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Mémoire de Master
Filière : Génie Civil
Spécialité : Ingénierie de la Construction
Thème
Présenté par :
BELKACEM-NACER Walid
SEFTA Mohamed Karim
En second, nous remercions nos parents, sans qui nous ne serions jamais là, qui ont toujours
fait passer notre bien-être avant toute chose et qui n’ont jamais cessé de nous pousser à aller
plus loin, aux yeux desquels nous seront toujours les meilleurs.
Nous tenons à remercier aussi tous nos enseignants, qui au long de ces années ont tant donné
de leur savoir pour nous transmettre le meilleur et qui avant tout nous ont appris à aimer ce que
l’on fait, à y être dévoués, nous espérons un jour leur en faire honneur.
Un Grand merci à notre directeur de mémoire Monsieur DJELLAB, qui a non seulement été
l’un des meilleurs enseignants pendant ces deux dernières années, mais aussi un encadrant
remarquable ces derniers mois. Ayant toujours été patient et disponible, cela nous a rassuré
dans nos moments de crainte et guidé dans nos doutes.
Nos remerciements vont également au Professeur TOUATI de nous faire l’honneur de présider
le jury et d’évaluer notre projet, ainsi qu’aux autres membres Mme REZGUI et Mme
GUELLATI qui nous font l’honneur d’examiner notre travail.
Enfin, merci à tous nos amis, camarades et toutes les personnes ayant contribué de près ou de
loin à l’aboutissement de ce projet.
1
Dédicaces
A nos parents
A nos sœurs
A Chakib, Dino et R.
BELKACEM-NACER Walid
2
Résumé
Le travail présenté ici consiste en l’étude d’un bloc hospitalier R+5 pour lequel une approche
comparative entre deux systèmes parasismiques (Voiles porteurs et Isolation à la base) sera
effectuée. Pour cela, il sera fait appel à différentes méthodes de calculs de Génie Civil mais
aussi des logiciels de calcul assistés par ordinateur.
Abstract
The work presented here consists on the design of a multi-story hospital for which a
comparative approach between two earthquake-resistant systems (bearing wall & base
isolation) will be performed. For this purpose, different civil engineering design methods and
softwares will be used.
Hence, the implantation of a seismic isolation system at the building’s base represents an
opportunity of optimization for the structure; the advantages and disandvantages of the
technology will also be seen across the comparative approach with the bearing wall system.
ﻣﻠﺨﺺ
ﺍﻟﺬﻱ ﺳﻴﺘﻢ ﻓﻴﻪﺗﻨﻔﻴﺬ ﺍﻟﻤﻨﻬﺞ ﺍﻟﻤﻘﺎﺭﻥ ﺑﻴﻦ ﻧﻈﺎﻣﻴﻦ ﺿﺪ ﺍﻟﺰﻟﺰﺍﻝ )ﺟﺪﺭﺍﻥ ﺍﻟﻘﺺ ﻭﺍﻟﻌﺰﻝR + 5 ﺍﻟﻌﻤﻞ ﺍﻟﺤﺎﻟﻲ ﻫﻮ ﺩﺭﺍﺳﺔﻣﺴﺘﺸﻔﻰ
ﻓﺴﻮﻑ ﻳﺘﻢ ﺍﻟﻨﺪﺍء ﺍﻟﻰ ﺃﺳﺎﻟﻴﺐﻣﺨﺘﻠﻔﺔﻣﻦ ﺍﻟﺤﺴﺎﺑﺎﺕ ﻓﻲ ﺍﻟﻬﻨﺪﺳﺔ ﺍﻟﻤﺪﻧﻴﺔ ﻭﻛﺪﻟﻚﻣﺴﺎﻋﺪﺓﻣﻦ ﺑﺮﺍﻣﺞ، ﻟﻬﺬﺍ.ﻓﻲ ﺍﻟﻘﺎﻋﺪﺓ( ﺳﻴﺘﻢ
.ﺗﺮ ﻭﺍﻟﺤﺴﺎﺏ ﺍﻟﻜﻤﺒﻴﻮ
ﻣﺰﺍﻳﺎ ﻭﻣﺴﺎﻭﺉ. ﻓﺈﻥﺗﻄﺒﻴﻖ ﻧﻈﺎﻡ ﺍﻟﻌﺰﻝ ﺍﻟﺰﻟﺰﺍﻟﻲ ﻓﻲ ﺍﻟﻘﺎﻋﺪﺓ ﻳﻤﺜﻞ ﺩﺭﺱ ﻭﻗﺎﻝ ﻓﺮﺻﺔ ﺍﻹﻁﺎﺭ ﺍﻷﻣﺜﻞ،ﻭﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ ﺇﻟﻰ ﺫﻟﻚ
.ﺍﻟﺘﻜﻨﻮﻟﻮﺟﻴﺎ ﻭﺳﻴﺘﻢﺗﺴﻠﻴﻂ ﺍﻟﻀﻮء ﺑﺸﻜﻞ ﺟﻴﺪﻣﻦ ﺧﻼﻝ ﺍﻟﻤﻨﻬﺞ ﺍﻟﻤﻘﺎﺭﻥ ﻋﻠﻰ ﺟﺪﺭﺍﻥ ﺍﻟﻘﺺ
3
Liste des tableaux
Partie 1 : Contreventement par Voiles Porteurs
Chapitre 2
Tab.1 : Charges d’exploitation des différents niveaux / 36
Chapitre 3
Chapitre 4
Tab.19 : Paramètres de calcul des refends / 84
Tab.20 : Résultats de calcul (Refend 1’ et 2’) / 86
4
Tab.21 : Résultats de calcul (Refend 1’’ et 2’’) / 86
Chapitre 5
Tab.35 : Charges et Surcharges pour une dalle / 106
5
Tab.45 : Résultats de calcul pour le ferraillage des poteaux en flexion composée / 124
Tab.46 : Résultats de calcul pour le ferraillage des poteaux en compression centrée / 125
Tab.50 : Cas de calcul en flexion composée pour les voiles (Combinaison 1) / 129
Tab.51 : Cas de calcul en flexion composée pour les voiles (Combinaison 2) / 129
Chapitre 8
Chapitre 9
Tab.63 : Distribution des efforts sismiques sur les différents niveaux / 190
Tab.64 : Distribution des forces et efforts tranchants sur les différents portiques / 192
6
Tab.65 : Distribution d’efforts sur les poteaux du portique C-C / 192
Chapitre 10
7
Liste des figures
Partie 1 : Contreventement par Voiles Porteurs
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
8
Fig.20 : Modèle brochette de la structure / 57
Fig.22 : Mouvement d’un système pour une accélération variant linéairement durant un
incrément de temps Δt / 69
Chapitre 4
Chapitre 5
9
Fig.41 : Moments de continuité dans les dalles / 105
Fig. 51 : Effet de l’isolation sismique sur la période propre d’une structure / 135
Fig.52 : Schéma explicatif du confort des usagers dans un bâtiment isolé / 136
10
Chapitre 7
Fig.63 : Allure des deux premiers modes d’un système à 2ddl / 153
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
11
Sommaire
Introduction Générale
Introduction
Chapitre 1 : Structure, Matériaux : Fondamentaux
Chapitre 2 : Composantes des Calculs Préliminaires
Chapitre 3 : Analyse Modale et Sismique
Chapitre 4 : Transmission et Combinaisons des Charges
Chapitre 5 : Ferraillage des Eléments
Conclusion
Introduction
Chapitre 6 : Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
Chapitre 7 : Isolation Sismique : Cadrage Théorique
Chapitre 8 : Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
Chapitre 9 : Analyse Dynamique de la Structure
Chapitre 10 : Etude de l’Infrastructure
Conclusion
Conclusion Générale
12
Introduction Générale
Le Génie Civil est un domaine très ancien ; l’homme a construit avant même
d’apprendre à lire ou à écrire. Mais si à ses débuts il ne s’agissait que d’une nécessité, au fil des
années ce domaine s’est anobli pour devenir une pratique intellectuelle qui prend en
considération la moindre variable pouvant interférer entre la sécurité des usagers et les
différents effets néfastes sur le bâtiment.
C’est pourquoi, il est établi une série d’exigences et objectifs en matière de construction,
notamment lorsque l’on se trouve en zone sismique. En effet, les structures doivent être conçues
et construites de sorte qu’une double exigence soit respectée, chacune avec un degré de fiabilité
adéquate : une exigence de non-effondrement, et une exigence de limitation des dommages.
Cette double exigence est d’autant plus cruciale dans le cas présentement étudié représenté par
un bloc hospitalier, dont l’importance vitale devant assurer le comportement irréprochable de
la structure durant toute sa durée de vie implique des considérations supplémentaires.
En tant que partie intégrante des éléments fondamentaux indispensables pour une organisation
structurale et constitutive de la structure d’un édifice, le contreventement est un système
destiné à assurer la stabilité globale d'un ouvrage vis-à-vis d’effets multiples.
L’implantation d’un système d’isolation à la base s’inscrit dans cette optique d’optimisation de
la sécurité et se réfère presqu’entièrement aux projets de construction de grande envergure ; il
en est ainsi du projet de la Grande Mosquée d’Alger en cours de réalisation, pour lequel une
isolation sismique a été opérée et qui appelle dès lors à un questionnement légitime : en quoi la
mise en œuvre d’une telle démarche se verrait aussi bien adéquate pour le cas d’un hôpital ? En
d’autres termes, quels enseignements utiles sont à tirer de l’opérationnalisation de ce système à
une structure considérée vitale ?
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une curiosité pour un domaine qui n’a pas été étudié durant le cursus universitaire et captant en
conséquence l’intérêt du chercheur.
Ceci étant dû à la diminution des accélérations des différents niveaux, qui fera le parallèle à des
déplacements bien plus importants. Ce dernier point présente bien évidemment des
considérations supplémentaires pour la structure dans le cas où cette dernière se trouve à
proximité d’autres structures.
Dans le présent travail élaboré dans l’optique de l’obtention du diplôme de fin de cycle en
Master, spécialité Ingénierie de la Construction, à la faculté de Génie Civil de l’Université des
Sciences et des Technologies Houari Boumediene, l’étude d’un bloc hospitalier R+5 sera
présentée selon un schéma bien précis ayant défini l’étude en elle-même ; l’articulation se fera
autour de deux parties bien distinctes comportant chacune cinq chapitres, et illustrant le
changement opéré entre les deux systèmes de contreventement utilisés.
La Partie 1 « Contreventement par voiles porteurs » se voulant plutôt classique, fait état d’une
étude de bâtiment à travers différentes étapes de dimensionnements et d’analyses découlant
presqu’entièrement du cursus universitaire accompli jusque-là. La caractéristique de cette
première partie réside toutefois dans le type de bâtiment étudié, un hôpital en l’occurrence qui,
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contrairement aux bâtiments à usage d’habitation, devra répondre à des critères de sécurité
accrues vis-à-vis de ces derniers, ce qui sera bien évidemment visible durant l’étude.
Cela d’autant que les règles de conception et de calcul des constructions en zone sismique
suivent et adaptent ces progrès au contexte national. Il ne s’agit pas seulement d’appliquer un
certain nombre de prescriptions réglementaires, mais d’avoir une approche globale qui prend
en compte tous les facteurs pouvant avoir une incidence sur le comportement du bâtiment.
Dans cette partie, il faudra surtout considérer la nouveauté et la recherche d’optimisation pour
la structure déjà étudiée en première partie puisque, la technologie utilisée est considérée
comme l’un des meilleurs systèmes parasismiques au monde, en pleine expansion depuis
certaines années. Aussi, les implications de l’analyse portent sur une série d’aspects : site,
fondations, forme architecturale, structure porteuse, ainsi qu’aux éléments non structuraux, aux
façades et aux équipements, particulièrement en milieu hospitalier.
Les choix faits dans chacun de ces domaines techniques auront alors des répercussions sur le
comportement d’ensemble.
Une Conclusion générale permettra de tirer les principaux enseignements du travail et des
possibilités qui s’offrent en matière de développement à travers d’autres études à mener dans
le domaine.
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Partie 1
Contreventement par Voiles Porteurs
Introduction
Au sein du vaste domaine de conception et de réalisation d’ouvrages et d’infrastructures
civiles, le contreventement constitue un système servant à assurer la stabilité d’un bâtiment
face à des effets horizontaux, issus d’un séisme par exemple. De ce fait, il s’agit d’une
première ligne de défense face aux dommages occasionnés par un tremblement de terre sur
une construction et sont par conséquent d’une importance primordiale.
Les voiles de contreventements, aussi appelés refends, sont des murs en béton armé s’étendant
sur toute la hauteur du bâtiment et disposés d’une manière spécifique en nombre et en
distribution spatiale. Souvent représentés comme étant des consoles encastrées au sol, les
voiles permettent, quand disposés dans deux directions principales, de reprendre les efforts
sismiques induits et ce, grâce à une inertie considérable dans le sens en question.
Aussi, est-il considéré que cette première partie du mémoire (déroulée en cinq chapitres) offre
l’opportunité de revisiter les conditions d’utilisation des connaissances acquises durant les
cinq années d’études en Génie Civil, et ce afin de procéder aux calculs et dimensionner un
bloc hospitalier implanté à Alger et faisant partie d’un centre hospitalier universitaire. De ce
fait, l’intérêt de se retreindre à un système de contreventement constitué de voiles permettra
une meilleure mise en pratique des connaissances suscitées.
Le choix porté sur le bloc hospitalier, pour sa part, résulte de discussions et échanges
fructueux portant en particulier sur la faisabilité technique du projet. Il s’agit en l’occurrence
d’une structure non-rectangulaire mais qui se verra significativement simplifiée étant donné
ses nombreuses symétries spatiales.
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Chapitre 1
Structure, Matériaux : Fondamentaux
Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
1. Présentation de l’ouvrage
Le bloc hospitalier étudié dans le présent mémoire fait partie d’un Centre Hospitalier
Universitaire (CHU) implanté à Alger. La structure est composée d’un rez-de-chaussée (RDC),
de cinq (5) étages courants (EC) et d’une terrasse inaccessible. Les hauteurs d’étages de 4,8 m
sont constantes pour tous les niveaux ; ces hauteurs sont justifiées par le besoin de réservations
pour les différents réseaux et canalisations suspendus à tous les niveaux, couverts par un faux
plafond et considérés plus tard dans le poids des différents planchers.
Le choix de l’étude de ce bloc spécifique, dont le périmètre est délimité en bleu dans la figure
qui suit, s’est fait sur la base de discussions et de concertations.
17
Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
La structure de forme non-rectangulaire, se voit simplifiée dans son étude par des dimensions
sensiblement semblables et symétriques, comme démontré dans ce qui suit.
- La structure principale : formée par les voiles et les portiques en béton armé
- Les éléments secondaires : formés par les planchers et les escaliers en béton armé
Les charges supplémentaires : comprenant les murs extérieurs en double parois de briques
creuses ainsi que le carrelage, mortier, etc.
Les caractéristiques mécaniques et physiques des matériaux utilisés, soit le mélange béton et
aciers, étant grandement liées aux hypothèses de calcul exposées par les règlements de béton
armé, il est alors important de définir ces derniers avant d’opérer des choix sur les matériaux
qui seront utilisés.
Les Règles de Conception et de Calcul des Structures en Béton Armé (CBA93), tout comme
son équivalent Français, Béton Armé aux Etats Limites (BAEL91), définissent des hypothèses
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Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
de calculs pour le béton armé basées sur la philosophie des états limites de calcul, ces états
limites peuvent être définis comme suit.
Un état limite est celui pour lequel une condition requise d’une construction ou d’un de ses
éléments est strictement satisfaite et cesserait de l’être en cas de modification défavorable d’une
action. On distingue deux (2) catégories d’états limites
C’est un état au-delà duquel ne sont plus satisfaites les conditions normales d’exploitation et de
durabilité qui comprennent les états limites de fissuration, de déformation et de compression du
béton. Les hypothèses de calcul, qui découlent de cet état limite et qui seront plus visibles et
compréhensibles par la suite, peuvent alors être résumées comme suit (CBA 93, A.4.5.1) :
- Les sections droites restent planes et il n’y a pas de glissement relatif entre les
armatures et le béton en dehors du voisinage immédiat des fissures.
- Le béton tendu est négligé.
- Le béton et l’acier sont considérés comme matériaux linéairement élastiques et il
est fait abstraction du retrait et du fluage du béton.
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Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
Les diagrammes possibles résultent des déformations limites fixées pour les matériaux, d’où
les trois domaines de la figure ci-dessous définis à partir des pivots A, B et C.
2.2. Béton
Le béton, qui est un mélange d’agrégats, formés de gravillons et de sables, de liants (ciment) et
d’eau dans des proportions bien définies, est l’un des matériaux les plus couramment utilisés
en construction civile de par ses nombreux avantages (ouvrabilité, résistance). Le mélange de
ses différents composants permet le plus souvent d’avoir une résistance convenable et une
bonne qualité de durcissement.
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Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
Le CBA 93, qui sera la principale source d’informations concernant les matériaux utilisés dans
cette étude, s’applique pour :
- Des dosages en ciment au moins égaux à 300 Kg/m3 de béton mis en œuvre,
- Des bétons constitués de granulats naturels normaux
- Les ouvrages et constructions en béton armé soumises à des ambiances s’écartant peu
des seules influences climatiques.
2.2.1. Choix des matériaux utilisés (CBA 93, B.1.1)
Etant donné l’absence de précédents et d’études préalables, comme indiqué dans l’article, les
projets sont établis à partir d’une résistance caractéristique spécifiée qu’il y a lieu d’obtenir à
l’exécution sur chantier.
Dans la présente étude, une résistance caractéristique pour le béton fc28 = 35 MPa a été choisie,
supposée justifiée par une étude appropriée comme préconisé par le CBA 93 pour les cas dont
les conditions de fabrication du béton dépassent 30 MPa. Le béton obtenu aura une masse
volumique de 2500 kg/ m3.
Toutefois, malgré une plus grande durabilité, cette résistance supérieure doit respecter les
limites qui suivent :
Dans l’établissement de tout projet de construction courant, un béton est défini par sa résistance
caractéristique à la compression à l’âge de 28 jours. Cette valeur est requise et/ou spécifiée et
est choisie compte tenu des possibilités locales et des règles de contrôle qui permettent de
vérifier qu’elle est atteinte.
On peut admettre que, pour j ≤ 28, la résistance fcj pour des bétons non traités thermiquement,
ce qui est le cas ici, suit approximativement les lois suivantes :
Dans tous les cas, la résistance à la compression est mesurée par compression axiale de
cylindres droits de révolution de 200 cm2 de section et d’une hauteur double de leur diamètre.
21
Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
La résistance caractéristique minimale doit être, pour des aciers de haute adhérence et des aciers
lisses, de 15 et 12 MPa respectivement. En deçà de ces limites, les structures concernées ne
peuvent être considérées comme étant du béton armé.
La résistance caractéristique à la traction du béton à j jours quant à elle, notée ftj est
conventionnellement définie par la relation : = 0,6 + 0,06 valable pour les valeurs de fcj
strictement inférieures à 60 MPa.
Sous des contraintes normales d’une durée d’application inférieure à 24 heures, on admet à
défaut de mesures, qu’à l’âge de j jours, le module de déformation longitudinale du béton Eij
est égal à :
Eij=11000
D’autre part, on définit les déformations différées du béton comme celles comprenant les effets
du fluage et du retrait, ces deux phénomènes sont toutefois considérés s’additionner sans
atténuation dans les calculs.
Dans ce cas, le module de déformation longitudinale différée est donné par la formule :
Evj = 3700
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Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
Le coefficient de Poisson « ν » est défini par deux valeurs dépendant de l’état limite de calcul
comme :
Le coefficient γb vaut 1,5 pour les combinaisons fondamentales (SDT) et 1,15 pour les
combinaisons accidentelles (SA).
, ∗ , ∗
σbc = fbu = = =19,83 MPa SDT
!∗"# ∗ ,
, ∗ , ∗
σbc = fbu = = = 25,87 MPa SA
!∗"# ∗ ,
23
Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
Les aciers, de par leur coefficient de dilation thermique qui est sensiblement le même que pour
le béton, profitent d’une excellente adhérence avec ce dernier et sont les principaux matériaux
constituant le mariage du béton armé.
Leur résistance à la traction confère un bon équilibre pour le béton, en effet ce dernier résiste
très mal à la traction comme indiqué par les lois ci-dessus, et trouve dans les aciers un renfort
non négligeable.
Le caractère mécanique servant de base aux justifications est la limite d’élasticité garantie « fe »,
pour un module d’élasticité longitudinale Es=200.000 MPa. Il sera utilisé dans cette étude des
aciers à haute adhérence de nuance FeE400 avec une limite d’élasticité fe = 400 MPa.
Le diagramme déformations εs, contraintes σs ci-dessous est considéré dans les calculs aux états
limites des aciers dans le béton armé et définit ses contraintes limites en fonction des
déformations.
Le coefficient γs vaut 1,15 pour les combinaisons fondamentales (SDT) et 1 pour les
combinaisons accidentelles (SA).
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Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
Contrairement au béton, les contraintes limites des aciers ne sont définies que par l’état de
fissuration du béton et sont donc définies comme suit :
La contrainte limite des aciers est définie, en fissuration peu préjudiciable (FPP), comme le
rapport :
σs = Fe/ γs
Soit, dans le cas présent :
σs = Fe/ γs = 400/1,15 = 347,83 MPa en SDT
σs = Fe/ γs = 400/1 = 400 MPa en SA
b. Fissuration Préjudiciable (FP) :
En définitif, les règlements qui seront utilisés au cours de l’étude sont au nombre de trois (3)
Les Règles Parasismique Algériennes RPA99 / Version 2003 dans sa version révisée suite au
séisme de 2003 fera l’objet de références et de source aux calculs qui seront menés dans
différentes parties du mémoire. En effet le RPA définit des limites à ne pas dépasser dans
certains cas mais aussi des méthodes de calcul simplifiées qui seront utilisées.
25
Chapitre 1 Structure, Matériaux : Fondamentaux
Le règlement de calcul des structures en béton armé quant à lui, basé sur le règlement « Béton
Armé aux Etats Limites », sera la source principale d’information concernant le matériau béton
armé et les différentes dispositions concernant les ferraillages des éléments ; ce dernier sera
d’ailleurs utilisé dans une moindre mesure dans le cas où le CBA93 ne fournit pas les
informations nécessaires.
Enfin, le DTR.B.C 2.2 servira principalement à définir les charges d’exploitation de la structure
ainsi que l’utilisation de quelques règles de calcul les concernant.
26
Chapitre 2
Composantes des Calculs Préliminaires
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Avant de passer à des étapes plus élaborées en termes d’importance, il est utile de synthétiser
les plans architecturaux en choix pratiques pour les calculs à venir. C’est pourquoi des calculs
préliminaires, comprenant la descente de charges sur les poteaux, le pré-dimensionnement des
éléments ainsi que le calcul du poids total de la structure et des caractéristiques géométriques
de cette dernière seront faits de telle sorte à obtenir une idée bien précise concernant les diffé-
rentes données du bâtiment.
Comme base aux calculs qui suivent, ont été utilisées comme références les Règles de Concep-
tion et de Calcul des Structures en Béton Armé (CBA 93), les plans architecturaux définissant
les charges découlant des dimensions données ainsi que les Règles Parasismiques Algériennes
(RPA 99). Les précautions qui suivent définissent aussi bien l’aspect sécuritaire qu’écono-
mique.
1.1. Planchers
Les planchers sont définis comme étant des éléments horizontaux appuyés sur deux côtés ou
plus dont les portées sont prises entre nus de leurs appuis (poutres) ; leur fonction consiste à
transmettre les charges, qu’elles soient horizontales ou verticales, vers les éléments porteurs de
la structure.
L’un des choix les plus importants à faire durant l’élaboration du projet est le choix du type de
plancher pour les différents niveaux, l’idée est de prendre en considération les multiples don-
nées en termes de dimensions et de charges (cf. 2). Le choix final s’est porté sur des planchers
à dalle pleine en béton armé compte tenu des portées importantes entre appuis ainsi que des
charges d’exploitation élevées.
Ce choix constitue le meilleur compromis entre des planchers à corps-creux léger mais peu
résistant aux charges, et des planchers à dalle alvéolée convenant pour des portées de plus de
10 m, ce qui n’est pas le cas ici ; l’on sacrifie donc par la même une structure plus légère pour
une résistance accrue.
27
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Les principes de pré-dimensionnement des dalles pleines sont régis par des conditions concer-
nant :
L’isolation acoustique :
Des limitations d’épaisseur fonctions de la masse du plancher (Mp), qui correspond au produit
de la masse volumique du béton par l’épaisseur de la section, doivent être respectées comme
dans ce qui suit pour obtenir une isolation acoustique optimale que ce soit :
e ≥ 0,16 m
De la même manière que pour l’isolation acoustique, une épaisseur minimale « e » de la dalle
fonction de la durée d’exposition au feu est préconisée :
28
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
α = 7,8 / 7,8 =1
La dalle porte donc dans les deux sens, la condition de non dépassement de la flèche sera comme
suit :
e ≥ lx / 40
e ≥ 0,2 m
L’épaisseur de la dalle pleine sera prise égale à 28 cm selon les applications des conditions
effectuées plus haut et pour une sécurité plus importante vis-à-vis d’une flèche totale instanta-
née et différée qui sera vérifiée en Annexe « 4 ».
1.2. Poutres
On appelle poutres les éléments horizontaux en béton armé de section rectangulaire ou en « T »
et dont le rôle est de transmettre les charges des dalles aux poteaux à travers des liaisons rigides
avec ces derniers.
Le dimensionnement des côtés « hp » et « b » de ces éléments se fait selon la portée de la poutre
prise entre nus de poteaux évalués selon les prescriptions minimales du RPA 99 à savoir, pour
un poteau carré de côté « a », a ≥ 30 cm en zone III, ce qui donne pour un portée Lmax = 7,7 m :
- Sous charges verticales
≤ hp ≤
0,51m ≤ hp ≤ 0,77m
- Sous charges horizontales
hp ≥
hp ≥ 0,64m
En ce qui concerne la largeur « b », elle est déduite directement de la hauteur de la poutre « hp »
comme suit :
0,3hp ≤ b ≤ 0,8hp
0,195 m ≤ b ≤ 0,52 m
A partir de ces dispositions, il sera pris des poutres de dimensions constantes partout comme
suit :
hp = 0,65 m
b = 0,30 m
Vérifications RPA 99
Le règlement parasismique Algérien donne quelques conditions quant aux dimensions des
poutres qui doivent être respectées impérativement, comme c’est le cas ici
b ≥ 20cm.
29
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
hp ≥ 30cm.
hp/b ≤ 4 Soit 0,65/0,30 = 2,16 ≤ 4
bmax ≤ 1,5hp+b1
Les dimensions telles qu’évaluées sont donc respectées.
1.3. Voiles
Les voiles, qui sont des éléments verticaux en console encastrés au sol et ayant une épaisseur
faible vis-à-vis de leur largeur, représentent une ligne de défense contre les séismes. De ce fait,
ils peuvent au besoin remplir la fonction de contreventement et/ou de portance de la structure.
Leur pré-dimensionnement passe par les considérations du RPA 99 (7.7.1), qui définissent un
voile comme les éléments satisfaisants la condition indiquée sur la figure suivante
30
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
31
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
1.4. Escaliers
Les escaliers, qui sont définis de façon basique comme des poutres inclinées par rapport à l’ho-
rizontale, servent de passage entre les différents étages et constituent un élément secondaire
dans la structure. Toutefois, compte tenu de leur utilisation plus que régulière, il est primordial
qu’ils correspondent à certaines normes définies internationalement et faisant intervenir le con-
fort des usagers en ligne de mire.
Ce confort, et la fabrication des escaliers en général, est attaché à un nom illustre : Nicolas-
François Blondel qui, en 1675, se pencha sur la question du calcul des escaliers dans son cours
d’architecture enseigné à l’Académie Royale d’Architecture.
Il y a en effet introduit une condition faisant intervenir le giron « g » et la hauteur de la contre-
marche « h » sous la forme
59 cm ≤ g+2h < 64 cm
Etant donné l’absence de lois précises définissant ces paramètres, ils seront choisis de façon à
satisfaire et respecter la condition suscitée. L’on prendra donc
h = 16 cm et g = 27 cm
g + 2h = 59 cm
En outre, prenant le cursus universitaire comme référence, l’on peut dimensionner le reste de
l’escalier en définissant différents paramètres
Cette hauteur, ainsi que la longueur totale de l’escalier peuvent être vus dans la figure ci-après.
32
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
- Le nombre de contremarches est alors calculé en divisant la hauteur du palier sur la hau-
teur de la contremarche :
33
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
epaillasse = 20 cm
La poutre palière, servant d’appui intermédiaire pour les escaliers à mi-hauteur des différents
niveaux, est généralement appuyée de deux côtés sur des poteaux ; toutefois dans le cas présent,
étant donné les grandes portées imposées architecturalement et de la largeur de l’escalier qui
est nettement plus petite, des choix ont dû être faits.
L’ajout de potelets servant d’appui à la poutre palière n’étant pas en adéquation avec les choix
architecturaux imposés, il a été préférable de s’orienter vers une poutre en console, un choix
certes risqué mais qui fera toutefois l’objet d’une attention particulière.
Ainsi, comme pour les poutres, le pré dimensionnement de la poutre palière, qui suivra la di-
mension de la largeur de l’escalier (3,1 m), se fait de la manière suivante, pour une poutre
console
La poutre étant en console il sera toutefois choisi une hauteur supérieure pour plus de sécurité.
Soit
ht = 0,7 m
b = 0,5 m
Avec :
ht = hauteur de la poutre
b = largeur de la poutre
34
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Vérification du RPA99 :
Comme pour les poutres de la structure principale, la poutre palière devra vérifier les conditions
suivantes :
b ≥20cm
ht ≥ 30cm
ht/b ≤ 4
bmax ≤ 1,5ht+b1
La figure si après représente un dessin de l’élément étudié réalisé à l’aide d’un logiciel de calcul
assisté par ordinateur (Autodesk Robot Structural Analysis).
35
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Le bloc hospitalier étudié est constitué de niveaux aux fonctions diverses, donnant différentes
charges d’exploitation par étage ; on y trouve en effet un (1) bloc d’urgences, deux (2) blocs
opératoires, une (1) section de réanimation et deux (2) niveaux comprenant des chambres de
patients.
En l’absence de données plus détaillées sur les charges à attribuer pour ces différents niveaux
dans le DTR BC2-2, l’ouvrage « Conception et Réalisation d’Etablissements de Santé en Zone
Sismique » a représenté une source d’information des plus riches en plus de définir les-dite
charges énumérées ci-dessous :
En outre, la charge d’exploitation du plancher terrasse sera prise égale à 1 KN/m² comme la
convention du DTR BC 2-2 l’indique, tandis que celle des escaliers, pour un usage public dans
ce cas, sera égale à 4 KN/m² avec le poids du garde-corps estimé à 0,1t/m
Les charges permanentes sont évaluées comme valeurs les plus probables (ou moyennes) ; à cet
effet les volumes sont pris en compte d’après les dimensions ci-avant. Est considéré dans les
calculs tout élément intervenant dans le poids propre de la structure et servant à l’évaluation
des descentes de charges ou du poids total du bâtiment.
Il est à noter que pour les éléments planchers, une protection supplémentaire, sous forme de
peinture bactéricide, est prévue mais n’est pas incluse dans les calculs du fait de sa très faible
intervention dans le poids des dalles ; est toutefois inclus le poids propre du plafond suspendu
ainsi que les différents réseaux et canalisations présents dans un hôpital et tirés de l’AFPS1.
1
« Conception et Réalisation d’Etablissements de Santé en Zone Sismique » Ouvrage de
l’AFPS
36
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Plancher terrasse :
Acrotère :
Un acrotère conventionnel a été choisi avec les dimensions montrées dans la figure suivante :
37
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Sacr = 0,0587 m2
Escalier :
a- Palier de repos :
- Poids propre : 2500.0.2 = 500kg/m²
- Lit de sable : 51kg/m²
- Chape de mortier : 40kg/m²
- Marbre (2cm) : 2800.0.02 = kg/m²
- Enduit ciment (2cm) : 18kg/m²
b- Paillasse et marches :
0,2
- Poids propre de la paillasse : 2500× cos( ) = 2500× cos(32,28) = 591,37 kg/m²
0,16
- poids des marches : 2200× 2 = 176kg/m²
Voile :
38
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Maçonnerie :
Gmur/eff = Gmaç.hmaç.0,7
Verre :
3. Descente de charges
La descente de charges consiste à évaluer les différents poids et charges revenant aux poteaux ;
ces charges seront acheminées jusqu’aux fondations et sont calculées selon les plans architec-
turaux et les différentes données de la structure.
39
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Dans le cas présent, la descente de charges sert principalement à définir les efforts s’exerçant
sur les poteaux pour, suivant les prescriptions du CBA93 et du RPA99, dimensionner la section
desdits poteaux selon la formule à l’ELU suivante
× ! " '×
≤ ( + )
0,9 × $% $(
Avec :
,"
= + Pour λ < 50
* , ( )²
,-
= 0,6( / )² Pour 50 ≤ λ ≤ 70
Compte tenu de l’implantation en zone III de la structure et de l’article 7.4.2.1 du RPA 99, le
pourcentage (%) minimal des aciers dans une section de béton doit être égale à 0,009, soit :
1,352
≥
0,009 + 0,85 ! "
, 34(/)²
Avec : 2 = 1 +
Dans une mesure de prévention contre le flambement, il est pris un élancement λ = 35, nous
donnant
0,163(35)²
2 =1+
1000
Pour 2 = 1,2, on obtient le rapport fonction de l’effort normal ‘Nu’ applicable pour le dimen-
sionnement des poteaux
Br ≥ 0,049 Nu
40
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
≤ 0,3
! × ! "
56
Soit : ! ≥
,4×789:
Bc ≥ 0,095 Nu
Toutefois, l’étude de ce bloc se fera dans l’hypothèse où les portiques ne reprennent pas d’ef-
forts sismiques qui sont totalement repris par les voiles. Pour de plus amples détails, la vérifi-
cation de l’interaction entre portiques et voiles se fera en Annexe « 2 ».
En optant pour des poteaux carrés de côté «a» il en résulte donc que
Br ≥ (a-0,02)²
a=√ + 0,02
Cette loi s’applique aux bâtiments à grand nombre de niveaux où les occupations de ces derniers
peuvent être considérées comme indépendantes, comme c’est le cas ici ;
Pour une charge d’exploitation Qo sur le toit ou la terrasse couvrant le bâtiment, Q1, Q2, Qn sont
les charges d’exploitation respectives des planchers des étages 1,2…n numérotés à partir du
sommet du bâtiment. Il est appliqué alors les charges d’exploitation suivantes :
(Étage 2) Qo+0,95(Q1+Q2)
(Étage 3) Qo+0,90(Q1+Q2+Q3)
(Étage 4) Qo+0,85(Q1+Q2+Q3+Q4)
41
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Qo 0,1 t/m²
Qo + Q1 0,351 t/m²
Qo + Q2 0,5751 t/m²
Qo + 0,95(Q1+Q2) 0,84251 t/m²
Qo + 0,90(Q1+Q2+Q3) 1,09871 t/m²
Qo + 0,85(Q1+Q2+Q3+Q4) 1,321 t/m²
Qo + 0,80(Q1+Q2+Q3+Q4+Q5) 1,48751 t/m²
Somme « Qt » 5,6737 t/m²
Tab.2 : Valeurs des charges d’exploitation selon la loi de dégression
Exemple de calcul « Poteau central P6 »
Br = (a – 0,02)²
a=√ + 0,02
Dans le cas présent, les poteaux seront tous dimensionnés selon le cas le plus sollicité et ce,
dans une optique sécuritaire accrue et d’homogénéisation de la structure dans ses dimensions.
42
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
En ce qui concerne la diminution de la section des poteaux dans les niveaux supérieurs, une
telle considération n’est pas à l’ordre du jour compte tenu du nombre d’étages qui n’est pas très
important.
P1 P2 P3 P4 P5
Surface (m²) 16 32 24 64 45,28
NG (t) 169,92 298,13 221,99 509,32 368,98
NQ (t) 92,38 184,76 138,57 369,52 261,43
Nu (t) 367,96 679,61 507,54 1366,04 890,27
Br (m²) 15,11 27,9 20,84 66,34 43,23
a (m) 0,45 0,55 0,5 0,83 0,7
Tab.3 : Sections des différents poteaux selon leur configuration
4. Poids de la structure
Les dimensions de la structure ainsi définies, le poids de la structure peut alors être calculé dans
sa totalité ; La masse de chaque niveau doit être calculée en tenant compte de tout élément
structural revenant audit niveau. Ces prescriptions rentrent dans l’optique du calcul de la struc-
ture tel que prescrit par le RPA99 qui définit le poids total de la structure comme :
WGi : Poids dû aux charges permanentes et à celles des équipements fixes éventuels, solidaires
de la structure.
Dans le cas présent, correspondant au 5ème cas pour des locaux non visés par le RPA99, β = 0,6.
43
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Le calcul des éléments dalles, comprenant le palier et la paillasse des escaliers, sont les seuls
au sein de la structure à supporter leur propre poids propre mais aussi des charges d’exploitation
extérieures définies par le DTR BC 2.2, il est ainsi nécessaire de les différencier des autres
éléments de la structure, leurs masses respectives sont ainsi résumées comme suit.
Il existe en outre des éléments qui ne feront intervenir que leur propre poids dans le calcul de
la masse de la structure. Ces éléments ainsi que leurs masses peuvent être résumés comme suit
44
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Enfin, la somme des différentes grandeurs calculées précédemment, selon qu’elles intervien-
nent à un niveau ou à un autre, sont résumées dans le tableau suivant et sommées pour donner
la masse de chaque niveau en tonnes.
Ter-
5ème 4ème 3ème 2ème 1er RDC
rasse
M Plancher terrasse 813,211 0 0 0 0 0 0
M Etage courant 0 679,44 679,44 679,44 679,44 679,44 679,44
M Escalier 0 9,63103 19,2621 19,2621 19,2621 19,2621 9,63103
M Poteaux 49,3828 117,108 122,533 122,533 122,533 122,533 117,108
M Voiles 28,35 67,23 67,23 67,23 67,23 67,23 28,35
M Acrotère 17,0016 0 0 0 0 0 0
M Surcharges 42,8532 103,544 102,692 132,785 142,816 142,816 133,637
M Charges sur poutres 28,6187 20,619 20,619 20,619 20,619 20,619 20,619
M Maçonnerie 0 26,8576 26,8576 26,8576 26,8576 26,8576 26,8576
M Poutres 106,031 106,031 106,031 106,031 106,031 106,031 106,031
M Ascenseur 12 0 0 0 0 0 0
M Verre 9,0992 9,0992 9,0992 9,0992 9,0992 9,0992 8,64424
Somme 1106,55 1139,56 1153,76 1183,86 1193,89 1193,89 1130,32
Tab.6 : Poids total des différents niveaux
45
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
5. Caractéristiques géométriques
Dans cette partie, il sera utile de calculer les inerties principales, pour les deux directions prin-
cipales de la structure, des voiles en « L » représentant le contreventement principal de la struc-
ture. Le calcul se fera toutefois pour un seul des deux voiles de la structure étant donné leur
symétrie.
La méthode qui sera utilisée sera celle du centre de torsion de Marius Diver, exposée dans le
livre « Calcul des Tours en Béton Armé » pour des voiles pleins.
Le voile sera alors décomposé en deux refends secondaires calculés séparément pour aboutir à
l’inertie (rigidité) principale du refend en question rapportée au centre de torsion de la structure
qui fera l’objet d’une étude au Chapitre « 4 ».
Il est supposé que les refends ont une section constante sur toute la hauteur du bâtiment, ou que
les éventuels rétrécissements dans le sens de l’épaisseur effectués vers la partie supérieure de
la construction n’affectent pas le rapport des inerties des refends. Dans le cas présent c’est bien
évidemment le cas puisque les voiles ont une épaisseur constante sur toute la hauteur du bâti et
qui est de 30 cm.
Les voiles sont pleins et il n’y aura pas besoin de faire appel à la notion d’inertie équivalente
qui crée une équivalence entre un voile plein et un autre avec ouvertures.
Il est alors possible de passer directement au calcul de quelques paramètres tels que les centre
de gravité et de torsion de chaque voile individuellement, ceux de la structure et enfin, faire la
synthèse des résultats en calculant les excentricités qui résultent.
La position des voiles par rapport à des axes orthonormés est comme suit
46
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
XG = Aixi / Ai = 1,59 m
YG = Aiyi / Ai = 1,59 m
Le calcul des inerties vis-à-vis du centre de gravité de la section entière peut alors se faire en
utilisant le théorème de Huygens correspondant au produit du carré de la distance de l’origine
par une caractéristique du point matériel (inertie, masse…).
<× , = 9 ×<
,
Ix = + (> − @A ) × ' + + (@A − > ) × '
Ix = 11,15 m4
<× , 9 = ×<
,
Iy = + (BA − C ) × ' + + (BA − C ) × '
Iy =11,19 m4
47
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
A partir de là, il est possible de calculer la distance du centre de torsion du voile seul vis-à-vis
de ses axes, en définissant « OC » comme la distance entre le point d’origine et le centre de
torsion « C » :
d ²d²e
OC = 14I
x
I= ²
OC = J
( * I= )
,
, ²
OC = -,K- =2,38 m
( * × , )
,
Les distances de l’origine au centre de torsion ramenée aux axes principaux du voile à l’aide du
théorème de Pythagore auront pour valeurs :
Cx = Cy = 1,75 m
Le centre de torsion de la structure peut alors être calculé à l’aide des distances montrées dans
la figure ci-dessous.
48
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Xc = ∑ Ixxci / Ix = 16,30 m
Yc = ∑ Iyyci / Iy = 16,30 m
Le centre de gravité de la structure « G », qui équivaut à son centre de masse, sera calculé selon
les aires des planchers et leur centre de gravité respectifs, il est à noter toutefois qu’en raison
des ouvertures présentes dans les planchers inférieurs à la terrasse, le centre de gravité sera
différent entre cette dernière et les étages courants.
a- Planchers rectangulaires :
Arec = 8 x 8 = 64 m²
A1 = Arec.10 = 650 m²
b- Plancher triangulaires:
Atri = 8 x 8 / 2 m²
49
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
A2 = Atri.4 = 128m²
c- Ouvertures :
Aouv = 45,48 m²
d- Aires totales :
ATer = A1 + A2 = 768 m ²
Le centre de gravité correspondra donc, pour chaque aire de plancher « Ai » et son centre de
gravité « xci » à :
XG = ∑ Aixci/Ai
YG = ∑ Aiyci/Ai
Terrasse :
XG = 16 m
YG = 16 m
Etage courant :
XG = 15,74 m
YG = 15,75 m
L’excentricité est définie comme la distance entre le centre de gravité et le centre de torsion de
la structure suivant ses composantes selon les deux axes principaux, soit
ex = |XC-XG|
ey = |YC-YG|
Les résultats pour la terrasse et les étages courants, qui seront différents encore une fois, sont
ainsi donnés comme suit
50
Chapitre 2 Composantes des Calculs Préliminaires
Terrasse :
ex = 0
ey = 0
Etage courant :
ex = 0,56 m
ey = 0,56 m
Le RPA99 préconise toutefois une excentricité accidentelle à l’article 4.2.7 stipulant que pour
toutes les structures comportant des planchers ou diaphragmes horizontaux rigides dans leur
plan, il est supposé qu’à chaque niveau et dans chaque direction, la résultante des forces hori-
zontales a une excentricité par rapport au centre de torsion égale à la plus grande entre la valeur
calculée ci-dessus, et 5% de la plus grande dimension du bâtiment au niveau considéré.
Soit
eacc = 1,615 m
L’excentricité à adopter dans le calcul des efforts plus tard sera donc celle accidentelle calcu-
lée ci-dessus.
51
Chapitre 3
Analyse Modale et Sismique de la
Structure
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
Une structure, dans sa durée de vie et sous son propre chargement (masses), a des modes de
déplacement devant être définis dans l’optique d’en faire un élément aidant à l’obtention des
forces imposées par un facteur extérieur tel qu’un séisme. C’est sur cette base qu’un calcul
modal de la structure doit être fait afin de définir des valeurs propres correspondantes à la dy-
namique même de la structure.
Ces valeurs et vecteurs propres seront un nécessaires à l’étude sismique correspondant aux
normes des Règles Parasismiques Algériennes (RPA99) qui nous permettra, en plus de prendre
en considération le facteur sismique dans la durée de vie du bâtiment, de définir les différents
déplacements et forces imposées par le séisme.
Il est à noter que le calcul, qu’il soit modal ou sismique, se fera pour une seule direction étant
donné la symétrie des inerties dans les deux directions principales de la structure.
1. Paramètres de l’analyse
Aussi bien pour le bon déroulement des calculs que pour l’obtention de résultats en adéquation
avec un cas pratique, l’analyse modale ainsi que le calcul sismique doivent être menés en pre-
nant en considération autant de données nécessaires comprenant les dimensions de la structure,
ses matériaux et caractéristiques définis précédemment ainsi que son implantation impliquant
une catégorie de sol ayant des caractéristiques bien précises.
Les prescriptions qui suivent sont conduites suivant les règles générales de conception telles
que préconisées par le RPA99 ; toutefois à défaut d’avoir recours à des moyens plus élaborés,
il sera supposé que tout ce qui suit, sauf cas justifié, est vérifié et correspond à un cas favorable
aux analyses à venir.
Le choix définitif du site sera arrêté sur la base des résultats d’investigations dont l’importance
sera en rapport avec celle de l’ouvrage projeté ce qui, pour un hôpital, est le cas. La présence
de failles reconnues actives, des zones suspectes de liquéfaction, des terrains instables, des to-
pographies superficielles accidentées, une présence d’alluvions d’épaisseur variable ainsi que
de formations géologiques différentes sont à éviter.
Si le tracé de la faille active a été localisé à l’issue d’une étude de site préalable, les ouvrages
d’importance moyenne doivent faire l’objet d’un niveau de protection plus élevé et être implan-
tés en dehors d’une bande de 100 m de large minimum de part et d’autre de la trace de la faille.
52
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
La catégorie de site qui sera utilisée pour l’implantation de la structure est de catégorie S2, soit
un site ferme formé de dépôts de sables et de graviers très denses et/ou d’argile sur consolidée
sur 10 à 20 m d’épaisseur avec une vitesse d’ondes de cisaillement Vs supérieure ou égale à
400m/s (Vs ≥ 400 m/s) à partir de 10 m de profondeur.
Telles que définies par le RPA99, la catégorie du site correspond à deux périodes caractéris-
tiques T1 et T2. Ces périodes définissent le palier de résonnance dans un spectre d’accélération
réglementaire, soit
T1 = 0,15 s
T2 = 0,4 s
Le RPA99 propose plusieurs catégories de structures qu’elles soient en béton armé, en acier en
maçonnerie ou autres. Les ouvrages doivent en général comporter des contreventements dans
au moins deux directions horizontales. Ces contreventements doivent être disposés de façon
à reprendre une charge verticale suffisante pour assurer la stabilité, assurer une transmission
directe des forces aux fondations et minimiser les effets de torsion. Les éléments de contreven-
tement devraient présenter une configuration régulière et former un système continu et cohérent
aussi monolithique que possible.
Par ailleurs, ce système doit être suffisamment redondant de façon à assurer une marge impor-
tante entre la limite d’élasticité et le seuil de rupture de la structure. Le choix fait pour la struc-
ture s’est fait en respectant ces diverses dispositions ainsi qu’en évitant au plus possible de
gêner l’aspect architectural.
Dans les règles et méthodes de calcul, cette classification se traduit par l’attribution d’une valeur
numérique du coefficient de comportement « R ». La classification se fait en tenant compte de
la fiabilité des systèmes structuraux et de leur capacité de dissipation de l’énergie vis-à-vis de
l’action sismique, et le coefficient de comportement correspondant est fixé en fonction de la
nature des matériaux constitutifs, du type de construction, des possibilités de distribution d’ef-
forts dans la structure et des capacités de déformation des éléments dans le domaine post-élas-
tique.
Dans le cas présent, l’on aura affaire à un système de contreventement constitué par des voiles
porteurs en béton armé comme il le sera démontré dans le chapitre suivant. Ce cas correspond
53
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
R = 3,5
Le territoire national est divisé en cinq zones de séismicité croissante, définies sur la carte des
zones de séismicité présente dans le RPA99. Ces zones de sismicité sont définies comme suit :
Selon la carte fournie, il est ainsi possible de définir Alger, lieu d’implantation de l’ouvrage,
comme faisant partie de la zone III comprenant presque l’ensemble du littoral Algérien.
D’autre part, les ouvrages sont classés selon leur importance en quatre catégories définie sur la
base du niveau minimal de protection sismique et ce vis-à-vis des objectifs de protection fixés
par la collectivité. Cette classification vise à protéger les personnes, puis les biens économiques
et culturels de la communauté.
A partir de ce point, il est possible de définir l’hôpital étudié ci-après comme faisant partie du
groupe 1A, soit des ouvrages vitaux qui doivent demeurer opérationnels après un séisme ma-
jeur pour les besoins de la survie de la région, de la sécurité publique et de la défense nationale.
Ces deux facteurs ainsi définis, il est possible de tirer le coefficient d’accélération de zone « A »
qui est fonction de la zone sismique et du groupe d’usage, soit
A = 0,4
La structure qui sera calculée dans ce qui suit, pour correspondre aux méthodes de calcul utili-
sées, doit respecter certaines prescriptions concernant sa configuration spatiale. En effet, le cal-
cul se fait de façon à respecter une certaine géométrie permettant un calcul manuel à défaut
d’utiliser des logiciels de calcul.
54
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
Les différentes prescriptions sont définies par le RPA99 comme outils de classification des
ouvrages selon leur configuration comprenant leur régularité en plan et en élévation. Cette par-
tie permet en outre de tenir compte de la modélisation de la structure pour ce qui est de l’étude
sismique présentée ici.
Le but étant d’assimiler la structure à une console avec masses concentrées au centre de gravité
des planchers représentant chacun des niveaux. Ceci n’est possible que dans le cas où les con-
ditions qui suivent sont satisfaites.
55
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
L’ouvrage est régulier en plan, ce qui nous permet de considérer les planchers étant infiniment
rigides dans leur plan. Les vérifications ci-dessous ont fait l’objet d’assurances via l’Eurocode
8 1 afin de s’assurer de la véracité du constat.
La structure peut alors être assimilée à une console encastrée à la base avec ses masses repré-
sentées par leur centre de gravité à chaque niveau.
1
Eurocode 8 : Règles Parasismiques Européennes
56
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
2,5 0≤ ≤
2,5 ( ) /
≤ ≤ 3.0
D=
2,5 ( ) 3.0 ≤
. /
.
≥ 0,7
( )
η=
57
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
La période fondamentale de la structure est quant à elle estimée, selon la hauteur à partir de la
base de la structure jusqu’au niveau « N » et du coefficient CT fonction du système de contre-
ventement, à
T = CT.hN3/4
Dans le cas d’un contreventement assuré partiellement ou totalement par des voiles en béton
armé, on peut également utiliser la formule
T = 0,09hN/√#
hN = 28,8m
CT = 0,05
D = 32,3m
On aura
T = 0,46 s
D = 2,5 ( ) /
D = 1,73
58
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
Q = 1+∑'( %&
Chaque file de voiles doit comporter à tous les niveaux, au moins un trumeau ayant un rapport
« hauteur d’étage sur largeur » inférieur ou égal à 0,67. Ces trumeaux doivent s’élever sur toute
la hauteur de l’étage et ne doivent avoir aucune ouverture ou perforation qui puisse réduire de
manière significative leur résistance ou leur rigidité.
Les trumeaux de la structure sont représentés par les voiles de longueur de 5,4 m, ainsi pour
une hauteur d’étage de 4,8 m
Cette condition n’étant pas vérifiée, une pénalité Pq = 0,05 sera retenue.
2- Redondance en plan
Chaque étage doit avoir, en plan, au moins quatre files de voiles dans la direction des forces
latérales appliquées.
Ces files de contreventement devront être disposées symétriquement autant que possible avec
un rapport entre valeurs maximales et minimales d’espacement ne dépassant pas 1,5.
Cette condition n’étant pas vérifiée, une pénalité Pq = 0,05 sera retenue.
3- Régularité en plan
4- Régularité en élévation
Comme démontré plus haut, le bâtiment n’est pas régulier en élévation à cause de la masse au
rez-de-chaussée plus importante que celle des étages au-dessus.
59
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
Cette condition n’étant pas vérifiée, une pénalité Pq = 0,05 sera retenue.
Des essais systématiques sur les matériaux mis en œuvre doivent être réalisés par l’entreprise.
Il sera supposé dans le cas présent, et étant donné l’importance de l’ouvrage, que cette condition
est vérifiée.
Il est prévu contractuellement une mission de suivi des travaux sur chantier. Cette mission doit
comprendre notamment une supervision des essais effectués sur les matériaux. De la même
manière que pour le contrôle de la qualité des matériaux, et étant donné l’importance de l’ou-
vrage, cette condition sera supposée vérifiée.
Ainsi
Q=1+0.05+0.05+0.05
Q=1,15
Les deux phases de calcul dynamique de la structure passent donc par deux étapes la première
modale, mettant en évidence les modes de vibrations de la structure, la deuxième sismique,
traduisant les caractéristiques obtenues en forces sismiques selon les paramètres définis plus
haut.
En plus du RPA99 qui a représenté, bien évidemment, la source principale des informations
qui vont être citée, il a été fait appel à l’ouvrage « Calcul Dynamique des Structures en Zone
Sismique » par Alain CAPRA et Victor DAVIDOVICI.
L’analyse modale traduit le fait qu’en vibrations libres non amorties les forces d’inerties pro-
voquées par le mouvement des masses doivent être équilibrées par les forces élastiques qui
résultent des déformations du système. Cet équilibre ne sera satisfait que si les déplacements
{ϕn} sont dans la forme du nième mode de vibration et varient harmoniquement à la fréquence
de ce dernier. L’équation qui permet de décrire ce phénomène en oscillations libres non amor-
ties est comme suit
([K]-ω² [M]){ϕ} = 0
60
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
Où :
Pour la recherche des modes fondamentaux de la structure ainsi que de ses valeurs propres
(périodes, pulsations…), il sera fait appel à une méthode itérative, c’est-à-dire en analyse nu-
mérique un procédé algorithmique utilisé pour résoudre un problème ce qui se traduit ici par la
recherche d’une solution d’un système d’équations à un degré de liberté. Il existe un nombre
intéressant de méthodes de calcul telles que la méthode Holzer ou de Jacobi qui se basent sur
les matrices rigidité [K] et masse [M] de la structure.
On se limitera dans le cas présent à la méthode de Vianello Stodola, faisant intervenir la sou-
plesse du bâtiment, soit celle des voiles, pour aboutir aux résultats recherchés. Cette méthode
provient de l’étude des structures en vibration libre non amortie et permet la résolution de pro-
blèmes aux valeurs propres par la relation
1
+,- = /#0+,-
*
[D] = [S][M]
Cette dernière équation ne sera satisfaite que par des vecteurs qui représentent un mode de
vibration vrai. Si on appelle le vecteur déplacement satisfaisant la relation précédente {y}, on
aura
61
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
{y} = [D]{ϕ}
{y} = λ{ϕ}
D’où :
{ϕ} = {y}/λ
Comme {ϕ} est un vecteur déplacement normalisé (dans le cas présent, la normalisation a été
choisie par rapport à la valeur maximale dans le vecteur ymax), on a aussi {ϕ} = {y}/ymax.
A partir d’un vecteur initial du mode 1 {ϕ1}0, dont l’allure est arbitraire (ex : vecteur unité), on
calcule
{y1} = [D1]{ϕ1}0
Et par extension
{ϕ1}1 = {y1}1/y1max
On réitère l’opération (en normalisant à chaque étape le vecteur obtenu) jusqu’à converger vers
le mode vrai. Si on obtient notre convergence après p cycles, la pulsation du mode 1 s’exprime
par la relation suivante
ω² = ω²p = 1/y1maxp
La procédure de recherche du 2ème mode est sensiblement identique à celle utilisée pour l’ex-
traction du 1er mode, à une différence près ; ici, il est nécessaire d’épurer la déformée hypothé-
tique, à chaque itération, par soustraction des composants correspondants au mode précédent,
62
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
ceci est équivalent à l’introduction d’une nouvelle matrice dynamique corrigée permettant la
convergence vers le vecteur propre du mode 2.
Ceci n’est possible qu’à travers l’introduction d’une matrice de balayage notée [S2] telle que :
A partir d’un vecteur initial du mode 2 {ϕ2}0, dont l’allure est arbitraire (ex : vecteur unité), on
calcul :
{y2} = [D2]{ϕ2}0
Et par extension :
{ϕ2}1 = {y2}1/y1max
On réitère l’opération (en normalisant à chaque étape le vecteur obtenu) jusqu’à converger vers
le mode vrai. Si on obtient notre convergence après p cycles, la pulsation du mode 2 s’exprime
par la relation suivante :
ω² = ω²p = 1/y1maxp
La procédure de recherche du ième mode suit la même logique qui a permis l’extraction des
modes précédents à une différence près, la matrice de balayage [Si] devient :
[Di] = [D][Si]
63
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
Le choix des méthodes de calcul et la modélisation de la structure doivent avoir pour objectif
de reproduire au mieux le comportement réel de l’ouvrage. Il est admis que les structures sou-
mises à une action sismique peuvent subir des déformations dans le domaine post-élastique. Il
est fait alors recours à des méthodes de calcul linéaires équivalentes, utilisant un modèle élas-
tique de la structure où l’action sismique est introduite sous forme de spectre de réponse.
Le RPA 99 propose deux méthodes de calcul sismique, l’une s’applique sous certaines condi-
tions faisant intervenir les paramètres énoncés plus haut (Méthode Statique Equivalente), l’autre
est quant à elle applicable dans tous les cas et plus précisément dans le cas où la première ne
l’est pas (Méthode Modale Spectrale).
Il existe néanmoins une troisième méthode d’analyse dynamique par accélérogrammes, non-
linéaire cette fois, qui peut être utilisée au cas par cas, dans lequel l’action sismique est intro-
duite directement sous forme d’accélérogramme au lieu d’un spectre de réponse de calcul. Dans
cette méthode, il sera fait appel au logiciel de calcul matriciel Matlab qui s’occupera alors de
calculer les différentes caractéristiques de la structure selon le séisme imposé à la structure
survenu à Boumerdès en 2003.
Les forces réelles dynamiques qui se développent dans la construction sont remplacées par un
système de forces statiques fictives dont les effets sont considérés équivalents à ceux de l’action
sismique.
La force sismique sera calculée à l’aide de la formule faisant intervenir les différents paramètres
définis plus haut
V=ADQW / R
Par la suite, cette résultante des forces sismiques à la base calculée, il y a lieu de faire une
distribution sur la hauteur de la structure selon les formules suivantes
64
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
V = Ft + ∑ F8
La partie résultante de V, soit (V-Ft), doit être distribuée sur la hauteur de la structure suivant
la formule
(V − F: )W8 h8
F8 =
∑=8>( W8 h8
Par cette méthode, il est recherché pour chaque mode de vibration le maximum des effets en-
gendrés dans la structure par les forces sismiques représentées par un spectre de réponse de
calcul. Ces effets sont par la suite combinés pour obtenir la réponse de la structure.
L’action sismique est donc représentée par le spectre de réponse provenant du séisme ayant eu
lieu à Boumerdès en 2003. Il y est défini un rapport Sa/g sans unité faisant intervenir l’accélé-
ration du séisme (Sa) ainsi que la force gravitationnelle (g) ; ce rapport est fonction de la période
fondamentale réelle de la structure dans chacun de ses modes propres. Ces périodes sont diffé-
rentes de celle définies dans la méthode statique équivalente qui était alors seulement détermi-
née de façon forfaitaire à travers une formule empirique.
On définit ci-après, tels que définis par le RPA99, les différentes valeurs du spectre de calcul
correspondants à quatre paliers d’un graphe normalisé et lissé et qui sont fonction des para-
mètres définis précédemment
1,25A @1 + B 2,5η F − 1 G 0 ≤ T ≤ T(
B E
C
2,5η(1,25A) F T( ≤ T ≤ T
E
2,5η(1,25A) T ≤ T ≤ 3.0s
E B
Sa/g=
F B
/ /
2,5η(1,25A) T > 3.0s
B E
B F
Si l’on devait traduire la formulation de ce spectre de réponse de calcul sous forme de graphe,
on obtiendrait le graphe correspondant suivant
65
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
A ce stade, il sera nécessaire de différencier les différents modes, leur nombre et leur indépen-
dance. Le nombre de modes de vibration à retenir doit être tel que la somme des masses modales
effectives pour les modes retenues soit égale à 90% au moins de la masse totale de la structure,
sachant que le minimum de modes à retenir est de trois (3). Ainsi, il sera nécessaire de définir
des grandeurs modales de contrôle.
Ces grandeurs permettront de quantifier la participation de chaque mode dans la réponse globale
tel que
(∑ KLM NL )²
∑ KLM ²NL
mi * =
En ce qui concerne les combinaisons des réponses modales et leur indépendance, les réponses
de deux modes de vibration i et j de périodes Ti et Tj et d’amortissement ξi et ξj doivent vérifier
la condition suivante pour être considérés comme indépendants (avec Ti ≤ Tj)
r = Ti/Tj ≤
(
( PQ8QR
Dans le cas où toutes les réponses modales retenues sont indépendantes les unes des autres et
que, par conséquent, la condition ci-dessus est vérifiée, la réponse totale sera donnée par :
66
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
E = ± ∑ T5
Par contre, dans le cas où deux réponses modales ne seraient pas indépendantes (E1 et E2), la
réponse totale serait donnée par
E= (|T(| + |T |) + ∑ T5
Avec :
Il sera alors procédé au calcul des paramètres du séisme en se servant des données acquises, et
ce pour chaque étage et chaque mode considéré :
- Accélérations :
Avec :
∑ KLM NL
∑ KLM ²NL
αi =
- Déplacements :
{Xi} = {γi}/ω²
En outre, le déplacement élastique inter-étage, qui devra être inférieur au rapport de la hauteur
d’étage sur 100, sera calculé comme suit :
ΔXi = Xi – Xi-1
ΔXi(élastique) = ΔXi R
- Forces :
[Fki] = {γi}[M]
Certaines dispositions sont à prendre à la fin des calculs afin de s’assurer de la bonne conformité
des résultats avec les règlements de calcul parasismique.
67
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
La première concerne la résultante des forces sismiques à la base « Vt » obtenue par combinai-
son des valeurs modales et qui ne doit pas être inférieure à 80% de celle déterminée par la
méthode statique équivalente « V » pour une valeur de la période fondamentale donnée par la
formule empirique appropriée. Soit
Vt ≤ 0,8V
La deuxième concerne la sécurité vis-à-vis de l’effet dit « P-Δ » ou du 2° ordre qui consiste en
la vérification concernant le surpassement d’une limite élastique du déplacement inter-étages
afin d’éviter que la structure ne soit instable et doivent être redimensionnée. Ces effets peuvent
être négligés dans le cas des bâtiments si la condition suivante est satisfaite à tous les niveaux :
Il sera dans un premier temps fait recours à une méthode d’intégration pas à pas. Ces méthodes
X et des ac-
numériques permettent d’obtenir les valeurs des déplacements (W), des vitesses (W)
célérations (WY) de la structure sans avoir recours à des équations dynamiques complexes et ce,
à n’importe quel instant de l’excitation imposée. Ce qui permet en outre d’étudier un compor-
tement non linéaire pour la structure, le principe étant de transformer l’équation différentielle
du mouvement en une équation algébrique telle que
] W Soit W = ^[
Z[ = \
_]
Il existe plusieurs méthodes numériques, l’on cite par exemple la méthode des différences cen-
trales, la méthode de Houbolt, celle de Wilson-θ, ou celle des accélérations moyennes ou li-
néaires de Newmark ; cette dernière sera d’ailleurs utilisée dans ce qui suit dans sa variante
des accélérations moyennes.
L’ensemble des méthodes de calcul par intégration pas à pas peut être trouvé dans l’ouvrage de
Patrick Paultre2.
2
« Dynamique des Structures : Application aux Ouvrages de Génie Civil »
68
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
Fig.22 : Mouvement d’un système pour une accélération variant linéairement durant un incrément de temps Δt
Les matrices masse [M] et de rigidité [K] (Inverse de la matrice [S]) de la structure étant con-
nues, il sera alors fait appel à l’amortissement de Rayleigh, ce dernier nous permet non seule-
ment de découpler le système d’équations différentielles, mais aussi d’avoir une combinaison
linéaire de [M] et de [K]. L’amortissement de Rayleigh est de la forme matricielle
α et β étant des facteurs déterminées au préalable et fonctions des pulsations propres du système
ainsi que de ses facteurs d’amortissement.
Il sera alors considéré une accélération variant selon le temps avec un segment Δt moyen. Les
différentes équations de calcul seront comme suit
4 2
]=\+
\ 4+ c
Δt² Δt
4 4
Z[5 = 4( W5 + WX d + WY d − 1)
(
Δt Δt
Ze
W5 =
d (
( ]
\
2
WX5 = (W − W5 ) − WX d
(
Δt 5 (
69
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
4 4
WY5 = (W5 − W5 ) − WX − WY d
(
Δt (
Δt 5
Avec
Le séisme survenu à Boumerdès en 2003 sera alors imposé à la structure selon la direction Est-
Ouest, pour une durée de 40 secondes, et il sera fait état des résultats obtenus par le logiciel de
calcul matriciel Matlab.
Les structures en voiles étant considérées comme ayant le comportement de poutres console,
avec une déformation régie par la flexion d’ensemble généralement, la construction de la ma-
trice de rigidité passe par l’assemblage de la matrice de souplesse.
Pour obtenir la matrice de rigidité, il suffirait alors d’inverser la matrice de souplesse tel que
[K]=[S]-1
La méthode la plus adaptée pour trouver les coefficients de la matrice [S] est la méthode des
forces qui donne les termes δij de la matrice de souplesse et qui représentent la flèche au niveau
j induite par une force unitaire appliquée au niveau i. Cette dernière est la superposition des
flèches de l’effort tranchant et du moment fléchissant qui peuvent être obtenues par les inté-
grales de Mohr.
D’une manière générale, il est possible d’admettre que (δij) cisaillement = 0 pour un voile élancé
qui ne travaillerait donc qu’en flexion pure. Les contributions de l’effort tranchant et de l’effort
normal seraient alors négligeables et le calcul des coefficients de souplesse se fera suivant la
formule suivante
1
δij = ℎ (3ℎ5 − ℎl )
6T2 l
Avec
2. Procédure de calcul
2.1. Analyse modale
2.1.1. Construction des matrices [M], [S] et [D]
La matrice masse [M] suit le raisonnement exposé en Chapitre « 2 », ce qui nous donne :
1193,9 0 0 0 0 0
o 0 1193,9 0 0 0 0 t
n s
0 0 1183,9 0 0 0 s
[M]=n
n 0 0 0 1153,8 0 0 s
tonnes
n 0 0 0 0 1139,6 0 s
m 0 0 0 0 0 1106,5r
La matrice souplesse [S] quant à elle est calculée terme par terme suivant la méthode exposée
plus haut, ce qui donne
Suivant la méthode Stodola exposée plus haut, et ayant acquis les différentes données néces-
saires aux calculs, il est désormais possible de rassembler les valeurs propres à travers un calcul
itératif résumé ci-après
71
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
2.1.2.1. Mode 1
0,044
0,161
y |
0,332
{ϕ1}= x
x0,539{{
0,766
w 1 z
Le déplacement max (ymax) correspond à λ1, ce qui permet d’obtenir les valeurs propres corres-
pondants au mode 1 :
- Pulsation propre
ω² = 1/λ1
(
, ( ×( ~
ω² = = 45,179 rd/s
- Période propre
2•
T1 = ω²
T1 = 0,934 s
72
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
2.1.2.2. Mode 2
Comme expliqué précédemment, le calcul des modes supérieurs au mode 1 passe par le ba-
layage du mode précédent à l’aide d’une nouvelle matrice dynamique [D2] :
−0,286
−0,787
y −1 |
{ϕ2}= x {
x−0,503{
0,010
w 0,933 z
Le déplacement max (ymax) correspond à λ1, ce qui permet d’obtenir les valeurs propres corres-
pondants au mode 2 :
73
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
- Pulsation propre
ω² = 1/λ2
(
, •×( ~‚
ω² = = 1774,682 rd/s
- Période propre
2•
ω²
T1 =
T1 = 0,149 s
2.1.2.3. Mode 3
Comme expliqué précédemment, le calcul des modes supérieurs au mode 1 passe par le ba-
layage du mode précédent à l’aide d’une nouvelle matrice dynamique [D3] :
74
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
0,609
1
y 0,230 |
{ϕ3}= x {
x−0,778{
−0,651
w 0,667 z
Le déplacement max (ymax) correspond à λ1, ce qui permet d’obtenir les valeurs propres corres-
pondants au mode 3 :
- Pulsation propre
ω² = 1/λ3
(
, v×( ~ƒ
ω² = = 14129,936 rd/s
- Période propre
2•
ω²
T3 =
T3 = 0,052 s
L’allure des différents modes peut alors être vue sur la figure suivante
Les différents paramètres ayant déjà été déterminés plus haut, il est possible de calculer direc-
tement la résultante de l’effort sismique à la base de la structure :
75
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
V = ADQW/R
VStatique = 14827,270 KN
V × W8 h8
F8 =
∑=8>( W8 h8
Vi = ∑ Fi
Il est désormais possible de passer au calcul sismique suivant la méthode modale spectrale pour
chacun des modes dans un premier temps, pour ensuite faire la synthèse. Il est toutefois néces-
saire, selon la méthode exposée plus haut, de connaitre le nombre de modes à prendre en con-
sidération.
M1*=4611,006 t
m2*=1444,808 t
m3*=494,084 t
Ce qui signifie que les trois modes calculés suffisent à passer au calcul sismique.
76
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
Tel que vu précédemment, la détermination du rapport Sa/g est fonction des périodes calculées
précédemment, c’est pour cela que les différents calculs seront encore une fois divisés selon les
trois modes.
2.2.2.1. Mode 1
Soit
Sa/g = 2,5η(1,25A)
E
F
Sa/g = 0,170
2.2.2.2. Mode 2
0 s ≤ T1 = 0,149s ≤ T1sol
Soit
Sa/g = 0,301
77
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
2.2.2.3. Mode 3
0 s ≤ T1 = 0,053s ≤ T1sol
Soit
Sa/g = 0,430
Enfin, la combinaison des réponses modales passe par la vérification de l’indépendance entre
les différents modes calculés en suivant la méthode exposée plus haut
(
( PQ8QR
= 0,5
Modes 1-2
r = T2 / T1 = 0,160
r ≤ 0,5
Les modes 1 et 2 sont indépendants l’un de l’autre.
78
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
Modes 2-3
r = T3 / T2 = 0,354
r ≤ 0,5
Les résultats finaux peuvent ainsi être obtenus suivant les règles énoncées plus haut faisant
intervenir les racines quadratiques des trois modes.
Niveau M (t) Ftot (KN) Xtot (cm) ΔXi (cm) ΔXi(élastique) (cm)
6 1106,548 3488,473 5,271 1,237 4,328
5 1139,560 2398,191 4,034 1,194 4,177
4 1153,764 2624,268 2,841 1,088 3,809
3 1183,857 2444,158 1,752 0,902 3,156
2 1193,888 2613,009 0,851 0,619 2,168
1 1193,888 1334,583 0,231 0,231 0,809
Base 14902,681
Tab.17 : Résultats de calculs (Modale Spectrale)
Vérifications
- Déplacements inter-étages
ΔXi(élastique) ≤ he/100
0,8Vstatique ≤ Vmodale
11861,816 ≤ 14902,681
- Effet P-Δ
Mp-Δ/Ms-i ≤ 0,1
79
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
[K]=
L’on reprendra alors les pulsations propres des deux premiers modes de l’analyse modale, ainsi
qu’un incrément de temps Δt = 0,005s tel quel celui de l’enregistrement du séisme de 2003.
Les conditions initiales étant telles que, tant l’accélération, la vitesse et le déplacement, sont
égaux à zéro. L’ensemble du programme utilisé pour les résultats qui suivent se trouve en An-
nexe « 5 ».
Le nombre de pas étant au total de 8000, il est impossible de synthétiser les résultats numéri-
quement, mais seulement dans les graphiques qui suivent.
80
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
Dans ce graphique, les déplacements de chaque niveau sont visibles selon la couleur donnée à
chaque étage. L’on remarque alors que le déplacement maximal survient au niveau de la terrasse
à 6 secondes environs, et qui atteint une valeur de 3,8 cm.
Les déplacements inter-étages peuvent quant à eux être évalués en faisant la différence entre
les graphiques des différents niveaux. Le déplacement maximum inter-étage est donc de 1 cm
entre la terrasse et le 5ème niveau, soit un déplacement élastique de
Les résultats ainsi obtenus sont dans tous les cas inférieurs à ceux obtenus par les méthodes de
calcul précédentes.
81
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
82
Chapitre 3 Analyse Modale et Sismique de la Structure
83
Chapitre 4
Transmission et Combinaisons des
Charges
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Les efforts sismiques ainsi obtenus, la transmission des efforts vers les différents éléments de
la structure peut ainsi se faire. Ces efforts ainsi transmis seront combinés selon les prescriptions
des différents états limites de calcul ainsi que celles du règlement parasismique algérien qui fait
intervenir l’effort sismique calculé comme étant une action accidentelle.
1. Charges horizontales
Tout comme pour le calcul des caractéristiques géométriques de la structure (Chapitre 2), la
transmission des efforts horizontaux sur les voiles se fera selon la méthode de Marius Divers.
Ceci permettra au final de déterminer les différentes sollicitations sur les voiles comprenant les
efforts normaux, les efforts tranchants et les moments fléchissants.
Le principe de la méthode consiste en la transmission équivalente, selon les inerties, aux voiles.
Le point d’application des efforts horizontaux à chaque niveau sera le centre de gravité de ce
dernier ; ces efforts seront alors transmis au centre de torsion puis aux voiles. Il sera ainsi né-
cessaire de faire correspondre le centre de gravité avec le centre de torsion afin d’éviter la créa-
tion d’efforts de torsion dus à une trop grande excentricité entre ces derniers.
Dans ce qui suit, et comme défini précédemment, le voile 1 est constitué des refends 1’ et 1’’,
orientés selon x et y respectivement. Il en est de même pour le voile 2 qui est constitué des
refends 2’ et 2’’.
Avant d’exposer les résultats obtenus, il est nécessaire de présenter le procédé exact de calcul
qui a été suivi. Ainsi, à l’aide des paramètres déjà obtenus concernant les inerties des voiles et
leur centre de torsion respectif, il est possible de calculer certains éléments tels que le couple
de valeurs Xi, Yi qui correspondent aux distances entre le centre de torsion et les axes 1-1 et 2-
2 de chaque voile ainsi que les rapport IxiXi² et IyiYi² correspondants tel que
Xi = xi - Xc
Yi = yi - Yi
84
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Les sollicitations totales revenant à chaque voiles peuvent alors être calculées, comprenant les
forces de rotations et celles de translations, les efforts tranchants et les moments fléchissants
engendrés et ce, selon les deux sens de calcul, comme suit
Forces transmises :
I ×F YI M
R = +
∑I J
I ×F X I M
R = +
∑I J
Avec :
J = IxiXi² + IyiYi²
J = 3161,1 m6
Et M = Fx ex + Fy ey
Les résultats sont alors donnés selon les deux directions principales de calcul qui correspon-
dent aux deux refends qui constituent chacun des deux voiles en « L ».
85
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
- Refends 1’ et 2’ :
Niveau F (KN) M (KN.m) Rxi (KN) Ryi (KN) Txi (KN) Tyi (KN) Mxi (KN.m) Myi (KN.m)
Terrasse 3488,473 11268 2079,6 1408,9 2079,6 1408,886 0 0
5ème 2398,191 7746,2 1429,6 968,55 3509,223 2377,441 9982,017 6762,655
4ème 2624,268 8476,4 1564,4 1059,9 5073,630 3437,302 26826,286 18174,373
3ème 2444,158 7894,6 1457 987,12 6530,363 4424,421 51179,708 34573,422
2ème 2613,009 8440 1557,7 1055,3 8088,363 5479,735 82526,913 55910,645
1er 1334,583 4310,7 795,59 539 8883,950 6018,732 123451,06 82213,372
RDC 14902,68 48136 0 0 8883,950 6018,732 163994,010 111103,28
Tab.20 : Résultats de calcul (Refend 1’ et 2’)
Niveau F (KN) M (KN.m) Rxi (KN) Ryi (KN) Txi (KN) Tyi (KN) Mxi (KN.m) Myi (KN.m)
Terrasse 3488,47 11267,77 1408,886 2079,587 1408,886 2079,6 0 0
5ème 2398,19 7746,155 968,555 1429,636 2377,441 3509,223 6762,655 9982,017
4ème 2624,27 8476,384 1059,860 1564,407 3437,302 5073,630 18174,373 26826,286
3ème 2444,16 7894,629 987,120 1457,038 4424,421 6530,363 34573,422 51179,708
2ème 2613,01 8440,019 1055,313 1557,695 5479,735 8088,363 55910,645 82526,913
1er 1334,58 4310,704 538,997 795,586 6018,732 8883,950 82213,372 123451,06
RDC 14902,7 48135,660 0 0 6018,732 8883,950 111103,28 163994,010
Tab.21 : Résultats de calcul (Refend 1’’ et 2’’)
Il est à remarquer dès à présent que les forces ainsi distribuées engendrent des moments d’une
importance considérable, c’étant dû aux forces sismiques obtenues qui sont proportionnelles
aux grandes masses des différents niveaux.
2. Charges verticales
Les charges verticales définies par le poids propre des niveaux ainsi que celui des différentes
charges d’exploitation qui suivront la règle de dégression des charges définie en Chapitre 2,
s’achemineront à travers les différents éléments servant à la portance de la structure pour se
retrouver transmises aux fondations puis directement au sol d’assise de la structure.
Le calcul de ces charges, que ce soit pour les portiques ou les voiles, suit le principe des lignes
de rupture qui correspondent dans un premier temps aux charges que les dalles transmettent aux
éléments porteurs. Toute charge reliée à ces éléments devra être prise en compte dans le calcul.
Cette méthode suppose une rupture le long de lignes droites séparant un certain nombre de plans
qui tournent autour de ces lignes considérées comme des rotules plastiques. Selon la forme et
86
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
le chargement de la dalle, ces lignes peuvent faire l’objet de calculs rigoureux selon que la
forme de la dalle soit complexe ou pas. Toutefois, les cas les plus courants de dalles rectangu-
laires, carrées ou autre sont déjà prédéfinis.
Le support principal concernant cette méthode a été trouvé dans le Tome 2 de « Conception et
Calcul des Structures de Bâtiment » par Henry Thonier.
Les sens de portances d’une dalle sont l’atout principal pour la définition de ces lignes de rup-
ture. Ainsi, selon que la dalle porte dans un ou deux sens définira par la suite les lignes de
rupture qui pourraient se former en son sein, et donc les différents chargements que supporte-
ront ses appuis. Il est possible de voir, dans les schémas qui suivent, les différents modes de
rupture selon la configuration d’une dalle.
Dans le cas présent, les lignes de rupture de la bâtisse peuvent être définies comme suit, que ce
soit pour un étage courant (la présence d’ouvertures change la configuration des dalles), ou pour
la terrasse inaccessible.
Terrasse :
87
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Etage courant :
Les ouvertures formées par les ascenseurs n’étant pas considérablement grandes, elles seront
négligées dans la formation des lignes de rupture contrairement à celles des escaliers.
2.2. Voiles
Les chargements qui reviendront sur les voiles seront donc définis selon les lignes de rupture ;
encore une fois, la configuration de la dalle selon que ce soit un étage courant ou la terrasse
inaccessible joue grandement dans les charges que le voile aura à supporter. Dans les figures
qui suivent sont hachurées simplement les charges réparties sur le voile et doublement
celles qui produiront une charge ponctuelle dessus, ces dernières n’étant pas reposées directe-
ment sur le voile mais sont dans une mesure alternative reliées à des éléments porteurs ramenant
ces chargements vers les voiles.
Le calcul sera donc mené en suivant les règles de la résistance des matériaux ou du moins, une
approximation de ces méthodes. En effet, le calcul des surfaces de ces chargements multiplié
par le poids propre de la dalle donne des résultats sensiblement semblables à ceux qui auraient
été donnés par la RDM. Ce constat est bien sûr fait en considérant que des calculs secondaires
ont été menés pour vérifier ceux déjà obtenus, qui sont toutefois plus rapides.
Les règles de la RDM citées plus haut recèlent bien évidemment un domaine vaste et très riche
mais ne seront pas exposées ici puisqu’elles représenteraient de trop grandes considérations ne
faisant pas l’objet de ce mémoire.
88
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Les figures représentent bien évidemment un seul des deux voiles de la structure, considérant
que pour le 2ème, la configuration sera exactement la même.
Terrasse :
Etage courant :
89
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
La synthèse des résultats obtenus concernant chaque charge, qu’elle soit ponctuelle ou uni-
forme, donne les chargements centrés suivants, permanents et d’exploitation, tels que représen-
tés sur la figure ci-dessous et évalués dans le tableau suivant :
90
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Les charges excentrées à chaque extrémité du voile telles que montrées dans la figure ci-dessus,
multipliées par le bras de levier représenté par la moitié de la longueur du voile, donnera ainsi
des moments développés dans la section des voiles, dont les valeurs sont données dans le ta-
bleau suivant :
2.3. Portiques
La transmission des efforts dans ces éléments a fait l’objet d’un calcul manuel exposé en An-
nexe « 3 », toutefois dans un souci de précision et de meilleure interprétation des résultats, il a
été fait appel à des logiciels de calculs assistés par ordinateur. Dans le cas présent, il a été fait
recours aux logiciels SAP2000 produit par la compagnie CSI ainsi qu’à Robot Structural Ana-
lysis produit par la compagnie Autodesk.
Les résultats donnés par les deux logiciels sont sensiblement les mêmes comparés à ceux don-
nés par la méthode de calcul pour les portiques (Méthdoe de Caquot) ; cette dernière donne en
effet, en raison des nombreuses majorations qui sont impliquées, des résultats qui dépassent
une limite logique fixée par un raisonnement d’ingénieur.
Ainsi, les résultats qui suivent découlent d’un calcul automatique, le seul qui aura été fait durant
l’étude. Il est toutefois intéressant de noter ici la différence entre un calcul manuel donnant des
résultats souvent trop importants comparés à des résultats réels qui correspondent plus à un cas
pratique.
Les différents portiques constitués par la structure sont au nombre de trois (3). Le portique A-
A est constitué de deux (2) travées, le portique B-B d’une (1) travée alors que le portique C-C
de trois (3) travées. Leur disposition est la même dans les deux directions comme le montre la
figure ci-après. Il est à noter que les calculs n’ont été réalisés que pour le portique C-C dont les
chargements définis par les lignes de rupture qui lui reviennent sont présents dans la figure qui
suit, ce dernier étant le plus sollicité.
91
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Ainsi, les charges revenantes au portique, selon le niveau considéré, seront telles que sur la
figure ci-dessous.
Les résultats seront alors, selon les sollicitations, données sous les charges permanentes et les
charges d’exploitation séparément pour chaque poteau et en suivant les diagrammes associés.
92
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Les efforts normaux sont acheminés de la terrasse à la base dans les poteaux et s’y accumulent
tel que montré dans la figure suivante, qui renvoie directement au calcul effectué par le logiciel
Robot.
L’effort normal le plus important sera au niveau du poteau « 3 » ce qui se verra de façon plus
précise lorsque les combinaisons des actions ci-dessous auront été faites.
93
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Les efforts tranchants au niveau des appuis des différentes poutres de la structure seront les
mêmes aux niveaux différents de la terrasse étant donné les chargements semblables. Toutefois
l’accumulation des charges d’exploitation fait que les efforts tranchants dus à ces charges seront
différents d’un niveau à l’autre. Le tout peut être vu sur le schéma suivant découlant des calculs
effectués par le logiciel Robot ainsi que la synthèse des résultats dans le tableau qui suit.
94
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Les moments fléchissants se formeront d’abord dans les poutres pour ensuite être transmis aux
poteaux. Ce qui peut être vu dans le schéma qui suit découlant des calculs effectués par le
logiciel de calcul Robot.
L’on aura alors les valeurs des moments fléchissant dans les poutres, aux appuis et en travée,
ainsi que dans les poteaux, les résultats dans ces derniers sont donnés à la base du poteau en
question, valeur qui sera la plus utile pour les calculs de ferraillage à venir.
Poteaux :
95
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Poutres :
Les moments dans les poutres sont, logiquement, nettement plus importants que dans les po-
teaux, ce qui était attendu.
Les combinaisons des différents résultats obtenus plus haut correspondent enfin à des formules
données par les règlements de calcul. Ces formules prennent en considération tant le chemine-
ment des charges verticales que celles horizontales et sont définies, selon le règlement en ques-
tion, par :
CBA93 :
ELS : G+Q
RPA99 :
G+Q±E
0,8G ± E
« E » représentant l’action sismique dans le cas présent et prise comme étant une action acci-
dentelle. « G » et « Q » quant à elles représentent les efforts engendrés par les charges statiques.
96
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
3.1. Voiles
Les voiles, comme démontré plus haut, supportent des charges statiques, tout comme des
charges dynamiques représentées par l’action sismique. Ainsi, les combinaisons du CBA93 ne
prendront en compte que les charges statiques, tandis que le RPA99 combinera les deux. Ce qui
nous donne :
Les différents sollicitations font l’objet des combinaisons qui suivent, ainsi l’effort normal aussi
bien que le moment fléchissant seront combinés séparément pour donner :
1- Effort normal
2- Moment fléchissant
97
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Les valeurs qui seront alors considérées dans les calculs par la suite sont représentées par le
maximum des deux valeurs absolues de chaque combinaison.
3.2. Poteaux
Les poteaux ne sont, contrairement aux voiles, sollicités que par les efforts statiques, la combi-
naison des efforts calculés précédemment donne alors :
98
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Le cumul des efforts normaux à la base de la structure dans le poteau le plus sollicité « 3 »
donne ainsi une valeur inférieure à celle calculée forfaitairement au Chapitre 2.
Toutefois, ce poteau est sollicité deux fois, puisque le calcul du portique C-C se fait dans les
deux sens, le poteau « 3 » étant alors le point d’intersection des deux, ce qui donne à la base du
poteau 3 à l’ELU :
NG = 672,79 x 2 = 1345,58 t
3.3. Poutres
De la même manière que pour les poteaux, les poutres ne sont sollicitées que par les efforts
engendrées par les charges qu’elles portent, donnant les combinaisons suivantes :
ELU ELS
Travées 1,3 Travée 4 Travées 1,3 Travée 4
Niveau Travée Appui Travée Appui Travée Appui Travée Appui
RDC 53,6355 -87,29 37,515 -52,824 37,33 -61,34 26,13 -35,81
1er 51,039 -100,65 35,5305 -54,9825 35,63 -70,25 24,82 -37,7
2ème 45,9345 -90,35 32,22 -49,1325 32,22 -63,38 22,61 -33,9
3ème 40,263 -79,31 28,1835 -40,98 28,44 -56,02 19,92 -28,44
4ème 34,5765 -68,12 24,12 -35,1045 24,65 -48,56 17,21 -24,65
5ème 29,148 -57,74 20,9535 -43,941 21,02 -41,64 15,1 -31,65
Terrasse 27,831 -54,333 17,1495 -35,4255 20,43 -39,81 12,58 -25,93
Tab.33 : Combinaisons des moments fléchissants dans les poutres
99
Chapitre 4 Transmission et Combinaisons des Charges
Ainsi, les moments les plus importants à retenir seront au RDC en travée et au 1er étage sur les
appuis.
ELU ELS
Travées 1,3 Travée 4 Travées 1,3 Travée 4
RDC 80,46 57,225 56 39,9
1er 75,345 53,355 52,59 37,32
2ème 67,905 48,765 47,63 34,26
3ème 59,355 42,915 41,93 30,36
4ème 50,85 37,005 36,26 26,42
5ème 42,975 32,28 31,01 23,27
Terrasse 26,93 26,28 29,14 19,27
Tab.34 : Combinaisons des efforts tranchants dans les poutres
100
Chapitre 5
Ferraillage des éléments
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Les différents efforts et sollicitations ainsi associés à chacun des éléments, leur ferraillage
devient possible. Le principe consiste en l’application des méthodes de calcul basées sur la
philosophie des états limites et servant à définir des sections d’acier totales dans les sections
des différents éléments en béton, ces dernières étant primordiales à la reprise des efforts
imposés.
Ces sections d’aciers devront toutefois être conformes à des normes définies par les différents
règlements de construction. Ces normes prescrivent en outre les ferraillages minimaux et
maximaux ainsi que quelques dispositions constructives qui seront exposées dans ce qui suit. Il
n’est pas nécessaire de rappeler que l’association de ces aciers au béton constitue le matériau
« béton armé » et que par conséquent, l’étape qui suit représente l’aboutissement de l’étude
faite dans cette première partie du mémoire.
1. Méthodes de calcul
Les méthodes de calcul qui ont été utilisées découlent bien évidemment de la philosophie des
états limites toutefois, dans la plupart des cas présentés ici, le calcul n’aura été effectué qu’à
l’état limite ultime, ce cas étant le plus défavorable généralement et donc, le plus sécuritaire.
Les supports principaux pour le calcul des différents ferraillages se trouvent dans l’ouvrage de
Jean Perchat et Jean Roux « Pratique du BAEL 91 », ce dernier fait état, à partir des lois de
la résistance des matériaux et du BAEL 91, des différents procédés de calcul et de
dimensionnement des éléments de base d’une structure.
Néanmoins, il est possible de définir des organigrammes de calcul à partir de ces méthodes de
calcul ; lesdits organigrammes se trouvent en annexe « 1 » qui englobe les différentes étapes de
calcul des sections d’acier pour le béton. Toutefois, en plus de l’annexe faisant état des calculs
qui ont été menés pour le dimensionnement des aciers, il existe quelques règles de calcul
concernant les éléments ferraillés qui seront exposées dans ce qui suit.
Ces paramètres seront utilisés au cours des calculs et sont démontrés de façon précise dans le
manuel cité plus haut et vers lequel il faudra se référer pour de plus amples détails.
Dimensions utiles :
Au cours des calculs, plusieurs dimensions, résumées dans ce qui suit, seront utilisées ; ces
derniers concernent principalement les calculs en flexion simple et en flexion composée et sont
définies comme suit, pour une section de béton de largeur « b0 » et de hauteur « h » :
101
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Avec :
d = Distance entre la fibre comprimée du béton et les aciers tendus de ce dernier, sa valeur est
prise approximativement égale à 0,9h ;
δ' = d’/d ;
La valeur du moment réduit limite a une variation linéaire relativement à certaines quantités
données, et ce pour des valeurs courantes de fc28 ; Toutefois, il est préconisé que pour des valeurs
de fc28 supérieures à 30 MPa, il existe une formule approchée valable pour les aciers Fe E 400
et quel que soit fc28 ≤ 60 MPa qui est de la forme :
=
150 − 75 + 1,75(2,5 − )
Avec :
γ = Mu/Mser
102
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Les planchers constitués de dalles pleines, en plus de remplir leur fonction de diaphragme rigide
devant transmettre les efforts horizontaux aux éléments verticaux, ont une fonction principale
de portance des charges permanentes et d’exploitation et sont de ce fait ferraillées en
conséquence à la flexion simple selon les méthodes énoncées dans le CBA93.
Ici, les planchers de dalle sont formés de panneaux horizontaux d’épaisseur constante de 28 cm.
Leurs longueurs dans les deux directions principales de calcul entre nus des poutres sont égales
dans la plupart des cas, soit lx=ly=7,7 m sauf cas particuliers énoncés ci-dessous ; les armatures
d’une direction de portance seront donc les mêmes pour l’autre direction et ne seront conduits
que pour l’une d’elles.
En tout, trois types de panneaux sont différenciés dans ce qui suit. Cette différentiation se fait,
outre les résultats de ferraillage finaux, selon le sens de portance définit au Chapitre 2.
Les dalles D1, D2, D5 et D6 partagent toutes les mêmes caractéristiques géométriques et portent
dans les deux sens, leurs moments Mx et My en travées seront les mêmes ainsi que leurs
moments de continuité qui seront résumés en un seul cas pratique de ferraillage.
Les dalles D3 quant à elles sont des dalles reposant sur trois côtés et devraient être calculées en
tant que telles. Les dalles D4 sont les seules dalles portant dans un seul sens.
Enfin, les dalles D8 sont de formes triangulaires et ont mérité une attention particulière pour le
calcul de leur moment en travée.
103
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Toutefois, la terrasse n’est constituée que de dalles D1, D2, D5 et D6 étant donné l’absence
d’ouvertures, sa charge d’exploitation faible comparée à celles des autres étages fait toutefois
en sorte qu’elle ne soit pas considérée dans les calculs.
Avant d’entamer les calculs en bonne et due forme, il est important de déterminer les sens de
portance des panneaux à travers le rapport des portées comme définit au Chapitre 2. Il est donc
pré établit que les panneaux principaux portent dans les deux sens et ont un rapport
α = lx/ly = 1 ≥ 0,4
A partir de ce coefficient, et à l’aide des tables fonctions du rapport cité qui sont donnés par
l’annexe « F » du CBA93, il est possible de tirer les coefficients μx et μy nous permettant de
calculer les moments fléchissant développés au centre du panneau qui ont pour expression
Mx= μxplx²
My= μyMx
Le calcul sera conduit selon le principe de continuité des moments entre panneaux suivant leur
position respective et ce, basé sur la méthode des bandes énoncée dans le BAEL (Béton Aux
Etats Limites). Le CBA préconise des coefficients à appliquer aux moments en travée pour
avoir les moments de continuité et ce, comme suit
104
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Il existe toutefois au sein de la structure des panneaux portants dans une seule direction et dont
les moments, au lieu d’être évalués comme précédemment, seront égaux selon la petite portée
lx à
M = p lx² / 8
Enfin, les moments au centre des panneaux triangulaires seront évalués séparément selon la
méthode présentée par Henry Thonier dans son ouvrage « Conception et Calculs des Structures
de Bâtiment », dans lequel il expose la méthode de calcul de dalles ayant une forme quelconque,
triangulaires y compris, suivant les principes énoncés par la méthode des bandes du règlement
américain ACI-318-89.
105
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
La continuité des moments sur appui sera prise dans ce cas comme énoncé plus haut.
Les moments ainsi obtenus, le ferraillage des dalles se fera pour une bande d’un (1) mètre en
flexion simple à l’ELU et en fissuration non préjudiciable.
Les charges à prendre en compte dans le calcul des dalles sont leur poids propre, qui est différent
selon que ce soit la terrasse qui est considérée dans les calculs ou bien un étage courant.
En ce qui concerne les charges d’exploitation variables entre étages, et puisque toutes les dalles
seront ferraillées selon le cas le plus défavorable correspondant aux plus grands chargements,
les calculs effectués dans ce qui suit seront conduits pour la charge d’exploitation la plus
importante, à savoir 3,5 KN/m² correspondant au rez-de-chaussée et autres.
Si l’on prend alors comme exemple de calcul les panneaux de rive D1, D2, qui sont les plus
sollicités, il est obtenu les résultats suivants :
106
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Bande continue :
0,5M = 0,021 MN.m
Bande centrale :
0,85M = 0,035 MN.m
Bande de rive :
0,3M = 0,012 MN.m
Le calcul est alors mené en flexion simple pour aboutir à une section d’acier pour chaque
partie du panneau comme présenté en Annexe « 1 ».
Les aciers sont constitués donc de 6 barres de 10 mm correspondants à une section de 4,71
cm² dans la bande centrale, de 4 barres de 8 mm correspondants à une section de 2,01 cm²
dans la bande de rive et de 6 barres de 8 mm correspondants à une section de 3,01 cm² dans la
bande continue.
En ce qui concerne les autres panneaux, leur ferraillage n’apporte pas une pertinence assez
importante pour être exposés dans le présent travail, l’on supposera donc que les aciers trouvés
ci-dessus, qui sont les plus importants, seront disposés pour toutes les autres dalles avec des
dispositions constructives qui restent à déterminer sur chantier et suivant le CBA93 pour les
bords non appuyés.
Vérifications :
Au ≥ Amin
Ainsi le pourcentage minimal d’aciers dans une dalle de bande de un mètre et de hauteur « h »
(CBA93 B.7.4), et ce pour des barres de classe Fe E 400, devra correspondre à :
Amin = 0,0008 b h
107
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Soit
Il en est de même pour la condition de non fragilité, qui donnera le résultat suivant
f t 28
Asmin = 0,23bd = 3,22cm 2
fe
Les conditions ci-dessus ne sont vérifiées que pour la bande centrale, pour la bande de rive et
celle continue, il sera donc pris comme section d’aciers pour ces bandes celles minimales
calculées précédemment.
Enfin, l’écartement minimal des armatures d’une même nappe (CBA93 A.7.2.4.2) ne doit pas
dépasser, pour des charges réparties seulement et la direction de calcul la plus sollicitée, la
valeur
St ≤ min (3 h ; 33 cm) = 33 cm
Il sera pris un espacement entre barres successives égal à 25 cm en bande centrale pour
correspondre au nombre de barre pour une bande d’un mètre.
2.2. Escaliers
Pour le ferraillage des escaliers, un calcul minutieux des sollicitations doit être fait afin de
déterminer de manière précise les sections dangereuses, les sollicitations à leur niveau afin de
mettre en place un ferraillage adéquat et ce, en flexion simple.
Les sollicitations qui viendront s’exercer sur une volée seront représentées par les combinaisons
à l’ELU et à l’ELS des charges définies au Chapitre 2. Sachant que le poids de la paillasse étant
différent de celui du palier de repos, et que l’on peut considérer l’escalier sous un état statique
comme étant une poutre appuyée sur deux côtés, l’on peut alors représenter les différentes
sollicitations comme suit.
108
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
- L’ELU
G1 = 2,12 t/ml
G2 = 1,66 t/ml
- L’ELS
G1 = 1,53 t/ml
G2 = 1,18 t/ml
Dans une optique de simplification des calculs et en appliquant le principe de superposition des
effets de la RDM, le chargement exercé sur une volée sera divisé en deux tel que montré dans
les figures qui suivent.
109
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
#$ ×
Vgauche1 = Vdroite1 = = 5,729 t
&1 × ²
M1 (2,7 m) = = 7,735 t.m
8
De la même manière, à travers un calcul de la RDM, l’on obtient les résultats suivants
,
(#$ )#* )×+×( ) )
*
Vdroite2 = = 0,110 t
,²
(#$ )#* )×
*
Vgauche2 = = 0,634 t
110
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Au final, l’obtention des sollicitations finales se fait en superposant les efforts calculés tel que
M = M1 - M2 = 7,437 t.m
L’obtention des moments de continuité, étant donné la considération d’appuis simples pour le
calcul, se fera alors avec 30% de Mmax (0,3Mmax) aux appuis et ce de façon forfaitaire, ceci
n’étant pas une règle générale.
Poutre palière :
La poutre palière recevra alors le chargement apporté par les escaliers à l’appui droit de ce
dernier (Vd), mais aussi son poids propre tel que
111
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Les sollicitations internes sont alors calculées suivant les lois de la résistance des matériaux,
les résultats sont tels que présentés dans les figures ci-après :
2.2.2. Ferraillage
Comme pour les dalles, le ferraillage se fera pour une bande d’un mètre à la flexion simple en
considérant les moments en travée et sur appui, mais aussi les étapes de calculs exposées en
Annexe « 1 ».
Un ferraillage d’armatures transversales de répartition sera en plus prévu et étant égal au quart
(1/4) de la section d’acier qui sera trouvée dans ce qui suit, tel que
Ast = As/4
112
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
1- En travée
Vérifications :
La vérification principale à faire en flexion simple concerne avant tout la condition de non
fragilité de la section sollicitée et donc son ferraillage minimal, qui sera égal à
-./
Amin = 0,23bd = 2,916 cm²
-0
Les espacements entre barres seront pris quant à eux selon leur nombre de la manière suivante
St1 = 100/5 = 20 cm
St2 = 100/3 = 33 cm
2- Sur appui
113
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Vérifications :
De la même manière que pour les aciers en travée, le ferraillage minimal sera égal à
12
Amin = 0,23b d = 2,916 cm²
3
Les espacements entre barres seront pris quant à eux selon leur nombre de ces dernières de
façon à correspondre à la quantité d’aciers dans une bande d’un mètre
St1 = 100/4 = 25 cm
St2 = 100/2 = 50 cm
3- Poutre palière
Vérification :
As = 14,73cm²
114
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
C = (b-2e)/3 =15,33 cm
Avec
4- Contraintes de cisaillement
Le calcul d’armatures transversales est dispensé dans le cas où la condition suivante est vérifiée
τu ≤ 666
τu
78
τu = = 0,2814 MPa
9.;
78
τu = = 0,613 MPa
9.;
666
τu = min (0,06 ; 1,5 ? )
!
666
τu = 1,4 MPa
Toutefois pour la poutre palière, rentrant dans la ligne de mire du RPA99, une quantité
d’armatures transversales minimales est prescrite tel que
At = 0,003 st b
Avec :
- En zone nodale
115
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
soit :
St = 10 cm < 17,5 cm
- En zone courante
St’= 15cm
- En zone nodale
At = 1,5cm²
- En zone courante
At = 2,25cm²
A l’appui d’about d’une poutre, on admet que les charges sont transmises par l’intermédiaire
d’une bielle unique, on doit prolonger au-delà du bord de l’appui (côté travée) et y ancrer une
section d’armatures longitudinales inférieures suffisantes pour équilibrer l’effort tranchant.
116
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
a ≥ (3,75.Vu)÷(b0fc28)
a ≥ 40,577cm
As ≥ (γs/fe)Vu
As ≥ 5,44cm²
117
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Les poutres telles que définies, sont l’élément reliant les dalles aux poteaux et sont sollicitées
par des moments ainsi que des efforts tranchants. Il a été vu précédemment (Chapitre 4) que
trois des quatre travées du portique C-C ont un chargement différent du dernier.
a- Ferraillage longitudinal :
Dans les résultats qui suivent, sont présentées les étapes de calcul en flexion simple pour le
portique en question, à chacun des étages, en travée et sur les appuis et ce, en fissuration non
préjudiciable.
Travées 1-3 :
118
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Travée 4 :
Les dispositions adoptées pour chacun des cas vont dans une optique sécuritaire tout comme
dans les étapes précédentes de l’étude. Ainsi seront adoptées pour toutes les poutres les sections
d’aciers calculées pour la poutre la plus sollicitée, soit celle du premier étage.
Seront donc prises 7 barres de 25 mm en travée et 8 barres de 32 mm aux appuis. Dans ces
derniers seront disposées des armatures de compression, à savoir 5 barres de 25 mm pour avoir
une continuité avec les armatures présentes en travée.
Vérifications :
119
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
- CBA93
f t 28
ACNF = 0,23b0 .d .
fe
Au ≥ ACNF
- RPA99 (7.5.2)
Le pourcentage total minimum des aciers longitudinaux sur toute la longueur de la poutre est
de 0,5% en toute section. Soit
Donnant une section d’aciers calculés vérifiant ces conditions, telle que
Amin ≤ Au ≤ Amax
b- Ferraillage transversal :
Les armatures transversales sont disposées en cours successifs plans et normaux à l’axe
longitudinal de la pièce. Dans chaque cours elles forment une ceinture continue sur le contour
de la pièce embrassant toutes les armatures longitudinales de diamètre supérieur ou égal à 20
mm de façon à assurer le maintien de celles-ci vis-à-vis d’un mouvement éventuel vers la ou
les parois les plus voisines. (CBA93. A.7.1.3).
Tout comme pour les escaliers, la contrainte tangente maximale dans une poutre dans le cas
d’armatures transversales droites doit vérifier la condition suivante
τu ≤ τmax
Avec
120
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Et
τu = Vu / b d
Où Vu est la valeur de calcul de l’effort tranchant vis-à-vis de l’état limite ultime, b désigne la
largeur de la section et d la hauteur utile de la poutre.
Les résultats qui en découlent sont présentés dans le tableau suivant pour les efforts tranchants
sur appuis les plus élevés
Espacement maximal
L’espacement St est déterminé selon la valeur la plus restrictive des conditions suivantes
Soit
St ≤ 20 cm
Le choix des armatures transversales est alors régi par la disposition suivante
Soit
121
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Ce qui représente 52 cadres et étriers disposés sur toute la longueur de la poutre. Donnant une
section d’aciers transversaux At = 2 ϕt = 6,28 cm² = 2T20
A1
3 ≥ 0,4 ?
!B × C1
Soit
Enfin, la condition à satisfaire concernant les armatures d’âmes d’une poutre sollicitée en effort
tranchant est comme suit
A1 3 GH − 0,3I 12
≥
! × C1 F 0,9
Avec
Ce qui nous donne pour les caractéristiques déjà calculées et pour la poutre du RDC la plus
sollicitée
Vérifications
La quantité d’armatures transversales minimales est donnée dans le RPA99 (7.5.2) par
Atmin = 0,003 st b0
Soit
L’espacement maximal entre ces armatures quant à lui est déterminé comme suit :
Stmax = 16,25 cm ≥ St
122
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Stmax ≤ h/2
Stmax ≤ 32,5 cm
3.2. Poteaux
Les poteaux reprennent les sollicitations découlant du chargement de la structure et de son poids
propre. Ainsi, ces éléments sont sollicités par des moments fléchissant faibles comparés à des
efforts normaux imposants. L’orientation des calculs se fera donc logiquement vers une
compression centrée pour le poteau le plus sollicité (poteau « 3 ») qui reprend les efforts
normaux les plus grands.
Toutefois il sera tout de même fait une vérification de calcul par rapport aux poteaux de rive
qui sont les plus sollicités par des moments fléchissants et qui sont donc les plus susceptibles
d’être soumis à une flexion composée.
λ = lf / i
Avec :
l0 = longueur de la section prise entre nus des poutres = 4,8 – 0,65 = 4,15 m
Si la condition qui suit est vérifiée, la section sera stable vis-à-vis du flambement et n’aura pas
besoin de calculs supplémentaires dans ce sens.
λ ≤ 50
123
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Pour une section rectangulaire, comme le cas présent, il faut normalement envisager les deux
possibilités : flambement dans le plan parallèle au petit côté et au grand côté. On retiendra
donc
√N
λ = lf
+
Soit
8,456 ≤ 50
Il est ainsi mené le calcul en flexion composée tel qu’exposé en Annexe « 1 », et donnant les
résultats suivants
Ncorr (t) Mmax (t.m) e0=M/N e1=e0+ea e2 eT MuA (MN.m) μbuA Cas
5ème 25 32,74 1,3096 1,3296 0,00572 1,33532 0,04107306 0,00416
4ème 56,75 -24,46 -0,43101 0,45101 0,0052 0,45622 0,04431136 0,00449
3ème 93,18 -27,2 -0,29191 0,31191 0,00486 0,31677 0,060014 0,00608
SPC
2ème 135,39 -31,42 -0,23207 0,25207 0,00462 0,25669 0,07922352 0,00803
1er 183,31 -35,35 -0,19284 0,21284 0,00446 0,2173 0,10018328 0,01015
RDC 235,62 33 0,140056 0,16006 0,00442 0,16447 0,11656514 0,01181
Tab.44 : Détermination des cas de calcul en flexion composée (Poteaux)
Les calculs sont alors menés en flexion simple, comme exposé en Annexe « 1 », pour aboutir
aux sections d’acier suivantes
As (m²)
5ème -0,072
4ème -0,163
3ème -0,268
2ème -0,389
1er -0,526
RDC -0,677
Tab.45 : Résultats de calcul pour le ferraillage des poteaux en flexion composée
Les résultats obtenus, qui sont tous négatifs, sont représentatifs de la résistance du béton seul
face aux sollicitations qui lui sont imposées.
124
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
calculs de stabilité et de résistance des éléments qui lui sont liés lorsque les excentricités sont
faibles (e ≤ h/12).
Le calcul en compression centré est alors mené pour aboutir aux résultats de ferraillage suivants.
Nu Nb Ns As Amin Amax
5ème 1,5650874 -11,6035 -0,0334
4ème 1,5650874 -8,83007 -0,0254
3ème 1,5650874 -5,66139 -0,0163
15,181315 0,00145 0,03613
2ème 1,5650874 -2,15492 -0,0062
1er 1,5650874 -13,983 -0,0402
RDC 1,5650874 -15,9982 -0,046
Tab.46 : Résultats de calcul pour le ferraillage des poteaux en compression centrée
Tout comme en flexion composée, le comportement des poteaux seul suffit à la reprise des
sollicitations qui lui sont imposées ; toutefois, comme indiqué, un ferraillage minimal sera
adopté correspondant à une section Amin où
Vérifications :
Tout comme pour les poutres, le RPA99, à l’article 7.4.2, précise les sections d’armatures
minimales et maximales ainsi que quelques dispositions pour ces dernières et ce, comme suit :
1- Armatures longitudinales
Les armatures longitudinales doivent être à haute adhérence, droites et sans crochets, avec un
pourcentage minimal correspondant à
La valeur des sections calculées étant inférieures à zéro, il n’y aura pas besoin de calculer un
ferraillage maximal qui ne sera de toute évidence pas dépassé étant donné l’adoption des
sections minimales.
Cette section minimale, qui sera adoptée pour tous les poteaux, correspond à 12 barres de 32
mm soit une section de 88,46 cm².
125
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
2- Armatures transversales :
Atmin = 0,3% bh
- En zone nodale : t ≤ 10 cm
- En zone courante : t ≤ min (b1/2 ; h1/2 ; 10ϕl)
Où ϕl est le diamètre minimal des armatures longitudinales déterminées plus haut. Soit
t ≤ 32 cm
3.3. Voiles
Les voiles, de par les charges verticales et horizontales qu’ils supportent, et étant donné les
deux combinaisons d’action dont ils font l’objet, seront ferraillés selon ces deux cas de figures.
Ce qui permet à première vue, selon les sollicitations obtenues, de s’orienter vers une
compression centrée pour les combinaisons faisant intervenir les charges verticales, et une
flexion composée pour celles faisant intervenir les charges horizontales.
Les moments ainsi que les efforts normaux correspondants sont comme suit, pour les deux
refends de chaque voile selon la direction
ELU ELS
Nu (MN) Mu (MN.m) Mser (MN.m) Nser (MN)
1',2' 10,244 -1,908 -1,370 7,317
1'',2'' 10,410 -6,850 7,426 -4,848
Tab.47 : Efforts imposés aux différents refends
126
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Il est avant tout nécessaire donc de définir les cas étudiés et de s’assurer que l’on se trouve
réellement en compression centrée et ce, à travers l’excentricité qui se crée entre l’effort normal
et le moment fléchissant.
L’excentricité, définie comme le rapport entre le moment fléchissant et l’effort normal (e=M/N)
est un facteur déterminant quand comparé au rapport h/6, avec « h » hauteur de la section ; en
effet, si elle est inférieure à ce rapport, l’intervention du moment ne sera pas prise en
considération et le calcul s’orientera directement vers une compression centrée. Ainsi pour
h/6 = 0,95 m
Les excentricités calculées seront égales, selon l’état limite de calcul et le refend considéré, à :
Soit
e = M/N ≤ h/6
1- Elancement
λ = lf / i
Avec :
l0 = longueur de la section prise entre nus des planchers = 4,8 – 0,28 = 4,52 m
Si la condition qui suit est vérifiée, la section sera stable vis-à-vis du flambement et n’aura pas
besoin de calculs supplémentaires dans ce sens :
127
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Pour une section rectangulaire, comme le cas présent, il faut normalement envisager les deux
possibilités : flambement dans le plan parallèle au petit côté et au grand côté. On retiendra donc
√N
λ = lf
+
Soit
36,535 ≤ 80
2- Armatures longitudinales
Le calcul des armatures longitudinales se fera alors selon la formule exposée ci-après telle que
donnée par le CBA93
Br fc28 fe
Nulim = α[ + AF γ ]
0,9γb s
Ce qui permet d’obtenir la section d’aciers « As » pour un effort ultime limite Nulim et une
section réduite Br tels que définis en Chapitre 2. Soit
Br = (0,3-0,02).(5,7-0,02) = 1,590 m²
ELU ELS
As (m²) -0,07723149 -0,08915496
1',2'
As (cm²) -772,31 -891,55
As (m²) -0,07655479 -0,08871101
1'',2''
As (cm²) -765,55 -887,11
Tab.49 : Résultats de ferraillage pour les voiles (Compression centrée
Il est à remarquer que les résultats sont négatifs, ce qui traduit l’efficacité de la section des
voiles vis-à-vis de la compression. Toutefois, une disposition de ferraillage minimale devra être
prise telle que
Amin = 48 cm²
128
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Contrairement au cas d’une compression centrée, ici les moments interviennent dans les calculs
de stabilité et de résistance des éléments. Le système MG0 (moment de flexion par rapport au
centre de gravité de la section de béton seul et de signe quelconque), N (effort normal de
compression) est équivalent à une force unique équipollente à N et appliquée en un point C
(centre de pression) contenu dans le plan moyen. La distance G0C est appelée excentricité de la
force extérieure par rapport à G0. En flexion composée la valeur du moment de flexion dépend
du point où l’on effectue la réduction des forces. La première chose à faire est alors de
rechercher la position du centre de pression en calculant e0 = MG0 / N pour savoir dans quel cas
on se trouve. Les différentes méthodes de calcul se trouvent en Annexe « 1 ».
Il faut en outre considérer qu’ici, on se trouve en situation accidentelle, avec ce que ça implique
de changements dans les différents coefficients, faisant intervenir les combinaisons d’action
des charges horizontales définies par les forces sismiques calculées précédemment.
Les résultats qui suivent définissent les cas de calculs selon les deux combinaisons d’action
considérées données par le RPA99 :
Combinaison 1 :
Combinaison 2 :
On remarque alors que les valeurs de μbuA là où elles devraient être inférieures à la valeur de
μAB = 0,48 telle que définie par Pratique du BAEL, il en est autrement ; et ce malgré des
moments bien plus importants que les efforts normaux. La configuration souhaitée devrait être
représentée par des sections partiellement comprimées, à confirmer par le calcul des contraintes,
ce qui n’est pas le cas.
129
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
Le calcul a tout de même été mené avec les abaques fournissant des valeurs des aciers en flexion
composée, mais dans ce cas encore, les abaques ne rentrent pas dans la ligne de mire des
moments en question qui sont trop imposants.
Suite à cela, il a été conclu que le problème venait de l’application des calculs pour des voiles
longitudinaux, alors que leur forme est en « L » à la base. Il a alors été entrepris un calcul par
les contraintes basé sur une méthode énoncée par les ouvrages d’Henry Thonier (Tome 3,
p.1134), là encore, aucun résultat.
Après la réévaluation totale des moments agissants sur les voiles, les forces exercées par le
séisme ainsi que toutes les vérifications possibles, on arrive à la conclusion que les moments
étant trop grands, ne peuvent pas faire l’objet d’un calcul classique qui se trouve être limité
dans le cas présent.
Après différentes discussions, la conclusion était que les voiles, au nombre de deux, n’étaient
pas assez nombreux pour reprendre les efforts imposés ; en effet, les choix qui ont été opérés
par rapport à la disposition des voiles concernaient l’architecture ainsi que l’aspect dynamique,
la suffisance de ces derniers par rapport aux efforts imposés ainsi qu’aux sections de ferraillage
n’ayant pas été pris en considération.
Il est ainsi primordial de prendre conscience du problème survenu, et d’en faire ainsi un atout,
que ce soit pour l’étude en cours dans laquelle l’importance de l’isolation sismique devra être
impérativement démontrée, ou tout simplement pour les promotions futures pour lesquelles ce
130
Chapitre 5 Ferraillage des Eléments
travail, nous l’espérons, représentera une mise en garde contre les contretemps qui peuvent
survenir suite à des manquements en termes de conception.
131
Conclusion
Les premiers enseignements à relever au terme de cette première partie montrent à quel
point cela a permis de procéder non seulement à la mise à jour et la réévaluation du large
spectre des connaissances théoriques acquises mais aussi -et surtout- de le fortifier. Ainsi en
est-il du panorama effectué sur nombre de travaux et recherches souvent laborieuses amenant
à nettement mieux cerner l’intérêt de tant de considérations dans le domaine des techniques de
constructions civiles et d’entrevoir l’étendue de ce dernier.
Il nous a aussi été donné l’occasion d’opérer des choix conceptuels et pratiques pour la
structure, favorisant par là-même l’option de faire travailler l’ingénierie civile de façon
concrète ; l’on peut citer pour exemple :
- La disposition des voiles et leur nombre, qui devaient rester dans un cadre
réglementaire tout en encombrant le moins possible l’architecture intérieure de la
structure.
Force est de reconnaitre, toutefois, qu’un intérêt majeur du travail est de constater les
différences existantes pour un bâtiment de catégorie vitale (selon le RPA99), pour lequel sont
à prendre en compte, non seulement des considérations techniques supplémentaires, mais
aussi un souci d’économie étant donné l’importance de l’ouvrage devant rester fonctionnel
quoi qu’il arrive et qui, en tout état de cause ne saurait se limiter à la part quasi exclusive
accordée à la sécurité.
132
Pour ainsi dire, la sécurité du bâtiment aurait été pleinement assurée, si ce n’était le problème
au niveau du ferraillage des voiles. Ce dernier aura représenté un long travail de synthèse de
résultats et de données pour l’opération d’un choix pratique ; en effet, en l’absence d’une
partie 2 supprimant les voiles de contreventement, il aurait été impossible de considérer
l’option de laisser les voiles non ferraillés et il aurait été, à ce moment-là, obligatoire de
reprendre le travail à zéro pour pouvoir ferrailler lesdits voiles afin d’assurer le bon
comportement parasismique de la structure.
Néanmoins, dans le cas présent, il nous a semblé plus judicieux de tirer le meilleur de ce
contretemps et de considérer réellement les erreurs faites, notamment en perspective d’autres
travaux nécessitant de prendre davantage de considérations du cas étudié.
C’est ainsi que nous nous retrouvons dans l’obligation de « réellement » changer le système
de contreventement ; l’erreur conservant néanmoins son caractère de survenance, ce travail
entamé pour la première fois, constitue un atout et se présente sous d’encourageants auspices
de recherche à la faveur de la deuxième partie qui suit.
133
Partie 1
Contreventement par Isolation
Sismique
Introduction
Cette deuxième partie sera donc structurée de façon à présenter l’aspect théorique dans les
détails les plus primordiaux ; pour cela il sera souvent fait référence à l’ouvrage de James
Kelly, Design of Seismic Isolated Structures : From Theory to Practice, qui aura en effet
représenté la source principale d’informations dans la compréhension de ce domaine ainsi que
dans l’application des différentes méthodes de calculs qui y sont exposées.
134
Chapitre 6
Isolation Sismique :
Genèse et Contexte général
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
1. Présentation de la technologie
L’isolation à la base est une technologie permettant de réduire l’effort sismique induit par un
tremblement de terre dans une structure. De ce fait, les contraintes transmises à la structure sont
significativement amoindries ; ceci est possible en augmentant la période propre du système
permettant au bâtiment de se déplacer avec plus de liberté et avec une accélération significati-
vement amoindrie.
135
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
C’est une approche de résistance sismique basée sur le concept de la réduction de l’aléa sis-
mique plutôt que l’augmentation de la résistance à ce dernier dans la capacité de la structure.
La bonne application de cette technologie mène à des structures plus performantes qui resteront
dans le domaine élastique durant de larges séismes. Ce qui est surprenant étant donné la sim-
plicité des bases de cette approche.
Il n’est pas surprenant de voir que les applications les plus courantes sont faites pour des bâti-
ments d’une importance plus ou moins considérable ayant un équipement interne sensible par
exemple. Le dilemme basique faisant face à un ingénieur chargé d’apporter une résistance sis-
mique accrue au bâtiment est de réduire les déplacements inter-étages ainsi que l’accélération
des différents planchers. Les déplacements inter-étages importants causent des dommages aux
composants non-structuraux et à l’équipement connecté entre ces étages, ces déplacements peu-
vent alors être réduits par une rigidification de la structure menant ainsi à de plus grandes ac-
célérations pour les différents planchers, causant par la même des dommages aux équipements
internes. Les accélérations des planchers peuvent alors être réduites en rendant le système plus
flexible, plus souple, mais ceci mène à contrario à des déplacements inter-étages plus impor-
tants.
La seule option pratique pour réduire simultanément les déplacements inter-étages ainsi que
l’accélération des planchers est alors l’isolation à la base. Le système d’isolation produit une
souplesse suffisante, avec les déplacements concentrés au niveau de l’isolation.
Le principe de l’isolation à la base est plutôt simple. Le système est découplé de la structure et
des composantes horizontales du mouvement du sol par l’interposition d’éléments structuraux
136
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
avec une petite rigidité horizontale entre la structure et les fondations. Ceci donne à la structure
une pulsation propre moins importante que ce soit par rapport à celle de la structure encastrée
ou à celle du mouvement du sol. Le premier mode dynamique de la structure isolée implique
une déformation au niveau du système d’isolation seulement, la structure au-dessus étant sup-
posée rigide. Les modes supérieurs qui produisent des déformations dans la structure sont or-
thogonaux au premier mode et, par conséquent, au mouvement du sol. Ces modes supérieurs
ne participent pas au mouvement de façon à ce que l’énergie produite par le mouvement du sol
ne soit pas transmise à la structure. Le système d’isolation n’absorbe pas l’énergie du séisme,
il la dissipe en énergie cinétique plutôt à travers la dynamique du système ; cet effet ne dépend
nullement de l’amortissement, mais un certain niveau d’amortissement est bénéfique à la sup-
pression d’une possible résonnance à l’isolation de la fréquence.
En Août 1909, J.A. Calantarients, un docteur en médecine basé en Angleterre, écrit une lettre
au Directeur du Service de Séismologie du Chili à Santiago attirant l’attention de ce dernier sur
un principe de construction de bâtiments qu’il avait développé. Il expliquait alors dans sa lettre :
« Les bâtiments de grande importance peuvent être implantés dans des pays sismiques en toute
sécurité basé sur ce principe, étant donné la diminution du degré de sévérité d’un séisme à
travers l’existence d’un joint lubrifié libre entre la structure et le sol ».
Calantarients soumet alors une application évidente au Bureau Britannique pour sa méthode
de construction, qui proposait que les bâtiments soient construits sur un « joint libre » et des
couches de sable ou de talc permettraient alors au bâtiment de glisser durant un séisme, rédui-
sant ainsi la force transmise au bâtiment lui-même.
Ce que le docteur prescrivait était alors le premier exemple de conception de bâtiments résis-
tants aux séismes connu comme Isolation à la base ou Isolation sismique. Plusieurs mécanismes
ont alors été inventés durant le dernier siècle afin d’arriver à découpler le bâtiment de l’action
d’un séisme. Des rouleaux, des balles, des câbles, des colonnes de roches, et même du sable
sont alors utilisés pour arriver à ce but. Des bâtiments ont en effet été construit sur des ballons,
il en est ainsi d’un bâtiment à Sevastopol en Ukraine, mais aussi une école à cinq étages à
Mexico City. Au moins un bâtiment, le dortoir de l’Observatoire Séismologique à Beijing, a
été construit sur une couche de sable, le bâtiment et les fondations conçues spécifiquement pour
glisser dans le cas d’un séisme.
137
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
Le Dr. Calantarients mentionne dans sa lettre que, « J’ai fait une expérience avec des ballons il
y a plusieurs années avant que ce ne soit fait au Japon, ou du moins à un évènement antérieur
de l’apparition de ce principe officiellement, il y a 25 ans ». La référence est presqu’entièrement
faite à l’Anglais John Milne, qui était un Professeur en Ingénierie des Mines à Tokyo de 1876
à 1895. Durant cette période, Milne était particulièrement intéressé par les phénomènes sis-
miques, il mène alors des recherches approfondies en séismologie, au point qu’il en soit l’un
des fondamentaux pionniers, se faisant alors appeler « Le Père de la Séismologie Moderne ». Il
donna aussi des recommandations pour la construction de bâtiments en zones sismiques qui
sont encore appliquées aujourd’hui.
A l’Université de Tokyo, il construit un exemple d’un bâtiment isolé. La structure était alors
construite sur des ballons, attachés au bâtiment par le biais de plateaux en acier légèrement
concaves. Le bâtiment avait apparemment fait l’expérience d’un séisme et y avait résisté. En
1885 il décrit cette expérience dans un rapport à l’Association Britannique de l’Avancement
Scientifique. Il n’était apparemment pas complètement satisfait par la performance de son bâ-
timent sous le chargement du vent, c’est pour cela qu’il change alors son système d’isolation
et, en 1886, il décrit une nouvelle version dans un nouveau rapport à l’association.
138
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
Le concept d’isolation à la base était alors devenu une réalité pratique dans les 40 dernières
années avec le développement des appuis multicouches à élastomère, qui sont faits par adhé-
rence entre de fines plates d’acier renforcé et des draps de caoutchouc. Ces appuis sont très
rigides dans la direction verticale et peuvent supporter le chargement verticale de la structure
mais sont très flexibles dans le plan horizontal, permettant ainsi au bâtiment d’avoir des mou-
vements latéraux sous une grande excitation sismique. Leur développement était une extension
de l’utilisation des appuis à élastomère pour les ponts. Dans les récentes années, d’autres sys-
tèmes ont été développés qui sont tout simplement une modification du principe de glissement.
L’isolation était premièrement considérée comme une stratégie de conception parasismique par
le gouvernement Italien après le grand séisme de Messimo-Reggio en 1908, qui a tué 160,000
personnes. Après le séisme, une commission a été organisée pour faire des recommandations
pour la reconstruction de la zone avec des structures plus résistantes qui était aussi économiques
que sécuritaires. La commission considéra alors l’isolation des bâtiments du sol par interposi-
tion de couches de sable dans leurs fondations ou en utilisant des colonnes roulantes pour per-
mettre au bâtiment de bouger horizontalement ; la seconde approche impliquait une structure
encastrée avec des limitations de hauteur et des calculs plus rigoureux quant aux forces latérales
imposées. Cette dernière était recommandée et l’isolation par glissement était mise à la pou-
belle. L’idée reste toutefois séduisante et a été proposée plusieurs fois ensuite. Durant les
séismes sévères de Dubaï (1930) et Bihar (1934)
La première utilisation d’un système d’isolation à caoutchouc pour protéger une structure d’un
tremblement de terre a été faite en 1969 pour une école élémentaire à Skopje, en Yugoslavie.
L’école Pestalozzi, un bâtiment à trois étages en béton conçu et construit par des ingénieurs
suisses, est isolée par un système connu sous le nom « Système d’isolation à la base-3D complet
Suisse ». Contrairement aux appuis en caoutchouc développés récemment, les blocks utilisés
ici sont complètement renforcés de façon à ce que le poids du bâtiment ne provoque qu’un
gonflement latéral d’un côté seulement.
Le concept d’isolation à la base est désormais grandement adopté dans les régions à forte sis-
micité dans le monde pour la protection des structures importantes, il y a en effet désormais de
nombreux exemples aux Etats Unis et au Japon. Un plus petit nombre de structures isolées à la
base ont été construits en Nouvelle Zélande et en Italie, principalement des bâtiments larges et
139
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
importants. Des projets démonstratifs applicables à des maisons à bas budgets dans les pays
développés ont aussi vu le jour au Chili, en Chine, en Indonésie et en Arménie.
Les exemples les plus récents de bâtiments isolés sont constitués d’appuis élastomères à multi-
couches laminées avec des plateaux d’acier renforcé. Plusieurs systèmes d’isolation, particuliè-
rement ceux utilisés en Nouvelle Zélande et au Japon, combinent des appuis à faible amortis-
sement et en caoutchouc naturel avec une certaine forme d’amortisseurs mécaniques. Ceux-là
incluent des amortisseurs hydrauliques, des barres d’acier, ou des barres verticales à l’intérieur
de l’isolateur appelées « Lead Plug », soit des noyaux en plomb. Chaque type d’amortissement
nécessite des connecteurs mécaniques et une maintenance régulière ; L’introduction d’un main-
tien par amortisseurs introduit une non-linéarité dans la réponse qui complique l’analyse de la
réponse dynamique du bâtiment isolé, ils réduisent de surcroit le degré d’isolation en causant
une réponse supplémentaire dans les modes supérieurs.
Aux Etats-Unis, le système d’isolation le plus communément utilisé est celui constitué de
noyaux en plomb. Il est par ailleurs possible d’incorporer un amortissement dans un système
d’isolation en incluant un amortissement dans l’élastomère en lui-même. Le premier bâtiment
isolé aux Etats-Unis était constitué de ce type d’isolateurs à haut amortissement (High Dam-
ping) : le Foothill Communities Law & Justice Center (FCLJC).
140
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
aux utilisateurs d’étudier les mécanismes de rupture et l’influence de différents paramètres sur
les caractéristiques mécaniques des isolateurs.
Le concept d’isolation à la base a aussi permis une riche source de travaux théoriques, que ce
soit concernant les structures isolées à la base ou bien les mécaniques des isolateurs eux-mêmes.
Ces travaux théoriques, globalement publiés dans des journaux d’ingénierie, ont mené à la con-
ception de guides de calcul pour les structures isolées et aux règles des isolateurs. Ainsi, de
nombreux pays de par le monde formulent leur propre règlement pour les structures isolées.
Aux Etats-Unis par exemple, le règlement de calcul concernant les structures isolées est d’ac-
tualité depuis 1986. Ce règlement a subis de nombreuses modifications au cours du temps pour
devenir aujourd’hui l’Uniform Building Code. Avec cette évolution, le règlement est devenu
de plus en plus complexe à utiliser.
Hormis les récentes avancées dans les recherches en rapport avec l’isolation à la base, l’appli-
cation aisée de cette technologie est toujours bloquée par des attitudes conservatrices. Pour
141
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
exemple, aux Etats-Unis, le nombre de mandats (Faisabilité, Inspection de site etc.) qu’un in-
génieur doit satisfaire afin d’isoler une structure rend remarquable le fait que des bâtiments
isolés existent. A moins que la technologie ne devienne une commodité avec des caractéris-
tiques certifiées pour les isolateurs et des méthodes d’analyses qui font la promotion des bien-
faits de l’isolation à la base, elle restera difficile à implémenter et limitée à quelques projets par
an.
Nombreux bâtiments isolés à la base ont été confrontés à des tremblements de terre et leur
performance a, à chaque fois, été comme prévue ; à l’exception de l’USC University Hospital
au séisme de 1994 à Northridge, ces séismes ont été soit proches et faibles, soit éloignés et
puissants, ce qui fait que les isolateurs n’ont pas supporté les accélérations imposées. Plus il y
aura de bâtiment isolés construits dans des régions sismiques dans le monde, plus la connais-
sance du comportement de telles structures se fera aisément ; et il sera alors possible de réduire
le degré de conservatisme dans la conception de telles structures.
Une fois qu’il y aura assez de données détaillant la réponse de structures isolées à la base face
à des séismes majeurs, la prochaine étape serait l’alignement de règlement pour des structures
encastrées et isolées avec un règlement commun basé sur un niveau d’aléa sismique spécifique
et sur la performance structurelle, préparant la voie à une application moins coûteuse de cette
nouvelle technologie à des types de bâtiment pour lesquels elle est appropriée.
En 2003, un recensement a été effectué et a montré que 23.000 structures, nouvelles et exis-
tantes, situées dans plus de 30 pays, ont utilisé la technique d’isolation parasismique. Ce recen-
sement est basé sur le nombre de bâtiments construits à travers neuf (09) pays qui sont le Japon,
avec plus de 7500 bâtiments, la Chine, qui compte près de 5000 bâtiments ; les 10500 autres
bâtiments isolés sont alors répartis entre la Russie, les Etats-Unis, l’Italie, la France, le Taïwan,
la Nouvelle-Zélande et l’Arménie.
4. Types d’isolateurs
Il existe de nombreux appareils d’isolation à la base utilisés à travers le monde, de par leur
mode de fonctionnement et/ou leurs caractéristiques mécaniques, ils peuvent être classés selon
deux catégories.
Les appuis à caoutchouc naturel ont premièrement été utilisés pour la protection sismique à
l’école Pestalozzi à Skopje en 1969. Ce sont de larges blocks sans le renforcement en plateau
142
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
d’acier utilisés aujourd’hui et se compriment à 25% sous le poids de la structure. Ces appuis
ont une rigidité verticale qui est seulement quelques fois plus grande que celle horizontale et ils
sont relativement non amortis.
L’ajout de plateaux d’acier renforcé permet de réduire le gonflement de l’appui tout en aug-
mentant la rigidité verticale. Cette rigidité verticale est quelques centaines de fois supérieure à
l’horizontale. Ce type d’isolateurs convient aux blocs d’appartements, aux hôpitaux ainsi
qu’aux grands halls construits au-dessus de lignes de métro.
Les systèmes à élastomères peuvent alors être différenciés en plusieurs types, selon le niveau
d’amortissement et ce, comme suit.
Les appuis à faible amortissement et ce à caoutchouc ont été grandement utilisés au Japon en
conjonction avec les appareils d’amortissement supplémentaires, tels que des amortisseurs vis-
queux, des barres d’acier, des appareils frictionnels etc. L’élastomère utilisé au Japon comprend
du caoutchouc naturel, alors qu’en France le néoprène a été utilisé dans de nombreux projets.
Les isolateurs ont deux plateaux d’aciers d’extrémités ainsi que plusieurs fines plates intermé-
diaires ; le caoutchouc est vulcanisé et marié à l’acier au travers d’une seule opération de chauf-
fage pressé. Toutefois si ces plateaux d’acier croissent la rigidité verticale, ils n’ont aucune
incidence sur la rigidité horizontale, qui est contrôlée seulement par le module de cisaillement
de l’élastomère. Le comportement du matériau face au cisaillement est pratiquement linéaire,
allant à des contraintes de cisaillement au-dessous de 100%, avec un amortissement aux envi-
rons de 2 à 3%. Le matériel ne fait pas l’objet de fluage permettant une bonne stabilité à long
terme.
Les avantages des appuis à faible amortissement laminés sont nombreux : Ils sont simples à
construire, le comportement de l’acier et son adhérence étant bien compris en plus d’être faciles
143
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
à modeler. Leur réponse mécanique n’est pas affectée par l’âge ou la température ; le seul in-
convénient étant la nécessité de matériel d’amortissement supplémentaire. Ces matériels
d’amortissement requièrent en plus des connections élaborées et, dans le cas d’amortisseurs
métalliques, une fatigue à court terme est à prévoir.
Le système à noyau en plomb a été inventé en Nouvelle Zélande en 1975 et a été fréquemment
utilisé en Nouvelle Zélande, au Japon et aux Etats-Unis. Il s’agit d’appuis à caoutchouc laminé
similaire aux précédents (A faible amortissement) mais contient une ou plusieurs barres insé-
rées dans des cavités verticales.
Les plateaux d’acier présents dans l’appui forcent la barre à se déformer sous l’action du cisail-
lement. Cette dernière se déforme physiquement à une contrainte d’environs 10 MPa, donnant
à l’appui une réponse bilinéaire. La barre doit être serrée à l’appui élastomérique ; ceci étant
possible par la conception de barres de diamètres légèrement supérieurs à celui des trous qui
leurs sont dédiés.
144
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
de vulcanisation et de modélisation restent les mêmes que pour les appuis à faible amortisse-
ment.
Le matériel est non-linéaire à des contraintes de cisaillement inférieures à 20% et est caractérisé
par une rigidité et un amortissement supérieurs, qui tendent à diminuer la réponde sous des
chargements dus au vent et des séismes à faible intensité. Au-dessus d’un module de cisaille-
ment de l’ordre de 20-120%, le module est bas et constant.
L’amortissement dans les isolateurs n’est ni visqueux ni hystérétique, mais quelques fois entre
les deux. Dans un élément purement visqueux et linéaire l’énergie dissipée est le déplacement
quadratique alors que dans un élément hystérétique elle tend à être linéaire au déplacement. De
nombreux tests sur des appuis de ce type ont été effectués et démontrent que l’énergie dissipée
par cycle est proportionnelle au déplacement. Cette caractéristique peut être exploitée pour qu’il
soit possible de modéliser la réponse de l’appui, qui combine des éléments visqueux linéaires
et d’autres élasticoplastiques.
Les systèmes à glissement purs sont les plus anciens et les plus simples des systèmes d’isolation
qui ont été proposés. Johannes Avetican Calantarients avait proposé une technique qui va dans
ce sens. Il a alors suggéré de séparer la structure des fondations par une couche de talc, il a par
la suite compris que le système d’isolation réduit les accélérations dans le bâtiment isolé au
détriment de déplacements relatifs plus grands entre le bâtiment et les fondations. En réalité,
Calantarients a incorporé dans son système des éléments qui sont aujourd’hui considérées né-
cessaires dans un système d’isolation.
145
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
L’hypothèse de Coulomb pour la friction est généralement utilisée dans l’analyse théorique de
ces éléments mais n’est pas une représentation très pertinente du comportement réel. Les ma-
tériaux les plus souvent utilisés pour les systèmes à glissement sont le polytetrafluorothylene
(Teflon) sur acier ; les caractéristiques de friction du système sont alors dépendantes de la tem-
pérature, de la vitesse d’interface du mouvement, et de la propreté de la surface de friction.
Beaucoup de travaux concernant ces aspects du comportement mécanique ont alors été effec-
tués avant que Campbell & Kang aboutissent à un résultat satisfaisant.
S’il existe plusieurs variantes de ce système, tel que le système « Electricité de France », l’
« EERC combiné », le « Système d’isolation à la base à friction résiliée », le plus répandu reste
néanmoins le pendule à friction, qui combine une action de glissement et une force de restau-
ration par géométrie. Un glisseur articulé est en contact avec une surface sphérique et est cou-
vert d’un matériel composite à faible friction.
Ces systèmes sont composés de plaques solidaires à la superstructure et d’autres fixées aux
fondations, leur interface constitue alors le plan de glissement. Ils fonctionnent en limitant le
transfert de cisaillement à travers l’interface d’isolation et la réponse du bâtiment reposant sur
ce type d’appui est conditionnée par le coefficient de frottement entre les plaques ainsi que la
masse de la structure.
L’intensité des forces sismiques horizontales transmises vers la structure est inversement pro-
portionnelle à la valeur du coefficient de frottement entre les deux plaques. Le déplacement
résiduel après un séisme de ces plaques est un problème qui peut être résolu en prévoyant un
système de recentrage.
Les appuis à glissement conviennent aussi bien pour les constructions aux sols durs que sur les
terrains meubles car pour les faibles coefficients de frottement des plaques, la réponse de la
superstructure est indépendante du contenue fréquentiel du mouvement sismique. Ils sont con-
146
Chapitre 6 Isolation Sismique : Genèse et Contexte général
ventionnellement équivalents aux systèmes LRB et HRB dans le décalage de la période fonda-
mentale, avec des avantages supplémentaires tels que l’invariance de la période, de la résistance
à la torsion, l’insensibilité à la température et sa durabilité. Bien que les appuis en élastomères
aient été largement adoptés pour l’isolation parasismique, récemment les systèmes à glissement
ont trouvé une large application. L’appui à pendule de frottement fournit une résistance et une
stabilité qui excèdent celles des appuis en élastomère, leurs propriétés mécaniques n’étant pas
affectées par le vieillissement ou la température ;
Ce type d’isolation parasismique est celui utilisé récemment à la Grande Mosquée d’Alger en
cours de réalisation au moment de la rédaction de ce mémoire.
Il existe nombre de compagnies de production d’appuis parasismiques servant à isoler les struc-
tures de leurs fondations. L’une des plus connues, et basée en Californie aux Etats-Unis, est
Dynamic Isolation Systems (DIS) ; la compagnie servira de référence première pour les don-
nées obtenues dans les différentes phases de calcul. L’utilité de trouver une compagnie de pro-
duction consiste donc en l’utilisation de données d’appuis pré dimensionnés et prêts à la vente
qui ont des caractéristiques prédéfinies et servant de repères aux calculs effectués pour la con-
ception des appuis de la structure.
Ainsi, dans les phases de calcul qui suivent, il sera pris comme référence les modèles de la
compagnie suscitée et, en utilisant les données de la structure telles que l’effort normal revenant
à chaque poteau qui sera le critère de choix premier ainsi que les dimensions de ces derniers,
les appuis élastiques seront alors dimensionnés.
Pour ce qui du choix du type d’isolation, il a été décidé d’orienter le choix directement vers des
isolateurs à élastomère fretté, les calculs concernant les systèmes à friction demandant des con-
naissances plus approfondies en mécanique des solides. Ainsi, entre les trois types d’isolateurs
à élastomères disponibles dans le marché, il sera choisi des unités d’isolation à noyau en plomb,
représentant un bon compromis entre des isolateurs à bas amortissement nécessitant des amor-
tisseurs servant à dissiper l’énergie en plus, et les isolateurs à haut amortissement qui ont des
rigidités et des amortissements trop importants pas forcément nécessaires.
147
Chapitre 7
Isolation Sismique : Cadrage Théorique
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
L’isolation sismique de par sa nouveauté en tant que technologie mais aussi sa simplicité
d’accès étant donné son principe basique, a fait que de nombreux chercheurs et scientifiques se
sont attelés à théoriser différentes étapes de calcul la concernant. Il sera ainsi fait état dans ce
chapitre des méthodes de calcul utilisées pour le pré dimensionnement, le calcul dynamique et
l’étude sismique du bloc hospitalier isolé à sa base par des isolateurs choisis précédemment.
L’ensemble des données qui suivent sont exposées dans l’ouvrage « Design of Seismic Isolated
Structures : From Theory to Practice » de James Kelly. Toutefois, pour rester dans le contexte
de l’étude exposée ici, il ne sera montré que les données et paramètres qui ont été utilisés ainsi
que les méthodes de calcul qui en découlent.
Après la finalisation de ces différents processus de calcul, des exemples du concept final des
isolateurs sera commandé et sera sujet aux prescriptions des règlements pour le prototypage en
vue d’un programme de test. Dépendant des résultats des tests effectués, les calculs
préliminaires pourraient être modifiés. En vue de réduire le nombre d’itérations dans le calcul,
il est essentiel d’avoir des données précises et justes ainsi qu’une bonne procédure de
conception dans la phase de calculs préliminaires.
Les caractéristiques mécaniques d’appuis élastomériques ont été étudiées pendant des
décennies, et tandis qu’une analyse exacte utilisant des techniques bilinéaires restent trop
complexes, de simples prédictions basées sur la théorie élastique ont été développées par de
nombreux chercheurs et vérifiées en laboratoire et plus récemment par les analyses des éléments
finis.
La caractéristique mécanique la plus importante pour un appui d’isolation est, bien évidemment,
sa rigidité horizontale, qui est donnée par
KH = GA / tr
148
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
γ = D / tr
La rigidité verticale KV, ou la rigidité au gonflement, exprimée par analogie à la théorie des
poutres, est aussi donnée par une simple théorie linéaire élastique et est nécessaire au
dimensionnement de l’appui.
KV = ECA / tr
Où A est prise conventionnellement dans ce cas comme la section des plateaux d’acier et EC est
le module de compression instantanée du composant caoutchouc-acier sous un niveau de
chargement vertical spécifié. La valeur d’EC pour une seule couche de caoutchouc est contrôlée
par le facteur de forme S, défini comme
Qui est une mesure sans dimension du ratio d’une seule couche d’élastomère. On aura alors,
selon la forme du plateau envisagé, les valeurs suivantes, pour un rayon R et une épaisseur t, le
plateau circulaire aura un facteur de forme égal à
S = R / 2t
Tandis qu’un plateau carré de côté « a » et d’épaisseur « t » aura pour facteur de forme
S = a / 4t
Pour un seul plateau, le module de compression instantanée sera pour un pad circulaire
EC = 6GS²
EC = 6,73GS²
Les appuis à noyau en plomb, comme n’importe quel appui parasismique, sont toujours
modélisés comme des éléments bilinéaires, avec des caractéristiques basées sur trois
paramètres : K1, K2 et Q. La rigidité élastique K1 est difficile à mesurer et est usuellement prise
comme valeur multiple de K2, la rigidité post-chargement, qui peut être pertinemment estimée
149
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
Keff = K2 + Q / D avec D ≥ Dy
ω= = ω +μ
T = 2π / ω
T=2π/ ω +μ
150
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
L’aire de la boucle hystérétique est donnée par 4Q (D-Dy) ; pour mettre βeff en termes des
paramètres basiques, on note
Dy = Fy / K1
Fy = Q + K2Dy
Puis
Dy = Q / K1 – K2
( )
βeff =
( )
Le problème auquel peut souvent faire face le concepteur d’isolation est, étant donné l’obtention
des valeurs caractéristiques du sol et ayant comme acquises les valeurs de la période et de
l’amortissement, il existe encore la contrainte d’obtenir une valeur maximale acceptable pour
le déplacement. La méthode de pré dimensionnement d’un isolateur passe par la supposition de
valeurs concernant la période, l’amortissement et le déplacement de calcul à atteindre ; ce
dernier étant obtenu à l’aide d’une formule empirique fournie par les différents règlements.
Il sera alors effectué un calcul itératif, faisant intervenir les dimensions de l’appui ainsi que ses
rigidités élastique (K1) et plastique (K2) pour aboutir à une rigidité effective (Keff) finale.
Il sera choisi pour le bloc hospitalier étudié deux types d’isolateurs en élastomère à noyau en
plomb et ce suivant les efforts normaux revenant aux différents poteaux. Le calcul sera alors
mené en ciblant une période Tcible et un amortissement βcible qui permettront alors d’aboutir à la
rigidité horizontale des deux types d’isolateur. La suite sera similaire aux calculs précédents et
démontrera la rigidité effective horizontale totale de la structure.
La théorie linéaire de l’isolation sismique a été donnée en 1987 par James Kelly, cette théorie
est basée sur un modèle structurel à deux masses, comme montré dans la figure qui suit. La
masse m est censée représenter la superstructure du bâtiment et mb, celle du plancher au-dessus
151
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
du système d’isolation. La rigidité de la structure et son amortissement sont représentés par ks,
cs et celles de l’isolation par kb, cb.
Les déplacements absolus de deux masses sont notés us et ub, mais il est convenable d’utiliser
un déplacement relatif défini comme
Ub = ub – ug Us = us – ub
Où ug est le mouvement du sol. Ce choix d’un déplacement relatif est particulièrement pertinent
pour cette analyse puisque les deux résultats les plus importants seront le déplacement du
système d’isolation, représenté par ub, et le déplacement inter-étage, représenté par us.
En termes de ces quantités, l’équation basique du mouvement d’un modèle à deux degrés de
liberté est
(m + mb) b +m s + cb b+ kb ub = - (m+mb) g
m b +m s + cs s+ks ub = - m g
! %! 0 ! (! 0 ! 1
#+$ ' #$ ') *= ) *
" 0 %" " 0 (" " 0
M, + C, + Kv = - M r u.
152
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
20
ωb ² =
/ /0
23
ωs² =
/3
On pose alors ε = ωb² / ωs² qui représente la déformation et qui est de l’ordre de 10-2 pour ce
système ; ces deux paramètres permettent d’avoir l’allure des deux modes principaux du
système à 2 degrés de liberté dont le premier sera le plus important.
L’analyse à deux degrés de liberté (2ddl) pour le modèle linéaire développé plus haut peut être
appliquée au cas d’un bâtiment à plusieurs niveaux. Il est alors possible de représenter, à partir
des matrice masse M, rigidité K et amortissement C de la structure encastrée, le déplacement
relatif de chaque degré de liberté correspondant au mouvement du sol. Ceci est donné par
l’équation suivante
M4 + C4 + Ku = - M r .
Où r est un vecteur couplant chaque degré de liberté au mouvement du sol. Quand ce modèle
est superposé sur le système d’isolation à la base avec la masse du RDC mb, une rigidité kb et
un amortissement cb, l’équation précédente devient
M, + C, + Kv = - M r (u. +u5 )
153
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
Cette équation identifie rTMr comme la masse totale du bâtiment « m », ainsi m + mb est la
masse totale supportée par le système d’isolation. La forme matricielle de l’équation devient
alors
Où
c5 ;
M*=$m + m5 7 8 9'
97 9 ; <
C*=
et
k5 ; 1
; > ;
K*= r*=
avec
u5
,
v*=
Les modes propres de la structure encastrée sont supposés connus et notés ϕi où i=1,…,N, à
cette fin, une analyse modale après suppression des voiles sera effectuée. En termes des formes
de ces modes, le déplacement de chaque degré de liberté de la structure peut être représenté
comme
v = ∑qi ϕi
154
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
? @A ϕC GH + ( + !) ! + %! ! + (! ! = −( + !)
CDE
Et
MN
GH + 2KC βC G! + KC = −OC P ! + Q
S
RN TU
Li = S
RN T RN
Mi = ϕiT M ϕi
B
OC C
? + ! + 2K! β! ! + K! ! =−
+ !
CDE
Et
LW u5 + q Y + 2ωW βW q 5 + ωW q W = −LW u.
L’analyse modale complète de ces équations N+1 est donnée par Kelly dans son ouvrage
« Earthquake-Resistant Design With Rubber », où la procédure pour les pulsations et les formes
des modes du système composé sont décrites. Dans la plupart des cas, les modes supérieurs au
premier ne jouent aucun rôle dans le calcul de la structure ou du système d’isolation, pour cela
seulement le premier mode devra être inclut.
Les formules qui suivent proviennent des équations du mouvement pour un seul degré de liberté
qui sont ici étendues au système à « n » degré de liberté permettant le calcul des différentes
données de la superstructure et du système d’isolation.
[\ ²1\
γ1 =
/ /0
155
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
OE ² E
GE + (OE !) + 2K! β! (OE !) + K! (OE !) = −OE
+ !
A partir de ces résultats, Kelly fournit alors des formules pour le calcul des forces imposées, du
déplacement et du mode propre de la structure encastrée et ce, en plus du déplacement à la base
de la structure. Ainsi, le vecteur déplacement de la structure encastrée sera comme suit
v = q1 ϕ1
avec
Où SA sera le spectre de réponse algérien fourni par le RPA99 avec une légère variation pour
le facteur de comportement « R », et qui est fonction des différentes pulsations propres et
amortissements de l’isolation et de la structure encastrée respectivement. ε devient ici égal à
ωb² / ω1².
Le déplacement maximal à la base, à l’interface d’isolation donc, sera alors comme suit
20
Où la pulsation propre ωb sera égale à alors que l’amortissement βb sera obtenu en phase
1
de pré dimensionnement.
156
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
La force d’inertie imposée à chaque niveau peut alors être calculée en négligeant les
contributions de l’amortissement comme
F = K v = q1 K ϕ 1 = - q1 M ϕ 1 ω 1 ²
Le bâtiment est alors considéré résistant à un effort tranchant à sa base (au-dessus de l’unité
d’isolation) égal à V = CsW où W est le poids total de la structure et Cs un coefficient de
cisaillement à la base équivalent soit à
CsM = rF
Où bien à
[\ 1\
Cs = ef ²(Kg , hg ) + (1 − i)²j²ef ²(K1 , h1 )
1
La répartition des forces sismiques dénotées Fx pour le niveau « x » peut alors se faire suivant
la formule Fx = CVxV où
m
k lk
CVx = m
∑ k lk
Dans cette formule, les termes Wx représentent le poids du niveau « x », hx la hauteur du niveau
« x » et « j » un facteur pris égal à 1 si la période est égale à 0,5 s ou moins et à 2 si la période
est égale à 2,5 s ou plus. Ceci reflète le fait qu’un bâtiment bas et rigide aura une réponse
dominée par le cisaillement avec un premier mode pratiquement linéaire alors qu’un bâtiment
haut et souple répondra en flexion avec un premier mode quadratique.
157
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
Vx = ∑ Fx
Pour une structure isolée, la distribution des forces de cisaillement devrait être donnée par
l’allure du premier mode isolé, soit le vecteur {1, εL1ϕ1}T.
3. Calculs réglementaires
Les Règles Parasismiques Algériennes (RPA99) décrivent les principes généraux de conception
des structures en zones sismiques ainsi que des méthodes de calcul pour l’étude d’ouvrages
parasismiques. Ces règles sont applicables à toutes les constructions courantes, mais ne
développent aucune idée sur le calcul des bâtiments sur appuis parasismiques. C’est pour cette
raison qu’il sera fait recours à d’autres règlements mondiaux afin de mener les calculs
concernant la structure isolée.
Le code le plus détaillé restera certainement celui des Etats-Unis (l’Uniform Building Code
1997), et qui a récemment été remplacé, en 2000, par l’International Building Code
(IBC2000). Il reste néanmoins possible de faire recours au règlement européen (Eurocode 8)
qui réserve néanmoins des simplifications gênantes.
Dans le cadre de cette étude, il n’aura été fait appel à des méthodes de calculs réglementaires
que dans la phase de pré dimensionnement énoncée par James Kelly ; cette dernière utilise le
règlement comme outil de calcul en faisant participer par exemple les différents déplacements
de calcul minimaux et maximaux. Ceci étant principalement dû à la non applicabilité des
méthodes statiques et dynamiques énoncées par les règlements de construction, que ce soit
l’IBC où l’Eurocode 8.
L’Internation Building Code définit deux niveaux d’aléa sismique, qui sont comme suit :
• Design Basis Earthquake (DBE). Soit le niveau basique pour le calcul sismique qui est
représenté par un mouvement du sol qui a 10% de chance d’être dépassé en 50 années.
• Maximum Capable Earthquake (MCE). Soit le niveau maximal d’un séisme qui est
représenté par un mouvement du sol qui a 10% de chance d’être dépassé en 100 ans.
158
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
Ces deux niveaux d’aléa définissent aussi bien les coefficients à prendre en considération dans
les calculs mais aussi les différentes étapes de calculs réglementaires. Dans son ouvrage, James
Kelly utilise le DBE pour le pré dimensionnement des éléments d’isolation et le MCE pour leur
vérification, ceci étant le procédé qui sera suivi en Chapitre 3.
On définit alors les déplacements basiques qui doivent être calculés selon l’UBC-97 qui sont
les déplacements correspondants au DBE (DD) et au MCE (DM) au centre de rigidité du système
d’isolation. Ils sont calculés comme suit
o
( )qrs As
dp
DD =
ts
o
( )qru Au
dp
DM =
tu
Les termes CVD et CVM sont fonctions du facteur de zone sismique Z (Coefficient A du RPA99),
du facteur de type du sol, et du facteur de proximité par rapport à une faille sismique, NV.
L’ensemble de ces coefficients sont fournis soit par le RPA99, pour correspondre à l’étude du
bâtiment implanté à Alger, soit par l’UBC-97, et peuvent être résumés dans les tableaux
suivants.
159
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
Type de sol S
Sol ferme 1.0
Sol moyen 1.4
Sol meuble 2.3
Sol très meuble 2.7
Tab.54 : Coefficient caractérisant le type de sol (S)
Toutefois une approche approximative des valeurs de ce tableau peut être utilisé et est donnée
par
1
v=
0,25(1 − xyh)
En outre, l’IBC définit les déplacements de calculs totaux, qui incluent la torsion et servant à la
vérification de cette dernière. Ces déplacements sont donnés comme
E {
DTD = DD (1 + z ! )
|
E {
DTM = DM (1 + z ! )
|
Où « e » est l’excentricité réelle de la structure plus l’excentricité accidentelle (Telle que définie
par le RPA99), « y » est la distance à un côté perpendiculaire à la direction du chargement
sismique.
Ces formules considèrent que le chargement sismique KeffD est appliqué à travers le centre de
masse de la structure, qui est localisé à une distance « e » du centre de rigidité (comme montré
160
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
dans la figure 66). Soit pour une forme rectangulaire en plan, dont les dimensions sont b et d,
et une distribution uniforme des isolateurs, la rigidité à la torsion du système d’isolation est
KT = Keff (b²+d²)/12
E {
DA = z
! |²
En ce qui concerne la distribution des forces sismiques sur les différents niveaux du bâtiment,
l’IBC propose une formule similaire à celle de James Kelly dans sa théorie, à la différence près
que cette dernière n’implique aucun coefficient de cisaillement, seulement l’effort tranchant
maximal Vb qui est réparti sur la hauteur du bâtiment.
Cette formule conduit à une distribution triangulaire des forces. Hors, la théorie basique de
Kelly indique tout le contraire, et montre que ces forces se rapprochent d’une distribution
161
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
uniforme. Il critique en effet dans son ouvrage cette méthode, et précise qu’une distribution
triangulaire est d’actualité pour la prise en compte des modes supérieurs au premier, ces
derniers étant générés par les non linéarités dans le système d’isolation. L’on se limitera alors
à la distribution des forces indiquée par James Kelly.
3.3. Eurocode 8
Un espace suffisant entre la superstructure et l’infrastructure doit être laissé, ensemble avec les
autres arrangements nécessaires, pour permettre l’inspection, la maintenance et le
remplacement d’appareils durant la durée de vie de la structure. Si nécessaire, les appareils
devraient être protégés des potentiels effets hasardeux tels que le feu, les attaques chimiques ou
biologiques. Les matériels utilisés dans le calcul et la construction des appareils doivent être
conformes aux normes existantes.
Un espace suffisant devrait être laissé entre la structure isolée et le terrain environnant ou les
constructions, pour permettre aux déplacements dans toutes les directions dans la situation de
calcul sismique.
Les deux composantes verticales et horizontales de l’action sismique devraient être assumées
comme agissant simultanément. Chaque composante de l’action sismique est définie en termes
de spectre élastique.
162
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
Si l’analyse chronologique est requise, un set d’au moins trois enregistrements de sol devrait
être utilisé.
Les valeurs des propriétés mécaniques et physiques du système d’isolation qui doivent être
utilisés dans l’analyse devraient être les plus défavorables possibles à atteindre durant la durée
de vie de la structure. Ils devraient refléter, quand c’est pertinent, l’influence de :
- Ratio de chargement
- La magnitude des chargements verticaux simultanés
- La magnitude des chargements horizontaux simultanés dans la direction transversale
- La température
- Le changement des propriétés par rapport à la durée de vie attendue
Les accélérations et les forces d’inertie induites par le tremblement de terre doivent être
évaluées en tenant en compte le maximum des valeurs de la rigidité et le minimum des valeurs
d’amortissement et de friction.
- La rigidité effective du système d’isolation défini plus haut est supérieure à 50% de la
rigidité effective à un déplacement de 0.2DD, soit
163
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
L’analyse linéaire simplifiée considère deux translations dynamiques horizontales et des effets
de torsion super imposés. Il est assumé ici que la superstructure est un système rigide et solide
au-dessus du système d’isolation. La période effective pour la translation sera alors
1
Teff = 2}
Où :
M : masse de la superstructure
Cette méthode peut être appliquée aux systèmes d’isolation avec un comportement
d’amortissement linéaire équivalent, s’ils sont conformes aux prescriptions suivantes :
- La distance du site à la faille active la plus proche avec une magnitude Ms supérieure à
6.5 dépasse les 15 km.
- La plus grande dimension de la superstructure en plan est inférieure à 50 m.
- Tous les appareils sont localisés au-dessus d’éléments de la superstructure qui
supportent des charges verticales.
- La période effective doit satisfaire
3Tf ≤ Teff ≤ 3s
Dans les bâtiments, en plus des conditions ci-dessus, toutes les conditions qui suivent
doivent être satisfaites pour la méthode de calcul
164
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
- Le déplacement du centre de rigidité du à l’action sismique doit être calculé dans chaque
direction horizontale, tel que
DD = MSe(Teff ,ξeff)/Keff,min
fj = mj Se(Teff ,ξeff)
Si le comportement des appareils peut être considéré comme linéairement équivalent mais l’une
des conditions précédentes n’est pas applicables, une analyse modale linéaire est faite.
Si les conditions sont vérifiées, l’analyse simplifiée peut être utilisée en considérant les
déplacements horizontaux et les mouvementes de torsion et en assumant que l’infrastructure et
la superstructure se valent en termes de rigidité. Dans ce cas, l’excentricité totale (incluant celle
accidentelle) de la masse de la superstructure doit être prise en compte dans l’analyse.
Les déplacements à chaque point de la structure doivent être calculés en combinant les
déplacements de translation et de rotation. Ceci s’applique notamment pour l’évaluation de la
rigidité effective de chaque unité d’isolation. Les forces d’inertie et les moments doivent être
pris en compte pour la vérification des unités d’isolation et de l’infrastructure et la
superstructure.
Si un système d’isolation ne peut pas être représenté par un modèle linéaire équivalent, la
réponse sismique devrait être évaluée par des moyens d’analyse chronologique, en utilisant une
loi constitutive de l’appareil qui peut adéquatement reproduire le comportement du système
dans le domaine de déformations et de viscosités anticipés dans le calcul de la situation
sismique.
165
Chapitre 7 Isolation Sismique : Cadrage Théorique
A partir du RPA99 dans sa version 2003 sera simplement tiré le spectre de réponse de la pseudo-
accélération réglementaire tel qu’énoncé en Partie 1, Chapitre 3.
La seule variation qui sera opérée concernera alors le coefficient de comportement R, qui sera
égal à 1 comme indiqué par l’Eurocode 8.
166
Chapitre 8
Procédure de Calcul des Unités
d’Isolation
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
Comme il a été précisé précédemment, il y aura deux types d’unités d’isolation pour le bloc
hospitalier et ce, pour correspondre aux différents poids propres des poteaux. Le pré
dimensionnement de ces unités passera donc par le calcul des caractéristiques mécaniques et
physiques des différents isolateurs puis de la structure, en prenant pour référence les unités
prédéfinies de la compagnie Dynamic Isolation Systems et ce pour correspondre au plus
possible à des isolateurs réels.
Les deux types d’isolateurs qui seront dimensionnés auront pour critère premier l’effort normal
de chaque poteau. Ces efforts normaux correspondront à la phase de pré dimensionnement des
poteaux en PARTIE 1 et non pas aux sollicitations réelles, ce dans le but d’avoir les valeurs les
plus défavorables possibles.
On peut alors résumer ces efforts normaux selon le tableau suivant, et selon la dénomination de
chaque poteau.
Poteau P1 P2 P3 P4 P5 P6
Effort normal (t) 367,96 679,61 507,54 1260,5 840 1345,58
Tab.56 : Différents efforts normaux selon le poteau
Les efforts des poteaux P1, P2 et P3 et ceux des poteaux P4, P5 et P6 sont sensiblement proches
entres elles pour qu’on puisse prendre l’effort maximal pour les deux trinômes de valeurs.
Ainsi, les efforts qui serviront au calcul des isolateurs seront ceux du poteau P2 et P6, soit
P2 = 679,61 t P6 = 1345,58 t
Ces efforts normaux correspondent, quand convertis en Kilonewtons, aux unités d’isolation
suivantes de la compagnie Dynamic Isolations Systems.
167
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
Il sera en outre pris une hauteur totale (H) pour les deux types d’isolation égale à 58 cm. Ces
choix donnent alors la configuration représentée sur la figure suivante
Dans son ouvrage, James Kelly précise que le calcul des éléments d’isolation passe par la
supposition de valeurs forfaitaires pour la période propre et le coefficient d’amortissement des
isolateurs. Toujours dans une optique de sécurité accrue faisant intervenir des valeurs
défavorables, il sera pris les valeurs suivantes
- Période propre
TCiblée = 6 s
- Coefficient d’amortissement
168
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
βCiblé = 20 %
Le coefficient d’amortissement d’un isolateur à élastomère fretté à noyau en plomb ayant une
valeur moyenne de 15%.
Ces différents paramètres acquis permettent alors le calcul du déplacement de calcul donné
par l’IBC et servant au dimensionnement des unités d’isolation tel que montré au chapitre
précédent.
( )
DD =
Avec
TD = TCiblée = 6 s
Soit
DD = 0,39 m = 39 cm
DM = 0,53 m = 53,01 cm
G = 0,689 KN/m²
A partir des données précédentes, l’on peut calculer plusieurs paramètres utiles à l’obtention de
la rigidité horizontale et verticale de l’unité d’isolation. Il sera pris des dimensions
correspondants au prototype de la compagnie DIS, comme montré dans la figure suivante
169
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
Avec
Soit
tr = 0,504 – 31.0,005
tr = 0,349 m
γ = DD / tr
γ = 1,12
KH = Nmax(2π/TCiblée)²
KH = 0,75 MN/m
A = KH tr / G
A = 0,378 m²
170
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
Ce qui donne un diamètre égal à 0,7 m pour le pad circulaire. Ce diamètre étant inférieur à celui
correspondant au choix de la compagnie, ce dernier sera celui adopté durant les calculs qui
suivent et étant égal à 0,95 m donnant une section de 0,71 m².
Un re-calcul de la rigidité horizontale fonction de ce diamètre adopté peut alors être effectué
KH = G.A/tr
KH = 1,399 MN/m
Le calcul de la rigidité verticale quant à lui, passe par le calcul du facteur de forme et du module
de compression instantanée. Le facteur de forme « S » peut être calculé pour un plateau carré
comme suit
S = a / 4t
t = tr/32 + 0,005
t = 0,016 m
Soit
S = 14,93
Le module de compression instantanée est quant à lui calculé pour un plateau carré comme suit
EC = 6S²G
EC = 921,64 KN/m²
KV = ECA/tr
KV = 1871,86 MN/m
171
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
De la même manière que pour le premier type d’isolation, et à partir des données précédentes,
l’on peut calculer plusieurs paramètres utiles à l’obtention de la rigidité horizontale et verticale
de l’unité d’isolation. Il sera pris des dimensions correspondant au prototype de la compagnie
DIS, comme montré dans la figure suivante
Avec
Soit
tr = 0,592 – 26.0,005
172
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
tr = 0,362 m
γ = DD / tr
γ = 1,07
KH = Nmax(2π/TCiblée)²
KH = 1,47 MN/m
A = KH tr / G
A = 0,775 m²
Ce qui donne un diamètre égal à 0,993 m pour le pad circulaire. Ce diamètre étant inférieur à
celui correspondant au choix de la compagnie, ce dernier sera celui adopté durant les calculs
qui suivent et étant égal à 1,16 m donnant une section de 1,06 m².
Un re-calcul de la rigidité horizontale fonction de ce diamètre adopté peut alors être effectué
KH = G.A/tr
KH = 2,01 MN/m
Le calcul de la rigidité verticale quant à lui, passe par le calcul du facteur de forme et du module
de compression instantanée. Le facteur de forme « S » peut être calculé pour un plateau carré
comme suit
S = a / 4t
t = tr / 27 + 0,005
t = 0,018 m
173
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
Soit
S = 15,75
Le module de compression instantanée est quant à lui calculé pour un plateau carré comme suit
EC = 6S²G
EC = 1026,08 KN/m²
KV = ECA/tr
KV = 2995,56 MN/m
L’on passe alors aux calculs concernant l’interface d’isolation, à savoir la somme des valeurs
respectives des deux types calculés précédemment. La rigidité horizontale totale de l’interface
d’isolation sera donc égale à la somme de celle des deux types.
KH = KH1 + KH2
KH = 34,11 MN/m
Cette première valeur de calcul permet alors d’avoir une approximation quant à la période
propre de la structure, l’on calcul alors la pulsation propre à travers le poids total de la structure
calculé en PARTIE 1 diminué du poids propre des voiles, donnant
M = 7871,54 t
174
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
ω=
ω = 2,08
T = 2π / ω
T = 3,02 s
Toutefois, cette période est celle de l’interface d’isolation sans ses noyaux en plomb qui
contribuent grandement à son amortissement et donc à sa dissipation d’énergie tout en
augmentant sa rigidité horizontale. Il sera donc nécessaire de calculer les caractéristiques de ces
derniers en démarrant des résultats précédemment obtenus, en commençant par le déplacement
de calcul comme effectué pour les deux types d’isolateurs séparément
( )
DD =
DD = 0,20 m
WD = 2πKHβeff
WD = 1,64 MN.m
Q = 2,21 MN
La rigidité du noyau en plomb est calculée en supposant un niveau de résistance maximal qui
sera pris égal à 10 MPa et donnant la zone nécessaire au noyau. Cette zone est définie par la
section du noyau qui est égale à Apb = 0,0637 m², soit un diamètre de 0,28 m.
175
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
Ce qui permet alors de calculer la rigidité totale du caoutchouc sans le noyau en plomb, égale
à:
- Type 1
- Type 2
Un nouveau calcul itératif donne alors la nouvelle énergie de dissipation WD = 1,1 MN.m et Q
= 1,48 MN. Ces données permettent alors de calculer la rigidité horizontale totale de l’interface
d’isolation comprenant les noyaux en plomb, comme suit
La rigidité des noyaux en plomb étant exprimée ici en termes d’énergie dissipée à travers le
rapport Q/DD. Le coefficient d’amortissement sera alors donné par
βeff = WD / 2πKeffDD²
176
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
L’on peut alors calculer la période propre des isolateurs, et donc de la structure, à travers la
pulsation propre donnée comme précédemment par
ω=
ω = 2,35 rad/s
T = 2π / ω
T = 2,67 s
( )
DD =
DD = 21,23 cm
Toutefois, l’ajout d’un sous-sol devient une nécessité pour l’aménagement de l’interface
d’isolation qui devra avoir un espace libre, inaccessible au public mais seulement à leur
maintenance. A cet effet, un niveau de 2 mètres de hauteur sera prévu et servant seulement au
maintien des unités d’isolation et à leur possible remplacement.
177
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
La masse du sous-sol sera donc calculé à travers le poids des poteaux qui s’y trouvent, qui ont
un côté de 1,2 m pour correspondre aux dimensions des plateaux des isolateurs, mais aussi le
poids propre de ces derniers à travers leurs différents composants (Caoutchouc, plates d’acier
etc.).
Le poids propre des unités d’isolation sera calculé selon les dimensions et le poids volumique
des différents matériaux les constituants.
Le volume des lamelles d’acier, celui du noyau en plomb et des différentes couches de
caoutchouc, sera alors multiplié par leur poids volumique respectif pour aboutir aux différentes
masses.
Les résultats obtenus sont alors, pour les poids volumiques suivants,
P1 = 66,85 t
P2 = 117,93 t
La masse des différents niveaux sera sensiblement la même que pour la structure encastrée aux
différences près que :
178
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
Ms/sol = 308,559 t
Mtot = 7985,68 t
3. Vérifications de la stabilité
3.1. Vérification à la torsion
Comme définie au chapitre précédent, la procédure pour la vérification à la torsion des unités
d’isolation se fait selon le règlement américain IBC pour ce, il sera nécessaire de prendre
conscience de l’excentricité accidentelle qui sera la même que la structure encastrée pour une
distance en plan maximale « D », à savoir
e = 0,05D
e = 1,615 m
L’on peut alors calculer le déplacement de calcul total qui sera égal à
DTD = DD (1 + )
DTD = 0,244 m
KT = Keff (b²+d²)/12
KT = 36627,44 KN/m
θ = Keff.D.e / KT
θ = 0,00042 m
179
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
DA = θ y
DA = 0,00678 m
DT = DD + DA
DT = 0,22 m
DT ≤ 1,1DD
0,22 m ≤ 0,234 m
Ce qui est vérifié
3.2. Vérification au flambement
Un appui en élastomère peut être susceptible de subir un flambement similaire à celui d’un
poteau ordinaire. Une analyse considérant l’appui comme étant un poteau peut être utilisée ;
cette analyse assume que les déformations sont dans un plan moyen de la section par rapport à
l’axe neutre supposé indéformable. La méthode de calcul fait le parallèle avec l’analyse
élastique linéaire du flambement d’Euler d’un poteau, toutefois, pour modéliser l’appui comme
étant une poutre continue, il est nécessaire d’apporter certaines modifications aux quantités
définies précédemment.
180
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
L’appui est considéré comme étant un poteau de hauteur h et de section A, on peut alors définir
la rigidité au cisaillement par unité de longueur Ps = GAs. Où As est une zone de cisaillement
effective donnée par
As = A
La rigidité au flambement est similairement modifiée, de façon à ce que (EI)eff pour un pad
d’épaisseur « t » devienne EIS où
EIS = EC (1/3) I
KH = G
²
PE = π
²
La solution pour le chargement critique pour le flambement PCrit est donnée par l’équation
P² + PPS – PSPE = 0
PS = GA
Et
La pression critique, pcrit = PCrit/A peut être exprimée en termes de « S » et la quantité S2, définie
comme le ratio de l’aspect ou bien le second facteur de forme, défini comme S2 = a/tr
Dans le cas présent, l’on aura simplement besoin du facteur de sécurité SF, qui devra être
supérieur ou égal à 3 pour que les unités d’isolation soient considérées stables. On aura alors
√ '()²*
SF =
+
Avec
181
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
/
r = 2√-
0
La méthode exposée par James Kelly dans son ouvrage est bien plus détaillée, toutefois dans
un souci de lisibilité, l’on se limitera aux résultats suivants, pour les deux types d’unité
d’isolations choisies pour la structure.
Les facteurs de sécurité étant supérieurs à 3 pour les deux types d’isolation, il est possible de
considérer l’interface d’isolation comme étant stable.
La stabilité d’un isolateur est d’une importance cruciale pour le calcul d’un appui puisque le
chargement maximal va se produire au moment du déplacement maximal. En principe, une
analyse non-linéaire complexe est nécessaire pour prédire le comportement d’un appui sous la
combinaison du chargement vertical et du déplacement horizontal maximal. Toutefois il existe
des approximations d’états limites lorsqu’un isolateur est chargé.
Il sera nécessaire de procéder au calcul des quelques paramètres servant aux vérifications, à
commencer par la section réduite, Ar, qui sera égale, pour un plateau carré avec un côté B, à
Ar = B(B-D)
Cette zone réduite est facile à calculer pour un appui carré, mais l’est moins pour un appui
circulaire. Suivant les notations données dans la figure qui suit où θ est le demi-angle suspendu
à l’intersection du haut et du bas du cercle et ϕ = π/2 – θ, le déplacement D et la zone réduite
Ar sont donnés par
D = 2Rcos θ = 2Rsin θ
Et
182
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
d = D/2R et a = Ar / πR²
qui conduisent à
d = cos θ = sin ϕ
Une courbe résulte de la solution simultanée de ces deux équations, il existe alors des
approximations pour la valeur de « a » qui donnent des données de plus en plus véridiques pour
des valeurs supérieures du déplacement. L’ensemble de ces données se trouve dans l’ouvrage
de James Kelly cité précédemment.
Pour un appui circulaire, le déplacement critique DCrit est égal à 2RdCrit, ou dCrit est la valeur
de d qui conduit à
"
a=( )
"1 23
183
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
6' 8 "
dcrit = 1 − 5 $ 7 (" )8
1 23
L’ensemble des résultats obtenus peuvent alors être résumés dans le tableau suivant, pour les
deux types d’unités d’isolation.
d θ ϕ Ar a dCrit DCrit)
Type 1 0,410 0,350 0,091 0,820 0,779
65,825 24,175
Type 2 0,335 0,522 0,041 0,895 1,038
Tab.61 : Données de la stabilité de forme
L’appui devient instable au-delà d’un certain déplacement limite dans le sens où la courbe
force-déplacement aura une courbe décroissante. L’équilibre du moment général par la force
latérale FH accumulée au chargement vertical P donne
Où b est la largeur de l’appui. La relation entre la force latérale et le déplacement est montrée
dans la figure suivante, où il est pris FH = KHδ
δmax1/b = P/(P+KHh)
184
Chapitre 8 Procédure de Calcul des Unités d’Isolation
Si l’on prend alors KH dans sa valeur calculée précédemment pour une unité d’isolation de
deux types différents, et la pression p = P/A, il en résulte
δmax2/b = 1 / [1+(G/p)(h/tr)]
Si le déplacement latéral est inférieur à la plus grande dimension de l’appui, ce dernier peut
alors être considéré comme étant stable au renversement, ceci étant représenté par le rapport de
δmax sur la dimension b, si ce rapport est inférieur à 100%, la stabilité est alors de mise.
Les résultats obtenus pour les deux types d’isolation sont alors comme suit.
185
Chapitre 9
Toutefois, avant d’arriver à cette analyse, il sera nécessaire de calculer les caractéristiques de
la structure encastrée, c’est-à-dire avant l’implantation du système d’isolation.
Les données de la structure encastrée serviront à l’analyse modale de la même structure isolée,
ainsi, une analyse similaire à celle faite en PARTIE 1 pour les voiles a été opérée et ce à l’aide
de la méthode Muto pour le calcul des rigidités et de la méthode Stodola pour les valeurs
propres.
1212534,41 −231888,844 0 0 0 0
−231888,844 463777,687 −231888,844 0 0 0
0 −231888,844 463777,687 −231888,844 0 0
0 0 −231888,844 463777,687 −231888,844 0
0 0 0 −231888,844 463777,687 −231888,844
0 0 0 0 −231888,844 231888,844
La matrice [M], en tonnes, qui sera diminuée du poids des voiles sera donnée par
1151,973 0 0 0 0 0
0 1151,973 0 0 0 0
0 0 1141,942 0 0 0
0 0 0 1111,848 0 0
[M]=
0 0 0 0 1097,644 0
0 0 0 0 0 1088,873
Ce qui donne, à travers la méthode Stodola, le premier mode propre {Ø1} qui sera de la forme
0,0656
0,338
0,584
0,784
{Ø1}=
0,927
1
TS = 1,58 s
ωS = 3,95 rad/s
186
Chapitre 9 Analyse Dynamique de la Structure
Toutes ces données seront bien évidemment nécessaires à l’analyse de la structure isolée et ce,
à travers le facteur de participation L1 et la masse modale M1 de la structure encastrée donnés
en chapitre 7 et qui sont égaux à
L1 = = 0,00746
M1 = ϕ1T M ϕ1 = 3195,771 t
γ1 =
" ²
$%$&
= 2,215.10-5
ω b ² = kb / M
Tb = 2π / ωb
Tb = 2,64 s
Pour laquelle T2 ≤ 45 ≤ 3.0s et où T2 est une période caractéristique du sol. L’ensemble des
facteurs présents dans la formule seront les mêmes que pour la structure encastrée en voiles,
hormis le facteur de comportement R qui sera, comme précisé précédemment, égal à 1
(Eurocode 8).
187
Chapitre 9 Analyse Dynamique de la Structure
Ce qui donne
SA/g = 0,299
Le rapport SA/g n’était pas présent dans la formule et ne servant qu’à exprimer l’accélération
du sol en fonction de « g », il sera donc multiplié par la valeur de « g » pour donner
SA = 2,93 m/s²
Ce résultat est à comparer avec la valeur du déplacement maximal calculé selon l’IBC, DM, qui
est égal à 0,53 m, soit une valeur supérieure à celle obtenue ici qui ne risque nullement d’être
dépassée.
L’effort tranchant maximal au-dessous de l’interface d’isolation peut alors être exprimé par la
formule
Fb = Umax kb
Fb = 0,515.44853,3
Fb = 23093,58 KN
3. Analyse de la superstructure
Le calcul des déplacements des différents niveaux peut alors se faire suivant la formule v = q1
ϕ1 dans laquelle q1 est égal à
|q1|max = = +
>²? ²@A ²(BC ,DC * >²? ²@A ²(BG ,DG *
BC E BG E
Et où ε est égal au rapport ωb² / ωs², ce qui donne ε = 0,36. Le spectre d’accélération pour la
superstructure sera quant à lui donné, comme précédemment, par la formule
188
Chapitre 9 Analyse Dynamique de la Structure
SA/g = 0,513
Le rapport SA/g n’était pas présent dans la formule et ne servant qu’à exprimer l’accélération
du sol en fonction de « g », il sera donc multiplié par la valeur de « g » pour donner
SA = 5,03 m/s²
Ce qui donne
|q1|max = 0,00165
0,00011
0,00055
0,00096
0,00129
v = q1 ϕ1 = mètres
0,00152
0,00165
L’on peut remarquer que le déplacement maximal se trouve au niveau de la terrasse et a pour
valeur 1,65 mm. Si l’on compare au déplacement du 5ème niveau, le déplacement inter-étage est
alors égal à 0,1 mm.
Pour une structure isolée, la distribution des forces de cisaillement devrait être donnée par
l’allure du premier mode isolé, soit le vecteur {1, εL1ϕ1}T ce qui nous donne le mode propre
avec l’allure suivante
1
0,0001782
0,0009179
1
M 0,0015863
IJK LK
0,0021325
{ϕ1}=H =
0,0025187
0,0027184
Le calcul des forces induites aux différents niveaux et des efforts tranchants qui s’en traduisent
se fait alors selon la méthode précédemment citée, dans laquelle James Kelly évoque une
distribution quasi-uniforme des forces. Il sera alors nécessaire de calculer le coefficient de
cisaillement à la base qui est égal à
189
Chapitre 9 Analyse Dynamique de la Structure
Cs = 9,13.10-5
Ce qui donne un effort tranchant maximal au-dessus de l’interface d’isolation, soit à la base
de la superstructure, égal à
V = CS W
V = 7,05 KN
Il est alors possible de répartir l’effort tranchant obtenu aux différents niveaux suivant la
formule Fx = CVxV où
Z
WX YX
Z
∑ WX YX
CVx =
Les forces Fx à chaque niveau « x » donnent alors les efforts tranchants Vx et les moments
fléchissants Mx selon le niveau, le tout peut être résumé dans le tableau suivant
190
Chapitre 9 Analyse Dynamique de la Structure
Il est intéressant alors de démontrer l’importance quasi-inexistante des efforts induits par le
séisme dans les différents éléments de la superstructure. La méthode de Muto peut encore une
fois être utilisée pour répartir les forces obtenues dans les différents éléments des portiques.
La méthode consiste à répartir les efforts au prorata de la rigidité des portiques, selon la formule
suivante
\X ]^
∑ ]^
Fi =
L’on rappelle la rigidité des différents portiques définis en Annexe « 2 » comme suit
191
Chapitre 9 Analyse Dynamique de la Structure
Ce qui donne les résultats suivants, représentant les forces et efforts tranchants revenant aux
différents portiques selon le niveau considéré en KN.
NB : Il existe deux portiques A-A et B-B dans chacun des deux sens de calcul, qui sont toujours
les mêmes comme dans les cas précédents.
Il est alors évident que les forces et efforts tranchants soumis aux différents portiques sont de
très petites valeurs, qui seront d’autant plus diminuées quand réparties sur les poteaux.
L’exemple de calcul qui suit démontre ce fait à travers la répartition des efforts tranchants au
RDC aux poteaux et ce, au portique C-C, qui comporte 5 poteaux, selon la formule suivante
]_ `Z
∑ a]_ `Z
Vi = V
L’effort horizontal maximal a une valeur de 0,495 KN au bas des poteaux centraux du portique
C-C, une valeur qui n’a nullement besoin d’être incluse dans le calcul du ferraillage des poteaux
qui restera donc le même qu’en PARTIE 1.
5. Calculs réglementaires
Le règlement américain, l’International Building Code, ayant été utilisé tout au long du
dimensionnement et de l’étude des isolateurs. Il a été décidé de s’orienter vers l’Eurocode 8, au
chapitre 15, pour le calcul sismique de la structure isolée, qui y est bien plus simple à effectuer.
192
Chapitre 9 Analyse Dynamique de la Structure
Le programme informatique utilisé sur le logiciel Matlab sera sensiblement le même que pour
la structure encastrée (Chapitre 3). L’introduction des données pratiques de l’étude, à savoir les
matrices M, K et C, se fait selon la théorie linéaire de James Kelly et son extension à plusieurs
degrés de liberté. Le programme nécessaire à l’analyse peut être vu en Annexe « 6 ».
En ce qui concerne les enregistrements de séisme utilisés pour la réponse de la structure isolée,
il a été utilisé les quatre séismes suivants :
Ceci étant dû principalement au fait que l’Eurocode exige au moins trois enregistrements pour
son analyse chronologique ; en outre, les résultats qui seront obtenus par les différents séismes
pourront alors être comparés.
Suite aux différentes analyses opérées, avec pour changement l’accélérogramme du séisme à
chaque fois, les accélérations obtenues dans tous les cas sont inférieures à 0,1g pour les
différents degrés de liberté et d’une valeur proche de celle maximale du séisme pour l’interface
d’isolation.
Ceci peut être notamment vu dans le graphe suivant représentant la réponse de la structure en
accélérations au séisme de Kobe. L’accélération de l’interface d’isolation y est représentée en
couleur bleue alors que les différents étages sont en rouge.
Ces accélérations reflètent alors de façon bien précise le confort qui peut être ressenti par les
occupants, qui sont principalement touchés par l’accélération d’un niveau.
193
Chapitre 9 Analyse Dynamique de la Structure
Les déplacements ont quant à eux posé un souci, et ce en réponse au séisme de Boumerdès en
2003. Les déplacements y sont en effet de l’ordre de 2 cm à l’interface d’isolation, ce qui n’était
bien évidemment pas logique, mais qui a tout de même été pris en considération dans les
résultats, en opérant une comparaison avec d’autres enregistrements.
Ainsi, les résultats en déplacements des différents niveaux sont à l’image de l’analyse modale
pour laquelle des déplacements inter-étages quasi inexistants pouvaient être vus relativement à
un déplacement à la base important, mais toujours inférieur à la valeur du déplacement de calcul
pour lequel les unités d’isolation ont été dimensionnées.
Les niveaux supérieurs ont alors des déplacements relatifs à celui de la base d’environs 2 mm
à la terrasse, avec des déplacements inter-étages de l’ordre de 0,5 mm, comme pour l’analyse
modale opérée plus haut.
194
Chapitre 9 Analyse Dynamique de la Structure
La synthèse des résultats obtenus peut alors se faire suivant les tableaux suivants, pour
l’interface d’isolation et la superstructure respectivement, en termes d’accélérations et de
déplacements maximaux, et ce pour les différents enregistrements utilisés.
- Interface d’isolation
L’on remarque alors, que ce soit pour la superstructure ou bien l’interface d’isolation, que les
valeurs obtenues, mis à part pour le séisme de Boumerdès, sont toutes sensiblement semblables
et reflètent le comportement attendu par la structure.
195
Chapitre 10
Etude de l’Infrastructure
Chapitre 10 Etude de l’Infrastructure
Les fondations sont représentées par la partie inférieure à la superstructure reposant sur un sol
d’assise auxquelles sont transmises les charges verticales induites par le poids propre de la
structure. Elles forment donc une partie essentielle de l’ouvrage et, dans une structure encastrée
conventionnelle, représentent l’encrage de cette dernière au sol ; ce qui n’est pas le cas ici.
Suite à une étude géotechnique le choix d’un type de fondation se fait selon le type et la
consistance du sol d’assise de la structure, mais aussi son poids.
Le choix du type de fondation se portera sur un radier général, qui est défini comme étant une
dalle pleine en béton armé renversée, il en existe quatre types :
Le choix se fait sur la base des données de la structure et de son implantation. Pas de semelles
isolées possibles étant donné un souci de chevauchement vérifié au préalable.
Un radier avec nervures représenterait une option plus économique mais pas forcément
adéquate pour les raisons suivantes :
- Pour des nervures vers le haut, la raison principale étant l’exploitation du sous-sol par
le personnel de maintenance des unités d’isolation, le sous-sol devra donc rester
accessible et facile d’accès pour permettre une meilleure maintenance des isolateurs
196
Chapitre 10 Etude de l’Infrastructure
- Pour des nervures vers le bas, cela représenterait de plus grandes considérations sur
chantier d’autant plus que leur réalisation devrait s’avérer très difficile et nécessitant
des moyens économiques et humains supplémentaires
Pour ces raisons le choix se fera pour un radier général en dalle renversée appuyée sur les
poteaux.
2. Dimensionnement du radier
Toutefois il sera nécessaire avant tout de calculer la surface nécessaire au radier selon le poids
total qu’il supporte. Ce dernier est représenté par la somme des efforts normaux des 19 poteaux
de la structure, soit le poids de la structure lui-même.
σmax ≤ σsol
N / Snec ≤ σsol
Snec ≥ N / σsol
L’effort normal « N », comme dit plus haut, sera représenté par le poids total de la
superstructure, comprenant celui du sous-sol, soit
N = 81366,5 KN
La contrainte du sol sera quant à elle prise égale à 2,3 bars, soit 230 KN, ce qui correspond à la
contrainte d’un sol ferme.
Il est alors possible de calculer la surface nécessaire du radier, qui sera égale à
Snec ≥ 353,767 m²
Une surface nettement inférieure à la surface totale de la structure égale à 768 m².
Comme pour les dalles, pleines, la condition forfaitaire pour le pré dimensionnement du radier
est fonction de la portée maximale Lmax entre axes de deux poteaux, ce qui donne
197
Chapitre 10 Etude de l’Infrastructure
L L
≤h ≤
25 20
0,32 ≤ h ≤ 0,4
Lmax = P/2 Le
Avec
Le = Longueur élastique =
Tu
τu = ≤ τ u = Min(0,1 f c 28 ;4MPa ) = 2,5MPa
bd
Avec
Tu = q.L / 2
Et
q = (Nu / Srad).1ml
198
Chapitre 10 Etude de l’Infrastructure
Le radier doit être suffisamment épais pour résister aux contraintes de cisaillement dû au
poinçonnement des poteaux sur la surface de la plaque, ce qui se traduit par la condition suivante
NU ≤ 0,045.UC.fc28
Où
UC = 2[(a+b)+h]
a = b = côté du poteau
Conclusion
On prend ht = 1,31 m
Il est important d'assurer la stabilité au renversement l’ouvrage face aux efforts horizontaux
Ms
induits par le séisme. C’est ainsi que le rapport doit être supérieur au coefficient de sécurité
MR
qui est égal à 1,5 ;
Avec
MR = ∑ Mo+ V0h
Avec :
199
Chapitre 10 Etude de l’Infrastructure
∑ Mo = 0
MR = 30021,65 KN.m
La seule action qui stabilise le bâtiment contre le renversement est celle qui est dû au poids de
l'ouvrage
Ms= N.XG
Où
N = NG + NQ
Avec
NG = NG superstructure + NG radier
NQ = NQ superstructure
NG radier = ht.Spanneau.Nbpanneaux.ρbéton.g
NG radier = 1,3.64.12.2,5.9,81
NG radier = 24485,76 KN
Ce qui donne :
N = 105852,28 KN
Et
3.3. Vérification
200
Chapitre 10 Etude de l’Infrastructure
Le calcul des contraintes revenant au radier se fait suivant les formules classiques de la
résistance des matériaux et devront par la suite vérifier certaines conditions. Pour cela, il sera
nécessaire de calculer l’inertie du radier par rapport à son centre de gravité et ce, en appliquant
le théorème de Huygens ; ce qui donne, dans les deux sens I = 101926,68 m4.
Il existe alors deux sollicitations différentes au niveau du radier, l’une faisant intervenir le
moment de renversement, et l’autre non.
N M h
σ1 = + × t
S rad I 2
N M h
σ2 = − × t
S rad I 2
Ce qui se traduit par une valeur de σ1 qui ne doit pas dépasser 1,5σsol et une autre pour σ2 qui
restera toujours positive pour éviter des tractions sous le radier.
La contrainte au ¼ de la longueur, quant à elle, devra rester inférieure à 1,33 σsol et est égale à
L 3σ 1 + σ 2
σ =
4 4
201
Chapitre 10 Etude de l’Infrastructure
Les contraintes totales sous le radier ainsi que les vérifications les concernant peuvent alors être
résumées comme suit, à l’ELU et à l’ELS.
σ1 σ2 σ (L/4)
ELS 138,02 137,64 137,83
ELU 147,60 147,22 147,51
Vérification σ1 ≤ 1,5σsol σ2 ≥ 0 σ (L/4) ≤ 1,33σsol
Tab.68 : Calcul des contraintes et leurs vérifications
Les contraintes étant vérifiées dans tous les cas, aucun risque de soulèvement n’existera au sein
de la structure. Le ferraillage du radier sera alors calculé sous ses sollicitations maximales.
5. Ferraillage du radier
Le radier fonctionnant comme un plancher inversé dont les appuis sont les poteaux, sera donc
ferraillé comme une dalle pleine inversée à plusieurs panneaux. La procédure utilisée pour le
ferraillage des dalles pleines sera donc la même qui sera utilisée ici à la différence près que le
chargement utilisé pour le ferraillage sera représenté par les valeurs de la contrainte sous le
radier.
Les panneaux de « dalle » étant les mêmes que pour les planchers, le calcul sera mené suivant
la méthode exacte exposée au chapitre 5, PARTIE 1. Le calcul est alors mené en flexion simple
pour aboutir à une section d’acier pour chaque partie du panneau de rive, qui est le plus sollicité
comme pour les dalles, tel présenté en Annexe « 1 ».
Vérifications :
Au ≥ ACNF
202
Chapitre 10 Etude de l’Infrastructure
Ainsi le pourcentage minimal d’aciers dans une dalle de bande de un mètre et de hauteur « h »
selon la condition de non fragilité, et ce pour des barres de classe Fe E 400, devra correspondre
à
f t 28
ACNF = 0,23bd = 19,63cm 2
fe
La condition ci-dessus n’est donc pas vérifiée, il sera alors pris comme section d’aciers pour
ces bandes celle minimale calculée précédemment. Ceci correspond à 4 barres de 25 mm au
niveau de toutes les bandes du radier.
Enfin, l’écartement minimal des armatures d’une même nappe (CBA93 A.7.2.4.2) ne doit pas
dépasser, pour des charges réparties seulement et la direction de calcul la plus sollicitée, la
valeur
St ≤ min (3 h ; 33 cm) = 33 cm
203
Conclusion
En définitive, cette partie du travail aura été, certes la plus éprouvante, mais aussi la plus
enrichissante. Ainsi, il a souvent fallu se surpasser afin d’arriver à des résultats qui
paraissaient toujours paradoxaux les uns les autres. N’étant pas habitués à des structures
isolées à la base, il était alors curieux de constater les différences qui peuvent exister avec une
structure conventionnelle.
Cette partie du travail nous aura alors permis d’apprendre et de tester de nouvelles méthodes
de calculs et souvent, de fortifier les connaissances déjà acquises. L’isolation sismique est un
domaine vaste et qui demande à être enrichi, ce travail n’est qu’une application de méthodes
de calcul pré existantes. De nombreux chercheurs à travers le monde se penchent encore sur
ce domaine qui est représenté par des bases théoriques très simplistes et donc très attrayantes.
204
Conclusion Générale
Dans les sociétés contemporaines, on éprouve de plus en plus un sentiment de sécurité
envers les ouvrages dans lesquels elle vit et travaille. Ce sentiment résulte du fait qu'une
grande part des risques susceptibles d'affecter les ouvrages ont été correctement anticipés et
traités par les technologues ; les règles employées pour la conception et la construction
assurant le plus souvent une sécurité effective.
Il demeure toutefois que certains risques ne sont effectivement perçus que lorsque surviennent
des accidents ou des défaillances spectaculaires avec un large retentissement ; cela est de
nature à rappeler que les ingénieurs et technologues ne sont naturellement pas infaillibles et
que ces phénomènes spectaculaires peuvent affecter aussi bien des ouvrages anciens que des
ouvrages neufs.
C’est à ce titre qu’il faut considérer que les connaissances, en particulier dans le génie
parasismique, n'ont cessé de croître depuis plusieurs décennies, grâce au retour d'expérience
de séismes passés, de campagnes expérimentales et de l'amélioration des moyens numériques.
Les séismes sont à cet égard des révélateurs des bonnes ou mauvaises pratiques qui couvrent
toutes les étapes de la conception à la réalisation. Le respect des bonnes pratiques et des règles
de l’art est un élément important dans la tenue des ouvrages aux séismes ; autrement dit, tout
manquement aux prescriptions en termes de conception et/ou mise en œuvre est une quasi-
assurance d’un très mauvais comportement sismique. Il se trouve qu’en zone sismique, les
structures doivent être conçues et construites de sorte que les exigences respectives de
non-effondrement et de limitation des dommages soient respectées, chacune avec un degré de
fiabilité adéquate. Ces exigences revêtent un caractère tout particulier en milieu hospitalier ;
dans le cas présentement étudié dans ce mémoire, représenté par un bloc hospitalier ;
l’importance vitale devant assurer le comportement irréprochable de la structure durant toute
sa durée de vie implique la prise en compte de facteurs à la fois techniques et
environnementaux.
Le choix de l’objet d’étude concerne donc un Bloc hospitalier faisant partie intégrante d’un
Centre Hospitalo-Universitaire ; il s’agit d’une structure composée d’un rez-de chaussée
(RDC), de cinq étages courants (EC) et d’une terrasse inaccessible (TI). Les hauteurs d’étages
sont constantes pour tous les niveaux, y compris le sous-sol ; ces mêmes hauteurs sont
justifiées par le besoin de réservations pour les différents réseaux et canalisations suspendus à
tous les niveaux, couverts par un faux plafond et considérés dans le poids des différents
planchers.
205
L’analyse s’est effectuée en deux parties distinctes chacune comportant cinq chapitres dans
une logique de continuité méthodologique ; la partie 2 se veut en particulier être considérée
comme alternative en comparaison aux limites objectives contenues dans la partie 1.
Ainsi après avoir procédé (chapitre 1) à passer en revue les fondamentaux sur la structure et
les matériaux, des calculs préliminaires (en chapitre 2) ont été exposés et comprennent
respectivement la descente de charges sur les poteaux, le pré-dimensionnement des éléments
ainsi que le calcul du poids total de la structure et des caractéristiques géométriques de cette
dernière. Aux fins des différents calculs qui ont été opérés, ont été utilisées comme références
les Règles de Conception et de Calcul des Structures en Béton Armé (CBA 93), les plans
architecturaux définissant les charges découlant des dimensions données ainsi que les Règles
Parasismiques Algériennes (RPA 99) ; les précautions ont pris en compte aussi bien l’aspect
sécuritaire qu’économique.
Le chapitre 3, lui, a été focalisé sur l’analyse modale et sismique de la structure. Il a été ainsi
rappelé qu’une structure, dans sa durée de vie et sous son propre chargement (masses), a des
modes de déplacement devant être définis dans l’optique d’en faire un élément aidant à
l’obtention des forces imposées par un facteur extérieur tel qu’un séisme. C’est sur cette base
qu’un calcul modal de la structure doit être fait afin de définir des valeurs propres
correspondant à la dynamique même de la structure. Ces valeurs propres s’affirment comme
un laisser-passer vers l’étude sismique correspondant aux normes (pour le cas de l’Algérie,
Règles Parasismiques Algériennes RPA99) et permettant, en plus de prendre en considération
le facteur sismique dans la durée de vie du bâtiment, de définir les différents déplacements et
forces imposées par le séisme. Cela étant, le calcul, qu’il soit modal ou sismique, se déroule
pour une seule direction étant donné la symétrie des inerties dans les deux directions
principales de la structure.
En chapitre 4, compte tenu des efforts sismiques préalablement obtenus, la transmission des
efforts vers les différents éléments de la structure a ainsi été entamée. Ces efforts transmis ont
été combinés selon les prescriptions des différents états limites de calcul ainsi que celles du
règlement parasismique algérien qui fait intervenir l’effort sismique calculé comme étant une
206
action accidentelle. Faut-il souligner que tout comme pour le calcul des caractéristiques
géométriques de la structure, la transmission des efforts horizontaux sur les voiles s’est faite
selon la méthode de Marius Divers. Ceci a permis au final de déterminer les différentes
sollicitations sur les voiles comprenant les efforts normaux, tranchants et les moments
fléchissant. Le principe de la méthode consiste en la transmission équivalente, selon les
inerties, aux voiles. Le point d’application des efforts horizontaux à chaque niveau a été le
centre de gravité de ce dernier ; ces efforts sont alors transmis au centre de torsion puis aux
voiles. Il sera alors nécessaire de faire correspondre le centre de masse avec le centre de
torsion afin d’éviter la création d’efforts de torsion dus à une trop grande excentricité entre
ces derniers.
Enfin en chapitre 5, il convient de montrer que tenant compte des différents efforts et
sollicitations ainsi associés à chacun des éléments, leur ferraillage devient possible. Le
principe consiste en l’application des méthodes de calcul basées sur la philosophie des états
limites et servant à définir des sections d’acier totales dans les sections des différents
éléments, ces dernières étant primordiales à la reprise des efforts imposés. En tout état de
cause, il a été rappelé que les sections d’aciers doivent être conformes à des normes définies
par les différents règlements de construction, et prescrivant en outre les ferraillages minimaux
et maximaux ainsi que quelques dispositions constructives exposées du reste dans le corps du
travail. Il est également utile de souligner que l’association de ces aciers au béton constitue le
matériau « béton armé », les méthodes de calcul utilisées découlant bien évidemment de la
philosophie des états limites et lois de la résistance des matériaux, ainsi que des différents
procédés de calcul et de dimensionnement des éléments de base d’une structure (Cf. Jean
Perchat et Jean Roux « Pratique du BAEL 91 »).
Articulée autour de cinq chapitres, cette partie a d’emblée fait apparaitre (chapitre 6) en quoi
l’isolation à la base est une technologie relativement nouvelle permettant de réduire l’effort
207
sismique induit par un tremblement de terre dans une structure. De ce fait, les contraintes
transmises à la structure sont significativement amoindries ; ceci est possible en diminuant la
période propre du système permettant au bâtiment de se déplacer. En chapitre 7, il est rappelé
que l’isolation sismique de par sa nouveauté en tant que technologie mais aussi sa simplicité
d’accès étant donné son principe basique, a fait que de nombreux chercheurs et scientifiques
se sont attelés à théoriser différentes étapes de calcul la concernant. Ainsi, et s’inspirant des
travaux de James Kelly, sont examinées des méthodes de calcul utilisées pour le pré
dimensionnement, le calcul dynamique et l’étude sismique du bloc hospitalier isolé à sa base
par des isolateurs choisis précédemment.
Le chapitre 8, lui, a été consacré au Pré dimensionnement des deux types d’unités d’isolation
pour le bloc hospitalier et cela, pour correspondre aux différents poids propres des poteaux. Il
a ainsi été effectué le calcul des caractéristiques mécaniques et physiques des différents
isolateurs puis de la structure, en prenant pour référence les unités prédéfinies de la
compagnie Dynamic Isolation Systems et ce pour correspondre au plus possible à des
isolateurs réels.
Enfin en chapitre 10, il a été souligné que les fondations sont représentées par la partie
inférieure à la superstructure reposant sur un sol d’assise auxquelles sont transmises les
charges verticales induites par le poids propre de la structure. A cet effet, il a été examiné
successivement :
La critériologie de choix et type de fondation selon une étude géotechnique supposée (type et
consistance du sol d’assise de la structure, poids de la structure).
208
stabilisant sous l'effet du poids propre / Moment de renversement dû aux forces sismique doit
être supérieur au coefficient de sécurité égal à 1,5.
Le ferraillage du radier fonctionnant comme un plancher inversé dont les appuis sont les
poteaux.
Plusieurs points méritent en réalité d’être mis en exergue, parmi lesquels ce qui suit :
- En l’absence de prototype d’essai qui auraient permis d’avoir des résultats rapides et
faciles à comparer, il s’avère que la phase de calcul et de pré dimensionnement des
unités d’isolation est certainement la plus complexe et la plus rude à réaliser.
- Le système d’isolation sismique permet de diminuer de façon très significative les
efforts sismiques transmis à la structure, les forces induites aux différents niveaux
étant de l’ordre de 1 KN, valeur quasi dérisoire.
- La structure à un déplacement total, relatif au sol, d’environ 50 cm ; la flexibilité de
l’interface d’isolation étant à l’origine de cette liberté de mouvement accrue.
- La stabilité du radier se voit augmentée étant donné l’absence de moments fléchissants
provenant de la structure ; la distribution des contraintes en dessous s’en voit alors
uniformisée.
C’est dire que cette partie a constitué un moment particulier en vue de s’initier et de tester de
nouvelles méthodes de calculs et souvent, de fortifier les connaissances déjà acquises.
L’isolation sismique constitue incontestablement un domaine vaste et qui demande à être
enrichi, ce travail n’est qu’une application de méthodes de calcul pré existantes. De nombreux
chercheurs à travers le monde se penchent encore sur ce domaine adossé sur des bases
théoriques très accessibles et donc très attrayantes.
209
l’expansion de cette technologie en Algérie. Les règles de conception et de calcul des
constructions en zone sismique suivent et adaptent ces progrès au contexte national. Il ne
s’agit pas seulement d’appliquer un certain nombre de prescriptions réglementaires, mais
d’avoir une approche globale qui prend en compte tous les facteurs pouvant avoir une
incidence sur le comportement du bâtiment.
En définitive, il est considéré que la partie 1 dans sa dimension classique s’est avérée
plutôt abordable malgré certains moments théorico-conceptuels complexes ; la deuxième
partie quant à elle s’est avérée réellement rude du fait principalement de la nouveauté qu’elle
implique en termes de recherche. En effet, il était primordial, non seulement de comprendre et
maîtriser un domaine nouveau représentant tant de nouveaux concepts et théories, mais aussi
de tenter d’opérationnaliser ces connaissances afin d’aboutir à une étude de cas pratique qui
pourrait à terme être réalisable.
Sur un autre plan, il est intéressant de dénoter qu’en dépit du fait que beaucoup de données
acquises en Partie 1 concernant la structure encastrée demeurent valables pour la structure
isolée à la base, certaines différences criantes sont enregistrées par rapport à la Partie 2 que ce
soit des différences conceptuelles, des valeurs numériques résolues ou encore des
raisonnements contextualisés. Aussi, est-il permis de relever que les points de divergences les
plus importants portent sur ce qui suit :
210
En clair, et au risque de nous répéter, les avantages de l’isolation sismique ne sont plus à
démontrer. La technologie apporte certes quelques restrictions concernant l’implantation du
bâtiment isolé dans son environnement, l’ajout d’un sous-sol ainsi que nombre d’autres
considérations, mais il s’agit en fait de simples considérations qui peuvent être contournées
et/ou dépassées eu égard comparativement aux nombreux bienfaits de l’isolation.
En effet, la structure étudiée se voit sécurisée à un niveau supérieur, grâce à des accélérations
diminuées qui permettent un confort accru aux usagers malgré des déplacements importants.
Par ailleurs, la stabilité de l’interface d’isolation étant vérifiée, les risques encourus sont
inexistants et la longévité de la structure est alors assurée ; seul persiste le besoin d’un
possible changement des unités d’isolation usées à travers le temps et les séismes.
L’approche comparative entre types de contreventement est, rappelons-le, dans une large
mesure liée aux facteurs portant site, fondations, forme architecturale, structure porteuse, ainsi
qu’aux éléments non structuraux, aux façades et aux équipements, particulièrement en milieu
hospitalier.
Les choix qui seront faits dans chacun de ces domaines techniques auront des répercussions
sur le comportement d’ensemble.
Il serait intéressant que d’autres travaux académiques puissent aborder la thématique en
insistant en quoi cette approche pose le problème de la coordination des divers intervenants et
des priorités à établir entre les différentes exigences, inévitablement contradictoires. C’est
pourquoi il convient, pour augmenter la fiabilité des constructions parasismiques, d’intégrer à
chaque étape, de la conception à la réalisation, dans le cadre d’une coopération permanente,
les éléments suivants :
- les enseignements tirés du comportement des hôpitaux sous l’action des séismes, sachant
qu’un séisme est, pour une construction, une sorte d’épreuve de vérité au cours de laquelle
sont infailliblement sanctionnés tous les manquements aux règles de bonne construction
- l’évolution des connaissances et de la réglementation,
- les résultats des recherches.
211
Bibliographie
Ouvrages
CAPRA, Alain, DAVIDOVICI, Victor, 1982, Calcul Dynamique des Structures en Zone
Sismique, 2ème édition, Paris : Eyrolles, 164 p.
CHENG, Franklin, JIANG, Hongping, LOU, Kangyu, Smart Structures : Innovative Systems
for Seismic Response Control, 1ère édition, 2008, New York : Taylor & Francis Group, 643 p.
DIVER, Marius, 1972, Calcul des Tours en Béton Armé, 1ère édition, Paris : Dunod, 254 p.
GUILLEMONT, Pierre, 1997, Aide-Mémoire des Ouvrages en Béton Armé, 4ème édition, Paris :
Dunod, 355 p.
KELLY, James (1996), Earthquake-Resistant Design with Rubber, 2ème édition., Londres :
Springer-Verlag Inc.
KELLY, James, NAEIM, Farzad, 1999, Design of Seismic Isolated Structures: From Theory to
Practice, 1ère edition., Canada : John Wiley & Sons Inc, 282 p.
LEGRAND, Pascal, NANA, J.M. Tchouani, 2002, Cours de Béton Armé Suivant les Règles
BAEL 91 et Modifications 99, 2ème édition, Paris : Institut International d’Ingénierie des Eaux
et de l’Environnement, 166 p.
PAULTRE, Patrick, 2005, Dynamique des structures : Application aux ouvrages de génie civil,
3ème édition, Paris : Lavoisier, 658 p.
PERCHAT, Jean, ROUX, Jean, Pratique du BAEL 91 : Cours avec Exercices Corrigés, 4ème
édition, Paris : Eyrolles, 467 p.
THONIER, Henry, 1992, Conception et Calcul des Structures de Bâtiment Tome 1, 1ère édition,
Paris : Presses de l’école nationale Ponts et Chaussées, 349 p.
THONIER, Henry, 1992, Conception et Calcul des Structures de Bâtiment Tome 2, 1ère édition,
Paris : Presses de l’école nationale Ponts et Chaussées, 422 p.
212
THONIER, Henry, 1992, Conception et Calcul des Structures de Bâtiment Tome 3, 1ère édition,
Paris : Presses de l’école nationale Ponts et Chaussées, 514 p.
THONIER, Henry, 1992, Conception et Calcul des Structures de Bâtiment Tome 4, 1ère édition,
Paris : Presses de l’école nationale Ponts et Chaussées, 372 p.
Travaux universitaires
DJELLOUT, Tayeb, KHIATINE, Mohamed., Etude d’un bâtiment R+9+1S/S contreventé par
voiles+étude comparative avec prise en compte de l’intéraction (SAP2000), Thèse de Master,
Ingénierie de la Construction, Algérie : Université des Sciences et des Technologies Houari
Boumediene.
LIU, Tao, 2014, Equivalent Linearization Analysis Method for Base-Isolated Buildings, Thèse
de Doctorat, Italie : University of Trento.
MANARBEK, Saruar, 2013, Study of Base Isolation Systems, Thèse de Master, Ingénierie
Civile et Environnementale, USA : Massachusetts Institue of Technology.
PENLOUP, Emmanuel, 2014, L’architecture des lieux de santé et la prise en compte des
besoins des usagers, Thèse de Master, France : Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de
Normandie.
ROSARIO MARSISCO, Maria, Seismic Isolation & Energy Dissipation : Theoretical Basis &
Applications, Thèse de doctorat, Ingénierie de la Construction, Italie : Università degli Studi di
Napoli Federico II.
TALEB, Soumia, Performance des structures à connexion évolutive isolées à la base, Thèse de
Magister, Construction, Algérie : Université des Sciences et des Technologies Houari
Boumediene.
213
WU, Tai-Chieh, 2001, Design of Base Isolation Systems for Buildings, Thèse de Master,
Ingénierie Civile et Environnementale, USA : Massachusetts Institue of Technology.
Articles de revues
CLEMENTE, Paolo, BUFFARINI, Giacomo, 2010, Base Isolation: Design & Optimization
Criteria, Vol. 1, No.1, Mathematical Sciences Publishers: The Journal of Anti-Seismic Systems
International Society. DOI.
Normes et réglementation
FEMA, 2013, Recommended Seismic Provisions: Training & Instructional Materials, FEMA
P-752.
AFPS, 2010, Conception et Réalisation d’Etablissements de Santé en Zones Sismiques, Cahier
Technique n°29.
214
Annexes
Annexe « 1 » : Organigrammes de calcul des sections rectangulaires
suivant les états limites
1. Flexion composée
1.1. Calcul des excentricités
Comme définie précédemment, l’excentricité structurelle est évaluée forfaitairement telle que :
e0 = MG0 / N
L’excentricité additionnelle provenant des défauts d’exécution quant à elle est évaluée pour un
cas isolé comme :
ea = max (2 cm ; l/250)
En outre, il existe des excentricités du 1er et du 2nd ordre provenant des formules suivantes :
e1 = +
e2 = (2 + )
Où :
α=
=2
Il existe alors une vérification à faire, comme pour la compression centrée, vis-à-vis du
flambement, la condition à vérifier sera alors :
215
1.2. Organigramme de calcul
L’organigramme de calcul se présente alors sous la forme suivante
Mu = Nu (ea+e1+e2)
MuA = Mu + Nu (d-h/2)
Oui Non
μbuA ≤ μbc = 0,48
AuFC = As – Nu/σs
216
2. Flexion simple
L’organigramme de calcul en flexion simple, à l’état limite ultime, se présente sous la forme
suivante
fbu = 0,85fc28/γb
μbu = Mua/(b0d²fbu)
Non Oui
μbu ≤ μlu
αl =1,25(1- 1 − 2 α =1,25(1- 1 − 2
Mu - Mlu ≤ 0,4 Mu
εs = 1% εs = 0,35%
εs = 0,35% σs = fe / γs σ s = E εs
!
εs = 0,35%
"
(#$
Avec δ = d’/d Au =
" "
#$% (& &' )
A’u =
Au = (# " + )′
#$%
$% #$
217
Annexe « 2 » : Vérification de l’interaction voiles/portiques
R∞ = Rigidité relative de niveau d’un portique avec poteaux parfaitement encastrés (ou bien
poutres infiniment rigides).
On a alors R = a. R∞
2. Etapes de calcul
2.1. Calcul des raideurs des poteaux et des poutres
Kpoteau = I/he
Kpoutre = I/L
Avec :
218
2.2. Calcul des coefficients Kb et « a » relatifs aux portiques transversaux et
longitudinaux
- Etage courant :
K1 K2 K2 K1
Kp Kp
Kp
K3 K4 K2 K3 K2
- Premier niveau :
K1 K2 K1
Kp Kp
Encastrement parfait
Kb = (K1+K2)/2Kp Kb = K1/Kp
Kb = ∑Ki/Kp
Les coefficients correcteurs sont selon les conditions d’appuis, pour un poteau encastré tels
que
a = 0,5+Kb / 2+Kb
Suivant les deux sens, la rigidité des poteaux sera pour l’étage courant et le premier niveau
égale à
r = 12E.I.a / he3
219
Avec
L’exploitation de la méthode exposée plus haut pour les portiques définis en Chapitre 4 donne
les résultats suivant
La rigidité des différents niveaux sera donc la somme des valeurs calculées pour chaque
portique et ce, dans les deux sens, tel que
Les valeurs ainsi calculées permettent de construire la matrice de rigidité des portiques, ceci en
considérant la numérotation des nœuds sur la hauteur de la structure de la base à la terrasse. La
formulation de la matrice [K] ne conduit pas à une matrice pleine dans laquelle tous les
coefficients sont non nuls. Au contraire le couplage entre nœuds n’existe que pour les nœuds
adjacents. Il en résulte qu’un grand nombre de termes sont nuls et que la matrice [K] possède
une structure bande tri-diagonale.
761994,5367 -761994,537 0 0 0 0
-761994,5367 928798,9007 -166804,364 0 0 0
0 -166804,364 333608,7279 -166804,3639 0 0
[KPoteaux]= 0 0 -166804,364 333608,7279 -166804,3639 0
0 0 0 -166804,3639 333608,7279 -166804,3639
0 0 0 0 -166804,3639 333608,7279
220
3. Procédé de calcul dynamique
Le procédé de calcul sera alors exactement le même que pour le système de voiles seuls, à la
différence près que la rigidité des portiques sera rajoutée à celle des voiles, en inversant la
matrice de souplesse des voile [Svoiles] définie au chapitre 3, on obtient la matrice de rigidité de
ces derniers [Kvoiles] qui sera sommée à celle des portiques pour obtenir la matrice rigidité de la
structure complète [KTot], qui sera de la forme suivante :
On inverse de nouveau la matrice [KTot] pour aboutir à la matrice de souplesse du système [STot]
tel quel :
Le calcul des modes se fait alors de la même manière itérative précédemment utilisée, pour
aboutir aux résultats suivants :
3.1. Mode 1
1
.0,791
,
0,578
-0,369
{Ø1}=
,0,183
+0,052
ω1² = 133,798
ω1 = 11,567 rd/s
T1 = 0,55 s
221
F1 = 1,842 s-1
3.2. Mode 2
0,987
. 0,031
,
−0,468
- −1
{Ø2}=
,−0,783
+−0,293
ω2² = 2055,730
ω2 = 45,341 rd/s
T2 = 0,139 s
F2 = 7,220 s-1
3.3. Mode 3
0,879
. 0,027
,
−0,029
-−0,831
{Ø3}=
, −1
+−0,216
ω3² = 11270,852
ω3 = 106,164 rd/s
T3 = 0,059 s
F3 = 16,949 s-1
Les résultats ainsi obtenus fournissent une période fondamentale trop inférieure vis-à-vis de
celle calculée pour un système constitué de voiles seulement. Il serait donc à première vue
possible d’envisager que les portiques contribuent d’une manière plus importante que prévu,
toutefois les calculs étant approximatifs et ne reflétant pas réellement une certaine logique quant
aux rigidités des deux éléments (portiques et voiles), les calculs sismiques ne seront donc pas
basés sur ces résultats.
222
Annexe « 3 » : Calcul des portiques par la méthode de Caquot
La méthode de calcul découle de l’Annexe E.2 du BAEL. Elle est basée sur la méthode de
calcul de Caquot pour les poutres, mais est étendue aux portiques dans le cas présent.
Les moments de continuité agissant dans les sections des nus d’appuis, considérés comme
sections à vérifier, sur les éléments qui se rencontrent en formant un nœud, peuvent être évalués
en ne tenant compte que des charges des travées encadrant l’appui considéré (travée de gauche,
indice « w », travée de droite, indice « e ») et de la résistance offerte par les tronçons inférieurs
et supérieurs des poteaux aboutissant au nœud considéré (tronçon inférieur, indice « s », et
tronçon supérieur, indice « n »).
On détache, de chaque côté des appuis, des travées fictives dont les longueurs (désignées par
« l’ » avec indices « w » ou « e ») sont précisées ci-après, pour les travées intermédiaires et de
rive.
On détache de même au-dessus de chaque appui des tronçons fictifs des poteaux, de hauteurs
h’n et h’s, h’n étant égal aux neuf dixièmes de la hauteur (0,9hn) si le nœud considéré appartient
à l’avant-dernier plancher, et à 0,8 hn dans les autres cas.
h’s étant égal à 0,8 hs, hormis le cas où les poteaux sont articulés sur leurs fondations, et où il
faut alors prendre h’s=hs.
223
1. Travées intermédiaires
Les longueurs l’w et l’e des travées fictives à gauche et à droite de l’appui sont prises
respectivement égales à 0,8lw et 0,8le. La poutre étant supposée avoir dans chaque travée une
section constante, on désigne par :
Pw la charge uniformément répartie par unité de longueur sur la travée de gauche (pe sur celle
de droite) ; On pose :
Mw = pwl’w²/8,5 + I’w∑kwPw
Me = pel’e²/8,5 + I’e∑kePe
Les valeurs de k (kw et ke) étant données, pour les poutres à sections constantes, par une
échelle foncion du rapport a/l’. Iw, Ie, et In désignent respectivement les moments d’inertie de
la travée de gauche, de droite, du poteau inférieur et du poteau supérieur, on pose alors :
Et : D = Kw + Ke + Ks + Kn
Les moments dans les sections dangereuses (nus d’appuis) sont, en valeur absolue :
Mw = M’e(1-Kw/D)+M’w(1-Kw/D)
Me = M’e(1-Ke/D)+M’w(1-Ke/D)
Ms = Ks/D (M’e-M’w)
Mn = Kn/D (M’e-M’w)
Pour les travées, les moments Me et Mw sont négatifs. Pour les poteaux, la face tendue du
tronçon supérieur est du côté correspondant à la plus grande des deux valeurs absolues M’e et
M’w. La face tendue du tronçon est du côté opposé.
224
2. Travées de rive
Les quantités relatives au nœud de rive sont affectées de l’indice 1, celles du nœud voisin de
l’appui de rive de l’indice 2, celles du nœud suivant de l’indice 3. Ainsi lw1 désigne la longueur
libre d’une console éventuelle. La poutre supposée avoir dans chaque travée une section
constante.
3. Sollicitations
Dans le cas de plusieurs travées, les efforts tranchants d’appui sont calculés comme ci-dessus
par la méthode générale applicable aux poutres continues, en faisant état des moments de
continuité. A part des efforts tranchants d’appui, on trace les diagrammes des efforts en travée
pour les charges permanentes et pour les charges d’exploitation en supposant pour ces dernières
la répartition la plus défavorable.
On admet que les points de moment nul dans les poteaux se trouvent à h’n au-dessus du
plancher, et à h’s au-dessous du nu inférieur des poutres.
Les calculs ainsi menés, suivant des cas chargés et déchargés successifs, mènent aux résultats
exposés ci-dessous avec les cas de charges préalablement combinés à l’ELU.
225
4.1. Poteaux
4.2. Poutres
Les résultats qui suivent concernent la poutre la plus sollicitée, comme justifié en chapitre 4.
Si l’on devait alors comparer ces résultats avec ceux obtenus avec des logiciels de calculs tels
que Robot Structural Analysis ou bien SAP2000, l’on remarque en effet que les majorations
incluses dans la méthode de calcul exposée ici font en sorte que les résultats soient exagérément
majorés.
226
Pour exemple, l’effort normal accumulé à la base du poteau « 3 » dont la valeur est de Nu =
836,051*2 = 1672,102 t dépasse de loin la valeur forfaitaire définie en phase de descente de
charges pour le pré dimensionnement des poteaux.
Pour les poutres, le moment fléchissant agissant en travée au 1er étage évaluée ici à plus de 2
MN.m est légèrement exagérée et représente ni plus ni moins que le quadruple de la valeur
atteinte réellement.
227
Annexe « 4 » : Calcul de la flèche pour les dalles pleines.
Le CBA93 fixe une flèche limite, à ne pas dépasser, pour les éléments dalles et poutres et ce,
selon la portée de l’élément ; dans ce qui suit il sera procédé à la vérification de la flèche à
travers un calcul pratique de cette dernière.
En effet, dans les cas où il est nécessaire de procéder à une justification des déformations, on
procède au calcul des flèches et des méthodes usuelles de la résistance des matériaux. Pour tenir
compte de l’existence éventuelle de fissures dans les zones tendues, on substitue dans les
calculs, au moment d’inertie I0 de la section totale rendue homogène, un moment d’inertie fictif
If évalué empiriquement. Il convient de différencier les effets des charges permanentes et ceux
des charges variables et, notamment en ce qui concerne la tenue des revêtements et des cloisons,
de tenir compte de l’ordre dans lequel interviennent les diverses charges dont on veut évaluer
les effets. C’est dans ce sens que la méthode simplifiée exposée ci-dessous intervient.
Ce calcul des déformations globales se fera en tenant compte des phases successives de la
construction et des différentes sollicitations exercées.
Les valeurs limites qui peuvent résulter des conditions particulières d’exploitation des ouvrages
être fixées, toutefois à défauts de données plus précises, on peut admettre que la part de flèche
qui est susceptible de mettre en cause le bon comportement des cloisons et des revêtements de
sols ou de plafonds ne doit pas dépasser, pour les éléments supports reposants sur deux
appuis, et si la portée « l » est supérieure à 5 m, la valeur suivante :
flim = 1,3 cm
Il est loisible d’admettre toutefois qu’il n’est pas indispensable de procéder au calcul des
flèches si les conditions suivantes sont réalisées :
- Mx et My étant les moments maximaux en travée par bande de largeur unité dans les
sens lx et ly de la dalle supposées encastrée sur appuis, et non continue au-delà de ses
appuis (Mx supposé inférieur à My) et Mt le moment en travée par bande de largeur unité
dans le sens lx compte tenu des effets d’encastrement et de continuité, le rapport h/lx est
228
alors supérieur à Mt/20Mx, Mt ne pouvant être inférieur à 0,75Mx. Ce qui peut aussi se
traduire, suivant l’ouvrage Maîtrise du BAEL, par :
0,28 m ≥ 0,285 m
- « A » étant la section des armatures tendues par bande de largeur b, d leur hauteur utile,
et fe leur limité d’élasticité, le pourcentage ρ=A/bd est au plus égal à 2/fe. Soit :
ρ=A/bd ≤ 2/fe
A ≤ 2 bd/fe
L’une des deux conditions n’étant pas vérifiée, le calcul de la flèche devient donc obligatoire.
Méthode de calcul :
La méthode de calcul telle qu’énoncée par l’Annexe « D » du CBA 93 est comme suit :
If = 1,1
89
:;
, < = >
@9
(? )A
λ = λi =
@
, ? = >
@9
(? )A
λ = λv = = 2/5 λi
@
,B< = >
CA#D
μ=1-
= >
229
La valeur de μ sera prise égale à zéro dans le cas où son expression est négative.
I0 désigne le moment d’inertie de la section totale rendue homogène calculé avec n = Eb/Es =
15 ;
Les courbures 1/ri et 1/rv sont évaluées alors en prenant en compte respectivement les moments
d’invertie Ifi et Ifv correspondants à λi et λv et les modules de déformation longitudinale
correspondants Ei et Ev = 1/Ei.
1/ri = M/EiIfi
1/rv = M/EvIfv
M étant le moment fléchissant qui sollicite la section considérée sous la combinaison d’état
limite de service envisagée.
A défaut d’une justification basée sur l’évaluation des déformations à partir des valeurs des
courbures, il sera possible d’admettre que les flèches fi et fv sont égales à :
² ²
FG 8HG FI 8HI
fi = et fv =
Ces expressions approchées étant applicable aux des poutres simplement appuyées ou continues
et aux bandes de dalles continues ou non, dirigées dans le sens de la petite portée. Dans tous les
cas, l désigne la portée mesurée entre nus d’appuis de la travée considérée et M le moment
fléchissant maximal produit dans cette travée par le cas de charge envisagé.
Application numérique :
I0 ρ μ λi If f (cm)
Instantanée 17,357 0,0013 0,382
0,00183 0,00156 0,02863
Différée 6,943 0,0017 0,910
Les valeurs des flèches instantanées et différées sont inférieures à la flèche limite calculée
précédemment, l’épaisseur de 28 cm pour les dalles pleines convient donc vis-à-vis de la flèche.
230
Il faut toutefois considérer que ce calcul a été effectué suite à des changements opérés quant à
cette épaisseur, les conditions de pré dimensionnement indiquaient une épaisseur supérieure ou
égale à 20 cm, le choix d’une dalle d’épaisseur de 25 cm a alors été opéré ; toutefois le calcul
ci-dessus ne vérifiait pas la flèche admissible limite.
Le choix d’un type de plancher différent aurait impliqué de nombreux inconvénients, il a donc
été préféré d’en rester à une dalle pleine, au risque d’avoir des masses trop importantes par la
suite.
231
Annexe « 5 » : Programme Matlab utilisé pour l’évaluation de la
réponse de la structure encastrée
1. Données utiles
Le programme qui suit est celui qui a été utilisé dans l’étude de la structure par accélérogramme
et ce, à l’aide du logiciel de calcul matriciel « Matlab ». Il est important de noter que dans le
programme qui suit, il est nécessaire d’introduire aussi bien les données obtenues de la structure
mais aussi les matrices masse [M] et rigidité [K].
C = Matrice d’amortissement fonction des matrices [M], [K] et des coefficients alpha et bêta
Dt = Incrément de temps
2. Programme de calcul
Le programme est alors sous la forme suivante, et peut être directement copié dans le logiciel
avec les changements nécessaires en valeurs numériques, pour aboutir aux résultats souhaités.
Une capture d’écran du programme peut aussi être vue à la fin de l’annexe.
Xi1 = 0.05;
Xi2 = 0.05;
232
Puls1 = 6.72;
Puls2 = 43.28;
alpha = 2*Puls1*(Xi1-((Puls2*Xi2-Puls1*Xi1)*Puls1)/(Puls2^(2)-Puls1^(2)));
beta = 2*(Puls2*Xi2-Puls1*Xi1)/(Puls2^(2)-Puls1^(2));
C = alpha*M+beta*K;
Dt = 0.005;
Tf = 40;
Npas = (Tf/Dt);
F=0;
Kc = K+(4/(Dt^2))*M+(2*C)/Dt;
N = length(M);
%Conditions initiales
R = zeros(N,Npas);
fch = zeros(N,Npas);
depl = zeros(N,Npas);
vel = zeros(N,Npas);
acc = zeros(N,Npas);
H = zeros(N,Npas);
depl(:,1) = 0;
vel(:,1) = 0 ;
acc(:,1) = M\(F-C*vel(:,1)-K*depl(:,1));
for j = 1:Npas
H=R';
fch(:,j) =M*((4/(Dt^2))*depl(:,j)+(4/Dt)*vel(:,j)+acc(:,j)-H(:,j))+C*((2/Dt)*depl(:,j)+vel(:,j));
233
depl(:,j+1) = Kc\fch(:,j);
acc(:,j+1) = (4/(Dt^2))*(depl(:,j+1)-depl(:,j))-(4/Dt)*vel(:,j)-acc(:,j);
vel(:,j+1) = (2/Dt)*(depl(:,j+1)-depl(:,j))-vel(:,j);
end
234
Annexe « 6 » : Analyse Chronologique de la Structure Isolée
Les méthodes de calcul énoncées par les différents règlements de calculs internationaux n’étant
pas applicables à la structure isolée étudiée dans le présent mémoire, il a été considéré, comme
pour la structure encastrée contreventée par des voiles, d’opérer une analyse chronologique
usant du matériel informatique sous la forme du logiciel « Matlab », pour l’obtention des
caractéristiques sismiques de la structure sous l’accélération du séisme de Boumerdes en 2003,
sens est-ouest.
Le programme informatique utilisé est alors le même que pour la structure contreventée par des
voiles, hormis le changement opéré aux matrices M*, K* et C* qui suivent le modèle énoncé
par James Kelly. La matrice amortissement est alors calculée à l’aide de l’amortissement de
Rayleigh, qui donne la matrice C de la structure encastrée, à laquelle sera ajouté le terme de
l’amortissement de l’interface d’isolation, cb ; ce dernier est calculé selon la formule
cb = 2βMωb
cb = 3758,04 t.rad/s
Etant donné la très faible participation de l’amortissement de la structure dans la réponse face
au séisme, ce qui a été démontré par les calculs précédents en termes de déplacements et de
forces, l’amortissement de Rayleigh, qui a été utilisé précédemment pour le calcul de la matrice
C, sera divisé par 100 pour prendre en compte ce faible amortissement aux différents niveaux.
M* =
7871,5363 1151,973 0 0 0 0 0
1151,973 1151,97295 0 0 0 0 0
0 0 1151,972953 0 0 0 0
0 0 0 1141,941853 0 0 0
0 0 0 0 1111,84855 0 0
0 0 0 0 0 1097,644528 0
0 0 0 0 0 0 1088,872605
235
K* =
44854,295 0 0 0 0 0 0
0 1212534,41 -231888,844 0 0 0 0
0 -231888,844 463777,6873 -231888,844 0 0 0
0 0 -231888,844 463777,6873 -231888,84 0 0
0 0 0 -231888,844 463777,687 -231888,8436 0
0 0 0 0 -231888,84 463777,6873 -231888,8436
0 0 0 0 0 -231888,8436 231888,8436
C* =
3758,0432 0 0 0 0 0 0
0 161,67403 -29,615433 0 0 0 0
0 -29,615433 66,0473689 -29,615433 0 0 0
0 0 -29,615433 65,9880124 -29,61543 0 0
0 0 0 -2961,5433 65,809943 -29,6154334 0
0 0 0 0 -29,61543 65,72589445 -29,61543341
0 0 0 0 0 -2961,54334 36,05855545
La seule différence réside alors dans l’ajout du vecteur r* servant à coupler chaque degré de
liberté au mouvement du sol. Ce qui donne le programme suivant :
r=[1,0,0,0,0,0,0;];
Dt = 0.005;
Tf = 45;
Npas = (Tf/Dt);
Kc =(K+(4/(Dt^2))*M+(2*C)/Dt);
N = length(M);
Mr=M*r;
R=zeros(N,Npas);
fch = zeros(N,Npas);
depl = zeros(N,Npas);
vel = zeros(N,Npas);
acc = zeros(N,Npas);
H=zeros(N,Npas);
depl(:,1) = 0;
vel(:,1) = 0;
acc(:,1) = H(:,1);
for j = 1:Npas
H=R';
fch(:,j)=-
Mr*(H(:,j)/100)+M*((4/(Dt^2))*depl(:,j)+(4/Dt)*vel(:,j)+acc(:,j))+C*((2/Dt)
*depl(:,j)+vel(:,j));
depl(:,j+1) = linsolve(Kc,fch(:,j));
acc(:,j+1) = (4/(Dt^2))*(depl(:,j+1)-depl(:,j))-(4/Dt)*vel(:,j)-
acc(:,j);
236
vel(:,j+1) = (2/Dt)*(depl(:,j+1)-depl(:,j))-vel(:,j);
end
237
Annexe « 7 » : Vérifications au cisaillement des boulons de fixation
des appuis parasismiques
Une petite vérification au cisaillement des unités d’isolation, et plus précisément de leurs
boulons, a été effectuée et ce, à travers un calcul de charpente métallique.
Pour cela, il sera nécessaire de prendre les sollicitations maximales au niveau de l’interface
d’isolation, qui sont comme suit
NplRd = 1345,58 KN
VplRd = 23093,576 KN
L’effort tranchant VplRd sera alors distribué aux différents isolateurs au prorata de leurs rigidités
respectives donnant :
- Pour le type 1
VplRd1 = 720,474 KN
Soit, quand réparti sur les douze boulons constituants le plateau d’acier
- Pour le type 2
VplRd2 = 1035,63 KN
Soit, quand réparti sur les douze boulons constituants le plateau d’acier
Les deux types d’isolateurs étant constitués chacun de 12 boulons de fixation, le calcul qui
suit permet de vérifier leur résistance vis-à-vis de l’effort tranchant qui leur est transmis.
FvN ≤ FvRD
Avec
Où
238
AS = est la section des boulons comprenant leur filetage = 1010 mm²
fub = est une classe de résistance des pièces assemblées = 1000 N/mm²
γMb = 1,25
Soit
239
Annexe « 8 » : Présentation de la compagnie de production d’appuis
parasismique Dynamic Isolation Systems
240
241
Annexe « 9 » : Schémas de ferraillages des éléments
1. Dalles
1.1. En travée
1.3. Coupe
242
2. Escalier
2.1. Coupe longitudinale
243
3. Poutres
3.1. Poutre palière
3.1.1. Coupe transversale
244
4. Poteaux
5. Portiques
245
6. Radier
6.1. En travée
6.2. Coupe
246
TABLE DES MATIERES
Dédicaces / 1
Remerciements / 2
Résumé – Abstract / 3
Liste des Tableaux / 4
Liste des Figures / 8
Sommaire / 12
Introduction Générale / 13
Partie 1 : Contreventement par Voiles Porteurs
Introduction / 16
Chapitre 1 : Structure, Matériaux – Fondamentaux / 17
1. Présentation de l’ouvrage / 17
1.1. Caractéristiques géométriques / 18
1.2. Eléments constitutifs / 18
2. Matériaux et Hypothèses de calcul / 18
2.1. Etats-limites / 19
2.1.1. Les états-limites Ultimes (ELU) / 19
2.1.2. Les états-limites de Service (ELS) / 19
2.1.3. Règle des 3 pivots / 20
2.2. Béton / 20
2.2.1. Choix des matériaux utilisés / 21
2.2.2. Résistance caractéristique du béton / 21
2.2.3. Déformations longitudinales / 22
2.2.4. Coefficient de Poisson / 23
2.2.5. Contraintes limites de compression / 23
2.3. Aciers / 24
2.3.1. Contraintes limites / 24
3. Règlements Techniques Utilisés / 25
3.1. Règles Parasismique Algériennes RPA99/Version 2003/ 25
3.2. Règle de Conception et de Calcul des Structures en Béton Armé C.B.A.93 / 25
3.3. Charges Permanentes et Charges d’Exploitation DTR.B.C.2.2 / 25
Conclusion / 132
Partie 2 : Contreventement par Isolation Sismique
Introduction / 134
Chapitre 6 : Isolation Sismique : Genèse et Contexte général / 135
1. Présentation de la technologie / 135
2. Historique de l’isolation sismique / 137
3. Développement de la technologie dans le monde / 139
4. Types d’isolateurs / 142
4.1. Systèmes à déformation en élastomère / 142
4.1.1. Appuis frettés à faible amortissement (Low Damping Rubber Bearings) / 143
4.1.2. Appuis à noyau en plomb (Lead-Plug Rubber Bearings) / 144
4.1.3. Appuis frettés à amortissement élevé (High Damping Rubber Bearings) / 144
4.2. Systèmes à glissement / 145
5. Compagnie de production et choix de l’isolateur / 147
Conclusion / 204
Conclusion Générale / 205
Bibliographie / 212
Annexes / 215
1. Organigramme de Calcul des Sections Rectangulaires Suivant les Etats Limites /
215
2. Vérification de l’Interaction Voiles/Portiques / 218
3. Calcul des Portiques par la Méthode de Caquot / 223
4. Calcul de la Flèche pour les Dalles Pleines / 228
5. Programme Matlab Utilisé pour l’Evaluation de la Réponse de la Structure
Encastrée / 232
6. Analyse Chronologique de la Structure Isolée à la Base / 235
7. Vérification au Cisaillement des Boulons de Fixation des Appuis Parasismiques /
238
8. Présentation de la Compagnie de Production d’Appuis Parasismiques « Dynamic
Isolation Systems » / 240
9. Schémas de Ferraillages des Elements / 242