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Érythermalgie
F. Cordoliani
L’érythermalgie ou érythromélalgie est un acrosyndrome très rare. Les formes héréditaires sont
exceptionnelles. Les formes non familiales sont le plus souvent idiopathiques et plus rarement secondaires
à diverses pathologies dont les syndromes myéloprolifératifs. Le traitement en est difficile.
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Plan
¶ Introduction 1
“ À retenir
¶ Reconnaître l’érythermalgie 1 L’érythermalgie consiste en des accès douloureux des
¶ Enquête étiologique 2 extrémités déclenchés par la chaleur, s’accompagnant
¶ Diagnostic différentiel 2 d’un érythème et d’une augmentation de la chaleur
¶ Traitement 2 locale, calmés par le refroidissement, qui doit faire
rechercher en premier lieu un syndrome myéloprolifératif.
Érythermalgie
Douleur acrale paroxystique, déclenchée par la
chaleur, soulagée par le froid
Érythème chaud des pieds et mains pendant les accès
Idiopathique Secondaire
Âge < 40 ans Syndromes myéloprolifératifs, lupus, polyarthrite
rhumatoïde, diabète, hyperthyroïdie, prise médicamenteuse :
traitement par inhibiteurs calciques, bromocriptine
Figure 1. Diagnostic étiologique de l’érythermalgie.
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1-0550 ¶ Érythermalgie
Une recherche de facteurs antinucléaires, une glycémie, une • Au cours des syndromes myéloprolifératifs, l’aspirine à faible
uricémie, un bilan thyroïdien sont effectués. dose (500 mg/prise) apporte un soulagement rapide pendant
En cas de normalité des examens, la numération sanguine 3 à 4 jours. Le traitement de l’hémopathie est nécessaire.
doit être répétée régulièrement, car une érythermalgie peut • En cas d’érythermalgie secondaire à un médicament induc-
précéder de quelques années un syndrome myéloprolifératif. teur, l’arrêt de celui-ci s’impose.
• Le traitement des formes primitives est décevant. L’aspirine
■ Diagnostic différentiel est un traitement de première intention. En cas d’échec, on
peut proposer des bêtabloquants (propranolol : 40 à 120 mg/
Cette affection doit être différenciée d’une acrocyanose j), le méthylsergide en cures (2 à 6 mg/j) pour leur action
consistant en un aspect violacé, indolore, des extrémités qui vasoconstrictrice. Plus récemment ont été proposés la venla-
sont froides et moites, de la phase érythémateuse d’un syn- faxine, le misoprostol, la gabapentine, les patchs de lidocaïne,
drome de Raynaud qui est précédée obligatoirement par une un traitement local par un gel associant amitriptyline et
phase syncopale avec blanchiment des doigts déclenchée par le kétamine.
froid ; d’une algodystrophie. Une neuropathie et une artérite .
Toute référence à cet article doit porter la mention : Cordoliani F. Érythermalgie. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Traité de Médecine Akos, 1-0550, 2008.
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