).
52 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

2.6.3 Relation courant-tension pour une bobine réelle

Bobine réelle
Le modèle d'une bobine réelle tient compte de son inductance et de la résistance de ses enrou-
lements (schéma ci-dessous) :

Relation courant-tension
La tension 𝑢 aux bornes de la bobine est la somme de la tension 𝑢𝑅 (résistance) et de la tension
𝑢𝐿 (inductance pure).
Δ𝑖
𝑢 = 𝑅𝑖 + 𝐿
Δ𝑡

Remarque
En régime continu ( Δ𝑡
Δ𝑖
= 0), la bobine est équivalente à la résistance 𝑅 et on a 𝑢 = 𝑅𝑖.

Utilisation du modèle de la bobine réelle


Pour réaliser une bobine de forte inductance, il faut utiliser une grande longueur de l de cuivre
qui va représenter une résistance non négligeable.
Examinons deux cas et nous verrons dans quelles conditions il faut tenir compte de la résistance
de la bobine :
1. Alimentons une bobine (1𝐻; 470Ω) avec un courant triangulaire −1/ + 1 𝑚𝐴 de fréquence
500 𝐻𝑧.
2. Alimentons la même bobine avec un courant triangulaire −1/+1 𝑚𝐴 de fréquence 2 𝑘𝐻𝑧.
2.6. AUTO-INDUCTION 53

Montage :

Chronogrammes :

Interprétation :
2.10−3
1. Avec 𝑓 = 500 𝐻𝑧, la tension 𝑢𝐿 est de forme carrée +2/ − 2𝑉 (𝑢𝐿 = 1 × 1.10−3
=2 𝑉)
La tension 𝑢𝑅 est triangulaire +0, 47/ − 0, 47 𝑉 (𝑢𝑅 = 470 × 1.10−3 = 0, 47 𝑉 ).
La tension 𝑢 est la somme de 𝑢𝑅 et de 𝑢𝐿 ce qui donne un signal carré "déformé" avec
un niveau haut qui débute à 1, 53 𝑉 et termine à 2, 47 𝑉 (2 − 0, 47 et 2 + 0, 47).
⇒ En basse fréquence, 𝑢𝑅 n'est pas négligeable devant 𝑢𝐿 .
Il faut donc tenir compte de la résistance 𝑅 de la bobine.

2.10−3
2. Avec 𝑓 = 2 𝑘𝐻𝑧, la tension 𝑢𝐿 est de forme carrée +8/ − 8 𝑉 (𝑢𝐿 = 1 × 0,25.10−3
=8 𝑉)
La tension 𝑢𝑅 est toujours triangulaire +0,47 / -0,47V (uR = 470 ' 1.10-3 = 0,47V).
La tension 𝑢 est la somme de 𝑢𝑅 et de 𝑢𝐿 ce qui donne un signal carré "peu déformé"
avec un niveau haut qui débute à 7, 53 𝑉 et termine à 8, 47 𝑉 (8 − 0, 47 et 8 + 0, 47).
⇒ En haute fréquence, 𝑢𝑅 est négligeable devant 𝑢𝐿 .
On peut donc négliger le rôle de la résistance 𝑅 de la bobine.
54 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME

2.6.4 Énergie emmagasinée dans une bobine

Étude expérimentale
Dans l'expérience ci-dessous, la bobine B est alimentée par la source de tension E. Le moteur
à courant continu MCC est branché aux bornes de la bobine et peut soulever une masse m par
l'intermédiaire d'une poulie.

Observations
Lors de l'ouverture de l'interrupteur 𝐾, la masse 𝑚 est soulevée par le moteur. Interprétation :
Lorsque K est fermé, tout le courant fournit par l'alimentation traverse la bobine. La bobine se
"charge" en courant et accumule donc de l'énergie. Lors de l'ouverture de 𝐾, le courant dans
la bobine ne peut s'annuler brusquement et traverse donc le moteur.
La bobine a transféré de l'énergie vers le moteur (soulèvement de la masse 𝑚).

Expression de l'énergie emmagasinée


Une bobine d'inductance 𝐿, traversée par un courant 𝑖 stocke de l'énergie électromagnétique
𝑊 dénie par :
1
𝑊 = 𝐿𝑖2
2
avec :
 𝑊 en joule 𝐽
 𝐿 en henry 𝐻
 𝑖 en ampère 𝐴

Exemple de calcul de 𝑊
Une bobine 𝐿 = 0, 5 𝐻 parcourue par un courant 𝑖 = 10 𝐴 a stocké l'énergie
1
𝑊 = × 0, 5 × 102 = 25 𝐽.
2
C'est l'énergie qu'il faut pour soulever une masse 𝑚 = 100𝑔 d'une hauteur de 25𝑚
⇒ 𝑊 = 𝑚.𝑔.ℎ = 0, 1 × 10 × 25 = 25 𝐽.
2.6. AUTO-INDUCTION 55

2.6.5 Exemples d'utilisation des bobines

Filtrage audio
Les sons de basses fréquences (graves) sont caractérisés par des variations lentes du signal alors
que les sons de hautes fréquences (aigus) proviennent de variations rapides du signal. Avant de
brancher un haut-parleur "basses fréquences", il faut atténuer les aigus en utilisant le montage
ci-dessous :

La bobine s'oppose aux variations rapides du courant et ne va laisser "passer" que les variations
lentes (basses fréquences). Le condensateur s'oppose aux variations rapides de tension et va jouer
le même rôle que la bobine en étant branché en parallèle sur le haut-parleur.

Lissage de courant
En sortie d'un montage redresseur, si l'on souhaite avoir un courant le plus constant possible,
il faudra ajouter une bobine en série avec la charge.

Remarques
Les diodes de redressements jouent aussi le rôle de "roue libre" et permettent le passage du
courant lorsque la bobine restitue l'énergie. Plus la valeur de l'inductance est grande, plus le
courant est "lissé".
56 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
Chapitre 3

Exercices

57
58 CHAPITRE 3. EXERCICES

3.1 Les condensateurs

Exercice 1

Cocher et justier la (ou les) bonne(s) réponse(s) pour les questions ci-dessous :
1. L'espace situé entre les armatures d'un condensateur est :

□ conducteur □ isolant □ semi-conducteur

2. La valeur de la charge 𝑞 accumulée sur l'armature 𝐵 du condensateur ci-dessous est :

□ 10𝜇𝐶

□ −10𝜇𝐶

□ 0𝜇𝐶

3. Deux condensateurs 𝐶1 = 47𝜇𝐹 et 𝐶2 = 100𝜇𝐹 (initialement déchargés) sont associés en


série et l'ensemble est soumis à une tension. On a alors a tout instant pour les tensions :

□ 𝑢𝐶1 > 𝑢𝐶2 □ 𝑢𝐶1 < 𝑢𝐶2 □ 𝑢𝐶1 = 𝑢𝐶2

4. Un condensateur soumis à la tension 𝑈 = 10𝑉 présente, sur une plaque, la charge 𝑞 =


10−5 𝐶 (schéma ci-dessous) :

Sa capacité est de :

□ 100𝑘𝐹 □ 100𝜇𝐹 □ 1𝜇𝐹

5. La capacité équivalente 𝐶𝐴𝐵 de l'association de condensateurs ci-dessous est :

□ 20𝜇𝐹 □ 10𝜇𝐹 □ 8𝜇𝐹


3.1. LES CONDENSATEURS 59

6. Un condensateur 𝐶 = 4700𝜇𝐹 a été chargé avec un courant constant 𝐼 = 0, 5𝑚𝐴 pendant


𝑡 = 1𝑚𝑖𝑛. La tension a ses bornes est :

□ 30𝑚𝑉 □ ≈ 6, 38𝑉 □ 141𝜇𝑉

7. L'énergie emmagasinée dans un condensateur de 330𝑛𝐹 ayant une tension de 10𝑉 est de :

□ 16, 5𝜇𝐽 □ 1, 65𝜇𝐽 □ 33𝜇𝐽

8. On charge un condensateur 𝐶 = 470𝜇𝐹 avec un courant constant 𝐼 = 0, 1𝑚𝐴. Le conden-


sateur atteindra une tension 𝑢 = 5𝑉 au bout d'un temps de :

□ 6 min 48s □ ≈2 jours □ 23,5 s

Exercice 2

Déterminer la capacité du condensateur équivalent 𝐶𝐴𝐵 représenté ci-dessous :

Exercice 3

Un condensateur de capacité 𝐶 est traversé par un courant constant 𝐼 = 0, 5𝑚𝐴.


La tension 𝑢(𝑡) aux bornes du condensateur est représenté ci-dessous :

Question : déterminer la valeur de la capacité 𝐶.


60 CHAPITRE 3. EXERCICES

Exercice 4

Un condensateur de capacité 𝐶 = 470𝑝𝐹 est traversé par un courant constant 𝐼.


La tension 𝑢(𝑡) aux bornes du condensateur est représenté ci-dessous :

Question : déterminer la valeur de l'intensité du courant 𝐼.

Exercice 5

On a utilisé un condensateur de capacité 𝐶 = 2200𝜇𝐹 pour emmagasiner une énergie électrique


𝑊 = 58, 19𝐽.
Question : déterminer la valeur de la tension 𝑈 aux bornes du condensateur.

Exercice 6

Un condensateur de capacité 𝐶 = 1𝐹 comporte deux armatures ayant chacune une surface 𝑆


séparées par un diélectrique d'épaisseur 𝑒 = 0, 1𝑚𝑚.
Question : sachant que le diélectrique a une permittivité relative 𝜀𝑟 = 5, calculer la surface 𝑆
des armatures.

Exercice 7

Le montage représenté ci-dessous représente la charge d'un condensateur 𝐶 = 10𝜇𝐹 à l'aide


d'une tension 𝐸 = 5𝑉 constante et à travers une résistance 𝑅 = 2, 2𝑘Ω. L'interrupteur 𝐾 est
ouvert à partir de l'instant 𝑡 = 0.

1. Quelle est la valeur de la tension 𝑢𝐶 avant l'ouverture de l'interrupteur 𝐾.


2. Par quel dipôle (𝐾 ou 𝐶 ?) passe le courant i avant l'ouverture de l'interrupteur 𝐾.
3. Calculer la valeur du temps 𝑡1 au bout duquel la tension 𝑢𝐶 atteint ≈ 3, 15𝑉.
4. On réalise un autre essai avec 𝑅 réglable et on désire que la tension 𝑢𝐶 atteigne la valeur
4,75V au bout d'un temps 𝑡2 = 10𝜇𝑠. Calculer alors la valeur de la résistance 𝑅.
3.1. LES CONDENSATEURS 61

Exercice 8

On désire réaliser une fonction de type temporisation dans laquelle une lampe devra rester
allumée 3 minutes aprês appui puis relâchement d'un bouton poussoir (minuterie d'escalier).
Le montage est représenté ci-dessous :

Le fonctionnement du montage est le suivant :


 au repos, le bouton poussoir est "ouvert" ;
 le courant ie en entrée de la porte logique (porte CMOS) est négligeable ;
 si 𝑢𝐶 < 2, 5𝑉 (𝑉𝐶𝐶 /2) alors la lampe s'allume (sortie porte logique "NAND"= 5V) ;
 si 𝑢𝐶 > 2, 5𝑉 alors la lampe s'éteint (sortie porte logique "NAND"= 0V).
1. Bouton poussoir "ouvert" (repos)
(a) Donner la valeur du courant 𝑖 ainsi que la valeur de la tension 𝑢𝐶 (systême au repos
depuis longtemps).
En déduire l'état de la lampe (éteinte ou allumée).
2. Bouton poussoir maintenu appuyé
(a) Donner la valeur du courant 𝑖 (en fonction de 𝐸 et 𝑅) ainsi que la valeur de la
tension 𝑢𝐶 (poussoir maintenu appuyé).
En déduire l'état de la lampe (éteinte ou allumée).
(b) Quels sont les composants qui seront traversés par le courant 𝑖.
3. Bouton poussoir relaché à partir de l'instant 𝑡 = 0
(a) Dessiner rapidement l'allure de la tension 𝑢𝐶 (𝑡) en représentant l'instant 𝑡1 = 3 𝑚𝑖𝑛
où la lampe va s'éteindre.
(b) Déterminer la valeur de la résistance 𝑅 qui va permettre d'avoir 𝑡1 = 3 𝑚𝑖𝑛.
62 CHAPITRE 3. EXERCICES

Exercice 9

On prend un condensateur de capacité 𝐶1 = 470𝑚𝐹 et chargé avec la tension 𝑈1 = 24𝑉.


1. Calculer la valeur de l'énergie 𝑊1 emmagasinée par 𝐶1 .
On prend un deuxiême condensateur de capacité 𝐶2 = 1000𝑚𝐹 déchargé (𝑈2 = 0𝑉 ).
2. Quelle est la valeur de l'énergie 𝑊2 emmagasinée par 𝐶2 .
On branche maintenant les deux condensateurs 𝐶1 et 𝐶2 en parallêle.
3. Déterminer la valeur de la tension 𝑈 aux bornes des deux condensateurs
4. Calculer la valeur de l'énergie 𝑊12 emmagasinée par l'ensemble 𝐶1 //𝐶2 . Comparer 𝑊12
avec 𝑊1 + 𝑊2 et donner une explication au résultat.

Exercice 10

Déterminer la tension de claquage 𝑈𝑚𝑎𝑥 puis la capacité 𝐶 d'un condensateur plan ayant des
armatures de surface 𝑆 = 1 𝑐𝑚2 distantes de 𝑒 = 0, 01𝑚𝑚 lorsque le diélectrique est successi-
vement constitué d'air, de mica ou de mylar (tableau ci-dessous) :
3.2. MAGNÉTISME ET ACTIONS MAGNÉTIQUES 63

3.2 Magnétisme et actions magnétiques

Exercice 1

Cocher la (ou les) bonne(s) réponse(s) pour les questions ci-dessous :


1. Le champ magnétique est représenté par :

□ une droite □ un point □ un vecteur

2. On utilise une aiguille aimantée pour déterminer (champ magnétique) :

□ la direction □ la direction et le sens □ uniquement le sens

3. Sur un point d'une seule ligne de champ magnétique orientée on peut déterminer pour le
champ magnétique :

□ uniquement la direc- □ la direction + le sens □ l'intensité


tion

4. Dans une région de l'espace où les lignes de champ sont parallêles, le champ magnétique
est :

□ d'intensité élevée □ uniforme □ uniquement de direc-


tion constante

5. La partie peinte en rouge de l'aiguille d'une boussole indique le pôle "Nord géographique
terrestre". Ce côté rouge de l'aiguille est donc un pôle :

□ Sud □ Nord □ il manque des données


pour de se prononcer

6. Le champ magnétique terrestre a les propriétés suivantes :


□ Il a subit des variations d'intensité et de sens dans l'histoire de la terre
□ Il protêge la surface de la terre des particules émises par le soleil
□ Il est le responsable majeur des marées
7. On place une aiguille aimantée au voisinage proche d'un conducteur parcouru par un fort
courant électrique.
Ensuite, on change le sens du courant dans le conducteur et l'aiguille a le comportement
suivant :

□ ne réagit pas □ tourne de 90∘ □ tourne de 180∘

8. L'intensité du champ magnétique au centre d'une bobine plate de 200 spires de 5cm de
rayon et parcourue par un courant de 10𝐴 est de :

□ ≈ 25𝜇𝑇 □ ≈ 25𝑚𝑇 □ il manque des données


64 CHAPITRE 3. EXERCICES

Exercice 2

Le schéma ci-dessous représente un aimant en 𝑈 avec quelques lignes de champ. Travail à faire
directement sur le schéma :
1. Orientation de toutes les lignes de champ.
−→ −→ −→
2. Dessin de chaque vecteur champ magnétique 𝐵𝑀 , 𝐵𝑁 et 𝐵𝑄 aux points 𝑀, 𝑁 et 𝑄.

Exercice 3

On considêre la bobine longue (solénoïde) représentée ci-dessous :



1. Dessiner, sans échelle, le vecteur champ magnétique 𝐵 au centre de la bobine.
2. Calculer l'intensité du courant 𝐼 pour avoir un champ magnétique d'intensité 𝐵 = 500𝜇𝑇.
3.2. MAGNÉTISME ET ACTIONS MAGNÉTIQUES 65

Exercice 4

On considêre deux aimants de directions perpendiculaires.


Au point M (intersection des deux directions), l'aimant 1 produit un champ 𝐵1 = 30𝑚𝑇 et
l'aimant 2 produit un champ 𝐵2 = 20𝑚𝑇.
−→ − →
1. Dessiner 𝐵1 et 𝐵2
Echelle : 10𝑚𝑇 → 1𝑐𝑚

− −
→ − →
2. Dessiner le champ résultant 𝐵 = 𝐵1 + 𝐵2 et calculer son intensité 𝐵 en 𝑚𝑇.
66 CHAPITRE 3. EXERCICES

Exercice 5

On considêre deux conducteurs rectilignes parallêles et de longueur innie. La gure ci-dessous


représente les deux conducteurs ainsi qu'un plan 𝑃 perpendiculaire.

−→ −→
On se propose de déterminer les caractéristiques des champs magnétiques 𝐵𝑀 et 𝐵𝑁 créés par
les conducteurs aux points 𝑀 et 𝑁.
Le point 𝑀 est au milieu du segment [𝑂1 𝑂2 ] et le triangle 𝑁 𝑂1 𝑂2 est rectangle en 𝑁 (𝑁 𝑂2 est
le plus petit côté).
1. Faire un schéma de l'ensemble (plan 𝑃 ) vu de dessus et à l'échelle.
−−→ −−→
2. Déterminer l'intensité des champs 𝐵𝑀1 et 𝐵𝑀2 au point 𝑀 créés par les ls 1 et 2.
−−→ −−→
3. Dessiner les champs 𝐵𝑀1 et 𝐵𝑀2 .
−→
Déterminer l'intensité du champ résultant 𝐵𝑀 et le dessiner.
Echelle : 0, 1𝑚𝑇 → 1𝑐𝑚
4. Refaire les questions 2. et 3. pour le point 𝑁.
3.2. MAGNÉTISME ET ACTIONS MAGNÉTIQUES 67

Exercice 6

Compléter les schémas ci-dessous en dessinant le vecteur manquant (force de Lorenz) :

Exercice 7

On considêre l'expérience du rail de Laplace représentée ci-dessous :



1. Dessiner le vecteur 𝐹 représentant la force de Laplace exercée au centre de la tige conduc-
trice lorsqu'on ferme 𝐾.


2. Calculer l'intensité 𝐹 de la force 𝐹 en utilisant les données suivantes :
 longueur de la tige : 𝑙 = 5𝑐𝑚.
 intensité du courant : 𝑖 = 600𝑚𝐴.
 intensité du champ magnétique : 𝐵 = 0, 5𝑇.


Rappel : Force de Laplace 𝐹 = 𝐼.𝑙.𝐵 (valable lorsque 𝑙 ⊥ 𝐵 )
68 CHAPITRE 3. EXERCICES

Exercice 8

On considêre un moteur à courant continu comportant qu'une seule spire au rotor (conducteur
1 et conducteur 2).
Les caractéristiques sont :
 longueur d'un conducteur : ℓ = 20𝑐𝑚
 courant dans un conducteur : 𝐼 = 400𝐴
 champ magnétique créé par le stator : 𝐵 = 2𝑇.


→ − →
1. Dessiner les forces 𝐹1 et 𝐹2 s'exerçant respectivement sur les conducteurs 1 et 2.
Indiquer le sens de rotation.

→ − →
2. Calculer l'intensité des forces 𝐹1 et 𝐹2 en Newton (𝑁 ).

→ −

3. Calculer le moment en 𝑁.𝑚 de l'ensemble des forces 𝐹1 et 𝐹2 par rapport à l'axe du
moteur.
4. On xe, sur l'axe du rotor, une tige horizontale de longueur 𝐿 = 0, 5𝑚.
Calculer alors la masse maximale en bout de tige que pourra soulever le moteur.

On rappelle que 𝑔 ≈ 10𝑁.𝑚


3.3. INDUCTION ET AUTO-INDUCTION 69

3.3 Induction et auto-induction

Exercice 1

Cocher la (ou les) bonne(s) réponse(s) pour les questions ci-dessous :


1. La tension d'induction qui apparaît aux bornes d'un circuit est appelée :

□ f.i.m. □ f.m.m. □ f.é.m.

2. Dans le phénomêne d'induction, la source de champ magnétique se nomme :

□ l'induit □ l'inducteur □ l'inductance

3. Dans le phénomêne d'induction, le circuit où apparaît la tension se nomme

□ l'induit □ l'inducteur □ l'inductance

4. Le phénomêne d'induction apparaît lorsqu'un circuit est soumis a un champ magnétique :

□ d'intensité élevée □ uniforme □ variable dans le temps

5. Une tension induite apparaîtra aux bornes d'un circuit plongé dans un champ magnétique :

□ de faible intensité □ de forte intensité □ il manque des données


pour se prononcer

6. Une bobine est soumise à un champ magnétique uniforme et constant. Pour qu'il y ait
induction, il faut que :
□ la bobine possêde un nombre élevé de spires
□ l'axe de la bobine soit de même direction que le champ magnétique
□ la bobine se déplace perpendiculairement au champ magnétique
7. La loi de Lenz nous dit, entre autre, que le courant induit produit à son tour un champ
magnétique qui s'oppose :
□ au champ magnétique inducteur
□ à la variation du champ magnétique inducteur
□ à la cause qui lui a donné naissance
8. Les courants d'induction volumiques sont appelés :

□ courants de Lenz □ courants de Farad □ courant de Foucault.


70 CHAPITRE 3. EXERCICES

Exercice 2

Une tige conductrice de longueur ℓ = 8𝑐𝑚 et de résistance 𝑅 = 200𝑚𝑊 est placée au centre
d'un aimant en 𝑈 (𝐵 = 2𝑇 ).
La tige est animée d'une vitesse 𝑉 = 2𝑚/𝑠.
Le courant induit 𝑖 est représenté avec la convention indiquée sur le schéma ci-dessous :

1. Indiquer le signe du courant 𝑖 (positif ou négatif ?).



− →
− →

Indication : considérer la force de Lorenz 𝐹 = 𝑞 𝑉 ∧ 𝐵 appliquée aux électrons libres
de la tige mobile.
2. Calculer la valeur du courant 𝑖.

Exercice 3

Une automobile circule à la vitesse 𝑉 = 130𝑘𝑚.ℎ−1 perpendiculairement au champ magnétique


terrestre horizontal 𝐵 = 20𝜇𝑇. La longueur de l'antenne radio de l'automobile est ℓ = 60𝑐𝑚.
Question : Calculer la valeur de la fém induite 𝑒 aux bornes de l'antenne.
3.3. INDUCTION ET AUTO-INDUCTION 71

Exercice 4

La gure ci-dessous illustre la production d'une tension alternative sinusoïdale à l'aide d'un
aimant en rotation (inducteur) et d'une bobine xe (induit) reliée à un oscilloscope. Sur la
gure, la position de l'aimant correspond à l'instant 𝑡 = 0.

1. Compléter l'oscillogramme ci-dessous en dessinant la forme de la tension (repasser obli-


gatoirement sur certaines courbes en gris).

2. Déterminer la fréquence de rotation 𝑓 en 𝑡𝑟.𝑚𝑖𝑛−1 de l'aimant.


72 CHAPITRE 3. EXERCICES

Exercice 5

Dans les huit cas ci-dessous, indiquer le sens réel du courant induit 𝑖 qui traverse la résistance
𝑅 (dessiner la êche à côté de la lettre 𝑖).
3.3. INDUCTION ET AUTO-INDUCTION 73

Exercice 6

Considérons la bobine pure d'inductance 𝐿 = 0, 8𝐻 d'une clôture électrique.


Les variations du courant dans la bobine (convention récepteur) sont indiquées dans le schéma
ci-dessous :

1. Calculer la valeur de la tension 𝑢 d'auto-induction entre 40𝜇𝑠 et 80𝜇𝑠.


2. Calculer la valeur de la tension 𝑢 d'auto-induction entre 120𝜇𝑠 et 160𝜇𝑠.
3. Compléter le schéma en dessinant les variations de la tension 𝑢 de 0 à 170𝜇𝑠.

Exercice 7

On dispose d'une bobine parfaite d'inductance 𝐿 = 200𝑚𝐻.


À partir de l'instant 𝑡 = 0, on soumet cette bobine à une tension constante 𝑈 = 12𝑉 jusqu'à
ce qu'elle emmagasine l'énergie 𝑊 = 10𝜇𝐽 (instant 𝑡1 ).
1. Tracer l'allure du graphe 𝑖(𝑡) sans préciser les valeurs de courant et de temps.
2. Calculer la valeur du courant 𝑖(𝑡1 ) (à l'instant 𝑡1 ) ainsi que la valeur de 𝑡1 .

Exercice 8

Une bobine parfaite est soumise à une tension en créneau.


La tension 𝑢(𝑡) et le courant 𝑖(𝑡) sont représentés ci-dessous :

Question : Déterminer la valeur de l'inductance 𝐿 de la bobine.

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