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Cinématique du Solide
9.1 GÉNÉRALITÉS
zS
P yS
z
G G
kS jS
OS M
(S ) G
iS
G
k
G
j y xS
G O
i
(T )
x
FIGURE 9.1. Repérage de la situation d'un solide (S) par rapport à un repère (T).
Pour ce faire (figure 9.1), nous lions d'abord au repère (T) un trièdre
G G G
(Oxyz ) = (O / i , j , k ) .
1. Nous choisissons ensuite un point particulier OS du solide. La position du
JJJJJG
point OS à chaque instant est donnée par le vecteur position OOS qui s'exprimera
soit en fonction des coordonnées cartésiennes du point OS dans le trièdre (Oxyz),
soit en fonction de ses coordonnées cylindriques ou d'autres coordonnées. Les
coordonnées du point OS dépendant du temps sont appelées paramètres de
translation ou degrés de liberté en translation du solide. Le choix de OS n'est pas
arbitraire. Il est nécessaire de choisir le point ou l'un des points ayant le plus petit
nombre ( ≤ 3 ) de coordonnées dépendant du temps.
G G G
2. Enfin, nous associons au solide (S) un trièdre (OS / iS , jS , k S ) . L'orientation
est alors déterminée par la connaissance de la matrice de changement de base
G G G G G G
permettant d'exprimer (iS , jS , k S ) en fonction de (i , j , k ) .Les paramètres ( ≤ 3 )
nécessaires pour exprimer cette matrice et dépendant du temps, sont appelés les
paramètres de rotation ou degrés de liberté en rotation. Par exemple, la matrice
de changement de base s'exprime (paragraphe 2.5.3) en fonction des angles
d'Euler. Les angles dépendant du temps seront les paramètres de rotation.
L'orientation du solide (S) ne dépend pas du choix du point OS.
L'ensemble des paramètres de translation et de rotation constituent les
paramètres de situation ou degrés de liberté du solide (S) dans le repère (T). Si le
nombre de ces paramètres est égal à 6 (3 en translation et 3 en rotation), on dit que
le solide est libre dans le repère (T). Si ce nombre est inférieur à 6, certains des
paramètres de situation sont "bloqués" (ces paramètres ne peuvent plus varier au
cours du temps). On dit alors que dans le repère (T), le solide est lié ou soumis à
des liaisons.
9.2 Relations entre les trajectoires et les vecteurs cinématiques de deux points 113
⎡ x( M , t )⎤ ⎡ x( P, t )⎤ ⎡ xS ( M ) − xS ( P) ⎤
⎢ y ( M , t )⎥ = ⎢ y ( P, t )⎥ + A t (t ) ⎢ y ( M ) − y ( P )⎥ . (9.5)
⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ S S ⎥
⎣⎢ z ( M , t ) ⎦⎥ ⎣⎢ z ( P, t ) ⎦⎥ ⎣⎢ zS ( M ) − zS ( P) ⎦⎥
ψ
yS
y4
zS
φ
y3
G θ
G jS G
k j4 G
G j3
kS G
G O j y
i G G
i3 iS
φ xS
ψ
θ
x x3
FIGURE 9.2. Orientation d'un solide définie par les angles d'Euler.
G
— une rotation d'angle ϕ autour de la direction k S :
G G G
⎧ iS = i3 cos ϕ + j4 sin ϕ ,
⎪G G G
⎨ jS =G−i3 sin ϕ + j4 cos ϕ , (9.15)
⎪ k ,
⎩ S
G( )
Les composantes (9.12) du vecteur rotation ωST correspondent donc aux trois
rotations.
G G G
L'expression du vecteur rotation dans la base (i , j , k ) s'obtient à partir de
G G
(9.12) en exprimant les vecteurs i3 et k S . Soit d'après (9.13) et (9.14) :
G G G
i3 = i cosψ + j sinψ ,
G G G G
k S = ( −i sinψ + j cosψ ) sin θ + k cos θ .
D'où l'expression du vecteur rotation :
G( ) G G G
ωST = (θ cosψ + ϕ sinψ sin θ ) i + (θ sinψ − ϕ cosψ sin θ ) j + (ψ + ϕ cos θ ) k .
(9.16)
De la même manière, il est possible d'exprimer le vecteur rotation dans la base
G G G
(iS , jS , kS ) . Nous obtenons :
G( G G G
ωST = (θ cos ϕ + ψ sin ϕ sin θ ) iS + (ψ cos ϕ sin θ − θ sin ϕ ) jS + (ϕ + ψ cos θ ) kS .
)
(9.17)
G( )
instantané ωST relatif au mouvement du solide (S) par rapport au repère (T).
distributeur des vitesses, relatif au mouvement du solide (S) par rapport au repère
(T). Ses éléments de réduction en un point M sont :
9.2 Relations entre les trajectoires et les vecteurs cinématiques de deux points 117
JG (T ) G( )
R {V S } = ωST , vecteur rotation instantané ; (9.18)
JJG G( )
MM {V S(T )} = v T ( M , t ) , vecteur vitesse du point M de (S). (9.19)
La relation entre les vecteurs vitesses est alors obtenue en sens inverse à partir de
la relation des moments d'un torseur :
JJG JJG JG JJJJG
MM {V S(T )} = MP{V S(T )} + R {V S(T )} ∧ PM , (9.20)
qui est la relation initiale (9.11). Les deux formalismes, l'un de nature mathéma-
tique et l'autre de nature mécanique, ne devront pas être mélangés au sein d'une
même relation.
Si les éléments de réduction du torseur cinématique sont exprimés au point
particulier OS choisi pour définir les paramètres de situation du solide (paragraphe
9.1.2), sa résultante (vecteur rotation) ne dépend que des paramètres de rotation et
son moment (vecteur vitesse du point OS) ne dépend que des paramètres de
translation. Il y a découplage entre les paramètres de translation et de rotation. En
outre, le torseur cinématique caractérise entièrement le mouvement du solide (S)
par rapport au repère (T), en ce qui concerne les vecteurs vitesses, d'où son
intérêt.
Le vecteur rotation a donc même dérivée dans (T) et dans (S). Finalement,
l'expression (9.22) conduit à la relation entre les vecteurs accélérations :
G ( ) JJJJG G ( ) G ( ) JJJJG
a T ( M , t ) = a T ( P, t ) + ω ST ∧ PM + ωST ∧ (ωST ∧ PM ) .
G( ) G( )
(9.24)
118 Chapitre 9 Cinématique du solide
z1
y1
z G
k1 G
j1
(S1 )
O1
G
i1 z2
x1 (S2 )
G G
k k2 M
G G G
j y i2 j2
G O O2
i x2 y2
(T )
x
Enfin, le mouvement du solide (S2) par rapport au solide (S1) est caractérisé par
son torseur cinématique {VS(S )}
2
1 d'éléments de réduction au point O2 du solide
(S2) :
JG
{ } G
⎧ R VS( S1) = ωS( S1) , vecteur rotation relatif au mouvement du
⎪ 2 2
⎪ solide ( S2 ) par rapport au repère ( S1 ) ;
⎨ JJG (9.27)
{ (S )
} G (S )
⎪ MO2 VS2 1 = v 1 (O2, t ), vecteur vitesse par rapport à (T )
⎪⎩ du point O2 du solide ( S1 ) .
La relation (9.31), en tenant compte de (9.26), (9.27) et (9.32), s'écrit donc finale-
ment sous la forme :
JJG JJG JJG
( )
{ }2
{
MO2 VS T = MO2 VS( S1) + MO2 VS T .
2
}( )
{ } 1
(9.33)
JJG G ( ) JJJJJG
G( )
v T ( M , t ) = MM {V } = vG
S2
(T ) (T )
( O2, t ) + ω ST ∧ O2 M ,
2
(9.34)
et
JJG JJJJJG
G
v ( S1)( M , t ) = MM {V ( )} = vG(
S2
S1 S1) G
( O2, t ) + ω S( S1) ∧ O2 M .
2
(9.35)
Par ailleurs, en appliquant la relation (9.31) au point M du solide (S2) (au lieu du
point O2), nous obtenons :
G( ) G G( ) G ( ) JJJJJG
v T ( M , t ) = v ( S1)( M , t ) + v T ( O1, t ) + ω ST ∧ O2 M . (9.36)
1
Le mouvement d'un solide (S) dans un repère (T) est un mouvement de rotation
autour d'un axe, si et seulement si deux points A et B, distincts, du solide (S)
restent fixes dans (T) au cours du mouvement (figure 9.4a).
Les exemples de mouvements de rotation sont multiples : rotor, roue, treuil,
pendule, etc.
Du fait de l'invariance des distances, tous les points du solide appartenant à la
droite AB restent également fixes. La droite AB = ( ∆ ) est l'axe de rotation du
mouvement.
Pour situer le solide (S) par rapport au JJGrepère (T), nous associons d'abord le
trièdre (Oxyz) au repère (T) tel que l'axe Oz soit confondu avec l'axe (∆) de rota-
tion (figure 9.4b), puis nous recherchons les paramètres de situation.
1. Nous choisissons un point particulier du solide (S) : un point de l'axe de
rotation, par exemple le point O. Ce point étant fixe, le mouvement n'a aucun
paramètre de translation.
2. Nous associons
JJG au solide (S) un trièdre : (OxS yS z ) , de même origine et de
même axe Oz que le trièdre (Oxyz ) . L'orientation
JJG de ce trièdre est caractérisée
par l'angle de rotation ψ autour de l'axe Oz :
G G G G
ψ (t ) = (i , iS ) = ( j , jS ) . (9.44)
Le mouvement est finalement caractérisé par un paramètre de rotation ψ. Le
changement de bases entre les deux trièdres s'écrit :
G G G
⎧ iS = i cosψ + j sinψ ,
⎪G G G
⎨ jS =G−i sinψ + j cosψ , (9.45)
⎪ k.
⎩
Nous avons :
G G G G π
iS = u (ψ ), jS = u (ψ + ), (9.46)
2
122 Chapitre 9 Cinématique du solide
(∆ )
A zS M
yS
G yS
k Gj
S
G
j
B GO G
(S ) i iS
ψ xS (S )
(∆ ) xS
x (T )
(a) (b)
et
( )G ( )G
d T iS G d T jS G
= ψ jS , = −ψ iS , (9.47)
dt dt
par rapport à (T) est défini par ses éléments de réduction au point O :
JG (T ) G( ) G
R {V S } = ωST = ψ k , (9.48)
JJG G( ) G
MO {V ST } = v T (O, t ) = 0 .
( )
(9.49)
avec
G( ) G
a T (O, t ) = 0,
G ( ) JJJJG G G G G G G
ω ST ∧ OM = ψk ∧ ( xS iS + yS jS + zS k ) = xSψ jS − ySψ iS ,
G ( ) JJJJG G G G G G
ωST ∧ (ωST ∧ OM ) = ψ k ∧ ( xSψ jS − ySψ iS ) = − xSψ 2 iS − ySψ 2 jS
G( )
D'où
G G
a T ( M , t ) = − ( ySψ + xSψ 2 ) iS + ( xSψ − ySψ 2 ) jS .
G( )
(9.54)
G( )
3. Enfin a T ( M , t ) peut être obtenu en dérivant directement l'expression (9.53) :
G( ) G
a T ( M , t ) = − ⎡⎣( xS sinψ + yS cosψ )ψ + ( xS cosψ − yS sinψ )ψ 2 ⎤⎦ i
G
+ ⎡⎣( xS cosψ − yS sinψ )ψ − ( xS sinψ + yS cosψ )ψ 2 ⎤⎦ j .
z
z
M
G
k
G
j
G y
i OS
(S )
G
k
G x
j
G y
i O
(T )
points de (S) sont des courbes superposables. Si la trajectoire du point OS est une
droite, on dit que le solide (S) a un mouvement de translation rectiligne (le
nombre de paramètres de translation est réduit à 1). Si sa trajectoire est une
courbe, le mouvement du solide (S) est un mouvement de translation curviligne à
2 ou 3 paramètres de translation, suivant que la courbe est plane ou non.
Les exemples de mouvement de translation sont nombreux : coulisseaux (étau-
limeur, raboteuse, etc.), tables de machines-outils (fraiseuse, etc.), pistons, ascen-
seurs, bielles d'accouplement, etc.
JG (T ) G( ) G
R {V S } = ωST = 0 , (9.59)
JJG G( )
MOS {V ST } = v T (OS , t ) .
( )
(9.60)
L'expression du vecteur vitesse du point OS dépend du mouvement de translation
considéré.
Le mouvement de translation est caractérisé par un vecteur rotation nul et par
conséquent par un torseur cinématique qui est un torseur couple.
z
ψ
zS M
yS
G
k Gj yS
S
G y
OS
j
G G
i iS
ψ xS (S )
xS
x
O y
(∆ )
(T )
x
JJG
l'axe Oz coïncide avec l'axe du verrou (figure 9.6). Puis les paramètres de
situation sont définis comme suit.
1. Comme point particulier du solide (S), nous choisissons un point OS de l'axe
du verrou. Les coordonnées de OS par rapport au trièdre sont :
OS (0, 0, z ) . (9.63)
Le mouvement possède donc 1 paramètre de translation : z.
2. Comme trièdre lié au solide (S), nous choisissons le trièdre (OS xS yS z ) ,
ayant donc l'axe de z commun avec le trièdre (Oxyz ) . L'orientation
JJG de ce trièdre
est caractérisée par l'angle de rotation ψ autour de l'axe Oz :
G G G G
ψ (t ) = (i , iS ) = ( j , jS ) . (9.64)
Le mouvement possède donc 1 paramètre de rotation : ψ. Le changement de base
entre les deux trièdres s'écrit :
G G G
⎧ iS = i cosψ + j sinψ ,
⎪G G G
⎨ jS =G−i sinψ + j cosψ , (9.65)
⎪ k.
⎩
Finalement le mouvement du solide (S) par rapport au repère (T) possède 2
paramètres de situation : z, ψ.
9.4 Exemples de mouvements d'un solide 127
zS
zS M y yS
S
y
A
(T )
(S ) xS
xS
JJJJG
Le vecteur AM est un vecteur indépendant du temps dans le trièdre ( AxS yS zS ) :
JJJJG G G G
AM = xS iS + yS jS + xS kS , (9.77)
où xS, yS et zS sont les coordonnées cartésiennes du point M dans le trièdre
( AxS yS zS ) . Les produits vectoriels s'explicitent donc simplement en exprimant
G( ) G G G
ωST dans la base (iS , jS , kS ) . Soit :
G( ) G G G
ωST = ω1 iS + ω2 jS + ω3 kS , (9.78)
avec, d'après (9.17) :
⎧ ω1 = θ cos ϕ + ψ sin ϕ sin θ ,
⎪
⎨ ω2 = ψ cos ϕ sin θ − θ sin ϕ , (9.79)
⎪ ω = ϕ + ψ cos θ .
⎩ 3
D'où
G( ) G G G
v T ( M , t ) = ( zS ω2 − yS ω3 ) iS + ( xS ω3 − zS ω1 ) jS + ( yS ω1 − xS ω2 ) kS . (9.80)
G( ) G( )
La détermination de a T ( M , t ) nécessite d'expliciter ω ST . Soit :
G( ) G G G
ωST = ω1 iS + ω 2 jS + ω 3 kS , (9.81)
avec
⎧ ω1 = θ cos ϕ − θϕ sin ϕ + ψ sin ϕ sin θ + ψϕ cos ϕ sin θ + ψθ sin ϕ cos θ ,
⎪ cos ϕ cos θ − θsin ϕ − θϕ cos ϕ , (9.82)
⎨ ω2 = ψ cos ϕ sin θ −ψϕ sin ϕ sin θ +ψθ
⎪ ω = ϕ + ψ cos θ −ψθ sin θ .
⎩ 3
Il en résulte que le vecteur accélération s'écrit sous la forme :
G
a T ( M , t ) = ⎡⎣− xS (ω2 2 + ω32 ) + yS (ω1ω2 − ω 3 ) + zS (ω1ω2 + ω 2 )⎤⎦ iS
G( )
G
+ ⎡⎣− yS (ω32 + ω12 ) + zS (ω2ω3 − ω1 ) + xS (ω1ω2 + ω 3 )⎤⎦ jS (9.83)
G
+ ⎡⎣− zS (ω12 + ω2 2 ) + xS (ω1ω3 − ω 2 ) + yS (ω2ω3 + ω1 )⎤⎦ kS .
z
z
(S )
zS M
(T )
y yS
O G
k Gj yS
S
G (PS ) y
OS
j
G G
(P ) i iS
x ψ xS
xS
(P)
(PS)
(PS)
(P)
(a) (b)
bielle
piston
(c) (d)
Or nous avons :
d T JJJG
( ) (T ) JJJG
G (T ) d
v (OS , t ) = OO S = ψ OO S ,
dt dψ
il en résulte que la position du point I s'exprime suivant la relation :
JJJJG G d(T ) JJJG
OS I = k ∧ OO S . (9.96)
dψ
9.4 Exemples de mouvements d'un solide 133
JJJJG G dy G dx
OS I = −i +j . (9.104)
dψ dψ
Le vecteur position du point I dans le repère (T) est exprimé par la relation :
JJG JJJG JJJJG dy ⎞ G ⎛ dx ⎞ G
OI = OOS + OS I = ⎛⎜ x − ⎟ i +⎜y+ j,
dψ ⎟⎠
(9.105)
⎝ dψ ⎠ ⎝
qui définit donc la trajectoire du centre de rotation dans le repère (T) :
⎧ x( I , t ) = x − d y ,
⎪ dψ
⎪
⎨ y( I , t ) = y + dx , (9.106)
⎪ dψ
⎪
⎩ z = 0.
Pour obtenir la trajectoire dans le repère (S), il suffit d'appliquer à l'expression
(9.104) la relation inverse de changement de base :
G G G
⎧ i = iS cosψ − jS sinψ ,
⎨G G G (9.107)
⎩ j = iS sinψ + jS cosψ .
Nous obtenons :
JJJJG dy G dy G
OS I = ⎛⎜ cosψ ⎞⎟ iS + ⎛⎜ sinψ ⎞⎟ jS .
dx dx
sinψ − cosψ + (9.108)
⎝ dψ dψ ⎠ ⎝ dψ dψ ⎠
D'où l'équation de la trajectoire dans le repère (S) :
⎧ x ( I , t ) = d x sinψ − d y cosψ ,
⎪ S dψ dψ
⎪
⎨ y ( I , t ) = d x cosψ + d y sinψ , (9.109)
⎪ S dψ dψ
⎪
⎩ zS ( I , t ) = 0.
EXERCICES
9.1 Faire l'étude cinématique du mouvement d'un parallélépipède (S) par rapport
au plan (T), tel que le plan ABCD du solide (S) reste en contact avec le plan (T)
(figure 9.10).
9.2 Faire l'étude cinématique du mouvement d'un cylindre (S) sur un plan (T),
lorsqu'une génératrice du cylindre reste en contact avec le plan (T) (figure 9.11).
D'
C'
A' D
B' C
A (S)
B (T)
son mouvement soit un mouvement de rotation autour d'un axe (∆2) orthogonal à
(∆1) et A1A2. Le point A2 du solide (S2) est distant de a du point A1 commun à (S1)
et (S2).
1. Déterminer les paramètres de situation.
2. Faire l'étude cinématique.
3. Exprimer les vecteurs cinématiques du point A2.
(S)
(T)
(R) (S1)
(∆1)
A1
(T) (∆2)
A2
(S2)
COMMENTAIRES
Le chapitre introduit la notion très importante de torseur cinématique
relatif au mouvement d'un solide par rapport à un autre. L'expression de
son moment permet d'obtenir la relation entre les vecteurs vitesses de deux
points d'un solide en mouvement. Sa résultante est le vecteur rotation
instantané qui s'exprime simplement en fonction des rotations effectuées
sur le solide considéré pour caractériser son orientation. Son expression
permet ensuite de l'exprimer dans une base soit liée au solide lui-même,
soit liée au repère de référence.
Les concepts de la cinématique du solide sont ensuite appliqués à des
exemples élémentaires de mouvements d'un solide, que le lecteur étudiera
attentivement. Le lecteur notera que l'analyse de la cinématique d'un solide
est toujours effectuée par le même processus : détermination des para-
mètres de situation, détermination du torseur cinématique dont les éléments
de réduction sont évalués au point où ont été déterminés les paramètres de
translation, détermination des vecteurs cinématiques (vecteur vitesse et
vecteur accélération) d'un point quelconque du solide.
d T JJJJG
( )
G( ) G( )
Les notations utilisées : OM , v T ( M , t ) , a T ( M , t ) ,
dt
(T )
d G (T ) JJG G( )
v ( M , t ) , {V ST } , MM {V ST } , ωST , etc. peuvent paraître lourdes à
( ) ( )
dt
manipuler. Elles ont été choisies de manière à rendre compte au mieux des
concepts que représentent ces notations, tout en les uniformisant. Ainsi le
repère (T) par rapport auquel se rapportent les grandeurs se retrouve
( )
dT
toujours au même endroit dans les diverses notations. La dérivée
dt
signifie que la dérivation se fait dans une base associée à (T) qui est
considérée comme étant indépendante du temps. Les vecteurs cinématiques
G( ) G( ) G
v T ( M , t ) et a T ( M , t ) indiquent que la grandeur vitesse v ou
G
accélération a est considérée par rapport au repère (T). Le torseur
G( )
cinématique {V ST } et le vecteur rotation ωST sont relatifs au mouvement
( )
JJG
du solide (S) par rapport au repère (T). Enfin dans la notation MM {V ST } ,
( )