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Pierre-Louis CAYREL
www.cayrel.net
IUT de Saint-Etienne
Ce cours a été donné dans le cadre du semestre 1 décalé à l'IUT de Saint-Etienne durant les
années 2011-2012 et 2012-2013.
2 Électromagnétisme 23
2.1 Champ magnétique - spectre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.1.1 Sources de champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.1.2 Le vecteur champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.1.3 Spectre du champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.2 Action du champ magnétique sur un faisceau d'électrons . . . . . . . . . . . . . 31
2.2.1 Étude expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.2.2 Représentation des vecteurs dans le plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.3 Les courants sources de champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.3.1 Étude expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.3.2 Autres circuits élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.4 Action d'un champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.4.1 Étude expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.4.2 Action du champ magnétique sur une spire . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.4.3 Applications de l'action électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.5 Induction électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2.5.1 Étude expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2.5.2 Interprétation : Loi de l'induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.5.3 Courants induits et loi de Lenz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
2.6 Auto-induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.6.1 Éude expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.6.2 Relation courant-tension pour une bobine idéale . . . . . . . . . . . . . . 49
2.6.3 Relation courant-tension pour une bobine réelle . . . . . . . . . . . . . . 52
2.6.4 Énergie emmagasinée dans une bobine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
2.6.5 Exemples d'utilisation des bobines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3 Exercices 57
3.1 Les condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.2 Magnétisme et actions magnétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.3 Induction et auto-induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
3
4 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1
continu
5
6 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU
Objectifs
Présentation
Un condensateur se présente en général comme un dipôle polarisé, ou non polarisé, dont voici
quelques exemples :
1.1. LES CONDENSATEURS 7
Constitution
Un condensateur est constitué de deux surfaces conductrices (armatures ) séparées par un
isolant (diélectrique). Le contact électrique se fait sur chacune des armatures.
Symbole
𝑞 = 𝐶.𝑢
Loi : La relation entre l'intensité du courant et la tension aux bornes d'un condensateur
parfait est : 𝑖 = 𝐶 Δ𝑢
Δ𝑡
ou 𝑖 = 𝐶 𝑑𝑢
𝑑𝑡
. Le courant est responsable de la variation de tension.
Remarque :
Lorsqu'on parle de "charge" d'un condensateur, il s'agit de la valeur absolue de la charge :
𝑄 = ∣𝑄𝐴 ∣ = ∣𝑄𝐵 ∣.
L'énergie 𝑊 stockée, par le condensateur jusqu'à la durée 𝑡1 , est représentée par la surface
colorée. On a donc :
𝑡1 𝑡1 𝑄1
𝑊 = 𝑝1 = 𝑢 1 𝐼 = 𝑢 1 .
2 2 2
Loi :
L'énergie stockée dans un condensateur dépend de la charge 𝑄 accumulée et donc de la tension
𝑈 à ses bornes :
1 1 𝑄2 1
𝑊 = 𝑄𝑈 = = 𝐶𝑈 2 .
2 2𝐶 2
𝑄 en coulombs (𝐶 ), 𝑈 en volts (𝑉 ), 𝑊 en joules (𝐽 ), 𝐶 en Farads (𝐹 ).
1.1. LES CONDENSATEURS 11
𝑄𝑃 = 𝑄1 + 𝑄2 ⇒ 𝐶𝑃 𝑈 = 𝐶1 𝑈 + 𝐶2 𝑈
Loi : La capacité équivalente pour 𝑁 condensateurs en parallèle est égale à la somme des
capacités.
𝐶𝑃 = 𝐶1 + 𝐶2 + . . . + 𝐶𝑁 .
On a :
𝑄 𝑄 𝑄
𝑈 = 𝑈1 + 𝑈2 ⇒ = + .
𝐶𝑆 𝐶1 𝐶2
Unités :
𝑆 en mètres carrés (𝑚2 )
𝜀0 en 𝐹.𝑚−1
𝜀𝑟 sans unités
𝑒 en mètres.
Unités :
𝑈𝐴𝐵 en volts (𝑉 )
𝑒 en mètres (𝑚)
𝐸 en volts par mètre (𝑉.𝑚−1 ).
Champ disruptif
Il existe une limite à l'intensité du champ électrique dans le diélectrique. Au-delà d'une certaine
intensité, le diélectrique peut être détruit. Le champ maximal est appelé champ disruptif. Au
champ disruptif correspond une valeur maximale de tension qu'il ne faut jamais atteindre.
Exemple :
Calculons la capacité 𝐶 et la tension maximale 𝑈𝑀 𝐴𝑋 admissible pour un condensateur mylar
(polyester MKT) dont les caractéristiques sont :
surface 𝑆 = 2 𝑑𝑚2
permittivité relative 𝜀𝑟 = 3, 25
épaisseur diélectrique 𝑒 = 2 𝜇𝑚
champ disruptif 𝐸𝑀 𝐴𝑋 = 200 𝑀 𝑉 /𝑚.
1 2.10−2
𝐶= × 3, 25 × ≈ 290 𝑛𝐹.
36𝜋.109 2.10−6
Force électrostatique
⃗ subit une force électro-
Un porteur de charge électrique 𝑞, placé dans un champ électrique 𝐸
⃗
statique 𝐹 telle que :
𝐹⃗ = 𝑞 𝐸
⃗
⃗ en volts par mêtre (𝑣𝑜𝑙𝑡.𝑚−1 ) et 𝐹⃗ en newtons (𝑁 ).
𝑞 en coulomb (𝐶 ), 𝐸
14 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU
L'objet de cette section est d'indiquer, sans développement théorique, diérentes utilisations
des condensateurs en électronique.
Analyse du chronogramme :
de 0 à 𝑡1 , le condensateur se charge "rapidement" en suivant les variations de la tension en
sortie du pont.
de 𝑡1 à 𝑡2 , le condensateur se décharge "lentement" dans le récepteur 𝑅𝐶 et bloque les diodes
du pont car la tension à l'entrée du pont chute plus rapidement que celle du condensateur.
Ici, c'est le condensateur qui fournit l'énergie à la charge 𝑅𝐶 .
de 𝑡2 à 𝑡3 , la tension redressée devient supérieure à celle du condensateur, celui-ci se recharge
rapidement en suivant la tension redressée.
Fonction temporisation
Il s'agit ici de charger ou de décharger un condensateur avec une source de tension et à travers
une résistance. C'est la durée de charge ou de décharge qui permet de réaliser une "temporisa-
tion". À l'instant 𝑡 = 0, le condensateur est déchargé et on ferme l'interrupteur 𝐾.
Courbe de charge
𝑡
𝑢𝐶 (𝑡) = 𝐸(1 − 𝑒− 𝜏 ) avec 𝜏 = 𝑅.𝐶
(𝜏 en 𝑠; 𝑅 en Ω et 𝐶 en 𝐹 ).
1.1. LES CONDENSATEURS 17
Courbe de décharge Supposons que le condensateur soit initialement chargé avec la tension
𝑢𝐶 (0) = 𝐸. À l'instant 𝑡 = 0, l'interrupteur 𝐾 est fermé.
𝑢𝐶 (𝑡) = 𝐸.𝑒−𝑡/𝜏
avec 𝜏 = 𝑅.𝐶 (𝜏 en 𝑠; 𝑅 en Ω et 𝐶 en 𝐹 ).
Remarque
Cette relation est valable pour les deux courbes (charge et décharge).
1.1. LES CONDENSATEURS 19
Fonction ltrage
Filtre passe-bas passif
La tension aux bornes du condensateur (montage ci-dessous) représente la tension de sortie
du ltre. Le condensateur absorbe les variations rapides de tension, les "hautes fréquences"
seront donc atténuées tandis que les "basses fréquences" seront transmises. La fonction de
transfert du ltre est :
1 1
𝑇 (𝑗𝜔) = avec 𝜔0 = .
1 + 𝑗𝜔/𝜔0 𝑅𝐶
Le graphe ci-dessous illustre l'utilisation du ltre pour éliminer un signal parasite " haute
fréquence " :
𝑗𝜔/𝜔0 1
𝑇 (𝑗𝜔) = avec 𝜔0 = .
1 + 𝑗𝜔/𝜔0 𝑅𝐶
Le graphe ci-dessous illustre l'utilisation du ltre pour éliminer la composante continue d'un
signal (très utilisé à l'entrée d'un amplicateur).
20 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU
Remarque
Ici, les fronts montants et les fronts descendants sont transformés respectivement en impul-
sions positives et négatives.
1.1. LES CONDENSATEURS 21
Remarque
Pour éliminer les impulsions positives, il sut d'inverser le sens de branchement de la diode.
22 CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DE L'ÉLECTRICITÉ EN COURANT CONTINU
Chapitre 2
Électromagnétisme
23
24 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
Objectifs
Remarque
Les aimants se trouvent à l'état naturel et sont connus depuis l'antiquité, ils ont été utilisés
pour réaliser les premières boussoles.
Dénition :
Le champ magnétique en un point de l'espace sera représenté par un vecteur souvent nommé
⃗ dont les caractéristiques sont :
𝐵
un point d'application (origine du vecteur)
une direction (parallèle à l'aiguille aimantée)
un sens (sens sud-nord de l'aiguille)
une intensité (module 𝐵 du vecteur 𝐵 ⃗ ) dont l'unité est le tesla (𝑇 ).
26 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
Lignes de champ
L'aiguille aimantée donne, entre autre, la direction et le sens du champ magnétique en un point
de l'espace.
Plaçons des aiguilles sur un plan au voisinage d'un aimant droit (schéma ci-dessous) :
On constate que les aiguilles s'orientent suivant une géométrie précise. En plaçant un nombre
plus important d'aiguilles, on peut matérialiser des lignes de champ représentées en pointillés
sur la gure ci-dessous :
Spectre magnétique
L'ensemble des lignes de champ constitue le spectre du champ magnétique. La géométrie du
spectre magnétique dépend de la source de champ magnétique.
Les gures ci-dessous représentent les spectres de quelques sources de champ :
Aimant en U
Les lignes de champ sont des cercles centrés au point d'intersection du l et du plan perpen-
diculaire. Le sens des lignes de champ est donné par la règle du tire-bouchon.
Spire circulaire
Un solénoïde est une bobine dont la longueur est grande devant le diamètre.
Si les spires sont jointives les propriétés sont :
À l'intérieur de la bobine, les lignes de champ sont des droites parallèles, le champ est donc
sensiblement uniforme et dirigé suivant l'axe de la bobine.
À l'extérieur, le spectre est semblable à celui d'un aimant droit. Les pôles nord et sud sont
donnés par la règle du tire-bouchon.
À l'intérieur, les spires sont des cercles concentriques et l'intensité du champ est sensiblement
uniforme.
À l'extérieur, le champ magnétique est négligeable. Le sens du champ magnétique à l'intérieur
est donné par la règle du tire-bouchon.
30 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
Remarque
Dans le cas du l rectiligne, le pouce indique le sens du courant et les autres doigts indiquent
le sens de rotation des lignes de champ.
2.2. ACTION DU CHAMP MAGNÉTIQUE SUR UN FAISCEAU D'ÉLECTRONS 31
trons
Objectifs
Deux bobines plates sont placées de telle sorte qu'un champ magnétique quasi-uniforme est
présent au centre du dispositif.
Plaçons un canon à électrons entre les deux bobines (gure ci-dessous) :
On observe une déviation du faisceau d'électrons dans la zone où règne le champ magnétique.
Les électrons sont donc soumis à une force 𝐹⃗ appelée force de Lorentz.
⃗ et 𝐵
Le sens de cette force dépend des vecteurs 𝑞 𝑉 ⃗ en appliquant la règle de la main droite :
𝐹⃗ est sur le pouce,
𝑞𝑉⃗ est sur l'index et
⃗
𝐵 est sur le majeur (gure ci-dessous).
32 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
Interprétation
Une particule de charge 𝑞 animée d'une vitesse 𝑉 ⃗ en un point de l'espace où règne un champ
magnétique 𝐵 est soumise à une force électromagnétique 𝐹⃗ dont les caractéristiques sont les
⃗
suivantes :
1. Direction : 𝐹⃗ est perpendiculaire au plan contenant les vecteurs 𝑉
⃗ et 𝐵
⃗;
𝐹⃗ est donc perpendiculaire aux deux vecteurs.
2. Sens : Le sens de 𝐹⃗ est déterminé par la règle de la main droite. On dit que le trièdre
(𝐹⃗ , 𝑞 𝑉
⃗ ,𝐵
⃗ ) est direct.
3. Module : 𝐹⃗ = 𝑞.𝑉 ⃗ .𝐵.
⃗ sin(𝑉⃗ , 𝐵
⃗ ) avec 𝐹⃗ en newtons (𝑁 ) ; 𝑞 en coulombs (𝐶 ) ; 𝑉⃗ en mètres
par seconde (𝑚.𝑠 ) et 𝐵
−1 ⃗ en teslas (𝑇 ).
Remarques :
⃗ est perpendiculaire à 𝐵,
On rencontre souvent le cas où 𝑉 ⃗ on a donc
𝐹 = ∣𝑞∣.𝑉.𝐵
Si la particule se déplace parallèlement au champ magnétique, aucune force n'agît sur elle
car sin(0) = 0.
Objectifs
Le nombre de spires par unité de longueur est donc : 𝑁ℓ = 1000 ou 2000 spires /𝑚.
Mesurons 𝐵 pour diérentes valeurs de l'intensité du courant 𝐼 :
Observations
1. La courbe 𝐵(𝐼) est une droite passant par l'origine l'équation peut donc s'écrire 𝐵 = 𝑘.𝐼
2. Le coecient directeur 𝑘 = Δ𝐵
Δ𝐼
est proportionnel au rapport 𝑁
ℓ
.
On mesure 𝑘 ≈ 1, 25.10−6 𝑁ℓ et la quantité 1, 25.10−6 est indépendante de la géométrie de la
bobine.
34 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
Interprétation
Le champ magnétique 𝐵 ⃗ à l'intérieur d'une bobine longue sans noyau (solénoïde) possède les
propriétés suivantes :
⃗ est uniforme.
1. 𝐵
2. Son module 𝐵 est proportionnel à l'intensité du courant 𝐼 traversant la bobine et est
aussi proportionnel au nombre de spires par unité de longueur 𝑁ℓ .
3. La relation donnant 𝐵 en fonction de 𝐼 est la suivante :
𝑁
𝐵 = 𝜇0 𝐼
ℓ
avec :
𝜇0 = 4.𝜋.10−7 𝑇.𝑚.𝐴−1 (perméabilité du vide)
𝑁 = nombre de spires
ℓ = longueur de la bobine (𝑚)
𝐼 = intensité du courant traversant la bobine (𝐴)
𝐵 = intensité du champ magnétique dans la bobine (𝑇 ).
Généralisation :
Dans l'air, la proportionnalité entre le champ magnétique et l'intensité du courant qui le créé
est vériée :
pour tout circuit ;
en tout point au voisinage du circuit ;
en régime d'intensité continu ou variable 𝑖(𝑡).
On a donc 𝐵 = 𝑘.𝑖 où 𝑘 est un facteur dépendant de la géométrie du circuit et de la position
du point de mesure par rapport au circuit.
Exemple :
L'intensité 𝐵 du champ magnétique dans une bobine longue (20cm, 400 spires) traversée par
un courant 𝐼 = 16 𝐴 est : 𝐵 = 𝜇0 𝑁ℓ 𝐼 = 4.𝜋.10−7 × 400
0,2
× 16 ≈ 40, 2 𝑚𝑇.
2.3. LES COURANTS SOURCES DE CHAMP MAGNÉTIQUE 35
Il s'agit ici de donner la relation 𝐵 = 𝑘.𝐼 pour les circuits dont le spectre a déjà été étudié.
Fil rectiligne
Les lignes de champ sont des cercles concentriques. En tout point 𝑀 dont la distance par
rapport au l est 𝑟, l'intensité du champ magnétique est dénit par la relation : 𝐵(𝑀 ) = 2𝜋
𝜇0 𝐼
𝑟
.
Exemple :
Un conducteur électrique parcouru par un courant 𝐼 = 500 𝐴 produit à 10 𝑚 autour de lui un
champ magnétique
𝜇0 𝐼 4𝜋10−7 500
𝐵(𝑀 ) = = ≈ 10𝜇𝑇.
2𝜋 𝑟 2𝜋 10
Exemple :
L'intensité du champ magnétique au centre d'une bobine plate (500 spires de rayon 𝑅 = 4 𝑐𝑚)
parcourue par un courant 𝐼 = 8 𝐴 est :
𝜇0 𝑁 4𝜋10−7 500
𝐵(𝑂) = 𝐼= × 8 ≈ 62, 8 𝑚𝑇.
2 𝑅 2 0, 04
36 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
Bobine torique
Si le diamètre des spires est petit devant le diamètre du tore alors la relation donnant 𝐵 est la
même que pour un solénoïde soit :
𝑁
𝐵 = 𝜇0 𝐼 avec 𝑙 le périmètre moyen du tore.
𝑙
Exemple :
On veut avoir un champ magnétique 𝐵 = 1 tesla à l'intérieur d'une bobine torique de 1500
spires et de rayon moyen 𝑅 = 2 𝑐𝑚.
Calculons l'intensité 𝐼 du courant qui devra traverser ce circuit :
𝐵𝑙 1 × 2𝜋 × 0, 02
𝐼= = ≈ 67 𝐴.
𝜇0 𝑁 4𝜋10−7 × 1500
2.4. ACTION D'UN CHAMP MAGNÉTIQUE 37
Objectifs
Montrer expérimentalement l'action d'un champ magnétique sur un conducteur parcouru par
un courant.
Prévoir la direction, le sens et le module de la force exercée sur le conducteur.
Décrire l'action d'un champ sur une spire circulaire ou rectangulaire.
Connaître quelques exemples de dispositifs utilisant l'action électromagnétique.
Le mouvement de la tige résulte d'une force électromagnétique 𝐹⃗ dont les caractéristiques sont
les suivantes :
⃗ et au conducteur.
1. Direction : perpendiculaire à 𝐵
2. Sens : donné par la règle de la main droite (schéma ci-dessous).
3. Module : proportionnel à 𝑖 (intensité du courant), à la longueur 𝑙 de la tige, à l'intensité
𝐵 du champ magnétique et au sinus de l'angle entre le conducteur et le champ.
Remarque 1 :
Il est important de choisir le sens de la èche du courant (convention) dans le même sens que
le courant réel pour avoir toujours 𝑖 > 0.
Loi de Laplace :
Un conducteur de longueur 𝑙 parcouru par un courant 𝑖 et placé dans un champ magnétique 𝐵 ⃗
est soumis à une force électromagnétique 𝐹⃗ (force de Laplace) appliquée au milieu du conducteur
dont les caractéristiques sont :
⃗ et au conducteur.
1. Direction : perpendiculaire à 𝐵
2. Sens : donné par la règle de la main droite.
3. Module :
⃗ 𝐵)
𝐹 = ∥𝐹 ∥ = 𝑖.𝑙.𝐵. sin(𝑖𝑙, ⃗
Remarque 2 :
⃗ est souvent perpendiculaire au conducteur, on a donc :
Dans la pratique, 𝐵
𝐹 = 𝑖.𝑙.𝐵
Application :
⃗ ⊥ ⃗𝑙.
Dans l'expérience on a 𝑖 = 5 𝐴; 𝑙 = 4 𝑐𝑚; 𝐵 = 0, 3 𝑇 et 𝐵
Ce qui donne 𝐹 = 𝑖.𝑙.𝐵 = 5 × 0, 04 × 0, 3 = 0, 06 𝑁.
2.4. ACTION D'UN CHAMP MAGNÉTIQUE 39
Le schéma ci-dessous illustre l'action des quatre forces sur le cadre rectangulaire :
Remarque :
L'action des forces électromagnétiques est maximale lorsque 𝛼 = ± 𝜋2 . Cette remarque est valable
pour toutes les machines tournantes (moteurs ou génératrices). Le schéma ci-dessous illustre la
cas où 𝛼 = 𝜋2 .
Remarque
Lorsque la spire est orientée suivant le courant 𝑖 qui la traverse, le champ magnétique 𝐵 ⃗ 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒
produit par la spire est dans le même sens que le vecteur 𝑆.
On peut alors énoncé la propriété suivante :
L'action électromagnétique est optimale lorsque le champ 𝐵 ⃗ 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒 produit par le courant de la
spire est perpendiculaire au champ extérieur 𝐵⃗ appelé aussi " champ inducteur ".
2.4. ACTION D'UN CHAMP MAGNÉTIQUE 41
Le haut-parleur électromagnétique
Le haut-parleur transforme l'énergie électrique en énergie acoustique (vibrations de pression de
l'air).
Il est constitué des éléments suivants :
Un aimant à symétrie cylindrique produisant dans son entrefer, un champ magnétique radial
dirigé du centre (nord) vers l'extérieur (sud).
Une bobine mobile dans l'entrefer de l'aimant et parcourue par le courant de sortie d'un
amplicateur audio par exemple.
Une membrane solidaire de la bobine qui va transmettre, au milieu extérieur, les vibrations
de la bobine.
Objectifs
Observations
1. Si l'aimant n'est pas en mouvement (champ magnétique xe), aucune tension n'est dé-
tectée par l'oscilloscope.
2. Lors de la rotation de l'aimant, une tension alternative est détectée avec les propriétés
suivantes :
sa fréquence est égale à la fréquence de rotation de l'aimant (tour/seconde) ;
son amplitude augmente avec la fréquence de rotation de l'aimant.
44 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
Observations
1. Lorsque le conducteur est déplacé avec la vitesse ⃗𝑣 , il apparaît une tension négative à
l'écran de l'oscilloscope. La forme de la tension traduit l'accélération puis la décélération
de la tige.
2. Le signe de la tension apparaissant à l'oscilloscope change lorsque la vitesse est inversée.
Dénitions
La tension d'induction qui apparaît aux bornes d'un circuit est appelée force électromotrice ou
fém. Le phénomène d'apparition de la fém se nomme induction électromagnétique :
1. La source de champ magnétique est appelée inducteur.
2. Le circuit où apparaît la fém est appelé induit.
Propriétés
Une force électromotrice ou fém apparaît aux bornes d'un circuit dans les cas suivants :
1. Le circuit est soumis à un champ magnétique variable.
2. Le circuit se déplace ou se déforme dans un champ magnétique xe.
Exemple :
Un conducteur de longueur 𝑙 = 12 𝑐𝑚 est soumis à un champ magnétique 𝐵 = 0, 5 𝑇 per-
⃗ à la vitesse 𝑣 = 2 𝑚/𝑠. Il
pendiculaire ; il se déplace latéralement et perpendiculairement à 𝐵
apparaît aux bornes du conducteur une fém e de valeur absolue :
∣𝑒∣ = 𝐵.𝑙.𝑣 = 0, 5 × 0, 12 × 2 = 0, 12 𝑉.
Étude expérimentale
Un ampèremètre à aiguille est branché en série avec une bobine.
Un aimant droit, placé devant la bobine sera mis en mouvement.
Observations
1. Lorsque l'aimant s'approche de la bobine, un courant prend naissance dans la bobine dont
le sens est donné par la gure ci-dessus.
2. Si on inverse un seul des paramètres suivants :
sens de l'aimant,
sens de déplacement,
sens d'enroulement de la bobine,
alors le courant change de sens.
Interprétation
La variation du champ 𝐵 ⃗ à travers la bobine entraîne la circulation d'un courant induit qui
s'oppose à la cause qui lui a donné naissance. Ce courant va donc créer un champ magnétique
⃗ Le déplacement de l'aimant produit une augmentation du
qui va s'opposer aux variations de 𝐵.
champ 𝐵 ⃗ vers le fond de la gure, la bobine réagit en créant un courant qui donne un champ
magnétique vers l'avant de la gure.
La règle du tire-bouchon nous conrme le sens du courant induit.
Remarque
Si le circuit est fermé, c'est la fém d'induction 𝑒 qui est responsable du courant induit 𝑖. Si le
circuit a une résistance 𝑅, on a alors 𝑒 = 𝑅.𝑖.
Loi de Lenz
Le courant induit, par ses eets, s'oppose à la cause qui lui a donné naissance. La loi de Lenz
permet de trouver le sens du courant induit. Pour un circuit ouvert, la loi de Lenz permet aussi
de trouver le sens de la fém 𝑒 (le potentiel le plus fort sera sur la borne où sortira le courant
induit : convention générateur).
2.5. INDUCTION ÉLECTROMAGNÉTIQUE 47
Interprétation :
La bobine alimentée en alternatif produit un champ magnétique variable qui provoque des
courants induits dans le disque métallique. Ces courants volumiques sont appelés " courants
de Foucault ".
Applications :
1. Fours à induction : l'expérience ci-dessus décrit le fonctionnement du four à induction
(le disque métallique est le fond du récipient contenant le liquide à chauer).
2. Freins de camions : dans l'expérience ci-dessus, si on fait tourner le disque métallique,
on constate un freinage rapide de la rotation. Les courants de Foucault s'opposent à
la cause de leur naissance, c'est-à-dire à la rotation (freins TELMA des camions et
autobus).
3. Moteur à induction ou moteur asynchrone : le stator d'un moteur asynchrone st consti-
tué de bobines alimentées en alternatif. Le rotor est un cylindre métallique plein. Les
courants de Foucault dans le rotor s'opposent à la variation du champ magnétique de
stator et provoquent sa rotation. Ces moteurs alternatifs sont très utilisés.
48 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
2.6 Auto-induction
Objectifs
Observation :
À la fermeture de l'interrupteur 𝐾, la lampe 𝐿2 s'allume en retard par rapport à 𝐿1 qui elle
s'allume instantanément.
Interprétation :
L'augmentation de l'intensité dans la bobine engendre une augmentation du champ magnétique.
Il y a donc un phénomène d'induction et une fém 𝑒 négative apparaît aux bornes de la bobine
qui va s'opposer à la variation de courant (loi de Lenz).
La bobine s'oppose donc à la variation du champ magnétique qu'elle crée elle-même ; d'où le
terme auto-induction.
Observation :
À l'ouverture de l'interrupteur, on constate un bref éclairement de la lampe.
Interprétation :
La diminution de l'intensité dans la bobine engendre une diminution du champ magnétique. Il y
a donc un phénomène d'induction et une fém 𝑒 positive apparaît aux bornes de la bobine qui va
s'opposer à cette variation de courant (loi de Lenz). La bobine, pendant un bref instant, va donc
continuer à faire circuler le courant qui ne pourra que traverser la lampe et la diode. Ici aussi,
la bobine s'oppose à la variation du champ magnétique qu'elle crée elle-même (auto-induction).
Dans cette expérience, la bobine a joué le rôle de générateur durant l'éclairement de la lampe.
Expérience
Alimentons une bobine à noyau avec une tension en créneaux et visualisons la forme du courant
à l'oscilloscope.
La résistance 𝑟 est de faible valeur et permet de visualiser le courant (𝑖 = 𝑢𝑟𝑟 ). La tension 𝑢𝑟 est
négligeable devant la tension 𝑢 aux bornes de la bobine. On peut donc considérer que 𝑢 ≈ 𝑢𝐺𝐵𝐹
et que la voie 𝑌1 représente bien la tension 𝑢.
Observations
Pour une tension constante et positive, le courant a une variation linéaire de coecient
directeur Δ𝑡
Δ𝑖
positif.
Pour une tension constante et négative, le courant a une variation linéaire de coecient
directeur Δ𝑡
Δ𝑖
< 0.
Si on augmente l'amplitude des créneaux, le coecient Δ𝑡
Δ𝑖
augmente dans les mêmes propor-
tions.
50 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
Interprétations :
La variation de courant 𝑖 donne une variation du champ magnétique qui induit une tension
u qui s'oppose à cette variation.
La tension 𝑢 (fem d'auto-induction) est proportionnelle à la variation Δ𝑡
Δ𝑖
.
On a donc :
Δ𝑖
𝑢=𝑘
Δ𝑡
avec 𝑘 constante d'auto-induction qui est propre à la bobine.
La convention récepteur donne 𝑢 > 0 pour Δ𝑡Δ𝑖
> 0.
On a donc 𝑢 = 𝐿 Δ𝑡
Δ𝑖
avec 𝐿 en henry (𝐻); 𝑖 en ampère (𝐴) et 𝑡 en seconde (𝑠).
2. Inductance d'une bobine longue
Pour une bobine longue (solénoïde) ou une bobine torique, l'inductance peut s'exprimer
simplement en fonction des paramètres géométriques :
𝑁 2𝑆
𝐿 = 𝜇0
𝑙
avec :
𝐿 en Henry (𝐻);
𝑆 en mètres carrés (𝑚2 );
𝑙 en mètres (𝑚);
𝜇0 = 4.𝜋.10−7 𝐻.𝑚−1
2.6. AUTO-INDUCTION 51
Exemple :
Une bobine de longueur 𝑙 = 50 𝑐𝑚, de diamètre 𝐷 petit devant 𝑙 et comportant 𝑁 = 500
spires de surface 𝑆 = 10 𝑐𝑚2 a une inductance :
5002 × 10.10−4
𝐿 = 4.𝜋.10−7 × ≈ 628 𝜇𝐻.
0, 5
Δ𝑢
𝑖=𝐶 .
Δ𝑡
Pour une bobine idéale, la tension u provoque une variation Δ𝑖 de courant :
Δ𝑖
𝑢=𝐿 .
Δ𝑡
Pour un condensateur, il ne peut y avoir de variation brusque de tension (sinon courant très
élevé)
Pour une bobine, il ne peut y avoir de variation brusque du courant (sinon tension très élevée
et destruction des composants voisins).
52 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
Bobine réelle
Le modèle d'une bobine réelle tient compte de son inductance et de la résistance de ses enrou-
lements (schéma ci-dessous) :
Relation courant-tension
La tension 𝑢 aux bornes de la bobine est la somme de la tension 𝑢𝑅 (résistance) et de la tension
𝑢𝐿 (inductance pure).
Δ𝑖
𝑢 = 𝑅𝑖 + 𝐿
Δ𝑡
Remarque
En régime continu ( Δ𝑡
Δ𝑖
= 0), la bobine est équivalente à la résistance 𝑅 et on a 𝑢 = 𝑅𝑖.
Montage :
Chronogrammes :
Interprétation :
2.10−3
1. Avec 𝑓 = 500 𝐻𝑧, la tension 𝑢𝐿 est de forme carrée +2/ − 2𝑉 (𝑢𝐿 = 1 × 1.10−3
=2 𝑉)
La tension 𝑢𝑅 est triangulaire +0, 47/ − 0, 47 𝑉 (𝑢𝑅 = 470 × 1.10−3 = 0, 47 𝑉 ).
La tension 𝑢 est la somme de 𝑢𝑅 et de 𝑢𝐿 ce qui donne un signal carré "déformé" avec
un niveau haut qui débute à 1, 53 𝑉 et termine à 2, 47 𝑉 (2 − 0, 47 et 2 + 0, 47).
⇒ En basse fréquence, 𝑢𝑅 n'est pas négligeable devant 𝑢𝐿 .
Il faut donc tenir compte de la résistance 𝑅 de la bobine.
2.10−3
2. Avec 𝑓 = 2 𝑘𝐻𝑧, la tension 𝑢𝐿 est de forme carrée +8/ − 8 𝑉 (𝑢𝐿 = 1 × 0,25.10−3
=8 𝑉)
La tension 𝑢𝑅 est toujours triangulaire +0,47 / -0,47V (uR = 470 ' 1.10-3 = 0,47V).
La tension 𝑢 est la somme de 𝑢𝑅 et de 𝑢𝐿 ce qui donne un signal carré "peu déformé"
avec un niveau haut qui débute à 7, 53 𝑉 et termine à 8, 47 𝑉 (8 − 0, 47 et 8 + 0, 47).
⇒ En haute fréquence, 𝑢𝑅 est négligeable devant 𝑢𝐿 .
On peut donc négliger le rôle de la résistance 𝑅 de la bobine.
54 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
Étude expérimentale
Dans l'expérience ci-dessous, la bobine B est alimentée par la source de tension E. Le moteur
à courant continu MCC est branché aux bornes de la bobine et peut soulever une masse m par
l'intermédiaire d'une poulie.
Observations
Lors de l'ouverture de l'interrupteur 𝐾, la masse 𝑚 est soulevée par le moteur. Interprétation :
Lorsque K est fermé, tout le courant fournit par l'alimentation traverse la bobine. La bobine se
"charge" en courant et accumule donc de l'énergie. Lors de l'ouverture de 𝐾, le courant dans
la bobine ne peut s'annuler brusquement et traverse donc le moteur.
La bobine a transféré de l'énergie vers le moteur (soulèvement de la masse 𝑚).
Exemple de calcul de 𝑊
Une bobine 𝐿 = 0, 5 𝐻 parcourue par un courant 𝑖 = 10 𝐴 a stocké l'énergie
1
𝑊 = × 0, 5 × 102 = 25 𝐽.
2
C'est l'énergie qu'il faut pour soulever une masse 𝑚 = 100𝑔 d'une hauteur de 25𝑚
⇒ 𝑊 = 𝑚.𝑔.ℎ = 0, 1 × 10 × 25 = 25 𝐽.
2.6. AUTO-INDUCTION 55
Filtrage audio
Les sons de basses fréquences (graves) sont caractérisés par des variations lentes du signal alors
que les sons de hautes fréquences (aigus) proviennent de variations rapides du signal. Avant de
brancher un haut-parleur "basses fréquences", il faut atténuer les aigus en utilisant le montage
ci-dessous :
La bobine s'oppose aux variations rapides du courant et ne va laisser "passer" que les variations
lentes (basses fréquences). Le condensateur s'oppose aux variations rapides de tension et va jouer
le même rôle que la bobine en étant branché en parallèle sur le haut-parleur.
Lissage de courant
En sortie d'un montage redresseur, si l'on souhaite avoir un courant le plus constant possible,
il faudra ajouter une bobine en série avec la charge.
Remarques
Les diodes de redressements jouent aussi le rôle de "roue libre" et permettent le passage du
courant lorsque la bobine restitue l'énergie. Plus la valeur de l'inductance est grande, plus le
courant est "lissé".
56 CHAPITRE 2. ÉLECTROMAGNÉTISME
Chapitre 3
Exercices
57
58 CHAPITRE 3. EXERCICES
Exercice 1
Cocher et justier la (ou les) bonne(s) réponse(s) pour les questions ci-dessous :
1. L'espace situé entre les armatures d'un condensateur est :
□ 10𝜇𝐶
□ −10𝜇𝐶
□ 0𝜇𝐶
Sa capacité est de :
7. L'énergie emmagasinée dans un condensateur de 330𝑛𝐹 ayant une tension de 10𝑉 est de :
Exercice 2
Exercice 3
Exercice 4
Exercice 5
Exercice 6
Exercice 7
Exercice 8
On désire réaliser une fonction de type temporisation dans laquelle une lampe devra rester
allumée 3 minutes aprês appui puis relâchement d'un bouton poussoir (minuterie d'escalier).
Le montage est représenté ci-dessous :
Exercice 9
Exercice 10
Déterminer la tension de claquage 𝑈𝑚𝑎𝑥 puis la capacité 𝐶 d'un condensateur plan ayant des
armatures de surface 𝑆 = 1 𝑐𝑚2 distantes de 𝑒 = 0, 01𝑚𝑚 lorsque le diélectrique est successi-
vement constitué d'air, de mica ou de mylar (tableau ci-dessous) :
3.2. MAGNÉTISME ET ACTIONS MAGNÉTIQUES 63
Exercice 1
3. Sur un point d'une seule ligne de champ magnétique orientée on peut déterminer pour le
champ magnétique :
4. Dans une région de l'espace où les lignes de champ sont parallêles, le champ magnétique
est :
5. La partie peinte en rouge de l'aiguille d'une boussole indique le pôle "Nord géographique
terrestre". Ce côté rouge de l'aiguille est donc un pôle :
8. L'intensité du champ magnétique au centre d'une bobine plate de 200 spires de 5cm de
rayon et parcourue par un courant de 10𝐴 est de :
Exercice 2
Le schéma ci-dessous représente un aimant en 𝑈 avec quelques lignes de champ. Travail à faire
directement sur le schéma :
1. Orientation de toutes les lignes de champ.
−→ −→ −→
2. Dessin de chaque vecteur champ magnétique 𝐵𝑀 , 𝐵𝑁 et 𝐵𝑄 aux points 𝑀, 𝑁 et 𝑄.
Exercice 3
→
−
1. Dessiner, sans échelle, le vecteur champ magnétique 𝐵 au centre de la bobine.
2. Calculer l'intensité du courant 𝐼 pour avoir un champ magnétique d'intensité 𝐵 = 500𝜇𝑇.
3.2. MAGNÉTISME ET ACTIONS MAGNÉTIQUES 65
Exercice 4
Exercice 5
−→ −→
On se propose de déterminer les caractéristiques des champs magnétiques 𝐵𝑀 et 𝐵𝑁 créés par
les conducteurs aux points 𝑀 et 𝑁.
Le point 𝑀 est au milieu du segment [𝑂1 𝑂2 ] et le triangle 𝑁 𝑂1 𝑂2 est rectangle en 𝑁 (𝑁 𝑂2 est
le plus petit côté).
1. Faire un schéma de l'ensemble (plan 𝑃 ) vu de dessus et à l'échelle.
−−→ −−→
2. Déterminer l'intensité des champs 𝐵𝑀1 et 𝐵𝑀2 au point 𝑀 créés par les ls 1 et 2.
−−→ −−→
3. Dessiner les champs 𝐵𝑀1 et 𝐵𝑀2 .
−→
Déterminer l'intensité du champ résultant 𝐵𝑀 et le dessiner.
Echelle : 0, 1𝑚𝑇 → 1𝑐𝑚
4. Refaire les questions 2. et 3. pour le point 𝑁.
3.2. MAGNÉTISME ET ACTIONS MAGNÉTIQUES 67
Exercice 6
Exercice 7
→
−
1. Dessiner le vecteur 𝐹 représentant la force de Laplace exercée au centre de la tige conduc-
trice lorsqu'on ferme 𝐾.
→
−
2. Calculer l'intensité 𝐹 de la force 𝐹 en utilisant les données suivantes :
longueur de la tige : 𝑙 = 5𝑐𝑚.
intensité du courant : 𝑖 = 600𝑚𝐴.
intensité du champ magnétique : 𝐵 = 0, 5𝑇.
→
−
Rappel : Force de Laplace 𝐹 = 𝐼.𝑙.𝐵 (valable lorsque 𝑙 ⊥ 𝐵 )
68 CHAPITRE 3. EXERCICES
Exercice 8
On considêre un moteur à courant continu comportant qu'une seule spire au rotor (conducteur
1 et conducteur 2).
Les caractéristiques sont :
longueur d'un conducteur : ℓ = 20𝑐𝑚
courant dans un conducteur : 𝐼 = 400𝐴
champ magnétique créé par le stator : 𝐵 = 2𝑇.
−
→ − →
1. Dessiner les forces 𝐹1 et 𝐹2 s'exerçant respectivement sur les conducteurs 1 et 2.
Indiquer le sens de rotation.
−
→ − →
2. Calculer l'intensité des forces 𝐹1 et 𝐹2 en Newton (𝑁 ).
−
→ −
→
3. Calculer le moment en 𝑁.𝑚 de l'ensemble des forces 𝐹1 et 𝐹2 par rapport à l'axe du
moteur.
4. On xe, sur l'axe du rotor, une tige horizontale de longueur 𝐿 = 0, 5𝑚.
Calculer alors la masse maximale en bout de tige que pourra soulever le moteur.
Exercice 1
5. Une tension induite apparaîtra aux bornes d'un circuit plongé dans un champ magnétique :
6. Une bobine est soumise à un champ magnétique uniforme et constant. Pour qu'il y ait
induction, il faut que :
□ la bobine possêde un nombre élevé de spires
□ l'axe de la bobine soit de même direction que le champ magnétique
□ la bobine se déplace perpendiculairement au champ magnétique
7. La loi de Lenz nous dit, entre autre, que le courant induit produit à son tour un champ
magnétique qui s'oppose :
□ au champ magnétique inducteur
□ à la variation du champ magnétique inducteur
□ à la cause qui lui a donné naissance
8. Les courants d'induction volumiques sont appelés :
Exercice 2
Une tige conductrice de longueur ℓ = 8𝑐𝑚 et de résistance 𝑅 = 200𝑚𝑊 est placée au centre
d'un aimant en 𝑈 (𝐵 = 2𝑇 ).
La tige est animée d'une vitesse 𝑉 = 2𝑚/𝑠.
Le courant induit 𝑖 est représenté avec la convention indiquée sur le schéma ci-dessous :
Exercice 3
Exercice 4
La gure ci-dessous illustre la production d'une tension alternative sinusoïdale à l'aide d'un
aimant en rotation (inducteur) et d'une bobine xe (induit) reliée à un oscilloscope. Sur la
gure, la position de l'aimant correspond à l'instant 𝑡 = 0.
Exercice 5
Dans les huit cas ci-dessous, indiquer le sens réel du courant induit 𝑖 qui traverse la résistance
𝑅 (dessiner la êche à côté de la lettre 𝑖).
3.3. INDUCTION ET AUTO-INDUCTION 73
Exercice 6
Exercice 7
Exercice 8