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CHAPITRE 1
* [ Niels Henrik Abel : mathématicien Norvégien (Finnöy (1802), Oslo (1829). La courte vie de ce
mathématicien est une rencontre permanente avec un destin néfaste. Après des courts séjours en
27 ans. Ces travaux (1827-1828) sur certains types d’équations ont été, plus tard, interprétés en
Notations 1.1.3. —
i) Dans le cas général, on note x ? y = xy et ainsi, on pose e = 1 et i(x) = x−1
(on l’appelle l’inverse de x).
inverses ; i.e. :
Remarque 1.1.6. — Un groupe G est dit de type fini s’il existe une partie
finie A de G telle que G =< A >.
On dit que A est un système générateur minimal s’il n’existe pas de partie A0
de G telle que G =< A0 > et cardA0 < cardA.
Le rang de G (noté rgG) est égal au cardinal d’un système générateur minimal.
*) Si rgG = 1, on dit que G est monogène, donc il existe a ∈ G tel que
G =< a >= {an /n ∈ Z}.
*) Si G est monogène fini, on dit qu’il est cyclique.
Remarque 1.1.7. —
i) Tout groupe monogène est abélien.
ii) Dans un groupe de type fini, les générateurs ne sont pas nécessairement
uniques.
Si G est cyclique alors, G admet ϕ(n) générateurs.
La fonction ϕ est appelée indicateur d’Euler *.
* [Euler Leonhard : mathématicien suisse, Bâle 1707-Pétersbourg 1783. Issu d’une famille très pauvre,
il apprend les mathématique auprès d’un étudiant vu que cette matière n’était pas enseignée dans
l’école qu’il fréquentait. A 13 ans, il suit les cours de philosophie et de droit à l’Université de
Bâle. Contrairement aux désirs de son père, il continue à faire des mathématiques et entre en
1727 à l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg. Il devient aveugle en 1771. Il continue ses
travaux et dicte inlassablement ses textes à ses fils et son valet. Il a laissé une oeuvre colossale
dans tous les domaines des mathématiques. Cependant, l’oeuvre principale d’Euler réside dans
fonctions d’une variable réelle. En 1740, il introduit les exposants complexes et prouve les identités
d’Euler. Notons, que si ses résultats sont parfaitement justes, les démonstrations manquent de
rigueur.]
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Exemples 1.1.8. —
i) L’ensemble des entiers relatifs Z est un groupe abélien pour l’addition
engendré par 1, donc, Z est un groupe monogène.
ii) L’ensemble Zn =< e1 , ..., en >, où ei = (0, .., 1, .., 0) avec 1 à la ième place,
muni de l’addition, est un groupe abélien de type fini.
1 √
0 1 1 3
iii) Le groupe G =< 1 0 , √ > est un groupe de type fini non
2 − 3 1
abélien.
On vérifie facilement que (G, .) est un groupe dont l’élément neutre est le n-
uplet (e1 , ..., en ) où ek est l’élément neutre de Gk et tel que (g1 , ..., gn )−1 =
(g1−1 , ..., gn−1 ).
n
Y
Le groupe G = Gk = est dit produit direct des groupes Gk (1 ≤ k ≤ n) .
k=1
Il est abélien si et seulement si tous les groupes Gk (1 ≤ k ≤ n) sont abéliens
Proposition 1.2.2. —
Un sous-ensemble H d’un groupe G est dit un sous-groupe de G si et seulement
si H 6= ∅ et ∀x, y ∈ H, xy −1 ∈ H.
13
Démonstration :
=⇒) Si H est sous-groupe de G, alors H est non vide par définition.
Comme H est un groupe, alors il est stable par l’inverse et par la loi, d’où ∀x, y ∈ H ,
xy −1 ∈ H .
⇐=) Soit H un sous-ensemble non vide de G tel que ∀x, y ∈ H , xy −1 ∈ H .
Pour x ∈ H , xx−1 = 1 ∈ H , d’où 1.x−1 = x−1 ∈ H d’où xy = x(y −1 )−1 ∈ H
pour tout x, y ∈ H .
Ainsi, la restriction de la loi à H est une loi interne, associative (car elle l’est sur G),
admettant un élément neutre et pour laquelle tout élément de H est inversible dans H;
donc H est un sous-groupe de G.
Remarque 1.2.3. —
i) L’élément neutre d’un sous-groupe est le même que celui du groupe.
En effet, l’élément neutre a du sous-groupe H vérifie a2 = a et ainsi, dans G,
on a : a = 1 (on multiplie les deux membres par a−1 ).
ii) Si G est fini, alors |H| ≤ |G|.
Si H < G tel que |H| = |G|, alors H = G.
Exemple 1.2.4. —
i) Si G est un groupe, alors {1} < G et G < G .
Tout sous-groupe différent de {1} et de G est dit propre.
Le sous-groupe {1} est appelé le sous-groupe trivial.
ii) L’ensemble nZ = {nk/k ∈ Z}, des multiples d’un entier donné n, est un
sous-groupe de Z.
iii) Soit G un groupe et x ∈ G. Alors < x >= {xn /n ∈ Z} est un sous-groupe
monogène de G.
iv) L’ensemble Γn = {z ∈ C/z n = 1} des racines nième de l’unité est un
sous-groupe du groupe multiplicatif C∗ .
v) Si G est un groupe, le centre de G défini par :
Z(G) = {h ∈ G/gh = hg ; ∀g ∈ G}
iv) Si G est un groupe, le sous-groupe engendré par les commutateurs (i.e. les
éléments de la forme xyx−1 y −1 ) est appelé le sous-groupe dérivée de G, on le
note D(G) ou [G, G].
Si G est abélien, on a D(G) = {1}.
Proposition 1.2.5. —
Soient H et K deux sous-groupes d’un groupe G, alors :
i) H ∩ K est un sous-groupe de G, de H et de K.
Ce résultat se généralise facilement à un nombre quelconque de sous-groupes :
\
Soit (Hi )i∈I une famille de sous-groupe de G, alors Hi est un sous-groupe
i∈I
de G.
ii) Si A est une partie d’un groupe G, le sous-groupe < A > engendré par A
est égal à l’intersection de tous les sous-groupes de G contenant A.
iii) l’ensemble HK = {hk/h ∈ H et k ∈ K} est un sous-groupe de G si et
seulement si HK = KH.
iv) Dans le cas où l’ensemble HK est fini, on a la formule suivante :
|H||K|
card(HK) =
|H ∩ K|
Démonstration :
i) Comme H et K contiennent e, alors e ∈ H ∩ K 6= ∅.
Soient x, y ∈ H ∩ K , alors xy −1 ∈ H et xy −1 ∈ K et par conséquent
xy −1 ∈ H ∩ K .
ii) Comme < A > est un sous-groupe contenant A, alors l’intersection de tous les sous-
groupes de G contenant A est contenue dans < A >.
Si un sous-groupe contient A, alors il contient les inverses des éléments de A et ainsi
il contient < A > (stabilité par multiplication). Donc, < A > est contenu dans
définition.
Démonstration :
Pour tout x ∈ G, on montre que (b) =⇒ (a) =⇒ (c) =⇒ (b).
(b) =⇒ (a) est evident.
(a) =⇒ (c) : Soit H un sous-groupe fini de G contenant x. Alors, H contient toutes
les puissances xn de x (n ∈ Z). Mais, ces puissances ne sont pas deux à deux distinctes,
sinon, H contiendrait un sous-ensemble infini. En particulier, ∃k > m/xk = xm , d’où
xn = 1 avec n = k − m ≥ 1.
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Définition 1.3.2. — Si ses conditions sont vérifiées, on dit que x est d’ordre
fini et on appelle ordre de x l’ordre du groupe < x >. On note |x| l’ordre de x.
Lemme 1.3.3. —
i) L’ordre de x est le plus petit des entiers n > 0 vérifiant xn = 1, i.e. |x| est
égal au plus petit élément de {n ∈ N/xn = 1}.
ii) Si x est d’ordre d, un entier k vérifie xk = 1 si et seulement si d divise k.
iii) Si x est d’ordre mn, alors xm est d’ordre n.
d
iv) Si x est d’ordre d, alors xn est d’ordre où (n, d) signifie le plus grand
(n, d)
diviseur commun de n et d.
v) Si (m, n) = 1 (i.e. m et n premiers entre eux), xy = yx, x est d’ordre m et
y est d’ordre n, alors xy est d’ordre mn.
vi) Si (m, n) = d, xy = yx, x est d’ordre m et y est d’ordre n, alors l’ordre de
xy est r = d0 m0 n0 où d = d0 d00 et (d00 , m0 n0 ) = 1.
Démonstration :
i) Soit x un élément d’ordre fini d. Si on pose I = {k ∈ N/xk = 1}, alors I 6= ∅ (car
d ∈ I ) et soit q le plus petit élément de I , (il existe car I est un sous-ensemble non vide
de N), d’où d ≥ q .
Posons H = {1, x, ..., xq−1 }, alors ∀n ∈ Z, on a n = qm + r avec 0 ≤ r < q . On
a xn = [xq ]m .xr = xr et par conséquent < x >⊂ H , d’où d ≤ q , et ainsi, q = d.
iv) on pose r = (n, d), on a alors d = rd0 et n = rn0 avec (d0 , n0 ) = 1..
0 0 0
Ainsi (xn )d = xnd = (xd )n = 1 d’où |xn | divise d0 .
|xn | = a, on a (xn )a = xan = 1 d’où d divise na et alors d0 divise n0 a.
Or si on pose
0 0 0 n 0 d
Comme d et n sont premiers entre eux, alors d divise a. Donc |x | = d = .
(n, d)
v) Soit (m, n) = 1, xy = yx avec x d’ordre m et y d’ordre n, on a :
(xy)mn = (xm )n .(y n )m = 1, donc xy est d’ordre fini d et d divise mn. Mais
mn.
vi) Soit (m, n) = d, xy = yx, x est d’ordre m et y est d’ordre n. On pose m = dm0
0 0 0 0
et n = dn0 avec (m0 , n0 ) = 1, alors (xy)dm n = (xm )n .(y n )m = 1, donc xy
est d’ordre fini r et r divise dm0 n0 .
Comme xd est d’ordre m0 et yd est d’ordre n0 , alors xd .y d est d’ordre m0 n 0 . Mais,
Lemme 1.3.4. —
Si x et y sont deux éléments d’ordre fini d’un groupe G et si xy 6= yx, alors
l’ordre de xy peut être fini ou infini.
Démonstration :
si G est le groupe des isométries du plan. Soit s une symétrie d’axe D et s0 une autre
symétrie d’axe D0 . Alors, s ◦ s0 est une rotation d’angle 2θ où θ est l’angle formé par D
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Exemple 1.4.3. —
i) Si f : G −→ H est un isomorphisme, l’application inverse f −1 : H −→ G est
un isomorphisme.
Dans ce cas on note G ∼
= H.
ii) L’application f : G −→ H définie par : f (x) = 1H ; ∀x ∈ G est un
homomorphisme de groupes appelé l’homorphisme trivial.
iii) L’application idG : G −→ G définie par : idG (x) = x ; ∀x ∈ G est un
automorphisme, appelé l’automorphisme identique.
iv) Les projections π1 : G × H −→ G et π2 : G × H −→ H définies par
π1 (x, y) = x et π2 (x, y) = y sont des homomorphismes surjectifs de groupes.
v) Les inclusions i1 : G −→ G×H et i2 : H −→ G×H définies par i1 (x) = (x, 1)
et i2 (y) = (1, y) sont des homomorphismes injectifs de groupes.
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Lemme 1.4.4. — Soit G un groupe donné, alors Aut(G) est un groupe pour
la composition des applications.
Démonstration :
*) idG ∈ Aut(G) (l’automorphisme identique de G), d’où Aut(G) 6= ∅.
*) La composée de deux automorphismes est un automorphisme.
Noyau-Image 1.4.5. —
Soit l’application f : G −→ H un homomorphisme de groupes.
*) Si L est un sous-groupe de G et K un sous-groupe de H, alors f (L) est un
sous-groupe de H et f −1 (K) = {x ∈ G/f (x) ∈ K} est un sous-groupe de G.
*) En particulier f (G) = Imf (appelé l’image de f ) est un sous-groupe de H
et f −1 ({eH }) = Kerf (appelé le noyau de f ) est un sous-groupe de G.
Démonstration :
i) *) Comme pour tous x, y ∈ G, on a : a(xy)a−1 = axa−1 aya−1 alors Inta est
un endomorphisme.
Démonstration : Si k ∈ gH ∩ g 0 H , alors gH = kH = g 0 H .
Remarque 1.5.3. —
i) il existe I ⊂ G tel que :
[
G= gH et gH ∩ g 0 H = ∅ ∀ (g, g 0 ) ∈ I 2
g∈I
Corollaire 1.5.6. —
i) Si G est un groupe d’ordre fini, l’ordre de tout sous-groupe de G divise |G|.
ii) Si G est un groupe d’ordre fini, l’ordre de tout élément de de G divise |G|.
Notation 1.5.7. —
i) On note G/H l’ensemble des classes gH. On l’appelle ensemble quotient de
G par H.
ii) On note π : G −→ G/H l’application définie par : π(g) = gH (appelée : La
projection canonique).
Définition 1.6.1. —
Un sous-groupe H d’un groupe G est dit distingué s’il est invariant par tout
automorphisme intérieur, i.e. : gHg −1 = H pour tout g ∈ G. On note H / G.
Exemples 1.6.2. —
i) Les sous-groupes {e} et G sont distingués dans G.
ii) Si G est abélien tout sous-groupe est distingué.
iii) Si f est un homomorphisme de groupes, alors Kerf est distingué.
iv) Pour tout groupe G, son centre Z(G) = {h ∈ G/gh = hg} et son groupe
dérivé D(G) =< xyx−1 y −1 /x, y ∈ G > sont des sous-groupes distingués.
v) Dans un produit direct G × L, les sous-groupes G × {eL } et {eG } × L sont
distingués.
inversible.
Remarque 1.6.6. —
i) Si G est abélien, G/H est un groupe.
ii) Soit nZ un sous-groupe de Z, alors le groupe quotient Z/nZ est isomorphe
au groupe Zn .
Remarque 1.6.7. —
i) Si K < H < G et si K / G, alors K / H.
ii) Si K < H < G, par contre H / G et K / H n’entraine pas K / G.
Démonstration :
i) Soient g ∈ G et h ∈ f −1 (K). On a f (ghg −1 ) = f (g)f (h)f (g)−1 .
Comme f (h) ∈ K , alors f (ghg −1 ) ∈ K et par conséquent ghg −1 ∈ f −1 (K).
ii) Soient l ∈ L et k ∈ f (H). Comme f est surjectif, alors ∃g ∈ G tel que f (g) = l.
Ainsi, lkl−1 = f (g)f (h)f g)−1 = f (ghg −1 ) ; vu que ghg −1 ∈ H (car H est
Lemme 1.6.9. —
Soit H un sous-groupe d’un groupe G. Le sous-groupe H est distingué dans G
si et seulement s’il existe un groupe L et un homomrphisme de groupes f de
G sur L tels que Kerf = H.
Démonstration :
Si H / G, alors L = G/H et f =π conviennent.
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Démonstration :
On définit l’application f : G/Kerf −→ L par : f (gKerf ) = f (g).
Cette application est bien définie car gKerf = g 0 Kerf implique g 0−1 g ∈ Kerf ,
i.e. f (g 0−1 g) = 1 et ainsi f (g) = f (g 0 ).
Cette application est un homomorphisme de groupes car f l’est.
Démonstration :
*) Soit (h, k) ∈ H × K , on a alors :
hk = (hkh−1 )h ∈ KH et kh = h(h−1 )kh) ∈ HK (car K / G) et ainsi,
HK = KH , d’où HK < G.
*) Comme K / G, alors K / HK et H ∩ K / H.
L’application f = π ◦ i : H −→ HK/K est un homomorphisme surjectif de groupes
Remarque 1.6.12. —
i) Si H < G et K / G tels que H ∩ K = {1}, HK/K ∼
= H.
ii) Si H n’est pas distingué dans G, HK n’est pas un produit direct.
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iii) En général, le groupe HK n’est pas abélien même si les deux sous-groupes
H et K sont abéliens !
Remarque 1.7.2. —
i) Le sous-groupe K0 = K × {1} est un sous-groupe distingué du produit semi-
direct et isomorphe à K (c’est une simple conséquence du fait que K0 soit le
noyau de l’application K oσ H −→ K qui à (k, h) fait corréspondre h).
distingué.
Démonstration :
Soit a un générateur du groupe G. Soit l’application f : Z −→ G définie par
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f (n) = an . Il est clair que f est un homomorphisme de groupes. Puisque G est engendré
par a, alors cet homomorphisme est surjectif.
On a Kerf = {n ∈ Z/an = 1} est un sous-groupe de Z et ainsi, Kerf = {0} ou
Kerf = nZ pour un entier n ≥ 2. Donc :
i) Si Kerf = {0}, l’homomorphisme est injectif et par conséquent G est isomorphe à
Z et ainsi G est d’ordre infini.
ii) Si Kerf = nZ pour un entier n ≥ 1, par le théorème fondamental des isomor-
Remarque 1.8.2. —
i) a engendre le groupe cyclique Z/nZ si et seulement si (a, n) = 1. On note
∗ ∗
Z/nZ l’ensemble des générateurs du groupe Z/nZ. L’ensemble Z/nZ
est un groupe abélien pour la multiplication.
iii) On a définit l’indicateur d’Euler ϕ(n) comme étant la fonction donnée par :
∗
ϕ(n) = | Z/nZ |.
Lemme 1.8.3. —
i) Soient m et n deux entiers premiers entre eux, alors ϕ(mn) = ϕ(m)ϕ(n).
Q a
ii) Soit n = p (la décomposition d’un entier en produit de nombres
premiers), alors ϕ(n) = pa−1 (p − 1).
Q
Démonstration :
*) G(p) 6= ∅ car 0 ∈ G(p).
0 0
*) si g, g 0 ∈ G(p), alors ∃n, n0 tels que pn g = pn g 0 = 0 et ainsi, pn+n (g − g 0 ) =
0.
Théorème 1.8.8. —
Tout groupe abélien fini est produit direct de ses p-sous-groupes, p parcourant
les nombres premiers tels que G(p) 6= {0}.
On a Gm = G(p1 ) : en effet,
* [ Etienne Bezout : mathématicien français (Nemous 1730), (Les Bosses-Loges 1783). Il enseigne
dans une école militaire. Il est considéré comme l’un des fondateurs de la géométrie algébrique.]
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si g ∈ G(p1 ), alors |g| est une puissance de p1 (soit pk1 ) qui divise l’ordre de G et ainsi
k ≤ a1 d’où mg = 0. Alors G(p1 ) ⊂ Gm .
Si g ∈ Gm , alors pa1 1 g = 0 et ainsi, g ∈ G(p1 ).
Par le lemme précédent,G est isomorphe au produit direct de G(p1 ) par Gm0 où Gm0
Q ai
est un groupe d’ordre inférieur à celui de G (précisément, |Gm0 | = i≥2 pi ).
Théorème 1.8.9. —
Tout p-groupe abélien fini est isomorphe à un produit direct de groupes
cycliques. i.e. Il existe une suite unique d’entiers n1 ≥ n2 ≥ ... ≥ ns telle
que : G ∼
= Z/pn1 Z × Z/pn2 Z × .... × Z/pns Z.
un sous-groupe de G et que G est isomorphe au produit direct A× < g1 > qui est
Théorème 1.8.12. —
Tout groupe abélien fini est isomorphe à un produit direct de groupes cycliques.
Exemple 1.8.13. — Le groupe G = (Z/24Z)∗ = {1, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23} il
est d’ordre 8, le théorème laisse trois possibilités :
Z/8Z, Z/2Z × Z/4Z ou Z/2Z × Z/2Z × Z/2Z.
Or chaque élément est d’ordre 2 (1 = 52 = 72 = 112 = 132 = 172 = 192 = 232 ),
donc la troisième possibilité est la bonne.
On peut prendre par exemple G1 = {1, 5}, G2 = {1, 7} et G3 = {1, 13} et on
vérifie que G ∼
= G 1 × G2 × G3 .
Démonstration : Soit Sn l’ensemble des permutations de {1, ..., n}. Il est clair que
pour établir une bijection de {1, ..., n} sur lui-même, il suffit d’envoyer 1 sur n’importe
quel élément de {1, .., n}, ainsi on a n possibilités. Par contre pour l’image de 2, une
fois l’image de 1 fixée, on n’a plus que n − 1 possibilités. Ainsi de suite, on n’aura plus
le choix pour l’image de n. Donc, |Sn | = n!.
Définitions 1.9.1.2. —
a) Soit {a1 , ..., ak } ⊂ {1, ..., n}. On appelle un cycle de support {a1 , ..., ak } et
30
Lemme 1.9.1.3. —
a) Un cycle de longueur k est un élément d’ordre k.
b) Deux cycles de supports disjoints commutent.
c) Si σ = (a1 .... ak ), alors σ −1 = (ak ak−1 .... a1 ).
Démonstration :
a) soit σ = (a1 ......ak ) un cycle, on a :
k−i k−i+1 k
σ
ai −→ ai+1 .......ak σ−→ ak σ −→ a1 ...... −→
σ
ai
b) évident.
Lemme 1.9.1.4. —
Le groupe Sn est engendré par les cycles.
Démonstration :
En effet, soit σ ∈ Sn . On définit sur E = {1, ..., n} la relation d’équivalence suivante :
xRy ⇐⇒ ∃k ∈ Z tel que σ k (x) = y .
Pour un a ∈ E, il est clair qu’il existe m > 0 tel que σ m (a) = a, et que
d’équivalence en question.
31
Comme les classes d’équivalence forment une partition de E et vu la remarque b), alors
Lemme 1.9.1.5. —
Le groupe Sn est engendré par les transpositions.
Démonstration : Il suffit de montrer que tout cycle σ = (a1 ... ak ) est produit
de transpositions.
Lemme 1.9.1.6. —
Le groupe Sn est engendré par les transpositions de la forme (i i + 1).
(i i + 1).
De plus, si J(a b) = {m/(a b) est produit de m transpositions de la forme
Lemme 1.9.1.7. —
Le centre du groupe Sn est réduit à {id} pour n ≥ 3.
σ = id.
32
**) Si σ n’est pas une transposition, alors il existe a, b, c ∈ E deux à deux distincts tels
Lemme 1.9.1.8. —
Tout conjugué d’un cycle est un cycle de même ordre.
Et inversement, deux cycles de même ordre sont conjugués.
Lemme 1.9.1.9. —
Le groupe Sn est engendré par la transposition τ12 = (1 2) et la permutation
circulaire γn = (1 ... n).
Démonstration :
Car on a : γnk (1 2)γn−k = (k + 1 k + 2).
Définition 1.9.1.10. —
L’homomorphisme de groupes ε : Sn −→ {±1} défini par ε(τ ) = −1 pour toute
transposition τ , est appelé la signature.
Définition 1.9.1.11. —
An = Ker(ε) est l’ensemble des permutations paires, c’est un sous-groupe
distingué de Sn . On l’appelle le groupe alterné.
33
Lemme 1.9.1.12. —
Si n ≥ 3 et n 6= 4, les seuls sous-groupes distingués de Sn sont {id}, An et
Sn .
Dans S4 1.9.1.13. —
Soit le sous-groupe V4 = {id, (1, 2)(3, 4), (1, 3)(2, 4), (1, 4)(2, 3)} de S4 .
Comme V4 est d’ordre 4 = 22 , alors il est abélien.
Il est clair que tout σ ∈ V4 est de la forme τ1 .τ2 = τ2 .τ1 , alors σ 2 = τ1 .τ2 .τ2 .τ1 =
id, et par conséquent σ est d’ordre 2. Donc, V4 est isomorphe à Z/2Z × Z/2Z.
Le sous-groupe V4 est distingué dans S4 , car, pour tout σ ∈ S4 , on a :
σ(a, b)(c, d)σ −1 = σ(a, b)σ −1 .σ(c, d)σ −1 = (σ(a), σ(b))(σ(c), σ(d)) ∈ V4
Remarque 1.9.2.2. —
Soit G un groupe abélien. Alors l’application τ : G −→ G définie par τ (x) = −x
est un automorphisme de G tel que τ 2 = idG .
Soit l’application ρ : Z/2Z −→ Aut(G) définie par : ρ(0) = idG et ρ(1) = τ .
On vérifie facilement que ρ est un homomorphisme de groupes, donc il permet
de définir le produit semi-direct G oρ Z/2Z.
Lemme 1.9.2.3. —
i) Dans le cas où G = Z/nZ, le groupe Z/nZ oρ Z/2Z est un groupe diédral,
appelé le groupe diédral d’ordre 2n, noté Dn .
ii) Dans le cas où G = Z, le groupe Z oρ Z/2Z est un groupe diédral, appelé le
groupe diédral d’ordre infini, noté D∞ .
Démonstration :
On pose a = (1, 1) et b = (0, 1). On vérifie facilement que a2 = b2 = (0, 0) et que
34
Démonstration :
On pose p = cd et on note K =< p > et H =< d >.
Comme pd = c, alors G est engendré par p et d.
Comme dpm d = p−m ∈< p >, alors K est distingué dans G.
Comme KH contient d et c = pd, alors KH = G.
Ainsi, G = K oρ H .
Il est clair que K est isomorphe à Z/nZ et H est isomorphe à Z/2Z.
GL(n, K) = {g ∈ Mn (K)/det(g) 6= 0}
Démonstration en exercice.
Lemme 1.9.5.1. —
i) AGL(n, K) est un groupe pour la composition.
ii) T (K n ) est un sous-groupe distingué de AGL(n, K), et on a : AGL(n, K)/T (K n ) ∼
=
GL(n, K).
Démonstration :
i) f(A,B) (X) = f(A,B) (Y ) ⇐⇒ AX + B = AY + B ⇐⇒ X = Y , et ainsi,
phisme de groupes.
Cet homomorphisme est surjectif par construction. Il est clair que Kerϕ = T (K n ).
Par le théorème fondamental des isomorphismes, on a : AGL(n, K)/T (K n ) ∼
=
GL(n, K).
* [ Euclide (330 av. JC-275 av. JC) : Installé à Alexandrie, probablement d’origine greque. On ne
L’ouvrage fondamental d’Euclide, les éléments, est en fait un manuel qui regroupe toutes les
nombres.]
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Exercice 1.1. — Soit G un groupe dont tous les éléments sont d’ordre 2.
a) Montrer que G est commutatif.
b) Si de plus G est fini, montrer que |G| = 2n et qu’il est ainsi isomorphe au
groupe abélien (Z/2Z)n .
Exercice 1.2. —
Montrer que le groupe cyclique Z/6Z est engendré par A = {2, 3}.
Exercice 1.3. —
On considère l’ensemble H des matrices 3 × 3 à coefficients entiers de la forme :
1 a b
0 1 c
0 0 1
Exercice 1.4. —
i) Décrire tous les endomorphismes du groupe additif Z. Décrire le groupe
Aut(Z).
ii) Décrire tous les endomorphismes du groupe additif Z/nZ. Décrire le groupe
Aut(Z/nZ).
Exercice 1.5. —
Soit G un groupe abélien fini engendré par n éléments x1 , ..., xn . On pose
Ai =< xi >. On fixe un nombre premier p.
a) Montrer que si p ne divise l’ordre d’aucun Ai , alors il ne divise pas l’ordre
de G.
b) En déduire que si p divise l’ordre de G, alors G possède un élément d’ordre
p (théorème de Cauchy).
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Exercice 1.7. —
Soit G un groupe abélien.
i) Montrer que G2 = {x2 /x ∈ G} est un sous-groupe de G.
ii) Déterminer G/G2 dans les cas suivants : G = C∗ , G = R∗ et G = F∗p .
Exercice 1.8. —
Soit K = Z/2Z et soit E un espace vectoriel de dimension 2 sur K. Soit {e1 , e2 }
une base de E.
a) Quels sont les vecteurs distincts et les sous-espaces distincts de E ?
b) Déterminer les endomorphismes de E.
c) Déterminer le groupe G = GL(E). Quel est son ordre ? Indiquer un groupe
isomorphe à G.
EXERCICE 1.9. —
On note Fq un corps fini à q éléments.
n−1
Y
i) Montrer que GL(n, Fq ) est un groupe d’ordre (q n − q i ).
i=0
ii) Exhiber un sous-groupe de SL(n, Fq ) d’ordre q n(n−1)/2 .
iii) Si G est un groupe d’ordre p2 (p premier), montrer que Aut(G) est
isomorphe soit à (Z/p2 Z)∗ soit à GL(2, Fp ) et que |Aut(G)| n’est pas divisible
par p2 .
Exercice 1.10. —
i) Trouver le centre Z de GL(n, K), où K est un corps commutatif.
ii) Soit K un corps commutatif et soit Tn = {x ∈ K/xn = 1}.
a) Montrer que Tn est un sous-groupe multiplicatif de K.
b) Montrer que le sous-groupe Z ∩ SL(n, K) est isomorphe à Tn .
ii) Soit G un groupe abélien d’ordre n tel que pour tout diviseur d de n il existe
au plus d éléments vérifiant xd = 1. Montrer que G est cyclique.
iii) Soit G un groupe abélien fini n’ayant pas deux sous-groupes de même ordre.
Montrer que G est cyclique.
Exercice 1.12. —
Soit f une fonction de R dans R.
On pose Gf = {p ∈ R/f (x + p) = f (x) ; ∀x ∈ R}.
i) Montrer que Gf est un sous-groupe additif de R.
ii) Soit G un sous-groupe additif de R. Montrer qu’il existe une fonction f telle
que G = Gf .
iii) On suppose f continue. Montrer que dans ce cas, soit Gf = R (donc f est
constante), soit Gf = p0 Z avec p0 ∈ R.
Si p0 6= 0, on dit que f est périodique de période p0 .
√
iv) Montrer que si f est continue et admet comme périodes 1 et 2, alors f
est constante.
Exercice 1.13. —
i) Donner un exemple de groupe abélien G tel que Aut(G) ne soit pas abélien.
ii) Montrer que l’application G → Aut(G) définie par g → Int(g) est un
homomorphisme de groupes, noté Int.
iii) On considère l’homomorphisme Int : G → Aut(G) définie par g → Int(g).
On note Int(G) l’image de G par Int.
a) Montrer que le noyau de Int est le centre Z(G) de G.
b) En déduire que G/Z(G) est canoniquement isomorphe à Int(G).
c) Montrer que Int(G) est distingué dans Aut(G).
Exercice 1.14. — Montrer que tout groupe abélien d’ordre 6 est cyclique
mais qu’un groupe d’ordre 6 n’est pas toujours abélien.
Exercice 1.16. —
Montrer que si le groupe quotient G/Z(G) est monogène, alors G est abélien.
Exercice 1.17. —
a) Soit H un sous-groupe de G tel que D(G) ⊂ H. Montrer que H est distingué
(D(G) le groupe dérivé).
b) Soit H un sous-groupe distingué de G. Montrer que G/H est abélien si et
seulement si D(G) ⊂ H.
Exercice 1.18. —
Soit A un groupe abélien. On pose DA = {(a, ε)/a ∈ A et ε ∈ {±1}}.
On munit l’ensemble DA de la loi ? suivante : (a, ε) ? (b, τ ) = (abε , ετ ).
i) Monter que (DA , ?) est un groupe.
ii) Montrer que A est isomorphe à un sous-groupe A0 de DA et que A0 est
distingué dans DA .
iii) Montrer que tout élément de DA /A est d’ordre deux.
iv) Quelle condition doit-on mettre sur A pour le groupe DA soit non abélien ?
v) Quel est le centre de DA ?
Si A = Z/nZ, on note ce groupe Dn .
vi) Montrer qu’un groupe G est isomorphe à Dn si et seulement si G =< a, b >
où |a| = n, |b| = 2 et aba = b.
vi) Montrer que le sous-groupe de S4 engendré par (1 2 3 4) et (1 3) est
isomorphe à D4 .
Exercice 1.19. —
Soit Sn le groupe des permutations à n éléments.
A) a) Préciser l’ordre de S3 et celui de A3 .
b) Montrer que A3 est isomorphe à Z/3Z.
c) Montrer que S3 est isomorphe au groupe D3 .
groupes.
b) Montrer qu’il n’y a que trois types de permutations dans A4 en les
dénombrant et en précisant leur ordre.
c) Montrer que les bitranspositions sont conjuguées 2 à 2 dans A4 .
d) Montrer que les 3-cycles sont conjugués 2 à 2 dans S4 mais forment deux
classes de conjugaison dans A4 .
e) Montrer que l’identité et les bitranspositions forment un sous-groupe V4 de
A4 . Préciser la structure de V4 .
f) Montrer que V4 est distingué dans A4 et aussi dans S4 .
g) Montrer que A4 /V4 ∼
= Z/3Z.
h) Montrer que A4 ∼
= V4 oρ Z/3Z. Préciser ρ.
Exercice 1.20. —
Soit Q = {±1, ±i, ±j, ±k} muni de la loi :
*) 1 élément neutre,
*) (−1).a = −a pour tout a ∈ Q
*) a2 = −1 pour a ∈ {±i, ±j, ±k},
*) ab = −ba = c où ,b,c deux à deux différents dans {±i, ±j, ±k}.
Dresser la table de cette loi et montrer que Q est un groupe non abélien non
isomorphe au groupe D4 .
Donner la liste de tous les groupes d’ordre 8, à isomorphisme près.
Exercice 1.21. —
i) Pour n ≥ 3, montrer que le sous-groupe An de Sn est engendré par les
3-cycles de la forme (1, 2, k).
ii) Pour n ≥ 3, montrer que si H est un sous-groupe distingué de An contenant
un 3-cycle, alors H = An .
iii) Pour n ≥ 5, montrer que si H est un sous-groupe distingué de An alors
aucun élément de H ne peut contenir un p-cycle (pour p ≥ 3) dans sa
décomposition en cycles dijoints.
iv) Montrer que pour n ≥ 5, le groupe An est simple.
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Exercice 1.22. —
i) On veut ontrer que tout groupe G d’ordre 2n = 2(2k + 1) admet un sous-
groupe unique d’ordre n = 2k + 1.
a) Montrer qu’il existe a ∈ G tel que |a| = 2.
b) Soit ϕa : G −→ G définie par ϕa (x) = ax.
Vérifier que ϕa est une une permutation de G qui vérifie ϕ2a = ϕa ◦ ϕa = id et
que
ϕa est produit de n = 2k + 1 transpositions. En déduire que ε(ϕa ) = −1.
c) Soit l’application ϕ : G −→ S2n définie par ϕ(g) = ϕg .
Montrer que ϕ est un homomorphisme de groupes.
d) Soit G0 = Im(ϕ) c’est un sous-groupe de S2n .
Remarquer que G0 6⊂ A2n .
e) Montrer que [G0 : G0 ∩ A2n ] = 2
f) Quel est l’ordre du sous-groupe H = G0 ∩ A2n de G0 ?
g) Montrer que G est isomorphe à G0 .
h) Montrer que G admet un sous-groupe unique d’ordre n = 2k + 1.
ii) Application : Montrer que le seul sous-groupe de S5 d’ordre 60 est A5 .
EXERCICE 1.24. —
Soit K un corps commutatif et V un espace vectoriel sur K. Soit A ∈ GL(V )
et B ∈ V . On définit l’application f(A,B) : V −→ V par : f(A,B) (X) = AX + B.
a) Montrer que G = {f(A,B) /A ∈ GL(V ) et B ∈ V } est un groupe pour la
composition.
b) Montrer que l’ensemble des translations H = {f(I,B) /B ∈ V } est un sous-
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groupe distingué de G.
c) Vérifier que G ∼
= V oρ GL(V ).
d) Montrer que le sous-groupe L engendré par la translation f(I,I) est un sous-
groupe distingué dans H mais pas dans G.
EXERCICE 1.25. —
Montrer que AGL(1, F2 ) = S2 , AGL(1, F3 ) = S3 , AGL(1, F4 ) = A4 et
AGL(2, F2 ) = S4 .
EXERCICE 1.26. —
i) Soit A un élément d’ordre fini de GL(2, Z). Montrer que |A| = 1, 2, 3, 4 ou 6.
ii) Donner des éléments d’ordre fini de GL(2, Z).
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Problème 3. —
On note Z/nZ l’anneau des entiers modulo n, (Z/nZ)∗ le groupe des éléments
inversibles de Z/nZ.
Les groupes d’ordre 8, à isomorphisme près, sont :
le groupe cyclique Z/8Z
les groupes abéliens Z/2Z × Z/4Z et Z/2Z × Z/2Z × Z/2Z
le groupe diédral D4 = Z/4Z o Z/2Z
et le groupe des quaternions Q défini à la question B).
B) Soit l’ensemble
1 0 0 1 0 i
Q = {±e0 = ± , ±e1 = ± , ±e2 = ± , ±e3 =
0 1 −1 0 i 0
i 0
± }
0 −i
i) Montrer les égalités suivantes :
e21 = e22 = e23 = −e0 , e1 e2 = −e2 e1 = e3
e2 e3 = −e3 e2 = e1 , et e3 e1 = −e1 e3 = e2
ii) Montrer que Q est un groupe non commutatif pour la multiplication des
matrices.
H le sous-groupe de S8
E) Soit engendrépar les permutations :
1 2 3 4 5 6 7 8 1 2 3 4 5 6 7 8
a= et b =
5 8 1 2 6 3 4 7 8 5 2 1 7 4 3 6
i) Montrer les égalités suivantes : a4 = b4 = 1 ; a2 = b2 et bab = a.
ii) Montrer que tout élément de H peut s’écrire sous la forme am bn avec
0 ≤ m ≤ 3 et 0 ≤ n ≤ 1. Ecrire la table de multiplication de H. Quel est
l’ordre de H ? Est-ce un groupe commutatif ?
iii) Montrer que H est isomorphe au produit direct du sous-groupe < a >
engendré par a et du sous-groupe < a3 b > engendré pae a3 b. iii) Déterminer
auquel groupe, de la liste des groupes d’ordre 8, le groupe H est-il isomorphe ?
ii) Déterminer auxquels groupes, de la liste des groupes d’ordre 8, les groupe
L1 et L2 sont-ils isomorphes ?