-Les études des demandes de crédits se base actuellement sur un système d'information

défaillant dans la mesure où la plupart des clients ne tiennent pas de comptabilité régulière
ce qui rend la tâche très difficile au Crédit- Man pour déterminer exactement la santé
financière de l’affaire et pour apprécier sa faisabilité. Dans ce cas le chargé d’étude se limite à
une situation de bilan dressée à la dictée du client.

D’autre part, les clients qui tiennent une comptabilité régulière établissent des états financiers
à la commande de sorte qu’ils disposent de bilans fiscaux, de bilans bancaires, de bilans de
gestion interne…

Dans ces circonstances de non transparence, le risque est flagrant et l’analyste ne peut pas
mener une étude réussie car il se base sur un système d’informations biaisé susceptible
d’induire les décideurs (Comité de crédit) en erreur.

De ce fait, et puisque le Crédit- Man ne peut pas jouer le rôle d’un commissaire aux comptes,
il reste très utile de compléter ces études par d’autres investigations portant sur les
informations issues de l’environnement et des opérations bancaires effectuées par le client
ainsi que son mouvement réel. Il peut également avoir recours à l'information « de place » (le
coup de téléphone aux confrères), à des études privées ou publiques, aux informations issues
des greffes des tribunaux de commerce (Model J), aux rapports du commissaire aux comptes,
cotations externes (Cofasse) ... Toute information permettant d'affiner le jugement est
bienvenu.

Donc, finalement : L’étude d’un dossier de crédit ne consiste pas en une application pure et
simple de toute une panoplie de connaissances comptables et financières.

En effet, il s’agit d’un travail de réflexion qui permet au Crédit-Man, en sus de son analyse
financière, fiscale, économique, comptable...d’évaluer le risque d’insolvabilité d’un
demandeur de crédit ainsi que de faire un examen du besoin pour proposer le service le plus
adéquat à chaque cas de figure.

. Ce que je recommande, c’est de mettre en place de la centrale des états financiers à l’instar
de la France. Dans ce cas, l’analyste de crédit peut se baser sur une information reconnue et
commune, transparente et fiable sur la santé financière de l’entreprise

-Je suggère également que la BAM devrait mettre en place une cotation des dirigeants qui va
renseigner l’analyste de crédit sur la qualité des dirigeants (s’ils sont ou ont été récemment
liés à des entreprises en difficultés), permettant de former une opinion sur leur compétence ou
leur intégrité.

- Pour mieux répondre aux besoin de la clientèle , devenue de plus en plus exigeante en
matière de délai et de qualité de service , Je propose la mise en place d’un credit-man au
niveau de chaque agence afin de lutter contre les retards qu’accusent certaines demande de
crédits.