Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
2
Introduction : le sol
Sol = couche superficielle de la croûte terrestre,
interface entre atmosphère, lithosphère et hydrosphère,
support et produit de la biosphère.
Matière organique*
Particule minérale
6
L’érosion du sol
• Processus de détachement, de transport et de dépôt des particules de
la surface du sol.
• Différents types d’érosion : érosion éolienne, érosion hydrique, érosion
« anthropique ».
Erosion hydrique :
« ensemble des processus de déplacement du sol sous l’action de
l’eau »
En Europe, érosion hydrique majoritaire :
« 26 millions d’hectares dans l’UE souffrent de l’érosion par l’eau et 1
million de l’érosion par le vent » (FAO 1998 ).
Vitesse d’érosion :
se mesure en t / ha /an.
exemple : 10 t / ha / an = épaisseur de 1 mm / an environ, à comparer à
la vitesse de formation des sols : 0,1 mm / an environ.
7
Le sol : particules et agrégats
• Particules minérales : grains élémentaires de différentes tailles (argiles,
limons, sables) et de différentes natures minéralogiques.
8
Le sol : particules et agrégats
• Ces particules peuvent s’agglomérer entre elles pour former des agrégats.
• Les agrégats sont constitués de particules minérales « collées » entre elles
notamment par des molécules organiques (invisibles sur ces photos).
Porosité
Particules
minérales
(grains de quartz)
Plus la stabilité structurale est forte, moins le sol est sensible à l’érosion
10
Les enjeux
L’érosion engendre un transfert de matière de l’amont vers l’aval.
Aval
Altération de la qualité de
l’eau : turbidité*,
pollution..
Inondation boueuse
Photo : Y. Le Bissonnais / INRA
11
Pluie et partition entre ruissellement et infiltration
Sol nu
PLUIE
Splash
INFILTRATION
12
Pluie et partition entre ruissellement et infiltration
Sol végétalisé
PLUIE
INFILTRATION
La végétation intercepte une partie de la pluie, limitant l’effet splash.
L’eau qui atteint le sol a moins d’énergie cinétique et peut s’infiltrer le long des
racines.
Le réseau de racines maintient la structure du sol.
Il en résulte une érosion limitée
13
Facteurs de l’érosion
• La pluie : agent essentiel de l’érosion
Potentiel érosif de la pluie (érosivité) déterminé par :
• les caractéristiques d’un événement pluvieux : intensité et durée,
• la pluviométrie globale : saisonnalité.
• Le ruissellement :
Potentiel érosif du ruissellement (érosivité) déterminé par :
• énergie cinétique et vitesse de l’eau,
• concentration du ruissellement lié à la topographie du terrain.
• Le sol
Résistance du sol à l’érosion (érodibilité) déterminée par :
• stabilité structurale = capacité d’une motte de terre à ne pas se
fragmenter sous l’effet de la pluie et de l’humectation
• La végétation
Le couvert végétal limite l’impact des gouttes de pluie.
14
Erosion, érosivité et érodibilité
EROSIVITE X ERODIBILITE
Pluie Sol
EROSION HYDRIQUE
Ruissellement Végétation
15
Ruissellement
16
Deux grands types de ruissellement et d’érosion
0 5 10mm
18
Formation de croûte battance
Présence d’agrégats de toutes Source : B. Algayer, INRA
tailles
Les agrégats les plus petits ont
été fragmentés et scellés
Les agrégats de taille plus grande
sont encore visibles
Les agrégats de taille plus
grande ont été fragmentés
ou sont scellés
19
Processus d’érosion concentrée
20
Interactions entre processus et facteurs
pluie
couvert
végétal
morphologie du terrain
Croûte de battance :
ruissellement et
érosion diffuse pratiques agricoles
Rugosité
sol
Rigole et ravine :
ruissellement et
érosion concentrée
Sens de travail du sol
21
Interactions entre processus et facteurs
22
Spécificités de l’érosion hydrique
Grande variabilité spatiale : climat, type de sol, pente, végétation varient
dans l’espace
Echelle de la France
Echelle locale Gis Sol-Inra-SOeS 2011
23
Cartographie de l’aléa érosion
24
Spécificités de l’érosion hydrique
Grande variabilité temporelle
• de l’érosivité :
l’intensité des pluies varie selon la saison, et varie d’une année à l’autre
• de l’érodibilité :
le couvert végétal varie selon la saison
la présence d’une croûte de battance varie au cours d’une saison
Pluviométrie au cours de l'année 2011 sud du bassin parisien Variation temporelle de la surface du sol
40
30
= pas de croûte = croûte de battance
20
10
0
01/04 01/05 01/06 01/07 01/08 Source : B. Algayer, INRA
25
Partie 2
26
Pourquoi étudier l’érosion ?
27
Comment étudier l’érosion ?
• Différentes approches, différentes échelles
Porosité
Particules
agrégat altéré minérales
(grains de
quartz)
agrégat intact
Bacs 1 m² Inter - agrégat (cm) Intra - agrégat (0.01 mm)
(lame mince – microscope optique) (lame mince – microscope électronique)
28
Comment étudier l’érosion ?
Etudes de laboratoire Etudes in situ
INFILTRATION
32
Synthèse
33
Lexique
Agrégat : assemblage élémentaire entre les particules minérales d’un sol « cimentées » par des forces physiques et/ou des
molécules organiques.
Aléa érosion : probabilité d’occurrence de l’érosion.
Artificialisation : pertes de surfaces de sols liées à l’urbanisation .
Bassin versant : portion élémentaire de territoire délimitée par des lignes de crête, dont les eaux alimentent un exutoire commun.
Capacité d’infiltration : quantité d’eau maximale qui peut s’infiltrer dans le sol sur une durée donnée.
Croûte de battance : croûte superficielle compacte formée par l’action des gouttes de pluie à la surface du sol. Elle réduit la
capacité d’infiltration du sol et favorise ainsi le ruissellement.
Effet splash : déplacement local de fragments du sol sous l’impact des gouttes de pluie .
Erosivité : degré d’érosion des pluies et des vents .
Erodibilité : résistance à la battance des gouttes de pluie et à l’entaille du ruissellement entre les mottes dans les rigoles .
Intensité de la pluie : quantité d’eau de pluie par unité de temps (généralement exprimée en mm/h).
Levée : germination des graines.
Lit de semence : état structural du sol au moment du semis. Caractérisé par la présence d’agrégats de tailles variées et par une
porosité importante du sol favorisant l’infiltration.
Matières organiques : matière formée par les êtres vivants (végétaux, animaux, micro-organismes) et par leur décomposition.
Porosité : volume des espaces du sol non occupé par des éléments solides .
Roche mère : roche non altérée sous jacente au sol. Les particules minérales qui composent le sol proviennent de l’altération de
la roche mère.
Rugosité : état de la surface du sol allant de rugueux à lisse. Dans une parcelle cultivée, elle dépend de la taille des mottes.
Structure du sol : arrangement des solides et des vides au sein du sol.
Stabilité structurale : capacité d’un sol/agrégat à conserver sa structure lorsqu’il est soumis à la pluie .
Talweg ou thalweg : ligne de plus grande pente d’une zone suivant laquelle se dirigent les eaux .
Texture du sol : proportion relative des différentes fractions granulométriques (sables, limons, argiles) d’un sol.
Turbidité : teneur en particules de sol en suspension dans l’eau
34
Frédéric Darboux : chargé de recherche INRA
INRA, Centre de Recherche d’Orléans
Unité de Science du Sol
2163 Avenue de la Pomme de Pin, CS 40001 Ardon
45075 ORLEANS Cedex 2 - FRANCE
Frederic.Darboux@orleans.inra.fr
Références bibliographiques :
– L'érosion, un acteur majeur de la dégradation des sols et de l'environnement dans "Le sol" dossier
INRA 2009. p. 128-131
– Les pertes en sol dans « L’état des sols de France » p. 122 publication du GIS Sol : novembre
2011
Baptiste Algayer : doctorant en Science du sol
Thèse :
- Identifier les processus physico-chimiques influençant l'évolution de la stabilité structurale dans le but
de mieux prévoir l'érosion
Baptiste.Algayer@orleans.inra.fr
Professeurs du groupe IRES-SVTU: Alban Caillette, Christine Cottard, Jean-Yves Dupont, Aude de Quillacq, Laurence
Desfougères, Patricia Quincé
35