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18-028-A-10
Syndrome polyuropolydipsique
T. Petitclerc
Résumé. – Le syndrome polyuropolydipsique est défini par un débit urinaire supérieur à 3 l par jour
définissant la polyurie, associé à une augmentation parallèle des apports liquidiens par voie orale définissant
la polydipsie. Si les apports et les pertes urinaires hydriques ne parviennent plus à se compenser
mutuellement, il apparaît un trouble de l’hydratation cellulaire, qui se traduit en pratique par un trouble de la
natrémie et qui peut conduire à des complications majeures. La démarche diagnostique est essentielle pour
pouvoir proposer une thérapeutique adaptée. Elle consiste à déterminer si la polydipsie est primitive,
responsable de la polyurie et en rapport avec un excès d’apports liquidiens, ou si la polyurie est primitive,
responsable de la polydipsie et en rapport avec une diurèse aqueuse (diabète insipide) ou osmotique.
© 2003 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Mots-clés : Clairance de l’eau libre ; Diabète insipide ; Diurèse osmotique ; Hormone antidiurétique ;
Polydipsie ; Polyurie
Introduction
Augmentation de Augmentation des
Le syndrome polyuropolydipsique est défini par un débit urinaire la charge osmotique apports liquidiens
supérieur à 3 l/j (ou 2 ml/min) définissant la polyurie (encadré 1),
associé à une augmentation parallèle des apports liquidiens par voie
orale définissant la polydipsie (encadré 1). Le volume des boissons
Augmentation de la diurèse
et des urines peut atteindre jusqu’à 20 l/j et gêner le patient dans
son activité quotidienne ou dans son sommeil.
Tant que les apports et les pertes urinaires hydriques se compensent Diminution du gradient
mutuellement, ce qui est le cas le plus fréquent, le stock hydrique osmolaire corticopapillaire
reste adapté de manière à assurer une hydratation cellulaire
correcte : il n’y a pas de trouble du bilan hydrique et l’importance
du syndrome polyuropolydipsique est en rapport avec celle des Diminution du pouvoir
pertes et apports. Dans le cas contraire, il existe un trouble de de concentration urinaire
l’hydratation cellulaire, qui se traduit en pratique par un trouble de
Figure 1 Cercle vicieux de la polyurie.
la natrémie, et qui peut conduire à des complications majeures
mettant en jeu le pronostic vital. Cette éventualité peut apparaître
dans deux circonstances : à l’origine d’une diminution du pouvoir de concentration des urines.
– l’augmentation de la diurèse en rapport avec la limitation du Pour une valeur donnée de la charge osmotique à excréter, cette
pouvoir de concentration urinaire n’est pas compensée par une diminution est elle-même un facteur d’augmentation de la diurèse,
augmentation des apports hydriques en raison d’une insensibilité à d’où l’installation d’un véritable cercle vicieux (Fig. 1).
la soif ou d’une impossibilité à la satisfaire, entraînant une
La polyurie peut être :
déshydratation cellulaire (hypernatrémie) ;
– la limitation du pouvoir de dilution des urines entraîne une – secondaire à un apport excessif de solutés au niveau du tubule
limitation de la diurèse qui ne parvient plus à compenser un excès collecteur : les urines sont alors concentrées (clairance de l’eau libre
trop important des apports, à l’origine d’une hyperhydratation négative) (encadré 1) et on parle de diurèse et de polyurie
cellulaire (hyponatrémie). osmotiques (encadré 1) ;
POLYURIE OSMOTIQUE
Encadré 1 Glossaire
Clairance de l’eau libre : la clairance osmotique est le volume d’eau qui serait nécessaire pour contenir la charge osmotique présente dans le
volume V des urines excrétées avec une osmolalité égale à celle du plasma. Elle est donc égale à V Uosm/Posm où Uosm et Posm désignent
respectivement l’osmolalité des urines et celle du plasma.
La clairance de l’eau libre est la différence (positive ou négative) entre le volume V des urines et la clairance osmotique. Elle est donc égale
à V (1 - Uosm/Posm).
La clairance de l’eau libre représente ainsi le volume d’eau pure qu’il faudrait ajouter (clairance de l’eau libre positive) ou retrancher (clairance
de l’eau libre négative) à la clairance osmotique pour obtenir le volume V d’urines réellement observé. La clairance de l’eau libre est donc positive
si les urines sont plus diluées que le plasma et négative dans le cas contraire.
Diabète insipide : de manière générale ce terme désigne les polyuries aqueuses, c’est-à-dire toutes les polyuries à urines diluées (donc
insipides) dont les causes peuvent être soit un excès primitif d’apports liquidiens (eau ou liquides hypotoniques) par voie orale (polydipsie
primitive) ou intraveineuse. La polydipsie primitive peut être liée à une sensation de soif (diabète insipide dipsogène) ou non (diabète insipide
psychogène). La polyurie est secondaire à la polydipsie ; soit une polyurie aqueuse primitive en rapport avec une insuffisance de sécrétion de
l’ADH (diabète insipide neurogénique couramment appelé diabète insipide central) ou une insensibilité à l’ADH (diabète insipide
néphrogénique).
La polydipsie est secondaire à la polyurie responsable d’une tendance à la déshydratation stimulant les centres de la soif.
Lorsque le terme de diabète insipide est utilisé sans plus de précisions, il est habituellement restreint aux polyuries primitives (diabète insipide
neurogénique ou néphrogénique) et exclut les polydipsies primitives.
Épreuve de restriction hydrique : elle consiste à étudier l’évolution du poids (toutes les heures) et de l’osmolalité urinaire Uosm après arrêt
total des apports liquidiens. La privation hydrique doit être stoppée à l’obtention d’un des points suivants (ce qui requiert habituellement moins
de 8 heures) : osmolalité plasmatique Posm > 295 mosm/kg ; natrémie > 150 mmol/l ; perte de poids supérieure à 5 % du poids corporel ;
osmolalité urinaire Uosm stable sur trois échantillons prélevés à 1 heure d’intervalle. Le patient doit être hospitalisé et étroitement surveillé
(poids, tension) afin d’éviter d’une part les apports liquidiens subreptices et d’autre part une déshydratation cellulaire grave.
Épreuve de perfusion de chlorure de sodium hypertonique : elle consiste à étudier l’évolution de l’osmolalité urinaire Uosm après
injection par voie intraveineuse de 5 mmol/kg de chlorure de sodium hypertonique (3 %) sur 1 heure.
Osmolalité plasmatique Posm : la valeur de l’osmolalité plasmatique, qui peut être mesurée directement par cryoscopie, est normalement
comprise entre 275 et 295 mosm/kg. Elle peut être estimée par : Posm = [(sodium] + [potassium)] × 2 + [urée] + [glucose]. Cependant ce calcul
n’est pas valable en cas d’hyperosmolalité due à un soluté exogène autre que ceux figurant dans cette relation (par exemple mannitol, produits
de contraste iodés, …). L’osmolalité plasmatique efficace Peff est égale à l’osmolalité plasmatique diminuée de la concentration molaire de l’urée
(non osmotiquement efficace). Elle peut être estimée par : Peff = ([sodium + potassium]) × 2 + [glucose].
L’osmolalité plasmatique efficace constitue le stimulus principal de la sécrétion d’ADH et des centres de la soif, et permet la régulation du bilan
hydrique. Un trouble primitif du bilan hydrique, responsable d’un trouble de l’hydratation cellulaire, apparaît lorsque les apports liquidiens et la
diurèse ne se compensent pas mutuellement. Il entraîne une variation parallèle de Posm, Peff et de la natrémie. Dans cette situation, la mesure de
la natrémie est le moyen le plus simple pour mettre en évidence une variation de Posm et de Peff.
Osmolalité urinaire : l’osmolalité urinaire Uosm mesure la concentration totale des urines et peut être directement déterminée. Elle peut aussi
être estimée par : Uosm = ([sodium] + [potassium]) × 2 + [urée] (+ éventuellement [glucose]).
Les urines sont concentrées si Uosm > Posm (en pratique, Uosm > 300 mosm/kg), et diluées dans le cas contraire. La concentration des urines peut
également être appréciée par la mesure de leur densité, mais cette méthode est peu précise et tend à être abandonnée : une densité supérieure à
1,01 (correspondant à une masse spécifique supérieure à 1010 g/l) est en faveur d’urines concentrées. L’osmolalité urinaire ionique Uionic
correspond à la seule osmolalité des électrolytes. Comme les cations urinaires sont principalement constitués par le sodium et le potassium et que
les anions sont en quantité approximativement égale de manière à assurer l’électroneutralité, Uionic peut être estimée par :
Uionic = ([sodium] + [potassium]) × 2.
Polydipsie : excès d’apports liquidiens par voie orale, associé ou non à une sensation de soif. La polydipsie peut être primitive ou secondaire à
une polyurie (aqueuse ou osmotique).
Polyurie : excès de diurèse (diurèse supérieure à 2 ml/min ou 3 l/j). On distingue les polyuries aqueuses (urines diluées) et les polyuries
osmotiques (urines concentrées).
Test à l’ADH exogène : il consiste à étudier l’évolution de l’osmolalité urinaire Uosm après injection par voie sous-cutanée ou intramusculaire
de 4 µg de dDAVP (soit une ampoule de Minirint) chez l’adulte. Ce test est souvent effectué immédiatement à l’arrêt d’une épreuve de restriction
hydrique. Le patient peut manger et boire au maximum 1,5 fois le volume des urines émises depuis le début du test. Les urines sont collectées pour
la mesure de leur osmolarité durant les 4 heures suivantes et après la nuit.
Trou anionique urinaire : il est calculé par [Na+] urine + [K+] urine – [Cl–] urine. Une valeur positive correspond à la présence d’un anion indosé
(bicarbonate, corps cétoniques, anions médicamenteux, …).
générale inférieure à 900 mosm/j. Puisque le pouvoir de maximal de concentration urinaire (900-1 200 mosm/l). La diurèse
concentration urinaire d’un rein normal atteint 900 à 1 200 mosm/l, et la polyurie osmotiques correspondent cependant toujours à une
1 l/j d’urines peut habituellement suffire. Une charge osmotique situation de clairance de l’eau libre négative. La polydipsie est
excessive (par exemple 1 500 mosm/j) nécessite en théorie une secondaire à la polyurie. Le syndrome polyuropolydipsique est
diurèse minimale d’environ 1,5 l/j pour cette valeur du pouvoir de d’autant plus important que la capacité du rein à concentrer les
concentration, mais en pratique une augmentation nettement plus urines est altérée (tubulopathie, insuffisance rénale, …). [1]
importante : en effet, l’augmentation de la diurèse entraîne une Une charge osmotique élevée au niveau du tubule collecteur peut
diminution du pouvoir de concentration des urines qui peut ainsi se être en rapport avec :
trouver limité à 500 mosm/l. L’excrétion de la charge osmotique
(1 500 mosm/j) nécessite alors une diurèse minimale de 3 l/j. Ceci – une charge filtrée excessive liée à un apport exogène (mannitol,
explique que l’osmolalité urinaire soit habituellement, dans les sodium, produits de contraste iodés, …) ou endogène (coma
situations de diurèse osmotique, nettement inférieure au pouvoir diabétique hyperosmolaire, …) tendant à augmenter l’osmolalité
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Néphrologie Syndrome polyuropolydipsique 18-028-A-10
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18-028-A-10 Syndrome polyuropolydipsique Néphrologie
Polyurie aqueuse (Uosm/Posm < 1) Figure 3 Diagnostic étiologique d’une polyurie aqueuse
avec trouble de l’hydratation cellulaire.
Natrémie ?
Excès primitif
Diabète insipide Diabète insipide
d'apports liquidiens
néphrogénique central
situations de polyuries aqueuses lors desquelles les variations de POLYURIE AQUEUSE ASSOCIÉE À UN TROUBLE
l’osmolalité plasmatique Posm sont en rapport avec une variation du DE LA NATRÉMIE
stock hydrique et non du stock osmolaire.
Le trouble de la natrémie, qui témoigne d’un trouble du bilan
hydrique lié au fait que polyurie et polydipsie ne parviennent plus
POLYURIE OSMOTIQUE à se compenser, simplifie la démarche diagnostique (Fig. 3) et rend
inutiles les tests dynamiques (épreuve de restriction hydrique ou de
Le diagnostic étiologique des polyuries osmotiques est perfusion de chlorure de sodium, test à l’ADH exogène).
habituellement simple, car le contexte clinique et le ionogramme
urinaire permettent généralement d’identifier facilement le soluté à
l’origine de la diurèse osmotique. En pratique, on commence par ¶ Avec hyponatrémie
rechercher si la diurèse osmotique est le fait d’une substance non
dissociée (glucose, urée, mannitol, …) ou d’un électrolyte, en L’hyponatrémie reflète une hyperhydratation cellulaire témoignant
comparant l’osmolalité urinaire totale Uosm à l’osmolalité urinaire que l’excès d’apports liquidiens l’emporte sur la polyurie, qui reste
ionique Uionic (encadré 1) S’il s’agit d’un électrolyte, la détermination insuffisante en raison de la limitation du pouvoir de dilution. La
du signe du trou anionique urinaire (encadré 1) permet de savoir si polyurie est secondaire à la polydipsie et adaptée à l’hyponatrémie.
l’électrolyte en cause est différent ou non du sodium et du Le test à l’ADH peut être dangereux car il aggrave l’hyponatrémie
potassium (Fig. 2). et l’hyperhydratation cellulaire.
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Néphrologie Syndrome polyuropolydipsique 18-028-A-10
Natrémie ?
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18-028-A-10 Syndrome polyuropolydipsique Néphrologie
l’accouchement. Il ne contre-indique pas l’allaitement, car la dDAVP On ne connaît pas de traitement efficace de la polydipsie primitive.
passe peu dans le lait maternel et n’est que faiblement absorbée dans La prescription de dDAVP n’est pas logique, car elle tend à
le tractus digestif du nourrisson. provoquer une surcharge hydrique (hyponatrémie) secondaire au
Le diabète insipide d’origine néphrogénique nécessite le traitement maintien des apports liquidiens. Elle peut cependant améliorer la
nycturie si elle est donnée au coucher, mais la dose nécessaire et
de la cause quand il est possible. Les inhibiteurs de la synthèse des
suffisante pour diminuer la diurèse nocturne tout en évitant
prostaglandines (indométacine, ibuprofène) ont généralement une
l’hyponatrémie durant la journée suivante est difficile à déterminer.
certaine efficacité en permettant une augmentation de la sensibilité
à l’ADH. La prévention des complications du diabète insipide consiste à
assurer la compensation mutuelle des apports liquidiens et de la
L’association d’un régime restreint en sel et de diurétiques polyurie afin d’éviter l’apparition d’un trouble de la natrémie. En
thiazidiques induit un déficit sodé à l’origine d’une contraction du cas de polyurie aqueuse liée à un diabète insipide (neurogénique ou
volume extracellulaire (les diurétiques de l’anse ne sont pas indiqués néphrogénique), il est essentiel, lorsque le patient ne ressent pas la
car ils freinent l’établissement du gradient corticopapillaire et soif ou s’il ne peut pas boire à sa soif, de compenser la diurèse par
diminuent donc les effets de l’ADH). La contraction du volume la perfusion de glucosé isotonique, faute de quoi apparaît
extracellulaire peut permettre de diminuer la polyurie, aussi bien rapidement une déshydratation cellulaire (hypernatrémie) qui peut
dans la forme neurogénique que néphrogénique du diabète insipide. menacer rapidement le pronostic vital. En cas de polyurie aqueuse
L’amiloride (diurétique épargneur de potassium) a également été secondaire à une intoxication à l’eau (hyponatrémie), la restriction
récemment utilisé avec succès dans certains cas de diabète insipide hydrique est le traitement logique, mais elle peut être difficile à
néphrogénique, en particulier dans ceux associés à la prise de obtenir dans un contexte souvent psychiatrique. L’apport d’une
lithium, [10] car il amoindrit l’effet du lithium sur la réabsorption quantité importante d’osmoles (chlorure de sodium hypertonique,
tubulaire de l’eau (en diminuant la réabsorption du lithium dans le etc.) offre la possibilité, pour une valeur donnée du pouvoir de
tube collecteur). dilution urinaire, d’éliminer un plus grand volume d’eau.
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