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L’analyse stylistique:m éthode ou technique de la recherche du texte?

V alerica S poriş (U niversité «L ucian B laga», S ibiu, R ou m anie)

À présent, en R ou m anie, on constate un revirem ent de la stylistique. L ’enseignem ent préuniversitaire et


universitaire dans notre pays prête attention à quelques aspects de ce dom aine. L ’une des com pétences du
processus instructif-éducatif est la form ation d’habitudes d'appliquer l'analyse stylistique aux textes
littéraires ou non -littéraires. C e «retour» de la stylistique est aussi analysé par les chercheurs étrangers,
surtout européens(1). Depuis deux-trois décennies, la stylistique suscite d’innom brables discu ssions et
controverses concernant son «retour», sa «réhabilitation» ou son «avenir». D ans ces circonstances, nous
allons essayer de présenter des m éthodes et des solutions pour résoudre les problèm es qui nous intéressent,
en insistant évidem m ent sur l'analyse stylistique dans le contexte roum ain et européen actuel.

N otre dém arche fait partie d'une am ple étude systém atique sur la m éthodologie de la recherche stylistique
qui nécessite un trajet qui suppose quelques étapes fondam entales:

 m ettre en évidence la spécificité de l’approche stylistique;


 présenter la stylistique dans le contexte nationalet européen actuel;
 définir les concepts de m éthodologie,de m éthode et de technique;
 présenter l’analyse stylistique com m e technique de recherche du texte littéraire;
 établir un systèm e de m éthodes et de procédés spécifiques.

L 'élaboration et l'application de l’analyse stylistique représentent un facteur essentiel pour reconnaître


l'autonom ie et le caractère scientifique de la stylistique. Il faut se poser la question si la stylistique est une
science ou non. O n sait qu’une science représente un «ensem ble de connaissances, de travaux d’une valeur
universelle, ayant pour objet l’étude de faits et de relations vérifiables, selon des m éthodes déterm inées» (2).
U ne science autonom e d oit clairem ent délim iter son objet de recherche et sa finalité, en supposant
l’existence d’un systèm e bien organisé d’élém ents et de relations, d’un langage spécialisé, ou bien encore
d’une m éthodologie adéquate au contenu. G énéralem ent parlant, la stylistique rem plit les conditions
requises. T out en étant, sans doute, une branche de la science de la langue et du langage, la stylistique
répond aux exigences de l’autonom ie épistém ologique. L e statut autonom e de la stylistique s’affirm e en
m êm e tem ps que la parution des principaux livres écrits par C harles B ally: P récis destylistique (1905) et
Traité de stylistique française (1909).

P ar son ouverture interdisciplinaire, par ses relations m ultiples avec la théorie, l’histoire et la critique
littéraire, la narratologie, la poétique, la gram m aire, la sém iotique, la sociolinguistique, la pragm atique, la
linguistique du texte etc., la stylistique a déclenché beaucoup de controverses regardant son statut de
discipline autonom e. L es principaux do m aines déjà énum érés doivent être exploités pour servir aux études
stylistiques. À son tour, la stylistique leur offre une partie de ses «outils». Il s’agit de la transdisciplinarité.
L ’hétérogénéité des m od èles analytiques est due à l’ouverture sur les diverses form ules de lecture, d’analyse
et d’interprétation du texte qui résultent justem ent du caractère m obile de la stylistique. C ’est pourquoi la
délim itation de son objet a depuis toujours constitué un grand problèm e pour les chercheurs. P ar exem ple,
selon M ichael T oolan la stylistique («linguistique littéraire») n’est pas quelque chose de précis(3), mais il
lui reconnaît les relations avec d’autres disciplines. D ’ailleurs, le stylisticien doit avoir une large culture de
spécialité. M algré que la stylistique ait été considérée longtem ps soit com m e une discipline «indécise» (4),
«dilem m atique» (5), soit «de frontière» (6), «hybride» (7), m êm e «bâtarde» (8), elle est vraiment la science du
style. E lle s’est spécialisée à établir les caractéristiques des styles individuels et fonctionnels (collectifs) et à
m ettre en évidence les valeurs expressives-esthétiques des faits langagiers. L a stylistique étudie «le style
dans la manifestation individuelle ou collective» (9), la m anière dont la form e se trouve en adéquation avec
le contenu dans un acte de langage (poétique ou non -poétique).

L es linguistes considèrent qu’il existe apparem m ent deux façons «d’entrer dans l’étude stylistique»: on
étudie soit l’expression, soit les effets. N ous som m es d’avis qu’il faut étudier les deux.. Il faut exam iner les
déterm inations form elles d’un texte et voir com m ent tel ou tel effet se produit dans un corpus donné.
L ’étude du style d’un écrivain ou l’analyse stylistique d’un texte littéraire m et en évidence l’expression
individuelle de l’auteur, sa réaction par rapport au contenu du m essage. L e stylisticien est intéressé par
«l’esp ace d’alentours de l’expression individuelle» (10).

L es principaux innovateurs de la stylistique sont: C harles B ally, K arl V ossler, L éo S pitzer. L ’initiateur de la
stylistique (affective ou expressive), C harles B ally, affirm ait: «L a stylistique étudie (...) les faits
d’expression du langage organisé au point de vue de leur contenu affectif, c’est-à-dire l’expression des faits
de la sensibilité par le langage et l’action des faits de langage sur la sensibilité» (11). La stylistique de Bally
étudie donc les faits de parole («langue» parlée), les faits expressifs ou ém otifs. C e styliste fait abstraction
des textes littéraires, «la langue» des écrivains. L ’un des linguistes roum ains tributaires de la conception de
Bally est Iorgu Iordan(12). Selon Karl Vossler, la stylistique fait partie de l’esthétique. C ’est la deuxièm e
direction de la stylistique, littéraire ou esthétique. L e linguiste représentatif qui a essayé d’harm oniser les
deux tendances stylistiques est L éo S pitzer. D ans son livre Stilstudien, il a bien fait la distinction entre
Stilsprache (la langue du style) et Sprachstile (les styles de la langue).

N ous ne considérons com m e absolue ni la valeur de la stylistique affective, ni celle de la stylistique


littéraire. N ous partageons la conception selon laquelle la stylistique signifie «la stylistique de la langue»,
m ais en m êm e tem ps «la stylistique de la parole» (13).

D ans notre étude dont le titre est interrogatif: L ’analyse stylistique: m éthode ou technique de la recherche
du texte?, nous allons essayer de dém ontrer que l’analyse stylistique, par sa com plexité, n’est pas seulem ent
une m éthod e, m ais aussi une technique d’approche et d’interprétation du texte. D ans ce but, on com m ence
par définir les concepts de m éthodologie, de m éthode et de technique. Le terme de m éthodologie désigne la
totalité des m éthodes appliquées à un certain dom aine de la science. C ’est un m ot dérivé du nom m éthode
qui provient du terme grec m e θοδος < m e t a + o d o V. E n général, la m éthode est une m odalité
systém atique d’investigation, de connaissance et de transform ation de la réalité objective, un «ensem ble de
dém arches que suit l’esprit pour découvrir et dém ontrer la vérité; ensem ble de dém arches raisonnées,
suivies pour parvenir à un but» (14). E lle est constituée par un ensem ble de procédés appliqués
systém atiquem ent à un do m aine spécialisé, suivant un but bien déterm in é et efficace. L a m éthode applique
la théorie et, pour prouver son efficacité, il est nécessaire qu’on respecte quelques conditions: la sélection
rigoureuse des procédés, leur cohérence et leur constance, l’adéquation à l’objet investigué, une grande
capacité d’application. E n linguistique, la m éthode se définit co m m e une m anière systém atique d’étudier les
faits langagiers, un ensem ble de procédés utilisés dans la recherche d’une certaine langue.

P our argum enter que l’analyse stylistique est une technique de recherche, on part du term e grec τέχυη qui
signifie art, profession, m étier, habileté. L es A nciens affirm aient qu’on peut parler de téchē seulement dans
le cas où on arrive à la connaissance des causes, en partant des expériences individuelles, par leur
généralisation.(15) Ainsi, la technique désigne-t-elle l’«ensem ble de procédés em ployés pour produire une
œ uvre ou obtenir un résultat déterm iné» (16) dans un do m aine spécialisé de l’activité ou de la connaissance.
L a science appliquée se m et au service de la technique.

C o m m e technique de recherche du texte littéraire, l’analyse stylistique suppose un systèm e de procédés et


de m éthodes, une suite de dém arches applicatrices, en s’appuyant sur une base langagière. E lle constitue un
type d’analyse qui se propose de souligner les ressources expressives-esthétiques du texte ou son
appartenance à une certaine variété fonctionnelle de la langue. P ar essence, ce type d’analyse est descriptif.
Q uant à l’analyse stylistique du texte littéraire, plusieurs hypothèses ont été ém ises:

a. L’analyse stylistique est le lien entre l’analyse linguistique et l’analyse littéraire;


b. L’analyse stylistique est une partie intégrante de l’analyse littéraire;
c. L’analyse stylistique com plète l’analyse gram m aticale;les valeurs stylistiques sont extraites des valeurs
lexicales et grammaticales;
d. L’exégèse stylistique représente un art de l’interprétation,une dém arche «de retour» à la m éthode
herm éneutique.

D e suite, pour illustrer notre propos, nous allons présenter l’inventaire des m éthodes et des procédés qui se
trouvent dans notre sphère d’intérêt, en prouvant ainsi la com p lexité de la recherche stylistique.

I.L’analyse stylistique du texte

O n affirm e souvent que tout texte a du style, c’est-à-dire que tout texte exem plifie un style. L ’un des buts de
l’analyse stylistique est d’établir l’appartenance d’un certain texte à un langage / style fonctionnel ou à
l’autre, m ettant en évidence les traits spécifiques et d’interférence.

Nous avons en vue le style / le texte littéraire (texte entier ou fragment de texte, texte en vers ou en prose,
texte épique, lyrique ou dram atique). O n pose les postulats suivants: le texte littéraire est le résultat d’une
structure langagière; la structure langagière qu’on exam ine répond à la fonction poétique / esthétique;
l’analyse est un travail post-factum (le texte existe déjà com m e enchaînem ent de m ots, de propositions et de
phrases); la prem ière condition de l’analyse est la com préhension du texte; il y a beaucoup de m odèles
d’analyse et d’interprétation d’un texte.

P our décrire une structure langagière, il faut dém onter ses élém ents, découvrir les relations qui existent entre
eux, tout cela continuant par la com p réhension des effets. L e stylisticien est intéressé par la structure et le
fonctionnem ent du texte littéraire; il doit dépasser le niveau phrastique et atteindre le niveau du discours.
L ’analyse stylistique, dans ce cas, répond aux questions suivantes:

 Par quels aspects individuels se remarque le texte?


 Q u’est-ce que le texte et l’auteur veulent transm ettre et sous quelle form e le font-ils?
 Q uels sont les m oyens de chaque écrivain pour exprim er le m essage littéraire?

Dans ces circonstances, on prouve la relation de l’analyse stylistique avec l’analyse littéraire, m ais aussi
avec l’analyse linguistique.

N ous présentons ici quelques m odalités d’approches stylistiques du texte littéraire:

1. L’analyse par des niveaux linguistiques / pardes «postes langagiers»(17) est la plus connue. Les
phénom ènes intéressent systém atiquem ent par leurs valeurs expressives-esthétiques à chaque niveau
linguistique:phonétique-phonologique,lexical,sém antique,m orphologique,syntaxique.Ils’agit de tous les
faits susceptibles d’être sources d’expressivité artistique.C’est un travailfastidieux,m ais indispensable.Par
conséquent,ce type d’analyse aide à individualiser le style de l’auteur,à rem arquer l’originalité de son
œ uvre,de son art littéraire.
2. 2.L’analyse «graduelle»(18) / l’analyse des aspects fragm entaires s’applique aux fragm ents bien-
déterm inés appartenant à un texte littéraire.Ce type d’analyse aboutit à intégrer les significations partielles
découvertes dans l’ensem ble de l’œ uvre.
3. 3.L’étude des figures de style se propose de récupérer des aspects de la rhétorique.Elle conduit à
l’estim ation du degré d’expressivité du texte et à l’individualisation du style de l’auteur.L’univers des figures
est complexe, leur classification aussi.
L es grandes étapes de cette dém arche sont les suivantes(19):

a. l’étape «anatom ique» ou descriptive;


b. l’étape «physiologique» ou fonctionnelle.

G eorges M olinié considère que «trois tâches sem b lent nécessaires pour l’exam en du discours figuré:
identifier qu’il y a figure, décrire le systèm e langagier, traduire» (20). Il faut parcourir les pas suivants:
identification, dém ontag e, investigation (de la form e de la fig ure, de son degré et son niveau), interprétation.
L e m êm e linguiste distingue deux grandes catégories de figures:

a. «m acrostructurales»:l’allocution,la caractérisation quantitative,l’am plification (la périphrase,la


paraphrase,l’expolition,la conglobation),l’hypotypose,l’opposition (l’antithèse,le paradoxe)etc.;
b. «m icrostructurales»:la répétition,les figures de construction (l’oxym ore,le pléonasm e,l’hypallage,le
zeugm a,l’épanode,le chiasm e,l’anacoluthe,l’hyperbate),les tropes (la m étonym ie,la m étaphore) etc.(21)

O n parle de figures «organisatrices» ou «trans-locales» (l’am plification, la contradiction, l’allusion, la


répétition etc.) qui regroupent un certain nom bre de fig ures «locales» (22).

4. La m éthode herm éneutique est rarement prise en compte chez les stylisticiens. Elle peut comprendre deux
aspects essentiels:«l’interprétation gram m aticale / l’art de trouver le sens du discours» et «l’interprétation
technique / le discours com m e l’acte d’une pensée»(23).

N ous voulons expressém ent m ettre en évidence le p arcou rs in terp rétatif d e typ e sém iostylistiq u e qui
représente un m o m ent très im portant dans «le devenir» sém iotique de la stylistique. C ette m éthode
appliquée par Ileana O ancea est sem b lable à la m éthode herm éneutique du point de vue de sa finalité. M ais
les m oyens d’appro che appartiennent à la sém iostylistique. L e fondem ent de cette conception est l’idée que
«l’exégèse stylistique représente, en dernière instance, un art de l’interprétation , dém arche créative par
excellence» (24). C ’est-à-dire que la stylistique doit entretenir une relation dynamique avec le texte et sa
réception. O n ne parle plus d’une analyse du texte littéraire, m ais de son interprétation. Les solutions
proposées par Ileana O ancea sont les suivantes:

 m ettre l’accent sur l’intertexte et l’intertextualité;


 voir le fonctionnement du texte comme hypertexte;
 com prendre le m ode d’institution / de production du sens dans le texte;
 souligner la relation entre la poétique et la poïétique,entre la «poéticité» et «la figuralité».

P ar conséquent, la stylistique partage avec la sém iotique et la critique le vaste m ouvem ent herm éneutique.
D ’ailleurs, l’une des caractéristiques des X X -X X I siècles est l’interdisciplinarité.(25)

II.L’analyse du style de l’écrivain

L es étu d es su r la lan gu e et su r le style d e l’écrivain affirm en t la relation étroite entre la linguistique et la


littérature et proposent co m m e objectif principal la recherche des inflexions personnelles dans une œ uvre
littéraire en vertu de la fonction poétique de la langue. O n parle non plus d’écart, m ais de variation
stylistique, de singularité, d’individualité. L ’expressivité résulte de la sélection et de la com binaison
originale des m ots dans le discours. C e qui com p te c’est la vision personnelle de com p rendre, voir, sentir le
monde et la vie de chaque auteur.

L ’analyse du texte littéraire et du style de l’écrivain nous révèle d’autres objectifs aussi:
1. L’analyse du texte littéraire selon l’im portance des procédés utilisés par l’écrivain ,dém arche quipeut
illustrer l’idée centrale et saisir les particularités du style individuel.Ce type d’analyse se com bine souvent
avecl’analyse par niveaux de langue.
2. L’analyse des styles des écrivains en fonction de leur appartenance à un courant ou à un groupem ent
littéraire.
3. L’analyse des styles des écrivains en fonction d’une particularité de style com m une,conform ém ent aux
affinités ou filiations.

III.L’étude stylistique d’un genre ou d’un sous-genre littéraire

C e type d’approche dépasse le territoire de la stylistique, en se situant entre la rhétoriq ue et la poétique.


C ette direction de la stylistique doit assum er son «hybridité» (26). «L a notion de genre en effet est
inséparable de celle de style (...)» (27) affirme Pierre Guiraud. On distingue en gros les genres et les sous-
genres suivants: lyrique, épique, rom anesque, dram atique, tragique, com ique, pastoral ou bucolique, oratoire
etc. Certains linguistes ont observé que les travaux dans le dom aine de la stylistique des genres sont assez
rares.

IV.L’analyse stylistique sélective

C ’est une m éthode d’analyse partielle qui peut être accessible et efficace. L ’attention du chercheur se dirige
vers un champ restreint d’approche: des élém ents de langage / de style (fam ilier, populaire, soutenu, figuré
etc.) dans un corpus donné; des faits langagiers susceptibles d’être analysés à un certain niveau ou dans un
frag m ent de texte; une particularité d’une œ uvre o u d’un écrivain; l’étude de l’em ploi d’une certaine figure
dans une œ uvre littéraire etc. P ar cette m éthode, on essaie d’épuiser les valeurs stylistiques expressives et
im pressives du texte. C ependant, il y a l’inconvénient de ne pas offrir une im age co m plète de l’œ uvre et du
style de l’auteur.

Conclusions

N ous avons essayé de dém ontrer la co m plexité de la m éthodologie de la recherche stylistique dans le
contexte national et européen actuel. L es «stylistiques actuelles» sont des stylistiques «com posites» qui
partent des stylistiques «d’originaires / de fondatrices» (28) de Charles Bally, Karl Vossler, Leo Spitzer. La
stylistique contem poraine m aintient l’accent sur le rapport entre la form e / l’expression et le contenu / le
sens. E lle vise la «praxis énonciative» (29); la stylistique est «l’étude de la langue en action.» (30), «une
linguistique du contexte» (31).

L es m éthod es de la stylistique, qui est une science controversée, sont diverses et m ultiples. «Il faut
travailler, trier la m atière; user et changer les outils; m ais il vaut m ieux rester sur le terrain.» (32) Ainsi,
selon G . M olinié la stylistique est «d’abord une praxis», une discipline «de terrain» (33). Bien que les points
de contact de la stylistique avec d’autres disciplines sont assez nom breux, la stylistique reste elle-m êm e:
«non seulem ent l’histoire littéraire, ni la psycho -critique, ni la psychologie des personnages, ni les
considérations sur l’habileté de l’auteur ou des protagonistes, ou sur l’atm osphère de la scène...m ais m êm e
pas l’analyse de la profondeur ou de la beauté du passage, ni de la po rtée idéologique de ce qui est exposé,
ni des sentim ents du lecteur à la réception. L a stylistique s’attache exclusivem ent et exhaustivem ent au
repérage et au dém ontag e des déterm inations form elles, à leur com binaison et à leur portée dans le systèm e
expressif global.» (34)
O n a prouvé en m êm e tem ps que la stylistique n’a pas pâli, l’intérêt pour l’analyse de ce type non plus. P ar
le changem ent de la m odalité d’approche du texte littéraire et par l’utilisation des m oyens m odernes, la
stylistique a diversifié son horizon et elle s’est raffinée à la longue. E lle suppose une m éthode et une
pratique à la fois. «U ne m éthode valorise autant que la personne qui l’utilise.» (35) L a décision
m éthodologique appartient à chaque chercheur qui est responsable de ses analyses. L a m éthode est choisie
en fonction de son expérience et du but de l’investigation. O n ne peut pas ou blier le fait que chaque type
textuel sollicite, par ses besoins d’ordre intrinsèque, une m éthode ou une autre. L a com pétence de l’auteur y
intervient.

© V alerica S poriş (U niversité «L ucian B laga», S ibiu, R oum anie)

CITES

(1) Cf. L es chercheurs qui ont publié des articles dans la revue «L angue française»: La stylistique entre
rhétorique et linguistique, P aris, L arousse, num éro 135, septem bre 2002.

(2)Le Robert. Dictionnaire d’aujourd’hui, Paris, 1991 , p. 928.

(3) Michael Toolan. 2002. On the Centrality of Stylistics, dans la revue The European English Messenger.
vol. X I / 1, S pring. p.19: «N othing too precise.» (notre traduction en français).

(4) Pierre Guiraud. 1979. La stylistique. Paris: P.U.F. p. 9.

(5) Ileana Oancea. 1998. Sem iostilistica [L a sém iostylistique]. T im işoara: E xcelsior. p. 11 (notre traduction
en français).

(6) Emil Ionescu. 1997. Manual de lingvistică generală [P récis de linguistique générale]. Bucarest: All. p.
214 (notre traduction en français).

(7)L a revue citée (cf. les divers chercheurs), p. 41.

(8)Ibid.

(9) Paul Magheru, N oţiuni de stil şi com poziţie [N otions de style et de com position], Bucarest, Coresi, 1991,
p. 10 (notre traduction en français).

(10) Tudor Vianu. 1965. Cercetarea stilului [La recherche du style], dans D espre stil şi artă literară [Sur le
style et l’art littéraire.] Bucarest: E ditura T ineretului. p. 218 (notre traduction en français).

(11) Charles Bally. 1909. T raité de stylistique française. I. H eidelberg. p.16; apud. R ené A m acker, Charles
Bally et la stylistique, dans L a gram m aire française entre com paratism e et structuralism e, Colin, 1991, p.
129.

(12) Iorgu, Iordan, Stilistica lim bii rom âne [L a stylistique de la langue roumaine], Bucarest, Editura
Ş tiinţifică, 1975.

(13) Eugenio Coseriu. 1995. Introducere în lingvistică [ Introduction à la linguistique ]. Cluj[-Napoca]:


Echinox. p. 98. (notre traduction en français).

(14)L e R obert. D ictionnaire d’aujourd’hui, p. 638.


(15) Francis E. Peters. 1997. T erm enii filozofiei greceşti [L es term es de la philosophie grecque]. Bucarest:
Humanitas. pp. 267-269.

(16)L e R obert. D ictionnaire d’aujourd’hui, p. 997.

(17) G eorges M olinié. 1986. É lém ents de stylistique française. Paris: PUF. p. 140.

(18) D.D.Draşoveanu, M . Z drenghea, P . D u m itraşcu. 1966. A nalize gram aticale şi stilistice [ A nalyses
grammaticales et stylistiques]. B ucarest: E ditura Ş tiinţifică. pp. 161 -162 (notre traduction en français).

(19) Gh.N.Dragomirescu. 1995. D icţionarul figurilor de stil [ L e dictionnaire des figures de style]. Bucarest
: E ditura Ş tiinţifică. p. 57 (notre traduction en français).

(20) G eorges M olinié, le livre cité, p. 84.

(21)Ibid., pp. 81-116.

(22) Jacques Fontanille, D e l’adjuvant expressif au «projet sém iologique» , dans la revue citée, p. 59.

(23) E tienne S téphane K arabétian (cf. S chleierm acher), P our une archéologie de la stylistiqu e, dans la
revue citée, p. 23.

(24) Ileana Oancea, le livre cité, p. 5 (notre traduction en français).

(25) C onstantin F râncu. 1999. C urente şi tendinţe în lingvistica secolului nostru [C ourants et tendances
dans la linguistique de notre siècle]. Iaşi: «D em iurg». p. 5.

(26) Dominique Combe, La stylistique des genres, dans la revue citée , p. 42.

(27) Pierre Guiraud, le livre cité, p. 16.

(28) E tienne S téphane K arabétian, l’article cité, p. 18.

(29) Jacques Fontanille, l’article cité, pp. 65-66.

(30) Ion Coteanu. 1973. Stilistica funcţională a lim bii rom âne[ L a stylistique fonctionnelle de la langue
roumaine ] , I, B ucarest:, E ditura A cadem iei, p. 8 (notre traduction en français).

(31) Ş tefan M unteanu. 1998. Studii de lingvistică şi stilistică [É tudes de linguistique et stylistique ]. P iteşti:
P yg m alion. p. 122 (notre traduction en français).

(32) G eorges M olinié, le livre cité, p. 201.

(33) Jean Michel Adam, Le style dans la langue et dans les textes, dans l a revue citée , p. 72.

(34) G eorges M olinié, le livre cité, p. 146.

(35) Ileana Oancea, le livre cité, p. 66 (notre traduction en français).

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