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Département Formation
FORMATION JDF
Module
M2
TOME 1
Réalisé par :
A. SLIMANI
C. SOUSSI
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TABLE DE MATIERES
Géologie générale…………………………………………………………………………………………….. 3
La transmission………………………………………………………………………………………………….20
Le treuil de forage……………………………………………………………………………………………..40
Calculs sur le treuil…………………………………………………………………………………………….51
Le câble de forage…………………………………………………………………………………….……….54
Le mouflage ……………………………………………………………………………………………………… 59
Les pertes de charges ……………………………………………………………………………………… 63
Utilisation des pompes de forage ……………………………………………………………………. 66
Le tubage …………………………………………………………………………………………………………. 67
La tête de puits ………………………………………………………………………………………………… 84
Les équipements d’obturation du puits …………………………………………………………… 95
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GÉOLOGIE GÉNÉRALE
1. Définition de la géologie
1.1. Géologie et géologues
La discipline qui étudie ces changements dans le passé ou le présent est la
géologie ou plus récemment les sciences de la Terre. Le mot géologie est dérivé
du grec :
géo = Terre
logos = étude ou science
Les géologues travaillent dans chaque coin du monde entier, sur les montagnes
glacées, sur les volcans actifs, aux fonds des bassins océaniques, et dans les
laboratoires. Ils essayent de comprendre les processus qui se déroulent sur et
dans la Terre et de documenter son histoire complexe et longue. Les géologues
peuvent étudier directement les endroits qui sont accessibles (c'est-à-dire la
surface de la Terre, les bassins océaniques, l'atmosphère...). Cependant, un
géologue est fort intéressé par les caractéristiques de l'intérieur de la Terre et
leurs variations qui exigent soit le forage profond, soit l'utilisation d'observations
indirectes comme les mouvements créés par les tremblements de terre.
conglomérat
grès
sel
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êtres microscopiques
silex
calcaire dolomie
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effervescence
D’autres types de calcaires sont formés par les débris d’animaux (squelettes,
coquilles, tests) ou de fragments de végétaux. Les organismes vivant en colonie
édifient parfois de véritables constructions. Lorsque ces organismes meurent,
leurs tissus mous sont rapidement détruits mais leurs coquilles tombent sur le
fond marin et s'y accumulent. Sous le poids de centaines de mètres de coquilles
accumulées, celles-ci se soudent les unes aux autres par diagenèse. Les roches
sédimentaires biochimiques sont ainsi produites et portent le nom de calcaire
coquiller.
limonite
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apatite
obsidienne
Certaines laves sont à texture vacuolaire. Les roches de ce type montrent des
vacuoles (trous) causées par la présence de bulles de gaz libérées au moment
de la solidification du magma. Le basalte vacuolaire présente ce genre de
texture.
basalte
4. Description minéralogique
L’examen s’effectue à l’aide d’un microscope stéréoscopique (binoculaire).
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4.1. La couleur
La couleur d'un minéral peut nous aider à identifier les minéraux. Certains
minéraux ont toujours la même, mais généralement la plupart peuvent revêtir
différentes couleurs. Ainsi, si le minéral renferme des impuretés, sa couleur en
sera changée. Par exemple, le quartz peut être incolore, blanc, violet, ambre,
rouge, vert ou noir. La couleur n'est pas toujours une propriété à laquelle on
peut se fier. De plus dans certains cas, il vaut mieux regarder la couleur sur une
cassure fraîchement faite, parce que certains minéraux ont tendance à s'oxyder
et à changer de couleur.
4.2. La dureté
La dureté d'un minéral est sa résistance à se laisser rayer. Le minéralogiste
allemand Friedrich Mohs (1773-1839) a choisi 10 minéraux pour créer échelle
une échelle comparative de la dureté. Il leur a donné une valeur relative de 1 à
10; 1 étant le minéral (talc) le plus facile à rayer et 10 étant le minéral (le
diamant) le plus difficile à rayer. Voici les 10 minéraux de l'échelle des duretés
relatives de Mohs :
4.3. L’éclat
L'éclat des minéraux, c'est l'aspect qu'offre leur surface lorsqu'elle réfléchit la
lumière. On distingue deux grandes catégories: l'éclat métallique, brillant comme
celui des métaux, et l'éclat non métallique que l'on décrit par des termes comme
vitreux (comme le verre), gras (comme si la surface était enduite d'huile ou de
graisse), adamantin (qui réfléchit la lumière comme le diamant), résineux
(comme la résine), soyeux (comme la soie), etc.
topaze
éclat vitreux
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4.5. La transparence
5. Stratigraphie
La stratigraphie, science qui étudie la succession des dépôts sédimentaires,
généralement arrangés en couches, permet d'établir une chronologie
stratigraphique relative, notamment par l'utilisation raisonnée de certains
principes.
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Il est nécessaire tout d’abord de faire une description des terrains : aspect,
épaisseur, nature lithologique ou minéralogique, contenu biologique, état
d’altération.
Après que les terrains ayant été décrits localement, il importe de rechercher les
correspondances entre les couches d’un point géographique à un autre;
autrement dit, il faut établir les corrélations à distance. Les couches de régions
éloignées, renfermant les mêmes fossiles, sont de même âge; elles
appartiennent à la même zone stratigraphique.
La finalité est d’établir la succession des phénomènes géologiques dans le temps.
Dans l’ordre de durée croissante, les unités de temps géologiques sont : l’âge,
l’étage, l’époque, la période et l’ère.
Le problème posé par la chronologie géologique est double : il s’agit d’abord de
situer les événements dans le temps les uns par rapport aux autres, donc
d’établir une chronologie relative, ensuite il convient d’en évaluer la durée, ce qui
est l’objet de la chronologie absolue.
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6.2. Le plissement
En géologie, flexion de roches stratifiées. La plupart des couches rocheuses qui
affleurent dans les carrières et le long des fleuves et des côtes étaient, à
l'origine, des sédiments qui se déposèrent au fil des ères géologiques sous forme
de strates horizontales. Cependant, tels que nous les observons aujourd'hui, non
seulement ces sédiments se sont solidifiés, mais bien souvent ils présentent
également une inclinaison. Si l'affleurement est suffisamment important, il est
possible de suivre les couches jusqu'à des déformations en forme de voûte ou
d'auge.
Les strates rocheuses ressemblent à une pile de nappes froissées et présentent
une série de déformations, les plis : elles ont subi des épisodes de plissement.
Les plis incurvés vers le haut sont des anticlinaux : leur axe suit la ligne de crête
de la courbure, et leurs flancs retombent vers les structures en auge
avoisinantes, les synclinaux.
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7. La carte géologique
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Injecteur Soupape
Chambre de combustion
Piston
Chemise
Bielle
Figure 1 :
Cylindre de
Vilebrequin
moteur diesel
1.2. Fonctionnement
1.2.1. Cycle Diesel à deux temps (figure 2)
En A, l'air est insufflé dans le cylindre, chassant les gaz brûlés.
En B, le piston monte et compresse l'air.
En C, le carburant est injecté, enflammé par l'air chaud et pousse le piston vers
le bas.
En D, la soupape d'échappement s'ouvre pendant que le piston continue sa
descente.
Figure 2 :
Cycle diesel à deux temps
Admission Compression
Combustion Echappement
Figure 3 :
Cycle diesel à quatre temps
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1.4.3. Soufre
Certains combustibles peuvent contenir assez de soufre pour provoquer une
détérioration définitive du moteur. Cette détérioration est généralement de
nature corrosive. Les dépôts de gomme peuvent également constituer des
sources d'ennuis.
Les constructeurs de moteurs recommandent de maintenir le taux maximum de
composés soufrés entre 0,5 et 1%. Toutefois, certaines améliorations sur les
additifs d'huile de graissage tolèrent un taux de soufre plus élevé.
Figure 4 :
Le compound
Figure 5 :
Le compound
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Figure 6 :
Les chaînes Chaîne API simple
Pas
Chaîne ASA
Simple Multiple
L'usure normale d'une chaîne en service provoque son allongement que l'on
constatera par l'augmentation de la flèche. Dès que la flèche est suffisante pour
enlever un maillon, cela doit être fait. Cependant, lorsque l’allongement atteint 3
à 3,5% de la longueur primitive de la chaîne, celle-ci est usée et doit être
remplacée par une neuve.
Une courroie trapézoïdale ne repose par sur le fond de la gorge ; ce sont les
flancs de la courroie qui entraînent la poulie par adhérence sur les flancs de la
gorge.
Du fait du type de fabrication, les courroies d'une même longueur nominale n'ont
pas effectivement toutes la même longueur.
Il est important, quand on utilise un jeu de courroies, que chaque courroie
transmette sensiblement la même puissance. Ceci ne peut être obtenu que si les
courroies ont la même longueur. Avec le repère par lettres, il est facile de
constituer un jeu de courroies possédant la même lettre d'appairage.
Enveloppe Armature
Caoutchouc
Figure 7 :
Courroie trapézoïdale
La rupture d'une courroie dans un jeu n'implique par forcément l'arrêt immédiat.
On peut généralement continuer à travailler avec le jeu restant jusqu'au moment
où on peut remplacer sans inconvénient le jeu déficient.
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Figure 8 :
Embrayage pneumatique à disques
Jante
Chambre annulaire Sabots de friction
Arbre entraîné
Tambour
Arbre moteur
Figure 9 :
Embrayage pneumatique à surface de
friction cylindrique
Pompe Turbine
Figure 10 :
Accouplement hydraulique
Dans ce deuxième mouvement, il force le liquide contenu dans les aubes de la
turbine à entrer dans la pompe vers l'intérieur. En pénétrant dans la turbine, le
liquide frappe les aubes de cette dernière et si la force exercée est suffisante,
l'entraîne en rotation : l'arbre entraîné commence à tourner.
Les formes intérieures de la pompe et de la turbine comportent un noyau torique
à l'intérieur du tore constitué par l'ensemble pompe - turbine.
La rotation de la turbine crée, elle aussi, une force centrifuge qui tend à
s'opposer à la force centrifuge créée par la pompe. Pour que le liquide circule
autour du noyau torique, il est donc nécessaire qu'un des deux rotors, tournant
plus vite que l'autre, crée une force centrifuge plus importante.
En marche normale, la pompe tourne toujours légèrement plus vite que la
turbine et la vitesse de l'arbre entraîné est environ 97% de la vitesse de l'arbre
moteur.
Le liquide est donc animé de deux mouvements : un mouvement de rotation
autour de l’axe du coupleur et un mouvement de rotation autour du noyau
torique. Dans le mouvement autour du noyau torique, la section de passage est
constante et la vitesse reste constante.
Dans le mouvement autour de l’axe du coupleur, la vitesse du liquide augmente
pendant la traversée de la pompe et diminue pendant la traversée de la turbine.
L’énergie cinétique du liquide s’accroît donc pendant son passage dans la pompe,
mais le liquide ralentit son mouvement dans la turbine en exerçant une pression
sur les aubes.
L'accouplement hydraulique permet de transmettre à l'arbre entraîné un couple
égal à celui fourni pat le moteur à l'arbre d'entrée, la perte d'énergie sous forme
de pertes de charge se faisant au détriment de la vitesse de la turbine, donc de
l'arbre de sortie.
Le rendement de cet appareil peut atteindre 97 ou 98%.
L’emploi d'un accouplement hydraulique assure :
l'absorption d'une partie des chocs et des vibrations,
le démarrage progressif de l'organe entraîné,
l'élimination par glissement automatique du calage du moteur, même si
l'arbre de sortie est accidentellement bloqué,
l'équilibrage des charges dans le cas de commande à moteurs multiples.
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Figure 11 : Figure 12 :
Caractéristique des moteurs Caractéristique des moteurs
d’entraînement thermiques
Ainsi, on obtient une gamme de couples et de vitesses très étendue qui répond
au problème posé.
Puisque dans la plupart des cas, la source primaire d'énergie est un moteur
diesel, on appelle ce dispositif : transmission diesel-électrique.
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Moteurs diesel
Génératrices à
courant continu
Armoire électrique
Moteurs électriques
Machines de forage
Figure 13 :
Boucle Ward Leonard
Figure 14
Moteurs diesel
Alternateurs
Courant alternatif
Ponts de thyristors
Courant continu
Moteurs à courant continu
Machines de forage
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LE TREUIL DE FORAGE
Figure 2 :
Entraînement de la table de
rotation
Figure 3 :
Cabestan
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1. Le châssis du treuil
Le châssis du treuil est constitué de poutrelles d'acier qui sont soit
perpendiculaires aux arbres du treuil sur les ensembles monobloc de faible
puissance, soit parallèles aux arbres du treuil sur les ensembles sectionnés de
grande puissance. La carcasse est faite de tôles d'acier assemblées par mécano -
soudure. Des parois latérales servent de déflecteurs et délimitent des
compartiments étanches contenant les divers organes d’entraînement lubrifiés
sous pression.
Le bâti du châssis est très rigide pour éviter les variations dans l'alignement et
l'écartement des paliers à roulements. En plus, ce bâti doit permettre
l'accessibilité des tuyauteries et le contrôle des chaînes et des circuits d'huile.
2. Le tambour de manoeuvre
Le tambour de manœuvre peut être lisse ou cannelé.
Les tambours cannelés (figure 4) permettent un enroulement correct, ce qui
réduit le risque d'écrasement du câble si la charge est trop importante.
Le diamètre d'un tambour doit être égal au moins à 20 fois le diamètre du câble.
La longueur minimale du fût d'un tambour ne doit par permettre au brin actif un
angle de déflexion supérieur à 1°30' (figure 5). Au delà de cette valeur, une
usure prématurée du câble par frottement et une fatigue du métal par flexion
latérale sont à craindre.
Après une coupe de câble, il faut s'arranger pour que, le moufle mobile étant en
position basse (élévateur au niveau de la table de rotation), il reste au moins :
5 à 8 spires sur un tambour cannelé,
1 rangée complète, plus 2 à 3 spires sur un tambour lisse.
Bande de frein
Jante
Fut
Moufle fixe
Barre d’équilibrage
Figure 4 : 1° à
Tambour cannelé 1°30
Treuil
Figure 5 :
Angle de déflexion
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Bande de frein
Barre d’équilibrage
Timonerie
Levier de frein
Figure 6 :
Frein mécanique à bandes
Bande métallique
Patins en ferodo
Figure 7 :
Bande de frein
100 kg
205 kg
25 kg
Figure 8 :
Bande de frein
Les bandes de frein ne travaillent correctement que dans un seul sens de
rotation des jantes et sont montées de façon à donner leur meilleur freinage à la
descente du moufle. Quand le moufle remonte à vide, il faut appuyer fortement
sur le levier du frein pour stopper presque instantanément sa remontée, mais cet
arrêt brusque peut provoquer un choc du câble sur le tambour.
Les garnitures et les jantes sont prévues pour fonctionner à sec : il ne faut donc
jamais essayer de les nettoyer ou de les graisser.
Il faut également éviter toute intrusion de corps étrangers entre la jante et les
garnitures : éviter en particulier l'entrée de gasoil entre ces deux éléments lors
d'un nettoyage externe du treuil de manoeuvre.
Il faut éviter toute peinture sur les bandes et les garnitures aussi bien
intérieurement qu'extérieurement qui entraverait la bonne dissipation de la
chaleur dégagée au freinage. La peinture intérieure des garnitures diminue en
outre le coefficient de friction.
Le montage de garnitures neuves sur une bande doit donc être effectué bande et
garnitures en parfait état de propreté.
Le réglage d'un frein doit se faire de préférence à froid, de telle manière que le
frein étant complètement serré, il reste encore au levier de frein une course de
sécurité suffisante. Un (ou deux) tendeur à vis permet de positionner
correctement le levier du frein en rattrapant le jeu créé par l'usure des
garnitures.
Par ailleurs, des ressorts à l'arrière et à la partie supérieure de chaque bande et
des butées à la partie inférieure (2 par bandes) permettent de régler le jeu entre
bandes et jantes. Ce jeu doit être généralement de l'ordre de 1/4" (6 mm). Le
frein étant serré, on doit régler les butées de façon à retrouver ce jeu entre la
roulette de chaque butée et la bande, et obtenir une tension du ressort suffisante
pour rappeler vers le haut la bande quand le levier de frein est levé pour éviter le
raclage des garnitures sur les jantes.
de l'arbre tambour par une chaîne. Cette disposition permet de faire tourner le
rotor du frein auxiliaire à une vitesse supérieure à celle du tambour du treuil. Le
rapport des vitesses est généralement compris entre 3/1 et 5/1. L'augmentation
de la vitesse du rotor du frein hydraulique augmente considérablement sa
puissance de freinage et permet l'utilisation d'un frein hydraulique
d'encombrement plus réduit.
Carter (stator)
Figure 9 :
Frein hydraulique
Parkersburg
Le rotor à aubages tourne dans un liquide contenu dans un carter. Ce liquide est
en principe de l'eau, à laquelle est ajouté un liquide antigel ou remplacée par un
liquide incongelable s’il fait trop froid.
Le mouvement de rotation du rotor est freiné par le liquide brassé d'autant plus
violemment que la vitesse est plus grande. En plus de la régulation de la
résistance du frein auxiliaire, le liquide doit évacuer la chaleur produite par la
descente de la charge. A cet effet, le liquide contenu dans le carter circule à
travers un dispositif de refroidissement en circuit fermé.
La pression du liquide dans le carter n'a pas d’influence sur l'efficacité du frein,
mais si elle dépasse 1 kgf/cm², elle peut provoquer la détérioration des
garnitures d'étanchéité.
Le système de refroidissement (figure 10) comporte un réservoir surmonté d'une
tour de refroidissement permettant de régler la hauteur du niveau du liquide à
l'intérieur du frein. La modification de ce niveau permet, à vitesse du rotor
constante, de faire varier la capacité de freinage depuis un minimum, au niveau
le plus bas, jusqu'au minimum, lorsque le frein est complètement rempli de
liquide. La circulation s'établit dans le circuit par la force centrifuge, même
lorsque le frein n'est que partiellement rempli de liquide.
Le liquide éjecté par l'orifice de sortie situé en haut est constamment remplacé
par du liquide refroidi provenant du réservoir directement relié à l'orifice d'entrée
situé en bas.
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Tour de
refroidissement
Frein
Robinet de
purge
Figure 10 :
Circuit de refroidissement
d’un frein hydraulique
Des robinets ou bouchons de vidange, dont un est placé à la base du carter du
frein, permettent de vider complètement le circuit. La température du liquide à la
sortie du frein ne doit par excéder 85°C. Pour cela, le liquide doit pouvoir circuler
librement et il faut veiller à ce que la conduite d'arrivée du fluide de
refroidissement dans le frein soit aussi courte que possible et de diamètre
suffisant. Elle doit avoir un diamètre intérieur minimum de 2" pour les freins de
15" à 40" et de 3" pour les freins de 46" à 60".
Il existe des freins hydromatic à simple ou double rotor. Les modèles à double
rotor ont une capacité environ double de celle des modèles à rotor unique de
même diamètre.
Les freins Parkersburg sont à simple rotor en six dimensions (15", 22", 36", 40",
46", 60") et à double rotor en deux dimensions (15" et 22").
Les freins de petites dimensions (15" et 22"à simple ou double rotor) sont
entraînés par une chaîne intermédiaire. Les freins de grandes dimensions (36" à
60"à) sont utilisés sur les ensembles de puissance importantes et montés
directement en bout de l'arbre tambour.
Rotor
Bobines excitatrices
Stator
Figure 11 :
Frein électromagnétique
5. Les cabestans
Situés de part et d’autre du tambour de curage, les cabestans servent aux
blocage, déblocage, vissage et dévissage de la garniture de forage, et à la
manutention des charges sur le plancher. Ils sont à commande pneumatique
(figure 12).
Le cabestan est constitué d'un tambour coulissant et d'une poupée clavetée sur
l'arbre. La traction sur la clé est assurée par le tambour sur lequel est monté à
demeure un câble métallique. La rotation du tambour est obtenue par un
embrayage à air qui le plaque sur un disque de friction.
Le nombre de vitesses des cabestans est le plus souvent égal à la moitié de ceux
du tambour du treuil.
Tambour
Câble Disque de friction
Poupée
Arrivée d’air
Figure 12 :
Cabestan
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6. Le tambour de curage
Le tambour de curage est généralement monté sur l'arbre des cabestans, au-
dessus du tambour de manoeuvre.
Sa conception est semblable à celle du tambour de manoeuvre et le freinage est
assuré par un frein mécanique à bandes dont la commande peut se faire à partir
du poste du maître sondeur.
Les diamètres des câbles de curage peuvent être : 1/2", 9/16", 5/8".
7. La boite à vitesses
Elle peut être indépendante sur certains appareils de grande puissance, mais en
général, elle est intégrée au treuil et est constituée de deux arbres dont les
paliers de roulement sont fixés sur le châssis même du treuil.
La boîte à vitesse représentée sur la figure 13 comprend, comme la plupart des
boîtes de vitesse de moyenne et grande puissance :
Un arbre d'attaque (A) situé à l'arrière du châssis du treuil qui reçoit la
puissance des moteurs par l'intermédiaire de pignons à chaîne, d'une
chaîne et d'un embrayage principal [master clutch]. Sur cet arbre sont
montés trois pignons à chaîne (1) (2) et (3) et un engrenage (4). La
vitesse de l'arbre d'attaque dépend de la vitesse à la sortie du compound
et est fonction du rapport du nombre de dents des pignons de la
transmission.
Un arbre intermédiaire (B) situé entre l’arbre d'attaque et l'arbre tambour
portant d'une part trois pignons à chaîne (1') (2') et (3') et un engrenage
(4') correspondant aux pignons et engrenage montés sur l'arbre d'attaque,
d'autre part deux pignons à chaîne (5) et (6).
3 2 4 1
A
6
B
5
3’ 2’ 4’ 1’
D
7’
6’
8
C
7 5’
9
E
8’
Figure 13 :
9’ Boite à vitesses
Chacun des pignons (1), (2) et (3) de l'arbre d'attaque est relié par chaîne
respectivement à l'un des pignons (1'), (2') et (3') de l'arbre intermédiaire. Dans
chacun des couples de pignons (1,1'), (2,2') et (3,3') un pignon est claveté sur
un arbre, le deuxième est fou sur l'autre arbre, mais peut être embrayé ou
débrayé à volonté au moyen d'un embrayage à cannelures à crabot ou à friction.
De même, des deux engrenages (4) et (4') l'un est claveté et l'autre est fou,
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mais peut être embrayé ou débrayé à volonté avec le premier. Des dispositifs
mécaniques ou pneumatiques empêchent l'embrayage simultané de deux
vitesses, ce qui risquerait d'endommager gravement la boîte de vitesses. Pour
une vitesse donnée de l'arbre d'attaque et par le jeu des transmissions et
embrayages entre l'arbre d'attaque et l'arbre intermédiaire, ce dernier pourra
tourner à trois vitesses en marche avant et à une vitesse en marche arrière
(l'inversion de la rotation de l'arbre intermédiaire étant obtenue par le couple
d'engrenages).
Chacun des pignons (5) et (6) de l'arbre intermédiaire est relié par chaîne
respectivement à l'un des pignons (5') et (6') de l'arbre tambour (C). Le pignon
(6) peut être embrayé ou débrayé au moyen d'un embrayage à cannelures tandis
que le pignon (5) est claveté sur l'arbre. Les pignons (5') et (6') peuvent être
embrayés ou débrayés alternativement sur l'arbre tambour au moyen
d'embrayages pneumatiques. L'arbre tambour pourra donc tourner à six vitesses
en marche avant et deux vitesses en marche arrière.
Le pignon (7) claveté sur l'arbre tambour entraîne directement par chaîne le
pignon (7') claveté sur l'arbre des cabestans (D) qui pourra ainsi tourner à trois
vitesses en marche avant et une vitesse en marche arrière. L'embrayage du
pignon (6) permet, pendant le forage, de débrayer l'arbre des cabestan mais,
dans ce cas, seules trois vitesses de levage en marche seront possibles sur six.
Ce dispositif particulier n'est pas généralisé sur tous les types de treuils.
Le pignon (8) claveté sur l'arbre tambour est relié par chaîne au pignon (8') qui
peut être embrayé ou débrayé sur l'arbre intermédiaire de rotation (E) au moyen
d'un embrayage pneumatique. Cet arbre intermédiaire peut tourner à trois
vitesses en marche avant et une vitesse en marche arrière. Le pignon (9) claveté
sur l'arbre intermédiaire de rotation est relié directement par chaîne au pignon
(9') d’entraînement de la table de rotation.
Une pompe à huile entraînée par un arbre de la boîte à vitesses assurant la
lubrification des transmissions par chaîne et un frein d'inertie permettant
d'arrêter rapidement la rotation des arbres de la boîte à vitesses lors des
changements de vitesses complètent généralement l'ensemble.
En résumé, avec une telle installation, il y aura, pour une vitesse déterminée à la
sortie du compound :
pour le levage : six vitesses en marche avant et deux en marche arrière,
pour les cabestans et le curage : trois vitesses en marche avant et une en
marche arrière,
pour la rotation : trois vitesses en marche avant et une en marche arrière.
Vitesses au crochet
1ère : 98/ 8.60 = 0,204 m/s
2ème : 184/8.60 = 0,383 m/s
3ème : 257/8.60 = 0,536 m/s
4ème : 355/8.60 = 0,740 m/s
5ème : 669/8.60 = 1,39 m/s
6ème : 993/8.60 = 1,945 m/s
En réalité, la charge au moufle dans la plus petite vitesse est limitée par
l'embrayage des petites vitesses à une valeur de 250 tf (donnée par le
constructeur).
Cette valeur ne tient d'ailleurs compte que de l'ensemble treuil – transmission. Il
y a lieu de vérifier, en pratique, que tout le matériel participant à la fonction
levage peut supporter une telle charge (à vérifier encore plus en mouflage en 10
et 12 brins où la charge limite est supérieure).
Avec :
Pr : puissance nécessaire en chevaux-vapeur
L : profondeur du sondage en mètres
N : nombre de tours par minute
P : poids sur l'outil en tonnes
D : diamètre de l’outil en pouces.
Par exemple :
Profondeur : 2 100 mètres
Vitesse de rotation : 150 tr/mn
Poids sur l'outil : 10 tonnes
Diamètre du trou : 8"1/2
On aura : Pr = (10 + 2100/30) x (150/100) x (10/8.5)
Pr = 140 ch.
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LE CABLE DE FORAGE
1. Constitution
Un câble est constitué de plusieurs torons disposés en spirale autour d’une âme.
Chaque toron est lui-même constitué de plusieurs fils calibrés également
disposés en hélice sur plusieurs couches.
1.2.2. Filler
Appelé aussi Seal Lay à fils de remplissage ou Seal Lay-filler. Il est employé de
préférence au toron Seal Lay lorsque l'utilisation réclame un nombre de fils plus
important par toron. Le toronnage dans les différentes couches se fait au même
pas.
Filler 25 fils
2. Modes de câblage
2.1. Sens du câblage
Les câbles métalliques peuvent être câblés:
à droite : les torons s'enroulent de la gauche vers la droite (dans le sens
des aiguilles d'une montre),
à gauche : les torons s'enroulent de la droite vers la gauche.
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Le câblage inverse (ou Lang) donne plus de souplesse au câble que le câblage
normal, mais il n'est par équilibré et a tendance è se détordre. Il ne peut donc
être utilisé que s'il est solidement maintenu à ses deux extrémités.
En forage on trouvera donc seulement :
câble normal à droite : torons enroulés à droite, fils enroulés à gauche,
câble normal à gauche : torons enroulés à gauche, fils enroulés à droite.
4. Résistance à la traction
L’API a standardisé trois qualités d'acier :
plow steel, acier de haute qualité (PS),
improved plow steel, acier traité de haute qualité (IPS),
extra improved plow steel, acier traité de très haute qualité (EI.PS).
Pour chacune des qualités, l’API donne les charges de rupture minimales et
maximales qui varient suivant le diamètre des fils.
5. Coefficients de sécurité
Coefficient de sécurité = Charge de rupture/Traction exercée sur le câble.
Pour un câble de forage, la traction est considérée au niveau du brin actif qui
supporte l'effort le plus important.
Les coefficients de sécurité minimaux API sont les suivants :
forage, carottage et manœuvre de la garniture de forage : 3,
descente de tubage et instrumentations : 2.
Avec :
Tm = travail (103 daN.km),
L = profondeur au début de la manoeuvre (m),
l = longueur d'une "longueur" (m),
d = supplément de poids dans la boue du aux masse – tiges (kg),
p = poids moyen au mètre des tiges (tool – joint compris) dans la boue (kg/m),
P = poids du moufle, crochet et accessoires (kg),
Exemple de calcul
En forage en 8"1/2, quel est le travail effectué par le câble pour une manoeuvre
aller – retour à 2500m, sachant que :
tiges : 5", gr. E, 19.5 #
220m de masse – tiges 6"3/4 x 2"1/4
poids moufle et accessoires = 9 tonnes
densité de la boue = 1.30.
Solution
d = (161.1 - 31.06) x 0.834 x 220 = 23860 kg,
Tm = 0.981 [31.06 x 2500 x 0.834 (2500 + 27) + 4 x 2500 (9000 + 0.5 x
23860)] x 10-6
Tm = 365.8 x 103 daN.km
NB : ce tableau est donné pour un câble IPS à âme centrale métallique. L’utiliser
pour les câbles EIPS veut dire que la coupe se fait avant d’avoir atteint le travail
maximal, ce qui représente une sécurité supplémentaire.
En plus, ce tableau est donné pour un coefficient de sécurité de 5. Une courbe
donne le facteur de correction en fonction du facteur de sécurité utilisé dans le
forage (2 ou 3, selon l’utilisation).
LE MOUFLAGE
Le mouflage est un moyen de démultiplication des efforts simple utilisé sur les
appareils de forage pour lever de lourdes charges.
Le mouflage comprend un câble qui passe successivement sur les poulies d'un
moufle fixe [crown block] et sur les poulies d'un moufle mobile [traveling block]
avant de s'enrouler sur le tambour d'un treuil. L'autre extrémité du câble est
fixée à un point fixe ou réa.
Le nombre de brins du mouflage peut varier de 4 à 14. Le brin actif est la partie
de câble comprise entre le tambour du treuil et le moufle fixe. Le brin mort est la
portion de câble sortant du moufle fixe et allant directement au point fixe. C'est
sur ce brin mort que sont effectuées les mesures de tension du câble qui
permettent de connaître le poids suspendu au crochet. Au moufle mobile est lié
un crochet indépendant ou intégré auquel est suspendu la charge.
Le mouflage permet de :
démultiplier l'effort de traction exercé sur le brin actif de façon à lever de
lourdes charges,
répartir sur plusieurs brins de câble les charges considérables soulevées,
d'où :
dimensions de câble acceptables,
effort réduit sur le brin actif,
démultiplication moindre dans le treuil, d'où dimensions et capacités
de treuil acceptables,
démultiplier la vitesse du moufle mobile.
Avec :
F : poids total au crochet (en tonnes),
ta : effort de traction sur le brin actif (en tonnes),
N : nombre de brins de mouflage,
m: rendement du mouflage.
3. Le moufle fixe
Le moufle fixe (figure 1) a des poulies alignées sur le même axe. Cet axe est
supporté à ses extrémités par deux paliers montés sur des poutrelles fixées au
sommet du mât. L'axe du moufle fixe est perforé pour permette le graissage des
différents roulements des poulies.
Pour prolonger la durée de vie des poulies et assurer une usure uniforme, il est
recommandé d'intervertir la position des poulies tous les ans environ en
interchangeant le brin actif et le brin mort, ce qui est facilement réalisable avec
les moufles fixes symétriques, par rotation de 1 80°.
Figure 1
Moufle fixe
4. Le moufle mobile
Le moufle mobile (figure 2) comporte une poulie de moins que le moufle fixe
correspondant.
Figure 2
Moufle mobile
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Les poulies (figure 3) sont montées sur le même axe par l'intermédiaire de
roulements à rouleaux coniques.
Cet axe est monté sur des paliers situés sur des flasques, en tôle très épaisse,
qui reçoivent à leur partie inférieure le crochet ou l'attache du crochet. L'axe est
percé pour permettre le graissage des roulements.
Un carter entoure complètement les poulies, laissant seulement passer les brins
du mouflage.
Les moufles sont simples et robustes. L'entretien principal est le graissage
régulier des roulements. Il est aussi nécessaire, de temps en temps, de vérifier
l'état d'usure des gorges des poulies pour éviter les dommages que cette usure
peut causer au câble.
Figure 3
Poulie
5. Les poulies
La forme des gorges des poulies doit permettre le développement du câble avec
le minimum de frottements, même lorsque les brins de câble ne sont pas dans le
plan de la poulie, ce que se produit par suite du balancement du moufle mobile,
et réduire au minimum le tassement du câble au fond de la gorge, en lui laissant
épouser une forme qui se rapproche autant que possible de sa forme extérieure.
Le tassement pourrait provoquer une usure des fils du câble par glissement des
uns sur les autres.
En outre, cette adaptation de la forme de la gorge à celle du câble permet de
réduire au minimum les pressions de contact entre câble et poulie, ce qui
diminue l'usure de la gorge de la poulie.
Il faut veiller à ce que le câble ne soit pas pincé par les flancs des gorges des
poulies.
Malgré les précautions prises, les gorges s'usent sur le fond. Si cette usure est
produite par une série de câbles, la nouvelle gorge ainsi réalisée peu pincer un
câble neuf.
Exercice
Vous êtes en forage de la phase 17"1/2, et il n’y a pas assez de câble sur le
touret pour atteindre la côte finale prévue à 2400 m.
Le contracteur ne peut fournir que le câble suivant :
1"1/4 - 6 * 19 - IPS - âme métallique (IWRC).
Vous étiez mouflés avec un câble 1"1/4 EIPS.
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Quel mouflage devez vous adapter avec le nouveau câble pour atteindre la côte
finale (2400 m) à partir des données suivantes :
Coefficient de sécurité : 3
Tiges 5"-gr E-19.5 #-classe 1, tension à la limite élastique : 176.103 daN.
Composition de la garniture :
33 m de masse – tiges 9"1/2*3"
58 m de masse – tiges 8"*3"
55 m de tiges lourdes 5"-50#
Tiges 5-E-19.5#-classe 1
Autres données :
Densité boue d : 1.26
Poids du moufle et accessoires M0 : 10 tonnes
Mouflage avec paliers à roulements.
Solution
Poids maxi au crochet
Le poids maxi au crochet correspond à la traction maximale que l'on pourra
appliquer aux tiges 5" en cas de coincement de la garniture, soit :
P =176 .103 daN x 1.02 = 179.5 tonnes
Elles dépendent :
du régime d'écoulement,
de la nature du fluide en mouvement,
de la loi d'écoulement à laquelle il obéit,
de la géométrie de la conduite.
4. Ecoulement en bouchon
Dans l'écoulement en bouchon [plug flow], le fluide se déplace le long du tube
comme un bouchon. Sur un plan perpendiculaire à la direction de l'écoulement,
la vitesse est constante.
Il est à noter que les pertes de charges aux duses sont indépendantes de la
viscosité du fluide.
Avec :
: masse volumique du fluide
µ : sa viscosité
L : longueur de la section considérée
Q : débit
D : diamètre intérieur des tiges ou masse – tiges considérées
D1 : diamètre extérieur des tiges ou masse – tiges
D2 : diamètre du puits (découvert ou intérieur tubage selon la section
considérée)
A : section totale des duses en pouces carrés
C : coefficient d'orifice qui dépend de la qualité de surface des orifices (il est égal
à 0,95 pour des duses calibrées, à 0,80 pour des outils conventionnels).
Avec :
Ps : pertes de charges dans les équipements de surface
PT : pertes de charges dans les tiges
PMT : pertes de charges dans les masse – tiges
PO : pertes de charges à l’outil
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Exemple de calcul
Vous avez foré la phase 17"1/2 à 2400 m avec des pompes National 10P130
chemisées en 6"1/4. Vous allez démarrer la phase 12"1/4.
- Pourrez vous forer la phase 12"1/4 avec une seule pompe délivrant un débit
réel de 2200 l/mn à 3300 psi ?
- Si non pourquoi ?
- Quelle est la solution ?
On donne :
Rendement mécanique total m = 0.9
Rendement volumétrique v = 95%.
Solution
Pression de refoulement : Pr = 3300 x 6.894745 = 22753 kPa
Puissance hydraulique nécessaire à la sortie de la pompe =
Ph = Pr x Q / 60000 = 22753 x 2200 / 60000 = 834 kW
Puissance mécanique nécessaire à l’entrée de la pompe =
Pe = Ph / m = 834 / 0.9 = 927 Kw.
Conclusion :
Pompe 10P130 (Formulaire du foreur page 297) :
Pe = 969 kW, supérieure à la puissance requise pour forer la phase
12"1/4,
Pr pour un chemisage 6"1/4 = 24790 kPa, supérieure à Pr requise pour
forer la phase 12"1/4,
Débit par coup : chemisage 6"1/4 x 10" = 15.08 l/cp pour v = 100%
(Formulaire du foreur page 298). Pour v = 95%, le débit devient : 15.08
x 0.95 = 14.33 l/cp. Pour assurer le débit de 2200 l/mn, la pompe doit
tourner à : 2200 / 14.33 = 154 cp/mn, alors que la vitesse maxi de la
pompe 10P130 est de 140 coup. Pour forer la phase 12"1/4, on est donc
obligés d’utiliser deux pompes tapant chacune à 77 cp/mn.
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LE TUBAGE
1. Rôle des colonnes de tubage
1.1. Tube guide
D'une profondeur de 5 à 15 m, il permet d'assurer la verticalité du trou dans les
premiers mètres forés et de canaliser la boue vers les bassins.
Tube guide
Colonne de surface
Colonne technique
Colonne de production
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2.2. Diamètre
Le diamètre nominal d'un tube correspond à son diamètre extérieur exprimé en
pouces. La tolérance admise est de ±0,75 %.
Le jeu entre corps de tube et trou varie généralement de 1"1/2 pour les petites
dimensions à 4"1/2 pour les plus grandes.
2.3. Epaisseur
Pour un même grade d'acier, l'épaisseur peut être différente en fonction des
efforts à subir.
La tolérance maximale admise par l'API sur l'épaisseur des tubes est de 12,5 %.
La plus grande dimension d'outil pouvant être descendue dans un tube est égale
au diamètre du mandrin, qui est inférieure au diamètre intérieur du tube.
2.4. Poids
Le poids nominal exprimé en lb/ft est uniquement donné dans un but
d'identification.
A chaque épaisseur dans une dimension de tube donnée correspond un poids
nominal qui ne peut par servir pour le calcul car il ne prend pas en charge le
poids des manchons.
3. Coefficients de sécurité
Trois efforts principaux sont à considérer pour le choix des colonnes de tubage :
3.1. Les efforts de traction :
Ils sont plus importants pour les tubes situés dans la partie supérieure de la
colonne, puisqu’ils supportent le poids des tubes se trouvant au-dessous.
Généralement, lors de la descente de la colonne, on prend un coefficient de
sécurité d'au moins 1,60 par rapport à la limite élastique du corps du tube, et on
s'assure que ce coefficient ne descendra par au dessous de 1,30 lors de la vie du
puits, la colonne étant supposée dans la boue.
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4. Types de filetages
4.1. Filetages API
L'API a normalisé trois types de filetages :
rond,
buttress,
extreme – line.
Les deux premiers sont utilisés pour le raccordement par manchon ; le troisième
pour raccordement par joint intégral.
Le filetage rond peut être court ou long (résiste à la traction ; ne se fait que dans
les grades d'acier supérieurs à H40 et pour des dimensions de tubes égales ou
inférieures à 9"5/8).
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Le filetage rond assure généralement une résistance à la traction plus faible que
la limite élastique minimale du corps du tube (sauf quelques exceptions : tubes
les plus minces en grade inférieur dans les petites dimensions).
Les filetages buttress et extreme – line permettent une résistance des joints
supérieure ou au moins égale à la limite élastique minimale du tube.
Les avantages des joints intégraux par rapport aux joints à manchons sont :
meilleure étanchéité,
encombrement extérieur plus faible (meilleure introduction dans le puits),
meilleure résistance à la traction que les joints à filetage rond.
5.2. Marquage
Les tubes et manchons sont marqués par le fabricant comme suit :
Les bandes sont marquées à une distance du manchon femelle n'excédant pas
0,60 m. Elles même encercler le milieu du manchon, ou couvrir toute la surface
du manchon.
5.4. Calibrage
Les tubes doivent être calibrés avec un calibre qui correspond aux normes API.
Chaque épaisseur de casing a son calibre correspondant. Les calibres eux-mêmes
doivent être vérifiés parce qu'ils s'usent et perdent du diamètre assez
rapidement.
Le calibre doit passer dans tous les tubes, car un seul tube oublié peut conduire à
la catastrophe. Par conséquent, cette opération est supervisée par un
responsable (en général : le second de poste).
Il arrive que le calibre ne passe pas dans un tube, simplement parce que celui-ci
est sale ; dans ce cas, il faut nettoyer le tube et recommencer l’opération.
6. Vissage et descente
6.1. Manutention et vissage
Les tubes doivent être manipulés avec précaution. On utilise des protecteurs
pour les filetages mâles appelés klampon. Ces protecteurs sont mis en place sur
le pipe rack, avant que le tube ne soit monté au plancher ; ils sont équipés d'un
système de verrouillage rapide. Si l'on ne dispose pas de protecteurs klampon,
on peut utiliser les protecteurs métalliques.
Les tubes sont amenés sur le plan incliné avec un treuil à air, disposé de manière
à ce que la personne qui opère ce treuil à air puisse voir le pipe rack et le bas du
plan incliné.
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Le klampon
Le tube est posé sur le plan incliné, puis est pris au moufle avec l'élévateur de
manœuvre, relié au moufle par une élingue de 5/8’’ de diamètre munie d'un
émerillon. Cette élingue est fixée au crochet du moufle ; elle doit avoir une
longueur suffisante pour que, lorsque l'élévateur est à quatre ou cinq mètres au-
dessus du plancher, on puisse accrocher le tube qui est sur le plan incliné avec
l'élévateur de manoeuvre sans difficultés.
L’élévateur de manoeuvre
Le tube est ensuite monté avec le moufle, en position verticale, une corde de
retenue est installée en haut du plan incliné pour éviter que le tube percute la
table de tubage sur le plancher.
Le tube est amené à la verticale de celui qui est déjà engagé dans la table ; le
protecteur est enlevé à ce moment là.
Au début de la descente tant qu'il n'y a pas beaucoup de poids, il est
recommandé de mettre un collier de sécurité sous le manchon du tube calé dans
la table de tubage (pour les huit ou dix premiers tubes).
Le tube est descendu lentement pour engager le filetage mâle dans le femelle
sans à coups.
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La clé de retenue est placée sous le manchon du tube calé dans la table. Ne
jamais mettre la clé de retenue sur le manchon parce qu'il arrive que celui-ci se
bloque en même temps que le tube.
L'accrocheur saisit les poignées de l'élévateur de manoeuvre, puis le maître
sondeur descend le moufle pour relâcher la tension sur l'élévateur de
manoeuvre. A ce moment là, l'accrocheur doit tenir le tube en position verticale
et ne plus bouger pendant le début du vissage. L'opérateur de la clé hydraulique
ne doit commencer le vissage que lorsque l'accrocheur lui a fait signe qu'il
pouvait le faire. Le début du vissage se fait lentement en observant l'indicateur
de couple ; si celui-ci ne monte pas quand le tube a fait deux ou trois tours, c'est
qu'il est bien engagé, on peut alors visser en grande vitesse. Le blocage se fait
en petite vitesse jusqu'à ce que soit obtenu le couple suffisant. Lorsque le
blocage est terminé, l'accrocheur doit avoir déjà décroché l'élévateur de
manœuvre, puis il accroche le tube avec l'élévateur principal.
Elévateur principal
Quand le maître sondeur dégage la colonne, la table de tubage doit être ouverte
; il n'y a plus qu'à descendre le tubage.
Il est très important que le câble de retenue de la clé de vissage ait une longueur
adéquate ; il faut que lorsqu'il est en tension, il forme avec le manche de la clé
un angle de 90°. Sinon, l'indicateur de couple donnerait de mauvaises
indications.
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6.2. Descente
Une bonne descente de tubage doit se faire sans vitesse excessive mais d'une
façon régulière. La vitesse de descente est souvent conditionnée par l'état du
puits.
L'essentiel est d'être prudent pour amener le tubage au fond dans de bonnes
conditions.
Le retour de boue dans les bassins doit être surveillé ; si des pertes sont
constatées, il faudra ralentir la vitesse de descente. La tête de circulation
doit toujours être sur le plancher, prête à être vissée si nécessaire. En cas
de circulation en cours de descente, on utilisera le flexible d'injection de
secours, ou un flexible 2" haute pression prévu pour cela ; les chiksans
sont déconseillés, parce qu'ils sont peu pratiques pour manoeuvrer la
colonne.
Si la colonne est équipée d'un dispositif à remplissage différentiel, il faut
surveiller le remplissage. Il arrive que ces équipements se bouchent, le
remplissage ne se fait plus, on peut collapser la colonne par pression
différentielle entre l'extérieur et l'intérieur.
Il faut établir des courbes de poids avant la descente, avec différents
pourcentages de remplissage ; le maître sondeur pourra ainsi se rendre
compte si le système fonctionne normalement.
Quand la colonne arrive au fond, sauf s'il est nécessaire de circuler avant
de toucher le fond, il faut compléter le remplissage pour éviter de piéger
de l'air dans la colonne, puis on installe la tête de cimentation. On peut
mettre les bouchons dans la tête à ce moment là ou après la circulation ;
on branche les liaisons de surface.
Le démarrage de la circulation se fait lentement tant que la boue est gelée
pour éviter de fracturer les formations fragiles. Le débit est augmenté
progressivement jusqu'à une valeur raisonnable pour ne pas détériorer les
équipements ; on s'en tiendra au débit choisi pour la chasse. Circuler ainsi
tout le volume annulaire et noter les pressions ; s'il y a du gaz il faut
circuler jusqu'à ce qu'il soit complètement évacué.
7. La colonne perdue
Une colonne perdue [liner] est une colonne de tubage utilisée pour couvrir le
découvert en – dessous d'un tubage existant ; sa hauteur s'étend depuis la cote
de pose jusqu'à entrer d’une certaine distance [overlap] à l'intérieur de la
colonne précédente.
Colonne précédente
Ancrage et étanchéité
Overlap
Liner
Ciment
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Colonne précédente
Colonne de raccordement
Tie back
Liner
Mais il peut également être utilisé pour couvrir une partie détériorée d’un tubage
[scab liner]. Ce liner peut être cimenté ou isolé en haut et en bas par des
packers.
On peut même utiliser un premier liner et, par la suite, lui raccorder un
deuxième par l’intermédiaire d’un tie-back.
Liner mécanique
Tête de levage.
Tubage
Liner hanger.
Tubage
Tubage
Donc,
- pour un liner mécanique : le hanger et le setting tool sont actionnés
mécaniquement,
- pour un liner hydraulique, le hanger est actionné hydrauliquement. La
différence entre les liner Baker et Nodeco réside surtout dans le setting
tool : celui de Baker est hydraulique tandis que celui de Nodeco est
mécanique à verrouillage hydraulique,
- le setting tool hydraulique de Baker est doté d’un système de
relâchement mécanique, au cas où le dispositif hydraulique ne fonctionne
pas,
- l’utilisation du swivel permet la rotation de la tête du liner, alors que le
reste est immobile, ce qui rend impossible la rotation du liner pendant la
cimentation. Pour cela, les liners destinés à tourner pendant la cimentation
ne doivent pas comporter de swivel,
- les liners hydrauliques n’ont pas besoin de swivel et leurs hangers sont
rotatif pour permettre la rotation du liner pendant la cimentation, c'est-à-
dire après leur ancrage.
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LA TETE DE PUITS
La tête de puits est utilisée pour :
supporter les obturateurs,
suspendre les colonnes de tubage,
assurer l’étanchéité autour de ces colonnes.
Tête de tubing
Colonne de surface
Colonne intermédiaire
Colonne de production
Tubing
1. Les brides
On désigne une bride par 3 groupes de chiffres et de lettres :
Par exemple, la bride 6BX - 13"5/8 – 5000 veut dire :
type : 6BX,
dimension nominale : 13"5/8,
pression de service en PSI : 5000.
Ces indications sont marquées au poinçon sur le côté de la bride.
1.1. La série
Il y a deux types de brides : 6B et 6BX.
Chaque type comprend 4 séries et dans chaque série l'API a normalisé un certain
nombre de dimensions.
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2. Le joint torique
Il assure l’étanchéité entre deux brides de même dimension nominale et de
même série. Il est fabriqué en fer doux, acier doux ou acier inox.
Chaque joint tore est identifié par :
1 ou 2 lettres indiquant le type : R – RX – BX,
un numéro qui est un repère correspondant à une dimension nominale
mais pouvant être utilisé pour plusieurs séries (exemple: 57). Ce numéro
peut être suivi d'une lettre indiquant la nature de l'acier et sa dureté.
Exemple : RX 57 S :
R 57 : un joint pouvant être utilisé pour les brides de dimension nominale 13"5/8
série 2000 et 3000,
R 54 ne peut être utilisé que pour la série 11"-5000,
S : acier doux.
Sur des brides clamp, on utilisera de préférence le type RX. En effet, sa hauteur,
plus grande que le type R, assurera une meilleure étanchéité au serrage.
Type BX (10000 et plus) : de section octogonale à profil symétrique avec
trou d’égalisation des pressions. Ce type de joint est uniquement utilisé
sur des brides 6BX, dont les gorges comportent un léger chanfrein
extérieur. Pour ce type de joint, l'assemblage ne laisse pas de jeu, les
brides viennent en contact au blocage. Il est recommandé de bloquer les
goujons au couple.
Recommandations d’utilisation
un joint tore ne doit jamais être ré – utilisé,
les gorges des brides doivent être parfaitement propres (faire disparaître
toute trace de graisse ou d’huile de stockage),
le joint doit être inspecté avant sa mise en place et ne doit porter aucune
trace de choc,
le montage peut se faire à sec ou à l'huile légère. Ce dernier procédé
ayant l'avantage de protéger les gorges contre l'oxydation,
lors du désassemblage il est impératif de graisser les gorges non inox pour
éviter leur oxydation,
surveiller le parallélisme des brides au serrage des goujons,
sur les brides du type 6B, l'API donne un jeu qui varie de :
1/8 à 7/32 pour les types R,
12/32 à 27/32 pour le type RX,
les joints RX et BX sont déformables par la pression qui tend à augmenter
les diamètres extérieurs et du fait qu'ils réalisent leur étanchéité sur la
partie extérieure (angle de 23°) augmentent ainsi leur pression de contact
et maintiennent leur étanchéité.
Plaque de base
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6. Tête de tubing
Les têtes de tubing sont identiques aux têtes de tubage à double bride. Elles
portent quelquefois à la partie inférieure de leur alésage un logement usiné pour
recevoir une garniture d'étanchéité sur tubage.
Le dispositif de suspension des tubings comprend une simple olive taraudée
portant sur sa partie conique extérieure des garnitures d'étanchéité qui prennent
appui dans la partie conique correspondante de la tête de tubing. L'olive est
appliquée dans la tête de tubing par le blocage de goujons traversant la bride
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supérieure. Sa mise en place est rendue possible par le vissage d'un élément de
tubing dans son filetage femelle supérieur.
Deux sorties latérales permettent de contrôler l'espace annulaire entre le dernier
tubage et le tubing.
Dans d'autres cas, le tubing est vissé dans une bride raccordée à la tête de
tubing. Cette bride fait éventuellement réduction et sa face supérieure est
directement raccordée à la première vanne maîtresse. Dans ce cas, le dispositif
d'étanchéité est constitué d'une olive ouvrante qui s’applique sur la portée
conique de la tête de tubing.
7. Élément d’espacement
L’assemblage des différentes têtes de tubage peut être fait dès la colonne de
surface cimentée, si le diamètre intérieur de tous les éléments autorise le
passage du plus gros outil.
Dans les puits à grande profondeur, il n'est pas possible d'empiler toutes les
têtes de tubage après la cimentation de la colonne de surface. On est donc
amené à remplacer ces têtes de tubage à venir par des entretoises, comprenant
un corps et deux brides identiques.
De cette façon on pourra conserver constante la hauteur des obturateurs et de la
croix de circulation pendant toute la durée du puits si, au fur et à mesure de
l'avancement du forage et de la descente d'une nouvelle colonne, chaque
entretoise est remplacée par une tête de tubage de même hauteur.
Cette entretoise devient adaptatrice si ses brides sont de dimension ou de série
différentes.
Pour connecter deux éléments de tête de puits de dimension et série différentes,
il existe aussi des brides d’adaptation [adapters flanges], soit simples goujonnés
soit doubles goujonnés.
L'une des sorties latérales, en général de plus petit diamètre, est reliée à un
circuit de pompage à haute pression, appelé kill line. Un clapet anti-retour est
intégré dans ce circuit.
L'autre sortie, appelée choke line, est reliée au manifold de duses.
Chaque circuit est contrôlé par deux vannes juxtaposées, dont l'une sur la choke
line est à commande hydraulique.
En général, le tube guide en tôle roulée et soudée est en place et cimenté. Lors
du montage de l’appareil de forage, on y adjoint par soudure un tube fontaine,
qui permet le retour et l'écoulement de la boue vers les vibrateurs par
l'intermédiaire de la goulotte.
12’’ x 3000
12’’ x 3000
12’’ x 3000
12’’ x 3000
Une fois le tubage ancré, les opérations suivantes sont à effectuer dans l'ordre :
coupe du tube en tenant compte de la longueur de pénétration du tube à
la base de la tête de tubage 7" et du jeu laissé entre les brides par les
joints tores,
mise en place de la tête de tubage 7" (brides 13"5/8 x 3000 - 11"x5000)
munie à la base du guide de l’outil [pilot bit] et de son système
d’étanchéité,
assemblage et blocage de ces éléments,
procéder aux tests en ne dépassant pas la pression de service des
éléments ou 60% de la résistance à l'écrasement du tubage (la plus petite
des deux).
On termine le montage de la nouvelle tête de puits par la mise en place :
de la chemise de protection dans la partie supérieure de la tête tubage,
de la croix de circulation 11" x 5000,
des obturateurs 11" x 5000,
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du tube fontaine.
La kill line et la choke line sont connectées et l'on procède au test des
obturateurs.
10’’ x 5000
10’’ x 5000
10’’ x 5000
12’’ x 3000
13’’3/8
9’’5/8
Après démontage des obturateurs, la tête de puits se termine par une bride
réduction s'adaptant sur la tubing head et recevant à la partie supérieure les
vannes maîtresses et la tête de production.
Dans l'exemple ci-dessus d'évolution d'une tête de puits en forage, il a fallu trois
groupes d’obturateurs de séries différentes : 13"5/8 x 3000, 11" x 5000, 7"1/16
x 10000, mais il est recommandé d'employer, dès la pose du tubage de surface,
des obturateurs de grande dimension nominale et de série élevée. Par exemple :
13"5/8 x 5000.
Ces obturateurs mis en place après la phase 17"1/2 permettant le passage des
outils 12"1/4, sont conservés durant tout le forage. Il suffira de posséder un jeu
de spacer adapter spools ou de brides d'adaptation pour la connexion avec les
différentes têtes de tubage suivant les phases de forage.
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2.4. Diverters
Ils sont surtout utilisés en mer. C'est une installation basse pression (inférieure à
500 psi) qui permet de canaliser sur une torche une venue de gaz dans les
terrains de surface.
4. Obturateurs à mâchoires
4.1. Obturateurs Cameron type U
Il est constitué d'un corps comprenant :
un alésage central vertical pour le passage des outils et du matériel
tubulaire,
un alésage horizontal dans lequel se déplace un jeu de deux mâchoires de
forme ovale.
l'autre, côté ouverture, est plein. Le circuit débouche derrière le piston par
deux ouvertures,
deux vis de sécurité permettent le blocage des mâchoires en position
fermée,
la bride intermédiaire entre corps et porte dans laquelle coulisse la tige de
piston est munie d'un joint à lèvres du côté puits et d'un "O" ring côté
chambre de manoeuvre du piston. Entre ces deux joints se trouve une
mise à l'atmosphère ainsi qu'un système supplémentaire d'étanchéité par
injection de graisse plastique. Ceci pour éviter, en cas de fuite au joint à
lèvre, que la pression du puits ne vienne contrecarrer la course du piston.
Pour ouvrir, après manoeuvre de la vanne à quatre voies, le fluide sous pression
est envoyé par l'orifice d’ouverture. Il passe par la tige du piston plein et arrive
dans le cylindre de manoeuvre à l'arrière du piston de commande. Le retour du
fluide de fermeture s'effectue suivant le trajet inverse.
La pression hydraulique de fermeture des mâchoires est utilisée pour l'ouverture
des bonnets lors du changement des mâchoires.
Le système hydraulique est conçu pour travailler sous une pression de 1500 psi.
Des pressions de 300 à 500 psi sont normalement suffisantes pour le
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bouchon, d'injecter une graisse plastique à l'aide d'une vis et de renforcer ainsi
l'étanchéité du presse-étoupe.
Pour la fermeture :
Le fluide de manoeuvre arrive sur l'arrière du piston, le pousse vers l'avant pour
fermer les mâchoires. Le fluide pénètre également à l'intérieur de ce piston et
tend à déplacer le petit piston vers l'avant : celui-ci pour l'instant reste bloqué,
retenu par les quatre clavettes.
Dès que le piston de manoeuvre est à fond de course (mâchoires fermées), les
quatre clavettes sont en face de l’alésage le plus grand. Le petit piston toujours
soumis à la pression du fluide de manœuvre, peut alors effectuer sa course en
écartant les quatre clavettes, verrouillant ainsi le piston de manoeuvre et par
conséquent les mâchoires. Le ressort se détend et bloque le petit piston à fond
de course. Il est possible maintenant de supprimer la pression du fluide de
manoeuvre.
Pour l’ouverture :
En inversant le sens d'arrivée du fluide de manœuvre par la vanne à quatre
voies, la pression s'exerce sur l'avant des pistons, l'arrière étant à la pression
atmosphérique (retour du fluide vers le réservoir de l'accumulateur). Le grand
piston, toujours verrouillé par les clavettes, ne peut pas se déplacer. Mais le
fluide, pénétrant à l'intérieur par les lumières, déplace le petit piston en
comprimant le ressort, libérant ainsi les quatre clavettes et, par suite, le piston
de manoeuvre.
L'ensemble des pistons, tiges et mâchoires se déplace vers le fond du cylindre de
manoeuvre.
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5. L’obturateur annulaire
C'est un obturateur à garniture élastique permettant la fermeture sur n’importe
quel équipement ou sur un trou vide (non recommandé).
L'envoi du fluide de manoeuvre par l'orifice bas pousse le piston vers le haut,
comprimant la garniture élastique qui, guidée en haut et en bas, ne peut que
s'étendre vers l'intérieur de l'appareil. L'élasticité de la garniture lui permet de
faire étanchéité sur n'importe quelle section de tubulaire.
L'envoi du fluide de manoeuvre par l'orifice du haut repousse le piston vers le
bas, décomprimant la garniture qui reprend sa forme initiale.
Une vis d'arrêt marque le verrouillage maximal du chapeau.
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Le manomètre indiquant la pression en tête des tiges doit être lisible à partir du
manifold.
7. Obturateurs de la garniture
7.1. Upper kelly cock
Située au sommet de la tige d’entraînement, elle être fermée manuellement
après arrêt de la circulation, en cas de venue.
Sa pression de service est la même que celle du circuit de refoulement.
dessus, elle obture l’intérieur des tiges et ne permet pas le passage des
équipements (pour effectuer un back – off par exemple).
Si le puits débite avec la tige d’entraînement enlevée, il faut placer la fast shut
off coupling.
Sa pression de service est la même que celle des obturateurs.
8. Recommandations
le bloc d'obturation doit être amarré,
le fluide qui sert à actionner les obturateurs doit résister aux températures
extrêmes,
les boulons des brides doivent être bloqués au couple préconisé,
ce blocage doit être refait après les tests en pression,
mettre des joints tores neufs après chaque remontage,
la gorge des joints tores doit être vérifiée et humectée d'huile ; ne jamais
utiliser la graisse,
tester tous les composants de la tête de puits après chaque intervention.
Fermeture totale
Fermeture a tiges
Mud cross
Fermeture a tiges
Fermeture totale
Mud cross
Remarques :
Les obturateurs annulaires ne sont testés qu’à 50% de leur pression de
service, afin de préserver la membrane.
Les tests concernent le fonctionnement et la résistance à la pression.
Chaque test en pression doit être précédé d’une circulation à l’eau claire et
chaque élément (obturateurs, vannes, clapets,…) doit être testé
séparément.
Les tests sont faits à l’eau claire.
Il faut tester les éléments dans le sens dans lequel ils travaillent.
Unité koomey
11.1. Fonctionnement
Les membranes des accumulateurs sont préchargées avec de l’azote à une
pression de 1000 psi, puis la pompe électrique envoie de l’huile dans les
accumulateurs et les charge jusqu’à la pression de 3000 psi. Ainsi, l’unité est
prête à actionner les obturateurs même en isolant l’énergie extérieure : la
pression accumulée dans les accumulateurs est suffisante pour envoyer l’huile
dans les obturateurs. Il suffit pour cela d’actionner les vannes à quatre voies.
Les vérins des obturateurs ont deux chambres : une chambre pour l’ouverture et
une autre pour la fermeture. Lorsque l’huile arrive dans la chambre d’ouverture,
il pousse le piston vers l’arrière et ouvre ainsi l’obturateur. L’huile emprisonnée
dans la chambre de fermeture retourne vers le réservoir par le biais de la vanne
à quatre voies. La manœuvre de fermeture est semblable à celle de l’ouverture.
Accumulateur Accumulateur
préchargé chargé
(1000 psi) (3000 psi)
La capacité des accumulateurs doit être telle que le volume emmagasiné sous
pression puisse permettre, sans apport d'énergie extérieure, la manœuvre
répétée des obturateurs.
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