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Introduction
Le syncrétisme philosophique
Le goût et le critique
L’art et l’artiste
Bibliographie
La philosophie
du phénomène
cinématographique
Le modèle de la Caverne
La querelle du dispositif
Archaïsme et modernité
La philosophie
du phénomène filmique
Le syncrétisme philosophique
L’expérience philosophique
du film
***
Je suis loin d’avoir épuisé la théorie deleuzienne ; j’y reviendrai,
sans avoir néanmoins, de toute évidence, l’espace suffisant pour
revenir sur tout. La remarque, que j’ai déjà évoquée, vaut pour
l’ensemble de ma galerie de portraits. Mais le plus frustrant n’est
pas là. Son plus grave défaut procède de son inévitable caractère
sélectif. La réputation des « grands auteurs », qui est une sorte
de talon d’Achille notamment de la théorie deleuzienne, y pèse
d’un poids, tout compte fait, contestable. J’ai quand même essayé
quelques inversions de réputation, soit en ne ménageant pas les
« icônes » (Cavell ou Deleuze notamment), soit en revenant sur
l’injuste oubli des autres (Münsterberg ou Mitry). Il faudrait
maintes autres rectifications. Par exemple, parler de Virgilio
Melchiorre qui, dans le cadre d’une étude philosophique de la
fonction symbolique, attire brillamment l’attention sur le fait que le
cinéma, plaçant le spectateur en balance entre l’aliénation et la
possibilité – l’adhésion aux pures représentations écraniques et
Le cinéma au défi
des grandes tendances
philosophiques
Jusqu’ici, j’ai apposé aux diverses propositions de philosophie
du cinéma l’étiquette d’un nom propre. Par-delà l’hypothétique
attitude philosophique en général (sagesse ou cognition), la
décision qui inaugure une philosophie du cinéma n’est jamais
neutre ; à l’ontologie implicite ou explicite qu’elle propose comme
peinture de son objet s’allie une idéologie, elle-même implicite ou
explicite, qu’il est peu vraisemblable de tenir pour un simple apprêt
de la toile, sur laquelle l’image du cinéma tel quel pourrait se
dessiner. Le travail sur le cinéma d’un point de vue philosophique
et sous l’angle de l’idéologie qu’il véhicule ou revendique se
concrétise dans une idéologie du cinéma qui peut recouvrir des
ontologies divergentes autant que plusieurs idéologies peuvent
s’appliquer à des ontologies voisines. Sans compter qu’à
l’idéologie proprement philosophique s’ajoute une expérience du
cinéma, chacun la sienne – souvent l’expérience originaire, celle
des premières séances comme le souligne la méditation de
Schefer –, et, dans la foulée, une idéologie du cinéma, voire une
idiosyncrasie. Mais la plupart des constructions philosophiques
d’une idéologie du cinéma tirent surtout leur force de leur ancrage
dans un grand courant de pensée. Cet ancrage est une sécurité
en même temps qu’un défi. C’est la sécurité de rentrer dans la
discussion rationnelle par une porte déjà ouverte ; c’est le défi d’y
introduire une version un tant soit peu originale. Mais l’expérience
ne reçoit son verdict qu’une fois faite. La sécurité et le défi sont
interchangeables. L’espoir du cinéphile, peu ou prou philosophe,
La quête du figural
L’aisthèsis cinématographique
Distance ou participation
L’art et l’artiste
La posture artistique