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Auteurs
Laurence BOT, certifiée de lettres modernes
Claire RIDEL, certifiée de lettres modernes
Coordination
Laure PASSONI
CONNECTÉ À VOTRE AVENIR
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intellectuelle. Les reproductions par reprographie de livres et de périodiques protégés contenues dans cet ouvrage sont effectuées
par le CNED avec l’autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands Augustins, 75006 Paris).
© CNED 2014
Préface
Assurer la réussite de tous les élèves et garantir le droit à l’égalité des chances telles sont les missions
de notre École républicaine, missions également portées par le Centre National d’Enseignement
à Distance.
Les nouveaux contenus d’apprentissage mis en œuvre, en conformité avec les programmes 2016, nous ont
conduits à améliorer la transmission des savoirs fondamentaux, à proposer des enseignements pratiques
interdisciplinaires et un accompagnement individuel particulièrement renforcé. La Refondation de l’École
est aussi une opportunité pour redéfinir l’architecture pédagogique des contenus du collège.
La différenciation des parcours est au cœur de ces nouveaux contenus. Elle doit permettre à chacun
l’accès à la connaissance et à l’acquisition de compétences en fonction de ses aptitudes et de ses besoins
particuliers. De même, la nouvelle organisation des cours répond aux défis pédagogiques du collège
de demain, notamment dans les diverses dimensions de l’outil numérique.
Les programmes de 2016 reposent désormais sur un apprentissage graduel et cohérent. Non pas
élaborés comme un assemblage de programmes annuels disciplinaires, mais rédigés et conçus pour
garantir une continuité des apprentissages. « Les mêmes notions seront étudiées dans des contextes
et avec des niveaux de difficulté différents ». Ces programmes se déclinent et traduisent les objectifs
définis par le socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Manuel de cycle dans lequel vous pourrez trouver l’ensemble des notions abordées en français,
ils vous accompagneront tout au long du cycle 4 et ont été conçus pour vous permettre une consultation
fréquente et aisée afin que vous puissiez devenir acteurs de votre parcours.
B. La phrase
5. La fonction sujet et attribut du sujet ; 6. La phrase : simple, complexe et non verbale ;
7. Le présentatif, l’emphase, la phrase impersonnelle ; 8. Les compléments circonstanciels ;
9. Les compléments essentiels du verbe ; 10. Les fonctions de l’adjectif qualificatif ; 11. Les fonctions
par rapport au nom ; 12. Les propositions subordonnées ; 13. Les types et les formes de phrases
C. Le texte
14. La ponctuation ; 15. Les paroles rapportées ; 16. Sujet et prédicat ; 17. L’énonciation ;
18. Les reprises nominales et pronominales
Orthographe
19. L’adverbe en –ment ; 20. Le pluriel des noms composés ; 21. Le pluriel des noms et des verbes ;
22. Le féminin des noms et des adjectifs qualificatifs ; 23. Les accords : a. L’accord dans le groupe
nominal complexe ; b. L’accord de l’adjectif qualificatif épithète ; c. L’accord sujet-verbe ; d. L’accord du
participe passé ; 24. Les principaux homophones ;
Conjugaison
A. Former le verbe
25. Le verbe : le reconnaître et l’analyser ; 26. Le présent de l’indicatif (formation) ; 27. Le passé simple
de l’indicatif (formation) ; 28. Le futur de l’indicatif (formation) ; 29. L’imparfait de l’indicatif (formation) ;
30. Les temps composés de l’indicatif ; 31. Les temps du conditionnel (formes et emploi) ; 32. Le présent
et l’imparfait du subjonctif ; 33. Le présent de l’impératif (formation) ; 34. Les verbes difficiles - tableaux
de conjugaison ; 35. Un verbe-type : le verbe « écrire » ; 36. La concordance des temps ;
37. Les voix : active et passive ;
B. Utiliser le verbe
38. La valeur des modes personnels ; 39. Les valeurs des temps de l’indicatif ; 40. Utiliser le subjonctif
Vocabulaire
41. Chasser les verbes passe-partout ; 42. Les verbes de parole ; 43. Le vocabulaire du théâtre ;
44. Les connecteurs : spatiaux, temporels et logiques ; 45. Les embrayeurs ; 46. La modalisation :
l’expression du doute, les adverbes ; 47. La formation des mots ; 48. L’origine des mots ;
49. Le sens des mots ; 50. Les niveaux de langage ; 51. Les figures de style ; 52. Le dictionnaire
Écriture et Méthode
53. Organiser son texte ; 54. Construire des paragraphes ; 55. Répondre aux questions ;
56. Résumer un texte ; 57. Écrire une suite de texte ; 58. Rédiger un récit complexe : structure
et schéma narratif, schéma actantiel, narrateur et point de vue, et système des temps ; 59. Ordre, rythme
et ruptures chronologiques dans le récit ; 60. La progression thématique ; 61. Rédiger une description ;
62. Insérer un dialogue : a. dans un récit ; b. dans une pièce de théâtre ; 63. Écrire une lettre ;
64. Argumenter ; 65. Analyser l’image
Lecture et Littérature
A. Les grands genres
RECIT
66. Le roman ; 67. Le conte et la nouvelle ; 68. Les récits de vie et l’autobiographie ;
69. La fable aux frontières des genres
POESIE
70. La versification ; 71. Le lyrisme ; 72. La poésie engagée
POESIE
73. La comédie ; 74. La tragédie ; 75. Le drame
B. Repères littéraires
79. L’Antiquité : Homère, Phèdre, Esope, Ovide ; 80. Le Moyen-Âge : Chrétien de Troyes, Charles d’Orléans,
François Villon, Le Roman de Renart ; 81. La Renaissance : Rabelais, Ronsart, Du Bellay, Montaigne ;
82. Le XVIIe : Molière, La Fontaine, Corneille, Perrault ; 83. Le XVIIIe : Voltaire, Beaumarchais, Rousseau,
Marivaux ; 84. Le XIXe : Hugo, Maupassant, Verne, Rimbaud ; 85. Le XXe : Apollinaire, Eluard, Gary, Anouilh
B. La phrase :
5. La fonction sujet et attribut du sujet
6. La phrase : simple, complexe et non verbale
7. Le présentatif, l’emphase, la phrase impersonnelle
8. Les compléments circonstanciels
9. Les compléments essentiels du verbe
10. Les fonctions de l’adjectif qualificatif
11. Les fonctions par rapport au nom
12. Les propositions subordonnées
13. Les types et les formes de phrases
C. Le texte :
14. La ponctuation
15. Les paroles rapportées
16. Sujet et prédicat
17. L’énonciation
18. Les reprises nominales et pronominales
Vidéo 01
La nature grammaticale d’un mot correspond à ce qu’il est par « nature », c’est-à-dire la catégorie
grammaticale à laquelle il appartient et qui ne change pas : nom, pronom, verbe, adjectif, déterminant, …
Attention !
Il ne faut pas la confondre avec la fonction du mot qui est son rôle
dans la phrase (sujet, COD, attribut du sujet…).
La nature grammaticale d’un mot est indiquée dans le dictionnaire par une abréviation.
Certains mots peuvent changer de forme selon leur genre (masculin, féminin) ou leur nombre
(singulier, pluriel) : ce sont les mots variables.
D’autres mots, appelés mots invariables, ne changent pas de forme, car ils n’ont ni genre ni nombre.
Natures
Exemples Définitions
grammaticales
Ils désignent des choses, des personnes
Les noms Gabriel observe sa sœur.
et ce qui est invisible.
Ils accompagnent le nom, indiquent son
Les déterminants Le garçon observe sa sœur.
genre et son nombre.
Les adjectifs Le garçon observe sa grande Ils qualifient, précisent le nom avec
qualificatifs sœur. lequel ils s’accordent.
Ils remplacent les noms pour éviter des
Les pronoms Il l’observe.
répétitions.
Le garçon observe sa sœur. Elle Seuls mots à se conjuguer, ils expriment
Les verbes
est belle. des actions ou des états.
Natures
Exemples Définitions
grammaticales
Ils indiquent la quantité (peu, beaucoup,
assez …), la manière (lentement…),
Il lit peu et lentement.
Les adverbes le temps (aujourd’hui, bientôt…), le lieu
Aussitôt, il se fâche.
(ici, ailleurs, dessous …), la négation
(ne… pas…).
Il prépare sa valise pour partir Elles sont toujours suivies d’un groupe
Les prépositions en voyage. Sans votre aide, cela nominal ou d’un verbe à l’infinitif et elles
aurait été impossible. introduisent un complément.
les déterminants
les noms
les adjectifs qualificatifs
les verbes
les pronoms
les adverbes
les prépositions
les conjonctions
-
de coordination
de subordination
les interjections
2. Les déterminants
I. DÉFINITION
Les déterminants sont des mots utilisés pour accompagner les noms. Le déterminant et le nom forment
un groupe nominal. Les déterminants sont toujours placés avant le nom, mais un déterminant peut être
séparé du nom par un adjectif qualificatif.
Exemple: « Oh ! j’ai cru voir / Glisser sur une fleur une longue limace ! » (Cyrano de Bergerac, Acte I,
Edmond Rostand)
Exemple : « Non, ce serait trop laid, / Si le long de ce nez une larme coulait ! » (Cyrano de Bergerac, Acte I,
Edmond Rostand)
La classe grammaticale des déterminants est elle-même divisée en plusieurs catégories : les
articles (définis, indéfinis, partitifs) et les déterminants (possessifs, démonstratifs, interrogatifs
et exclamatifs, numéraux cardinaux, indéfinis)
Relis la fiche 1 !
Exemple : « Une pêche/ Qui sourirait avec une fraise ! » (Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Singulier un une
Pluriel des
B L’article défini
On l’emploie si la chose désignée par le nom est connue, parce qu’on l’a déjà évoquée dans le texte,
ou parce qu’il est unique :
Exemple: « Vois-tu bien, / Les larmes, il n’est rien de plus sublime, rien. » (Cyrano de Bergerac, Acte I,
Edmond Rostand)
Singulier le / l’ la / l’
Pluriel les
L’article défini existe aussi à la forme contractée, c’est-à dire que l’article se mêle à une préposition
pour former un nouveau mot.
• à + le = au • de + le = du
• à + les = aux • de + les = des
Exemple : « Il est cadet aux gardes. » (Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
C L’article partitif
On l’emploie devant des noms renvoyant à des choses que l’on ne peut pas compter. On peut remplacer
l’article partitif par « un peu de ». Il n’existe pas au pluriel.
Exemple : « La vapeur du tabac vous sort-elle du nez/ Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
(Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Singulier du de la
Pluriel Ø
Exemple : « Votre place, aujourd’hui, là, voyons, entre nous, / Vous a coûté combien ? » (Cyrano de Bergerac,
Acte I, Edmond Rostand)
B Le déterminant démonstratif
On l’emploie pour désigner quelque chose que l’on perçoit autour de soi, ou pour reprendre un nom déjà
évoqué.
Exemple : « Bon ! je vais sur la scène, en guise de buffet, / Découper cette mortadelle d’Italie ! » (Cyrano de
Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Pluriel ces
Exemple : « Les beaux rubans ! Quelle couleur, Comte de Guiche ? » (Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Singulier Pluriel
Exemple : « Une chanson qu’il fit blessa quelqu’un de grand, / Et cent hommes - j’en suis - ce soir sont
postés !… » (Cyrano de Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Attention, les déterminants « vingt » et « cent » prennent un -s s’ils sont multipliés, sans être suivi d’un
autre nombre. On écrira donc « deux cents hommes », mais « deux cent cinq hommes ».
E Le déterminant indéfini
Il exprime une quantité imprécise.
Exemple : « À ce prix-là, monsieur, je t’autorise / À venir chaque jour empêcher la Clorise ! » (Cyrano de
Bergerac, Acte I, Edmond Rostand)
Nul, pas un, aucun, chaque Quelques, certains, plusieurs, divers… Tout, toute, tous
3. Les pronoms
Un pronom est un mot qui remplace un nom.
Un pronom personnel a la marque d’une personne. Il varie selon la personne, le nombre, le genre
et la fonction.
Singulier Pluriel
1re 2e 1re 2e
3e personne 3e personne
personne personne personne personne
COD Me, m’ Te, t’ Le, l’, se, s’ La, l’, se, s’ Nous Vous Les, se, s’ Les, se, s’
Me, m’, Lui, se, s’, Lui, se, s’, Leur, eux, Leur, elles,
COI Te, t’, toi Nous Vous
moi soi soi se, s’, soi se, s’, soi.
Exemple : Cette fleur avait germé un jour au milieu des autres fleurs. Celle-ci [= cette fleur] avait vite intrigué
le Petit Prince.
Les pronoms démonstratifs remplacent souvent un groupe nominal précédé d’un déterminant
démonstratif. Les adverbes -ci et -là permettent de situer les éléments dans l’espace et le temps.
-ci marque quelque chose de proche (« Ces temps-ci… »), -là un élément lointain (« En ce temps-là… »).
Ils varient en fonction du possesseur, (en personne et en nombre) mais aussi du possédé (en genre
et en nombre).
Possesseur
Élément possédé 1re Pers. Sing. 2e Pers. Sing. 3e Pers. Sing. 1re Pers. Plu. 2e Pers. Plu. 3e Pers. Plu.
Masc. Plu. Les miens Les tiens Les siens Les nôtres Les vôtres Les leurs
Fém. Plu. Les miennes Les tiennes Les siennes Les nôtres Les vôtres Les leurs
Exemple : J'ai le choix entre lire L’Oeil du Loup ou Le Petit Prince. Lequel des deux me conseillez-vous ?
Il s’agit des pronoms utilisés pour poser des questions, on les emploie dans les phrases interrogatives.
Sujet Qui
COD, attribut, CC. Qui, que, quoi, où Lequel, lesquels, laquelle, lesquelles
Auquel, duquel, à laquelle, de laquelle,
Après une préposition À qui, à quoi, de qui, de quoi
auxquels, auxquelles, desquels
Vidéo 02
Pour savoir quelle est la nature, ou classe grammaticale, d’un groupe de mots, il faut identifier son
noyau. Le noyau est le mot le plus important de ce groupe, on ne peut pas le supprimer car il est
indispensable au sens. On ne peut pas non plus séparer les éléments du groupe de mots.
On peut voir dans l’exemple que le groupe verbal contient lui-même un groupe
nominal. On parle dans ce cas de groupes enchâssés.
Le GN peut être minimal, c’est-à-dire composé d’un nom seul ou d’un déterminant et d’un nom.
Le GN enrichi, est un groupe nominal accompagné de ses expansions (complément du nom, épithète…).
On peut supprimer ces expansions : si on perd des détails, la phrase garde cependant un sens.
Exemple : Le vieux magicien blanc se dresse devant la foule. // Le magicien se dresse devant la foule.
Si un GN est introduit par une préposition (à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous…), on peut
parler de groupe nominal prépositionnel.
B Le groupe pronominal
Le noyau du groupe pronominal est un pronom.
Relis la fiche 3 !
Exemple: Celui qui transportera l’Anneau jusqu’au Mordor sauvera la Terre du Milieu.
C Le groupe verbal
Le noyau du groupe verbal est un verbe, conjugué ou à l’infinitif :
Mais si le groupe verbal a pour noyau un verbe conjugué, on utilise le terme de « proposition ».
Exemple : Les elfes, qui sont des êtres immortels, se battent aux côtés des hommes.
D Le groupe adjectival
Le noyau du groupe adjectival est un adjectif qualificatif ou un participe.
Lis la fiche 10 !
personnel
démonstratif
Groupe pronominal noyau : pronom
Nature d’un possessif
groupe de mots indéfini
noyau : verbe
Groupe verbal GV infinitif
proposition : le verbe est conjugué
À la voix active, il indique qui fait l’action exprimée par le verbe d’action ou qui est dans l’état indiqué par
le verbe d’état.
En général, il se trouve avant le verbe. Dans certains cas, il peut se trouver après le verbe. On dit alors
qu’il est inversé. C’est le cas :
Fonction “Sujet”
La place du sujet :
dans une proposition incise qui indique quel personnage parle dans un dialogue
Natures du sujet :
un GN ou un nom
un pronom
un verbe à l’infinitif
Vidéo 03
Un attribut du sujet est un adjectif qualificatif, un participe passé ou un GN que l’on ne peut pas
supprimer dans la phrase car il suit un verbe d’état, appelé aussi verbe attributif.
Exemple : Les amies sont heureuses d’être ensemble. /// Les amies (sujet) = heureuses.
Les verbes attributifs sont des verbes qui « fabriquent » des attributs du sujet.
Vidéo 04
La phrase est un ensemble de mots qui a un sens. Elle commence toujours par une majuscule, et se
termine par un signe de ponctuation fort (point, point d’exclamation, point d’interrogation).
Lis la fiche 14 !
Le noyau d’une phrase verbale est un verbe conjugué. Au contraire, une phrase non-verbale n’a pas pour
noyau un verbe, mais une autre catégorie grammaticale, comme un nom ou un adverbe.
La phrase non-verbale s’organise autour d’un mot différent d’un verbe conjugué. Son noyau peut être :
Attention !
Une phrase verbale a pour noyau au moins un verbe conjugué, qui a souvent un sujet et des
compléments. La partie de phrase organisée autour du verbe conjugué se nomme la proposition.
A La phrase simple
Une phrase simple ne comporte qu’une seule proposition. Cette proposition est appelée indépendante.
Exemple : « Il était difficile de rencontrer un passant d’un aspect plus misérable. » (Victor Hugo, les
Misérables)
B La phrase complexe
Une phrase complexe contient plusieurs verbes conjugués, donc plusieurs propositions.
Donc, pour différencier une phrase simple et la phrase complexe, il faut compter le nombre de verbes
conjugués : si on trouve plus de deux verbes conjugués, la phrase est complexe.
1. La juxtaposition
Plusieurs propositions peuvent être juxtaposées par une marque de ponctuation faible (virgule,
point-virgule, deux-points). Pour éviter les lourdeurs d’expression, le sujet des verbes peut être
sous-entendu.
Exemple : « Là, dans la place, j’allais me coucher sur une pierre, une bonne femme m’a montré votre maison. »
Proposition 1 Proposition 2
2. La coordination
Plusieurs propositions peuvent être coordonnées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc,
or, ni, car) ou par un adverbe de liaison (cependant, en effet, ainsi, aussi, puis …).
Exemple : « Une salive rougeâtre lui souillait le coin des lèvres, et elle avait un trou noir dans la bouche. »
Proposition 1 Proposition 2
3. La subordination
Une phrase complexe peut se composer d’une proposition principale et d’une (ou plusieurs)
proposition(s) subordonnée(s).
Lis la fiche 12 !
Les deux propositions peuvent être reliées par une conjonction de subordination (que, bien que, alors
que, avant que, quoique…), un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, auquel…), un pronom
interrogatif (qui, à qui, quoi, que, auquel) …
Exemple : « Un jour ils lui écrivirent, que sa petite Cosette était toute nue par le froid qu’il faisait, qu ’ elle avait
Proposition principale Proposition subordonnée 1
besoin d’une jupe de laine, et qu ’il fallait au moins que la mère envoyât dix francs pour cela. »
Proposition subordonnée 2 Proposition subordonnée 3
La Phrase
un adverbe
un nom
un adjectif qualificatif
un verbe à I’infinitif
Phrase verbale :
le noyau est un verbe conjugué.
L’emphase est la façon de mettre en valeur certains mots, ou encore d’exagérer leur importance dans
la phrase. Une phrase peut être emphatique grâce à :
2. la reprise d’un pronom personnel sujet par un pronom personnel équivalent (moi, toi, lui, nous, vous,
eux, elles), placé entre virgules : Moi, j’adore ce roman. Eux, ils préfèrent celui-là.
Exemple : Il est formidable, ce roman. Mon livre préféré, je l’ai toujours avec moi.
Les verbes à la forme impersonnelle ne s’emploient qu’à la 3e personne du singulier : ils ont pour sujets
les pronoms il, ce (c), qui ne reprennent aucun nom ou groupe nominal précédemment cité.
Exemple : Il pleut : il faut vite trouver un endroit où nous abriter ! (Qui est « il » ? Personne !)
On nomme sujet grammatical le pronom il et sujet réel le groupe nominal, le verbe à l’infinitif
ou la proposition qui suit le verbe à la forme impersonnelle.
Ils précisent les circonstances de l’action ou l’état évoqué par le verbe, mais ils ne complètent pas
seulement le verbe, ils sont le complément de l’ensemble de la phrase.
Ce sont des compléments facultatifs de la phrase, contrairement aux compléments essentiels. On peut
donc les supprimer, les déplacer, ou les additionner.
Mais, attention !
Il arrive cependant que des compléments exprimant une
circonstance ne puissent être ni déplacés, ni supprimés !
Il s’agit alors de compléments essentiels.
B Le temps
Le CC de temps exprime la durée, la répétition ou la date. Il permet de répondre à la question
« quand ? ».
GN, nom commun ou propre Elle apprend ses leçons [chaque jour].
Nature du
préposition + infinitif Il éteint la lumière [avant de partir].
CC de Temps
proposition subordonnée conjonctive L'enfant s'endort [dès que sa mère lui lit un conte].
proposition subordonnée participiale [Les vacances arrivant], la famille prépare ses valises.
C La cause
Le CC de cause apprend pour quelle raison un événement s’est produit, il donne une explication.
Nature du
proposition subordonnée conjonctive Il a été puni [parce qu’il a trop bavardé].
CC de cause
proposition subordonnée participiale [Son accident étant grave], il a fallu I'hospitaliser.
D L’ accompagnement
Ce complément indique avec qui (ou sans qui) se produit l’action.
E Le moyen
Il désigne l’objet, l’instrument concret utilisé pour faire l’action.
Nature du
GN, nom commun ou propre Il te contacte [avec le téléphone].
CC de Moyen
F Le but
Le CC de but permet d’expliquer dans quelle intention l’action est accomplie, ce qu’on veut obtenir.
Nature du
préposition + infinitif Il révise [pour réussir son contrôle.]
CC de But
proposition subordonnée conjonctive Elle lui écrit [pour qu'il ne I'oublie pas].
G La manière
La manière indique comment on fait l’action, la façon dont on s’y prend.
Nature du
GN, nom commun ou propre Elle s'adresse à lui [avec indifférence].
CC de Manière
gérondif Il court [en trébuchant].
H La conséquence
Le CC de conséquence exprime les résultats de l’action.
Nature du
préposition + infinitif Elle a beaucoup révisé [pour réussir son contrôle].
CC de Conséquence
proposition subordonnée conjonctive Ils ont beaucoup insisté [pour que je vienne].
I L’opposition / la concession
Elle traduit un fait qui s’oppose à un autre.
GN, nom commun ou propre [En dépit de mes avertissements], il n'en a fait qu'à sa tête.
Nature du
proposition subordonnée conjonctive [Même si je I'ai averti], il n'en a fait qu'à sa tête.
CC d'Opposition
gérondif [Tout en étant têtu], il a fini par m'écouter !
J La condition / l’hypothèse
GN, nom commun ou propre [En cas de retard], merci de prévenir la direction.
K La comparaison
Le CC de comparaison met en relation deux éléments pour en établir les ressemblances ou les
différences.
GN, nom commun ou propre Elle est plus serviable que [sa soeur].
Nature du
Proposition subordonnée conjonctive Je le retrouve [tel qu’il a toujours été].
CC de Comparaison
On ne peut pas les supprimer ni les déplacer. Ce sont en général les compléments d’objet.
• des compléments non essentiels : ils ne sont pas indispensables pour le sens.
On peut les supprimer ou les déplacer. Ce sont en général les compléments circonstanciels.
Attention !
Un verbe qui n’est pas suivi d’un complément d’objet s’appelle un verbe intransitif sauf s’il s’agit d’un
verbe d’état qui est suivi d’un attribut du sujet : on parle alors de verbe attributif (d’état).
On parle de verbe transitif direct s’il est suivi d’un C.O.D. Exemple : Il rencontre Cosette.
On parle de verbe transitif indirect s’il est suivi d’un C.O.I. Exemple : Il lui parle.
Il peut être remplacé par les pronoms le, la, les, l’.
Nature du C.O.D. :
Il peut être :
Exemple : Jean Valjean a renoncé à son projet. / La peur s’empare des Parisiens.
Le C.O.I. peut être remplacé par certains pronoms personnels (lui, leur, en, y) qui ne laissent pas
toujours transparaître la préposition. Exemple : Elle y pense sans arrêt.
Nature du C.O.I. :
Il peut être :
Lorsque le verbe est construit avec deux compléments d’objet, le second s’appelle complément d’objet
second.
Attention !
C.O.S ne veut pas dire qu’il occupe la deuxième place dans la phrase mais
qu’il apporte une seconde information dans la phrase. Le C.O.S peut être
avant le C.O.D ou le C.O.I.
Nature du C.O.S. :
Il peut être :
L’adjectif qualificatif permet d’apporter une précision sur un nom. Il indique par exemple un défaut,
une qualité, une taille, une couleur…
D’autres catégories de mots peuvent s’employer comme des adjectifs qualificatifs mais n’en sont pas.
C’est surtout le cas des participes passés.
Exemple : une leçon apprise (appris est le participe passé du verbe apprendre).
Vidéo 05
L’adjectif peut qualifier directement un nom ; il est alors placé devant ou derrière le nom. La fonction
de l’adjectif est alors épithète du nom. L’adjectif qualificatif épithète appartient au groupe nominal.
Exemple : « Mais elle ouvrit tout à coup ses deux yeux […] : l'arbre bleu était dans sa chambre ! »
(L’Enchanteur, Barjavel)
On peut le supprimer de la phrase. Certains adjectifs changent de sens selon qu’on les place avant
ou après le nom.
On dira qu’une épithète est détachée quand elle est séparée du nom par un signe de ponctuation faible.
Dans le cas contraire, on parle d’épithète liée.
B La fonction attribut
L’adjectif peut qualifier indirectement un nom par l’intermédiaire d’un verbe attributif, dont les verbes
d’état être, sembler, paraître, devenir, rester, demeurer, passer pour, avoir l’air. La fonction de l’adjectif
est alors attribut du sujet (de ce verbe).
On ne peut pas supprimer l’attribut de la phrase, sinon elle n’a plus de sens.
Exemple : « Les oiseaux devinrent transparents comme des vitraux envolés » (L’Enchanteur, Barjavel)
L’adjectif peut être utilisé comme attribut du COD, c’est-à-dire qu’il exprime une caractéristique du COD.
L’attribut du COD fait partie du groupe verbal, on ne peut donc pas le supprimer de la phrase. Les verbes
attributifs exprimant une appellation (élire, nommer, appeler…), un jugement (croire, estimer, trouver,
penser…), une transformation (rendre, faire…), permettent de construire un attribut du COD.
Épithète
liée
détachée
Attribut
du sujet
du COD
Épithète participe passé employé comme adjectif une aventure bien racontée
adjectif qualificatif
adjectif qualificatif
Fonction “Apposition”
participe passé utilisé comme adjectif
adjectif verbal
Natures
nom ou groupe nominal
pronom
• un nom
• un verbe
• une phrase.
Les propositions relatives sont des expansions du nom, ou du pronom, introduites par un pronom relatif
simple (qui, que, quoi, dont, où) ou composé (lequel, laquelle, auquel, duquel …). Elle suit toujours le nom
qu’elle complète, qu’on appelle alors l’antécédent.
Le pronom relatif prend le genre et le nombre de l’antécédent qu’il remplace dans la proposition
subordonnée, dans laquelle il a une fonction.
Exemple : Le chat, qui est imprudent, traverse la route. (« Qui » est le sujet du verbe « est » et remplace
« le chat »).
Si une proposition relative n’a pas d’antécédent, alors elle occupe la même fonction qu’un GN,
par exemple sujet.
Exemple : Qui dort dîne. (« Qui dort » est le sujet du verbe « dîne »)
Le plus souvent, elles remplissent les mêmes fonctions que les groupes nominaux :
Mode du verbe de la
Dans la proposition principale Exemples
proposition subordonnée
Verbe de déclaration, de parole : dire, Il dit que cette chanson est
Indicatif annoncer … sa préférée.
On trouve ces propositions dans des paroles rapportées indirectement, et elles correspondent à une
phrase qui serait de type interrogatif au discours direct. C’est pourquoi on les trouve après des verbes
comme demander, se demander, ne pas savoir, ignorer, s’interroger…
Exemple : Il lui demanda : « Pourquoi refuses-tu de me parler? » → Il lui demanda pourquoi elle refusait de lui
parler. (PS interrogative indirecte)
Attention !
Les interrogatives indirectes sont introduites par un pronom interrogatif (qui, quoi, lequel…) ou un
adverbe interrogatif (où, quand, comment, combien, pourquoi…) et occupent la fonction COD du verbe
de la proposition principale.
Lis la fiche 8.
Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles ont toutes les caractéristiques des
compléments circonstanciels : on peut les déplacer, les supprimer.
Exemple : Cédric partant pour l'école dans le froid, sa mère lui rappela de mettre son bonnet.
Proposition principale +
complète la phrase
fonction : COD
Vidéo 13
• Phrase interrogative : elle sert à poser une question et s’achève par un point d’interrogation.
Il existe deux sortes d’interrogatives : une phrase interrogative totale peut avoir comme réponse oui ou
non car elle porte sur l’ensemble la phrase.
Au contraire, une interrogative partielle ne porte que sur une partie de la phrase, elle demande des
informations complémentaires, elle commence donc par un mot interrogatif.
• Phrase exclamative : S’achevant par un « ! », elle exprime un vif sentiment (joie, tristesse, colère…).
• Phrase injonctive : Elle exprime un ordre, un conseil, une défense ou un souhait et ne se termine pas
forcément par un « ! » ou un point.
Elle comporte un verbe à l’impératif ou au subjonctif précédé de « que ». On peut également utiliser
un verbe à l’infinitif.
Exemple : Il faut que vous alliez voir ce film dès que possible. (verbe au subjonctif)
Pour mettre une phrase à la forme négative, on utilise une négation : on emploie « ne » + « pas, guère,
plus, jamais, point… »
La forme neutre se construit sur le modèle « sujet + verbe + complément ». La forme emphatique
consiste à mettre en relief un mot ou une expression.
• Par détachement d’un groupe de mots : Pour vos notes, soyez félicités.
• Par détachement d’un mot et reprise de celui-ci par un pronom : Moi, je veux aller à mer.
• Par l’emploi d’un présentatif (il y a ; c’est….qui ; voilà…que ; etc.) : C’est moi qui ai frappé à la porte.
La phrase interrogative
14. La ponctuation
? ; ! ( ) . - … «
I. LA PONCTUATION FORTE
1. On n’oublie pas au début de phrase la majuscule. On ne met pas de majuscule après une virgule,
ou après deux points, sauf en cas de nom propre.
Exemple : « Donnez-moi votre pouls. Allons donc, que l’on batte comme il faut. » (Le Malade imaginaire,
Molière)
Exemple : « Ce sont tous des ignorants, c’est du poumon que vous êtes malade. » (Le Malade imaginaire,
Molière)
4. Le point d’exclamation est à la fin d’une phrase exclamative, et parfois à la fin d’une phrase
injonctive. Il exprime l’émotion de celui qui parle.
5. Les points de suspension marquent l’interruption, l’hésitation de celui qui parle, ou encore le fait
de passer la fin de la phrase sous silence. On trouve aussi ces points de suspension à la fin
d’une énumération. Dans ce cas, on ne le fait pas précédé de la mention « etc ».
Exemple : « Je vous réponds qu’il est tellement contrit de vous avoir mis en colère… » (Le Médecin Volant,
Molière)
Exemple : « Ces grands hauts-de-chausses sont propres à devenir les receleurs des choses qu’on dérobe ;
et je voudrais qu’on en eût fait pendre quelqu’un. » (L’Avare, Molière)
7. Les deux points annoncent une énumération, une explication ou introduisent des paroles rapportées
directement.
Exemple : « On dit un proverbe, d'ordinaire : après la mort, le médecin ; mais vous verrez que si je m'en mêle,
on dira : après le médecin, gare la mort ! » (Le Médecin Volant, Molière)
8. La virgule sépare les mots dans une énumération, permet de juxtaposer des propositions, de mettre
des noms en apposition.
Exemple : « Croit-il, le traître, que mille cinq cents livres se trouvent dans le pas d’un cheval ? » (Les Fourberies
de Scapin, Molière)
9. Les parenthèses permettent de donner un exemple, une explication, mais qui n’est pas indispensable.
Exemple : « Ne voilà pas de mes mouchards, qui prennent garde à ce qu’on fait ? (Bas, à part). Je tremble
qu’il n’ait soupçonné quelque chose de mon argent. (Haut). » (L’Avare, Molière)
10. Les guillemets et les tirets sont les signes de la ponctuation du dialogue. On ouvre le discours direct
avec l’ouverture des guillemets, puis on met un tiret à chaque prise de parole d’un personnage.
Exemple : « J’ai mérité, dit-il, ce juste châtiment : / Profitez-en, ingrats. » (Le Cerf et la Vigne,
Jean de la Fontaine)
Vidéo 07
Le discours direct rapporte directement les paroles ou les pensées, telles qu’elles ont été émises,
sous la forme d’un dialogue ou d’un monologue. Il est ancré dans la situation d’énonciation.
Dans le discours direct, le narrateur donne la parole au personnage. Il permet de créer un effet de réel.
On est en vacances !
Le discours indirect rapporte indirectement les paroles ou les pensées, dans des propositions
subordonnées, sans que le narrateur n’interrompe son récit. Il est coupé de la situation d’énonciation.
Dans le discours indirect, le narrateur ne donne pas la parole au personnage et continue sa narration.
Il transpose les paroles des personnages.
Le discours indirect libre rapporte les paroles comme le discours indirect, en adaptant les pronoms
et les temps pour insérer les paroles rapportées dans le récit.
Le discours indirect libre permet au narrateur de ne pas interrompre pas son récit et donne
l’impression d’entendre les pensées des personnages.
Gabriel s’exclama qu’ils étaient en vacances. Emma déclara que le lendemain, ils iraient à la piscine
ensemble. Est-ce que Léon venait avec eux ? Il ne savait pas nager !
Le discours narrativisé, ou récit de paroles, résume ce qui a été dit sans chercher à restituer
les paroles prononcées.
Il ne se repère pas par des indices grammaticaux mais par la présence du vocabulaire de la parole.
Le prédicat d’une phrase est le groupe auquel appartient le verbe principal de la phrase.
De ce fait, ce prédicat n’est ni le sujet de ce verbe, ni un complément facultatif. Verbe et prédicat sont
inséparables.
Le fait de transformer une phrase à la voix active en phrase à la voix passive implique un changement
de prédicat.
Dans la phrase à la voix active « Rodrigue défend l'honneur de son père », le sujet est « Rodrigue » et le
prédicat est « défend l'honneur de son père ». Mais transformée en phrase à la voix passive, « L'honneur
de son père est défendu par Rodrigue », le sujet est « L'honneur de son père » et le prédicat est devenu
« est défendu par Rodrigue ».
17. L’énonciation
On le reconnaît à :
• L’emploi des déictiques : indices de temps et de lieu qui situent par rapport au lieu et au moment
de l’énonciation (ici, demain, hier, maintenant, là bas…) ;
• L’emploi des temps verbaux suivants : présent – passé composé – futur simple – (imparfait).
Exemple : Dès demain, je serai de retour ici et je viendrai te voir. Maintenant, il faut que je parte.
→ On trouve ce type d’énonciation dans les dialogues, le théâtre, les lettres, les exposés...
Pour le comprendre, on n’a pas besoin d’avoir de précisions sur la situation d’énonciation.
On le reconnaît à :
• L’emploi d’indices de temps et de lieu qui ne situent pas par rapport au lieu et au moment
de l’énonciation (la veille, ce jour-là, à cet endroit…) ;
• L’emploi des temps verbaux suivants : imparfait – passé simple – plus-que-parfait- passé antérieur.
Exemple : La veille, il revint chez lui et à cet endroit, il ne vit qu’une maison qui était en ruines.
→ C’est le type d’énonciation employé dans les récits (sauf dans le dialogue).
L’énonciation
Enoncé ancré
Présence
de l’émetteur
du récepteur
Indices de temps et de lieux
ici
demain
hier Dialogues, lettres, pièces de théâtre,
exposés, journaux télévisés...
aujourd’hui
...
Temps verbaux
présent
passé composé
futur simple
imparfait
Enoncé coupé
Absence
de l’émetteur
du récepteur
Indices de temps et de lieux
à cet endroit
le lendemain
ce jour-là Récits (sauf le dialogue)
...
Temps verbaux
passé simple
imparfait
passé antérieur
plus-que-parfait
conditionnel
On peut reprendre un nom ou un groupe nominal en le remplaçant par un autre nom ou un autre groupe
nominal. Dans ce cas, on parle de reprise nominale.
Exemple : Ce roman anglais date du XIXe siècle. Ce roman passionnant est une histoire d’amour.
-- utiliser un synonyme.
Exemple : La jeune gouvernante vit dans un manoir mystérieux, mais Jane n’éprouve aucune peur.
Exemple : Elle rencontre Pilot, le chien de la maison. L’animal est de haute taille.
Exemple : Thornfield est une demeure impressionnante. Le manoir est désert la majeure partie du temps.
-- utiliser une périphrase, groupe de mots qui désigne sans nommer directement.
Exemple : Charlotte Brontë fait partie d’une famille d’artistes. En effet, l’auteur de Jane Eyre est la sœur
d’Emily et Anne Brontë.
Pour éviter les répétitions, on peut remplacer un nom ou un groupe nominal par un pronom. On peut
utiliser un pronom :
-- personnel :Je, me, moi, nous, tu, te, toi, vous, il(s), elle(s), se, le, l’, la, les, eux, leur, en, y, on.
-- démonstratif : Celui (-ci ou –là), celle (-ci ou –là), ceux (-ci ou –là), ceci, cela, ça, ce, c’.
Exemple : Le tennis est le sport favori d’Antonin, celui-ci le pratique toutes les semaines.
-- indéfini : Plusieurs, certains, quelques-uns, la plupart, tout, tous, chacun, aucun, personne, rien, nul,
quelque chose, le même…
Exemple : Zia aimerait avoir un nouveau stylo-plume, n’importe lequel lui ferait plaisir.
Attention !
gentil → gentiment / gai → gaîment ou gaiement
Les adjectifs en -ent forment des adverbes qui se terminent par -emment.
Vidéo 08
I. DÉFINITION
Un nom composé est un mot avec un sens qui lui est propre. On peut former un nom composé avec :
Éléments composant
Règles d’accord Exemples
le nom
nom + nom
adjectif + adjectif
adverbe + nom
Le deuxième élément s'accorde
un élément en -o suivi d'un nom
Cas particuliers :
Attention !
Le verbe est le seul mot variable qui se conjugue. Il prend la marque de son sujet, c’est-à-dire de celui
qui fait l’action. À la 3e personne du pluriel, la terminaison ajoutée à la base verbale est -ent.
Exemples : Les enfants jouent au ballon. Ils s’amusent beaucoup et rient ensemble.
Attention !
Exemples :
Beaucoup de noms de métiers peuvent être employés au féminin. Deux méthodes existent alors :
on utilise un article féminin devant le nom masculin qui ne change pas.
• Certains adjectifs doublent la consonne avant la terminaison quand ils deviennent féminins.
• La plupart des adjectifs terminés par -et prennent un accent grave au féminin.
Exceptions :
net → nette, muet → muette, coquet → coquette, violet → violette
• Les adjectifs terminés par -eur et -eux font généralement leur féminin en -euse.
Exceptions :
réducteur → réductrice, vengeur → vengeresse, intérieur → intérieure
• Les adjectifs terminés par -en, -on, -ien deviennent -enne, -onne, -ienne au féminin.
Exemples : le livre Ø / les livres ; une page Ø / des pages ; ce recueil Ø / ces recueils
Exemples : tout livre ; toute histoire ; tous les recueils ; toutes les fables
Attention !
Un ou une + adjectif mis au pluriel devient de (et pas des ! ) + adjectif + nom.
Exemples : un beau livre / de beaux livres ; une belle histoire / de belles histoires
B Cas particuliers
Certains déterminants indéfinis obéissent à des règles qu’il faut retenir :
• Quelque(s) s’emploie au singulier lorsqu’il est synonyme de n’importe lequel et au pluriel lorsqu’il
est synonyme de plusieurs.
Exemples : quelque roman → n’importe quel roman ; quelques romans → plusieurs romans
B Cas particulier
S’il qualifie plusieurs noms de même genre, l’adjectif se met au pluriel et porte le genre des noms.
S’il qualifie plusieurs noms de genres différents, l’adjectif se met au masculin pluriel.
Plusieurs adjectifs mis au singulier peuvent qualifier un nom pluriel si chaque adjectif se rapporte
à un seul élément du nom pluriel.
Attention !
Les adjectifs de couleur et les adjectifs composés obéissent
à leurs propres règles d’accord au pluriel.
L’adjectif qualificatif s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. Lorsqu’un
adjectif complète un nom féminin, il prend généralement un –e, lorsqu’il complète un nom pluriel,
il prend généralement un –s.
Masculin Féminin
Ø -e
Singulier
exemple : charmant exemple : charmante
-s -es
Pluriel
exemple : charmants exemple : charmantes
• les adjectifs en -al font leur pluriel en -aux sauf bancals, fatals, finals, navals, natals, glacials.
Exemple : rivaux
Mais si un de ses noms est au masculin, alors l’accord se fait au masculin pluriel.
Les adjectifs de couleur simples suivent la règle générale d’accord des adjectifs qualificatifs, c’est-à-dire
qu’ils s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils qualifient.
• Les adjectifs de couleur composés de deux mots, qui apportent une nuance.
Exemples : des yeux marron, des livres orange, des chaussures argent…
Attention !
Rose, fauve, mauve, écarlate, et pourpre s’accordent.
Exemple : des joues roses.
Quand l’adjectif est composé de deux autres adjectifs, on accorde en genre et en nombre les deux
adjectifs avec le nom auquel ils se rapportent.
L’adjectif peut être composé d’un adverbe, d’une abréviation, d’un mot invariable suivi d’un adjectif. Dans
ce cas, seul l’adjectif s’accorde, le premier élément reste invariable.
Qu’il soit placé avant, après, éloigné du nom auquel il se rapporte, l’adjectif apposé s’accorde en genre et
en nombre avec ce nom.
Vidéo 09
Exemple. : Les exemples de cette leçon sont inspirés de Fahrenheit 451, un roman de Ray Bradbury.
Exemple : Montag, dont le métier était pompier, avait pour fonction de brûler tous les livres.
• Lorsqu’un pronom complément s’intercale entre le sujet et le verbe, il faut prendre garde à accorder
le verbe avec le sujet et non avec ce complément.
• Quand le sujet est constitué de plusieurs noms ou pronoms, le verbe est au pluriel, la personne du
verbe dépend de la combinaison des pronoms personnels.
• Lorsque le sujet est un groupe nominal, le verbe s’accorde avec le noyau du groupe.
• Si le noyau de ce GN est un nom collectif, l’accord peut se faire au singulier, avec le noyau,
ou au pluriel, en fonction du sens.
• Lorsque les termes d’une accumulation sont repris à la fin par le pronom « tout », « rien », « cela »
ou « personne », le verbe est au singulier.
Exemple : Le casque, les gants, la tenue pour se tenir très près du feu, tout était noir de suie !
• Le verbe est au singulier après : « on », « chacun » (ou chaque + nom), « aucun », « plus d’un »,
« tout », « tout le monde », « personne ».
• Le verbe est au pluriel après : « peu (de) », « beaucoup (de) », « la plupart (de) », « tous ».
• Dans une proposition subordonnée relative introduite par « qui », le verbe s’accorde avec le sujet
« qui » : son genre, son nombre, sa personne sont ceux de son antécédent.
• Le présentatif « c’était » est au singulier si le nom qui suit est au singulier et non au pluriel.
L'accord sujet–verbe
Place du sujet
Verbe au pluriel
Groupe nominal
Pronom indéfini
Verbe au singulier
Verbe au pluriel
Il existe quatre terminaisons pour le participe passé des verbes du troisième groupe :
Exemple : « Deux incisives écartées lui faisaient un sourire plus large que lui. » (La fée carabine,
Daniel Pennac)
Dans un temps composé, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe,
quand il est utilisé avec l’auxiliaire être.
Exemple : « La voix du grand Bertholet était montée d’un demi-ton. » (La fée carabine, Daniel Pennac)
• On n’accorde jamais le participe passé avec le sujet quand il suit l’auxiliaire avoir.
• Mais si le COD est placé avant l’auxiliaire avoir, alors on accorde le participe passé en genre et en
nombre avec ce COD
Exemple : « Le rouquin les avait rejoints. » (La fée carabine, Daniel Pennac)
• Attention, si le COD est après le verbe, le participe passé ne s’accorde avec rien dans la phrase.
Exemple : « Les grands-pères et les enfants […] ont desservi la table. » (La fée carabine, Daniel Pennac)
Pour rappel, un verbe à la forme pronominale se forme à l’aide d’un pronom personnel réfléchi,
c’est-à-dire qui a la même personne que le sujet du verbe : me, te, se, nous, vous, se.
Les verbes de forme pronominale se conjuguent avec l’auxiliaire être, mais ce n’est pas pour autant
que le participe s’accorde toujours avec le sujet.
Exemple : Elle s’est lavé les cheveux. (se = à elle, c’est un COI, le COD est « les cheveux », il est après donc on
n’accorde pas)
• Les participes passés « laissé » et « fait » sont invariables quand ils sont suivis d’un infinitif.
Exemple : Ces robes, je les ai fait coudre pour toi. Ses sœurs, il les a laissé gagner une fois de plus !
• Quand le participe passé est suivi d’un infinitif, et que ce participe a un COD qui est placé avant, alors
le participe s’accorde avec le COD.
Exemple : Les films que Joël a vus passer à la télévision ne l’intéressaient pas.
• Si le participe est suivi d’un infinitif qui a un COD, il n’y a pas d’accord.
Comment
Homophones Natures grammaticales Exemples
les distinguer ?
Il a de bonnes notes car Il avait de bonnes
a a : verbe ou auxiliaire avoir.
il a tout compris. notes.
à : préposition (suivie d’un GN, Si on peut remplacer
à d’un pronom, ou d’un verbe à Il va à l’école. a par avait, c’est un
l’infinitif). verbe, sans accent !
Comment
Homophones Natures grammaticales Exemples
les distinguer ?
la la : article (suivi d’un nom). La rue est vide. Remplacer la par une.
C ou / où
A est / et / ai / es
B on / ont
D son / sont
mais : conjonction de
mais
coordination. Il fait chaud mais j’ai
froid. J’ai mis mes Mes est toujours suivi d’un
mes mes : déterminant possessif.
gants. Je mets aussi nom : c’est un déterminant !
mets / met : 1re, 2e et 3e mon écharpe. Et
mets /met personnes du singulier du verbe Gabriel, que met-il ? Met et mets sont des
verbes : ils se conjuguent !
mettre (indicatif présent).
B ce / se / ceux
C on / on n’
D leur / leurs
E ni / n’y
G tout / tous
Quand adverbe ne se
trouve que dans une phrase
quand quand : adverbe interrogatif. Quand pars-tu ? interrogative.
Remplacer par À quel
moment.
Remplacer par lorsque.
quand : conjonction de Quand tu seras
quand Lorsque tu seras parti, je
subordination. parti, je dormirai.
dormirai.
Remplacer par en ce qui
quant (à) : locution prépositive
Quant à moi, j’irai (me/te…) concerne.
quant (à) toujours formé avec la
me promener. En ce qui me concerne, j’irai
préposition à.
me promener.
qu’en : pronom que + préposition Remplacer par que… de cela.
qu’en Qu’en penses-tu ?
en. Que penses-tu de cela ?
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B. Utiliser le verbe :
38. La valeur des modes personnels
39. Les valeurs des temps de l’indicatif
40. Utiliser le subjonctif
• son infinitif : c’est le verbe quand il n’est pas conjugué. Exemples : travailler, écrire...
• son groupe :
Il existe 8 temps :
- 4 temps composés : passé composé, plus-que-parfait, futur antérieur, passé antérieur.
* L’infinitif
* Le participe
Exemple : en travaillant...
• sa voix : si le sujet fait l’action décrite par le verbe, on parlera de voix active. S’il la subit, ce sera
la voix passive.
Attention !
1. Les verbes pronominaux sont ceux qui sont accompagnés d’un pronom personnel qui reprend
le sujet.
Attention !
-- le passif indique que le sujet subit l’action mais que l’être ou la chose qui accomplit cette action
n’est pas nommé.
-- le réciproque indique que les sujets exercent une action l’un sur l’autre et de manière réciproque.
2. Les verbes à la forme impersonnelle se caractérisent par le fait qu’ils ne peuvent être conjugués
qu’à la troisième personne du singulier et que leur pronom sujet il ne représente rien ni personne.
Son infinitif
Je
3 au singulier Tu
IL / Elle / On
Sa personne
Nous
3 au pluriel Vous
Ils / Elles
présent
imparfait
4 temps simples
futur simple
passé simple
Son temps
Analyser le verbe passé composé
plus-que-parfait
4 temps composés
futur antérieur
passé antérieur
I’indicatif
I’impératif
4 modes personnels
le subjonctif
Il concerne tous les verbes du 1er groupe et quelques verbes du 3e groupe comme cueillir et offrir.
Exemple : j’aime, tu aimes, il aime, nous aimons, vous aimez, ils aiment
Exemple : je finis, tu finis, il finit, nous finissons, vous finissez, ils finissent
Il concerne de nombreux verbes du 3e groupe, notamment les verbes en –cre, -tre et –dre (à l’exception
de ceux en –indre et –soudre).
Exemple : je prends, tu prends, il prend, nous prenons, vous prenez, ils prennent
Attention !
• Les verbes en -guer gardent le -u à toutes les personnes, même devant le -o.
• Les verbes de la famille de appeler et jeter doublent la consonne sauf aux personnes nous et vous.
• Les verbes en -oyer et -uyer gardent le -y aux personnes nous et vous, mais le -y devient -i devant
un -e muet aux autres personnes.
• Les verbes qui ont une terminaison en –x aux 1re et 2e personnes du singulier (vouloir, pouvoir, valoir)
relèvent du modèle en –t.
• Les verbes faire et aller ont une terminaison en -ont à la troisième personne du pluriel :
• Les verbes en -eindre, -aindre, -soudre perdent le -d au singulier, et suivent le modèle en -t.
• Les verbes en -tir perdent leur -t aux deux premières personnes du singulier.
• Le verbe rompre et ses composés gardent le -p au singulier, tout comme le verbe craindre et ses
composés gardent le -c.
Vidéo 10
Pour bien conjuguer un verbe au passé simple, il faut chercher son groupe :
Récapitulatif
-ai
-as
-a
1er groupe + “Aller” A
-âmes
-âtes
-èrent
-is
-is
-it
2ème groupe I
-îmes
-îtes
-irent
-is
-is
Le passé simple I
-it
-îmes
-îtes
-irent
-us
-us
-ut
3ème groupe sauf “Aller” U
-ûmes
-ûtes
-urent
-ins
-ins
-int
IN
-înmes
-întes
-inrent
Vidéo 11
I. FORMATION DU TEMPS
On reconnaît ce temps par l’ajout des lettres r ou er à la fin de la base verbale.
Les terminaisons sont les mêmes pour tous les groupes: -ai, -as, -a, -ons, -ez, -ont
• Mais les autres verbes en -yer ont une particularité : le -y devient un -i devant le -e muet :
Exemple : j’essayerai.
• Il ne faut pas oublier le -e muet dans les verbes en -éer, -ouer, -ier, -uer.
Exemples : tenir : je tiendrai, venir: tu viendras, falloir : il faudra, vouloir : nous voudrons, valoir : vous vaudrez
• Les verbes terminés par –re se conjuguent à partir de l’infinitif sans -e.
Exemple : prendre : je prendrai sauf ceux qui se conjuguent sur le modèle de faire (je ferai).
Vidéo 12
I. BASE VERBALE
Tous les verbes se conjuguent à l’imparfait avec une base verbale unique, celle qui est utilisée
à la 1re personne du pluriel du présent de l’indicatif (exception : être / j’étais) :
Vidéo 13
Un temps composé est formé de deux mots. Le plus souvent il s’agit de l’auxiliaire avoir et du participe
passé du verbe.
Mais les verbes pronominaux et un certain nombre de verbes très utilisés se conjuguent avec l’auxiliaire
être. Les principaux sont : aller, arriver, devenir, entrer, mourir, naître, partir, rester, sortir, tomber, venir.
Attention dans ce cas à accorder le participe passé avec le sujet !
Il existe quatre temps composés à l’indicatif : le passé composé, le plus-que-parfait, le passé antérieur
et le futur antérieur.
Chaque temps est à mettre en relation avec le temps simple dont il exprime l’antériorité, autrement dit,
chaque temps composé indique un fait qui s’est déroulé avant celui exprimé par le temps simple, un fait
qu’on appelle antérieur.
Ainsi, le passé composé expose ce qui s’est passé avant le présent de l’indicatif.
A. Le passé composé
Le passé composé est formé de l’auxiliaire avoir ou être conjugué au présent suivi du participe passé.
B. Le plus-que-parfait
Le plus-que-parfait est formé de l’auxiliaire avoir ou être conjugué à l’imparfait suivi du participe passé.
C. Le passé antérieur
Le passé antérieur est formé de l’auxiliaire avoir ou être conjugué au passé simple suivi du participe passé.
D. Le futur antérieur
Le futur antérieur est formé de l’auxiliaire avoir ou être conjugué au futur suivi du participe passé.
E. Tableau récapitulatif
I. LE PRÉSENT
On le forme en ajoutant à la base verbale du futur simple de l’indicatif les terminaisons de l’imparfait :
-ais / -ais / -ait / -ions / -iez / -aient
Exemples : je parlerais / tu parlerais / il parlerait / nous parlerions / vous parleriez / ils parleraient
II. LE PASSÉ
On le forme à l’aide de l’auxiliaire être ou avoir, conjugué au présent du conditionnel, suivi du participe
passé du verbe.
Exemples :
j’aurais parlé / tu aurais fini / elle serait sortie
nous serions resté(e)s / vous auriez pris / ils seraient sortis
Attention !
Présent Passé
Formation Formation
radical du futur terminaisons de I'imparfait auxiliaire au présent du conditionnel participe passé du verbe
I. LE PRÉSENT DU SUBJONCTIF
Pour conjuguer le présent du subjonctif, on utilise les mêmes terminaisons pour les trois groupes
de verbes : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent.
La terminaison de la 3e personne du singulier est toujours « - e », quel que soit le groupe du verbe.
C’est ainsi que l’on peut le différencier du présent de l’indicatif pour les verbes des deuxième
et troisième groupes. Il y a deux exceptions : les auxiliaires être et avoir.
Exemples : Qu’il coure, qu’il croie, qu’il fuie, qu’il meure, qu’il rie, qu’il voie.
La base verbale de l’imparfait du subjonctif est celle du passé simple, avec les terminaisons : -sse,
-sses, -^t , -ssions, -ssiez , -ssent
Exemple : ( que ) je fisse, tu fisses, il fît, nous fissions, vous fissiez, ils fissent.
Attention !
I. LES TERMINAISONS
tu nous vous
1er groupe -e -ons -ez
Autres verbes -s -ons -ez
À quelques rares exceptions près du 3e groupe, les formes du présent de l’impératif sont les mêmes que
celles du présent de l’indicatif.
Aller : Va, allons, allez / Faire : Fais, faisons, faites / Savoir : Sache, sachons, sachez
Dire : Dis, disons, dites / Être : Sois, soyons, soyez / Avoir : Aie, ayons, ayez
Attention !
Tableau récapitulatif :
Impératif présent
Chanter Cueillir Finir Partir Craindre
Chant-e Cueill-e Fini-s Par-s Crain-s
Chant-ons Cueill-ons Finiss-ons Part-ons Craign-ons
Chant-ez Cueill-ez Finiss-ez Part-ez Craign-ez
Prendre Vaincre Vouloir Avoir Être
Prend-s Vainc-s Veu-x ou veuill-e Ai-e Soi-s
Pren-ons Vainqu-ons Voul-ons Ai-es Soi-s
Pren-ez Vainqu-ez Voul-ez ou veuill-ez Ay-ez Soy-ez
Pour savoir écrire un verbe qui se termine par le son [é] ou [è], remplacez la forme verbale par un verbe
du 3e groupe. Si vous obtenez un infinitif, alors on écrit -er. Si on obtient un participe passé, on écrit -é, et
on fait attention aux accords.
Exemples : Il est prié de venir manger → Il est venu (participe passé) → Il est prié de venir dormir (infinitif).
On trouvera les terminaisons -ais et -ait à l’imparfait de l’indicatif, -ais est utilisé avec les personnes
« je » et « tu », et -ait avec la troisième personne du singulier.
La terminaison -ai est réservée à la première personne du singulier des verbes du premier groupe
conjugués au passé simple de l’indicatif.
On peut conjuguer le verbe à une autre personne du temps pour s’assurer de sa conjugaison.
Exemple : Tu te promenais quand je m'avançai brusquement vers toi. → Vous vous promeniez (imparfait)
quand nous nous avançâmes (passé simple) brusquement vers vous.
La terminaison -rai se trouve au futur de l’indicatif, à la personne « je » , alors que -rais est la terminaison
du conditionnel présent aux personnes « je » et « tu ».
Exemple : Lili viendrait si elle le pouvait. → Nous viendrions si nous pouvions (conditionnel présent).
Exemple : Je viendrai demain si je le peux. → Nous viendrons demain si nous pouvons. (futur de l’indicatif)
futur de I'indicatif
-rai
1ère personne du singulier
présent du conditionnel
le sons [rè] -rais
1ère ou 2ème personne du singulier
présent du conditionnel
-rait
3è personne du singulier
Les terminaisons -is, -it, -us et -ut peuvent venir de différents temps :
-- le présent de l’indicatif. Exemple : Il finit et conclut son travail dans les temps.
-- le présent de l’impératif. Exemple : Finis et conclus ton travail dans les temps.
-- le passé simple de l’indicatif. Exemple : Il partit et s'aperçut qu'il avait oublié sa veste.
-- Les terminaisons -is et -it peuvent aussi se rencontrer au participe passé.
Exemples : nous nous ennuyions - il faut que vous payiez les factures.
• Les verbes terminés par -soudre et -indre se terminent au singulier par -s, -s, -t.
Exemples : Je tendais, que je couse, il prenait, que je résolve, que nous craignions.
• Au passé simple de l’indicatif, la base verbale est celle de la personne « nous » au présent
de l’indicatif, mais pas pour le verbe « prendre » et les verbes en -soudre.
ÊTRE
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je suis j’étais je serai je fus
tu es tu étais tu seras tu fus
il est il était il sera il fut
nous sommes nous étions nous serons nous fûmes
vous êtes vous étiez vous serez vous fûtes
ils sont ils étaient ils seront ils furent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai été j’avais été j’aurai été j’eus été
tu as été tu avais été tu auras été tu eus été
il a été il avait été il aura été il eut été
nous avons été nous avions été nous aurons été nous eûmes été
vous avez été vous aviez été vous aurez été vous eûtes été
ils ont été ils avaient été ils auront été ils eurent été
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je sois que je fusse que j’aie été que j’eusse été
que tu sois que tu fusses que tu aies été que tu eusses été
qu’il soit qu’il fût qu’il ait été qu’il eût été
que nous soyons que nous fussions que nous ayons été que nous eussions été
que vous soyez que vous fussiez que vous ayez été que vous eussiez été
qu’ils soient qu’ils fussent qu’ils aient été qu’ils eussent été
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je serais j’aurais été sois aie été
tu serais tu aurais été soyons ayons été
il serait il aurait été soyez ayez été
nous serions nous aurions été
vous seriez vous auriez été
ils seraient ils auraient été
AVOIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
j’ai j’avais j’aurai j’eus
tu as tu avais tu auras tu eus
il a il avait il aura il eut
nous avons nous avions nous aurons nous eûmes
vous avez vous aviez vous aurez vous eûtes
ils ont ils avaient ils auront ils eurent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai eu j’avais eu j’aurai eu j’eus eu
tu as eu tu avais eu tu auras eu tu eus eu
il a eu il avait eu il aura eu il eut eu
nous avons eu nous avions eu nous aurons eu nous eûmes eu
vous avez eu vous aviez eu vous aurez eu vous eûtes eu
ils ont eu ils avaient eu ils auront eu ils eurent eu
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que j’aie que j’eusse que j’aie eu que j’eusse eu
que tu aies que tu eusses que tu aies eu que tu eusses eu
qu’il ait qu’il eût qu’il ait eu qu’il eût eu
que nous ayons que nous eussions que nous ayons eu que nous eussions eu
que vous ayez que vous eussiez que vous ayez eu que vous eussiez eu
qu’ils aient qu’ils eussent qu’ils aient eu qu’ils eussent eu
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
j’aurais j’aurais eu aie aie eu
tu aurais tu aurais eu ayons ayons eu
il aurait il aurait eu ayez ayez eu
nous aurions nous aurions eu
vous auriez vous auriez eu
ils auraient ils auraient eu
ENVOYER
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
j’envoie j’envoyais j’enverrai j’envoyai
tu envoies tu envoyais tu enverras tu envoyas
il envoie il envoyait il enverra il envoya
nous envoyons nous envoyions nous enverrons nous envoyâmes
vous envoyez vous envoyiez vous enverrez vous envoyâtes
ils envoient ils envoyaient ils enverront ils envoyèrent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai envoyé j’avais envoyé j’aurai envoyé j’eus envoyé
tu as envoyé tu avais envoyé tu auras envoyé tu eus envoyé
il a envoyé il avait envoyé il aura envoyé il eut envoyé
nous avons envoyé nous avions envoyé nous aurons envoyé nous eûmes envoyé
vous avez envoyé vous aviez envoyé vous aurez envoyé vous eûtes envoyé
ils ont envoyé ils avaient envoyé ils auront envoyé ils eurent envoyé
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que j’envoie que j’envoyasse que j’aie envoyé que j’eusse envoyé
que tu envoies que tu envoyasses que tu aies envoyé que tu eusses envoyé
qu’il envoie qu’il envoyât qu’il ait envoyé qu’il eût envoyé
que nous envoyions que nous envoyassions que nous ayons envoyé que nous eussions envoyé
que vous envoyiez que vous envoyassiez que vous ayez envoyé que vous eussiez envoyé
qu’ils envoient qu’ils envoyassent qu’ils aient envoyé qu’ils eussent envoyé
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
j’enverrais j’aurais envoyé envoie aie envoyé
tu enverrais tu aurais envoyé envoyons ayons envoyé
il enverrait il aurait envoyé envoyez ayez envoyé
nous enverrions nous aurions envoyé
vous enverriez vous auriez envoyé
ils enverraient ils auraient envoyé
ALLER
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je vais j’allais j’irai j’allai
tu vas tu allais tu iras tu allas
il va il allait il ira il alla
nous allons nous allions nous irons nous allâmes
vous allez vous alliez vous irez vous allâtes
ils vont ils allaient ils iront ils allèrent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
je suis allé j’étais allé je serai allé je fus allé
tu es allé tu étais allé tu seras allé tu fus allé
il est allé il était allé il sera allé il fut allé
nous sommes allés nous étions allés nous serons allés nous fûmes allés
vous êtes allés vous étiez allés vous serez allés vous fûtes allés
ils sont allés ils étaient allés ils seront allés ils furent allés
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que j’aille que j’allasse que je sois allé que je fusse allé
que tu ailles que tu allasses que tu sois allé que tu fusses allé
qu’il aille qu’il allât qu’il soit allé qu’il fût allé
que nous allions que nous allassions que nous soyons allés que nous fussions allés
que vous alliez que vous allassiez que vous soyez allés que vous fussiez allés
qu’ils aillent qu’ils allassent qu’ils soient allés qu’ils fussent allés
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
j’irais je serais allé va sois allé
tu irais tu serais allé allons soyons allés
il irait il serait allé allez soyez allés
nous irions nous serions allés
vous iriez vous seriez allés
ils iraient ils seraient allés
FAIRE
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je fais je faisais je ferai je fis
tu fais tu faisais tu feras tu fis
il fait il faisait il fera il fit
nous faisons nous faisions nous ferons nous fîmes
vous faites vous faisiez vous ferez vous fîtes
ils font ils faisaient ils feront ils firent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai fait j’avais fait j’aurai fait j’eus fait
tu as fait tu avais fait tu auras fait tu eus fait
il a fait il avait fait il aura fait il eut fait
nous avons fait nous avions fait nous aurons fait nous eûmes fait
vous avez fait vous aviez fait vous aurez fait vous eûtes fait
ils ont fait ils avaient fait ils auront fait ils eurent fait
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je fasse que je fisse que j’aie fait que j’eusse fait
que tu fasses que tu fisses que tu aies fait que tu eusses fait
qu’il fasse qu’il fît qu’il ait fait qu’il eût fait
que nous fassions que nous fissions que nous ayons fait que nous eussions fait
que vous fassiez que vous fissiez que vous ayez fait que vous eussiez fait
qu’ils fassent qu’ils fissent qu’ils aient fait qu’ils eussent fait
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je ferais j’aurais fait fais aie fait
tu ferais tu aurais fait faisons ayons fait
il ferait il aurait fait faites ayez fait
nous ferions nous aurions fait
vous feriez vous auriez fait
ils feraient ils auraient fait
DIRE
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je dis je disais je dirai je dis
tu dis tu disais tu diras tu dis
il dit il disait il dira il dit
nous disons nous disions nous dirons nous dîmes
vous dites vous disiez vous direz vous dîtes
ils disent ils disaient ils diront ils dirent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai dit j’avais dit j’aurai dit j’eus dit
tu as dit tu avais dit tu auras dit tu eus dit
il a dit il avait dit il aura dit il eut dit
nous avons dit nous avions dit nous aurons dit nous eûmes dit
vous avez dit vous aviez dit vous aurez dit vous eûtes dit
ils ont dit ils avaient dit ils auront dit ils eurent dit
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je dise que je disse que j’aie dit que j’eusse dit
que tu dises que tu disses que tu aies dit que tu eusses dit
qu’il dise qu’il dît qu’il ait dit qu’il eût dit
que nous disions que nous dissions que nous ayons dit que nous eussions dit
que vous disiez que vous dissiez que vous ayez dit que vous eussiez dit
qu’ils disent qu’ils dissent qu’ils aient dit qu’ils eussent dit
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je dirais j’aurais dit dis aie dit
tu dirais tu aurais dit disons ayons dit
il dirait il aurait dit dites ayez dit
nous dirions nous aurions dit
vous diriez vous auriez dit
ils diraient ils auraient dit
PRENDRE
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je prends je prenais je prendrai je pris
tu prends tu prenais tu prendras tu pris
il prend il prenait il prendra il prit
nous prenons nous prenions nous prendrons nous prîmes
vous prenez vous preniez vous prendrez vous prîtes
ils prennent ils prenaient ils prendront ils prirent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai pris j’avais pris j’aurai pris j’eus pris
tu as pris tu avais pris tu auras pris tu eus pris
il a pris il avait pris il aura pris il eut pris
nous avons pris nous avions pris nous aurons pris nous eûmes pris
vous avez pris vous aviez pris vous aurez pris vous eûtes pris
ils ont pris ils avaient pris ils auront pris ils eurent pris
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je prenne que je prisse que j’aie pris que j’eusse pris
que tu prennes que tu prisses que tu aies pris que tu eusses pris
qu’il prenne qu’il prît qu’il ait pris qu’il eût pris
que nous prenions que nous prissions que nous ayons pris que nous eussions pris
que vous preniez que vous prissiez que vous ayez pris que vous eussiez pris
qu’ils prennent qu’ils prissent qu’ils aient pris qu’ils eussent pris
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je prendrais j’aurais pris prends aie pris
tu prendrais tu aurais pris prenons ayons pris
il prendrait il aurait pris prenez ayez pris
nous prendrions nous aurions pris
vous prendriez vous auriez pris
ils prendraient ils auraient pris
POUVOIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je peux je pouvais je pourrai je pus
tu peux tu pouvais tu pourras tu pus
il peut il pouvait il pourra il put
nous pouvons nous pouvions nous pourrons nous pûmes
vous pouvez vous pouviez vous pourrez vous pûtes
ils peuvent ils pouvaient ils pourront ils purent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai pu j’avais pu j’aurai pu j’eus pu
tu as pu tu avais pu tu auras pu tu eus pu
il a pu il avait pu il aura pu il eut pu
nous avons pu nous avions pu nous aurons pu nous eûmes pu
vous avez pu vous aviez pu vous aurez pu vous eûtes pu
ils ont pu ils avaient pu ils auront pu ils eurent pu
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je puisse que je pusse que j’aie pu que j’eusse pu
que tu puisses que tu pusses que tu aies pu que tu eusses pu
qu’il puisse qu’il pût qu’il ait pu qu’il eût pu
que nous puissions que nous pussions que nous ayons pu que nous eussions pu
que vous puissiez que vous pussiez que vous ayez pu que vous eussiez pu
qu’ils puissent qu’ils pussent qu’ils aient pu qu’ils eussent pu
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je pourrais j’aurais pu ø ø
tu pourrais tu aurais pu
il pourrait il aurait pu
nous pourrions nous aurions pu
vous pourriez vous auriez pu
ils pourraient ils auraient pu
VOIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je vois je voyais je verrai je vis
tu vois tu voyais tu verras tu vis
il voit il voyait il verra il vit
nous voyons nous voyions nous verrons nous vîmes
vous voyez vous voyiez vous verrez vous vîtes
ils voient ils voyaient ils verront ils virent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai vu j’avais vu j’aurai vu j’eus vu
tu as vu tu avais vu tu auras vu tu eus vu
il a vu il avait vu il aura vu il eut vu
nous avons vu nous avions vu nous aurons vu nous eûmes vu
vous avez vu vous aviez vu vous aurez vu vous eûtes vu
ils ont vu ils avaient vu ils auront vu ils eurent vu
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je voie que je visse que j’aie vu que j’eusse vu
que tu voies que tu visses que tu aies vu que tu eusses vu
qu’il voie qu’il vît qu’il ait vu qu’il eût vu
que nous voyions que nous vissions que nous ayons vu que nous eussions vu
que vous voyiez que vous vissiez que vous ayez vu que vous eussiez vu
qu’ils voient qu’ils vissent qu’ils aient vu qu’ils eussent vu
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je verrais j’aurais vu vois aie vu
tu verrais tu aurais vu voyons ayons vu
il verrait il aurait vu voyez ayez vu
nous verrions nous aurions vu
vous verriez vous auriez vu
ils verraient ils auraient vu
DEVOIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je dois je devais je devrai je dus
tu dois tu devais tu devras tu dus
il doit il devait il devra il dut
nous devons nous devions nous devrons nous dûmes
vous devez vous deviez vous devrez vous dûtes
ils doivent ils devaient ils devront ils durent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai dû j’avais dû j’aurai dû j’eus dû
tu as dû tu avais dû tu auras dû tu eus dû
il a dû il avait dû il aura dû il eut dû
nous avons dû nous avions dû nous aurons dû nous eûmes dû
vous avez dû vous aviez dû vous aurez dû vous eûtes dû
ils ont dû ils avaient dû ils auront dû ils eurent dû
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je doive que je dusse que j’aie dû que j’eusse dû
que tu doives que tu dusses que tu aies dû que tu eusses dû
qu’il doive qu’il dût qu’il ait dû qu’il eût dû
que nous devions que nous dussions que nous ayons dû que nous eussions dû
que vous deviez que vous dussiez que vous ayez dû que vous eussiez dû
qu’ils doivent qu’ils dussent qu’ils aient dû qu’ils eussent dû
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je devrais j’aurais dû dois aie dû
tu devrais tu aurais dû devons ayons dû
il devrait il aurait dû devez ayez dû
nous devrions nous aurions dû
vous devriez vous auriez dû
ils devraient ils auraient dû
VOULOIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je veux je voulais je voudrai je voulus
tu veux tu voulais tu voudras tu voulus
il veut il voulait il voudra il voulut
nous voulons nous voulions nous voudrons nous voulûmes
vous voulez vous vouliez vous voudrez vous voulûtes
ils veulent ils voulaient ils voudront ils voulurent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai voulu j’avais voulu j’aurai voulu j’eus voulu
tu as voulu tu avais voulu tu auras voulu tu eus voulu
il a voulu il avait voulu il aura voulu il eut voulu
nous avons voulu nous avions voulu nous aurons voulu nous eûmes voulu
vous avez voulu vous aviez voulu vous aurez voulu vous eûtes voulu
ils ont voulu ils avaient voulu ils auront voulu ils eurent voulu
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je veuille que je voulusse que j’aie voulu que j’eusse voulu
que tu veuilles que tu voulusses que tu aies voulu que tu eusses voulu
qu’il veuille qu’il voulût qu’il ait voulu qu’il eût voulu
que nous voulions que nous voulussions que nous ayons voulu que nous eussions voulu
que vous vouliez que vous voulussiez que vous ayez voulu que vous eussiez voulu
qu’ils veuillent qu’ils voulussent qu’ils aient voulu qu’ils eussent voulu
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je voudrais j’aurais voulu veuille aie voulu
tu voudrais tu aurais voulu voulons ayons voulu
il voudrait il aurait voulu veuillez ayez voulu
nous voudrions nous aurions voulu
vous voudriez vous auriez voulu
ils voudraient ils auraient voulu
SAVOIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je sais je savais je saurai je sus
tu sais tu savais tu sauras tu sus
il sait il savait il saura il sut
nous savons nous savions nous saurons nous sûmes
vous savez vous saviez vous saurez vous sûtes
ils savent ils savaient ils sauront ils surent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai su j’avais su j’aurai su j’eus su
tu as su tu avais su tu auras su tu eus su
il a su il avait su il aura su il eut su
nous avons su nous avions su nous aurons su nous eûmes su
vous avez su vous aviez su vous aurez su vous eûtes su
ils ont su ils avaient su ils auront su ils eurent su
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je sache que je susse que j’aie su que j’eusse su
que tu saches que tu susses que tu aies su que tu eusses su
qu’il sache qu’il sût qu’il ait su qu’il eût su
que nous sachions que nous sussions que nous ayons su que nous eussions su
que vous sachiez que vous sussiez que vous ayez su que vous eussiez su
qu’ils sachent qu’ils sussent qu’ils aient su qu’ils eussent su
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je saurais j’aurais su sache aie su
tu saurais tu aurais su sachons ayons su
il saurait il aurait su sachez ayez su
nous saurions nous aurions su
vous sauriez vous auriez su
ils sauraient ils auraient su
VENIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je viens je venais je viendrai je vins
tu viens tu venais tu viendras tu vins
il vient il venait il viendra il vint
nous venons nous venions nous viendrons nous vînmes
vous venez vous veniez vous viendrez vous vîntes
ils viennent ils venaient ils viendront ils vinrent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
je suis venu j’étais venu je serai venu je fus venu
tu es venu tu étais venu tu seras venu tu fus venu
il est venu il était venu il sera venu il fut venu
nous sommes venus nous étions venus nous serons venus nous fûmes venus
vous êtes venus vous étiez venus vous serez venus vous fûtes venus
ils sont venus ils étaient venus ils seront venus ils furent venus
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je vienne que je vinsse que je sois venu que je fusse venu
que tu viennes que tu vinsses que tu sois venu que tu fusses venu
qu’il vienne qu’il vînt qu’il soit venu qu’il fût venu
que nous venions que nous vinssions que nous soyons venus que nous fussions venus
que vous veniez que vous vinssiez que vous soyez venus que vous fussiez venus
qu’ils viennent qu’ils vinssent qu’ils soient venus qu’ils fussent venus
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je viendrais je serais venu viens sois venu
tu viendrais tu serais venu venons soyons venus
il viendrait il serait venu venez soyez venus
nous viendrions nous serions venus
vous viendriez vous seriez venus
ils viendraient ils seraient venus
COURIR
Temps simples de l’indicatif
Présent Imparfait Futur Passé simple
je cours je courais je courrai je courus
tu cours tu courais tu courras tu courus
il court il courait il courra il courut
nous courons nous courions nous courrons nous courûmes
vous courez vous couriez vous courrez vous courûtes
ils courent ils couraient ils courront ils coururent
Temps composés de l’indicatif
Passé composé Plus-que-parfait Futur antérieur Passé antérieur
j’ai couru j’avais couru j’aurai couru j’eus couru
tu as couru tu avais couru tu auras couru tu eus couru
il a couru il avait couru il aura couru il eut couru
nous avons couru nous avions couru nous aurons couru nous eûmes couru
vous avez couru vous aviez couru vous aurez couru vous eûtes couru
ils ont couru ils avaient couru ils auront couru ils eurent couru
Temps simples du subjonctif Temps composés du subjonctif
Présent Imparfait Passé Plus-que-parfait
que je coure que je courusse que j’aie couru que j’eusse couru
que tu coures que tu courusses que tu aies couru que tu eusses couru
qu’il coure qu’il courût qu’il ait couru qu’il eût couru
que nous courions que nous courussions que nous ayons couru que nous eussions couru
que vous couriez que vous courussiez que vous ayez couru que vous eussiez couru
qu’ils courent qu’ils courussent qu’ils aient couru qu’ils eussent couru
Conditionnel présent Conditionnel passé Impératif présent Impératif passé
je courrais j’aurais couru cours aie couru
tu courrais tu aurais couru courons ayons couru
il courrait il aurait couru courez ayez couru
nous courrions nous aurions couru
vous courriez vous auriez couru
ils courraient ils auraient couru
IMPÉRATIF CONDITIONNEL
Présent Passé Présent Passé
écris aie écrit j’écrirais j’aurais écrit
écrivons ayons écrit tu écrirais tu aurais écrit
écrivez ayez écrit il écrirait il aurait écrit
nous écririons nous aurions écrit
vous écririez vous auriez écrit
ils écriraient ils auraient écrit
INFINITIF PARTICIPE
Présent Passé Présent Passé
écrire avoir écrit écrivant écrit, écrite / ayant écrit
GÉRONDIF
en écrivant en ayant écrit
Dans les phrases complexes, l’emploi des temps dans les propositions subordonnées obéit à la règle
de la concordance des temps. Une correspondance doit exister entre le temps utilisé dans la proposition
principale et ce qu’exprime la proposition subordonnée.
La concordance des temps permet de placer les événements sur un axe chronologique : c’est la valeur
temporelle des verbes. L’action peut être antérieure ( elle s’est passé avant), simultanée (elle se passe
en même temps que l’action de la principale) ou postérieure (elle se passe après).
Exemple : Mathilde ne croyait pas que Manech était mort dans les tranchées.
la subordonnée à I'indicatif
passé composé
Antériorité I'imparfait
plus-que-parfait
Simultanéité présent
Postériorité futur
Antériorité plus-que-parfait
passé simple
Simultanéité
I'imparfait
la subordonnée au subjonctif
Simultanéité
présent du subjonctif
Postériorité
Simultanéité
imparfait du subjonctif
Postériorité
le système hypothétique
Une phrase active peut avoir la même signification qu’une phrase passive.
Dans la phrase passive, le sujet subit l’action et c’est le complément d’agent qui l’accomplit.
Exemple : Le secret a été découvert par le chevalier. (Qui découvre le secret ? Le chevalier.)
Un complément d’agent complète un verbe à la voix passive. Il représente la personne ou la chose qui
accomplit l’action.
Le sujet de la phrase de forme active devient complément d’agent dans une phrase de forme passive.
Seuls les verbes passifs peuvent être suivis d’un complément d’agent.
Voix passive : Lancelot est enfermé dans une tour par Méléagant.
Le complément d’agent, qui indique qui accomplit l’action exprimée par le verbe à la voix passive,
est introduit par les prépositions de ou par.
Il peut être :
un nom ou un groupe nominal : Tristan est soigné par Iseult, par la fille du roi d’Irlande.
une subordonnée relative introduite par ce qui ou ce que : Le roi Marc est surpris par ce qu’il voit.
Attention !
Lors de la transformation de la phrase active en phrase passive, le sujet devient complément d’agent
et le COD devient sujet.
4 Le sujet de la phrase à la voix active devient mon complément dʼagent, introduit par “de” ou “par”
Les plus démunis sont sauvés par les chevaliers. Voix passive
Le verbe d’une phrase passive est une forme composée de l’auxiliaire être suivie du participe passé
du verbe.
C’est le mode du réel, c’est pour cela que l’indicatif permet de se situer dans le temps
(passé, présent, avenir).
Exemple : Hier, j’ai trouvé un chat égaré. Il reste chez moi ce soir, et demain je contacterai la SPA.
Le subjonctif est le mode du virtuel, il exprime des actions incertaines, liées à des souhaits ou à des
volontés.
• L’ordre, l’interdiction.
• Le souhait.
• L’indignation ou la surprise.
• Un ordre, un conseil.
• L’interdiction.
• La condition.
Il exprime :
Exemple : Si nous partions plus tôt, nous pourrions éviter les embouteillages.
• la possibilité.
• un rêve, un souhait.
• un regret.
ordre
interdiction
souhait
Valeurs des modes indignation
ordre
conseil
interdition
condition
condition
ordre - défense
possibilité, rêve, souhait
regret
étonnement
Il désigne une action ou un état qui se déroule au moment où l’on s’exprime. On le trouve en particulier
dans les dialogues.
Exemple : Il déclara : « Je lis ma leçon sur les valeurs des temps de l'indicatif. »
• Le présent de narration :
Il permet de rendre plus vivant un épisode dans un récit au passé ou situé dans le passé.
Exemple : Il avança, s'arrêta, hésita, puis se décida. D'une voix assurée, il prend alors la parole.
Il exprime des actions ou des états vrais à toutes les époques. On le trouve notamment dans les morales,
les textes explicatifs et les documentaires.
Autres valeurs :
• Situer une action dans l’avenir : Demain, nous irons tous à la piscine.
• Exprimer un ordre, dans une phrase en apparence déclarative ou interrogative à la 2e personne du
singulier et du pluriel : Tu retiendras cette leçon.
• Exprimer une action qui dépend d’une condition : S’il pleut, nous rentrerons.
A. L’antériorité
Les temps composés de l’indicatif indiquent qu’une action se passe avant une autre, qu’elle lui est
antérieure.
• Le passé composé :
-- remplace le passé simple dans le récit, dans la langue courante et à l’oral, ainsi que dans les
romans de jeunesse et dans la presse ;
-- exprime l’achevé (une action terminée) par rapport au présent qui exprime l’inachevé (une action
en train de se faire) ;
-- dans un récit écrit, le passé composé présente l’action passée comme achevée.
• Le futur antérieur :
Exemple : Il est absent : il aura manqué son bus. (= il a sans doute manqué son bus.)
-- associé à un repère temporel, peut exprimer l’achèvement d’une action dans l’avenir.
Exemple : Bientôt (= dans quelques décennies), les hommes auront épuisé les ressources de la Terre.
Le présent
d'actualité ou d'énonciation
de narration
de vérité générale
à valeur d'habitude
à valeur de futur proche
à valeur de passé proche
Le futur simple
L'imparfait
actions secondaires
descriptions / portraits
actions habituelles
valeur d'habitude
actions répétitives
valeur d'inachevé
Le passé simple
actions importantes
passé composé
futur antérieur
Il peut exprimer :
• Un ordre ou une interdiction. Exemple : Qu'il se presse un peu pour arriver à l'heure !
• Un souhait. Exemple : Pourvu qu'il fasse beau le jour de notre mariage.
• La surprise. Exemple : Que tu sois là, toi ?
• L’incertitude.
Exemple : J'aimerais passer des vacances dans un hôtel qui possède une piscine.
Si la description est faite par un narrateur omniscient (qui sait tout) ou un narrateur-personnage (qui
fait partie de l’histoire), vous pouvez utiliser des verbes de perception qui permettront de faire découvrir
leurs sentiments et leurs impressions. Il faudra utiliser alors le vocabulaire des cinq sens :
S’il est question de décrire un paysage avec expressivité, il faut varier les
verbes selon qu’il s’agit :
-- exprimer un jugement
-- exprimer un sentiment
-- rapporter un dialogue
-- continuer le dialogue
-- terminer le dialogue
-- etc…
questionner
approuver
interroger
louer
s’enquérir
féliciter
positif demander
juger Poser une
consulter
s’extasier question
sonder
dénoncer solliciter
Exprimer un jugement
réfuter
proposer
reprocher contredire
suggérer
accuser Pour s’opposer protester
blâmer rétorquer
négatif
railer répartir
Donner une
insinuer réponse répliquer
persifler acquiescer
se gausser reconnaître
Pour
approuver avouer
se moquer répondre
railler proposer
La moquerie
ironiser
reprendre
ricaner
renchérir
ronchonner
ajouter
se plaindre La mauvaise humeur
poursuivre
s’élever contre Les verbes de parole
insister
gémir Exprimer des
sentiments intervenir
geindre Continuer le
dialogue relever
supplier Le chagrin
balbutier continuer
se lamenter
bégayer s’obstiner
soupirer
bafouiller encourager
s’emporter
hoqueter persister
sʼénerver La colère
marteler relancer
s’indigner
débiter Prononciation
épeler achever
ânonner couper
hésiter Terminer le interrompre
dialogue
zozoter trancher
bredouiller chuchoter conclure
murmurer
faible susurrer
marmonner
soupirer
Le genre
Comédie
Comédie-ballet
Drame
Farce
Genre théâtral comique et populaire du Moyen Âge, réputé pour ses bastonnades,
ses grossierètés et ses tromperies
Tragédie
Genre qui met en scène une haute noblesse qui se heurte à la fatalité.
La tragédie suscite l’admiration et la crainte.
Le dénouement de la tragédie est malheureux.
L’organisation
Acte
Dialogue
Didascalie
Dramaturge
Monologue
Réplique
Scène
Division d’un acte. En théorie, une nouvelle scène commence chaque fois
qu’un personnage entre ou sort de la scène.
Espace où jouent les acteurs et que regardent les spectateurs.
Tirade
Les procédés
Aparté
L’action
Dénouement
Exposition
Intrigue
Noeud
Péripétie
Les connecteurs sont des mots invariables, des outils qui relient des propositions ou des phrases
entre elles.
Exemple : « Elle pense qu’elle va mourir, qu’elle est jeune et qu’elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais
il n’y a rien à faire. Elle s’appelle Antigone et il va falloir qu’elle joue son rôle jusqu’au bout… » (Antigone,
Jean Anouilh)
Les connecteurs spatiaux sont très utiles dans les descriptions et les portraits, car ils permettent
de situer des éléments dans l’espace.
Exemple : « Au fond de la chambre, toute droite, mais ses pieds ne touchant pas le sol, Jocaste était là,
qui nous regardait, pendue à son écharpe rouge… » (Œdipe ou le roi boiteux, Jean Anouilh)
ici
là
devant
derrière
dessus - adverbes
dessous au-dessus de
partout en dessous de
à gauche à droite de
à droite à gauche de
Connecteurs spatiaux
en haut de
à groupes
- en bas de
prépositionnels
dans
au milieu de
par
par-dessus
vers - prépositions
à travers
sur
en face de
sous
près de
contre
Les connecteurs temporels permettent d’établir une chronologie, de situer des événements dans
le temps. Ils sont donc particulièrement utiles pour organiser les passages narratifs.
Exemple : « Et, depuis que ce rideau s’est levé, elle sent qu’elle s’éloigne à une vitesse vertigineuse de
sa sœur Ismène, qui bavarde et rit avec un jeune homme, de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à
la regarder, de nous qui n’avons pas à mourir ce soir. » ( Antigone, Jean Anouilh)
avant
après
puis
ensuite
enfin
Un connecteur logique est aussi appelé connecteur argumentatif. Il permet d’exprimer un raisonnement,
à structurer les idées. On le trouve en début de paragraphe, mais aussi entre les phrases ou
les propositions.
Exemple : « Mais cependant, mon fils, tu meurs si je n’arrête / Le fer que le cruel tient levé sur ta tête. »
(Andromaque, Racine)
Les principaux liens logiques exprimés par les connecteurs argumentatifs sont :
c’est-à-dire
autrement dit
cependant
en d’autres termes Adverbes La reformulation
en revanche
bref
pourtant
en résumé Adverbes
par contre
de plus néanmoins
puis au contraire
Conjonctions de à cause de
donc La cause
coordination Conjonctions de
car
coordination
aussi parce que
alors Conjonctions de puisque
ainsi Adverbes subordination
attendu que
par conséquent étant donné que
d’où
La conséquence
Conjonctions de
donc
coordination
si bien que
Conjonctions de
de sorte que
subordination
en sorte que
-- la présence de l’énonciateur (= émetteur) : les pronoms personnels de la 1re personne (je, nous),
des GN (groupes nominaux) comportant un déterminant possessif de la 1re personne (mon, notre…),
les pronoms possessifs de la 1re personne (le mien, les nôtres…) et certains termes relationnels ou
affectifs pour lesquels un déterminant possessif de la 1re personne est sous-entendu.
Il manifeste ainsi sa subjectivité, et peut mettre à distance ce qu’il affirme, ou au contraire montrer une
très forte adhésion. La modalisation permet aussi de marquer un degré plus ou moins fort de certitude.
-- Des verbes : devoir, pouvoir, sembler, paraître, prétendre, affirmer, ignorer, croire
Exemple : M. Alphonse doit arriver pour dîner, mais il peut avoir eu un problème.
-- Des expressions : à mon avis, selon moi, selon les sources, d’après moi…
B La conjugaison
-- Le mode conditionnel atténue les propos, et marque l’incertitude.
-- À l’inverse, les lettres majuscules montrent que l’on souligne vigoureusement un mot.
Ces mots sont composés d’une seule partie, appelée radical, et ils ne peuvent pas être décomposés
en unité de sens plus petite.
On dit que les mots sont construits par dérivation, lorsqu’on ajoute à un radical, élément minimal
qui contient le sens principal du mot, des préfixes et des suffixes.
A La dérivation propre
Cela consiste à former un mot en rajoutant un préfixe ou un suffixe au radical, parfois les deux.
a. Le préfixe
On appelle préfixe l’élément qui vient se placer avant un radical. Le préfixe ne change pas la nature
grammaticale du mot mais sa signification. Il présente des sens variés.
b. Le radical
C’est la partie du mot qui se retrouve dans tous les mots de la même famille.
c. Le suffixe
Le suffixe est l’élément placé après le radical et qui peut modifier le sens du mot.
B La dérivation impropre
Cela consiste à changer la nature d’un mot pour créer un nouveau mot.
Exemple : Le verbe dîner a été précédé d’un déterminant et est aussi devenu un nom : le dîner.
A La composition simple
Il s’agit de prendre des mots simples existant déjà dans la langue française et de les relier :
B La composition savante
Cette fois-ci, on prend deux éléments grecs ou latins et on les réunit :
aberrant
ab-
loin de - absent
abs- ...
antérieur
ante- - avant - antédiluvien
...
bicolore
bis- - deux - bicyclette
...
in- incohérent
illogique
Les préfixes - il-
négation / contraire - irrespectueux
ir-
immobile
im- ...
incorporer
in-
dans - immerger
im-
...
multicolore
multi- - plusieurs - multiplier
Les éléments latins ...
omniprésent
omni- - de loin - omnibus
...
filiforme
-forme - qui a la forme - multiforme
...
Les suffixes -
omnivore
-vore - qui se nourrit - carnivore
...
anormal
a-
négation / privation averbal
an-
...
géographie
...
périscope
...
chronologie
Les préfixes chrono- temps chronométre
...
polygone
...
orthographe
...
Les éléments grecs
télévision
télé- de loin téléphone
...
géologie
...
télescope
...
téléphone
...
Vidéo 15
I. LE FONDS PRIMITIF
Nombre de mots viennent d’un fonds ancien, qui s’est formé à partir des invasions, des échanges entre
les peuples.
Ces langues se sont mélangées, ont évolué pendant des siècles pour devenir au IXè siècle la langue
romane, appelée également ancien français.
Si le roman était la langue populaire, les savants et les lettrés du Moyen Âge utilisaient toujours le grec
et le latin pour écrire. C’est ainsi que ces deux langues ont continué à enrichir le français. C’est ce qu’on
appelle des mots de formation savante.
Du grec, nous avons hérité de mots comme apostrophe, économie, politique, mythe…
Le cas du latin est plus complexe. Certains mots sont empruntés directement, sans changer
d’orthographe : aquarium, agenda, lavabo, minimum, omnibus, memento. D’autres ont poursuivi leur
évolution, et parfois des doublets se sont créés, c’est-à-dire qu’un même mot latin a donné deux mots
en français. C’est le cas des doublets : hôtel/ hôpital (hospitale), avoué/avocat, pitié/piété, raide/rigide,
écouter /ausculter…
Ces mots sont empruntés à une langue étrangère et placés tels quels, sans modification, dans la langue
française.
-- L’anglais.
-- L’italien.
Exemple : spaghetti, balcon, carnaval, pantalon, soldat, crédit, solfège, opéra, banque…
-- L’espagnol.
-- L’arabe.
Exemple : chiffre, alchimie, alcool, zéro, sirop, zouave, hasard, gazelle, matelas…
-- L’allemand.
-- Le russe.
Polysémie
Antonymes
un désert / un dessert
illuminer / éliminer
champ lexical
Ensemble des mots qui, dans un texte, se rapportent à un même thème ou à une même idée.
Champ lexical de la “guerre”
Mots génériques
Vidéo 16
I. DÉFINITION
Exemple : « Je n’ai pas l’habitude d’écrire. Je ne sais pas. J’aimerais bien écrire une tragédie ou un sonnet
ou une ode, mais il y a les règles. Ça me gêne. […] Tout ça c’est déjà bien mal écrit. Enfin. En tout cas, j’ai vu
aujourd’hui quelque chose que je voudrais bien coucher par écrit. »
(« Maladroit », Exercices de Style, Queneau)
Le langage courant est celui de la langue de tous les jours, il n’est ni fautif, ni recherché.
-- Dans ce registre, la grammaire est bien utilisée, sans faire de fautes, mais sans recherche.
Exemple : « C’était aux alentours d’un juillet de midi. Le soleil dans toute sa fleur régnait sur l’horizon
aux multiples tétines. L’asphalte palpitait doucement, exhalant cette tendre odeur goudronneuse qui donne
aux cancéreux des idées à la fois puériles et corrosives sur l’origine de leur mal. Un a utobus à la livrée verte
et blanche, blasonné d’un énigmatique S, vint recueillir du côté du parc Monceau un petit lot favorisé
de candidats voyageurs aux moites confins de la dissolution sudoripare. »
(« Précieux », dans Exercices de Style, Queneau)
Ce niveau de langage est celui d’un écrit littéraire, ou des discours officiels :
-- La grammaire est respectée de façon stricte.
-- Le vocabulaire recherché ou spécialisé, des termes techniques ou très littéraires sont utilisés.
Les figures de style sont privilégiées.
Exemple : « L’asphalte palpitait doucement, exhalant cette tendre odeur goudronneuse qui donne
aux cancéreux des idées à la fois puériles et corrosives sur l’origine de leur mal. »
-- Certains temps rares sont préférés, comme le passé simple, ou l’imparfait du subjonctif.
Exemple : « Un autobus à la livrée verte et blanche […] vint recueillir du côté du parc Monceau un petit lot
favorisé de candidats voyageurs. »
-- Les phrases verbales sont généralement à plusieurs verbes, de construction complexe.
Exemple : « L’asphalte palpitait doucement, exhalant cette tendre odeur goudronneuse qui donne
aux cancéreux des idées à la fois puériles et corrosives sur l’origine de leur mal. »
Exemple : « Moi, je ne sais pas ce qu’on me veut. Oui, j’ai pris l’S vers midi. Il y avait du monde ? Bien sûr,
à cette heure-là. Un jeune homme avec un chapeau mou ? C’est bien possible. Moi, je n’examine pas les gens
sous le nez. Je m’en fous. »
(« Ignorance », dans Exercices de Style, Queneau)
Le langage familier est celui de l’oral, quand il est utilisé dans un texte, c’est dans le but d’imiter
la parole orale et de le rendre plus vivant.
-- La grammaire est parfois incorrecte. Par exemple, on redouble ou supprime le sujet, on oublie
l’adverbe de négation ou on remplace le pronom « nous » par le pronom « on ».
-- À l’oral, les questions sont posées sans inverser le sujet, avec une interrogation montante. Il arrive
aussi que l’on ne prononce pas toutes les syllabes des mots.
Vidéo 17
Une figure de style est un procédé d’écriture destiné à rendre un propos, une idée, plus expressifs.
Les figures de style sont très nombreuses et peuvent se regrouper en fonction du lien qu’elles
établissent entre les mots. Elles sont très utilisées dans la poésie et l’argumentation.
Ce sont des figures par analogie. Elles établissent un rapport de ressemblance entre les deux éléments
que sont le comparé et le comparant.
Exemples Définitions
La faucheuse. (= la mort) Représentation concrète (une balance)
Allégorie
La balance. (=la justice) d’une idée abstraite (la justice).
« Le poète est semblable au prince des Elle met en relation deux éléments
Comparaison nuées. » de manière explicite grâce à un
Baudelaire, « L’Albatros » mot-outil : comme, semblable à, tel que…
Elle met en relation deux éléments de
« Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux
anière implicite. Elle est une comparaison
m
Métaphore orage ».
sans mot-outil. Si la métaphore se poursuit
Baudelaire, « L’Ennemi »
dans le texte, on parle de métaphore filée.
Il brandit son fer. (= son épée) Elle désigne un objet ou une personne
Socrate a bu la mort. (= le poison qui l’a tué) par un élément qui lui est lié et permet
Métonymie Je bois un verre de vin. de remplacer un terme par un autre
un Poilu de la guerre de 14-18 avec lequel il a un lien logique (une
Le trône de France a été renversé. partie pour le tout…)
« Innocents dans un bagne, anges dans Succession de deux groupes de mots
Parallélisme un enfer, Ils travaillent. » de même construction. (ici, adjectif
Hugo, « Melancholia » qualificatif + CC Lieu)
Exemples Définitions
Elle remplace un mot par un
Le Siècle des Lumières
Périphrase groupe de mots qui en décrit une
(= Le XVIIIe siècle)
caractéristique.
« La rue assourdissante autour de moi
Elle attribue à un objet, un animal ou
Personnification hurlait. »
une idée des caractéristiques humaines.
Baudelaire, « À une passante »
« Je vis, je meurs ; je me brûle et Elle réunit deux termes de même nature
Antithèse me noie ; » mais de sens contraire.
Louise Labbé, Recueil (vivre ≠ mourir / se brûler ≠ se noyer)
« Cette obscure clarté qui tombe Elle associe deux termes opposés dans
Oxymore des étoiles. » le même groupe grammatical.
Corneille, Le Cid (IV, 3) (obscure ≠ clarté)
« Pour qui sont ces serpents qui sifflent Elle consiste en la répétition d’une ou
Allitération sur vos têtes ? » plusieurs consonnes, à l’intérieur d’un
Racine, Andromaque (V, 5) même vers ou d’une même phrase.
« Je fais souvent ce rêve étrange et Elle consiste en la répétition d’un même
Assonance pénétrant » son vocalique à l’intérieur d’un même
Verlaine, « Mon rêve familier » vers ou d’une même phrase.
« C’est un roc, c’est un pic, c’est cap, » Énumération de termes de plus en plus
Gradation Rostand, forts.
Cyrano de Bergerac (I, 4) (roc > pic > cap)
52. Le dictionnaire
I. LES DIFFÉRENTS TYPES DE DICTIONNAIRES
Les dictionnaires d’usage sont ceux qu’on utilise pour chercher l’orthographe ou la définition d’un mot.
Ils nous renseignent aussi sur la classe grammaticale ou la nature de ce mot.
Les dictionnaires des synonymes (mots de même sens) et des antonymes (mots de sens contraire)
permettent de varier le vocabulaire des textes.
Les dictionnaires étymologiques permettent de connaître l’origine d’un mot et sa transformation au fil
des siècles.
Enfin, quand on étudie une langue étrangère, il est utile de consulter des dictionnaires bilingues afin de
travailler la traduction.
• la prononciation du mot qui est indiquée en A.P.I. (alphabet phonétique international) entre crochets.
Nature Genre
Sens
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...........................................................................................................................................................................
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Vidéo 18
Vous n’écrivez pas pour vous mais pour un lecteur, à qui vous vous devez de faciliter la lecture et la
compréhension de votre texte.
Les qualités des travaux d’écriture, et ce, quels qu’ils soient (résumé, synthèse, compte rendu, lettre,
article...), ne peuvent pas se limiter au respect des règles syntaxiques (construction des phrases),
d’orthographe et de grammaire.
I. FAIRE UN PLAN
L’élaboration d’un plan favorise la structure générale de votre travail. Vous devez savoir, avant la
mise au propre, comment votre texte va être construit et quels sont les éléments (idées, événements,
descriptions...) dont vous voulez parler.
L’organisation générale de votre travail dépend de trois éléments que vous devez maîtriser :
les paragraphes, les connecteurs et la ponctuation.
En fonction de la longueur et de la production attendue, chaque partie, chaque paragraphe contient une
idée. Il ne faut donc pas hésiter à sauter des lignes à chaque fois que vous changez d’idées.
• l’introduction et la conclusion (quand votre travail doit en contenir) doivent être séparées
du développement par deux lignes ;
• les parties (une partie regroupe plusieurs paragraphes) doivent être séparées de deux lignes entre
elles ;
• les paragraphes et les parties doivent être de même longueur dans un même travail d’écriture ;
• les alinéas (retraits ou espaces par rapport à la marge, en début de paragraphe) doivent être
présents.
Attention !
Exemples :
Venez manger, les enfants ! (Une mère appelle ses enfants pour qu’ils viennent manger.)
Venez manger les enfants ! (Quelqu’un demande à ce que l’on mange des enfants.)
• On va à la ligne.
• Quand le paragraphe est terminé, on retourne à la ligne, et on peut éventuellement sauter une ligne.
III. EXEMPLE
Vidéo 19
• Il faut rédiger la réponse en construisant des phrases complètes, qui comprennent un sujet, un verbe
et éventuellement un complément ;
• Il faut reprendre les termes de la question, pour permettre à la personne qui vous lit de comprendre
quelle est la question sans l’avoir sous les yeux ;
• Il faut reformuler les informations de manière personnelle, c’est-à-dire ne pas recopier seulement
les passages du texte ;
• Il faut privilégier les phrases courtes et conjuguer les verbes au présent de l’indicatif ;
• Il ne faut pas hésiter à justifier, à expliquer ce que vous affirmez, notamment pour les questions de
compréhension, d’analyse... .
Attention !
Il ne faut jamais :
Résumer un texte, c’est écrire l’essentiel de ce texte avec ses propres mots afin de le rendre plus court.
On essaie de le réduire au maximum, tout en gardant les étapes importantes.
II. MÉTHODE
• On commence par lire attentivement le texte une première fois, puis on le relit car on ne peut pas se
contenter d’une seule lecture pour tout comprendre.
• Pour un texte narratif, on repère dans le texte des indices importants : qui sont les personnages ?
Où et quand l’action se déroule-t-elle ? Qu’est-ce que l’auteur veut nous raconter ?
• Dans le cas d’un texte explicatif ou argumentatif, on peut souligner les connecteurs. On étudie et on
reformule mentalement les idées que l’auteur veut faire passer.
2. Écrire le résumé
• Il ne faut jamais recopier des passages du texte initial dans son résumé ! Cependant, on a le droit de
garder certains mots importants, car on ne peut pas tout changer.
• On reformule le texte avec ses propres mots, afin qu’il soit bien plus court : c’est l’étape essentielle
du résumé.
• On doit s’obliger à être objectif, et donc on ne peut pas donner son opinion sur le texte à résumer.
• On songe à utiliser les connecteurs (chronologiques, spatiaux ou logiques) pour structurer le résumé,
et mettre en valeur les moments importants.
Même si c’est un exercice qui paraît facile, il faut obéir à certaines règles.
Il vous faut respecter les choix narratifs du texte de départ afin de n’introduire aucune rupture et de
rester bien cohérent.
Repérez bien :
• le point de vue adopté par le narrateur (texte à la 1re ou à la 3e personne / point de vue externe,
interne, omniscient) ;
B Le cadre de l’histoire
• l’époque (récit au XXe siècle...) ;
• le lieu de l’action ;
Astuce !
N’hésitez pas à vous appuyer sur les réponses que vous avez
données aux questions, lorsque la rédaction suit une lecture
expliquée ou une étude de texte.
Vidéo 20
Rédiger un récit complexe, c’est écrire un texte qui mélange plusieurs formes
de discours : on peut y trouver une description, un dialogue, une argumentation,
un discours explicatif. Il existe des astuces pour réussir la rédaction d’un récit
complexe.
On peut organiser les actions grâce au schéma narratif. Un récit comporte cinq parties essentielles, qui
permettent une progression de l’action. En suivant ce schéma, on organise efficacement son texte, on
favorise sa lecture et sa compréhension.
Schéma narratif ce sont toutes les actions qui font évoluer l’histoire
Les péripéties les verbes sont à l’imparfait pour les descriptions, au passé
simple pour le récit
c’est le dénouement
La situation finale
la situation devient stable à nouveau
Le narrateur, c’est la personne imaginaire ou réelle qui raconte l’histoire, qu’il ne faut pas confondre
avec l’auteur qui est la personne qui écrit le récit. Narrateur et auteur sont généralement deux
personnes différentes, sauf dans le cas de l’autobiographie.
Dans ce cas le narrateur est un personnage de l’histoire. Il raconte les faits de façon subjective en disant
« je », il donne son avis, mais ne connaît pas les pensées et les intentions des autres personnages.
Le narrateur n’est pas un personnage de l’histoire : il raconte grâce aux pronoms « il » ou « elle ».
• Si le point de vue est interne, le narrateur développe les pensées d’un seul personnage.
• Le narrateur peut être omniscient. Alors, il sait tout sur tout le monde, il peut prédire l’avenir
et évoquer des événements passés.
• Le narrateur externe raconte les faits de façon objective, sans s’impliquer ni donner son avis. Il décrit
les faits et gestes des personnages au moment de la narration. Le lecteur n’a accès qu’à la surface
des choses, comme si tout était filmé par une caméra.
Généralement, le système des temps du récit est celui du passé. Les actions sont rédigées au passé
simple, les descriptions à l’imparfait, les anticipations au conditionnel présent, et les retours en arrière
au plus-que-parfait.
Cependant, il ne faut pas oublier que le temps de référence du dialogue est le présent, même dans
un récit au passé simple.
• La rupture chronologique la plus fréquente est l’analepse : le narrateur fait alors un retour en arrière.
L’analepse rappelle des événements passés. Ce retour en arrière permet de donner des explications
sur une situation, apporter des informations sur le passé d’un personnage pour mieux le comprendre,
mieux cerner son caractère ; il permet également de retarder, pourquoi pas, l’action principale.
L’analepse peut donc fournir des informations essentielles à la compréhension du récit.
On la remarque souvent grâce à l’emploi du plus-que-parfait (mais attention ce n’est pas toujours
le cas !). Des expressions telles que deux mois avant, quelques heures auparavant, la veille... permettent
également de signaler ces « flash-back ».
• Le procédé inverse s’appelle la prolepse : le narrateur fait alors une anticipation. Ce procédé annonce
ce qui arrivera plus tard.
La prolepse peut être introduite par des connecteurs temporels comme dix ans après, plus tard dans
la soirée...
Dans un récit au présent, on remarque la prolepse à l’emploi du futur simple ; dans un récit au passé,
on remarque la prolepse à l’emploi du conditionnel, qui est le futur du passé.
Le récit peut aussi être rendu plus vivant en variant le rythme du récit. Cela permet de maintenir
la curiosité du lecteur.
• L’ellipse temporelle ou ellipse narrative correspond à une durée plus ou moins longue dont
on ne parle pas du tout dans le récit. Le narrateur passe sous silence certains faits qui ne sont
pas essentiels à l’intrigue et à son déroulement. Ce procédé permet de créer un effet de surprise,
mais aussi d’éviter les passages ennuyeux ou trop longs à évoquer.
C’est une rupture très souvent utilisée dans les textes courts, comme la nouvelle.
• D’autres fois encore, le narrateur peut raconter sur un grand nombre de lignes un moment court :
il veut donc insister sur un moment important de l’histoire. Il raconte en détail l’action qui se déroule.
Il fait parler les personnages, fait référence à leur attitude, au décor, à l’ambiance. Le temps que le
narrateur met pour raconter est à peu près égal au temps de l’histoire. Il fait ainsi une scène.
• Si le narrateur accélère le récit et évoque rapidement des moments sur lesquels il ne veut pas
s’attarder, il fait alors un sommaire ou le résumé. Le sommaire est une sorte de résumé de diverses
péripéties ; on n'y rencontre pas de dialogues mais de nombreux connecteurs temporels.
• Enfin, le narrateur peut interrompre le récit pour introduire un portrait, une description, une lettre...
Il fait ce qu’on appelle une pause.
Si la pause se trouve au début du récit, elle permet de décrire le cadre spatio-temporel de l’histoire
et présenter les personnages.
Si on la rencontre au cours du récit, elle introduit des descriptions mais également des explications.
Le narrateur peut également profiter d’une pause narrative pour faire un commentaire.
Le thème de la phrase est souvent avant le groupe verbal, mais il ne correspond pas forcément au sujet
du verbe. Donc, en déplaçant certains groupes de mots en début de phrase, on peut en faire le thème.
Par exemple, en déplaçant un complément circonstanciel en début de phrase, il n’est plus le propos
mais le thème de la phrase.
« Javert » est le thème, et « était comme un œil toujours fixé sur M. Madeleine » est le propos.
(Les Misérables, Victor Hugo)
Exemple : « Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l’air de s’amuser beaucoup. C’était le moineau bec-
quetant les chasseurs. » (Les Misérables, Victor Hugo)
Thème 1 Propos 1
devient
Thème 2 Propos 2
devient
Thème 3 Propos 3
Exemple : « Je suis libéré depuis quatre jours et en route pour Pontarlier qui est ma destination. Quatre jours
que je marche depuis Toulon. Aujourd’hui, j’ai fait douze lieues à pied. » (Les Misérables, Victor Hugo)
devient
devient
ai fait douze
Aujourd’hui, j’
lieues à pied.
Thème principal
Exemple : « [Le voyageur] était un homme de moyenne taille, trapu et robuste, dans la force de l’âge.[…] Une
casquette à visière de cuir rabattue cachait en partie son visage brûlé par le soleil et le hâle et ruisselant de
sueur. Sa chemise de grosse toile jaune, rattachée au col par une petite ancre d’argent, laissait voir sa poitrine
velue. » Les Misérables, Victor Hugo)
Le voyageur
Vidéo 21
La description d’un lieu où le portrait d’un personnage intervient fréquemment au début du récit :
elle plante le décor, construit le cadre de l'histoire et présente les personnages. Elle contribue à créer
un effet de réel.
Située à l’intérieur du récit, elle permet d’apporter des explications et des informations nécessaires
à la compréhension de l’action et des personnages.
Une description/un portrait commence souvent lorsqu’un personnage découvre quelqu’un ou quelque
chose de nouveau en même temps que le lecteur…
La description dans un récit au passé se fait en employant l’imparfait. Le passé simple, de son côté, sert
à évoquer les actions qui font progresser le récit. Dans un récit au présent, la description se fait
au présent.
Pour décrire un lieu, il faut utiliser les connecteurs spatiaux qui permettent de situer les éléments
les uns par rapport aux autres.
Pour réaliser le portrait d’un personnage, il faut décrire par zones (le visage, le torse,
le bas du corps...) de haut en bas ou de bas en haut.
Il faut choisir le point de vue qui permettra de définir qui assume la description :
-- si la description est faite à travers le regard d’un personnage, on dit alors que le point de vue est
interne, c’est-à-dire que le lecteur ne voit que ce que voit ce personnage en particulier ;
-- si le point de vue est omniscient, le narrateur sait tout de l’histoire et des personnages (leur passé,
leurs secrets, et même ce qu’ils ignorent !) ;
-- du vocabulaire précis, voire technique, quand le sujet s’y prête (détails architecturaux, détails
anatomiques ou vestimentaires, par ex.) pour jouer avec les champs lexicaux ;
-- des groupes nominaux enrichis par des adjectifs qualificatifs précis (formes, couleurs, matières...),
des compléments de noms, des propositions relatives ; autrement dit : des expansions du nom ;
-- des verbes de perception (voir, distinguer, apercevoir, entendre, remarquer, etc.) ;
-- des compléments circonstanciels (de lieu notamment).
Attention !
-- le narrateur prend en charge les paroles pour les insérer dans le récit sans l’interrompre : c’est
le discours indirect ou indirect libre.
-- le narrateur laisse la parole aux personnages : c’est le discours direct, que nous appelons dans cette
leçon le dialogue.
-- Les particularités grammaticales du dialogue sont celles du discours direct. Par exemple, on utilise
le système de temps du présent (présent, futur, imparfait et passé composé de l’indicatif) pour donner
une impression de réalité.
-- On est attentif au niveau de langue des personnages. Ainsi, un enfant parlerait-il avec un registre
de langue soutenu au quotidien ? Cela paraît peu probable. Là encore, il s’agit de donner
une impression de réalité. Cependant, on évite d’utiliser dans son écrit un registre familier.
-- La ponctuation joue un rôle majeur.
Pour bien insérer le dialogue dans le récit, il faut aller à la ligne à la première réplique et ouvrir
les guillemets.
Quand le dialogue s’achève, on ferme les guillemets pour indiquer clairement un retour au récit.
Cependant, on peut se passer de l’utilisation des guillemets, comme le font désormais de nombreux
auteurs, par exemple, Romain Gary dans la Promesse de l’Aube :
Depuis plus d’un an, «j’écrivais ». J’avais déjà noirci de mes poèmes plusieurs cahiers d’écolier. Pour me
donner l’illusion d’être publié, je les recopiais lettre par lettre en caractères d’imprimerie.
- Oui. J’ai commencé un grand poème philosophique sur la réincarnation et la migration des âmes.
Elle fit « bien » de la tête.
- Et au lycée ?
- J’ai eu un zéro en math.
Ma mère réfléchit.
- Ils ne te comprennent pas, dit-elle.
J’étais assez de son avis.
N’oubliez pas que c’est un exercice littéraire qui vous est demandé, vous devez
donc proposer un contenu intéressant, original, et qui fait progresser l’action.
Il faut donc à tout prix éviter les répliques banales (« Bonjour », « Comment
ça va ? », « Bien , et toi ?, « Je vais bien, merci » etc.) qui n’amènent rien à
votre texte.
Au théâtre, les personnages racontent, expliquent ce qui s’est passé en dehors de la scène, expriment
des sentiments, s’affrontent, jouent avec les mots.
Le dialogue théâtral rapporte directement les paroles des personnages. Il est donc ancré dans
la situation d’énonciation.
I. PRÉSENTATION
Le vocabulaire du théâtre
se trouve à la fiche 43.
• On va à la ligne à chaque réplique et les noms des personnages qui parlent sont indiqués en tête
de réplique, en petites majuscules, parfois en gras.
• Les didascalies sont en italique et parfois entre parenthèses. Elles sont destinées au metteur
en scène, aux comédiens et au lecteur car elles fournissent des informations sur le dialogue
(mouvements, intonations...), mais n’en font pas partie et ne se lisent pas à l’oral.
Exemple :
SCAPIN (feignant de ne pas voir Géronte) - Ô Ciel ! Ô disgrâce imprévue ! Ô misérable père ! Pauvre Géronte,
que feras-tu ? (Molière, Les Fourberies de Scapin, II, 7)
Dans les farces et les comédies, le niveau de langue est souvent familier car on y trouve des interjections,
des onomatopées, des jurons et beaucoup de phrases exclamatives. Les apostrophes, qui sont des mots
par lesquels on s’adresse à quelqu’un, sont insultantes.
Dans les tragédies qui sont souvent écrites en vers, et plus particulièrement en alexandrins, le niveau
de langue est soutenu. Les apostrophes révèlent le rang de l’interlocuteur ou le rapport social entre les
personnages.
Exemple :
DON DIEGUE - Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? (Corneille, Le Cid, I, 4)
Exemple :
DON DIEGUE - Va, quitte désormais le dernier des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleures mains. (Corneille, Le Cid, I, 4)
Exemple :
VALÈRE.- Ah ! mon pauvre Sganarelle, que j’ai de joie de te voir ! J’ai besoin de toi dans une affaire de consé-
quence ; mais, comme je ne sais pas ce que tu sais faire...
SGANARELLE.- Ce que je sais faire, Monsieur ? (Molière, Le Médecin volant, 2)
Exemple :
GORGIBUS.- Où est-il donc ?
SABINE.- Le voilà qui me suit ; tenez, le voilà. (Molière, Le Médecin volant, 4)
Exemple :
SGANARELLE.- Cela n’est rien, touche.
MARTINE.- Je ne veux pas. (Molière, Le Médecin malgré lui, I, 2)
Exemple :
GORGIBUS.- Monsieur, je viens de rencontrer Monsieur votre frère, qui est tout à fait fâché de...
Les lettres sont soit authentiques (c’est-à-dire vraies, réelles), soit fictives, inventées.
Les lettres fictives se trouvent dans des romans, des œuvres d’invention. Par exemple, on peut trouver
la correspondance insérée dans un roman, ou un personnage de théâtre peut lire une lettre à haute voix.
Un cas particulier de lettres fictives est celui du roman épistolaire : tout le récit est fait d’échanges de
lettres entre les personnages, ce qui permet de varier les points de vue.
Par ailleurs, les lettres authentiques sont très souvent des lettres privées, intimes : on se raconte des
évènements de la vie quotidienne, on se confie des sentiments, on s’échange des informations par lettre.
Une lettre authentique peut également permettre de postuler à un emploi, c’est ce qu’on appelle une
lettre de motivation, ou de communiquer avec une administration.
Une lettre permet à un émetteur (celui qui écrit à la 1re personne) de s’adresser par écrit à un
destinataire (celui à qui elle est destinée, désigné par la 2e personne du singulier ou du pluriel).
On appelle également l’émetteur l’expéditeur.
On ne comprend une lettre que si on sait qui l’a écrite, à qui, où, quand : c’est la situation d’énonciation.
• À quelqu’un que l’on ne connaît pas, on dit : Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de mes salutations
distinguées.
• À quelqu’un qu’on connaît, la formule est : Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de ma considération.
• Quand un monsieur s’adresse à une dame, il conclut par : Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression
de mes sentiments dévoués.
• Si c’est une dame qui prend congé d’un monsieur : Veuillez accepter, Monsieur, l’assurance de ma
considération.
• Quand on écrit à des relations amicales ou familiales, le vocabulaire est moins formel : Veuillez
transmettre mon amical souvenir/ Amitiés/ Amicalement.
Il faut respecter la disposition de la lettre. L’en-tête fournit des informations : le lieu et la date d’envoi, la formule
d’adresse, le nom et l’adresse de l’expéditeur (à gauche), le nom et l’adresse du destinataire (à droite)
Coordonnées Coordonnées
de I’expéditeur du destinataire
Objet
Formule d’appel
Corps de la lettre
Formule de congé
Signature
64. Argumenter
I. DÉFINITION
Une argumentation est un discours qui défend une idée et tente de la faire partager à son lecteur.
Cet objectif particulier ne concerne pas que le contenu : il a une influence sur la forme même du texte.
Il faut être attentif à tous les modalisateurs qui sont des indices de subjectivité et qui permettent
d’ajouter des nuances.
Les temps utilisés sont ceux de l’énoncé ancré dans la situation d’énonciation (temps du discours,
centrés sur le présent).
Le paragraphe argumenté doit faire apparaître les trois éléments qui le composent : la thèse ou l’idée
générale du paragraphe, les arguments accompagnés de leurs exemples. Ce paragraphe se termine
par une phrase de conclusion.
Pour marquer les articulations, il faut employer des termes précis (connecteurs logiques et temporels).
Il faut être capable d’utiliser les relations de cause et de conséquence, d’exprimer la condition, l’opposition...
Exemple : Montrez dans un paragraphe argumenté que Le Malade imaginaire est une comédie.
[Thèse : Cette pièce est une comédie.]
Il faut donc trouver les arguments et les exemples pour prouver cette thèse.
Voici un exemple de schéma qui représente un paragraphe argumenté contenant trois arguments :
En français particulièrement, le paragraphe argumenté est utilisé dans les sujets de réflexion et les
réponses rédigées à des questions d’analyse littéraire.
Il répond à une question en donnant des raisons, en les illustrant par des exemples. Il se structure
de manière logique pour faciliter la compréhension du lecteur et ainsi le convaincre.
Les arguments seront constitués par le repérage des procédés du texte : une figure de style, l’emploi
d’un temps, un champ lexical...
Les exemples seront des citations du texte à analyser. Ces citations seront intégrées à la rédaction,
entre guillemets. Indiquez le numéro de la ligne ou du vers cité.
Vidéo 22
La première étape de l’analyse est l’identification de l’image. Pour cela, il faut expliquer :
Tableau, peinture à l’huile sur toile. Tableau, peinture à l’huile sur toile. Le sujet
Le sujet est une nature morte. est une scène de la vie quotidienne.
Pommes Dans Un Panier Et Sur La Table (1888), Jeunes filles au piano (1892) de Pierre Auguste
par Ignace Henri Jean Fantin-Latour, Renoir, Musée d’Orsay, Paris.
collection privée.
Quand on veut donner l’impression que le spectateur domine la scène, on choisira la plongée,
c’est-à-dire une vue d’en haut.
Au contraire, la contre-plongée (la vue d’en bas) donne le sentiment d’être dominé.
B Le cadrage
Le cadrage est le fait de placer des éléments à l’intérieur du cadre d’une image.
Le hors-champ est ce qui est en dehors du cadre de l’image. Le contre-champ est l’espace opposé
au champ.
C La composition
La composition est l’ensemble des lignes (obliques, verticales, horizontales...) et des plans
qui structurent l’image. On privilégie trois plans, qui donnent une impression de profondeur :
L’arrière-plan représente
les berges et le ciel
Le second plan
est la rivière.
D Les couleurs
Les couleurs chaudes sont le jaune, l’orange, le rouge, le rose, le marron, les froides sont le bleu,
le vert, le violet.
Couleurs chaudes
Couleurs froides
Les tons neutres sont le blanc, le noir, le gris. Quand le peintre utilise de nombreuses nuances
d’une couleur donnée, on parle de camaïeu.
E La lumière
La lumière peut être douce ou vive. Une image n’est pas éclairée uniformément, elle est partagée entre
des zones d’ombre et de lumière. Quand le contraste est très marqué, on parle de clair-obscur.
F La perspective
Comme l’utilisation des plans, elle donne une impression de profondeur à l’image. Pour mettre en œuvre
cette impression, l’artiste organise des lignes en direction d’un ou plusieurs points de fuite. L’effet peut
aussi venir d’un arrière-plan légèrement flou : c’est la profondeur de champ.
Champs de coquelicots près de Giverny (1885 ), Scarborough (1825) Joseph Mallord William
Claude Monet, Musée des Beaux-Arts, Rouen Turner, collection privée.
Day Dreams (1916) de Walter Langley, Bristol Signing the Register (1920), Edmund Blair
Museum and Art Gallery. Leighton, Bristol Museum and Art Gallery.
• Le gros plan montre un seul élément, • Le très gros plan représente un détail.
de très près.
Jeune fille lisant (1874) de Pierre Auguste Renoir, Le désespéré (détail) (1843-45) de Gustave
Musée d’Orsay, Paris. Courbet, collection privée.
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POÉSIE
70. La versification
71. Le lyrisme
72. La poésie engagée
THÉATRE
73. La comédie
74. La tragédie
75. Le drame
B. Repères littéraires :
79. L’Antiquité : Homère, Phèdre, Esope, Ovide
80. Le Moyen Âge : Chrétien de Troyes, Charles d’Orléans, François Villon, Le Roman
de Renart
81. La Renaissance : Rabelais, Ronsart, Du Bellay, Montaigne
82. Le XVIIe : Molière, La Fontaine, Corneille, Perrault
83. Le XVIIIe : Voltaire, Beaumarchais, Rousseau, Marivaux
84. Le XIXe : Hugo, Maupassant, Verne, Rimbaud
85. Le XXe : Apollinaire, Eluard, Gary, Anouilh
66. Le roman
Le roman est le genre littéraire dominant aujourd’hui mais il est très récent.
Le roman apparaît au Moyen Âge mais il représente alors un choix de langue plus que de contenu.
En effet, le romansz, la langue romane, est la langue parlée, vulgaire, par opposition à la langue latine.
Au XIIe siècle, le terme désigne ainsi un récit directement écrit en langue romane, c’est-à-dire un récit
raconté en français.
Puis apparaît le roman courtois, car les femmes entrent dans le récit. Le héros est patient, aimant,
fidèle, et accomplit pour sa dame de véritables prouesses. Ce récit est écrit en vers et le plus souvent
en octosyllabes, comme Lancelot ou le Chevalier à la charrette (1175-1181), ou Perceval ou le Conte du
Graal (1182-1190) de Chrétien de Troyes.
Au XVIIe siècle, les romans baroques sont des romans sentimentaux et d’aventure. Ils sont le plus
souvent très volumineux et racontent les aventures de deux amants séparés par le destin qui se re-
trouvent à la fin.
Dans la deuxièmee moitié du XVIIe siècle, un nouveau type de roman s’oppose au roman baroque. Il s’agit
de récits beaucoup plus courts et réalistes : c’est la sphère privée et intime qui est au centre du récit. Ils
marquent la naissance du roman tel que nous le connaissons encore aujourd’hui. Ainsi, La Princesse de
Clèves (1678) de Mme de La Fayette, est considéré comme le premier roman moderne car il comporte
une véritable analyse psychologique des personnages.
C’est au XVIIIe siècle que le roman prend une place centrale dans la littérature. Partis d’Angleterre, les
premiers romans à succès apparaissent : Robinson Crusoé (1719) de Daniel Defoe, Les Voyages de Gulliver
(1726) de Jonathan Swift. Le roman offre une très grande variété de formes. Il devient le véhicule des
idées des philosophes avec Candide (1759) de Voltaire avec le roman philosophique, voit la naissance du
roman épistolaire (écrit sous forme de lettres) avec Montesquieu et Les Lettres persanes (1721) et plus
tard, La Religieuse (1760) de Diderot. Il véhicule également les idées des libertins où la séduction est un
art entrepris par défi et amour-propre avec Les Liaisons dangereuses (1782) de Choderlos de Laclos, qui
est un roman libertin.
Le XIXe siècle est l’âge d’or du roman. Les succès sont portés par le mouvement romantique avec
Le Rouge et le Noir (1830) de Stendhal, Les Misérables (1862) de Victor Hugo. Ces succès sont portés
aussi par le mouvement réaliste avec Bel-Ami (1885) de Guy de Maupassant et l’œuvre entière d’Honoré
de Balzac, La Comédie Humaine (1830-1856), ainsi que par le mouvement naturaliste représenté par
Gustave Flaubert avec Madame Bovary (1857) et Émile Zola avec Les Rougon-Macquart (1871-1893).
La société devient le sujet central du roman.
Le XXe siècle est l’héritier des succès du siècle précédent. Marcel Proust publie À la recherche du temps
perdu (1913-1927), œuvre constituée de sept tomes. Mais la remise en cause du modernisme, consé-
quence des deux guerres mondiales, entraîne un bouleversement du roman qui se fait critique et plus
pessimiste.
Dans les années 1950, tous les codes sont bouleversés : c’est la naissance du Nouveau Roman, incarné
notamment par Nathalie Sarraute, qui en est une des initiatrices avec Tropismes (1939), et, plus tard,
Marguerite Duras avec Moderato Cantabile (1958). Les auteurs refusent la chronologie linéaire et le
personnage classique.
Le conte merveilleux est appelé également conte de fées. Il commence généralement par une formule
figée comme « il était une fois », et se termine par une expression comme « ils se marièrent et eurent
beaucoup d’enfants ». Les personnages sont souvent peu décrits, on les désigne par des surnoms.
Ce sont des personnages-types, comme le roi, la princesse, le bûcheron, l’ogre, la fée... Les contes se
déroulent dans un passé lointain, et dans un lieu souvent indéterminé.
Si le but premier d’un conte est de divertir, il peut aussi donner un enseignement, une leçon de vie. Par
exemple, il apprend au lecteur que les méchants sont toujours punis (« Hansel et Gretel »). Un conte peut
mettre en garde sur les dangers de la vie, comme dans « le Petit Chaperon Rouge ».
Les contes se sont répandus en littérature française à partir du XVIIe siècle. Charles Perrault écrit les
Histoires ou Contes du Temps passé. À la même époque, Antoine Galland traduit les Contes des Mille et Une
nuits, où l’on peut lire les histoires d’Ali Baba ou Aladin.
Au XVIIIe siècle le conte philosophique apparaît. Ce bref récit amusant est structuré comme un conte
merveilleux. Il favorise la réflexion sur des sujets d’ordres moraux, religieux, philosophiques. Voltaire est
le grand représentant du conte philosophique français.
II. LA NOUVELLE
Une nouvelle est faite « pour être lue d’un coup, en une fois » selon André Gide, d'où le fait que sa
longueur ne dépasse pas quelques dizaines de pages. Sa brièveté implique donc une construction
dramatique dense et resserrée, centrée sur un événement unique. Les personnages sont caractérisés
rapidement, sans longue description, les lieux sont peu nombreux, et l’action se déroule dans un laps
de temps restreint.
Très souvent, l’histoire, est racontée dans l’ordre chronologique, mais le temps peut s’écouler de
différentes façons.
• La fin ouverte qui laisse au lecteur la possibilité d’imaginer ce que deviennent les personnages.
Exemple : dans « Aux Champs » de Maupassant, on ne sait pas ce que va devenir Charlot.
Les premières nouvelles datent du XVIe siècle, quand Marguerite de Navarre rédige l’Heptaméron.
Mais c’est au XIXe siècle que le genre prend toute son ampleur, avec le développement du journalisme.
Les nouvelles sont publiées dans les gazettes, et sont parfois nommées « contes », en particulier par
Maupassant. Généralement, les nouvelles sont regroupées dans des livres qu’on appelle des recueils.
B Le pacte autobiographique
Le pacte autobiographique est un accord, explicite ou implicite, qui lie l’auteur et son lecteur. L’auteur
s’engage à dire la vérité, ou du moins ce qu’il croit l’être car les souvenirs peuvent se déformer ou
s’estomper. En retour, le lecteur s’engage à le croire sur parole : il part dans l'idée qu'il a à faire à un
témoignage authentique et sincère.
D Le rapport au passé
Le récit autobiographique alterne récit et analyse. L’auteur reconstitue son passé mais analyse aussi ce
qu’il a été, il prend du recul et peut avoir ainsi une vision critique du souvenir qu’il raconte.
Le temps de l’écriture est ancré dans la situation d’énonciation : l’auteur utilise le présent, qui est le
temps de base, pour faire ses commentaires et faire ses analyses ;
Le temps du souvenir peut être plus ou moins éloigné de la situation d’énonciation : l’auteur utilise alors
les temps du passé que sont l’imparfait et le passé simple.
Les récits autobiographiques abordent très souvent les mêmes thèmes : récit d’enfance, récit d’une
vocation, portraits des membres de la famille, premières rencontres...
• témoigne de l’envie de laisser une trace de son passage derrière soi, non seulement en tant qu’auteur
mais aussi en tant qu’homme ;
• permet de mieux se connaître en analysant son propre parcours, sa propre évolution dans la vie ;
• donne de la cohérence à sa vie en l’écrivant et en lui donnant la forme d’un récit ;
• permet de se justifier de ce qu’on a fait et de ce qu’on a été ;
• permet de se confesser pour soulager sa conscience.
J’écrirai un livre qui étonnera mes amis. Je ne me croirai pas supérieur aux autres, comme Goncourt.
Je ne dirai pas de mal de moi pour qu’on m’excuse, comme Rousseau. Je tâcherai seulement de voir clair,
de faire en moi la lumière pour les autres et pour moi. J’ai trente ans.
Comment ai-je vécu jusqu’ici ? Et maintenant, que ferai-je ? Me laisserai-je aller ? Chercherai-je à me
rendre utile ? Je crois que, une fois qu’on m’a bien vu, l’on ne m’oublie plus. Je suis d’une vanité qui
me stupéfie, quand je la considère, l’attaque passée. Si Paris m’offrait de me couronner de lauriers,
comme autrefois Pétrarque, par une démonstration officielle, je ne serais pas étonné et je saurais
bien justifier cette faveur.
Vidéo 23
La morale est placée au début ou à la fin du texte. Longue de quelques vers, elle donne au lecteur une leçon
de vie, des conseils. Grâce à cette morale, le fabuliste instruit le lecteur sur la nature humaine. La morale
est rédigée au présent de l’indicatif, ce qui lui donne une valeur de vérité générale. Attention, la morale
n’est pas toujours écrite, c’est parfois au lecteur de la déduire de la fable. On dit alors qu’elle est implicite.
Très souvent, les personnages des fables sont des animaux doués de qualités humaines. Grâce à ces
animaux, le fabuliste peut critiquer les défauts humains, tout en mettant à distance les situations.
Certains animaux très caractérisés sont entrés dans l’imaginaire collectif : le roi est représenté par le
Lion, le Renard est l’incarnation de la ruse... On dit dans ce cas que les animaux sont personnifiés.
On peut donc dire que la devise de la fable est plaire à son lecteur tout en l’instruisant.
Le genre de la fable trouve ses origines dans l’Antiquité, il y plus de 2500 ans.
Esope a écrit des fables en prose au VIe siècle avant J.-C. Il a eu un très grand succès, et des générations
de Grecs se sont transmis ces récits.
La Fontaine s’est inspiré de ces fabulistes au XVIIe siècle pour l’écriture de ses fables. Depuis, les fables
de Jean de la Fontaine connaissent toujours un grand succès.
70. La versification
La versification est l’étude de la forme d’un poème.
Le vers n’occupe qu’une seule ligne et ne correspond pas forcément à une phrase complète ; on peut
donc trouver, à la fin d'un vers, un espace blanc. Il commence le plus souvent, notamment dans la poésie
classique (jusqu'au XIXe siècle), par une majuscule.
Le vers est basé sur le rythme. C’est le nombre et l’accentuation des syllabes qui vont définir ce rythme.
Un vers comporte un nombre précis de syllabes. C’est ce que l’on appelle le mètre. Pour trouver le mètre
d’un vers, il faut compter les syllabes des mots que contient ce vers.
Il arrive parfois qu’on prononce séparément deux voyelles qui se suivent dans un mot : on dit alors que
l’on fait une diérèse.
Dans le 2e vers qui est un décasyllabe, on n’obtient les dix syllabes que si l’on prononce vi/o/lente en
trois syllabes, avec une diérèse. Ce procédé permet d’obtenir le bon décompte, mais il permet surtout
d’insister sur un mot en l’allongeant.
• Elles peuvent être embrassées. Une paire de rimes en englobe une autre. Le schéma est donc en
ABBA.
• Elles peuvent être croisées. Elles s’entrecroisent. Le schéma est donc en ABAB.
• Enfin, les rimes peuvent être plates ou suivies. Elles se suivent deux à deux.
Le schéma est en AABB.
Attention : Jusqu’au XIXe siècle, la poésie était en vers fixes et rimés. Au XIXe siècle, certains poètes se
libèrent des contraintes : c’est l’invention du vers libre, ce qui signifie que les poèmes ne contiennent pas
de rimes. On parle de poèmes en prose.
On juge la valeur des rimes au nombre de sons qui sont repris : chaque son est codifié par un signe de
l’Alphabet Phonétique International.
Les rimes ont elles aussi un genre : une rime est dite féminine lorsqu’elle se termine par un e muet.
Toutes les autres terminaisons donnent des rimes masculines.
Exemple : La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme (Baudelaire, « L’homme et la mer », 1859)
Exemple : Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant (Verlaine, « Mon rêve familier », 1866)
Le contre-rejet : un mot ou un court groupe de mots est seul en fin de vers alors que le reste de la
proposition est au vers suivant.
Une strophe regroupe plusieurs vers entre deux espaces. Il en existe plusieurs :
• La ballade comporte trois strophes d’un même nombre de vers, fondées sur les mêmes rimes, et une
strophe plus courte (Le plus souvent, elle est formée de trois huitains d’octosyllabes et d’un qua-
train) ;
• Le rondeau se compose de trois strophes : un quintil, un tercet, un autre quintil ; chaque strophe est
formée sur deux rimes seulement ;
• Le sonnet est la forme qui a connu le plus de succès à partir de la Renaissance. Il se compose de
deux quatrains et deux tercets fondés sur deux autres rimes. Le schéma des rimes du sonnet est :
ABBA ABBA CCD EDE.
71. Le lyrisme
I. DÉFINITION DU LYRISME
Le lyrisme est donc un chant, des mots mis en poème de façon presque
musicale. Cette musique des mots met en valeur l’expression des sentiments.
La ballade
L’ode
Elle se compose de trois strophes qui
Ce poème assez court met en avant La poésie lyrique utilisent les mêmes rimes. Ces strophes
la musicalité de la langue, et insiste
sont terminées par un refrain, et un
sur la présence d’un locuteur
envoi. En perdant son caractère chanté
exprimant ses états d’âme.
la ballade développe des thèmes de
plus en plus profonds.
Le poème en prose
Le rondeau
Certains poètes abandonnent à partir
de la deuxième partie du XIXe siècle Il est en rapport avec la danse, la ronde.
la poésie formelle, la disposition en Ce court poème comporte à l’origine huit
vers, I’utilisation des rimes. vers, dont deux qui forment le refrain.
Les figures de style sont nombreuses : métaphore, comparaison, personnification, anaphore, hyperbole...
Le poète prend un soin tout particulier aux rythmes et aux sonorités qui composent son poème.
C’est grâce à un méticuleux travail sur la langue que le poète peut communiquer au lecteur ses
émotions. Le lyrisme est donc un hommage aux sentiments, mais aussi à la façon de les exprimer.
• Au Moyen Âge, la poésie amoureuse naît avec le mouvement des troubadours et des trouvères.
La poésie était alors mise en musique et récitée lors de veillées.
• Au XVIe siècle, la Renaissance met en évidence un renouveau de la poésie française sous l’influence
de la poésie italienne. L’introduction du sonnet favorise la création poétique de poètes de la Pléiade.
Le lyrisme poétique tombe en désuétude à la fin de cette période.
• Mais il fait son retour au XIXe siècle avec le mouvement romantique, puis avec la poésie symboliste.
Lamartine, Hugo, Musset, Nerval, Desbordes-Valmore entre autres poètes, mettent l’individu
et ses sentiments au cœur de leur poésie. Par la suite, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud insistent sur
la musicalité de la poésie, son pouvoir de suggestion, sa puissance évocatrice : les Symbolistes sont
en cela des poètes lyriques.
• Au XXe siècle, le lyrisme et la poésie engagée cohabitent, et se font souvent écho. Le mouvement
surréaliste met l’amour et la femme au cœur de la poésie. Il ne faut par ailleurs pas négliger un
aspect essentiel du lyrisme : la chanson. Par un retour aux sources du lyrisme, c’est désormais
accompagnés par la musique que les sentiments s’expriment, par exemple dans les chansons
de Jacques Brel, Georges Moustaki, Serge Lama ...
Vidéo 24
I. DÉFINITION
Depuis le XXe siècle, s’engager signifie qu’on participe à la vie sociale, politique, intellectuelle ou
religieuse de son temps en suivant ses convictions profondes et en assumant les risques de l’action.
Elle est d’une grande force argumentative car elle cherche à convaincre le lecteur.
Dans un contexte historique précis, comme des guerres, comme des atteintes à la liberté, l’oppression
sous toutes ses formes, le poète peut décider de s’engager, de mettre son art au service d’une cause.
Cette poésie est donc liée à des périodes de bouleversements historiques.
L’engagement poétique des poètes est souvent accompagné d’un engagement personnel.
• Dès le Moyen Âge, le poème La Ballade des pendus (1462) de François Villon fait entendre la voix des
nécessiteux.
• Le XVIIe siècle se caractérise par une dénonciation souvent orientée vers la Cour. L’engagement prend
la forme non pas de poèmes mais de fables ou de pièces de théâtre. Jean de La fontaine dépeint dans
ses Fables (1668) les hypocrisies, les abus de pouvoir de la Cour de Louis XIV, les injustices de l’Ancien
Régime.
• Au XVIIIe siècle, le philosophe se fait un devoir de servir et d’améliorer la société. Il dénonce l’into-
lérance (Voltaire), l’esclavage (Montesquieu)... sous d’autres formes littéraires que la forme poétique,
comme les textes philosophiques ou le théâtre par exemple.
• Au XIXe siècle, Victor Hugo exprime dans ses œuvres son engagement social en faveur des miséreux,
des déshérités (Melancholia, Les Contemplations 1856) ou son engagement politique, notamment son
opposition à Napoléon III, dans Les Châtiments (1853).
• Au XXe siècle, Guillaume Apollinaire dénonce les horreurs de la Première Guerre mondiale dans son
recueil Calligrammes (1918). De nombreux poètes s’engagent dans la Résistance pendant la Seconde
Guerre mondiale : Robert Desnos, Paul Eluard, Louis Aragon... . Le Chant des partisans (1943),
de Joseph Kessel et Maurice Druon, devient l’hymne de la Résistance.
La poésie engagée a pour vocation première de dénoncer les injustices et horreurs du monde mais éga-
lement d’en témoigner pour qu’elles ne se reproduisent plus. Elle a ainsi pour visée d’empêcher que ces
bouleversements historiques tragiques ne sombrent dans l’oubli. Elle permet d’honorer la mémoire de
ceux et celles qui se sont sacrifiés.
73. La comédie
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I. DÉFINITION
La comédie se fait d’abord la critique de la politique et de la morale avec Aristophane, pour se faire
ensuite comédie de mœurs avec une intrigue (souvent un mariage arrangé).
Tout en continuant d’être satirique, la comédie s’inspire de la Commedia Dell’arte, comédie italienne, qui
est basée sur l’improvisation.
Pour Molière, la comédie a pour but de corriger les défauts humains par le rire, en les dénonçant.
Il s’impose dans la comédie de mœurs et de caractère en singeant d’abord la Commedia Dell’arte avec
Le Dépit amoureux (1655), puis en s’en détachant et en créant des personnages auxquels s’identifient les
spectateurs : il fait la peinture fidèle, drôle mais aussi grave, de la société de son époque avec Dom Juan
(1665), L’ Avare (1668) ou encore Le Malade imaginaire (1673).
Après la comédie de caractère qui peint les caractères, la comédie de mœurs qui inscrit les personnages
dans leur milieu social, la comédie d’intrigue qui complique l’histoire pour le plaisir, la comédie-ballet,
inventée par Molière, fait son apparition : elle est une comédie qui inclut des danses, accompagnées d’un
orchestre.
La comédie romantique fait son apparition : elle met en scène avec finesse et légèreté la complexité des
sentiments amoureux (On ne badine pas avec l’amour, 1834, Alfred de Musset).
C’est Alfred Jarry qui annonce, avec le comique de l’absurde, un renouveau dans la comédie. Avec
Eugène Ionesco dans La Cantatrice chauve en 1954, des répliques souvent dénuées de sens s’enchaînent
pour donner une image drôle mais aussi effrayante de l’humanité.
74. La tragédie
I. LA NAISSANCE DE LA TRAGÉDIE
Le théâtre est né en Grèce. Les premières tragédies ont eu lieu lors de fêtes
religieuses. C’était alors un groupe d’hommes (le chœur) qui chantait des poèmes
sur la vie des Dieux. À partir du VIe siècle avant J.-C, les acteurs sont masqués,
et évoluent sur une estrade, qui est donc l’ancêtre de la scène. Ces comédiens
sont chaussés de cothurnes (sandales à semelles compensées) pour paraître
plus grands. Peu à peu, les acteurs ne récitent plus un poème, mais incarnent des
personnages qui se donnent la réplique. Au Ve siècle avant J.-C, la tragédie est née.
- L’action doit former un tout, c’est-à-dire avoir un début, un milieu et une fin.
- La bienséance : on ne doit pas représenter sur scène d’actions violentes. Il ne peut pas y avoir de sang
ou de meurtre sur scène. La violence se déroule en coulisses, et le récit en est fait par les témoins.
- La vraisemblance : il faut que l’on puisse croire aux actions représentées sur scène.
- Une tragédie doit provoquer la terreur et la pitié chez le spectateur, afin qu’il se libère de ses pas-
sions en regardant la pièce.
- Unité d’action : on se limite à une seule histoire. Il peut y avoir des intrigues secondaires, mais
elles n’ont pas d’influence sur l’intrigue principale.
Acte II L’action.
B William Shakespeare
Le britannique Shakespeare a vécu de 1564 à 1616 et a laissé des chefs-d’œuvre universels tels que
Roméo et Juliette, Macbeth, Hamlet. Ses personnages subissent une succession d’événements qui les
conduit à une fin tragique, et souvent très sanglante.
Les tragédies du XVIIe siècle sont rimées en cinq actes, et respectent les règles des trois unités.
D Le tragique moderne
Au XXe siècle, les dramaturges inspirés par l’actualité prennent la plume pour moderniser les mythes
antiques, et montrer que, quelle que soit l’époque, l’homme ne peut pas échapper à son destin tragique.
Les auteurs mettent surtout en avant l’engrenage qui mène vers une catastrophe annoncée. C’est ce que
montre Cocteau dans La Machine Infernale.
75. Le drame
I. DÉFINITION
• Une révolution historique : l'histoire récente devient le thème préféré. Toutes les couches de la
société sont peintes, et le roi, avant figure intouchable, voit son autorité contestée ;
• Une révolution philosophique : le héros est un être tourmenté et amoureux, figure du romantisme ;
• Une révolution technique : les règles des trois unités sont abolies, les tons sont mélangés et les
intrigues plus nombreuses.
b. Le drame symboliste fait son apparition entre 1885 et 1914. Ce drame à la tonalité lyrique, refuse
la légèreté des comédies de mœurs. Il est illustré notamment par Paul Claudel avec La Ville (1893).
76. Le Romantisme
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-
L’importance du « moi ». Le Romantisme, c’est le culte de la subjectivité. Les écrivains mettent
en valeur leurs émotions, leurs sentiments, leurs doutes de leurs personnages, face à une société
en mutation, et qui ne les comprend pas.
-
La mélancolie et l’expression des sentiments. L’amour a une place importante dans les écrits
romantiques, mais n’en est pas l’unique thème. « Le Mal du Siècle », autrement dit la mélancolie se
manifeste dans de nombreuses œuvres. Il est d’autant plus renforcé que l’amour peut apporter plus
de tourments que de joie au poète romantique. Le mouvement est donc fortement marqué par le
lyrisme.
-
Le désir d’évasion et l’attrait de la nature. Pour fuir la réalité, pour se consoler de ses déboires
amoureux, le Romantique se réfugie dans la nature, lieu qui favorise la méditation, la contemplation,
le rêve.
Tous ces thèmes débouchent sur la création du héros romantique, être complexe, t ourmenté et passionné,
en décalage avec son temps.
• Alfred de Musset (1810–1857) écrit la Confession d’un Enfant du Siècle (1836), où il raconte sous une
forme de roman son histoire d’amour avec sa maîtresse George Sand, et la pièce Lorenzaccio (1834).
• Gérard de Nerval (1808–1855), dans ses poèmes, exprime son mal-être et son impression d’être
incompris, comme dans « El Desdichado ».
• Alfred de Vigny (1797–1863) suit les préceptes du drame romantique dans ses pièces Cinq-Mars (1826)
et Chatterton (1835).
• Benjamin Constant (1767–1830) invente une figure majeure du héros romantique, Adolphe, dans le
roman du même nom en 1816.
• Stendhal (1783–1842) écrit deux romans majeurs, mettant en scène l’archétype du héros romantique :
Le Rouge et le Noir, (1830) et la Chartreuse de Parme (1839).
• Alexandre Dumas (1802–1870) affirme son goût romantique du roman historique avec la Reine M argot
(1845) ou les Trois Mousquetaires (1844), et crée au théâtre le personnage d’Antony en 1831.
En Angleterre : Shelley (1792–1822), Keats (1795–1821) et Byron (1788–1837), explorent les thèmes
romantiques dans leurs poèmes. Deux sœurs romancières, Charlotte Brontë (1816–1855) et Emily Brontë
(1818–1848) font la part belle aux sentiments dans leurs romans Jane Eyre et Les Hauts de
Hurlevents.
B En musique
Le terme de « romantisme » est moins clair en musique. On considère généralement qu’il couvre tout le
XIXe siècle.
Les symphonies apparaissent vers 1750, et deviennent le genre privilégié pour la musique d'orchestre.
Ludwig von Beethoven, Johannes Brahms, Richard Wagner, Antonin Dvorak s’en emparent et composent
des symphonies considérées comme romantiques.
En 1820, le clavecin cède sa place à un nouvel instrument, le piano. Des pièces pour piano sont
composées par Frédéric Chopin ou Franz Schubert.
77. Le classicisme
Le classicisme n’est pas un mouvement littéraire. Il réunit des artistes qui ont les mêmes idéaux,
notamment celui d’atteindre la beauté des œuvres antiques. Pour atteindre cet idéal, ils vont obéir à des
règles communes, quelle que soit l’expression de leur art : imitation des Anciens, imitation de la nature,
clarté du style, sobriété, volonté de plaire et d’instruire.
L’idéal proposé par le classicisme est préparé au début du XVIIe siècle par le cardinal Richelieu, qui, en
1635, crée l’Académie française, dont les membres ont pour charge d’introduire de l’ordre et de la rigueur
dans la langue et dans la littérature. Pour cela, vont être créés un dictionnaire, une grammaire et une
poétique. Ainsi, de nouvelles règles sont posées.
L’idéal classique est idéalement un idéal humain, celui de l’honnête homme, qui doit maîtriser ses
émotions, être cultivé, modeste, tolérant et avoir bon goût. Cette communauté d’auteurs au goût et à
l’idéal communs donne à Boileau matière à écrire dans son Art poétique (1674). C’est dans le théâtre que
le classicisme se manifeste le plus.
A La langue
Les auteurs classiques cherchent à atteindre une langue pure et claire et le style doit être élégant.
B La raison
Les auteurs classiques ont le souci de l’équilibre et de la mesure, contrairement aux auteurs baroques :
c’est au nom de cette raison que les auteurs de théâtre respectent la règle des 3 unités (action / lieu /
temps) et de la bienséance. L’artiste peut représenter des scènes de violence, de cruauté, mais il doit
proscrire l’horreur.
Il s’agit d’éviter toute fascination pour le morbide par le public et créer de l’empathie pour les victimes.
C’est Corneille avec Le Cid (1636) qui applique pour la première fois un code théâtral, à partir duquel les
autres dramaturges vont élaborer des règles communes.
C Plaire et instruire
Les auteurs classiques mêlent l’utile et l’agréable : il faut plaire au public et le divertir mais l’art doit
atteindre un autre but : l’instruire.
La Fontaine écrit dans sa Dédicace au Roi, Fables (1668) : « Je me sers d’animaux pour instruire les
hommes ». Pour Molière, « L’emploi de la comédie est de corriger les vices des hommes », Le Tartuffe
(1669). Il fait de la comédie un révélateur des défauts des hommes et de la société de son époque,
comme dans L’École des femmes (1662), Dom Juan (1665), ou Le Misanthrope (1666).
Le goût du faste, du grandiose et du luxe de Louis XIV sont également propices à l’épanouissement des
beaux-arts, symboles de sa magnificence à travers le monde. Les règles sont les mêmes que celles de la
littérature.
A La sculpture
Avec Girardon et Coysevox, la sculpture traduit cette même aspiration à la noblesse. La sculpture
classique privilégie les attitudes élégantes et simples, sans manières. Ainsi, François Girardon
(1628–1715) réalise une grande partie des sculptures du Palais de Versailles et de ses jardins. Antoine
Coysevox (1640–1720), de son côté, réalise des sculptures similaires.
Apollon servi par les nymphes, Girardon (1666) Mercure sur Pégase, Coysevox (1701)
Grotte de Téthys Jardin des Tuileries en 1986
Château de Versailles
B La peinture
La peinture classique puise son inspiration dans les œuvres de l’italien Raphaël (1483–1520). Elle aspire
à un idéal de perfection, à travers des sujets nobles inspirés de l’Antiquité, comme les victoires, les
figures mythologiques et héroïques.
C’est Nicolas Poussin (1594–1665) qui est la figure majeure de cette peinture : la composition de ses
œuvres est pure, claire et ordonnée mathématiquement ; la symétrie et le respect des proportions sont
essentiels. Les personnages sont pâles et font penser à des statues antiques.
Leur posture est fière et majestueuse. La lumière est claire, et les contrastes doux. Le Lorrain
(1600–1682) suit la même conception de l’art, en peignant principalement des paysages, qui feront de lui un
maître de la lumière. Charles Le Brun (1619–1690), peintre officiel de la cour de Louis XIV, fonde en 1648,
sous la protection de Mazarin, l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture. C’est lui qui est chargé de
décorer le Louvre et les châteaux de Vaux-le-Vicomte et de Versailles.
C L’architecture
Les bâtiments aussi recherchent la symétrie et la rigueur géométrique. Jules Hardouin-Mansart
(1646-1708) est chargé de la réalisation de la Galerie des Glaces, les Grande et petite Écuries,
l’Orangerie, le Grand Trianon, et plus encore, à Versailles. Louis Le Vau (1612-1670) est le créateur
du Château de Vaux-le-Vicomte, intendant et ordonnateur des bâtiments royaux en 1654. Il participe
notamment aux travaux d’aménagement du Louvre et des Tuileries. En ce qui concerne les jardins, on
peut mentionner André Le Nôtre (1613-1700), jardinier de Louis XIV, qui aménage le parc et les jardins
de Versailles, ainsi que ceux de Vaux-le-Vicomte et de Chantilly. Il est le maître des parterres de fleurs
et des jets d’eau du château.
D La musique
Enfin, c’est le compositeur Lully, florentin formé à Paris, qui représente le classicisme en poésie et qui
domine l’ensemble de la vie musicale en France à l’époque de Louis XIV.
Les peintres réalistes rejettent l’idée du conformisme, de devoir traiter de sujets académiques de façon
codifiée. Ils partent à la recherche de paysages authentiques, en ville ou à la campagne et y r eprésentent
des sujets empruntés à la vie quotidienne. Ils abandonnent ainsi les sujets mythologiques ou la
représentation de scènes historiques.
Millet (1814 – 1875) introduit le peuple dans ses tableaux, et peint en particulier le monde paysan.
Courbet (1819–1877) refuse de suivre les règles de la bienséance, et reproduit ses sujets avec fidélité.
Il affiche sa rupture par la dimension gigantesque de ses toiles, qui n’est habituellement pas utilisée
pour représenter le monde des travailleurs.
Degas (1834–1917). Quoique classé parmi les peintres impressionnistes, il se définissait lui-même
comme réaliste ou naturaliste. En effet, il représente des scènes de la vie ordinaire, sans dissimuler la
réalité de son époque.
Manet (1832–1883) . Exclu des Salons, des expositions officielles et de l’Exposition Universelle de Paris
à cause de la modernité de son style, il influence toute une génération d’artistes qui se réclamera de
lui : les Impressionnistes.
Dans ce but, les écrivains réalistes se documentent longuement sur leur sujet avant d’entreprendre
l’écriture de leurs romans, ils adoptent une posture de scientifique, observant et analysant le réel pour
mieux le décrire.
Pour qu’un roman ou une nouvelle réaliste présente l’illusion du vrai, il faut que les personnages
appartiennent à des milieux sociaux bien définis tels que le monde paysan (« Pierrot » de Maupassant),
les employés ou ouvriers (Au Bonheur des Dames de Zola), les petits bourgeois de Paris ou de province
(Madame Bovary de Flaubert).
En littérature, pour parler du mouvement réaliste de la fin du XIXe siècle, on utilise le terme de
Naturalisme, qui a été créé par Émile Zola. L’École naturaliste voit le jour en 1860.
Selon Émile Zola, c’est Flaubert qui invente ce nouveau genre d’écriture. Son excès d’analyse sans
compromis de la société lui vaudra des ennuis avec la justice : son roman Madame Bovary (1857) est
condamné pour outrage à la morale et à la religion.
Émile Zola est en effet le grand auteur naturaliste de son temps. Dans ses œuvres, s’il dresse un portrait
sans complaisance de toutes les classes sociales, c’est pour mieux prendre le parti des déshérités. Son
roman Germinal (1885) en est l’exemple le plus célèbre, dans lequel il raconte la dure vie des mineurs de
fond qui mènent une grève désespérée pour améliorer leurs conditions de vie.
Il est par ailleurs l’instigateur de soirées littéraires qui débouchent sur la publication du recueil des
Soirées de Médan (1880), où un groupe d’écrivains rédige des nouvelles sur la guerre de 1870, en
appliquant les principes du naturalisme. C’est à cette occasion que Maupassant écrit « Boule-de-Suif ».
Les autres auteurs considérés comme naturalistes sont Jules Renard (1864-1610) qui écrit Poil de
Carotte en 1894 , Jules Vallès (1832 – 1885) qui rédige l’Enfant en 1879, ou Alphonse Daudet (1840 – 1897)
et son Petit Chose en 1868.
79. L’Antiquité
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I. HOMÈRE
Homère est un poète épique grec qui aurait vécu au VIIIe siècle avant J.-C. Il est l’auteur le plus célèbre
de l’Antiquité.
La tradition le représente sous les traits d’un vieil aède (un artiste qui chante
des épopées) aveugle, qui parcourait le monde en déclamant ses vers et en
racontant ses histoires. On sait bien peu de choses sur lui et sa vie est entou-
rée de mystères.
Toutefois, il laisse au monde deux longs poèmes qui totalisent 27800 vers.
Son premier poème, L’Iliade, raconte une partie de la guerre qui a opposé des
Grecs et les Troyens. (Ilion = Troie)
L’Odyssée, son second poème, raconte le retour d’Ulysse, après la guerre, sur
son île d’Ithaque (Odysseus = Ulysse).
Ces deux poèmes servaient aux enfants grecs de premiers livres de lecture à l’école et les Grecs les
connaissaient par cœur.
D’abord tu rencontreras les Sirènes, séductrices de tous les hommes qui s’approchent d’elles : celui qui,
poussé par son imprudence, écoutera la voix des Sirènes, ne verra plus son épouse ni ses enfants chéris qui
seraient cependant charmés de son retour ; [...] Fuis ces bords et bouche les oreilles de tes c ompagnons
avec de la cire molle, de peur qu’aucun d’eux ne les entende. Toi-même, si tu le désires, tu pourras écouter
les Sirènes, mais laisse-toi auparavant attacher les pieds et les mains au mât de ton navire rapide.
II. ESOPE
Esope est un fabuliste grec qui aurait vécu aux VIIe et VIe siècles avant J.-C.
III. OVIDE
Ovide, de son nom complet Publius Ovidius Naso, est un poète latin qui est né
en 43 avant J.-C et mort en 17 après J.-C.
Ovide naît dans une famille aisée et s’intéresse très tôt à la poésie, mais
étudie le métier d’avocat qu’il exerce à Rome.
IV. PHÈDRE
Il écrit des fables qui lui sont inspirées d’Ésope pour certaines,
mais pas la majorité. Comme celles d’Ésope, ses fables mettent
en scène des animaux aux comportements humains.
C’est Ésope qui, le premier, a trouvé ces matériaux : moi, je les ai façonnés en vers iambiques. Ce petit
livre a un double mérite : il fait rire et il donne de sages conseils pour la conduite de la vie. À celui qui
viendrait me reprocher injustement de faire parler non seulement les animaux, mais même les arbres,
je rappellerai que je m’amuse ici à de pures fictions.
C’est pendant ces vingt-cinq années qu’il a composé ses poèmes, bal-
lades et rondeaux. Il y parle de l’amour, de la guerre, et du désarroi
d’être loin de son pays.
François Villon fait des études à la Sorbonne, mais il est aussi amené
à fréquenter la pègre, ce qui lui vaut des ennuis avec la justice. Il
a même été obligé de fuir Paris en 1455, après avoir tué un prêtre
lors d’une bagarre. Il a également cambriolé le collège de Navarre.
Il alterne les séjours en prison et les voyages en province. En 1461 il
rentre à Paris et entame la rédaction du « Testament ».
Une fois de plus, il participe à une rixe, et est condamné à être pendu.
C’est à cette occasion qu’il écrit « La Ballade des Pendus ». En 1463,
sa condamnation à mort est annulée, et Villon disparaît : on ne sait
pas ce qu'il est devenu à la fin de sa vie.
Ce recueil raconte les aventures d’un goupil nommé Renart, qui est
rusé, menteur, parfois cruel avec les autres animaux. Cette société
animale pleine de fantaisie est le reflet de la vie de tous les jours au
Moyen Âge, et permet une critique parfois féroce des dérives des
trois ordres médiévaux. Ainsi, le clergé est-il parodié, tout comme
l’idéal chevaleresque et courtois.
81. La Renaissance
I. RABELAIS
II. RONSARD
Pierre de Ronsard, issu d’une vieille famille noble, est une figure majeure
de la poésie de la Renaissance. Il naît en 1524 et meurt en 1585, à l’âge de
61 ans.
Il est l’auteur d’une œuvre vaste qui, en plus de trente ans, s’est porté aussi bien sur la poésie engagée
dans les guerres de religion (Les Hymnes, 1555), que sur l’épopée avec La Franciade (1572).
III. DU BELLAY
Joachim du Bellay naît en 1522 dans son château familial près de Liré,
en Anjou et meurt à Paris en 1560, à l’âge de 37 ans.
IV. MONTAIGNE
Son père s’attache à lui inculquer une bonne éducation et une bonne
instruction. À treize ans, il apprend le droit mais sa rencontre avec La
Boétie va lui permettre de s’orienter vers la littérature.
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I. MOLIÈRE
Son père est tapissier du roi, mais le jeune homme refuse de suivre sa
voie: il sera dramaturge. Il rencontre la famille Béjart, part avec elle en
province pour peaufiner son jeu et son style littéraire et fonde la troupe
de l’Illustre-Théâtre. Il a vingt et un ans. Après avoir passé quinze ans
sur les routes, il rentre à Paris et bénéficie de la protection de Monsieur,
Frère du Roi, puis du Roi lui -même. Louis XIV lui donne alors la
possibilité de jouer dans la Salle du Petit-Bourbon. En 1669, il est nommé
pourvoyeur des divertissements royaux, et collabore avec Lully.
Malgré une maladie qui l’affaiblit, Molière monte sur scène pour jouer Le Malade Imaginaire. Il s’effondre
sur scène lors de la quatrième représentation, et meurt chez lui en 1673. Il faut l’intervention de Louis
XIV pour que le comédien soit enterré, de nuit, en terre chrétienne.
Dès 1664, La Fontaine écrit des œuvres courtes, des nouvelles, des contes,
et surtout des fables. C’est tout l’héritage antique de Phèdre ou d’Ésope
que le fabuliste développe dans une écriture gaie et enjouée lors de
241 fables. Si son but est de distraire son lecteur, il souhaite également
l’instruire. Sous chaque animal, le poète dissimule un homme, un défaut,
une idée, et permet ainsi la réflexion.
Contrairement à Molière, La Fontaine ne sera jamais protégé par le Roi, qui lui fera payer toute sa vie
son amitié avec Fouquet.
Il suit des études qui le mènent à acheter deux offices d’avocat, charge
qu’il abandonne en 1650. Sa première comédie est jouée en 1629, mais
c’est le registre plus grave de la tragi-comédie qui le propulse vers
la gloire : Le Cid est un véritable succès dès 1636. La pièce narre les
amours contrariées de Rodrigue et de Chimène, sur fond d’héroïsme,
valeur chère à l’auteur, et fait de Corneille un auteur reconnu. Par la
suite, Corneille s’intéresse à l’histoire romaine, et rédige Horace et
Cinna en 1640. Le dramaturge entre à l’Académie Française en 1647.
Il lutte contre l’intolérance et le fanatisme religieux qu’il nomme «l’infâme», en publiant en 1734
Les Lettres philosophiques, et le Traité sur la Tolérance en 1768, Zadig en 1748, et Candide en 1759.
Il est une figure emblématique de la philosophie des Lumières qui tire son nom de la volonté des
philosophes de ce siècle de combattre les ténèbres de l’ignorance par la diffusion du savoir.
II. BEAUMARCHAIS
Sa vie est marquée par le combat contre l’injustice et l’iniquité. Il souhaite une
société fondée sur le mérite et le travail et se fait le critique, annonciateur
de la Révolution en 1789, de la société française d’Ancien régime.
III. ROUSSEAU
Ses dernières années, loin de tous, seront consacrées à l’écriture de soi : les Confessions
(1765–1770) publiées en 1782, mais encore ses Rêveries du promeneur solitaire (1776–1778). C’est par
cette abondante œuvre autobiographique que la vie de Rousseau nous est surtout connue.
IV. MARIVAUX
Victor Hugo est né en 1802 et décède en 1885. Il montre très tôt des a
mbitions littéraires, et compose dès
seize ans son premier poème, salué par la critique.
Hugo a vécu des drames qui ont influencé sa création littéraire. Par
exemple, en 1843, sa fille Léopoldine se noie dans la Seine : il publiera à
sa mémoire les Contemplations.
C’est en 1850, près de la ville de Dieppe, que Guy de Maupassant voit le jour. Son premier travail est
commis au Ministère de la Marine, et il s’engage en 1870 comme garde mobile. Ces deux expériences
l’inspireront grandement lors de la rédaction de ses nouvelles.
C’est ce poème qu’il envoie à Verlaine, qui, ébloui, l’invite à le rejoindre à Paris. Les deux poètes errent
à travers l’Europe pendant plusieurs mois, au terme desquels Verlaine blesse son ami d’un coup de
revolver, après une dispute. Verlaine termine sa course en prison, et Rimbaud écrit en 1873 Une Saison
en Enfer, puis les Illuminations. En 1875, il abandonne la poésie, laissant à Verlaine ses derniers écrits.
Il quitte tout, et voyage de nouveau en Europe. À partir de 1880, il s’installe en Afrique, où il vit de t rafics,
mène des expéditions. En 1891, Rimbaud est rapatrié à Marseille pour y subir une amputation de la
jambe. Il meurt la même année d’un cancer généralisé : il a 37 ans.
Dès 1914, alors citoyen russe, il demande à être incorporé dans l’armée française ; il est affecté dans
l’artillerie, en tant que brigadier. En 1916, il est naturalisé mais un éclat d’obus le blesse à la tempe.
Pour lui, la guerre est terminée et il revient à Paris. Il fait publier un recueil de contes Le poète
assassiné en 1916 et son dernier recueil de poèmes à la disposition typographique originale,
Calligrammes, en 1918.
Calligrammes
Paul Eluard, de son vrai nom Eugène Grindel, est né en 1895 et mort en
1952, à 57 ans.
Il écrit, pendant la seconde Guerre mondiale, dans la France occupée, de nombreux textes de
réconfort et de lutte et fait partie de la résistance. Il fait publier clandestinement en 1942 Poésie et
Vérité qui contient le célèbre poème « Liberté » que la Royal Air Force parachutera dans les maquis.
Son engagement fait de lui le symbole d’un idéal de fraternité et de liberté.
En 1952, deux mois avant sa mort, il publie Les sentiers et les routes de la Poésie.
Romain Gary âgé, de 14 ans, arrive à Nice avec sa mère, qui place en lui
de grands espoirs. Il est naturalisé français en 1935 et il est appelé à faire
son service militaire. En 1938, il est incorporé dans l’aviation. Il rejoint
l’Angleterre et les Forces aériennes françaises libres en 1940. Il fait ses
débuts dans la diplomatie au service de la France après la guerre, en 1945,
et devient secrétaire d’ambassade à Sofia (Bulgarie) puis à Berne (Suisse),
et attaché de presse de l’ONU à New-York. Parallèlement à ses activités de
diplomate, il publie en 1956 Les Racines du Ciel grâce auquel il gagne le
Prix Goncourt. Il se détache du Ministères des Affaires étrangères en 1960.
Ce n’est qu’après son suicide en 1980 que l’on découvre que Romain Gary
a écrit d’autres romans sous le pseudonyme d’Emile Ajar. C’est sous ce même pseudonyme qu’il a signé
La Vie devant soi (1975), son œuvre la plus connue, et obtenu un autre prix Goncourt.
Anouilh organise sa composition théâtrale en plusieurs périodes : avant la guerre, il écrit la série des
Pièces roses, marquées par la fantaisie. Pendant la guerre, il écrit des Pièces noires, qu’il fera jouer
à Paris en pleine Occupation allemande, pièces graves qui prennent appui sur des mythes antiques :
Antigone (1944), réécriture du mythe de Sophocle, ou Médée (1946).
Après la guerre, il écrit encore des Pièces brillantes, des Pièces grinçantes, ainsi que des Pièces costumées.
Son œuvre est abondante et variée.
Fiche 2 : © CNED ;
Fiche 4 : © CNED ;
Fiche 6 : © CNED ;
Fiche 7 : © CNED ;
Fiche 9 : © CNED ;
Fiche 14 : © CNED ;
Fiche 21 : © CNED ;
Fiche 37 : © CNED ;
Fiche 43 : © CNED ;
Fiche 45 : © CNED ;
Fiche 49 : © CNED ;
Fiche 76 : Self Portrait, c.1837 (oil on canvas), Delacroix, Ferdinand Victor Eugene (1798-1863) / Louvre,
Paris, France / Bridgeman Images ; Abbey in the Oakwood, 1810 (oil on canvas), Friedrich, Caspar David
(1774-1840) / Schloss Charlottenburg, Berlin, Germany / Bridgeman Images ; The Nightmare, 1781 (oil
on canvas), Fuseli, Henry (Fussli, Johann Heinrich) (1741-1825) / Detroit Institute of Arts, USA / Foun-
ders Society purchase with Mr and Mrs Bert L. Smokler / and Mr and Mrs Lawrence A. Fleischman funds
/ Bridgeman Images ; The Raft of the Medusa, 1819 (oil on canvas), Gericault, Theodore (1791-1824) /
Louvre, Paris, France / Bridgeman Images ; Execution of the Defenders of Madrid, 3rd May, 1808, 1814
(oil on canvas) (see also 155453 for detail), Goya y Lucientes, Francisco Jose de (1746-1828) / Prado,
Madrid, Spain / Bridgeman Images
Fiche 77 : The Galerie des Glaces (Hall of Mirrors) 1678 (photo), Mansart, Jules Hardouin (1646-1708)
/ Château de Versailles, France / Peter Willi / Bridgeman Images ; View of the Bosquet des Rocailles,
1680-83 (photo), Le Notre, Andre (1613-1700) / Château de Versailles, France / Peter Willi / Bridgeman
Images ; Rear view of Vaux-le-Vicomte, designed by Louis le Vau (c.1612-70) for Nicolas Fouquet, begun
in 1657 (photo) / Melun, France / Bridgeman Images ; The Ending of the Mania for Duels in 1662, Ceiling
Fiche 78 : The Winnowers, 1855 (oil on canvas), Courbet, Gustave (1819-77) / Musee des Beaux-Arts,
Nantes, France / Bridgeman Images ; The Stone Breakers, 1849 (oil on canvas) (destroyed in 1945),
Courbet, Gustave (1819-77) / Galerie Neue Meister, Dresden, Germany / © Staatliche Kunstsammlungen
Dresden / Bridgeman Images ; In a Cafe, or The Absinthe, c.1875-76 (oil on canvas), Degas, Edgar (1834-
1917) / Musee d’Orsay, Paris, France / Bridgeman Images ; The Laundresses, c.1884 (oil on canvas),
Degas, Edgar (1834-1917) / Musee d’Orsay, Paris, France / Bridgeman Images ; Le Linge, 1875 (oil on
canvas), Manet, Edouard (1832-83) / The Barnes Foundation, Philadelphia, Pennsylvania, USA / Bridge-
man Images ; A Bar at the Folies-Bergere, 1881-82 (oil on canvas), Manet, Edouard (1832-83) / © Samuel
Courtauld Trust, The Courtauld Gallery, London, UK / Bridgeman Images ; The Gleaners, 1857 (oil on
canvas), Millet, Jean-Francois (1814-75) / Musee d’Orsay, Paris, France / Bridgeman Images ; The Ange-
lus, 1857-59 (oil on canvas), Millet, Jean-Francois (1814-75) / Musee d’Orsay, Paris, France / Bridgeman
Images
Fiche 79 : © akg-images ; Bust of Homer, Hellenistic period (330-20 BC ) (marble), Greek / Musei Capi-
tolini, Rome, Italy / Bridgeman Images ; akg-images / Jürgen Sorges ; Ducks and Fish (mosaic), Roman,
(1st century) / Musee Conde, Chantilly, France / Bridgeman Images
Fiche 80 : Charles d’ Orleans (1394-1465) son of Louis d’Orleans he was made prisoner by the english
at Agincourt battle in 1415 and during captivity he wrote many poems poete poesie poet poetry France /
Photo © Tallandier / Bridgeman Images ; Arthurian legend (quest for the Holy Grail ): Lancelot and the
Sword Bridge to reach the castle where Guinever in prisoner, illumination by Evrard d’Espinques from
«Lancelot du Lac» c. 1470 / Photo © PVDE / Bridgeman Images ; Ms Fr 1580 fol.93 Renart and Tibert,
from the ‘Roman de Renart’ (vellum), French School, (13th century) / Bibliotheque Nationale, Paris,
France / Flammarion / Bridgeman Images ; Portrait of Francois Villon (1431-63) (engraving), Rullmann,
Ludwig (1765-1822) / Bibliotheque Nationale, Paris, France / Bridgeman Images
Fiche 81 : © akg-images ; akg-images / André Held ; Portrait of Francois Rabelais (c.1494-1553) (oil on
canvas), French School, (17th century) / Chateau de Versailles, France / Bridgeman Images ; akg-images
/ Erich Lessing
Fiche 82 : Pierre de Corneille (1606-94) 1647 (oil on canvas), Le Brun, Charles (1619-90) (after) / Château
de Versailles, France / Bridgeman Images ; Jean de la Fontaine (oil on canvas), Rigaud, Hyacinthe (1659-
1743) (studio of) / Musee Jean de la Fontaine, Chateau-Thierry, France / Bridgeman Images ; Moliere in
Fiche 83 : Pierre Augustin Caron de Beaumarchais (oil on canvas), Nattier, Jean-Marc (1685-1766) /
Comedie Francaise, Paris, France / Archives Charmet / Bridgeman Images ; Portrait of Pierre Carlet de
Chamblain de Marivaux (1688-1763) 1743 (oil on canvas), Loo, Louis Michel van (1707-71) (after) / Châ-
teau de Versailles, France / Bridgeman Images ; Jean-Jacques Rousseau (1712-78) (oil on canvas), Tour,
Maurice Quentin de la (1704-88) (after) / Musee de la Ville de Paris, Musee Carnavalet, Paris, France /
Bridgeman Images ; Portrait of the Young Voltaire (1694-1778) (oil on canvas), French School, (18th cen-
tury) / Musee Antoine Lecuyer, Saint-Quentin, France / Bridgeman Images
Fiche 84 : Portrait of Victor Hugo (1802-85) 1879 (oil on canvas), Bonnat, Leon Joseph Florentin (1833-
1922) / Château de Versailles, France / Bridgeman Images ; Guy de Maupassant (1850-93) (b/w photo)
/ Private Collection / Ken Welsh / Bridgeman Images ; Portrait of Arthur Rimbaud aged 17, 1871 (b/w
photo), Carjat, Etienne (1828-1906) / Private Collection / Prismatic Pictures / Bridgeman Images ; Por-
trait of Jules Verne (1828-1905) late 19th century (b/w photo), French Photographer, (19th century) /
I.N.R.P. (Institut National de Recherche Pedagogique), Paris / Archives Charmet / Bridgeman Images
Fiche 85 : Jean Anouilh / Photo © Louis Monier / Bridgeman Images ; Calligram by French poet Guil-
laume Apollinaire, 1918 : Eiffel Tower / Bridgeman Images ; akg-images / ullstein bild ; Paul Eluard
(1895-1952) (b/w photo), French Photographer, (20th century) / Bibliotheque Nationale, Paris, France /
Archives Charmet / Bridgeman Images ; akg-images / ullstein bild