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I- INTRODUCTION :
Les désordres dont souffrent les structures peuvent en général se classer en trois catégories :
On peut citer :
Soit l’action sismique a été définie à un niveau insuffisant, soit encore à cause de
l’insuffisance du règlement en vigueur. Cette dernière circonstance n’est pas exceptionnelle,
car l’établissement d’une réglementation s’effectue à partir des enregistrements des séismes
passés. Les séismes futurs risquent d’être plus forts et donc plus pénalisants.
Soit il peut s’agir d’une erreur dans la détermination des réponses des structures à l’action
sismique. Il en était ainsi à MEXICO où la pratique du calcul statique équivalent considère
les structures parfaitement encastrées, prend en compte le seul mode fondamental et néglige
l’intervention des modes supérieurs. En réalité, du fait de la très mauvaise qualité du sol, les
structures sont encastrées élastiquement, d’où la possibilité de rotations importantes avec une
intervention non négligeable des modes supérieurs.
Défaut de conception :
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Imperfections d’exécution :
Il peut concerner soit la protection des matériaux (Exp. insuffisance d’enrobage des
armatures) et, d’une manière plus générale, l’état de vétusté du bâtiment (disparition des
tirants, par corrosion), soit des modifications de la structure sans se préoccuper de la
transmission de l’action sismique. Il est donc essentiel, en zone sismique, de mettre en place
une gestion efficace de la résistance au séisme du bâtiment.
2-Les accidents :
Figure 1.1.
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Figure 1.2- conséquences du mouvement du sol sur la tenue des bâtiments isolés.
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Formation des articulations plastiques dans les poteaux courants« poteaux souples» :
Les structures en béton armé sont conçues comme résistant à l’action sismique surtout
grâce à une capacité considérable de dissipation d’énergie induite par déformation plastique,
les ruptures fragiles (par rupture des zones de béton comprimées, par défaillance des zones
soumises aux efforts tranchants, …) étant soigneusement évitées.
Cette conception est très clairement visible dans le cas des structures en éléments linéaires,
poutres ou poteaux. La dissipation d’énergie se produit par une déformation importante dans
les zones critiques (plastiques) des éléments en béton armé, qui doivent être confinés pour
éviter la dégradation.
Les dégradations de poteaux courants souples se produisent surtout aux extrémités en
fonction de l’importance de l’effort et selon le processus suivant :
1- fissures horizontales situées près du niveau d’arrêt de bétonnage, dont la reprise a été mal
exécutée fig.1.8 b
2- fissures horizontales dans la zone nodale dues à l’alternance du moment de flexion. Fig.
1.8 c
3- fissures en X accompagnées par la dislocation du béton d’enrobage dues aux effets de
l’effort tranchant fig. 1.8 d
4- dislocation totale du béton dans les zones d’extrémités ; flambage des armatures
longitudinales dû à l’insuffisance des armatures transversales. Fig. 1.8 e
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5-fissures inclinées au niveau du nœud dues aux sollicitations appliquées dans le nœud et à
l’effet de l’interaction avec la maçonnerie (remplissages).
6- fissures verticales dues aux contraintes de traction dans l’enrobage développées par les
armatures (destruction de l’adhérence et allongement des armatures).
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Zone de ségrégation mise en évidence Joint de reprise de bétonnage mis en évidence par
par un écrasement local du béton du aux un écrasement du béton avec ou sans flambement
contraintes de compression des armatures du aux contraintes de compression
Pour éviter cette dégradation il faut assurer le confinement du béton pendant toute la durée
des sollicitations cycliques induites par l’action sismique, grâce à l’intégrité des armatures
transversales. Des études théoriques et l’expérience montrent que le confinement est efficace
si la distance entre les armatures transversales ne dépasse pas les valeurs de 3.5-4 Φl à 7-8
Φl.
Présence des poteaux courts, « poteaux raide » :
La rupture par cisaillement de ce qu’il est convenu d’appeler des «colonnes courtes» est
une cause majeure d'effondrement lors de tremblements de terre. Il s'agit de colonnes trapues,
qui sont souvent encastrées dans de solides poutres ou sommiers, ou qui sont rigidifiées par le
remplissage ultérieur d'un cadre(«colonnes captives en non-conformité avec leur système
statique»).Les extrémités des colonnes de cadres doivent être sollicitées tout au plus jusqu'à
leur moment plastique(moment de plastification, respectivement de rupture).Les colonnes
courtes, dotées d'une grande résistance à la flexion, subissent un énorme gradient de moment
et par conséquent un important effort tranchant, qui entraîne souvent une rupture par
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cisaillement avant même que le moment plastique ne soit atteint. C'est pourquoi il convient
d'éviter les colonnes courtes. Une manière de résoudre le problème consiste à concevoir les
colonnes selon les règles du dimensionnement en capacité, l'effort tranchant étant majoré en
tenant compte de la surrésistance de l'armature verticale. Le mécanisme de ruine est décrit
par la figure 1.10
Figure 1.11-
Figure 1.12-
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-la réalisation d’une construction de hauteur réduite contre le poteau d’un hall industriel.
Fig. 1.16
-la réalisation à l’extérieur d’une construction de hauteur réduite contre un bâtiment existant.
Fig. 1.17
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Fig.1.18-
C’est par exemple le cas d’un sous-sol avec des ouvertures de faible hauteur, d’un vide
sanitaire ou d’une rampe de parking. Fig. 1.19
Poutres :
Les dommages qu’on peut les constater sur les poutres sont comme suit :
1-fissures verticales dues aux contraintes de traction provenant de l’interaction avec les
remplissages (maçonnerie).
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2- fissures verticales dues aux moments de flexion et aux efforts normaux de traction.
5- rotule plastique dans la zone nodale où l’on constate une zone d’écrasement et
d’éclatement du béton avec ou sans flambement des armatures dus aux effets de l’alternance
de l’effort normal et du moment de flexion.
a) murs pleins :
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Ecrasement du béton du Ecrasement du béton au niveau Fig1.22. présence de terre dans le béton
joint de reprise de bétonnage. D’une zone de ségrégation
b) murs à ouvertures :
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.23
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Fissures verticales dues aux glissements Fissures horizontales dues aux défauts d’ancrage
des armatures (destruction de l’adhérence) et/ou à une reprise de bétonnage.
Détails de ferraillage :
L’importance du détail de ferraillage dans la résistance à l’action sismique a été mise en
évidence lors de nombreux séismes.
On peut regrouper en trois grandes familles les problèmes soulevés par la non-conformité
des détails par rapport aux règles de construction en béton armé en général, et
particulièrement en zone sismique :
-le manque de continuité mécanique en 3D : toute construction doit être conçue dans son
ensemble et dans ses détails de telle sorte qu’elle puisse avoir, vis-à-vis de l’action sismique,
un comportement de bloc à trois dimensions, pour ce faire les armatures longitudinales des
chaînages, fondations, poutres, poteaux, mues et dalles doivent se recouvrir sur une longueur
suffisante et dans toutes les directions pour obtenir ce type de comportement ;
-la mauvaise disposition des attentes : leur longueur insuffisante et surtout, en cas de la
mauvaise implantation, l’obligation de pratiquer un coude et un contre-coude fig.1.24
rendent la structure vulnérable ;
-les zones critiques situées en extrémité des poteaux et des poutres sont systématiquement le
siège de dégradations importantes du fait du manque flagrant d’armatures transversales en
nombre suffisant.
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.24
L’effondrement des bâtiments dans la structure est réalisée par des portiques en béton armé
avec remplissage en maçonnerie s’explique par le processus suivant : les bielles développent
à leur extrémité supérieure une composante verticale ascendante qui tend à délester le
poteau, et une composante horizontale qui tend à le cisailler fig.1.25 e.
Si en outre, le bâtiment est soumis à une accélération verticale ascendante, les poteaux
peuvent se trouver délestés dans une proportion suffisante pour que leur résistance à l’effort
tranchant se trouve diminuée de façon considérable : ruine par rupture au cisaillement.
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Fig.1.26-exemple de la fig.1.25d
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4- variation brutale des raideurs en élévation : réduction des sections des poteaux fig.1.30,
rétrécissement du bâtiment fig.1.31
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. 33
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. 40
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En cas de hauteurs différentes, c’est le bâtiment le plus haut, moins raide et plus souple, qui
souffre le plus, ayant tendance à se coucher sur le bâtiment le plus petit et plus raide. fig.1.41
2- planchers de bâtiments adjacents n’étant pas au même niveau fig.1.42
En cas d’entrechoquement, les structures les plus souples sont les plus vulnérables.
. 42
. 41
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La durabilité est définie comme l'aptitude d’une entité à accomplir une fonction dans des
conditions données d’utilisation et de maintenance, jusqu’à ce qu’un état limite soit atteint.
On parlera plutôt de durabilité pour le matériau (et de durée de vie pour les ouvrages) ;
qualifiant les aptitudes du béton à maintenir ses fonctions, par exemple de résistance aux
agressions mécaniques et chimiques, les abrasions et usures, les effets du gel-dégel. On peut
ainsi déduire que des facteurs aussi bien externes qu’internes influencent, cette durabilité.
3-1- facteurs externes :
Les facteurs externes sont liés à l’environnement où est implantée la structure, on peut citer ;
Attaques chimiques
Carbonatation du béton et corrosion des aciers
Effet du gel
Environnement salin
Attaques chimiques :
Le béton est attaqué par tous les corps acides y compris sous forme de fumées ou vapeurs.
Ces fumées ou vapeurs acides proviennent surtout des industries alimentaires tels que le
vinaigre, le jus, les solutions sucrées. Les sels solides n’attaquent pas le béton, mais,
lorsqu’ils sont en solution, ils peuvent réagir avec la pâte de ciment hydraté.
Les eaux souterraines et l’eau de mer sont chargées en ions sulfates. Ces ions ne sont pas
passifs vis à vis de la matrice cimentaire.
Les modes d’action des sulfates dans le béton sont complexes, nombreux, et pas tous encore
identifiés. Cependant la formation de certains composés chimiques a permis d’expliquer le
gonflement résultant de la pénétration des ions sulfates. Les sulfates, véhiculés par l’eau, en
pénétrant dans le béton véhiculés par l’eau vont réagir chimiquement avec la matrice
cimentaire pour former de nouveaux hydrates qui sont expansifs, ce gonflement entraînant
des tensions au sein du béton, tensions engendrant de la fissuration.
Trois types de composés peuvent se former en fonction entre autre de la concentration en
sulfate de l’eau, du pH environnant, et de la température: l’ettringitte le gypse et la
thaumasite.
L’ettringite secondaire :
La formation d’ettringite est fréquemment associée à la description des attaques
sulfatiques. Elle se forme à partir de C3A non hydraté quand le béton a déjà durci. Elle peut
générer de l’expansion. Le caractère expansif ou non de l’ettringite, lié à sa façon de
cristalliser, dépend de la composition de la solution, et en particulier de sa teneur en chaux
CaO donc du pH.
Le gypse :
Le gypse peut résulter de la dissolution de l’ettringite, dans des solutions relativement
pauvres en hydroxyde de calcium quand le pH devient inférieur à 11,5-12. Les dommages
causés peuvent être de deux types : l’écaillage et le gonflement du béton. Pour évaluer les
conséquences de la seule formation de gypse, il était nécessaire d’empêcher la formation
d’ettringite, en utilisant des liants sans C3A. On remarque que l’absence de C3A ou
d’ettringite par exemple, n’exclue pas l’occurrence d’une attaque sulfatique celle-ci étant du
à la formation de gypse.
La thaumasite :
La thaumasite se forme généralement quand l’attaque sulfatique a lieu à des températures
assez basses (entre 0 et 5°C). Elle est le produit de réactions entre les C-S-H, et les ions
sulfates SO42- et carbonates CO32-. Elle peut aussi se former à partir d’ettringite et être
associée à la formation de gypse.
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Une concentration critique est donc nécessaire pour que débute la dépassivation des aciers.
Ce taux limite est fonction du ratio entre les ions chlorures et les ions hydroxydes présents
dans la solution interstitielle et du traitement de surface des armatures.
1.44-
Etapes de la corrosion :
La figure 1.45 met en évidence les différentes étapes de la corrosion des armatures avec les
deux phases :
- la phase d’incubation : phase où les agents agressifs pénètrent jusqu’aux armatures
- la phase de propagation de la corrosion
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1.46
Effet du gel :
La présence en abondance des pores dans le béton durci permet à l’eau de pénétrer à
l’intérieur de la masse. Par temps froid, cette eau gèle et par conséquent augmente de
volume.
L’expansion de l’eau solide (glace) contenue dans les pores éclate la pâte de ciment durcie et
détériore ainsi l’adhérence avec les particules d’agrégat. Un excès de l’eau de mélange est la
cause principale de l’existence des pores qui, en milieu saturé, se remplissent d’eau prête à se
solidifier et donc à endommager le béton par temps froids. Des agrégats poreux peuvent aussi
rendre le béton vulnérable à l’effet du gel. Il est clair que dans ce cas, la perméabilité est la
cause principale de la dislocation interne des constituants du béton durci.
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Environnement salin :
Le phénomène de dégradation résultant d’un tel environnement est similaire à celui-ci du
gel. Le sel soluble, généralement des chlorures ou des sulfates, se cristallise dans les pores et
en se cristallisant exerce une pression d’une manière similaire au gel et ainsi détruit
l’adhérence entre les agrégats et la pâte du ciment ou carrément fait éclater cette dernière.
Ce type d’attaque est fréquent dans les régions désertiques et dans les milieux marins ou
proche de la mer.
Dans le cas des régions désertiques, le sel monte du sol par capillarité et donc la
perméabilité du béton favorise cette action. La cristallisation se produit au moment de
l’évaporation de l’eau et donc cette forme de détérioration ne peut pas avoir lieu en présence
d’eau.
Figure.1.48- principe de la réaction alcali-granulats résultant en des fissures dans toutes les directions.
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III- CONCLUSION :
Une connaissance aussi précise que possible des indicateurs potentiels d’endommagement
est évidemment indispensable pour définir le fonctionnement probable de l’ouvrage, la
possibilité puis, le cas échéant, les modalités de la réhabilitation. Ce sont des indicateurs
pertinents pour le choix des solutions thérapeutiques et qui facilitent surtout la démarche de
diagnostic.
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