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SON HISTOIRE A FAIT LE TOUR DE TOUTES LES COURS DES MAISONS RELIGIEUSES DU
MALI ET SON SENEGAL . SON PERE ETAIT UN HOMME TRES ECLAIR ET SA MERE UNE
JEUNE FEMME EFFACEE ET DISCRETE ET NOIRE DE TEINT ALORS QUE SON PERE ETAIT
UN MAURE CLAIRE DONC SE QUI FAIT QU’IL ETAIT METISSE ET CLAIR .
Son enfance :
{Ahmedou Hama-hou-Ilah (littéralement Ahmedou que Dieu a protégé), plus connu sous
le nom de Cheikh Hamallah est de la tribu des Ahel Moh’ammad Sidi Chérif de Tichitt en
Mauritanie. Il est d’ascendance chérifienne. En effet, sa généalogie fait remonter ses
origines à la fille du Prophète de l’Islâm seydatouna fatima bint rassoullilah psl .
Son grand-père Seydna Oumar quitte la limite septentrionale de l’Aouker pour s’établir à
Djigué-Diarisso, hameau situé à 60 km au nord de Nara (Mali actuel).
Son père, Mohamedou Ould Seydna Oumar, fin lettré, réputé pour son rigorisme en
matière de religion, s’installe, pour faire du commerce, un peu plus loin à Kamba-Sagho,
près de Niamyna sur les bords du Niger (Cercle de Ségou).
C’est là qu’il épouse Assa Diallo. De cette noble femme naît Ahmedou Hamahoullah vers
1881 à Kamba-Sagho. Devenu vieux et sentant sans doute sa mort prochaine, Mohamedou
décide de se rapprocher de ses parents du Hodh mauritanien sans porter préjudice à son
commerce.
Parmi tous les centres commerciaux de l’époque, son choix se porte sur la ville de Nioro,
au Sahel, qui était en relations constantes avec Tichitt, la terre de ses ancêtres. Il s’installe
dans l’ancienne capitale du Kaarta vers 1885.
En 1895, le vieux Maure confie ses deux enfants, Hamahoullah et son petit frère Baba el-
Kébir, à son cousin, le célèbre professeur Mohamedou Ould Chérif, qui les conduit à
Tichitt où ils commencent à apprendre les premières lettres de l’alphabet arabe. Ensuite,
les deux garçons sont pris en charge par leur oncle Mohamedou Ould Bouyé Ahmed, dit
Deh, qui leur enseigne le Coran.
A l’école de Deh, le petit Ahmedou se distingue par sa vivacité d’esprit. Il est apparu
particulièrement intelligent dès sa tendre enfance. D’une mémoire étonnante, il lui
suffisait d’écouter son oncle lire une seule fois un verset coranique pour le réciter sans se
tromper. Dès cette époque, on commence à lui attribuer de nombreux miracles et les
campements environnants ne parlent plus que de ce « gamin extraordinaire ».
C’est alors que l’homme considéré comme le plus grand savant et saint de la région se
rend sous la tente de Deh pour voir « l’enfant prodige » dont on parle tant autour des
puits de l’Aouker. Et le vieil homme aurait confié au tuteur du jeune garçon : « Deh ! le
petit Hamahoullah est appelé ailleurs par son grand destin. C’est un Qutb en croissance.
Tu ne peux enseigner celui qui n’aura pas besoin d’apprendre pour connaître. Renvoie-le
chez son père à Nioro. »
La prédestination
QUAND SON QUTBANIYA FUT SENTI DANS LE MONDE MYSTIQUE ; CHEIKH FUT
RECHERCHE A TRAVERS L AFRIQUE OCCIDENTALE PAR LA FAMILLE TIJANI QUI DEPECHA
UN EMISSAIRE CAR EFFECTIVEMENT A CHAQUE FOIS QU UN QUTB EST NE LES HERITIERS
DE CHEIKH AHMAD TIJANI RTA LUI DONNE UN LEG DE LA PART DU CHEIKH CAR DANS LA
TARIQA TIJANI TOUT EST SOUS CONTROL.
Cheikh Sidi Mohammad, après un long périple, entre à Nioro du Sahel en 1900. C’est dans
cette localité qu’il rencontre « l’homme » qu’il cherche depuis de nombreuses années, en
réalité un adolescent de dix-neuf ans, Ahmedou Hamahoullah. A la suite de longues
conversations secrètes, le, messager de Tlemcen croit avoir décelé chez le jeune homme
quelques qualités du « khalîfa » qu’il cherche. Mais celles-ci ne suffisent pas … Enfin, un
vendredi matin de 1902, l’heure du destin a sonné pour les deux hommes. En effet Chérif
Hamahoullah se rend comme d’habitude chez celui qui vient de l’enseigner, Cheikh
Lakhdar. Dès que le vieil homme l’aperçoit, il se lève et vient à sa rencontre, ce qui
surprend l’assistance. Mais le vieux missionnaire a décidé d’en finir. Il invite
Hamahoullah à le suivre dans sa chambre à coucher. Là, il le fait asseoir sur un tapis de
prière blanc orné de poils frisés d’astrakan. Il s’agenouille lui-même et sur le sable
également blanc il écrit un « mot » de onze lettres et demande à Hamahoullah s’il lui est
arrivé de voir cette formule sacrée au cours de songes ou de rêves. Il convient de préciser
à ce propos que l’onirisme a une place importante dans le mysticisme musulman.
Revenons au « mot secret ». Hamahoullah avait répondu qu’il connaissait bien cette
formule sacrée mais que ce n’était pas celle-là qu’il voyait au cours de son sommeil. Il
écrit à son tour un « mot ». Il déclare ensuite que celui de Lakhdar ne diffère du sien que
dans la forme et non dans l’esprit, le sens ésotérique étant le même. Enfin il passe à la
démonstration en faisant comprendre que si le nombre de lettres du « mot secret » du
vieillard est de onze, chiffre sacré de la confrérie, la somme des valeurs numériques de
chacune des deux lettres du sien égale aussi onze en utilisant le procédé mémotechnique
çûfi.
Hamahoullah vient de révéler au cours de cette épreuve qu’il est le détenteur du secret
mystique de la Tijaniyya et donc le pôle du tijanisme. Plein d’admiration, les yeux remplis
de joie, le vieil Algérien efface le « mot » que Cheick Sidi Tahar Bou Taëb lui a révélé
depuis de nombreuses années. Enfin, il serre contre sa poitrine l’homme prédestiné qu’il
vient d’identifier, celui qu’on appellera désormais Cheikh Hamahoulla. Mais ce n’est qu’à
la mort du vieux missionnaire, en 1909, que le fils d’Assa Diallo prendra l’allure d’un
véritable chef de confrérie, d’un khalîfa.
L’HOMME :
Le Chérif est un homme très calme, qui ne se met jamais en colère car étant enfant une
fois un homme l’avait contrarié et il en eu des violents mots de téte jusqu’à en perdre
connaissance ; il est aussi très brave. A propos de son courage qui approche, semble-t-il,
la témérité il est intéressant de mentionner le témoignage de M. Amadou Hampaté Bâ, le
grand philosophe et sage malien : « Ce qui force l’admiration chez Chérif Hamahoullah, ce
ne sont pas la sainteté et les miracles mais ce sont surtout son courage mâle, sa poigne et
son imperturbable sang-froid. »
La zaouia tidjania était divisée entre une tendance « onze grains » et une
tendance « douze grains ». La première récitait onze fois la prière
« jawharat el kamal » alors que la seconde la récitait douze fois. Cette
différence aurait été sans importance si un facteur d’ordre politique n’était
pas venu bouleverser la donne. Dans le cadre de sa guerre de résistance aux
envahisseurs français, l’Emir Abdelkader avait sollicité, en 1832, le soutien
de Mohammed Tidjani, le chef de la zaouia tidjania de Ain Madi. Mais celui-
ci se rétracta sous prétexte que sa zaouia ne s’occupait que des questions
célestes ! L’Emir marcha sur Ain Madi en juin 1838 et le chef de la zaouia
dut fuir au Maroc. En 1840, la zaouia de Ain Madi apporta son soutien au
maréchal Valée contre l’Emir Abdelkader. La zaouia de Temassin fit de
même. Par contre, la zaouia tidjania de Tlemcen sous la direction de Cheikh
Tahar apporta son soutien à l’Emir Abdelkader et proclama le djihad contre
l’occupant français.
avait été écrit le Nom sacré, l’enferma dans un sachet et donna ce sachet au
Chérif. -Tiens, lui dit-il, ceci t’appartient .C’est toi qui es le Qhtoub-ulZaman,
le Maitre de l’Heure, le Pole du Temps que j’ai cherché partout. Je te
demande de renouveler mon wird, le maitre s’inclina devant le jeune
homme, tendant les paumes de ses mains ouvertes en formes de coupe
comme on le fait en Islam, pour recevoir une bénédiction. Il lui renouvela
son wird, puis il lui remit le sachet contenant le sable précieux : -Je te le
confie, lui dit-il. Je suis trop jeune encore pour pouvoir assumer
extérieurement la fonction dont Dieu m’a honoré. Aussi, je te demande de
garder ce sachet jusqu’à ce que le temps soit venu pour moi de m’en
charger. Le Cheikh Lakhdar accepta et bien que joyeux il garda le silence
momentanément sur sa découverte. Toute fois après ce jour les disciples
remarquèrent un comportement curieux du Cheikh : Dès que Chérif
hamallah venait, le Cheikh se poussait de coté pour lui faire place et que fois
que le jeune homme prenait du thé, s’il n’en restait ne fut-ce qu’une goutte
dans la tasse, le Cheikh s’en saisissait pour la boire. Un jour il demanda à ses
moqadem de reconnaitre le Chérif Hamallah comme Qhtoub. Le Cheikh
Mohamed Lakhdar décéda en 1909 à Nioro (Mali) où il est enterré. Ce fut en
cette date que débuta les fonctions du jeune Cheikh, il avait 26 ans.
Désormais ce ne fut plus Ahmedou hamahoullah, mais Cheikh Hamahoullah
;Cheikh Hamallah ou Ckheikna pour les intimes.
1. 2.
LA REPONSE DU CHEIKH QUTB :‘’Le Chérif Hamallah qui est toujours debout et
enchaîné devant l'assistance a le courage de répondre car un vrai chérif
descendant du prophète de l'islam n'a jamais peur : — « Je ne vois
sincèrement pas ce qu'on peut me reprocher Monsieur le Gouverneur, je
paie mes impôts, je rachète mes prestations, je ne me suis pas opposé au
recrutement des tirailleurs. Ma conscience ne me reproche rien du tout.
J'attends toujours vos preuves de ma culpabilité. Pour répondre à vos
questions, je dirai que les marabouts que voici sont très respectables et en
aucune façon ils ne veulent être enchaînés publiquement comme moi. Et
moi, je ne voudrais pas être comme eux … Regardez leurs poitrines, ils
acceptent vos médailles. Ces médailles sont les médailles de ce bas monde.
Vous pouvez être sûr que moi je n'épinglerai jamais vos médailles sur ma
poitrine. Dieu ne m'autorise pas à le faire. Enfin, comme tu tiens à me faire
souffrir, je vais t'aider dans ce sens. Tu peux m'interdire le port du chapelet,
tu peux m'empêcher de prier, tout cela ne fait pas souffrir. Mais comme tu
tiens absolument à me faire souffrir, voilà comment tu peux le faire :
empêche-moi de penser à Dieu pendant que je suis en vie. »