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Les arbres sont notamment représentés par des espèces du groupe des plantes à fleurs comme
ces jacarandas au Zimbabwe.
Même les arbres les plus majestueux commencent leur existence sous forme de modestes plantules,
comme celle-ci de hêtre (Fagus sylvatica).
Un arbre est une plante ligneuse terrestre comportant un tronc sur lequel s'insèrent
des branches ramifiées portant le feuillage dont l'ensemble forme le houppier, appelé aussi
couronne.
Les arbres sont des plantes pérennes qui vivent plusieurs années, de plusieurs décennies à
plusieurs siècles, et dans de rares cas plusieurs millénaires.
Selon les estimations, la planète compte entre 60 000 et 100 000 espèces d'arbres.
Les formations végétales dominées par des arbres poussant les uns à côté des autres sont
des forêts, mais les arbres peuvent aussi croître de manière plus ou moins isolée hors des
forêts (dans la savane notamment)1.
Ils jouent un rôle majeur dans le fonctionnement écologique terrestre, en raison de leur
capacité à stocker le carbone (leur production de matière sèche annuelle correspond à deux
tiers de la production mondiale des plantes terrestres2), à prendre une part active dans
le cycle de l'eau et de manière générale à constituer les écosystèmes complexes que sont
les forêts, sources et refuges de biodiversité.
Ils constituent aussi pour les sociétés humaines une ressource considérable de matériaux
(principalement du bois), de denrées (notamment des fruits) et de multiples services. Ils
occupent dans presque toutes les cultures du monde une place pratique et symbolique
importante.
Sommaire
1Éléments de définition
2Cycle de vie
o 2.1Généralités
o 2.2Reproduction
2.2.1Gymnospermes
2.2.2Angiospermes
o 2.3Maladies et prédateurs
2.3.1Maladies et déformations
2.3.2Défenses diverses
3Morphologie
4Histoire évolutive
5Classification
6Biodiversité
7Mécanique de l'arbre sur pied
8Arbre, cycle du carbone et échanges de carbone
9Records divers
10Rôles et usages de l'arbre
o 10.1Usages par l'homme
o 10.2Arbre urbain
o 10.3La taille des arbres
11Dans la culture
o 11.1Symbolique
o 11.2Divinités
o 11.3Proverbes
12Statut juridique de l'arbre
o 12.1En France
o 12.2En Suisse
o 12.3Aux Pays-Bas
13Notes et références
14Voir aussi
o 14.1Bibliographie
o 14.2Conférences
o 14.3Articles connexes
o 14.4Liens externes
Souvent après un stress important (sécheresse, attaque parasitaire) les feuillus peuvent subir
d'importantes défoliations et mortalité de branches du houppier. L'arbre y survit souvent. On parle
de descente de cime pour décrire ce phénomène20.
Le « tronc » des dragoniers (dracaena draco) ne présente pas d'anneaux concentriques, ce qui rend
difficile, voire impossible, l'évaluation de l'âge multiséculaire de certains spécimens.
Port caractéristique d'arbres isolés des latitudes tempérées dont les branches basses sont broutées
par des herbivores, ici des tilleuls (Tilia cordata).
Classement par origine : les botanistes classent les arbres en autochtones, introduits, ou
acclimatés.
Classement en communautés ou groupements végétaux décrits par la phytosociologie,
et par type de forêt où l'arbre peut être classé selon la strate qu'il occupe, son caractère
dominant, etc. Les phytosociologues distinguent notamment l'« arbre hors
forêt »29 (appelé aussi « arbre champêtre » ou « arbre des champs » : arbre isolé au
milieu d'une prairie ou sur la place d’un village, arbre d'alignement, arbre marquant une
limite — haie, talus —, arbre fruitier)30 et l'arbre de forêt.
Les forestiers classent les arbres en :
o « essences » (feuillus, résineux), vivant dans des lieux répondant à une typologie
des stations forestières,
o ou encore selon leur utilité sylvicole (essence-objectif) ou d'accompagnement,
o et aussi selon leurs hauteurs, diamètre (petit bois, moyen-bois, gros-bois ou très
gros bois) ou encore selon leur surface terrière. Les critères de classement varient
selon les pays, les époques et les acteurs.
Records de hauteur : les records actuels de plus grandes hauteurs atteintes par des
arbres sont détenus par des séquoias à feuilles d'if (Sequoia sempervirens)
en Californie. L'individu le plus haut mesure 115,55 m, il a été baptisé Hyperion.
Néanmoins ce sont des Eucalyptus qui détiennent le record historique de hauteur. En
1872, le forestier William Ferguson remarque un Eucalyptus regnans près de la rivière
Watts, dans l'état de Victoria, en Australie. À l'époque, sa hauteur est estimée à plus de
132 m48. On compte d'ailleurs à cette époque plusieurs eucalyptus dont la hauteur de
certains est évaluée à près de 140 m, mais aucun n'a survécu à l'exploitation forestière à
la fin du XIXe siècle49. Ces mesures historiques sont cependant sujettes à caution car un
modèle mathématique impose une limite physique de 130 m, hauteur que ne pourrait
dépasser le flux d'eau en raison de la cavitation50 et de la gravité51.
Records de longévité : le plus vieil arbre connu en tant qu'organisme pourrait être
l'épicéa Old Tjikko vivant sur la montagne Fulufjället. Il s'agirait en réalité plutôt d'un
des clones issu de la plante mère : l'âge exact de la partie visible n'est pas 9550 ans,
mais l'analyse du bois sous-jacent (mort aujourd'hui) montre qu'il contient le même
matériel génétique que la partie vivante et contemporaine de cet arbre52,53. Le plus vieil
arbre non clonal découvert dans les Montagnes Rocheuses en 2012 est âgé de 5 063
ans, il s'agit d'un pin Bristlecone54.
Surface et volume : pour calculer la surface d'un arbre, il faut mesurer chaque feuille
recto verso, ajouter la surface du tronc, des branches et rameaux, des racines longues
et fines et des poils absorbants, sans oublier les poches dans l'écorce et surtout
les mycorhizes. Un arbre feuillu forestier de taille moyenne (15 mètres) présente une
surface cumulée de 30 ha, la surface de ses racines mycorhizées est au moins cinq fois
plus grande (150 ha)55. Ces caractéristiques permettent d'assurer une surface maximale
de contact entre l'arbre et le milieu (sol et air) dont il tire les ressources nutritives. Il
double de poids quand il est mouillé. L'arbre le plus volumineux est un Séquoia géant,
le General Sherman avec un volume de 1 487 m3.
Grâce aux images satellitaires, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture56 a estimé en 2005 que la couverture forestière sur Terre est de 3,9 milliards
d'hectares, ce qui correspond, compte tenu de leur densité, à 400 milliards d'arbres57.
Néanmoins, une étude publiée en 2015 révise à la hausse ce chiffre en indiquant que la
Terre compte 3 040 milliards d'arbres (1 300 milliards dans les forêts tropicales et
subtropicales, 740 milliards dans les régions boréales et 660 milliards dans les régions
tempérées). Cette étude précise que chaque année, 15 milliards d'arbres disparaissent
et depuis le début de la civilisation humaine, le nombre d'arbres a chuté de 46 %58.
Les plus vieux arbres connus au monde furent jusqu'en 2008 des pins de Bristlecone (Pinus
longaeva) comme ici dans les Inyo Mountains, en Californie. Ils peuvent vivre plus de 4 000 ans,
certains individus ont presque 5 000 ans.
Les arbres les plus volumineux du monde sont des séquoias géants (Sequoiadendron gigantea),
comme ici le Grizzly Giant dans le Parc national de Yosemite. Le plus imposant spécimen,
baptisé General Sherman, a un tronc de 1 487 m3 pour une hauteur de 83,8 m.
Les arbres aux troncs les plus gros sont des baobabs d'Afrique (Adansonia digitata).
L'arbre procure des matières premières pour un grand nombre d'industries (papetière,
seconde transformation du bois, chimique…) ; il joue un rôle économique important.
Voici quelques exemples de son exploitation :
Taille en têtard (arbre têtard ou trogne) : une taille en forme de têtard visant à obtenir du
bois de chauffe et du fourrage de façon pérenne en agriculture.
Taille en tonnelle : une taille architecturée visant à obtenir un port étalé dans un volume
défini. Dans le but de perpétuer une tradition paysagère et de créer un plateau
d’ombrage dans le volume restreint.
Taille en pyramide : une taille architecturée permettant de conserver l’arbre dans un
volume d’aspect pyramidal (ex : platanes en alignement). Dans le but de créer une belle
esthétique, renforcer une composition paysagère et adapter l’arbre à des changements
de milieu ou de gestion.
Taille en rideau : type de taille douce, c’est une forme architecturée qu’on utilise dans les
parcs ou en zone urbaine quand il s’agit de faire un alignement. Les volumes des arbres
sont façonnés par un plan et non plus par rapport à l’axe du tronc. On utilise cette taille
pour les arbres à essence abondamment et régulièrement ramifiée, pour des buis,
charmes, hêtres, platanes, marronniers, tilleul, dans le but de créer une esthétique
visuelle et de renforcer une composition paysagère, de permettre une cohabitation
durable entre le végétal et son environnement (ex : trafic routier, façade…) et de
mécaniser les opérations de tailles.
Taille de réhabilitation : pour les arbres dont on veut changer profondément le mode de
conduite. Dans le but de modifier des erreurs de conception paysagère et d’estimation
de volume, d’adapter l’arbre à des changements de milieu et de changer la gestion
arboricole en vue d’abaisser le coût de l’entretien.
Taille de cohabitation : pour les arbres dont le développement en hauteur n’est pas
adapté à son environnement. Dans le but de permettre un développement limité de
l’arbre tout en conservant un port libre (naturel) et d’éviter les tailles drastiques c'est-à-
dire trop sévères.
Conduite des conifères : contrairement aux feuillus, la plupart des conifères ont leurs
axes de croissance déjà prédéfinis et procède donc a un élagage naturel. La conduite
des conifères est pratiquée aux arbres dépérissant et chargés de bois mort, les jeunes
arbres défléchis et ceux qui sont déséquilibrés à cause de leurs branches lourdes et
fragilisées.
Rappelons toutefois un principe :
« Situé dans un milieu qui lui convient, auquel il s'est peu à peu adapté, ne subissant pas de
contraintes particulières dans son expansion aérienne ou souterraines et ne présentant pas
de signes de dépérissement ou d'attaque parasitaires, un arbre n'a pas besoin d'être taillé. »
(E. Michau)65
L'arbre de la connaissance du bien et du mal dans la Bible portant le « fruit défendu », tel qu'imaginé
et peint par Lucas Cranach l'Ancien (1472-1553).
Un fromager, un rônier et un caïlcédrat (khaya) se sont entremêlés dans le village Mar Lodj (île du
Sénégal). On en a fait un symbole de l'entente entre les trois principales religions pratiquées dans le
pays : islam, christianisme et animisme.
Acer buergerianum.
L'arbre symbolise tantôt les forces de la Vie comme l'arbre de vie, tantôt l'homme, tantôt une
famille : arbre généalogique.
Dans la Bible, plus particulièrement dans le second récit de la Création du Livre de la
Genèse, le tronc de l'arbre fait fonction de lien entre la terre où il a ses racines et le ciel où il
est dirigé. L'arbre est donc un symbole de la communion entre les deux mondes : celui d'en
haut où habite la divinité et celui d'en bas où habitent les humains70.
L’Arbre est la reprise de l'arbre de vie sumérien, puis mésopotamien avant de passer dans la
Bible. Le vol des pommes d'or dans le jardins des Hespérides devient le fruit de l'arbre du
Paradis71.
Dans le jardin d'Éden, il y a des arbres, dont deux particuliers : l'arbre de vie, qui symbolise
l'immortalité, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal, qui symbolise le savoir illimité,
deux caractéristiques réservées à Dieu72.
Dans les traditions nordiques Yggdrasil est un arbre qui symbolise le Monde. En Islam, il est
également fait référence, dans certains écrits spirituels, à l'Arbre du Monde73.
Lors des cycles saisonniers, la « mort » présumée et la « renaissance » annuelle de l'arbre
au printemps l'ont fait adopter comme symbole de la fécondité, de retour à la vie. Témoins
les traditions d'arbre de mai et d'arbre de Noël.
Certains arbres ont une symbolique propre : l'olivier (Olea europea) représente la paix, la
sérénité (c'est aussi un symbole du Christ), le chêne (Quercus sp.) représente la robustesse,
la longévité.
On retrouve cette représentation dans certains tests psychologiques (Test de l'arbre) : les
racines représentent l'ancrage de la personne dans sa propre vie, dans la réalité, le tronc sa
posture, les branches et les feuilles son épanouissement.
L'olivier est un des symboles de l'Athènes antique : il aurait été offert à la cité par la déesse
Athéna à l'occasion d'un concours avec le dieu de la mer Poséidon. L'olivier est aussi
symbole de paix.
Arbres emblèmes : la feuille d'érable à sucre (Acer saccharum) est l'emblème du Canada,
le cèdre (Cedrus libani) celui du Liban. Le pernambouc (Caesalpinia echinata) est l'arbre
national du Brésil (voir aussi la liste des plantes-emblèmes).
Au Japon, Hanami, la période de floraison des cerisiers, les Sakura, (Prunus sp.) à la fin de
l'hiver et Momijigari, la période de passage aux couleurs d'automne de l'érable
japonais (Acer japonicum) sont des événements célébrés dans tout le pays.
En Afrique, l'arbre à palabres est un lieu traditionnel de rassemblement.
Les pièces de 1 et de 2 euros, œuvres de Joaquin Jimenez, sont frappées depuis
1999 ; « elles portent "l’Arbre étoilé" et arborent un symbole fort de liberté, de vie et de
croissance, de pérennité et de renouveau »74.
Divinités[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Arbres dans la mythologie et dendrolâtrie.
Gaule : Les dieux-arbres gaulois connus par des inscriptions latines sont Robur, Fagus,
Buxenus, Tres Arbores, Sex Arbores et Abellio. Ils correspondent respectivement aux
arbres sacrés qu'étaient, très rarement et en certains lieux sanctuarisés, le chêne
rouvre, le hêtre, le buis, l'association de « Trois Arbres », l'association de « Six Arbres »
et enfin l'ensemble des arbres fruitiers, en particulier le pommier. Ce sont leurs
sanctuaires auprès d'arbres remarquables ou sacrés qui ont laissé des traces
toponymiques, et non les espèces d'arbres en elles-mêmes. Les adeptes du
christianisme martinien, hostiles aux vieux cultes païens, les abattaient à la hache.
Grèce antique : Dryades, Hamadryades
Japon : Kodama
Proverbes[modifier | modifier le code]