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Master
Formulation en Chimie, Parachimie et Qualité
2018/2019
Réalisé par :
BLALA Anas
BEL HASSAN Yacine
ELHARAB Choukri
Introduction Générale
2|P a ge
I. Les argiles
1 : Généralités sur les argiles
2 : Structure
Les capacités d'adsorption des argiles résultent généralement d'une charge négative
nette sur la structure des minéraux. Cette charge donne à l’argile la capacité
d'adsorber des espèces chargées positivement. Au cours de ces dernières années, il
ya eu un intérêt croissant pour l'utilisation des minéraux argileux telles que la
bentonite et la kaolinite, en tant que telle et sous forme activée dans l'adsorption de
molécules inorganiques et organiques.
Les argiles sont constituées de minéraux dont les particules sont essentiellement des
phyllosilicates : empilements des feuillets bidimensionnels.
Les feuillets qui constituent le motif de base de ces matériaux, sont formés par
l’assemblage d’une ou de deux couches de tétraèdre siliceux (SiO4) et d’une couche
d’octaèdre alumineux, ferrifères et magnésiens.
L’organisation structurale des phyllosilicates est basée sur une charpente d’ion et
OH-. Ces anions occupent les sommets d’assemblages octaédriques (O 2- et OH-) et
tétraédriques O2-. Dans les creux de ces unités structurales élémentaires viennent se
loger des cations de tailles variables (Si4+, Al3+, Fe2+, Fe3+ et Mg2+) en position
tétraédrique ou octaédrique. Ces éléments s’organisent suivant un plan pour
constituer des couches octaédriques et tétraédriques dont le nombre détermine
l’épaisseur de feuillet.
3|P a ge
3 : Propriétés
a) Capacité d’échange ionique
L’existence d’une capacité d’échange ionique dans les agiles est du soit : à la présence de
substitution de Al3+ par Mg2+ dans la couche octaédrique. Ou aux phénomènes de
bordure, par la concentration des déficits de charge du silicium et de l’oxygène en couche
tétraédrique d’une part, de l’aluminium et de l’oxygène en couche octaédrique, d’autre
part. Par hydrolyse des molécules d’eau avec l’apparition de groupe silanole (Si-OH) ou
aluminol (Al-OH) qui en fonction de pH peuvent capter ou libérer des protons.
b) Surface spécifique
La surface spécifique d’un matériau est la surface totale accessible aux molécules
d’adsorbat par unité de masse d’adsorbant, elle comprend la surface externe et constituée
par les parois des mésopores et des macropores ainsi que par la surface non poreuse. La
surface interne correspond uniquement à la surface des parois des micropores.
c) Phénomène de gonflement
L’espace interfoliaire des argiles est occupé par des cations qui compensent le déficit de
charge des feuillets d’argile. Lorsque le matériau est hydraté, ces cations ont la capacité
de s’entourer de molécules d’eau. Dans le cas de la montmorillonite, les forces
d’attraction électrostatiques entre les feuillets (force de Van der Waals) n’étant pas
suffisantes pour s’opposer à la pénétration de l’eau dans les espaces interfoliaires,
l’interaction de molécules d’eau dans les espaces interfoliaires conduit à un écartement
des feuillets.
Ils sont constitués d’une couche tétraédrique et d’une couche octaédrique. La distance
inter feuillets est de l’ordre de 7A°. Les principaux représentants de cette famille sont les
Kaolinites (Si2) (Al2) O5(OH)4 et Halloysites.
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Le feuillet est constitué de deux couches tétraédriques de silice et d’une couche
octaédrique alumineuse. L’équidistance caractéristique varie de 9,4 à 15A°
selon le contenu de l’inter feuillet. A ce type correspond les groupes du talc, des
smectites, des vermiculites et des micas.
1. Définition
Le phénomène d’adsorption est le résultat de l’interaction d’une molécule ou d’un atome
libre (l’adsorbat) avec une surface (adsorbant). En effet, toute surface est constituée
d’atomes n’ayant pas toutes leurs liaisons chimiques satisfaites. Cette surface a donc
tendance à combler ce manque en captant les atomes et les molécules passant à
proximité.
Le phénomène inverse par lequel les molécules se détachent de la surface des matériaux
est la désorption. De plus, l’adsorption est un phénomène spontané qui se produit dés
qu’une surface solide est mise en contact avec un gaz ou un liquide.
6|P a ge
l’adsorption de la molécule de soluté se fait à plat sur la surface de l’adsorbant et la
compétition entre les molécules du solvant et du soluté, pour l’occupation des sites
d’adsorption est faible.
Cette classe est caractérisée par l’adsorption des molécules d’un soluté ayant
une grande affinité pour un adsorbant. Elle est rencontrée lorsqu’il ya compétition
entre le solvant et le soluté pour l’occupation des sites d’adsorption et lorsque
l’adsorption concerne des molécules flexibles pouvant pénétrer dans les pores pour
déplacer les molécules de solvant.
7|P a ge
5. Les facteurs influents sur l’adsorption
Un grand nombre de paramètres sont susceptibles d’avoir une influence sur le processus
d’adsorption du soluté en phase liquide, entre autres, on distingue les facteurs liés à La nature
de l’adsorbant, défini par les caractéristiques principales suivantes :
Surface spécifique ;
- La densité et la nature du groupe fonctionnel qui se trouve à sa
surface
- La distribution de la taille des pores ;
La nature de l’adsorbat:
- Sa masse moléculaire ;
- Sa polarité ;
- Sa solubilité ;
- La taille des molécules ;
- La nature des groupements fonctionnels (acides ou basiques) ;
8|P a ge
chacun des sites ne peut fixer qu’une seule molécule ;
Dans ces conditions, les isothermes peuvent être modélisées par l’équation II.1
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RL = 1 adsorption linéaire ;
RL = 0 adsorption irréversible.
kF = Constante de Freundlich (mg1-1/n .L1/n. g-1) qui donne une indication sur la
kF et n sont des constantes expérimentales qu’il faut déterminer pour chaque couple
(adsorbant /adsorbat) à chaque température, elles sont obtenues graphiquement en
traçant Log (qe) en fonction de Log(Ce), équation II.5
Partie expérimentale
Principe
Au cours de cette manipulation, il nous a été possible de définir l’adsorption
comme étant essentiellement une réaction de surface et de différencier entre la
physisorption et la chimisorption. Parmi les adsorbants les plus répandus, on trouve
10 | P a g e
les argiles et particulièrement les montmorillonites. Leurs propriétés adsorbants et
leur capacité d’échange de cations sont reconnues depuis longtemps.
But
Le but de cette partie est de présenter les techniques analytiques ainsi que les
protocoles expérimentaux utilisés.
Nous décrirons en premier lieu, les protocoles expérimentaux utilisés pour la
préparation de notre adsorbant.
En deuxième lieu, la méthode de caractérisation : la spectrophotométrie
Matériels et appareillage
Matériels utilises
Les dispositifs expérimentaux sont constitués de :
Bécher.
Erlenmeyer.
Eprouvette graduée.
Fiole jaugée.
Pipette graduée.
Agitateur magnétique chauffant.
Barreau magnétique.
Entonnoir.
Spatule.
Appareillage
Un spectrophotomètre UV visible : l’analyse par cet instrument s’appuie sur
le fait que toute solution colorée traversée par un faisceau de lumière laisse passer
une fraction de lumière incidente, la quantité de lumière absorbée est
proportionnelle à la concentration du composé coloré recherché comme le montre la
loi de Beer–Lambert :
A = 𝛆 𝐥 𝐜 = log I/𝐈𝟎.
Avec :
- A : absorbance
- ε : le coefficient d'absorption molaire en L.mol-1.cm-1
- l : la largeur de cuve en cm
- c : la concentration de la solution en mol/L
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Spectrophotomètre UV visible
Préparation de l’adsorbant
L’adsorbant utilisé est une montmorillonite.
Les échantillons ont subit une opération de broyage et de tamisage <200µm
puis sécher à l’étuve à une température de 105°C pendant 24 heures.
Test d’adsorption
Fiole (100mL) 1 2 3 4 5 6
Cm (mg/L) 10 20 40 60 80 100
V (mL) 10 20 40 60 80 100
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Agitateurs
Variation de pH
On prend trois échantillons de la solution de bleu de méthylène avec une
masse m=100mg dans 1L d’eau, de pH différents comme le montre dans le tableau
ci dessous :
Fiole(100mL) 1 2 3
Ph 1 3,72 12
Cm(mg/L) 40 40 40
V (mL) 40 40 40
Puis on ajout de l’eau distillée jusqu’à le trait de jauge, V + V (eau)=100mL,
13 | P a g e
L’adsorption est effectuée par mise en contact de 100ml des solutions aqueuses de
bleu de méthylène avec des quantités de 0,5g de la montmorillonite dans des
béchers.
Le mélanges est subissent une agitation d’une heure et 30mn.
Puis on fait l’analyse avec le spectrophotomètre.
L’enregistrement est réalisé dans le domaine de nombre d’onde compris
entre 400 et 700 nm.
Résultats et discussions :
Courbe d’étalonnage :
Concentration 1 5 10 15 20 25
λ = 663 nm Abs 0,13651 0,9456 1,754 2,6095 3,1649 3,455
λ = 613 nm Abs 0,0629 0,5204 1,0713 1,7527 2,6095 2,72743
2.5
2
1.5
1
0.5
0
1 6 11 16 21 26
Concentration (mg/L)
2
1.5
1
0.5
0
0 5 10 15 20 25
Concentration (mg/L)
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Après l’analyse des solutions dans le spectrophotomètre UV-Visible nous donnent les
résultats suivants :
Solution 10 20 40 60 80 100
Abs 0,2788 0,109072 0,1554 0,1395 0,1689 0,06876
663 nm
Cr 1,8163 0,7106 1,0124 0,9088 1,1003 0,4479
Solution 10 20 40 60 80 100
Abs 0,0215 0,0844 0,12803 0,1227 0,1723 0,06265
613 nm
Cr 0,1849 0,7257 1,1009 1,05503 1,4815 0,5387
Ci Cr Ce Qe
10 2,001153369 7,998846631 1,599769326
20 1,436276148 18,56372385 3,71274477
40 2,113237695 37,8867623 7,577352461
60 1,963824883 58,03617512 11,60723502
80 2,581839061 77,41816094 15,48363219
100 0,986640918 99,01335908 19,80267182
15 | P a g e
Isothermes d’adsorption :
L’isotherme d’adsorption a été réalisée en représentant la quantité de colorant à
l’équilibre en fonction de la concentration équivalente de la solution à pH= 3,72 et à une
température ambiante (20°C).
Solution
(mg/L) 10 20 40 60 80 100
Abs 0,2788 0,10907 0,1554 0,1395 0,1689 0,06876
663 nm
Cr 1,8163 0,71057 1,01238 0,9088 1,1003 0,44795
Solution
(mg/L) 10 20 40 60 80 100
Abs 0,0215 0,0844 0,12803 0,1227 0,1723 0,06265
613 nm
Cr 0,1849 0,7257 1,1009 1,05503 1,4815 0,5387
Ci Cr Ce Qe
10 2,0012 7,9988 1,5998
20 1,4363 18,5637 3,7127
40 2,1132 37,8868 7,5774
60 1,9638 58,0362 11,6072
80 2,5818 77,4182 15,4836
100 0,9866 99,0134 19,8027
15
10
5
0
0 20 40 60 80 100
Ce (mg/L)
16 | P a g e
Modélisation des isothermes d’adsorption :
Pour décrire l’isotherme d’adsorption du BM sur l’argile, nous avons étudié les
isothermes qu’on a citées dans la partie théorique. Les constantes des isothermes sont
présentées dans le tableau ci-dessous
Modèle de Langmuir :
Modele Langmuir
25
y = -127,89x + 15,197
20 R² = 0,6514
15
1/Qe
10
0
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.12 0.14
-5
1/Ce
Modèle de Freundlich :
Modele Freundlich
0
-0.5
-1 y = -x + 1,6094
R² = 1
Ln(Qe)
-1.5
-2
-2.5
-3
2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
Ln(Ce)
17 | P a g e
La modélisation des isothermes d’adsorption du colorant sur l’argile par le modèle de
Freundlich, a été réalisée avec la forme linéarisée Ln(Qe) = f (Ln(Ce)).
Influence du pH :
Le pH est un paramètre essentiel à prendre en compte dans les processus
d’adsorption. Ce paramètre agit sur l’état d’ionisation de l’adsorbant.
L’étude est réalisée pour des pH de 1, 3,72, 12. Le pH de la solution (eau- bleu de
méthylène) est ajusté aux valeurs désirées par l’addition de HCl ou de NaOH.
0.6
0.4
0.2
0
0 2 4 6 8 10 12 14
pH
18 | P a g e
(silanol : Si–O− et aluminol : Al–O−). Cependant, lorsque le milieu est fortement acide une
compétition des H+ avec le BM peut avoir lieu causant ainsi une diminution du taux
d’adsorption.
ST = Qmax. SBM.NA/MBM
NA : Nombre d’Avogadro
ST = 0,2380 m2/g
19 | P a g e
Conclusion :
Le but de ce travail est d’étudier l’adsorption d’un colorant basique (bleu de
méthylène) sur une argile acidifiée afin de déterminer les points optimaux de quelques
paramètres physico-chimiques.
20 | P a g e