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L’INTRODUCTION DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (NTIC) DANS LES ENTREPRISES EST
ELLE EN CONTRADICTION AVEC L’ORGANISATION TAYLORIENNE DU TRAVAIL ?
Document 1
On observe entre 1984 et 1998, dans les trois secteurs, une augmentation du travail soumis
à cadence. Or, cette période concorde avec celle de l’introduction des NTIC dans
l’économie. A priori, si les NTIC devaient avoir un effet positif sur les conditions de travail, cela
ne s’observe pas dans les statistiques : nouveau paradoxe de Solow ?
Dans l’industrie, ce type de travail peut être lié aux NTIC : les ouvriers peuvent être liés à
des cadences informatiques.
Dans le tertiaire, on note une hausse très importante des cadences imposées : 5 fois plus
de salariés sont contraints par la cadence automatique d’une machine ; 4.5 fois plus de
salariés sont contraints par d’autres contraintes techniques. Le premier chiffre peut
s’expliquer par le néotaylorisme dans les services (McDonalds). Le dernier peut quant à lui
sans aucun doute s’expliquer par les contraintes informatiques.
Document 2
Les NTIC « rendent l’information accessible à tous » et « remettent en question les anciens
modes d’organisation très hiérarchisés » : l’organisation taylorienne pyramidale n’est pas
compatible avec l’introduction des NTIC qui impose le partage d’informations. Ainsi, la
nouvelle organisation reconnaît les compétences : les salariés doivent à nouveau utiliser leur
cerveau.
Développement d’une « organisation par équipe ».
Ainsi, pour ces auteurs, les NTIC impliquent nécessairement une organisation toyotiste.
Document 3
Les NTIC s’accompagnent du développement du « travail coopératif » : les hausses de
productivité proviennent de l’émulation que les NTIC engendrent au sein du groupe de
travail. C’est le principe du toyotisme.
Ainsi, les NTIC impliquent le développement des compétences individuelles, le partage du
savoirfaire. Les salariés doivent être « autonomes ». C’est tout l’inverse du taylorisme.
Document 4
Les NTIC sont compatibles avec le maintien de l’organisation taylorienne pyramidale, dans
la mesure où l’information qui circule n’est pas toujours la même pour tous : les auteurs
distinguent ainsi les « signes » et le « sens ». On conserve la distinction entre travaux que l’on
peut qualifier de « spécialisés » (« réponses humaines simples à des signes machiniques »)
comme dans le taylorisme, et travaux de conception, c’estàdire d’élaboration de sens.
En conclusion, les NTIC « reproduisent la disjonction entre travail simple prescrit et
procédurier pour la majorité, et travail conceptuel pour une minorité ».
Document 5
Les NTIC, grâce à l’installation d’intranet, permettent de contrôler la productivité des
salariés. On retrouve l’optique développée par Taylor : il s’agit d’éviter la « flânerie
systématique » (par le contrôle d’accès à internet) et de mesurer l’apport de chaque salarié
à la production.
Document 6
Dans le secteur tertiaire, comme dans le cas des banques, l’informatique permet de
supprimer toute qualification des opérateurs : « quelques heures de manipulation »
permettent au salarié d’être efficace. La base du salariat ne fait que respecter des
procédures pensées plus haut dans la hiérarchie. Dans le contact avec le public, l’employé
de banque est alors l’équivalent de l’OS taylorien : au lieu de répéter des gestes qu’il ne
comprend pas, il répète des phrases et des procédures qu’il ne comprend pas. Ce n’est que
lorsque la machine tombe en panne, c’estàdire quand une question devient trop
complexe pour être gérée par l’informatique, que la qualification devient nécessaire.
Problématique : l’informatique est perçue comme un outil complexe, car sa maîtrise par la
population a pris un temps long, et surtout car la conception des outils informatiques
nécessite des qualifications très importantes. Cependant, son utilisation dans le cadre de
l’entreprise impliquetelle nécessairement une hausse de la qualification des salariés, et par
là une disparition de l’organisation taylorienne du travail ?
Cela revient à se poser la question : les NTIC impliquentelles une évolution de
l'organisation du travail vers du posttaylorisme, ou bien permettentelles un néotaylorisme ?
Termes à définir : NTIC en premier lieu. Il faut préciser qu’il s’agit certes de l’informatique,
mais également de tout ce qui est lié à la communication, c’estàdire la téléphonie (donc
les hot lines et autres standards téléphoniques) et l’internet.
Il faut aussi définir taylorisme et organisation taylorienne du travail : 4 principes qui
permettent de définir le taylorisme (division verticale + one best way, division horizontale +
salaire aux pièces). On pourrait alors développer la question : les NTIC sontelles compatibles
avec chaque critère ? Cela nous donne le plan (sousparties).
Le plan est du type « oui, mais ». Il s’agit, en fonction du point de vue adopté, d’insister
dans les titres plus sur le « oui », ou plus sur le « mais ».
On peut par exemple choisir : « dans la plupart des cas, les NTIC impliquent une hausse des
qualifications et une disparition du taylorisme », « mais dans quelques cas... ». Ou l’inverse :
« certains aspects des NTIC nous amènent à penser qu’elles devraient faire disparaître le
taylorisme », « mais la réalité est différente ».
I – Par certains aspects, les NTIC engendrent une hausse de la qualification et par là une
mutation de l'organisation taylorienne du travail vers une organisation toyotiste
A – Enrichissement des tâches : fin de la division horizontale et du salaire aux
pièces
NTIC incompatibles avec division horizontale : fin de la parcellisation, car enrichissement des
tâches. Et travail en groupe qui remplace la recherche individuelle de productivité.
B – Une remise en question de la hiérarchie traditionnelle : division verticale et one
best way
NTIC incompatibles avec division verticale : partage d'informations, donc c'est le plus
compétent qui a la compétence. De la même façon, personne n'impose de façon de faire ;
au contraire, les salariés doivent s'adapter.
Conclusion : les NTIC provoquent pour les salariés qualifiés une organisation toyotiste.
II – Mais dans la plupart des tâches qu'elles engendrent, les NTIC sont compatibles avec
l'organisation taylorienne
A – Un maintien du travail parcellisé et un contrôle de la productivité
signes contre sens ; contrôle de productivité.
B – Le retour du one best way et de la hiérarchie
One best way dans les banques ; hiérarchie qui contrôle ; hiérarchie qui s'occupe des tâches
complexes.