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CHAPITRE 1

ELEMENTS DE LA THEORIE DES GROUPES


EXEMPLES

1.1. — Généralités sur les groupes . . . . . . . . . . . . . 9


1.2. — Les sous-groupes . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3. — L’ordre d’un élément d’un groupe . . . . . . . . . . . 15
1.4. — Les homomorphismes . . . . . . . . . . . . . . 17
1.5. — Ensemble quotient et théorème de Lagrange . . . . . . . 19
1.6. — Les sous-groupes distingués . . . . . . . . . . . . . 20
1.7. — Le produit semi-direct . . . . . . . . . . . . . . 23
1.8. — Les groupes abéliens finis . . . . . . . . . . . . . 25
1.9. — Quelques groupes non abéliens . . . . . . . . . . . . 28
Exercices sur le chapitre 1. — . . . . . . . . . . . . . . 38
8

.
9

CHAPITRE 1

ELEMENTS DE LA THEORIE DES GROUPES


EXEMPLES

1.1. — GENERALITES SUR LES GROUPES. —

Définition 1.1.1. — Un groupe est un quadruplet (G, ?, e, i) où :


i) l’ensemble G est non vide muni d’une loi de composition interne associative
? (i.e. une application de G × G −→ G qui à (x, y) ∈ G × G fait correspondre
un élément x ? y ∈ G et x ? (y ? z) = (x ? y) ? z ; ∀(x, y, z) ∈ G3 ).
ii) l’élément e ∈ G est neutre pour la loi ?, i.e. ∀x ∈ G on ait x ? e = e ? x = x.
iii) l’application i est une bijection de G sur G telle que i(x) ? x = x ? i(x) = e,
∀x ∈ G.
Si de plus :
iv) La loi est commutative, i.e. x ? y = y ? x, ∀(x, y) ∈ G2 ; alors on dit que le
groupe est abélien *.

* [ Niels Henrik Abel : mathématicien Norvégien (Finnöy (1802), Oslo (1829). La courte vie de ce

mathématicien est une rencontre permanente avec un destin néfaste. Après des courts séjours en

Italie, France et Allemagne, il regagne la Norvège atteint de la tuberculose et décède à l’âge de

27 ans. Ces travaux (1827-1828) sur certains types d’équations ont été, plus tard, interprétés en

termes de groupes commutatifs]


10

Remarque 1.1.2. — Soit G un groupe.


i) L’élément neutre est unique.
ii) L’équation ax = b (pour a, b ∈ G) admet une et une seule solution dans G.
iii) Soit a ∈ G. Les applications multa : G −→ G et Inta : G −→ G définies
par : multa (x) = ax et Inta (x) = axa−1 sont des bijections.

Notations 1.1.3. —
i) Dans le cas général, on note x ? y = xy et ainsi, on pose e = 1 et i(x) = x−1
(on l’appelle l’inverse de x).

Si n ∈ N∗ , on définit par récurrence xn = x(xn−1 ) avec x0 = 1.


On pose : x−n = (x−1 )n .
On a alors, pour tout (n, m) ∈ Z2 et tout x ∈ G :
*) xn .xm = xn+m . D’où, xn xm = xm xn .
*) (xn )m = (xm )n = xnm .

ii) Dans le cas abélien on note x ? y = x + y et ainsi, on pose e = 0, i(x) = −x


(on l’appelle l’opposé de x) et x + (−y) = x − y.

Si n ∈ N∗ , on définit par récurrence nx = x + (n − 1)x avec 0.x = 0.


On pose −nx = n(−x).
On a alors, pour tout (n, m) ∈ Z2 et tout x ∈ G :
*) (n + m)x = nx + mx.
*) (nm)x = n(mx) = m(nx).

Ordre d’un groupe 1.1.4. —


Un groupe est dit fini si le nombre de ses éléments est fini. Dans ce cas, son
cardinal est appelé l’ordre du groupe G, on le note |G|.
Si le groupe n’est pas fini, il est dit infini.

Groupe engendré par un ensemble 1.1.5. —


Soient G un groupe et A une partie de G. On dit que G est engendré par A
si tout élément de G s’écrit comme produit fini d’élements de A et de leurs
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inverses ; i.e. :

∀x ∈ G, ∃r ∈ N, ∃(a1 , ..., ar ) ∈ Ar et ∃(n1 , ..., nr ) ∈ Zr / x = an1 1 ...anr r

On note G =< A >.

Remarque 1.1.6. — Un groupe G est dit de type fini s’il existe une partie
finie A de G telle que G =< A >.
On dit que A est un système générateur minimal s’il n’existe pas de partie A0
de G telle que G =< A0 > et cardA0 < cardA.
Le rang de G (noté rgG) est égal au cardinal d’un système générateur minimal.
*) Si rgG = 1, on dit que G est monogène, donc il existe a ∈ G tel que
G =< a >= {an /n ∈ Z}.
*) Si G est monogène fini, on dit qu’il est cyclique.

Remarque 1.1.7. —
i) Tout groupe monogène est abélien.
ii) Dans un groupe de type fini, les générateurs ne sont pas nécessairement
uniques.
Si G est cyclique alors, G admet ϕ(n) générateurs.
La fonction ϕ est appelée indicateur d’Euler *.

* [Euler Leonhard : mathématicien suisse, Bâle 1707-Pétersbourg 1783. Issu d’une famille très pauvre,

il apprend les mathématique auprès d’un étudiant vu que cette matière n’était pas enseignée dans

l’école qu’il fréquentait. A 13 ans, il suit les cours de philosophie et de droit à l’Université de

Bâle. Contrairement aux désirs de son père, il continue à faire des mathématiques et entre en

1727 à l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg. Il devient aveugle en 1771. Il continue ses

travaux et dicte inlassablement ses textes à ses fils et son valet. Il a laissé une oeuvre colossale

dans tous les domaines des mathématiques. Cependant, l’oeuvre principale d’Euler réside dans

le développement de l’analyse. Le premier à considérer les fonctions trigonométriques comme des

fonctions d’une variable réelle. En 1740, il introduit les exposants complexes et prouve les identités

d’Euler. Notons, que si ses résultats sont parfaitement justes, les démonstrations manquent de

rigueur.]
12

iv) Tout groupe fini est de type fini.

Exemples 1.1.8. —
i) L’ensemble des entiers relatifs Z est un groupe abélien pour l’addition
engendré par 1, donc, Z est un groupe monogène.
ii) L’ensemble Zn =< e1 , ..., en >, où ei = (0, .., 1, .., 0) avec 1 à la ième place,
muni de l’addition, est un groupe abélien de type fini.
  1 √ 
0 1 1 3
iii) Le groupe G =< 1 0 , √ > est un groupe de type fini non
2 − 3 1
abélien.

Produit direct 1.1.9. —


Soient (Gi )(1≤i≤n) une famille de n groupes quelconques.
On munit leur produit cartésien G = G1 × G2 × ...Gn de la loi :

(g1 , ..., gn ).(h1 , ..., hn ) = (g1 h1 , ..., gn hn )

On vérifie facilement que (G, .) est un groupe dont l’élément neutre est le n-
uplet (e1 , ..., en ) où ek est l’élément neutre de Gk et tel que (g1 , ..., gn )−1 =
(g1−1 , ..., gn−1 ).
n
Y
Le groupe G = Gk = est dit produit direct des groupes Gk (1 ≤ k ≤ n) .
k=1
Il est abélien si et seulement si tous les groupes Gk (1 ≤ k ≤ n) sont abéliens

1.2. — LES SOUS-GROUPES :

Définition 1.2.1. — Un sous-ensemble non vide H d’un groupe G est dit


un sous-groupe (on note H < G) si la restriction de la loi de G à H détermine
sur H une loi de groupe, i.e. la restriction de la loi à H est une loi interne,
associative (car elle l’est sur G), admettant un élément neutre et pour laquelle
tout élément de H est inversible dans H.

Proposition 1.2.2. —
Un sous-ensemble H d’un groupe G est dit un sous-groupe de G si et seulement
si H 6= ∅ et ∀x, y ∈ H, xy −1 ∈ H.
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Démonstration :
=⇒) Si H est sous-groupe de G, alors H est non vide par définition.

Comme H est un groupe, alors il est stable par l’inverse et par la loi, d’où ∀x, y ∈ H ,
xy −1 ∈ H .
⇐=) Soit H un sous-ensemble non vide de G tel que ∀x, y ∈ H , xy −1 ∈ H .
Pour x ∈ H , xx−1 = 1 ∈ H , d’où 1.x−1 = x−1 ∈ H d’où xy = x(y −1 )−1 ∈ H
pour tout x, y ∈ H .
Ainsi, la restriction de la loi à H est une loi interne, associative (car elle l’est sur G),
admettant un élément neutre et pour laquelle tout élément de H est inversible dans H;
donc H est un sous-groupe de G.

Remarque 1.2.3. —
i) L’élément neutre d’un sous-groupe est le même que celui du groupe.
En effet, l’élément neutre a du sous-groupe H vérifie a2 = a et ainsi, dans G,
on a : a = 1 (on multiplie les deux membres par a−1 ).
ii) Si G est fini, alors |H| ≤ |G|.
Si H < G tel que |H| = |G|, alors H = G.

Exemple 1.2.4. —
i) Si G est un groupe, alors {1} < G et G < G .
Tout sous-groupe différent de {1} et de G est dit propre.
Le sous-groupe {1} est appelé le sous-groupe trivial.
ii) L’ensemble nZ = {nk/k ∈ Z}, des multiples d’un entier donné n, est un
sous-groupe de Z.
iii) Soit G un groupe et x ∈ G. Alors < x >= {xn /n ∈ Z} est un sous-groupe
monogène de G.
iv) L’ensemble Γn = {z ∈ C/z n = 1} des racines nième de l’unité est un
sous-groupe du groupe multiplicatif C∗ .
v) Si G est un groupe, le centre de G défini par :

Z(G) = {h ∈ G/gh = hg ; ∀g ∈ G}

est un sous-groupe (abélien) de G.


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iv) Si G est un groupe, le sous-groupe engendré par les commutateurs (i.e. les
éléments de la forme xyx−1 y −1 ) est appelé le sous-groupe dérivée de G, on le
note D(G) ou [G, G].
Si G est abélien, on a D(G) = {1}.

Proposition 1.2.5. —
Soient H et K deux sous-groupes d’un groupe G, alors :
i) H ∩ K est un sous-groupe de G, de H et de K.
Ce résultat se généralise facilement à un nombre quelconque de sous-groupes :
\
Soit (Hi )i∈I une famille de sous-groupe de G, alors Hi est un sous-groupe
i∈I
de G.
ii) Si A est une partie d’un groupe G, le sous-groupe < A > engendré par A
est égal à l’intersection de tous les sous-groupes de G contenant A.
iii) l’ensemble HK = {hk/h ∈ H et k ∈ K} est un sous-groupe de G si et
seulement si HK = KH.
iv) Dans le cas où l’ensemble HK est fini, on a la formule suivante :
|H||K|
card(HK) =
|H ∩ K|

Démonstration :
i) Comme H et K contiennent e, alors e ∈ H ∩ K 6= ∅.
Soient x, y ∈ H ∩ K , alors xy −1 ∈ H et xy −1 ∈ K et par conséquent

xy −1 ∈ H ∩ K .

ii) Comme < A > est un sous-groupe contenant A, alors l’intersection de tous les sous-
groupes de G contenant A est contenue dans < A >.
Si un sous-groupe contient A, alors il contient les inverses des éléments de A et ainsi

il contient < A > (stabilité par multiplication). Donc, < A > est contenu dans

l’intersection de tous les sous-groupes de G contenant A.

iii) *) =⇒) Si HK est un sous-groupe de G, alors :


HK = (HK)−1 = K −1 H −1 = KH
⇐=) Si HK = KH , comme pour ab et cd dans HK on a :
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(ab).(cd)−1 = a[(bd−1 )c−1 ]


il existe a0 ∈ H et b0 ∈ K tels que (bd−1 )c−1 = a0 b0 , d’où :
(ab).(cd)−1 = aa0 b0 ∈ HK .

iv) L’application f : H × K −→ HK , définie par : f (h, k) = hk est surjective par

définition.

*) Soit x = uv ∈ HK alors, tout (a, b) ∈ f −1 (x) vérifie :


ab = uv donc u−1 a = vb−1 = α ∈ H ∩ K
g : H ∩ K −→ f −1 (x) par g(α) = (u.α, α−1 .v).
On définit l’application bijective
[
*) Comme f est une application, alors H × K = f −1 (x).
x∈HK
Soient x 6= y avec x et y deux éléments de HK .
Si (a, b) ∈ f −1 (x) ∩ f −1 (y) alors, x = ab = y , d’où f −1 (x) ∩ f −1 (y) est vide.
Donc, les f −1 (x) forment une partition de H × K .
*) On a :
X
|H| . |K| = |H × K| = ]{f −1 (x)}
x∈HK
X
|H| . |K| = |H ∩ K| . 1 = |H ∩ K| .](HK)
x∈HK

1.3. — L’ORDRE D’UN ELEMENT D’UN GROUPE :

Lemme 1.3.1. — Soit G un groupe multiplicatif non trivial d’élément neutre


1. Si x ∈ G, il est équivalent de dire :
(a) Un sous-groupe fini de G contient x.
(b) Le groupe < x > est fini.
(c) Il existe un entier n > 0 tel que xn = 1.

Démonstration :
Pour tout x ∈ G, on montre que (b) =⇒ (a) =⇒ (c) =⇒ (b).
(b) =⇒ (a) est evident.
(a) =⇒ (c) : Soit H un sous-groupe fini de G contenant x. Alors, H contient toutes

les puissances xn de x (n ∈ Z). Mais, ces puissances ne sont pas deux à deux distinctes,
sinon, H contiendrait un sous-ensemble infini. En particulier, ∃k > m/xk = xm , d’où
xn = 1 avec n = k − m ≥ 1.
16

(c) =⇒ (b) : On a xn = 1. Posons H = {1, x, x2 , ..., xn−1 }. Soit k ∈Z, alors

k = qn + r avec 0 ≤ r < n. On a xk = [xn ]q .xr = xr et par conséquent

< x >⊂ H , d’où < x > est fini.

Définition 1.3.2. — Si ses conditions sont vérifiées, on dit que x est d’ordre
fini et on appelle ordre de x l’ordre du groupe < x >. On note |x| l’ordre de x.

Lemme 1.3.3. —
i) L’ordre de x est le plus petit des entiers n > 0 vérifiant xn = 1, i.e. |x| est
égal au plus petit élément de {n ∈ N/xn = 1}.
ii) Si x est d’ordre d, un entier k vérifie xk = 1 si et seulement si d divise k.
iii) Si x est d’ordre mn, alors xm est d’ordre n.
d
iv) Si x est d’ordre d, alors xn est d’ordre où (n, d) signifie le plus grand
(n, d)
diviseur commun de n et d.
v) Si (m, n) = 1 (i.e. m et n premiers entre eux), xy = yx, x est d’ordre m et
y est d’ordre n, alors xy est d’ordre mn.
vi) Si (m, n) = d, xy = yx, x est d’ordre m et y est d’ordre n, alors l’ordre de
xy est r = d0 m0 n0 où d = d0 d00 et (d00 , m0 n0 ) = 1.

Démonstration :
i) Soit x un élément d’ordre fini d. Si on pose I = {k ∈ N/xk = 1}, alors I 6= ∅ (car
d ∈ I ) et soit q le plus petit élément de I , (il existe car I est un sous-ensemble non vide

de N), d’où d ≥ q .
Posons H = {1, x, ..., xq−1 }, alors ∀n ∈ Z, on a n = qm + r avec 0 ≤ r < q . On
a xn = [xq ]m .xr = xr et par conséquent < x >⊂ H , d’où d ≤ q , et ainsi, q = d.

ii) Soit k un entier tel que xk = 1, alors k = qd + r avec 0 ≤ r < d et on a

1 = xk = [xq ]m .xr = xr . D’après (i), r = 0.


Réciproquement, si d divise k = qd, on a : xk = [xq ]m = 1.
iii) Si x est d’ordre mn, on a d’abord (xm )n = 1 donc xm est d’ordre fini d et d divise
n. Mais alors, xmd = (xm )d = 1, alors mn divise md ce qui implique que n divise
d, donc d = n. D’où xm est d’ordre n.
17

iv) on pose r = (n, d), on a alors d = rd0 et n = rn0 avec (d0 , n0 ) = 1..
0 0 0
Ainsi (xn )d = xnd = (xd )n = 1 d’où |xn | divise d0 .
|xn | = a, on a (xn )a = xan = 1 d’où d divise na et alors d0 divise n0 a.
Or si on pose
0 0 0 n 0 d
Comme d et n sont premiers entre eux, alors d divise a. Donc |x | = d = .
(n, d)
v) Soit (m, n) = 1, xy = yx avec x d’ordre m et y d’ordre n, on a :
(xy)mn = (xm )n .(y n )m = 1, donc xy est d’ordre fini d et d divise mn. Mais

comme (m, n) = 1, il existe a, b ∈Z, tels que : am + bn = 1 (l’identité de Bézout).


Alors, x = xam xbn = xbn = (xy)bn , donc xd = (xy)dbn = 1, d’où m divise d.
De même y d = 1, donc n divise d et par conséquent d = mn. Alors xy est d’ordre

mn.

vi) Soit (m, n) = d, xy = yx, x est d’ordre m et y est d’ordre n. On pose m = dm0
0 0 0 0
et n = dn0 avec (m0 , n0 ) = 1, alors (xy)dm n = (xm )n .(y n )m = 1, donc xy
est d’ordre fini r et r divise dm0 n0 .
Comme xd est d’ordre m0 et yd est d’ordre n0 , alors xd .y d est d’ordre m0 n 0 . Mais,

[(xy)d ]r = [(xy)r ]d = 1, d’où m0 n0 divise r. Donc, r = d0 m0 n0 avec d = d0 d00 .


0
Il est clair que z = (xy)d est d’ordre m0 n0 , et comme l’ordre de xd est m0 et celui
00
de yd est n0 , alors l’ordre de zd est m0 n 0 . D’où d00 est premier avec m0 n0 , sinon, si

k > 0 divisant d00 et m0 n0 , on aurait :


00 m0 n0 0 0 d00
(z d ) k = (z m n ) k =1

Finalement, les ordres possibles sont (∗) :


r = d0 m0 n0 où d = d0 d00 et (d00 , m0 n0 ) = 1

Par exemple, si m = 60 et n = 36, alors r = 45, 90, 180.

Lemme 1.3.4. —
Si x et y sont deux éléments d’ordre fini d’un groupe G et si xy 6= yx, alors
l’ordre de xy peut être fini ou infini.

Démonstration :
si G est le groupe des isométries du plan. Soit s une symétrie d’axe D et s0 une autre

symétrie d’axe D0 . Alors, s ◦ s0 est une rotation d’angle 2θ où θ est l’angle formé par D
18

et D0 . Il est clair que s et s0 sont d’ordre 2.


Par contre s ◦ s0 est d’ordre n si θ = kπ/n avec (k, n) = 1 et d’ordre infini si θ/π
est irrationnel.

1.4. — LES HOMOMORPHISMES :


Soient (G, ♣) et (H, ♠) deux groupes.

Définition 1.4.1. — Une application f : G −→ H est dite un homomor-


phisme de groupes si pour tous x, y ∈ G, f (x♣y) = f (x)♠f (y). On note
Hom(G, H) l’ensemble des homomorphismes de G dans H.
Si de plus :
i) f est bijective, on dit que f est un isomorphisme. On note Isom(G, H)
l’ensemble des isomorphismes de G dans H.
ii) G = H, on dit que f est un endomorphisme. On note End(G) l’ensemble
des endomorphismes de G.
iii) G = H et f bijective, on dit que f est un automorphisme. On note Aut(G)
l’ensemble des automorphismes de G.

Remarque 1.4.2. — Si f est un homomorphisme on a : f (eG ) = 1H et


f (x)−1 = f (x−1 )

Exemple 1.4.3. —
i) Si f : G −→ H est un isomorphisme, l’application inverse f −1 : H −→ G est
un isomorphisme.
Dans ce cas on note G ∼
= H.
ii) L’application f : G −→ H définie par : f (x) = 1H ; ∀x ∈ G est un
homomorphisme de groupes appelé l’homorphisme trivial.
iii) L’application idG : G −→ G définie par : idG (x) = x ; ∀x ∈ G est un
automorphisme, appelé l’automorphisme identique.
iv) Les projections π1 : G × H −→ G et π2 : G × H −→ H définies par
π1 (x, y) = x et π2 (x, y) = y sont des homomorphismes surjectifs de groupes.
v) Les inclusions i1 : G −→ G×H et i2 : H −→ G×H définies par i1 (x) = (x, 1)
et i2 (y) = (1, y) sont des homomorphismes injectifs de groupes.
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Lemme 1.4.4. — Soit G un groupe donné, alors Aut(G) est un groupe pour
la composition des applications.

Démonstration :
*) idG ∈ Aut(G) (l’automorphisme identique de G), d’où Aut(G) 6= ∅.
*) La composée de deux automorphismes est un automorphisme.

*) L’inverse d’un automorphisme est un automorphisme.

Noyau-Image 1.4.5. —
Soit l’application f : G −→ H un homomorphisme de groupes.
*) Si L est un sous-groupe de G et K un sous-groupe de H, alors f (L) est un
sous-groupe de H et f −1 (K) = {x ∈ G/f (x) ∈ K} est un sous-groupe de G.
*) En particulier f (G) = Imf (appelé l’image de f ) est un sous-groupe de H
et f −1 ({eH }) = Kerf (appelé le noyau de f ) est un sous-groupe de G.

Lemme 1.4.6. — Soit G un groupe donné.


i) Soit a ∈ G. L’application Inta : G −→ G définie par : Inta (x) = axa−1
est un automorphisme de G (appelé automorphisme intérieur en a). On note
Int(G) l’ensemble des automorphismes intérieurs de G.
ii) Int(G) est un sous-groupe de Aut(G).

Démonstration :
i) *) Comme pour tous x, y ∈ G, on a : a(xy)a−1 = axa−1 aya−1 alors Inta est

un endomorphisme.

*) On sait que cette application est bijective (remarque 1.1.3.).

ii) *) Comme G et non vide, Int(G) 6= ∅. On vérifie que :


*) ∀a, b ∈ G, Inta ◦ Intb = Intab .
*) ∀a ∈ G, (Inta )−1 = Inta−1 .
20

1.5. — ENSEMBLE QUOTIENT ET THEOREME DE LAGRANGE* :

Soit H < G et soit g ∈ G. On pose gH = {gH/h ∈ H}.

Lemme 1.5.1. — Si g 0 ∈ gH, alors gH = g 0 H.

Démonstration : Si g 0 ∈ gH , alors ∃h ∈ H tel que g 0 = gh et ainsi :

g 0 h0 = ghh0 ∈ gH pour tout h0 ∈ H d’où g 0 H ⊂ gH .


Comme g ∈ g0 H (car g = g 0 h−1 ), alors gH ⊂ g 0 H .

Corollaire 1.5.2. — Les ensembles gH et g 0 H sont soit confondus soit


disjoints.

Démonstration : Si k ∈ gH ∩ g 0 H , alors gH = kH = g 0 H .

Remarque 1.5.3. —
i) il existe I ⊂ G tel que :
[
G= gH et gH ∩ g 0 H = ∅ ∀ (g, g 0 ) ∈ I 2
g∈I

ii) Si H est fini, l’ensemble gH est fini et comme l’application ψg (Remarque


1.1.3. — iii) est une bijection telle que ψg (H) = gH, |H| = card(gH).
Définition 1.5.4. — Si I est fini, son cardinal est appelé l’indice de H dans
G. On le note [G : H].

Théorème de Lagrange 1.5.5. —


Si H est un sous-groupe d’un groupe fini G, alors |G| = |H|[G : H].

Démonstration : Les ensembles gH forment une partition de G et ils ont le même


nombre d’éléments, d’où le théorème de Lagrange.

* [Joseph Louis Lagrange : mathématicien italien ( Turin 1736), (Paris 1813).


Il s’installe à Berlin de 1766 à 1787, durant cette période sa production
scientifique est impressionnante dans tous les domaines. Sur invitation du
Roi Louis XVI, il s’installe à Paris jusqu’à sa mort. Il reste neutre durant
la révolution.]
21

Corollaire 1.5.6. —
i) Si G est un groupe d’ordre fini, l’ordre de tout sous-groupe de G divise |G|.
ii) Si G est un groupe d’ordre fini, l’ordre de tout élément de de G divise |G|.

Notation 1.5.7. —
i) On note G/H l’ensemble des classes gH. On l’appelle ensemble quotient de
G par H.
ii) On note π : G −→ G/H l’application définie par : π(g) = gH (appelée : La
projection canonique).

1.6. — LES SOUS-GROUPES DISTINGUES :

Définition 1.6.1. —
Un sous-groupe H d’un groupe G est dit distingué s’il est invariant par tout
automorphisme intérieur, i.e. : gHg −1 = H pour tout g ∈ G. On note H / G.

Exemples 1.6.2. —
i) Les sous-groupes {e} et G sont distingués dans G.
ii) Si G est abélien tout sous-groupe est distingué.
iii) Si f est un homomorphisme de groupes, alors Kerf est distingué.
iv) Pour tout groupe G, son centre Z(G) = {h ∈ G/gh = hg} et son groupe
dérivé D(G) =< xyx−1 y −1 /x, y ∈ G > sont des sous-groupes distingués.
v) Dans un produit direct G × L, les sous-groupes G × {eL } et {eG } × L sont
distingués.

Définition 1.6.3. — Un groupe qui n’admet aucun sous-groupe propre


distingué est dit simple.

Proposition 1.6.4. — Soit G un groupe et H / G.


Il existe sur l’ensemble G/H une structure de groupe et une seule telle que
l’application canonique π : G −→ G/H soit un homomorphisme.

Démonstration : On munit G/H de la loi : gH.g 0 H = gg 0 H .


On remarque d’abord que G/H est non vide (car H ∈ G/H ) et que eH = H est un

élément neutre de la loi définie sur G/H .


22

[gHg −1 ]H = H implique (gH).(g −1 H) = H , d’où tout élément de G/H est

inversible.

La projection canonique π : G −→ G/H définie par : π(g) = gH est un

homomorphisme surjectif de groupes et Kerπ = H .

Définition 1.6.5. — Le groupe G/H ainsi défini s’appelle le groupe quotient


de G par H.

Remarque 1.6.6. —
i) Si G est abélien, G/H est un groupe.
ii) Soit nZ un sous-groupe de Z, alors le groupe quotient Z/nZ est isomorphe
au groupe Zn .

Remarque 1.6.7. —
i) Si K < H < G et si K / G, alors K / H.
ii) Si K < H < G, par contre H / G et K / H n’entraine pas K / G.

Lemme 1.6.8. — Soit f : G −→ L un homomorphisme de groupes.


i) Si K / L, alors f −1 (K) / G.
ii) Si f est surjectif et H / G, alors f (H) / L.

Démonstration :
i) Soient g ∈ G et h ∈ f −1 (K). On a f (ghg −1 ) = f (g)f (h)f (g)−1 .
Comme f (h) ∈ K , alors f (ghg −1 ) ∈ K et par conséquent ghg −1 ∈ f −1 (K).
ii) Soient l ∈ L et k ∈ f (H). Comme f est surjectif, alors ∃g ∈ G tel que f (g) = l.
Ainsi, lkl−1 = f (g)f (h)f g)−1 = f (ghg −1 ) ; vu que ghg −1 ∈ H (car H est

distingué dans G), alors lkl−1 ∈ f (H).

Lemme 1.6.9. —
Soit H un sous-groupe d’un groupe G. Le sous-groupe H est distingué dans G
si et seulement s’il existe un groupe L et un homomrphisme de groupes f de
G sur L tels que Kerf = H.

Démonstration :
Si H / G, alors L = G/H et f =π conviennent.
23

Inversement, on sait que le noyau d’un homomorphisme est un sous-groupe distingué.

Théorème fondamental des isomorphismes 1.6.10. —


Si f : G −→ L un homomorphisme de groupes, alors f définit naturellement,
par passage au quotient, un isomorphisme canonique entre le groupe quotient
G/Kerf et le sous-groupe Imf = f (G), image de G par f , i.e. G/Kerf ∼
= Imf .

Démonstration :
On définit l’application f : G/Kerf −→ L par : f (gKerf ) = f (g).
Cette application est bien définie car gKerf = g 0 Kerf implique g 0−1 g ∈ Kerf ,
i.e. f (g 0−1 g) = 1 et ainsi f (g) = f (g 0 ).
Cette application est un homomorphisme de groupes car f l’est.

Cette application est injective car f (g) = 1 =⇒ g ∈ Kerf .


Comme Imf = Imf = f (G) alors G/Kerf est isomorphe à Imf = f (G).

Lemme 1.6.11. — Soient H et K deux sous-groupes d’un groupe G avec


K / G. Alors HK est un sous-groupe de G et HK/K est isomorphe au groupe
H/H ∩ K.
Si de plus H / G et H ∩ K = {1}, HK est isomorphe au produit direct H × K.

Démonstration :
*) Soit (h, k) ∈ H × K , on a alors :
hk = (hkh−1 )h ∈ KH et kh = h(h−1 )kh) ∈ HK (car K / G) et ainsi,

HK = KH , d’où HK < G.
*) Comme K / G, alors K / HK et H ∩ K / H.
L’application f = π ◦ i : H −→ HK/K est un homomorphisme surjectif de groupes

dont le noyau est Kerf = H ∩ K . D’où le résultat par le théorème fondamental.


*) Si H/G et H ∩ K = {1}, l’application g : H × K −→ HK définie par

g(h, k) = hk est un isomorphisme de groupes.

Remarque 1.6.12. —
i) Si H < G et K / G tels que H ∩ K = {1}, HK/K ∼
= H.
ii) Si H n’est pas distingué dans G, HK n’est pas un produit direct.
24

iii) En général, le groupe HK n’est pas abélien même si les deux sous-groupes
H et K sont abéliens !

1.7. — LE PRODUIT SEMI-DIRECT :


Soient H et K deux groupes et σ un homomorphisme de groupes de H dans
Aut(K).
Considérons le produit cartésien K × H et munissons-le de la loi suivante :

(k, h).(k 0 , h0 ) = (k[σ(h)(k 0 )], hh0 )

On définit ainsi une structure de groupe. En effet,


La loi est associative :
(k, h).(k 0 , h0 ) .(k 00 , h00 ) = (k[σ(h)(k 0 )], hh0 ).(k 00 , h00 ) =


(k(σ(h)(k 0 )σ(hh0 )(k 00 ), hh0 h00 ) = (kσ(h)(k 0 σ(h0 )k 00 ), hh0 h00 )


= (k, h). (k 0 , h0 ).(k 00 , h00 ) .


L’élément neutre est (1, 1) :


hh0 = h

0 0 0 0 0 0
en effet, (k, h).(k , h ) = (k[σ(h)(k )], hh ) = (k , h ) ⇐⇒
k[σ(h)(k 0 )] = k
donc, h = 1 et ainsi, σ(h) = σ(1) = idK (car σ est un homomorphisme de
groupes) d’où kk 0 = 1 et alors k = 1.
L’inverse de l’élément (h, k) est (σ(h−1 )(k −1 ), k −1 ) :
hh0 = 1

0 0 0 0
en effet, (k, h).(k , h ) = (k[σ(h)(k )], hh ) = (1, 1) ⇐⇒
k[σ(h)(k 0 )] = 1
Donc, h0 = h−1 et σ(h)(k 0 ) = k −1 .
Comme σ(h) est un automomorphisme de K, k 0 = σ(h−1 )(k −1 ).

Définition 1.7.1. — Ce groupe est appelé produit semi-direct de K et H. Il


est noté désormais K oσ H.

Remarque 1.7.2. —
i) Le sous-groupe K0 = K × {1} est un sous-groupe distingué du produit semi-
direct et isomorphe à K (c’est une simple conséquence du fait que K0 soit le
noyau de l’application K oσ H −→ K qui à (k, h) fait corréspondre h).

ii) Le produit semi-direct contient un autre sous-groupe intéressant, à savoir


H0 = {1} × H ; il est isomorphe à H. En général, ce sous-groupe n’est pas
25

distingué.

iii) Enfin, comme (k, 1).(1, h) = (k, h), alors K oσ H = K0 H0 . Vu que


K0 ∩ H0 = {(1, 1)}, alors tout élément de K oσ H s’écrit d’une manière unique
comme produit d’un élément de K0 et d’un élément de H0 .

iv) Si σ est l’homomorphisme trivial, alors le produit semi-direct devient un


produit direct.
v) K oσ H est abélien si et seulement si K et H sont abéliens et σ est trivial.

Proposition 1.7.3. — Soient G un groupe, K un sous-groupe distingué et H


un sous-groupe de G. Si K ∩ H = {1} et HK = G, alors G est canoniquement
isomorphe à K oσ H où l’homomorphisme σ : H −→ Aut(K) est donné par :
σ(h)(k) = hkh−1 .

Démonstration : Rappelons le produit dans le groupe K oσ H : (k, h).(k 0 , h0 ) =


(k[σ(h)(k 0 )], hh0 ) = (khk 0 h−1 , hh0 ).
Soit l’application φ : K oσ H −→ G définie par : φ(k, h) = kh.
*) φ est un homomorphisme de groupes : soient (k, h) et (k 0 , h0 ) dans K oσ H , alors :
φ((k, h).(k 0 , h0 )) = φ((k[σ(h)(k 0 )], hh0 )) = φ((khk 0 h−1 , hh0 )) = khk 0 h0 =
φ(k, h).φ(k 0 , h0 ).
*) φ est un homomorphisme injectif : si kh = 1, alors k = h−1 ∈ K ∩ H = {1},
alors k = 1 et h = 1.
*) φ est un homomorphisme surjectif : soit g ∈ G, comme G = KH alors il existe

k∈K et h∈H tels que g = kh et ainsi, φ(k, h) = g .

1.8. — LES GROUPES ABÉLIENS FINIS :

Proposition 1.8.1. — Tout groupe monogène G est isomorphe à un et un


seul des groupes suivants :
i) Z si G est d’ordre infini.
i) Z/nZ si G est cyclique d’ordre n (n entier ≥ 1).

Démonstration :
Soit a un générateur du groupe G. Soit l’application f : Z −→ G définie par
26

f (n) = an . Il est clair que f est un homomorphisme de groupes. Puisque G est engendré
par a, alors cet homomorphisme est surjectif.
On a Kerf = {n ∈ Z/an = 1} est un sous-groupe de Z et ainsi, Kerf = {0} ou
Kerf = nZ pour un entier n ≥ 2. Donc :
i) Si Kerf = {0}, l’homomorphisme est injectif et par conséquent G est isomorphe à
Z et ainsi G est d’ordre infini.
ii) Si Kerf = nZ pour un entier n ≥ 1, par le théorème fondamental des isomor-

phismes, G est isomorphe à Z/nZ.

Remarque 1.8.2. —
i) a engendre le groupe cyclique Z/nZ si et seulement si (a, n) = 1. On note
 ∗  ∗
Z/nZ l’ensemble des générateurs du groupe Z/nZ. L’ensemble Z/nZ
est un groupe abélien pour la multiplication.
iii) On a définit l’indicateur d’Euler ϕ(n) comme étant la fonction donnée par :
 ∗
ϕ(n) = | Z/nZ |.

Lemme 1.8.3. —
i) Soient m et n deux entiers premiers entre eux, alors ϕ(mn) = ϕ(m)ϕ(n).
Q a
ii) Soit n = p (la décomposition d’un entier en produit de nombres
premiers), alors ϕ(n) = pa−1 (p − 1).
Q

La démonstration est laissée au lecteur.

Exemple 1.8.4. — Si p est premier, le groupe multiplicatif (Z/pZ)∗ est


cyclique ayant p−1 éléments, donc il est isomorphe au groupe additif Z/(p−1)Z
et il admet ϕ(p − 1) générateurs.

Définition 1.8.5. — Un p-groupe est un groupe d’ordre une puissance du


nombre premier p.

Lemme 1.8.6. — Soit G un groupe abélien d’ordre n. Soit p un diviseur


premier de n, alors G(p) = {g ∈ G/∃n, pn g = 0} est un sous-groupe de G.
On l’appelle p-sous-groupe de G.
27

Démonstration :
*) G(p) 6= ∅ car 0 ∈ G(p).
0 0
*) si g, g 0 ∈ G(p), alors ∃n, n0 tels que pn g = pn g 0 = 0 et ainsi, pn+n (g − g 0 ) =
0.

Lemme 1.8.7. — Soit G un groupe abélien d’ordre n. Si m et m0 sont deux


entiers premiers entre eux, avec n = mm0 , alors G = Gmm0 est isomorphe au
produit direct Gm × Gm0 où Gk = {g ∈ G/kg = 0}.

Démonstration : Il est clair que Gk est un sous-groupe de G.


Soit l’application f : Gm × Gm0 −→ G définie par : f (k, h) = k + h.
*) f est un homomorphisme de groupes : soient (k, h) et (k 0 , h0 ) dans Gm × Gm0 ,
alors : f ((k, h) + (k 0 , h0 )) = f ((k + k 0 , h + h0 )) = k + h + k 0 + h0 =
f (k, h) + f (k 0 , h0 ).
*) f est un homomorphisme injectif : si k + h = 0, alors k = −h ∈ Gm ∩ Gm0 .
Comme m et m0 sont premiers entre eux, alors, par l’identité de Bézout*. , il existe

des entiers u, v tels que um + vm0 = 1. Si h ∈ Gm ∩ Gm0 , alors h = 1.h =


(um + vm0 )h = u(mh) + v(m0 h) = 0.
Donc, comme Gm ∩ Gm0 = {0}, alors k = h = 0. D’où Kerf = {(0, 0)}.
*) ϕ est un homomorphisme surjectif : soit g ∈ G, alors g = 1.g = (um + vm0 )g .
Comme mm0 x = 0 pour tout x ∈ G (lemme 1.3.5.), alors m0 (vg) ∈ Gm et

m(ug) ∈ Gm0 et ainsi, f (m0 (vg), m(ug)) = g .

Théorème 1.8.8. —
Tout groupe abélien fini est produit direct de ses p-sous-groupes, p parcourant
les nombres premiers tels que G(p) 6= {0}.

pai i . m = pa1 1 m0 = n/m.


Q
Démonstration : Si |G| = n = On pose et

Alors, |G| = mm0 et m et m0 sont premiers entre eux.

On a Gm = G(p1 ) : en effet,

* [ Etienne Bezout : mathématicien français (Nemous 1730), (Les Bosses-Loges 1783). Il enseigne

dans une école militaire. Il est considéré comme l’un des fondateurs de la géométrie algébrique.]
28

si g ∈ G(p1 ), alors |g| est une puissance de p1 (soit pk1 ) qui divise l’ordre de G et ainsi
k ≤ a1 d’où mg = 0. Alors G(p1 ) ⊂ Gm .
Si g ∈ Gm , alors pa1 1 g = 0 et ainsi, g ∈ G(p1 ).
Par le lemme précédent,G est isomorphe au produit direct de G(p1 ) par Gm0 où Gm0
Q ai
est un groupe d’ordre inférieur à celui de G (précisément, |Gm0 | = i≥2 pi ).

De proche en proche, on montre le théorème.

Théorème 1.8.9. —
Tout p-groupe abélien fini est isomorphe à un produit direct de groupes
cycliques. i.e. Il existe une suite unique d’entiers n1 ≥ n2 ≥ ... ≥ ns telle
que : G ∼
= Z/pn1 Z × Z/pn2 Z × .... × Z/pns Z.

Démonstration : Soit g1 un élément d’ordre maximal pn 1 dans G. Alors G/ <


g1 > est un p-groupe abélien d’ordre strictement inférieur à celui de G.
L’application π : G −→ G/ < g1 > étant surjective, il existe une application injective
g : G/ < g1 >−→ G telle que πog = Id.
(il suffit de choisir, pour tout Y ∈ G/ < g1 >, un élément dans π −1 (Y )).
On choisit e dans π −1 (< g1 >).
Il est clair que g est un homomorphisme de groupes, que g(G/ < g1 >) = A est

un sous-groupe de G et que G est isomorphe au produit direct A× < g1 > qui est

isomorphe au groupe G/ < g1 > × < g1 >.


On a donc le théroème par récurrence sur l’ordre du groupe.

Remarque 1.8.10. — Il faut faire attention à ce que seule la suite


(pn1 , ..., pns ) est déterminée d’une façon unique ; les sous-groupes particuliers
de G permettant de réaliser l’isomorphisme concret de G avec un produit direct
de groupes cycliques ne sont pas uniques.

Exemple 1.8.11. — Soit le groupe G = Z/2Z × Z/2Z.


Soient les sous-groupes :
H = {(0, 0), (1, 0)}, K = {(0, 0), (0, 1)} et L = {(0, 0), (1, 1)} de G. On a alors
G∼= H × K, mais aussi, G ∼ = L × K.
29

Théorème 1.8.12. —
Tout groupe abélien fini est isomorphe à un produit direct de groupes cycliques.

Démonstration : C’est une conséquence des deux théorèmes précédents.

Exemple 1.8.13. — Le groupe G = (Z/24Z)∗ = {1, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23} il
est d’ordre 8, le théorème laisse trois possibilités :
Z/8Z, Z/2Z × Z/4Z ou Z/2Z × Z/2Z × Z/2Z.
Or chaque élément est d’ordre 2 (1 = 52 = 72 = 112 = 132 = 172 = 192 = 232 ),
donc la troisième possibilité est la bonne.
On peut prendre par exemple G1 = {1, 5}, G2 = {1, 7} et G3 = {1, 13} et on
vérifie que G ∼
= G 1 × G2 × G3 .

1.9. — QUELQUES GROUPES NON ABÉLIENS :

Le groupe symétrique Sn 1.9.1. —


Soit Ω un ensemble quelconque. On munit l’ensemble S(Ω) = {bijections de Ω
sur Ω} de la composition des applications.
On sait que la composition est associative et que l’application identique en
est un élément neutre, comme toute bijection admet une bijection réciproque,
alors tout élément de S(Ω) est inversible. Donc, S(Ω) est un groupe pour la
composition des applications qu’on appelle le groupe symétrique de Ω.
Si Ω est un ensemble fini dont le cardinal est égal à l’entier n, on note
S(Ω) = Sn .

Lemme 1.9.1.1. — Le groupe Sn est fini et |Sn | = n!.

Démonstration : Soit Sn l’ensemble des permutations de {1, ..., n}. Il est clair que
pour établir une bijection de {1, ..., n} sur lui-même, il suffit d’envoyer 1 sur n’importe
quel élément de {1, .., n}, ainsi on a n possibilités. Par contre pour l’image de 2, une

fois l’image de 1 fixée, on n’a plus que n − 1 possibilités. Ainsi de suite, on n’aura plus
le choix pour l’image de n. Donc, |Sn | = n!.

Définitions 1.9.1.2. —
a) Soit {a1 , ..., ak } ⊂ {1, ..., n}. On appelle un cycle de support {a1 , ..., ak } et
30

de longueur k, toute permutation σ définie par :



 σ(ai ) = ai+1 si 1 ≤ i ≤ k − 1
σ(ak ) = a1
σ(x) = x si x 6∈ {a1 , .., ak }

on le note (a1 a2 ..... ak ).


b) Un cycle de longueur 2 est appelé une transposition, notée τ = (i j).
c) Un cycle de support {1, ..., k} est appelé une permutation circulaire.
d) Deux permutations σ1 et σ2 sont conjuguées, s’il existe une permutation σ
telle que : σ1 = σ.σ2 .σ −1 (i.e. σ1 = Intσ (σ2 )).

Lemme 1.9.1.3. —
a) Un cycle de longueur k est un élément d’ordre k.
b) Deux cycles de supports disjoints commutent.
c) Si σ = (a1 .... ak ), alors σ −1 = (ak ak−1 .... a1 ).

Démonstration :
a) soit σ = (a1 ......ak ) un cycle, on a :
k−i k−i+1 k
σ
ai −→ ai+1 .......ak σ−→ ak σ −→ a1 ...... −→
σ
ai
b) évident.

c) σσ −1 (x) = (a1 ... ak )(ak ak−1 ... a1 )(x).


(a
i−1 si x = ai
Comme (a1 ... ak )(x) = ak si x = a1
x si x 6∈ {a1 , .., ak }
−1
alors σσ (x) = x.

Lemme 1.9.1.4. —
Le groupe Sn est engendré par les cycles.

Démonstration :
En effet, soit σ ∈ Sn . On définit sur E = {1, ..., n} la relation d’équivalence suivante :
xRy ⇐⇒ ∃k ∈ Z tel que σ k (x) = y .
Pour un a ∈ E, il est clair qu’il existe m > 0 tel que σ m (a) = a, et que

a = {a, σ(a), ..., σ m−1 }.


la restriction σa de σ à la classe d’équivalence de a est un cycle de support la classe

d’équivalence en question.
31

Comme les classes d’équivalence forment une partition de E et vu la remarque b), alors

σ est produit des σa .

Lemme 1.9.1.5. —
Le groupe Sn est engendré par les transpositions.

Démonstration : Il suffit de montrer que tout cycle σ = (a1 ... ak ) est produit
de transpositions.

On a : (a1 ... ak ) = (a1 ak ).(a1 ak−1 )....(a1 a2 ).


Et ainsi tout cycle de longueur k est produit de (k − 1) transpositions.
De plus, si Iσ = {m/σ soit produit de m transpositions}, on a Inf Iσ = k − 1.

Lemme 1.9.1.6. —
Le groupe Sn est engendré par les transpositions de la forme (i i + 1).

Démonstration : Il suffit de montrer que toute transposition (a b) est produit de


transpositions de la forme (i i + 1).
On a :

(a b) = (a a+1).(a+1 a+2)....(b−1 b)(b−2 b−1)...(a+1 a+2)(a a+1)

Et ainsi toute transposition est produit de 2(b − a) − 1 transpositions de la forme

(i i + 1).
De plus, si J(a b) = {m/(a b) est produit de m transpositions de la forme

(i i + 1)}, on a Inf J(a b) = 2(b − a) − 1.

Lemme 1.9.1.7. —
Le centre du groupe Sn est réduit à {id} pour n ≥ 3.

Démonstration : Lorsqu’on connaı̂t un système de générateurs A d’un groupe G,


un élément est dans le centre de G si et seulement s’il commute à tous les éléments de A.
Donc, soit σ ∈ Z(Sn ) (le centre de Sn ) :
*) Si σ = (a b) une transposition, alors comme (a b)(a c) = (a c b) et

(a c)(a b) = (a b c) qui sont deux cycles distincts si a 6= b, cela implique

σ = id.
32

**) Si σ n’est pas une transposition, alors il existe a, b, c ∈ E deux à deux distincts tels

que σ(a) = b, σ(b) = c. Soit τ = (a b).


On a : σ.τ (a) = c et τ.σ(a) = a ce qui est absurde.

Lemme 1.9.1.8. —
Tout conjugué d’un cycle est un cycle de même ordre.
Et inversement, deux cycles de même ordre sont conjugués.

Démonstration : Soit α = (a1 ... ak ) et soit σ ∈ Sn . Posons σ(ai ) = bi .


Il est clair que si y 6∈ {b1 , ..., bk }, alors σ −1 (y) 6∈ {a1 , ..., ak }. Donc, α.σ −1 (y) =
σ −1 (y), d’où : σ.α.σ −1 (y) = σ.σ −1 (y) = y .
Si y ∈ {b1 , ..., bk }, alors σ −1 (bj ) = aj ∈ {a1 , ..., ak }. Donc :
σ.α.σ −1 (bj ) = σ.α(aj ) = σ(aj+1 ) = bj+1 si j < k
σ.α.σ −1 (bk) = σ.α(a) = σ(a1 ) = b1 .
Et par conséquent : σ.α.σ −1 = (σ(a1 ) ... σ(ak )).
La réciproque est évidente, en effet deux cycles de même longueur

α = (a1 ... ak ) et β = (b1 ... bk ) sont conjugués par la permutation σ(aj ) =


bj (et σ(x) = x si x 6∈ {a1 ... ak } par exemple).

Lemme 1.9.1.9. —
Le groupe Sn est engendré par la transposition τ12 = (1 2) et la permutation
circulaire γn = (1 ... n).

Démonstration :
Car on a : γnk (1 2)γn−k = (k + 1 k + 2).

Définition 1.9.1.10. —
L’homomorphisme de groupes ε : Sn −→ {±1} défini par ε(τ ) = −1 pour toute
transposition τ , est appelé la signature.

Définition 1.9.1.11. —
An = Ker(ε) est l’ensemble des permutations paires, c’est un sous-groupe
distingué de Sn . On l’appelle le groupe alterné.
33

Lemme 1.9.1.12. —
Si n ≥ 3 et n 6= 4, les seuls sous-groupes distingués de Sn sont {id}, An et
Sn .

Démonstration laissée au lecteur.

Dans S4 1.9.1.13. —
Soit le sous-groupe V4 = {id, (1, 2)(3, 4), (1, 3)(2, 4), (1, 4)(2, 3)} de S4 .
Comme V4 est d’ordre 4 = 22 , alors il est abélien.
Il est clair que tout σ ∈ V4 est de la forme τ1 .τ2 = τ2 .τ1 , alors σ 2 = τ1 .τ2 .τ2 .τ1 =
id, et par conséquent σ est d’ordre 2. Donc, V4 est isomorphe à Z/2Z × Z/2Z.
Le sous-groupe V4 est distingué dans S4 , car, pour tout σ ∈ S4 , on a :

σ(a, b)(c, d)σ −1 = σ(a, b)σ −1 .σ(c, d)σ −1 = (σ(a), σ(b))(σ(c), σ(d)) ∈ V4

Les groupes diédraux 1.9.2. —

Définition 1.9.2.1. — On appelle groupe diédral tout groupe non abélien


engendré par deux éléments d’ordre 2, distincts.

Remarque 1.9.2.2. —
Soit G un groupe abélien. Alors l’application τ : G −→ G définie par τ (x) = −x
est un automorphisme de G tel que τ 2 = idG .
Soit l’application ρ : Z/2Z −→ Aut(G) définie par : ρ(0) = idG et ρ(1) = τ .
On vérifie facilement que ρ est un homomorphisme de groupes, donc il permet
de définir le produit semi-direct G oρ Z/2Z.

Lemme 1.9.2.3. —
i) Dans le cas où G = Z/nZ, le groupe Z/nZ oρ Z/2Z est un groupe diédral,
appelé le groupe diédral d’ordre 2n, noté Dn .
ii) Dans le cas où G = Z, le groupe Z oρ Z/2Z est un groupe diédral, appelé le
groupe diédral d’ordre infini, noté D∞ .

Démonstration :
On pose a = (1, 1) et b = (0, 1). On vérifie facilement que a2 = b2 = (0, 0) et que
34

ab = (1, 0) et ainsi, (m, 0) = (ab)m et (m, 1) = (ab)m b.


D’où Z/nZ oρ Z/2Z est engendré par deux éléments d’ordre 2, distincts.

Lemme 1.9.2.4. — Soit G un groupe diédral engendré par deux éléments


d’ordre 2, distincts c et d. Soit n = |cd| (avec n fini ou infini).
Alors le groupe G est isomorphe au groupe Dn .

Démonstration :
On pose p = cd et on note K =< p > et H =< d >.
Comme pd = c, alors G est engendré par p et d.
Comme dpm d = p−m ∈< p >, alors K est distingué dans G.
Comme KH contient d et c = pd, alors KH = G.
Ainsi, G = K oρ H .
Il est clair que K est isomorphe à Z/nZ et H est isomorphe à Z/2Z.

Réalisation géométrique 1.9.2.5. —


Soit A1 A2 ...An un polygône régulier à n côtés (n ≥ 3). Soit G son groupe
d’isométries. Une isométrie doit préserver le barycentre des Ai , donc le centre
O du cercle circonscrit au polygône régulier.
2kπ
Les isométries directes sont les rotations rk de centre 0 et d’angle
n
(0 ≤ k ≤ n − 1). Elles forment un sous-groupe R, cyclique d’ordre n, donc
isomorphe à Z/nZ.
Considérons d’un autre côté la symétrie orthogonale s d’axe OA1 (par exem-
ple) ; il est clair que c’est une isométrie du polygône régulier. Toute isométrie
du polygône régulier indirecte est de la forme rs, avec r ∈ R. Et on a
R∩ < s >= {id}, et ainsi, par la proposition 1.7.3. — , on a :
G∼
= Roρ < s >∼ = Z/nZ oρ Z/2Z = Dn .

Le groupe linéaire GL(n, K) 1.9.3. —


Soit K un corps commutatif et soit n un entier strictement positif.
On a Mn (K) l’ensemble des matrices de type n × n à coefficients dans K et on
35

définit l’ensemble GL(n, K) par :

GL(n, K) = {g ∈ Mn (K)/det(g) 6= 0}

Comme det(gg 0 ) = det(g)det(g 0 ), alors le produit de deux matrices dans


GL(n, K) est une matrice de GL(n, K). La multiplication des matrices est
associative, la matrice identité In est de déterminant 1, donc est l’élément
neutre de GL(n, K) et toute matrice de déterminant non nul est inversible et
son inverse est de déterminant non nul. Alors GL(n, K) est un groupe pour
la multiplication des matrices. On l’appelle le groupe linéaire (général). C’est
aussi le groupe des unités de l’anneau Mn (K).

On a la liste suivante de sous-groupes particuliers de GL(n, K) :


*) SL(n, K) = {g ∈ GL(n, K)/det(g) = 1}, le groupe linéaire spécial.
*) O(n, K) = {g ∈ GL(n, K)/g t g = In }, le groupe orthogonal.
*) SO(n, K) = O(n, K) ∩ SL(n, K), le groupe orthogonal spécial.

Lemme 1.9.3.1. — Le sous-groupe SL(n, K) est distingué dans GL(n, K)


et on a GL(n, K)/SL(n, K) ∼
= K ∗.

Démonstration : l’application det : GL(n, K) −→ K ∗ est un homomorphisme

surjectif de groupes dont le noyau est Ker(det) = SL(n, K).

Lemme 1.9.3.2. — Si K est un corps commutatif fini à q éléments alors, le


n−1
Y
groupe GL(n, q) est d’ordre (q n − q i ).
i=0

Démonstration en exercice.

1.9.4. — Le groupe projectif P GL(n, K) :


Soit Z = {aIn /a ∈ K ∗ }. On vérifie facilement que Z est un sous-groupe
distingué de GL(n, K).

Le groupe quotient GL(n, K)/Z est appelé le groupe projectif, on le note


P GL(n, K).
On a également le groupe projectif P SL(n, K) = SL(n, K)/Z ∩ SL(n, K).
36

Le groupe affine AGL(n, K) 1.9.5. —


Soit A ∈ GL(n, K) et B ∈ K n . On définit l’application f(A,B) : K n −→ K n
par : f(A,B) (X) = AX + B, et on l’appelle transformation affine
On note AGL(n, K) = {f(A,B) /A ∈ GL(n, K) et B ∈ K n }.
Les transformations affines f(In ,B) sont appelées les translations.
On note T (K n ) = {f(In ,B) /B ∈ K n )} l’ensembles des translations.

Lemme 1.9.5.1. —
i) AGL(n, K) est un groupe pour la composition.
ii) T (K n ) est un sous-groupe distingué de AGL(n, K), et on a : AGL(n, K)/T (K n ) ∼
=
GL(n, K).

Démonstration :
i) f(A,B) (X) = f(A,B) (Y ) ⇐⇒ AX + B = AY + B ⇐⇒ X = Y , et ainsi,

f(A,B) est injective.

Comme f(A,B) (A−1 (Y − B)) = Y , alors f(A,B) est surjective.

Donc, AGL(n, K) ⊂ S(K n ).


*) f(In ,0) = idK n , donc, AGL(n, K) 6= ∅.
*) f(A,B) f(C,D) (X) = A(CX + D) + B = ACX + AD + B =
f(AC,AD+B) (X).
*) f(A,B) f(A−1 ,−A−1 B) = f(In ,0) .
ii) Soit ϕ : AGL(n, K) −→ GL(n, K) définie par ϕ(f(A,B) = A.
On a ϕ(f(A,B) f(C,D) ) = ϕ(f(AC,AD+B) ) = AC , et ainsi, ϕ est un homomor-

phisme de groupes.

Cet homomorphisme est surjectif par construction. Il est clair que Kerϕ = T (K n ).
Par le théorème fondamental des isomorphismes, on a : AGL(n, K)/T (K n ) ∼
=
GL(n, K).

Lemme 1.9.5.2. — Le groupe AGL(n, K) est isomorphe au produit semi-


direct T (K n ) oρ GL(n, K).

Démonstration : Il est clair T (K n )∩GL(n, K) = {idK n }. Comme f(A,B) =


37

f(In ,B) f(A,0) , alors AGL(n, K) = T (K n ).GL(n, K).


Vu que T (K n ) est distingué dans AGL(n, K) alors on a le lemme par la proposition
1.7.3.

Le groupe Euclidien *1.9.6. —


Si K = R.
On note G(n, R) = {f(A,B) /A ∈ O(n; R) et B ∈ Rn }.
On vérifie facilement que c’est un sous-groupe de AGL(n, R), on l’appelle le
groupe Euclidien (réel).
Le sous-groupe G+ (n, R) = {f(A,B) /A ∈ SO(n; R) et B ∈ Rn } préserve
l’orientation dans Rn .

* [ Euclide (330 av. JC-275 av. JC) : Installé à Alexandrie, probablement d’origine greque. On ne

sait rien de sa vie.

L’ouvrage fondamental d’Euclide, les éléments, est en fait un manuel qui regroupe toutes les

connaissances mathématiques de l’époque en géométrie (sans les coniques) et en théorie des

nombres.]
38

EXERCICES SUR LE CHAPITRE 1

Exercice 1.1. — Soit G un groupe dont tous les éléments sont d’ordre 2.
a) Montrer que G est commutatif.
b) Si de plus G est fini, montrer que |G| = 2n et qu’il est ainsi isomorphe au
groupe abélien (Z/2Z)n .

Exercice 1.2. —
Montrer que le groupe cyclique Z/6Z est engendré par A = {2, 3}.

Exercice 1.3. —
On considère l’ensemble H des matrices 3 × 3 à coefficients entiers de la forme :
 
1 a b
0 1 c
0 0 1

i) Montrer que H est un groupe pour la multiplication des matrices.


ii) Déterminer le centre Z(H) = {h ∈ H/hg = gh ; ∀g ∈ H}.
iii) Montrer que le quotient H/Z(H) est isomorphe à Z × Z.

Exercice 1.4. —
i) Décrire tous les endomorphismes du groupe additif Z. Décrire le groupe
Aut(Z).
ii) Décrire tous les endomorphismes du groupe additif Z/nZ. Décrire le groupe
Aut(Z/nZ).

Exercice 1.5. —
Soit G un groupe abélien fini engendré par n éléments x1 , ..., xn . On pose
Ai =< xi >. On fixe un nombre premier p.
a) Montrer que si p ne divise l’ordre d’aucun Ai , alors il ne divise pas l’ordre
de G.
b) En déduire que si p divise l’ordre de G, alors G possède un élément d’ordre
p (théorème de Cauchy).
39

Exercice 1.6. — Trouver le nombre d’éléments de chaque ordre possible dans


le groupe G = Z/pZ × Z/p2 Z avec p premier.

Exercice 1.7. —
Soit G un groupe abélien.
i) Montrer que G2 = {x2 /x ∈ G} est un sous-groupe de G.
ii) Déterminer G/G2 dans les cas suivants : G = C∗ , G = R∗ et G = F∗p .

Exercice 1.8. —
Soit K = Z/2Z et soit E un espace vectoriel de dimension 2 sur K. Soit {e1 , e2 }
une base de E.
a) Quels sont les vecteurs distincts et les sous-espaces distincts de E ?
b) Déterminer les endomorphismes de E.
c) Déterminer le groupe G = GL(E). Quel est son ordre ? Indiquer un groupe
isomorphe à G.

EXERCICE 1.9. —
On note Fq un corps fini à q éléments.
n−1
Y
i) Montrer que GL(n, Fq ) est un groupe d’ordre (q n − q i ).
i=0
ii) Exhiber un sous-groupe de SL(n, Fq ) d’ordre q n(n−1)/2 .
iii) Si G est un groupe d’ordre p2 (p premier), montrer que Aut(G) est
isomorphe soit à (Z/p2 Z)∗ soit à GL(2, Fp ) et que |Aut(G)| n’est pas divisible
par p2 .

Exercice 1.10. —
i) Trouver le centre Z de GL(n, K), où K est un corps commutatif.
ii) Soit K un corps commutatif et soit Tn = {x ∈ K/xn = 1}.
a) Montrer que Tn est un sous-groupe multiplicatif de K.
b) Montrer que le sous-groupe Z ∩ SL(n, K) est isomorphe à Tn .

Exercice 1.11. — i) Si G est un groupe cyclique d’ordre n, montrer qu’il


admet un et un seul sous-groupe d’ordre d pour tout diviseur d de n.
40

ii) Soit G un groupe abélien d’ordre n tel que pour tout diviseur d de n il existe
au plus d éléments vérifiant xd = 1. Montrer que G est cyclique.
iii) Soit G un groupe abélien fini n’ayant pas deux sous-groupes de même ordre.
Montrer que G est cyclique.

Exercice 1.12. —
Soit f une fonction de R dans R.
On pose Gf = {p ∈ R/f (x + p) = f (x) ; ∀x ∈ R}.
i) Montrer que Gf est un sous-groupe additif de R.
ii) Soit G un sous-groupe additif de R. Montrer qu’il existe une fonction f telle
que G = Gf .
iii) On suppose f continue. Montrer que dans ce cas, soit Gf = R (donc f est
constante), soit Gf = p0 Z avec p0 ∈ R.
Si p0 6= 0, on dit que f est périodique de période p0 .

iv) Montrer que si f est continue et admet comme périodes 1 et 2, alors f
est constante.

Exercice 1.13. —
i) Donner un exemple de groupe abélien G tel que Aut(G) ne soit pas abélien.
ii) Montrer que l’application G → Aut(G) définie par g → Int(g) est un
homomorphisme de groupes, noté Int.
iii) On considère l’homomorphisme Int : G → Aut(G) définie par g → Int(g).
On note Int(G) l’image de G par Int.
a) Montrer que le noyau de Int est le centre Z(G) de G.
b) En déduire que G/Z(G) est canoniquement isomorphe à Int(G).
c) Montrer que Int(G) est distingué dans Aut(G).

Exercice 1.14. — Montrer que tout groupe abélien d’ordre 6 est cyclique
mais qu’un groupe d’ordre 6 n’est pas toujours abélien.

Exercice 1.15. — Soit G un groupe fini et p le plus petit diviseur premier


de |G|.
41

Montrer que tout sous-groupe d’indice p de G est distingué dans G.

Exercice 1.16. —
Montrer que si le groupe quotient G/Z(G) est monogène, alors G est abélien.

Exercice 1.17. —
a) Soit H un sous-groupe de G tel que D(G) ⊂ H. Montrer que H est distingué
(D(G) le groupe dérivé).
b) Soit H un sous-groupe distingué de G. Montrer que G/H est abélien si et
seulement si D(G) ⊂ H.

Exercice 1.18. —
Soit A un groupe abélien. On pose DA = {(a, ε)/a ∈ A et ε ∈ {±1}}.
On munit l’ensemble DA de la loi ? suivante : (a, ε) ? (b, τ ) = (abε , ετ ).
i) Monter que (DA , ?) est un groupe.
ii) Montrer que A est isomorphe à un sous-groupe A0 de DA et que A0 est
distingué dans DA .
iii) Montrer que tout élément de DA /A est d’ordre deux.
iv) Quelle condition doit-on mettre sur A pour le groupe DA soit non abélien ?
v) Quel est le centre de DA ?
Si A = Z/nZ, on note ce groupe Dn .
vi) Montrer qu’un groupe G est isomorphe à Dn si et seulement si G =< a, b >
où |a| = n, |b| = 2 et aba = b.
vi) Montrer que le sous-groupe de S4 engendré par (1 2 3 4) et (1 3) est
isomorphe à D4 .

Exercice 1.19. —
Soit Sn le groupe des permutations à n éléments.
A) a) Préciser l’ordre de S3 et celui de A3 .
b) Montrer que A3 est isomorphe à Z/3Z.
c) Montrer que S3 est isomorphe au groupe D3 .

B) a) Préciser l’ordre de A4 et les ordres possibles de ses éléments et ses sous-


42

groupes.
b) Montrer qu’il n’y a que trois types de permutations dans A4 en les
dénombrant et en précisant leur ordre.
c) Montrer que les bitranspositions sont conjuguées 2 à 2 dans A4 .
d) Montrer que les 3-cycles sont conjugués 2 à 2 dans S4 mais forment deux
classes de conjugaison dans A4 .
e) Montrer que l’identité et les bitranspositions forment un sous-groupe V4 de
A4 . Préciser la structure de V4 .
f) Montrer que V4 est distingué dans A4 et aussi dans S4 .
g) Montrer que A4 /V4 ∼
= Z/3Z.
h) Montrer que A4 ∼
= V4 oρ Z/3Z. Préciser ρ.

Exercice 1.20. —
Soit Q = {±1, ±i, ±j, ±k} muni de la loi :
*) 1 élément neutre,
*) (−1).a = −a pour tout a ∈ Q
*) a2 = −1 pour a ∈ {±i, ±j, ±k},
*) ab = −ba = c où ,b,c deux à deux différents dans {±i, ±j, ±k}.
Dresser la table de cette loi et montrer que Q est un groupe non abélien non
isomorphe au groupe D4 .
Donner la liste de tous les groupes d’ordre 8, à isomorphisme près.

Exercice 1.21. —
i) Pour n ≥ 3, montrer que le sous-groupe An de Sn est engendré par les
3-cycles de la forme (1, 2, k).
ii) Pour n ≥ 3, montrer que si H est un sous-groupe distingué de An contenant
un 3-cycle, alors H = An .
iii) Pour n ≥ 5, montrer que si H est un sous-groupe distingué de An alors
aucun élément de H ne peut contenir un p-cycle (pour p ≥ 3) dans sa
décomposition en cycles dijoints.
iv) Montrer que pour n ≥ 5, le groupe An est simple.
43

Exercice 1.22. —
i) On veut ontrer que tout groupe G d’ordre 2n = 2(2k + 1) admet un sous-
groupe unique d’ordre n = 2k + 1.
a) Montrer qu’il existe a ∈ G tel que |a| = 2.
b) Soit ϕa : G −→ G définie par ϕa (x) = ax.
Vérifier que ϕa est une une permutation de G qui vérifie ϕ2a = ϕa ◦ ϕa = id et
que
ϕa est produit de n = 2k + 1 transpositions. En déduire que ε(ϕa ) = −1.
c) Soit l’application ϕ : G −→ S2n définie par ϕ(g) = ϕg .
Montrer que ϕ est un homomorphisme de groupes.
d) Soit G0 = Im(ϕ) c’est un sous-groupe de S2n .
Remarquer que G0 6⊂ A2n .
e) Montrer que [G0 : G0 ∩ A2n ] = 2
f) Quel est l’ordre du sous-groupe H = G0 ∩ A2n de G0 ?
g) Montrer que G est isomorphe à G0 .
h) Montrer que G admet un sous-groupe unique d’ordre n = 2k + 1.
ii) Application : Montrer que le seul sous-groupe de S5 d’ordre 60 est A5 .

Exercice 1.23. — Soit S une matrice antisymétrique de type n × n à


coefficients réels.
i) Montrer que les matrices In ± S ∈ GL(n; R).
ii) Montrer que les matrices In ± S et (In ± S)−1 commutent entre elles.
iii) Montrer que (In − S)(In + S) est une matrice orthogonale (i.e. sa matrice
inverse est égale à sa matrice transposée).

EXERCICE 1.24. —
Soit K un corps commutatif et V un espace vectoriel sur K. Soit A ∈ GL(V )
et B ∈ V . On définit l’application f(A,B) : V −→ V par : f(A,B) (X) = AX + B.
a) Montrer que G = {f(A,B) /A ∈ GL(V ) et B ∈ V } est un groupe pour la
composition.
b) Montrer que l’ensemble des translations H = {f(I,B) /B ∈ V } est un sous-
44

groupe distingué de G.
c) Vérifier que G ∼
= V oρ GL(V ).
d) Montrer que le sous-groupe L engendré par la translation f(I,I) est un sous-
groupe distingué dans H mais pas dans G.

EXERCICE 1.25. —
Montrer que AGL(1, F2 ) = S2 , AGL(1, F3 ) = S3 , AGL(1, F4 ) = A4 et
AGL(2, F2 ) = S4 .

EXERCICE 1.26. —
i) Soit A un élément d’ordre fini de GL(2, Z). Montrer que |A| = 1, 2, 3, 4 ou 6.
ii) Donner des éléments d’ordre fini de GL(2, Z).
45

Devoir sur le chapitre 1

Question 0 : Construire un corps commutatif fini.

Problème 1 : Soit K un corps commutatif, on pose K ∗ = K − {0}. On


considère l’ensemble
 
a+b b
G={ /a ∈ K ∗ et b ∈ K}
−b a−b

i) Montrer que l’ensemble G, muni de la multiplication des matrices, est un


groupe abélien.  
1+b b
ii) Montrer que l’ensemble H = { /b ∈ K} est un sous-groupe
−b 1−b
de G.
iii) Expliquer pourquoi l’ensemble quotient G/H est un groupe ; et montrer
qu’il est isomorphe au groupe multiplicatif K ∗ .
iv) On munit le produit cartésien L = K ∗ × K de la loi suivante :
(a, b) ? (a0 , b0 ) = (aa0 , ab0 + a0 b)
pour (a, b) et (a0 , b0 ) dans L.
Montrer que (L, ?) est un groupe abélien. 
a+b b
v) Soit l’application f : L −→ G définie par : f (a, b) = .
−b a − b
Montrer que f est un isomorphisme de groupes. Déterminer f −1 (H).
vi) Si K est un corps fini à q éléments, déterminer les ordres des groupes G et
H et l’indice de H dans G.
vii) Si K = Z/pZ où p est un nombre premier, montrer que G est un groupe
cyclique et donner un générateur de G en fonction d’un générateur a de K ∗ .

Problème 2 : Soit G un 2-groupe abélien fini. On note rk = le nombre de ses


sous-groupes cycliques ayant au moins 2k éléments. On suppose qu’on obtient
ainsi n entiers.
i) Ordonner les {rk }1≤k≤n .
ii) Calculer |G|, |G2 | et |G/G2 | en fonction des rk .
iii) Soit A = {x ∈ G/|x| ≤ 2}.
a) A est-il un sous-groupe de G ?
46

b) calculer |A| et |A ∩ G2 | en fonction des rk .


iv) On suppose r2 = 1.
a) Montrer qu’il existe a ∈ G tel que A ∩ G2 = {1, a2 }.
b) combien de choix possibles y-a-t-il pour a ?
c) montrer que r3 = 1 ⇐⇒ on peut choisir a ∈ G2 .

Problème 3. —
On note Z/nZ l’anneau des entiers modulo n, (Z/nZ)∗ le groupe des éléments
inversibles de Z/nZ.
Les groupes d’ordre 8, à isomorphisme près, sont :
le groupe cyclique Z/8Z
les groupes abéliens Z/2Z × Z/4Z et Z/2Z × Z/2Z × Z/2Z
le groupe diédral D4 = Z/4Z o Z/2Z
et le groupe des quaternions Q défini à la question B).

A) i) Expliquer pourquoi les groupes Z/8Z, Z/2Z×Z/4Z et Z/2Z×Z/2Z×Z/2Z


ne sont pas, 2 à 2, isomorphes ?

ii) Rappeller la définition du groupe diédral D4 .


Combien y-t-il d’éléments d’ordre 2 et d’éléments d’ordre 4 dans D4 ?

B) Soit l’ensemble     
1 0 0 1 0 i
Q = {±e0 = ± , ±e1 = ± , ±e2 = ± , ±e3 =
  0 1 −1 0 i 0
i 0
± }
0 −i
i) Montrer les égalités suivantes :
e21 = e22 = e23 = −e0 , e1 e2 = −e2 e1 = e3
e2 e3 = −e3 e2 = e1 , et e3 e1 = −e1 e3 = e2

ii) Montrer que Q est un groupe non commutatif pour la multiplication des
matrices.

iii) Expliquer pourquoi Q n’est pas isomorphe à D4 ?


47
 
1 a b
C) Soit K = { 0 1 c  /a, b, c ∈ Z/2Z}.
0 0 1
i) Montrer que K est un groupe d’ordre 8.

ii) Déterminer auquel groupe de la liste des groupes d’ordre 8, le groupe K


est-il isomorphe ?
 
0 1
D) Soit G le groupe engendré par les deux matrices A = et
  −1 0
0 −1
B= .
−1 0
i) Montrer que G est un groupe d’ordre 8.

ii) Déterminer auquel groupe, de la liste des groupes d’ordre 8, le groupe G


est-il isomorphe ?

 H le sous-groupe de S8 
E) Soit engendrépar les permutations : 
1 2 3 4 5 6 7 8 1 2 3 4 5 6 7 8
a= et b =
5 8 1 2 6 3 4 7 8 5 2 1 7 4 3 6
i) Montrer les égalités suivantes : a4 = b4 = 1 ; a2 = b2 et bab = a.

ii) Montrer que tout élément de H peut s’écrire sous la forme am bn avec
0 ≤ m ≤ 3 et 0 ≤ n ≤ 1. Ecrire la table de multiplication de H. Quel est
l’ordre de H ? Est-ce un groupe commutatif ?
iii) Montrer que H est isomorphe au produit direct du sous-groupe < a >
engendré par a et du sous-groupe < a3 b > engendré pae a3 b. iii) Déterminer
auquel groupe, de la liste des groupes d’ordre 8, le groupe H est-il isomorphe ?

F) Soient les groupes L1 = (Z/15Z)∗ ) et L2 = (Z/24Z)∗ ).

i) Déterminer les groupes L1 et L2 et donner leur tables de multiplication.

ii) Déterminer auxquels groupes, de la liste des groupes d’ordre 8, les groupe
L1 et L2 sont-ils isomorphes ?

Test : vrai ou faux ?


i) Le groupe mutiplicatif d’un corps commutatif est cyclique.
48

ii) tout groupe d’ordre premier est cyclique.


iii) Le produit direct de deux groupes cycliques est un groupe cyclique.
iv) De tout système générateur d’un groupe de type fini, on peut extraire un
système générateur minimal.
v) Tout groupe est simple ou produit direct ou semi-direct de deux de ses
sous-groupes.
vi) Un groupe engendré par une partie finie est un groupe fini.
vii) L’image réciproque, par un homomorphisme de groupes, d’un sous-groupe
distingué est un sous-groupe distingué.
viii) L’image, par un homomorphisme de groupes, d’un sous-groupe distingué
est un sous-groupe distingué.
ix) Le groupe G/[G, G] est isomorphe au centre de G.
x) le groupe G est simple si et seulement si G = [G, G].

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