Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Réalisation :
CORPUS Levant
Avec le soutien de :
Commission Européenne
MEDA - EUROMED HERITAGE
Equipe Liban :
Direction : Frédéric Husseini
Coordination : Yasmine Makaroun Bouassaf,
Anne-Marie Maïla Afeiche, Khaled Rifai
Collaborateurs : May Davie, Michel Daoud,
Antoine Fischfisch, Oussama Kallab
Equipe France :
Direction : Gilles Nourissier
Coordination : Christophe Graz
Collaborateurs : Jean-Jacques Algros, Amparo Aliena,
Jean-Yves Ginel, Kinda Labat, Laurent Labat,
Nathalie Lyotard, Patrice Morot-Sir
Equipe Espagne :
Direction : Xavier Casanovas
Coordination : Ramon Graus, Joan Casanovas
Collaborateurs : Montse Villaverde
Photographies et illustrations :
Equipe CORPUS Levant
Aquarelles :
Michel Daoud
Dessin Graphique :
LM,DG : Lluís Mestres / Stella Moreno
Impression :
LEOGRAVURE, Beyrouth
Site web :
www.meda-corpus.net
CORPUS Levant
Ecole d’Avignon
Frédéric Husseini
Directeur Général des Antiquités
Introduction
Cet ouvrage est le fruit du réseau CORPUS LEVANT, qui s’inscrit dans le programme Euromed Heritage (1), au sein de
l’espace MEDA (2). Il complète et prolonge pour le Liban et la Syrie le travail déjà réalisé avec 13 pays méditerranéens dans
CORPUS (3), qui avait produit une base de données sur le bâti ancien, disponible sur Internet, www.meda-corpus.net, et
un livre, « Architecture traditionnelle méditerranéenne ».
Complète, car l’étude à l’échelle du bassin présente désormais un front continu sur sa rive orientale. Prolonge, puisque
la langue arabe fait son apparition dans l’ensemble des documents, mais surtout en introduisant, en continuité du travail
de recherche, des outils plus opérationnels : deux expositions de sensibilisation pour le grand public destinées à circuler à
travers les territoires libanais et syrien ; un manuel pour l’entretien et la réhabilitation de l’architecture traditionnelle,
destiné à guider les habitants candidats aux travaux, les hommes de métiers et les architectes.
Depuis une quarantaine d’années, le parc bâti ancien connaît un processus accéléré d’homogénéisation dont l’effet est
la disparition progressive de tous les particularismes qui ont présidé à son édification. C’est pourquoi la maison dans le
village ou dans la ville, ses racines, sa permanence et ses formes actuelles : l’art d’habiter en Méditerranée est à nouveau
notre sujet. Avec ses caractéristiques fortes : architecture traditionnelle courante, domestique, préindustrielle par sa
stratégie constructive, presque toujours produite par des hommes de métier et non par des architectes; constituée de
pratiques locales, tant pour les matériaux que pour les compétences ; aux formes et technologies ancestrales.
CORPUS LEVANT ajoute par conséquent, pour ses deux pays à la base existante la description des typologies
architecturales, de sites représentatifs et des arts de bâtir. Et, pour sortir de la stricte connaissance consignée et organisée
dans le CD-rom et le site Internet, ce nouveau projet se tourne vers l’opérationnel en proposant un manuel de
réhabilitation. Un manuel qui nourrit ce livret de présentation et de sensibilisation avec une soixantaine de fiches
techniques, réponses simples et illustrées à des problèmes concrets, qui aident le praticien à mieux entretenir ce
« patrimoine sans papiers ». Notre objectif : une réhabilitation positive, qui préserve, adapte et améliore, sans dénaturer
ni détruire.
Gilles Nourissier
(1) EUROMED HERITAGE est le premier programme culturel du partenariat euro-méditerranéen, avec pour ambition
d’explorer les champs couverts par une notion extensive du patrimoine. Le patrimoine est pris en compte à travers ses
aspects identitaires comme à travers son poids économique en tant que secteur d’activité et de richesses en croissance.
(2) MEDA est un espace, les pays riverains de la Méditerranée et ceux de l’Union Européenne, qui génère un bouquet de
programmes opérationnels. MEDA est l’instrument d’une initiative ambitieuse visant à créer des liens durables et solidaires
entre les riverains du nord, du sud et de l’est de la Méditerranée.
(3) CORPUS est un sigle qui signifie : COnstruction - Réhabilitation - Patrimoine - USage.
Derrière cette formule on rappelle qu’on traite des arts de bâtir, de l’architecture existante et dégradée, de sa valeur culturelle
et d’ancienneté, de son caractère utile et habité. C’est aussi un acronyme et un nom commun qui désigne en particulier
(dictionnaire Larousse) : « ensemble de textes, de documents fournis par une tradition ou rassemblés pour une étude ».
Architecture Traditionnelle Libanaise
Préface 3
Introduction 4
Sommaire 5
Le territoire et l’habitat 7
Le relief et le climat 7
1
La population 8
La formation du territoire 9
La morphologie urbaine 9
La renouveau urbanistique 10
Le syncrétisme méditerranéen 10
Une maison, un symbole 11
2
La maison à iwan 14
La maison à riwaq 14
La maison à cour 14
L’abri de berger 14
L’habitat troglodytique 14
La tente du nomade 14
La maison aux trois arcs 14
Les processus de transformation 15
3
Les enduits 22
Les badigeons 23
La structure horizontale de franchissement 23
Les planchers 23
Les voûtes 24
Les coupoles 24
Les charpentes 25
La couverture 25
Les toitures plates 25
Les toitures en pente 26
Les processus de transformation 26
Le cadre législatif 27
Le domaine de la protection 27
Les procédures de protection 27
L’inscription à l’inventaire 27
La procédure du classement 28
Les aides financières 28
Cas de constructions traditionnelles (historiques) non protégées par inscription ou par classement 28
4
Les procédures d’interventions 28
L’autorisation d’intervention sur un bâti non protégé 28
L’autorisation d’intervention sur un bâti protégé 29
Les aides financières 29
L’indemnisation 29
L’évolution de la législation 29
Les procédures de protection 29
L’indemnisation 30
Exemples d’opérations de réhabilitation 30
Un exemple d’opération de réhabilitation : le quartier el-Qalaa à Baalbeck 30
Un exemple de restauration : le Souk de Batroun 31
5
- Le relevé des désordres 35
- Le relevé des matériaux utilisés et les techniques de leur mise en œuvre 35
- Le relevé des différentes installations 35
- Le relevé des abords de la maison 35
L’inspection des désordres dans le bâtiment 35
L’analyse constructive et structurelle 36
- Essais in situ 36
- Essais en laboratoire 36
- Les outils d’inspection 36
Le diagnostic 37
6
Le guide de maintenance 39
L’entretien préventif 40
Les différents niveaux d’entretien 40
Le bon usage 40
La maintenance 40
La réparation 40
La rénovation 40
Bibliographie sélective 41
1
Ehden
6
Le territoire et l’habitat
Le relief et le climat
7
Le territoire et l’habitat
La population
Matn
Sud Liban
Tripoli
8
Le patrimoine architectural témoigne de ces courants
Le territoire et l’habitat
Pendant ce temps, le Mont Liban est à son tour érigé en
variés qui se sont croisés sur ce qui constitue aujourd'hui le province autonome, avec le bourg de Baabda comme
territoire libanais. Il participe d'un syncrétisme d'influences capitale. Il en résulte une redéfinition du rôle politique et
artistiques et culturelles diverses, tant orientales que d'outre- économique et de la hiérarchie des chefs-lieux de ses
Méditerranée, image des cultures urbaines du XIXe siècle qui circonscriptions. En 1920, sous le Mandat français, à ce
ont éclos dans les grandes villes côtières de la Méditerranée territoire sont annexés le Akkar, la Békaa et l'Anti Liban, de
orientale : Thessalonique, Istanbul, Izmir, Alexandrie... même que le Sud Liban et les villes côtières de Tripoli, de
Saïda et de Beyrouth, le tout constituant l'assise territoriale
de la République libanaise. Une population aux origines
La formation du territoire variées et formant une société métissée, entremêlée et bien
levantine donne ainsi à ce pays son identité dominante.
Pour comprendre la formation historique du territoire
national, la logique de son peuplement et la physionomie
actuelle de ses établissements humains, il faut remonter à La morphologie urbaine
l'aube du XVIIIe siècle. À cette date, l'Empire ottoman s’ouvre
au capitalisme européen, entraînant le transfert des flux Jusqu'en 1870 environ, les cités et les bourgs côtiers entre
marchands majeurs organisés autour des villes intérieures Halba au nord et Tyr au sud avaient l'aspect de ce qu'il est
d’Alep et de Damas vers la côte méditerranéenne. Cette convenu d'appeler une « ville arabo-ottomane »: un
littoralisation entraîne la croissance démographique et le ensemble organique et pittoresque d'habitations aux
développement économique des vieilles Échelles du Levant, terrasses plates, traversé par un réseau de ruelles et
Tripoli, Saïda et Akkar en l'occurrence. Ces villes portuaires d'impasses sinueuses, et comprenant des édifices
deviennent d’importants centres d'échanges, des relais des caractéristiques, tels que sérail, mosquées et lieux de culte des
capitales continentales pour le commerce transméditerranéen. minorités.
Au XIXe siècle, nommée capitale de province ottomane, Quelques voies principales composaient l'armature de ce
Beyrouth s'empare à son tour de ce rôle. Troisième site système. Elles reliaient les bâtiments importants entre eux et,
portuaire de la Méditerranée orientale après Alexandrie et grâce aux portes, s'ouvraient aux routes du monde extérieur.
Izmir, elle s’ouvre au monde de la Méditerranée et devient le Les villes importantes étaient en outre remparées et
port et la porte de Jérusalem et surtout de Damas avec flanquées de tours de garde et de casernes. La citadelle où
laquelle elle est maintenant reliée par une route carrossable. résidait le gouverneur ottoman jouait le rôle d'une place
Une restructuration des pouvoirs s'ensuit, de même qu'un forte et celui de siège de l’administration urbaine. Sur les
autre maillage administratif du territoire. Une hiérarchie entours de ces villes, des hameaux et des habitations isolées
urbaine différente de l'ancienne prend place, organisée de métayers occupaient la campagne agricole.
autour de cette métropole émergente. Carrefour de Dans le Mont Liban et dans le Hermon, les quelques
marchandises et de capitaux, mais aussi de personnes et bourgs remarquables étaient des sièges du pouvoir féodal
d’idées, Beyrouth se transforme encore en un centre culturel ou des carrefours routiers et de foire : Kobeyat, Kousba,
à rayonnement régional, un des principaux foyers de la Salima, Deir el Qamar ou Hasbaya par exemple. Leur
Nahda, la Renaissance arabe. Il faut cependant attendre les morphologie n'était pas fondamentalement différente de
années 1880 pour observer dans le paysage les conséquences celle des villes de la côte. Accrochés aux flancs de la
matérielles de ce décollage. Au plan strictement urbanistique, montagne, ces bourgs conservaient cependant une
son emprise va s’étendre entre Mersine et Haïfa. physionomie particulière, le mode d'établissement devant de
9
Le territoire et l’habitat
Le renouveau urbanistique
Le syncrétisme méditerranéen
10
tuiles de Marseille. Une convergence d'influences semble
Le territoire et l’habitat
en avoir favorisé l'élaboration. Reprenant, tout en les
réinterprétant, des éléments caractéristiques des deux rives
de la Méditerranée, elle apparaît comme un pur produit du
métissage méditerranéen qui a caractérisé le Levant à cette
époque.
C'est à Beyrouth, capitale cosmopolite, que s'est forgé
ce renouveau de l’art du construire et de l’habiter. Par la
fréquence des spécimens construits et conservés à ce jour
et par le nombre des variantes observées, ce modèle
singularise en effet et tout d’abord cette ville. Par effet de
mode, il allait ensuite conquérir les villes voisines et se
répandre largement dans les bourgs de la montagne.
Intimement lié à l’émergence de cette ville comme
métropole, ce modèle s’y est lentement élaboré, pour Douma
Beyrouth
11
2
12
Typologie des demeures maison ottomane moderne ayant intégré des structures
préexistantes. C’est en effet l’habitat centré qui a
traditionnelles au Liban essentiellement guidé les choix, quelle que soit la période.
C'est pourquoi des modèles composites se rencontrent en
abondance. Ils combinent des éléments des deux genres,
intégrés, réinterprétés ou superposés, et sont aujourd'hui,
Deux grandes « familles » d'habitations caractérisent les dans la majorité des cas, eux-mêmes modifiés de fond en
paysages urbains et ruraux du Liban. Elles participent de comble. Ces modèles composites participent néanmoins de
deux logiques résidentielles différentes. la deuxième logique résidentielle.
- Les unités à habitation qui intègrent des espaces La grande révolution qui est intervenue dans
extérieurs (cour, enclos, terrasse, surface dégagée) avec l'organisation de l'espace domestique au Liban, c'est
lesquels elles fonctionnent en totale symbiose en termes lorsqu'on introduisit, après la Seconde Guerre mondiale, des
d’utilisation domestiques, de circulation et d’usages plans avec une nette séparation entre jour et nuit. Le plan
sociaux. Elles sont constituées d'un ou de plusieurs corps centré de la maison traditionnelle a quand même perduré
de logis associés à des espaces à ciel ouvert. L’habitat le dans de nombreuses habitations et même dans des
plus caractéristique de cette famille est la maison à cour. immeubles au style international des années 1960. Ce qui a
Mais on peut mentionner encore la maison élémentaire et sonné le glas des anciens types de constructions fut la
la maison à iwan ou à riwaq par exemple, toutes installées disparition des arcs, conséquence de l'introduction du
sur une terrasse ou dans un champs où se pratique une béton. Ce qui a permis l'élaboration d'autres types
grande partie de la vie domestique. d’ouvertures dans les façades.
- Les unités résidentielles « compactes », des maisons-
blocs où l'espace habité est entièrement construit, l'activité
domestique s'effectuant à l'intérieur. Les espaces ouverts Les modèles fondamentaux :
(balcon, jardin, arrière-cour...) qui peuvent y être associés ne classification et morphologie
jouent pas des rôles fondamentaux. L’archétype de cette
famille d’habitations est la maison à hall central. Huit types principaux caractérisent les unités
Dans les paysages urbains et ruraux du Liban, les deux cas résidentielles qui intègrent des espaces extérieurs dans
d'espèces se lisent, ainsi qu'une gamme de formules leur fonctionnement.
intermédiaires et de nombreuses variantes. Toutefois, peu de
maisons traditionnelles survivent dans leur état originel,
encore que la plupart d’entre elles fut modifiée plus d'une fois.
L’histoire
13
Typologie des demeures traditionnelles au Liban
Elle comporte généralement une petite porte unique La maison à riwaq est observée partout au Liban, dans
donnant sur l’espace extérieur, généralement une terrasse la montagne comme sur le littoral. Elle est soit implantée
ou un enclos. Ses fenêtres sont de dimension réduite. Des en spécimen individuel soit groupée à d’autres typologies.
objets mobiles (armoires, rideaux) dressés entre les piliers Cette habitation est monofonctionnelle. Elle sert
ou les poteaux subdivisent son espace intérieur et en principalement de logis, le riwaq traduisant une certaine
déterminent les usages (se réchauffer, s’abriter, abriter les aisance au plan matériel de la famille qui l’occupe.
animaux domestiques...).
La maison pluricellulaire est composée d’une ou de - La maison à cour
plusieurs pièces d’habitation généralement cubiques, et Cette maison est constituée de pièces adjacentes bordant
alignées ou superposées et quelques fois décalées. Ces les côtés d’une cour aménagée comprenant souvent un
pièces s’ouvrent chacune sur l’extérieur. Elles communiquent bassin. Cette habitation comprend un corps de logis
rarement entre elles. principal, comportant habituellement un iwan, comme à
Cette construction peut se développer à volonté, en Saïda et à Tripoli, ou un riwaq, comme à Sour. Le iwan (ou
surface comme en hauteur : c’est un système ouvert et le riwaq) donne sur la cour. Il est flanqué d’une pièce arrière
spontané. Elle appartient surtout au monde rural, mais on la et de deux pièces symétriques latérales, appelées
trouve encore dans les agglomérations, groupée à d’autres mourabbat. D’autres corps de logis peuvent occuper les
typologies. C’est la maison des pauvres et des humbles. Sa autres côtés de la cour. L’étage, peut comporter des pièces
fonction est triple : logis, atelier et abri pour les bêtes. supplémentaires. Ce schéma est localement dit Tarz chami ,
Sa morphologie varie selon les milieux et les ou modèle syrien, en référence à la Grande Syrie
matériaux. D’où les formes suivantes : la maison basse et géographique où a historiquement prédominé la maison à
en terre de la Békaa ; la maison linéaire et en pierre de la cour.
montagne et des faubourgs urbains ; la maison-tour en Cette maison à cour est appelée dar. C’est la maison
pierre du métayer dans les banlieues agricoles des villes, patricienne par excellence des villes côtières et des bourgs
comme à Sin el Fil et à Hazmieh ; l’immeuble collectif de la montagne. Elle porte toujours le patronyme d’un
divisé en chambres de louage dans le cœur historique des lignage. Certains spécimens associent iwan et riwaq. Dans
agglomérations urbaines. les riches demeures, la maison est dotée d’une salle de
réception, en forme de T renversé et décorée à la manière
- La maison à iwan de Damas. Cette salle est appelée qaat. Certains spécimens
La maison à iwan est désignée aussi par bayt. C’est une comprennent deux cours.
structure tripartite, composée de deux pièces d’habitation Ce type d’habitat est apte à s’agrandir. C’est un système
qui flanquent une pièce centrale ouverte sur l’extérieur par ouvert. Il se développe par exemple en harat ou en hawch.
une grande arcade appelée iwan. Un vestibule remplace Ceux-ci sont formés de plusieurs corps de logis entourant la
quelquefois la pièce centrale. Les pièces latérales s’ouvrent cour et habités par des familles parentes ou de même origine
sur ce iwan qui sert d’espace de distribution. géographique. Ce type d’habitat est donc en I, en L, en U ou
La maison à iwan est typique du monde rural où elle est en O selon le nombre de côtés occupés de la cour. De
habituellement disposée en spécimen individuel sur une manière générale, la maison à cour est implantée dans un
terrasse ou dans un champs. C’est une maison polyvalente, zouqaq, une impasse privative. Mais on les trouve encore
servant à la fois de logis, de local artisanal et de stockage. installée à même le souk, sur ou derrière les boutiques.
Elle peut aussi servir d’abri pour les animaux domestiques,
grâce à la présence du iwan. - L’abri du berger
C’est un habitat saisonnier, composé de pièces de
- La maison à riwaq forme ronde, recouvertes de branchages et d’épineux. Ces
Elle est constituée de plusieurs pièces alignées ou pièces accolées ou espacées forment un ensemble associé
décalées et associées à un riwaq ou galerie d’arcades. Le à un enclos, comprenant une bergerie. Cet habitat se
riwaq occupe toute la façade. Sinon, il est installé sur un trouve surtout en haute montagne dans les zones de
angle. Dans certains cas, il flanque la pièce centrale. pâturage, principalement au Hermel, au nord de la Békaa.
- L’habitat troglodytique
Il ne s’agit pas d’une habitation à proprement parler,
mais d’un refuge, d’un abri ou d’un ermitage construit à
l’intérieur des cavernes de la montagne libanaise.
- La tente du nomade
Une tente en poils de chèvre, de grande dimension constitue
l’élément de base d’un campement de nomades. Ces derniers
appartiennent à un lignage patriarcal et nomadisent dans la
plaine de la Békaa ou pratiquent la transhumance dans les
hauteurs du Mont Liban et de l’Anti Liban.
14
Durant la première période, les maisons traditionnelles
15
Typologie des demeures traditionnelles au Liban
16
Typologie des demeures traditionnelles au Liban
La maison à iwan La maison à riwaq
17
3
El - Qaouzah
18
Les arts de bâtir, plus tardivement l’emploi de la boucharde avec la
les techniques chahouta). La pierre de calcaire blanche reste la préférée
et les hommes des tailleurs de pierre en terme de couleur, ce qui n’exclut
pas des inclusions de pierres calcaires de dureté et couleur
différentes pour des effets de polychromie, notamment
dans les angles et dans les baies.
La pierre taillée et simplement équarrie est également
Pays de la pierre par excellence, le Liban n’a que peu
présente dans l’intégralité du pays. Elle est moins régulière
exploité dans son architecture l’utilisation de la terre et du
et souvent la hauteur du bloc est donnée par son lit de
bois pourtant abondant sur son territoire. Les arts de la taille
carrière et seules quatre faces sont retouchées. Cette
de pierre sont développés : les diversités locales exploitent
technique donne un appareil assisé, parfois réglé. On la
largement les possibilités des matériaux à disposition, tant
retrouve sous forme d’un matériau plus dur, calcaire en
sur le plan technique que sur le plan esthétique ou même
général, mais aussi en grès dunaire sur les côtes et en
artistique… Le noir du basalte, le gris, l’ocre, le jaune ou le
basalte au Nord du Pays dans les régions du Akkar.
blanc du calcaire, l’ocre jaunâtre du grès : autant de couleurs
qui ajoutent au parement de pierre sa touche de variété
d’appartenance géographique et de vibration visuelle.
Les techniques de la pierre, restent très bien assimilées par
les artisans, dénotent d’un savoir faire solidement ancré dans
l’histoire du bâti traditionnel local, qui apparaît à différents
niveau : angles, linteaux et encadrements ouvragés, arcades,
corniches, etc. Les techniques de la pierre taillée au Liban ont
toujours été transmises de père en fils et la coupure imposée
par la guerre n’a pas vraiment affecté les tailleurs de pierre.
On ne peut malheureusement pas en dire autant des autres
matériaux disponibles comme la terre ou le bois, les
techniques d’enduits et celles des planchers en terre ou en
pierres : elles ont quasiment disparu du savoir-faire local.
La notion du local ne se limite pas aux matériaux : elle
englobe également les techniques et les savoirs - faire
dans un ensemble indissociable d’une certaine idée du
patrimoine, marqué par des facteurs culturels ou
économiques. Homme de l’art, l’homme de métier
cherche traditionnellement à magnifier les ressources
disponibles, à développer les capacités constructives, à
sublimer les performances dans la contrainte. Les arts de Baakline
19
Les arts de bâtir, les techniques et les hommes
appliqué pour des raisons esthétiques mais aussi améliorer dabboura, chaqouf, chahouta, pic, tartabic et autres sont
l’étanchéité de la maçonnerie, ainsi que pour des raisons utilisés pour refendre les blocs des pierres taillées et finir
d’assainissement dans les parties habitées. leur parements.
La chaux, bien que présente sur l’ensemble du
territoire, n’est pas toujours à portée de bourse du - Les murs de terre crue
constructeur. Son souci va être d’économiser, soit en Au Liban, les gisements de terre argileuse se retrouvent
amaigrissant son mortier en utilisant un maximum dans les bassins limoneux à proximité des fleuves et plus
d’agrégats (sable, tuileau, graviers, déchets de pierre) avec précisément dans la plaine de la Békaa. L’abondance de la
une composition granulométrique bien réglée, soit en terre crue, sa gratuité, sa facilité de mise en œuvre
utilisant un maximum de liant terre, beaucoup plus expliquent son emploi intensif dans les habitations rurales
disponible, notamment dans la Békaa. de cette région. En effet, les tâches de préparation du
matériau, le moulage des modules dans des cadres en bois
peuvent être assurés par l’habitant, si bien que la
construction en briques de terre crue requiert une faible
expertise qui la rend à la portée de tous.
La durabilité d’une telle construction est tributaire de sa
protection contre les eaux pluviales et les remontées
capillaires, d’où la nécessité d’une fondation en pierre,
d’un enduit sur les parements (enduit de chaux ou de terre
généralement badigeonné à la chaux) et d’une bonne
passée de toiture à la crête du mur.
Si les propriétés du sous-sol sont insuffisantes à réaliser
l’ouvrage envisagé, le constructeur corrige, incorpore
d’autres matériaux dont la panoplie est grande : sables,
graviers, cendres, paille hachée, chaux. Les fibres lui servent
à obtenir la résistance à la flexion et à la traction ; les charges
lui apportent les bonnes performances de compression.
Douma
20
- Les murs à ossature bois façade, l’arrière linteau étant moins élaboré et réalisé dans
- Les baies
Le vide des baies constitué par le percement du mur est
une fragilité. Cette contrainte que le maçon n’ignore pas
le conduit naturellement à mieux soigner les jambages
que les parties courantes du mur. Dans presque tous les
cas, le piédroit est exécuté avec un degré de qualité
supérieur qui peut prendre plusieurs formes parfois
combinées : fait en pierre de plus gros calibre, en calcaire
de meilleure dureté, avec plus d’ajustement des faces pour
un meilleur contact entre les pierres, avec un harpage
soigné avec le reste de la maçonnerie, avec une saillie qui
augmente la section de cet ouvrage de support…
L’organe de franchissement, linteau ou arc, premier à Moukhtara
supporter les charges verticales, fait l’objet d’un souci
particulier de résistance. Soit il est par lui-même bien
dimensionné et s’oppose efficacement aux contraintes, Les deux modèles d’arcs en pierre qu’on retrouve le plus
sans déformation ou rupture, soit il est soulagé par un arc fréquemment dans l’habitat au Liban sont l’arc à plein cintre
de décharge qui autorise à ce qu’il soit moins résistant à la et l’arc brisé. Les rares arcs en briques de terre crues observés
flexion. Dans les murs épais de maçonnerie, le linteau de sont des arcs surbaissés destinés à la réalisation des niches
la fenêtre est toujours plus rigide que le parement de (Youk) dans les murs intérieurs des maisons rurales.
21
l’épaisseur, du grain et de la couleur des agrégats, et des
Les arts de bâtir, les techniques et les hommes
- Les enduits
Si le mur reçoit un enduit, c'est en premier lieu pour une
raison fonctionnelle de protection. Par la suite, cette
couche que l'on peut poser et finir de tant de manières
peut devenir le support d'une expression spécifiquement
décorative. La nécessité d'enduire est proportionnelle à la
résistance des matériaux du mur support. Les maçonneries
les plus sensibles à l'eau sont les systèmes utilisant la terre Baakline
22
Les arts de bâtir, les techniques et les hommes
mince, avec solives et planches, où le matériau visible en
sous-face est également celui qui est utilisé en surface ; il
est toujours à l’intérieur, son ajustement est très soigné . Le
modèle épais, avec un dispositif qui superpose le
couvrement entre solives, un complexe lourd maçonné, un
surfaçage ou un revêtement rapporté ; bon isolant, on le
trouve à l’intérieur et en toiture-terrasse.
Ce dernier modèle est le plus courant. Pour le
constructeur, il s’agit de lancer une surface horizontale
entre murs, suffisamment stable et résistante pour
supporter des charges d’exploitation liées à l’habitat ou au
stockage, suffisamment massive pour qu’elle soit plus
qu’une membrane et qu’elle sépare et isole efficacement.
Douma
23
pour constituer un toit-terrasse (staiha). Ce système
Les arts de bâtir, les techniques et les hommes
24
de grandes tailles (khans, hammams, madrassas etc.). Sur jour le jour par des ajouts improvisés et une forêt de
La couverture
25
Bien que ce matériau soit un produit importé (de
Les arts de bâtir, les techniques et les hommes
26
4
Le cadre législatif
Le domaine de la protection
- L'inscription à l'inventaire
L'inscription se fait sur proposition du Directeur des
Antiquités, auprès du Ministère de la Culture qui peut
porter des bâtiments d'intérêt historique, architectural ou
autre à un registre destiné à l'inventaire général des
Tyr
monuments historiques.
27
Le cadre législatif
Cette inscription est notifiée par voie administrative aux prend à sa charge que les dépenses correspondant aux
propriétaires intéressés et mentionnée au registre foncier travaux exécutés, en plus de ce qu'imposerait la
sur le feuillet du bâtiment concerné. conservation en état du bâtiment.
Les effets de l'inscription à l'inventaire sont peu Dans ce cas les municipalités participent également à
contraignants pour le propriétaire : elle entraîne à la charge ces dépenses suivant une proposition à déterminer dans
de celui-ci l'obligation d'aviser la Direction Générale des chaque cas. En cas d'urgence ou de péril (reconnu par les
Antiquités de toute modification à apporter à l'immeuble, services techniques municipaux ou les services des
deux mois avant d'y procéder, en indiquant les modifications antiquités) un expert sera chargé par le tribunal de première
et travaux qu'il se propose d'effectuer (article 23). instance (saisi par la municipalité ou la Direction Générale
L'obligation est également assortie d'une sanction des Antiquités) d'examiner l'état du bâtiment. Une
financière et civile. obligation pour effectuer les travaux ou les financer par le
Ainsi notifiée, la Direction Générale des Antiquités propriétaire peut être prononcée par le tribunal dans le cas
examine tout projet de modification et tente, en cas de de résistance du propriétaire. L'autorité municipale sera
désaccord sur un projet, de trouver une solution à substituée au propriétaire pour effectuer les travaux et sera
l'amiable. Si la discussion à l'amiable n'aboutit pas, la remboursée par le propriétaire selon les lois et les règles de
Direction Générale des Antiquités, ne peut s'opposer aux comptabilités publiques et d'impôts et de l'argent public.
travaux projetés par le propriétaire qu'en engageant la
procédure de classement. L'arrêté n°166/L.R étend également la procédure de
classement aux abords des « monuments historiques ».
Ainsi la loi prévoit que des immeubles, qui sans présenter
eux même un intérêt historique ou artistique, pourront
faire l'objet d'un classement dès lors que celui-ci est
nécessaire pour « isoler ou dégager un immeuble classé »
(article 27).
Deir el Qamar
L'arrêté n°69 du 9/9/1983 de la loi d'urbanisme (4ème
article) stipule que des plans d'urbanisme détaillés, sont
obligatoires pour les zones archéologiques ; dans l'article 8
- La procédure du classement il affirme que ces plans d'urbanisme détaillés déterminent
Elle est réalisée par un décret de classement pris par le les règles et les conditions pour les protections des zones à
Chef de l'Etat sur proposition du Directeur Général des caractère historique. La loi de la construction, dans son
Antiquités (article 26). article 13 de l'arrêté n°148 du 16/9/83, signale que
Les effets du classement s'appliquent à partir du certains bâtiments à caractère seront soumis à des règles
moment où la proposition du classement est notifiée au particulières relatives à l'importance du bâtiment. C'est sur
propriétaire. Les effets du classement cessent si la décision ces deux articles des deux lois d'urbanisme et de
de classement n'intervient pas dans les six mois de la construction que l'on s'appuie pour établir et proposer des
notification au propriétaire. règles de protection et construction dans les zones à
Ainsi, sous peine de sanctions civiles et pénales, caractère architectural historique (ou traditionnel).
l'immeuble classé ne peut être ni restauré, ni modifié, ni
réparé, ni à plus forte raison détruit ou « déplacé », même Les procédures d'interventions
en partie, sans le consentement de la Direction Générale
des Antiquités (article 30). Pour toute intervention sur le bâti traditionnel, une
Contrairement à l'inscription à l'inventaire général, la personne qualifiée devra être en charge pour établir un
procédure de classement autorise le propriétaire au droit projet. Cette personne est soit un architecte restaurateur
d'être indemnisé du préjudice qu'il aurait subi du fait du soit un archéologue conservateur.
classement (articles 37 et suite).
- L'autorisation d'intervention sur un bâti non protégé
- Les aides financières - Tous les travaux intérieurs qui ne touchent pas la
Les frais résultant des travaux de consolidation ou de structure du bâtiment ne sont pas soumis à une
réparation des immeubles inscrits à l'inventaire général ou autorisation ou un permis préalable.
classés monuments historiques sont supportés par les - Tous les travaux extérieurs ne touchant pas la structure
propriétaires de ces immeubles. du bâtiment tels que les travaux d'enduit, peinture
Si l'état n'est pas propriétaire d'un tel immeuble, il ne extérieure, étanchéité, menuiserie, restauration des
28
balcons, ... sont soumis à des autorisations préalables
Le cadre législatif
- Les procédures de protection
auprès de la municipalité de la région. 1- La décision de protection primaire
- Tous les travaux touchant la structure du bâti doivent 2- La décision temporaire
être soumis à un permis préalable obtenu après 3- Le décret de la disposition de protection finale
présentation d'un projet, établi par un architecte ou un 1- La décision de protection :
ingénieur, aux services techniques de la Direction Elle est prise par le Ministre de la Culture suite à une
Générale de l'Urbanisme. Le permis final est délivré par proposition du Directeur Général des Antiquités, en
la municipalité de la région. réponse à une demande de protection d'une institution
publique intéressée par la protection du patrimoine,
- L'autorisation d'intervention sur un bâti protégé
d'une municipalité concernée, des propriétaires, ou des
- Etablissement d'un projet par un architecte ou un
ordres des ingénieurs. Cette décision est notifiée par voie
ingénieur (restaurateurs de préférence).
administrative aux propriétaires et aux registres fonciers
- Dépôt de dossier auprès de la municipalité ou du service
technique de la Direction Générale de l'Urbanisme de la où elle sera mentionnée. La validité de cette décision est
région. de six mois à partir de la date de la notification.
- Le dossier sera transmis à la Direction Générale des
Antiquités pour avis, et sera traité par un architecte de
la Direction Générale des Antiquités pour approbation.
- Retour du dossier à la municipalité ou au service
technique de la Direction Générale de l'Urbanisme où il
sera traité par l'architecte ou bien l'ingénieur du service
des bâtiments où le permis final sera délivré.
29
Le cadre législatif
restaurations, de destructions, ... et pour toute Baalbeck. Il est constitué d’un ensemble de maisons
intervention sur les bâtiments protégés (matériaux à patrimoniales du XIXe et du début du XXe siècle de type
utiliser dans les travaux, couleurs ...). « maisons à cour à deux étages » qui forment un tissu
Le décret permet aussi la modification de toute urbain traditionnel reflétant l’art de vivre de la société
disposition urbaine ou architecturale à laquelle la parcelle baalbeckiote. Au sein de la ville, ce quartier a subi au fil
ou le bâtiment est soumis (Coefficient d'Occupation des du temps et surtout durant la guerre civile libanaise ,
sols, hauteur du bâtiment, style architectural, nombre diverses modifications qui ont porté atteinte à son
d'étages, ...) intégrité et à son authenticité. En effet, plusieurs cellules
patrimoniales ont été remplacées par de nouvelles
- L'indemnisation constructions, tandis que d’autres, faute de maintenance
La nouvelle loi ne prévoit aucune indemnisation pour adéquate souffrent aujourd’hui de graves problèmes de
les parcelles soumises à la disposition de protection conservation. En conséquence, ce patrimoine bâti serait
finale, sauf dans le cas de la destruction d'un bâti perdu et supplanté à son tour par des bâtiments ne
existant ou dans le cas de la réduction du coefficient correspondant pas à la même typologie architecturale.
d'occupation général de la parcelle. L’importance de cet ensemble patrimonial ne réside
Dans le cas de la destruction, une indemnisation pas uniquement dans sa typologie architecturale et
financière est prévue, mais dans le cas de la réduction du urbaine traditionnelle, mais aussi et surtout de part son
coefficient, un transfert de 75% de la surface perdue par la emplacement géographique à proximité de la zone
réduction, est possible à d'autres parcelles indiquées dans archéologique de la ville (lieu de prédilection des
d'autres zones (par un décret du Conseil des Ministres). touristes). Les opérations d’expropriation programmées
D'autres aides financières pour les propriétaires de ces ainsi que les divers plans d’urbanisme établis de par le
parcelles sont prévues pour les travaux de restauration ou passé visant à détruire ce quartier afin de le remplacer
construction ou modification de l'existant. Ces aides sont par une zone fonctionnelle de stationnement et de
possibles sous plusieurs formes : réduction d'impôts, jardins, constituent un danger certain.
réduction de charges foncières, dons et participations Dans ce sens, la Direction Générale des Antiquités,
financières de la caisse indépendante de l'archéologie et soucieuse de protéger ce patrimoine bâti, s’est opposée
des biens culturels et patrimoniaux et enfin permission à ces propositions d’aménagement en présentant un
d'augmentation de 15% sur la valeur des contrats de contre-projet prévoyant la restauration des constructions
location en faveur du propriétaire du bâtiment concerné anciennes et a intégré la conservation du quartier dans
par les travaux. un programme plus vaste financé par la Banque
Les travaux de consolidation ou de réparation Mondiale intitulé « Conservation et Mise en valeur des
nécessaires aux bâtiments protégés peuvent être sites archéologiques et du Patrimoine Culturel de
demandés par le Ministre de la Culture auprès des Baalbeck ». Un nouveau plan directeur général
propriétaires. Les frais de ces travaux doivent être
supportés par eux. Dans le cas de refus de ces
propriétaires, les travaux peuvent être exécutés par le
Ministère de la Culture ou la municipalité concernée, les
dépenses et les frais des travaux exécutés devant être
remboursées à l'administration selon les normes et lois
fiscales et de la gestion des dépenses publiques.
Sanctions: toute infraction à cette loi est passible
d'emprisonnement pour une durée d'un mois à un an, et
d'une amende qui varie entre un et cent millions de livres
libanaises.
On constate donc l'importance de ce projet de loi, qui
concerne la protection et la mise en valeur des ensembles
de bâtiments ou constructions à caractère historique,
architectural ou patrimonial. En effet, la loi actuelle de
l'archéologie ne prend pas en considération ces
Baalbeck
éléments, « puisqu'ils ne possèdent pas des caractères ou
des éléments architecturaux ou artistiques très
particuliers », et que la loi de l'archéologie ne permet pas d’urbanisme, prenant en compte les impératifs de la
non plus de protéger directement des tissus ou Direction Générale des Antiquités est en cours de
ensembles urbains comme unité patrimoniale. préparation. Des études détaillées pour la conservation et
la restauration du quartier de el-Qalaa sont prises en
charge par le bureau technique de la Banque Mondiale
Exemples d’opérations de réhabilitation en collaboration avec les services de la Direction Générale
des Antiquités.
- Un exemple d’opération de Réhabilitation : Les principaux points à traiter prévus dans cette étude
le quartier el-Qalaa à Baalbeck consisteraient en :
Le quartier el-Qalaa ou de « la citadelle » est situé - un relevé détaillé de l’état actuel de cette zone
aux limites Est et Sud de la zone des temples Romains de - une recherche historique exhaustive sur son
30
développement urbain, architectural, et socio-
Le cadre législatif
magasins par la population isole le souk de la nouvelle ville;
économique - du point de vue urbain : le manque de stationnement
- une analyse minutieuse de la morphologie et de la ainsi que la mauvaise infrastructure des services
typologie architecturale et urbaine des différentes rendent la zone du souk difficilement accessible;
composantes - les constructions récentes en béton et les rajouts aux
- une étude structurelle et technique des différentes bâtiments en pierre ont dénaturé l’authenticité
composantes architecturale du souk;
- une proposition pour la conservation, la restauration et la - des problèmes de structure nécessitent des
mise en valeur du quartier résultant des analyses établies. interventions d’urgence à court et à long terme : les
Le chantier de réhabilitation du quartier de el-Qalaa principales lacunes structurales qui apparaissent dans les
est prévu pour le printemps 2004. Il serait un exemple magasins et les maisons sont essentiellement , les
d’intégration d’un tissu urbain de grande valeur fissurations , les problèmes de tassement du sol causé
patrimonial au sein d’un projet d’aménagement visant à par des problèmes de drainage des eaux et enfin la
la promotion touristique de la ville de Baalbeck. surcharge des constructions originales due au rajout de
Conserver tout en offrant des infrastructures modernes structures. A cela se greffent d’une part les phénomènes
adéquates, telle serait l’enjeu réussi d’une mise en valeur de dégradations de la pierre ou d’autres matériaux,
d’une zone patrimoniale dans un site urbain. conséquence de l’humidité et d’autre part l’absence de
travaux de restauration ou de conservation. Enfin, les
- Un exemple de restauration : le Souk de Batroun interventions arbitraires opérées par la population ont
Batroun est une ville côtière située à environ 50 km au largement altéré les structures d’origine.
nord de la capitale, Beyrouth. Ville dont la présence
humaine est attestée depuis les périodes préhistoriques, La restauration du Souk de Batroun
elle se caractérise par sa forme quasi arrondie et par la A l’initiative de la municipalité de Batroun, un projet
présence de son port. de restauration du souk a été enclenché. Les relevés
Batroun, vieille de plus de 4.000 ans connut au fil du architecturaux détaillés précédemment établis par
temps, prospérité et décadence. Les vestiges des l’APSAD (Association de la Protection des Sites et
différentes périodes phénicienne, romaine, byzantine, Anciennes Demeures) ont servi de point de départ au
croisée et moderne (moutassarrifiya) en témoignent. projet de restauration . Ce dossier fut par la suite soumis
C’est durant cette dernière période soit à partir de 1861, pour accord à la Direction Générale des Antiquités ainsi
que la ville de Batroun jouit d’une période de prospérité que le prévoit la loi de 1933 sur les Antiquités puisque la
économique qui se reflète par un important ville de Batroun est classée « ville historique ».
développement culturel, artistique et architectural. Les Ce dossier de restauration qui a subit quelques
constructions diverses, monuments religieux décorés, modifications concernant certains détails comportait :
luxueuses villas (haras), souk de grande dimension sont - l’historique de la ville et des Souks et leur évolution
autant de preuves de la richesse de sa population. urbaine
Batroun n’a pas subi de sérieux dommages durant la - une analyse architecturale et sociale du bâti existant
guerre libanaise qui débute en 1975 et ses vestiges tant - une analyse de la typologie architecturale des bâtiments
historiques qu’archéologiques ont été relativement bien - une analyse structurelle du bâti
conservés. - une proposition de restauration
Le Souk de Batroun Débuté en 2003, le travail de réhabilitation du souk de
Daté du début du XIXe siècle, le souk qui constitue Batroun s’est concentré en premier lieu sur les diverses
une unité architecturale et urbaine, souffre depuis la fin infrastructures, notamment celles du passage des gaines
électriques et des canalisations d’eaux ainsi que du dallage
en pierre basaltique. Ces travaux ont permis de pallier au
grand désordre qui sévissait dans les rues par le passage
apparent des câbles électriques et qui de fait entravait la
beauté de cette zone historique. Certains travaux de
consolidation ont également été effectués en superstructure
sur des bâtiments en proie à de sérieuses détériorations.
Le concept de restauration des maisons et des
bâtiments est le respect de l’authenticité du souk et de
ses composantes architecturales, notamment par
l’utilisation des matériaux adéquats présents dans les
constructions traditionnelles tels la chaux, le bois, la
pierre Ramleh et la ferronnerie.
Cette opération de réhabilitation du souk de Batroun,
qui est toujours en cours, va permettre la revitalisation de
Batroun cette partie de la ville en encourageant les propriétaires à
réutiliser leurs locaux à des fins commerciales. A l’heure
de la guerre du manque d’activités commerciales. En où Batroun tente de se repositionner dans le domaine
conséquence, divers problèmes ont surgit : touristique, un projet de la sorte ne peut que privilégier
- du point de vue social, l’abandon des maisons et des la ville au sein de la région.
31
5
32
Le diagnostic travaux préalables qui permettent d’avoir une bonne
connaissance du bâtiment et de ses éléments constructifs.
comme étape préalable Cette méthodologie ou diagnostic nécessite une démarche
logique, allant de la simple observation visuelle des
à toute intervention désordres jusqu’au diagnostic détaillé qui permet
de réhabilitation d’élaborer le concept de réhabilitation ou d’entretien et
leur suivi pendant et après l’exécution.
ou d’entretien Les étapes à suivre pour tout processus de diagnostic sont :
- Le pré-diagnostic, qui consiste à faire une première
évaluation de l’état du bâtiment et de définir, lors de la
première visite, les aspects du travail pour des études
Traditionnellement les matériaux de construction étaient pluridisciplinaires
recherchés dans la nature, à proximité du lieu de la - Les études pluridisciplinaires, qui récoltent toutes les
construction, notamment la pierre, le sable, la terre et le informations des tests et analyses des désordres dans le
bois. La pierre calcaire est la plus utilisée dans la bâtiment. Elles serviront de guide pour une future
construction. C’est un matériau dur, résistant bien aux intervention.
efforts de compression, mais sensible aux efforts - Le diagnostic, qui consiste à analyser les informations
dynamiques produits par l’usage, les surcharges imprévues des études pluridisciplinaires et déterminer les besoins
et les tremblements de terre. Le bois est aussi un matériau d’intervention en réhabilitation ou entretien. Ce
excellent et nécessaire, car il permet de reprendre les efforts programme définit les travaux de réparation et de
de flexion et de traction. Tous ces matériaux sont sensibles à consolidation des structures existantes et d’amélioration
de tous les éléments dégradés.
33
Le diagnostic comme étape préalable à toute intervention de réhabilitation ou d’entretien
Les études pluridisciplinaires - Les textes et les récits qui décrivent l’architecture de la
maison, sa composition en plan, son usage, le nombre
Une bonne conaissance du bâti permet de réussir son d’étages, ses matériaux constitutifs, la description de
entretien ou sa réhabilitation. Comprendre permet de livrer son environnement, etc....
des hypothèses sur la nature des désordres et d’enrichir la - Les documents graphiques anciens (plans, coupes,
recherche historique afin de choisir le concept convenable élévations, plan cadastral, etc...), ils sont disponibles à la
d’entretien ou de réhabilitation et d’offrir non seulement la municipalité ou au service foncier. Les photos anciennes
solution économique et technique mais aussi conservatrice de l’intérieur ou de l’extérieur de la maison, qui nous
du patrimoine bâti. permettent de vérifier l’état de la maison à cette date.
Les études pluridisciplinaires consistent à fournir tous Les dessins (croquis, aquarelle, au crayon, etc...), les
les résultats des études et des différentes analyses qui anciennes vues aériennes des villes et des villages où
nous permettent de récolter toutes les informations pourra apparaître la maison sur les photos de la région.
Cette recherche pourra aboutir à l’identification de
l’originalité de la maison, sa transformation et son
évolution, facteurs qui composent aujourd’hui son
espace architectural. En effet, la maison dans son profil
actuel est le résultat d’un changement continuel des
habitants, de leur espace résidentiel qui présente
aujourd’hui les traces des différentes interventions où
l'état d’origine est parfois présent.
- L’étude socio-économique
Souvent les habitants des maisons traditionnelles ont
quitté leur demeure au début du XXe siècle pour
s’installer dans des immeubles de la banlieue où se
trouve le luxe et le confort de la vie contemporaine. Ses
anciennes maisons sont alors habitées par des personnes
n'ayant pas les moyens économiques , ou le niveau
Avant de décider de toute intervention, il s’agit d’identifier l’origine des désordres technique suffisant pour l’entretenir. Il est fréquent de
trouver des maisons traditionnelles toujours habitées par
la même famille, celle-ci ayant fait des travaux
nécessaires qui constituent le diagnostic. Elles d’amélioration au fur et à mesure que ses revenus le lui
comprennent l’étude historique et documentaire, l’étude ont permis. Ainsi, la maison traditionnelle subit des
socio-économique, le relevé architectural, l’inspection désordres dus au manque d’entretien et aux rajouts de
détaillée du bâtiment, l’analyse constructive et constructions ou installations contemporaines
structurelle, les essais in situ et en laboratoire. inadaptées avec l’ensemble original.
Le relevé architectural
Il consiste à représenter par des dessins l’œuvre
architecturale existante afin de comprendre sa
composition, ses dimensions, ses proportions et son tracé
géométrique, son mode de construction, son
développement historique et sa valeur esthétique et
fonctionnelle.
C’est une opération scientifique qui exige une série
d’enquêtes allant de la lecture du concept original de sa
construction en passant par toutes les interventions
d’entretien ou de réhabilitation jusqu’à l’interprétation de
son actuel aspect formel et spatial.
Le dessin de ce relevé doit être capable de transmettre
Pour l’analyse de l’humidité, il convient d’utiliser différentes
sortes d’hygromètres les informations avec le plus de clarté, de précision, de
34
Le diagnostic comme étape préalable à toute intervention de réhabilitation ou d’entretien
dégradation (climat, pollution, mouvement de structure,
etc....).
Ce relevé indique aussi les matériaux utilisés dans les
différentes étapes d’intervention. Leurs techniques de mise
en œuvre reflètent les compétences du savoir-faire à
chaque étape d’entretien ou de réhabilitation et l’influence
des matériaux nouveaux sur la construction originale.
L’utilisation du béton a montré après un siècle, le danger
qu’apporte ce matériau à la structure ancienne en pierre.
35
Le diagnostic comme étape préalable à toute intervention de réhabilitation ou d’entretien
- Des propriétés des matériaux constitutifs (pierre, terre, stabilité générale du bâtiment et l’état de conservation de
bois, mortier de chaux ou de terre, structure en bois, ses matériaux constitutifs.
etc...), de leur dimensionnement (mur à double
parement, simple, épaisseur et hauteur des murs, etc.)
et de leur mise en œuvre (pierres posées sur un lit de Essais in situ
mortier de chaux, maçonnerie de pierre hourdée d’un La méthode d’inspection visuelle, pourra être complétée
par un monitoring continu à l’aide de plusieurs instruments
liant de chaux, pierre en boutisse, mur de terre avec
de mesures non destructifs in situ . Les différentes
armature en bois, enduit de chaux ou de terre, etc....).
contraintes qui agissent sur la structure ancienne seront
- De l’état de la couverture et de son système constructif évaluées par calcul des descentes des charges et par la
(voûte, plancher en bois, charpente en bois, etc....), détermination des efforts dynamiques qui expliquent la
ainsi que l’inspection de l’état des canalisations localisation, le sens et la grandeur des déformations.
d’évacuation des eaux pluviales et des eaux usées. Cette
inspection comprendra la vérification de leurs capacités Essais en laboratoire
de leur inclinaison et de leur raccordement au réseau En laboratoire les propriétés physiques et mécaniques
public. des matériaux de construction pourront être analysées
- Des nouvelles installations et leur influence sur le sur des échantillons prélevés par micro-carottages. Cette
support ancien (réseau électrique et sanitaire, antennes méthode permet de définir la résistance à la compression
et à la flexion, la porosité du matériau, la profondeur des
et paraboles, nouveaux matériaux de constructions).
altérations et la mesure de la perméabilité (hygrométrie,
- Des conditions de confort à l’intérieur de la maison,
hygrométrie (humidité relative de l’air, teneur en eau,
niveau de la nappe phréatique, etc....) et acoustique
(proximité de routes, chemin de fer, usines, etc....).
36
matériaux. Dans ce sens l’observation visuelle, le savoir-
Le diagnostic
L’analyse de toutes les informations récoltées contribue à
élaborer un bon diagnostic qui permet de déterminer toutes
les causes des désordres et définir les remèdes appropriés.
Selon la valeur de la dégradation détectée lors des
études pluridisciplinaires, il sera décidé de la nature de
l’intervention : réhabilitation ou d’entretien, des délais
d’exécution et des intervenants (propriétaire, architecte,
expert, etc.).
Plusieurs outils sont à notre disposition pour améliorer la connaissance du bâti
Cette fiche à pour objectif de réaliser une estimation et une appréciation rapide sur
l'état d'entretien d'un édifice. Il s'agit d'identifier les principaux éléments
constructifs, de les décrire puis de vérifier qu'ils remplissent correctement leur
fonction. Les données sont recueillies lors d'une inspection visuelle générale de
l'édifice. Les fiches jouent le rôle d'un guide de référence, d'un canevas de travail.
Le check-list suivant est proposé à titre indicatif :
1 - La Structure
Verticale : Evaluer les fondations, les aplombs, les fissures, ou les autres lésions,
autant des poteaux / piliers que des murs et parements porteurs. Identifier les types
de matériaux et leurs pathologies apparentes.
Horizontale : Evaluer la flexion des poutres et des planchers, la solidité des arcs et
Le contrôle du mouvement des fissures est toujours recommandé des voûtes, la présence de fissures, de pourrissement, d'insectes, d'effritement dans
le bois, la brique ou la céramique.
2 - La Couverture
Les matériaux constitutifs de la maison traditionnelle Vérifier si elle remplit convenablement ses fonctions d'imperméabilisation et de
protection, sans égouttement, infiltration ou pont thermique. Vérifier également la
peuvent être soumis à de nombreux essais qui surface extérieure, les décollements ou porosités éventuelles, ainsi que le mal
fonctionnement éventuel du système d'évacuation des eaux (gouttières et conduits
contribuent à préciser la nature des altérations et leur engorgés, encrôttés, rouillés…)
37
6
Rayak
38
L’entretien périodique, d’être obligés de procéder à de lourds travaux au bout
de quelques années.
la seule garantie pour - Maintenir le bon fonctionnement des différentes
la maison traditionnelle installations afin d’assurer la sécurité et l’hygiène des
habitants.
- L’attachement du propriétaire à sa maison et à sa valeur
patrimoniale et sa responsabilité de la protéger contre
Les bâtiments sont soumis à un processus permanent de les facteurs climatiques qui endommagent les éléments
dégradation physique à cause de leur usage et sous l’action de sa structure.
de l’environnement extérieur. Les bâtiments, malgré leur - Le manque des moyens financiers pour construire une
aspect vraiment solide, et leurs différents composants sont nouvelle maison et l’augmentation du coût des
très sensibles à l’action des facteurs climatiques (du soleil, de constructions neuves.
la pluie, du froid ou la chaleur) et de toutes les autres actions
naturelles. L’action des usagers est aussi l’une des causes de
la détérioration progressive des différents éléments. Le rôle du propriétaire
L’entretien aujourd’hui
39
L’entretien périodique la seule garantie pour la maison traditionnelle
L’entretien préventif
40
Bibliographie sélective HALLAK MONIQUE, MANSOUR B., 2000,
« Akkar, al-kounouz al-mansiyyat », Beyrouth, Dar-An-
Nahar.
ABOUSSOUAN CAMILLE, 1985, Présentation, avec courtes notices historiques, des
« L’architecture libanaise du XVe au XIXe siècle, le monuments et des habitations typiques du Akkar.
bonheur de vivre », Dijon, Imprimerie Darantière.
Bilan rapide et romancé de l’architecture au Liban depuis KASSATLY HOUDA, 2000,
les origines. « Terres de Békaa, L’aménagement de l’habitat rural sur
le haut plateau libanais », Beyrouth, P. Geuthner.
CHEVALLIER DOMINIQUE, 1998, Recueil d’excellentes photos sur des habitations et des
« La société du Mont Liban, à l’époque de la Révolution détails architecturaux de la Békaa.
industrielle en Europe », Paris, P. Geuthner.
Une histoire rurale du Mont Liban (fiscalité, société, KFOURY SEMAAN, 1999,
pouvoir) au XIXe siècle. « Maisons Libanaises », Beyrouth, ALBA.
Bilan critique des théories de l’évolution architecturale au
COLLECTIF, (BACHY ERIC), 1997, Liban et de la genèse de la “maison Libanaise”.
« La forme urbaine de la médina, perceptions et
analyses (XIXeme et XXeme siècles) », Médina n°3, Paris. LIGER-BELAIR JACQUES, 1999-2000,
Approche analytique et morphologique du tissu urbain de « L’habitation au Liban, the dwelling in Lebanon »,
la vieille médina de Saida. Paris, P. Geuthner.
Propose une théorie de l’évolution de l’architecture au
COLLECTIF, Liban depuis l’âge du Fer.
« Espaces et formes de l’Orient arabe », Aix-en-
Provence. PAGET CLAIRE, 1998,
Présentation des quelques types architecturaux de l’Orient « Murs et plafonds peints, Liban XIXe siècle », Beyrouth,
arabe. Terre du Liban.
Etude documentée des décors du maisons du XIXe siècle et
COLLECTIF, biographies des artistes.
« Espace centré », Aix-en-Provence.
Ouvrage consacré aux habitations centrées du pourtour de RAGETTE FRIEDRICH, 1980,
la Méditerranée et du Monde arabe plus précisément. « Architecture in Lebanon, the Lebanese House during
the 18th and 19th Centuries », New York, Caravan books.
COLLECTIF, RÉSEAU CORPUS, 2002, Cet ouvrage est le premier à présenter une théorie du
« Architecture traditionnelle méditerranéenne », développement et une typologie de la maison libanaise à
Avignon. partir d’une enquête (non exhaustive).
Inventaire et analyse des composants de l’architecture
vernaculaire autour du bassin méditerranéen avec
synthèse.
41
QÉKBÓd áeÉ©dG ájôjóŸG
Commission Européenne Direction Générale
MEDA - EUROMED HERITAGE des Antiquités