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LA BALANCE DES PAIEMENTS

Cours de politique économique

Réaliser par : Azeddine Fatima-Ezzahra


Sallouki Abderrahmane

2018/2019
FSJES SOUISSI
Master finance de marchés et d’entreprises
DISPOSITION DU PLAN

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : La balance des paiements
1- Définition
2- A quoi sert la balance des paiements ?
3- Les composantes de la balance paiements

CHAPITRE 2 : L’ajustement de la balance des paiements


1- Ajustement par mécanismes du marché : taux de change
2- Ajustement par action sur les soldes extérieurs

CHAPITRE 3 : La balance des paiements au Maroc


1- La situation de la balance des paiements au Maroc
2- L’évolution de la balance des paiements au Maroc

CONCLUSION

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INTRODUCTION

La balance des paiements est le plus ancien document à caractère macroéconomique. Les
économistes des 16ème et 17ème siècles (mercantilistes) pensaient que l’information sur les flux
avec l’extérieur était plus importante que celle concernant la production de richesses à l’intérieur de
l’économie. Pour eux, une nation s’enrichit lorsqu’elle accumule des métaux précieux, disons de
l’or. C’est l’idée principale de Colbert : produisons autant que possible pour ne pas avoir à importer
de l’étranger et lui verser l’or national en échange. La question a été discutée passionnément
pendant des siècles, et pas uniquement sous l’angle économique. La richesse de la nation, à
l’époque, est comprise comme la richesse du prince, le fondement de sa puissance.

L’approche mercantiliste est aujourd’hui jugée « naïve », et l’on se réfère plus volontiers aux
économistes qui prirent une position opposée, en recherchant l’origine de la « richesse des nations »
non plus dans les relations extérieures mais dans les processus d’accumulation interne. Pourtant,
chaque fois qu’il est question d’ouverture, de libre-échange, de protectionnisme ou de
délocalisations, le vieux débat mercantiliste semble renaître : essayons de gagner autant que
possible, y compris au détriment de l’étranger.

La balance des paiements décrit les relations avec les agents qui n’appartiennent pas à l’économie
nationale. Avec ces « non-résidents », l’échange fait problème pour la simple raison qu’ils ne sont
pas forcés d’accepter notre monnaie. À nos frontières, celle-ci perd son pouvoir libératoire illimité
fixé par la loi. De ce point de vue, la balance des paiements décrit donc l’ensemble des transactions
qu’il a fallu payer avec des moyens de paiement internationaux : des devises, de l’or, ainsi que, dans
l’autre sens, les sommes en moyens de paiement internationaux que l’économie a reçues. La
balance des paiements nous renseigne donc d’abord sur cette question : avons-nous reçu plus de
moyens de paiement internationaux que nous en avons versés à l’extérieur ? Elle permet aussi de
préciser quels types d’échanges sont à l’origine de cet excédent ou sont la cause de ce déficit.

À partir de là, il faut se demander si l’économie a suffisamment de devises en réserve pour effectuer
les paiements en devises qui pourront être exigés, si le pays est endetté à l’égard de l’étranger. Ou
qu’elle devra effectuer d’une manière ou d’une autre, parce que certains produits ne sont pas
disponibles sur le territoire national, ou que l’économie domestique n’est pas en mesure de les
fabriquer à un coût raisonnable, par exemple. Face à cette contrainte, tous les pays ne sont pas
égaux. Certains disposent de « devises clés » et leur monnaie nationale est acceptée à l’extérieur de
leurs frontières. C’est surtout le cas des États-Unis. C’est un des enjeux de l’introduction de l’euro
en Europe.

Les crises financières internationales de plus en plus fréquentes ont montré que la transparence de
l’information, et notamment des données concernant les balances de paiements, joue un rôle décisif.
La mondialisation ou le développement des unions monétaires modifient progressivement les
choses. Peut-être même au point de rendre dépassées toutes les pratiques antérieures.

Pour répondre à toutes ces questions et pour étudier plus profondément la balance des paiements,
nous partirons d'une description synthétique de la balance des paiements et de son utilité. Ensuite
nous verrons les moyens possible pour l'ajustement de la balance, pour finir ensuite avec une étude
empirique sur la balance des paiements au Maroc.

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CHAPITRE 1
La balance des paiements

1. Définition :

La balance des paiements est un document statistique élaboré sous forme comptable. C’est aussi un
élément de la comptabilité nationale qui recense les flux de biens, de services, de revenus, de
transferts de capitaux réalisé par de multiples agents (Ménages, entreprises, Administration).

Par construction, la balance des paiements est toujours équilibrée, car les opérations sont
enregistrées selon le principe de la comptabilité en partie double : quand on cède une marchandise
ou reçoit de la monnaie pour une valeur équivalente. En termes de richesse détenue l’opération est
neutre : il y a simplement substitution d’une forme de richesse à une autre : un actif réel est
remplacé par un actif monétaire.
En suivant une règle qui fait référence à la partie double :

Toutes les opérations assimilables à une vente ou entraînant une diminution des avoirs ou une
augmentation des engagements sont considérées comme crédit, en revanche toutes les opérations
assimilables à un achat ou entraînant une augmentation des avoirs ou une diminution des
engagements sont considérées comme débit.

Un chiffre positif (crédit) correspond à une exportation ou à une recette lorsqu’il se rapporte à une
opération réelle, c’est-à-dire à des échanges de biens, de services et des paiements de revenus. Un
chiffre négatif (débit) représente une importation ou une dépense. S’agissant du compte financier,
un chiffre positif reflète une diminution des avoirs ou une augmentation des engagements, qu’ils
soient financiers ou monétaires.
Un chiffre négatif représente une augmentation des avoirs ou une diminution des engagements.
Ainsi, un chiffre négatif au titre des avoirs de réserve signifie-t-il que les réserves ont augmenté.

Ce qui fait qu’aucune transaction ne peut avoir lieu sans avoir été financé. Par contre, les soldes
intermédiaires (des sous-balances) peuvent être excédentaires ou déficitaires. Ainsi, on dit
couramment, par abus de langage, que la balance des paiements est en déficit (ou en excédent)
lorsqu'on veut dire en réalité que la balance des transactions courantes (ou parfois la balance
commerciale) est déficitaire (importations plus importantes) ou excédentaire (exportations plus
importantes).

2. A quoi sert la balance des paiements ?

La balance des paiements est un instrument indispensable à la connaissance de l'activité


économique d’un pays donné. Son analyse permet d’apprécier notamment l'orientation et les
performances globales et sectorielles des économies, ainsi que l'importance des efforts d'ajustement
requis pour atteindre ou maintenir la viabilité financière extérieure. La balance des paiements est

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également un outil d’analyse et d’évaluation de la stabilité du système financier et un instrument
indispensable à la formulation et au suivi de la mise en œuvre de la politique monétaire d’un Etat.

1. Instrument primordial d'analyse des relations financières et non financières d’une économie vis-
à-vis de l’extérieur.

- Pour quantifier les échanges de biens et services ainsi que les opérations de répartition (revenus,
transferts) de la collectivité avec ses différents partenaires globalement et bilatéralement et pour
mesurer son degré d'ouverture,

- Pour comparer la présence de la collectivité sur les marchés extérieurs en concurrence avec les
autres économies (compétitivité),
- Pour suivre l’évolution des investissements directs (attractivité) et de portefeuille de la collectivité
vers ou en provenance de l’extérieur,
- Pour mesurer l’activité des banques résidentes avec l’extérieur.

2. Indicateur capital porté à la connaissance des pouvoirs publics

- Pour mesurer l’équilibre entre l’épargne et l’investissement à travers le solde du compte de


transactions courantes et du compte de capital,
- Pour suivre l’impact éventuel de l’extérieur sur la création monétaire.

3. Élément clef pour le calcul de certains agrégats de la comptabilité nationale

Source statistique privilégiée pour l’établissement du « compte du Reste du monde », la balance des
paiements participe à la cohérence de l’ensemble des comptes de la collectivité et tient une place
importante dans l’élaboration des prévisions économiques. C’est ainsi qu’elle permet le calcul du
produit national brut (PNB), du produit intérieur brut (PIB), des exportations et importations de
services, ainsi que des comptes financiers et non financiers du Reste du monde.

3. Les composantes de la balance paiements

Les transactions de la balance des paiements sont au nombre de 3 :


Transactions matérielles : Regroupant les échanges des biens tangibles
Transactions monétaires : La contrepartie des échanges des biens tangibles
Transactions financières : Les mouvements des capitaux
Toutes ces transactions sont enregistrées dans le premier compte de la balance des paiements qui
s’appelle le Compte courant.
Le compte courant se compose également de 4 sous-balances : Balance commerciale, balance des
revenus, balances des services et balance des transferts.
Balance commerciale : Elle enregistre toutes les opérations d’achat et vente des marchandises (flux
réels), autrement dit il enregistre les flux d’importation et exportation en bien matériels.
Balance des services : Elle enregistre les opérations d’achat et vente des services, comme le
transport, le tourisme, télécommunication, ...

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Balance des revenus : Cette balance se divise en deux types de revenus :
- Revenus du capital : Revenus des capitaux investissent à l’étranger à savoir les intérêts, les
dividendes et les loyers.
- Revenus du travail : Revenu des non-résidents envoyés aux résidents d’un pays

Balance des transferts : Elle s’agit des aides envoyés par un Etat à un autre.
Lorsque, dans un pays, les agents économiques dépensent plus qu’ils ne produisent cela signifie que
la demande intérieur (Consommation, investissements, dépenses publiques) est supérieur au PIB.
Comme les revenus distribués sont inférieurs aux dépenses, ce pays à un besoin de financement, il
doit donc emprunter à l’étranger ou puiser dans ses réserves de change pour financer ce supplément
de dépenses.
Inversement, un excédent de la balance des transactions courantes signifie que la demande
intérieure est inférieure au PIB. Ce Pays donc dégage une capacité de financement qui a été placée à
l’étranger ou conservée sous forme de réserves de change. Ainsi, les pays excédentaires financent
les pays déficitaires.
Un excédent commercial peut témoigner du dynamisme des exportations de marchandises
nationales, signe d’une bonne compétitivité des entreprises, qui gagnent des parts de marché à
l’étranger, mais aussi ; cet excédent peut au contraire être un mauvais signe car il peut signifier que
la demande intérieur est très peu dynamique du fait d’un pessimisme des consommateurs.
Un déficit commercial peut être le signe d’un manque de compétitivité et de faible exportations, les
entreprises produisent moins car elles perdent des débouchés, c’est donc l’emploi qui se rétracte,
entrainant le ralentissement de la consommation, et donc de la croissance. Inversement, un déficit
commercial peut être la preuve d’un fort dynamisme économique ; la croissance étant forte des
importations reflète une demande intérieure importante, ce qui montre qu’il y a une opportunité
pour les entreprises nationales de chercher des avantages concurrentiels pour gagner des parts de
marché.

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Le compte capital
Ce compte se compose de 2 sortes d’opérations :

-Opération sur actifs incorporels (brevet) : transaction faites sur marque, brevets….
-Opération de reconversion de la dette : échange d’une obligation par une prise de
participation, opérations d’effacement des dettes.

Le compte financier

Un pays qui attire des capitaux à Court terme risque d’être victime d’une crise plus profonde que les
pays qui attirent des capitaux à long terme. Puisque les capitaux à long terme sont des ressources de
financement stable à l’inverse des capitaux à court terme qui sont des ressources instables.

Ce compte montre la manière par laquelle on a financée un déficit. (Cas d’un déficit) et montre
comment on a utilisé notre excédent (cas d’un excédent).

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CHAPITRE 2
L'ajustement de la balance des paiements

Face à un déficit courant, deux problèmes se posent. Il faut d'une part, financer ce déficit (les
fournisseurs étrangers doivent, en effet, être payés) et, d'autre part, il est nécessaire de redresser les
comptes extérieurs. L'ajustement de la balance des transactions courantes correspond précisément
au processus de rééquilibrage d'une balance déficitaire.

La politique d'ajustement décrit le ou les instruments choisis par les autorités pour redresser les
comptes extérieurs. Cette politique peut prendre deux formes, soit une manipulation des taux de
change, dans le sens d'une dépréciation pour modifier les flux d'échanges (politique de change), soit
une réduction de la demande grâce aux instruments traditionnels de la politique économique.

1. Ajustement par mécanismes du marché : taux de change

Il s’agit ici de faire diminuée la valeur de la monnaie nationale, ce qui encourage les exportations
car nos produit seront moins chers pour les pays étrangers ayant des monnaies dont la valeur est
supérieur à notre monnaie, ce qui pénalise ou bien freine en contrepartie les importations vue que
les produit étrangers seront plus chers.
Prenons l’exemple des exportations d’un pays (Maroc par exemple) :

Exportation = 100 Euros


Taux change Euro contre MAD 10 DH et 13 DH
Recettes 1000 DH et 1300 DH

On peut remarquer facilement que la dévaluation de la monnaie nationale (MAD) Passant de 10 DH


pour 1 Euro à une contrepartie de 13 DH pour 1 Euro a augmenté les recettes du pays d’un montant
de 300 DH (1300-1000).

La dévaluation de la monnaie nationale rend les produits nationaux plus intéressants aux étrangers,
ce qui assure une certaine compétitivité des produits nationaux au niveau international.

Prenons un 2ème exemple :

Exportation = 1000 DH
Taux change Euro /MAD 1 Euro = 10 DH et 1 Euro =15dh
Prix des exportations en Euro1000/10= 100 Euro et 1000 /15=66,67 Euro

Lorsque la contrepartie en DH d’un Euro (1 euro) passe de 10 DH à 15 DH le prix de nos


exportations exprimées en euro diminue passant de 100 Euro à 66,67 Euro.

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Nous verrons ensuite un exemple en ce qui concerne les importations (Toujours le cas du Maroc) :

Importation = 100 Euro


Taux change 1 Euro =10 DH et 1 Euro =12 DH
Prix des importions en DH 100*10=1000 DH et 100*12=1200

On constate que le prix de nos importations a augmentée de 200 (1200-1000) lorsque la contrepartie
d’un seul Euro passe de 10 DH à 12 DH.

La dévaluation de la monnaie nationale a deux effets sur le solde de la balance commerciale,


sachant que les effets de la dévaluation de la monnaie nationale sur l’équilibre de la balance
commerciale ne sont pas immédiats :
1. Effet prix :

La dévaluation peut aboutir à des résultats contraires à ceux attendus. Généralement c’est à long
terme que les résultats attendus seront réalisés. La dévaluation rend les produits nationaux plus
intéressants aux étrangers ce qui se traduit par une hausse de nos exportations. A l’inverse cette
dévaluation rend les produits qu’on importe de l’étranger plus chers chose qui se traduit par une
dégradation des importations et tout ça c’est à long terme, parce qu’on ne peut pas changée les
comportements des gens de jour au lendemain
2. Effet volume :

Pour l’effet volume on peut dire que le volume très élevée de nos exportations va nous permettre de
compenser le déficit provoquée par la hausse des prix des importations, ce qui nous donne comme
résultat un équilibre de la balance commerciale ou bien une diminution du déficit.

2. Ajustement par action sur les soldes extérieurs :

Le point de départ c’est l’équation macroéconomique suivante : Ressources = Emplois.

On va ici travailler dans le cadre d’une économie ouverte, c’est à dire une économie qui tisse des
relations économique avec les autres pays du reste du monde.

Ressources = PIB+M (1)


Emplois = C+ G +I (FBCF) + X (2)
PIB=Y : le produit intérieur brut
M : importations
C : consommation
G : les dépenses publiques
I : investissement
FBCF = formation brut de capital fixe : C’est un agrégat macroéconomique qui englobe l’ensemble
des opérations d’investissement réalisées dans un pays donnée.
Il se compose de 2 types d’investissements :

 Investissement net : c’est une augmentation du capital réel, Ex : construction d’une route,
construction d’un hôpital.

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 Investissement de Remplacement : c’est un investissement qui consiste à remplacer un matériel
par un autre plus sophistiquée ou bien qui produit des biens de grande qualité que le premier.
De l’équation Emploi = Ressources on tire cette équation :

Y+ M = C + G + I + X
C + G + I= Demande intérieure du pays
C + G + I + X = demande globale
Y= C+G +I +(X – M)
(X – M) = solde extérieur

Hypothèse :
On suppose que (X –M) = solde courant et que C+G+I = demande intérieure
On va remplacer la demande intérieure par la lettre A (pour simplifier)

Y = C + I +G + (X – M) ←→ Y – A = (X –M)

Dans ce cas la cause de déficit de la balance commerciale est l’excès de la demande intérieure c'est-
à-dire le pays vit au-dessus de ces moyens (Exemple de l’USA), donc il faut agir sur celle- ci.

1ère méthode d’action nommée méthode d’absorption (la préférée du FMI) :

Les premiers facteurs d’action agissent sur la consommation en la diminuent : le gel des salaires,
abaissement des pensions des retraités, augmentation de taux d’intérêt (efficace lorsqu’il s’agit
d’une économie de crédit par exemple le cas marocain).

Puis sur les dépenses publiques : par réduction des recrutements dans la fonction publique,
réduction des subventions, diminuer les investissements ce qui peut s’avérer facile lorsque les
investissements sont financés par l’autorité publique. Mais cette mesure risque d’avoir des effets
néfastes sur l’économie du pays (dégradation des infrastructures du pays.
Comment on peut agir sur l’investissement ?

 Agir sur le taux d’intérêt (augmentation) cette mesure est plus efficace si la majeure partie des
besoins financiers des entreprises sont financés par des crédits bancaires.
2ème méthode d’ajustement : action sur le solde (S – I)

S= l’épargne.
Y=A + (X – M) (1)
Y= C + S + T (2)
Si on remplace (2) dans (1) on obtient :
C + S + T = C + G + I +(X-M) ←→ (S – I) + (T – G) = (X – M)

Le déficit de la balance commerciale résulte ici du fait que l’épargne ne couvre pas les dépenses
d’investissement dans ce cas on dit que le pays a besoin de l’épargne étrangère qui va compléter
l’épargne nationale.
Donc il faut agir sur l’épargne à travers :

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 Augmentation des taux d’intérêts.
 Réforme du marché financier (nouveaux produits....)
 Réforme de la fiscalité d’épargne.

Il faut également agir sur l’investissement (réduction) à travers les mêmes mesures qu’on a vu dans
la première méthode d’ajustement.
3ème méthode d’ajustement : action sur le solde (T – G) :
Les mécanismes d’action sur ce solde sont généralement :

 Réduction des dépenses publiques.


 Augmentation des impôts (T).
 Lutter contre la fraude fiscale.

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CHAPITRE 3
La balance des paiements au Maroc

1. La situation de la balance des paiements au Maroc

Le déficit du compte courant s’allège à fin 2017. L’écart s’est réduit de 11,2%. C’est ce que
confirme l’Office des changes dans sa dernière publication relative aux échanges extérieurs à
fin 2017.

Les principaux indicateurs ont affiché des évolutions distinctes. Au niveau des échanges
commerciaux, 2017 a été marquée par un accroissement soutenu aussi bien des importations que
des exportations. On relève dans ce sens des hausses de l’ordre de 6,5% pour les achats et de 10,1%
pour les expéditions. Malgré ces redressements, soit des additionnels de 26,7 milliards de dirhams
pour les importations et 22,8 milliards de dirhams pour les exportations, la balance commerciale est
restée déficitaire à hauteur de 188,8 milliards de dirhams contre 184,9 milliards de dirhams une
année auparavant. Le taux de couverture a, quant à lui, gagné 1,8 point sur l’année passant ainsi de
55% en 2016 à 56,8% en 2017.

Par ailleurs, les résultats de la balance des paiements font ressortir une amélioration du déficit du
compte des transactions courantes par rapport au PIB. Il est ainsi revenu à 3,6% contre 4,2%, soit
un besoin de 38 milliards de dirhams contre 42,8 milliards de dirhams une année auparavant. «Cette
évolution s’explique essentiellement par l’augmentation des soldes positifs au titre du revenu
secondaire (+4,7 milliards de dirhams) et des échanges de services (+5,5 milliards de dirhams) qui
ont été atténués, toutefois, par une hausse des déficits au titre du revenu primaire (-3 milliards de
dirhams) et des transactions sur marchandises (-2,4 milliards de dirhams)», peut-on relever de
l’Office des changes. La même source rappelle que le compte courant est financé par les flux nets
de capitaux au titre des investissements directs, des crédits commerciaux, des prêts ainsi que par
une ponction sur les avoirs de réserve de l’institut d’émission à hauteur de 9,1 milliards de dirhams.

S’agissant des investissements internationaux, la position extérieure globale fait ressortir une
situation nette débitrice de 698,4 milliards de dirhams contre 692,8 milliards de dirhams relevée à
fin septembre 2017. Une situation qui s’explique par la hausse de 25,3 milliards de dirhams de
l’encours des engagements financiers et de 19,6 milliards de dirhams de l’encours des avoirs.

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Le déficit du compte des transactions courantes s'établit à 14,9 milliards de DH, contre 12,4
milliards à fin mars 2017.

Les résultats de la balance des paiements au titre du premier trimestre de l’année 2018 font ressortir
une hausse du déficit des transactions sur marchandises (-4,9 MMDH) atténuée, toutefois, par
l’amélioration des soldes excédentaires au titre des échanges de services (+1 MMDH) et du revenu
secondaire (+1 MMDH).

Par conséquent, le déficit du compte courant est financé par différents flux nets de capitaux au titre
des investissements directs et des autres investissements ainsi que par recours aux avoirs de réserve
de l’Institut d’émission à concurrence de 9,7 MMDH, relève l'Office des changes.

A fin mars 2018, la position extérieure globale, qui reflète la situation patrimoniale de l’économie
marocaine vis-à-vis du reste du monde, fait ressortir une situation nette débitrice de 735,8 MMDH
contre -704,9 MMDH à fin décembre 2017.

Cette situation résulte de la hausse de l'encours des engagements financiers (+20 MMDH)
conjuguée à la baisse des avoirs financiers (-10,8 MMDH).

La hausse des engagements financiers (1.108 MMDH contre 1.088 MMDH à fin décembre 2017)
résulte de l’accroissement de 17,2 MMDH de l’encours des investissements directs étrangers et de
3,3 MMDH de l’encours des autres investissements.

La baisse de l’encours des avoirs financiers s’explique principalement par la régression de 9


MMDH des avoirs de réserve et de 3,8 MMDH de l’encours des autres investissements.

La balance des paiements au titre du premier semestre de l’année 2018 laisse apparaître un
allègement du déficit du compte des transactions courantes de 6,6% à 32,8 milliards de
dirhams (MMDH).

Cette évolution s’explique par l’amélioration de l’excédent des services de 5,8 MMDH et du solde
du revenu primaire de 1,1 MMDH, atténuée toutefois par l’aggravation du déficit au titre des biens
(-5,2 MMDH), explique l’Office des changes dans un communiqué sur les résultats des échanges
extérieurs à fin juin 2018.

Concernant la position extérieure globale qui reflète la situation patrimoniale de l’économie


marocaine vis-à-vis du reste du monde, elle fait ressortir une situation nette débitrice de 717,5
MMDH contre 734,2 MMDH à fin mars 2018, relève le communiqué, précisant que cette situation
résulte de la baisse simultanée de l’encours des engagements financiers (-21,9 MMDH) et des
avoirs financiers (-5,1 MMDH).

Cette baisse des engagements financiers à 1.085,4 MMDH, poursuit la même source, résulte de la
régression simultanée de l’encours des investissements directs étrangers (-11,6 MMDH), du

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composant “autre investissement” (-6 MMDH) et des investissements de portefeuille (-4,3
MMDH), notant que le recul de l’encours des avoirs financiers s’explique, quant à lui, par le repli
de 4,5 MMDH des avoirs de réserve.

En revanche, la hausse de l’encours des avoirs financiers des investissements de portefeuille (+2
MMDH) est compensée par la baisse des avoirs au titre de la composante “autres investissements”
(-2,7 MMDH), indique l’Office des changes.

2. L’évolution de la balance des paiements au Maroc

Entre 1999 et 2012

Sur la base de tableau on peut voir l’évolution de la balance commerciale.


Les années avant 2000, sont considérées comme des années de consolidations, mais malgré cette
stratégie le solde courant était souvent dans les alentours de 1milliards de dollar.
A partir de la période de 2001, là où nous avons passés à une économie émergente, le solde
redevient excédentaire et ce jusqu’en 2007. C’est en 2008 où elle s’est dégradé sous l’effet de la
crise financière, puis en 2011 par le Printemps arabe.
Et si on remarque le graphique suivant nous allons constater que la balance des paiements s’est
creusée vers le bas au fur et à mesure où la facture énergétique augmentait.

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Le prix du baril de pétrole qui devient de plus en plus élevé à partir de 2008 à l’exception de 2009,
avec plus de 100 dollars le baril, a contribué à dégrader la balance des paiements du Maroc.

Pour expliciter l’importance de la facture énergétique, nous allons la comparer avec celle de
l’Algérie et de la Tunisie.

L’Algérie a une balance des paiements toujours excédentaire, alors que la Tunisie a un solde
toujours déficitaire. Quant au Maroc, il est tantôt déficitaire, tantôt excédentaire selon plusieurs
facteurs.

La situation de l’Algérie n’est pas surprenante compte tenu de ses ressources énergétiques qui font
de ce pays une économie de rente, pour eux la facture énergétique est liée aux exportations, au
contraire du Maroc et la Tunisie.

Le moral du sujet est que la facture énergétique est la partie la plus importante des balances des
paiements des trois pays, comme le cas du Maroc, elle a enregistré en 2012 49% du PIB national.
Aussi, bien que la dégradation des sous balances de paiements se base généralement sur ce qui
structurel, sauf que les trois pays n’ont pas échappé de l’impact des incidents internationales.

Le commerce extérieur étant souvent une force ou faiblesse de l’économie, nous avons trouvé
opportun d’analyser la relation entre la croissance du PIB et l’évolution d’autres indicateurs
économiques, entre l’année 2000 et 2015.

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CONCLUSION

En guise de conclusion, Le Maroc doit mettre en œuvre des mesures afin de tirer profit du marché
africain et donc arriver à une véritable diversification de ses échanges extérieurs. Parmi ces
mesures, on cite : Le renforcement du cadre juridique régissant les relations économiques et
commerciales par la conclusion de nouveaux accords, le renforcement du cadre institutionnel par la
création ou la réactivation des commissions mixtes de coopération économique, ainsi que
l’intensification des actions de partenariat économique et commercial, et l’accompagnement des
entreprises marocaines sur les marchés africains car dans un contexte économique mondial
caractérisé par la crise et la saturation de la plupart des économies occidentales, le Maroc a tout
intérêt à s’orienter vers les pays africains afin d’améliorer son commerce extérieur en plus de sa
balance commercial et tirer sa croissance économique vers le haut. CAR L’Afrique, c’est l’avenir.

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