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I- LA FRAUDE FISCALE :
1- Définition :
La fraude fiscale est une infraction à la loi ayant pour but d’échapper à l’impôt,
c’est une réaction d’incivisme envers la législation elle existe partout dans le
monde et nul ne peut nier son existence et son importance quelque soit le pays
considéré. Et pour cela il n’ y a pas de définition précise. Il est donc inévitable
de traiter plusieurs présentation du phénomène du point de vue de plusieurs
auteurs et fiscalistes : ainsi, son étude nécessite d’apporter des réponses à une
série d’interrogations majeurs liées notamment à la définition du phénomène
ainsi que les différents comportements qui lui sont associés :
CAMILLE ROSIER a donné une définition au phénomène dans l’ouvrage
« l’impôt » : « la fraude fiscale embrasse tous les gestes matériels toutes les
opérations comptables, tous actes juridiques toutes les manœuvres et
combinaisons aux quels ont recours des contribuables ou des tiers pour se
soustraire à l’application des impôts et des contributions ». (2)
François MOMBERT est Camille SCAILTEUR assimilent la fraude fiscale, par
définition, « a un acte illégal ». (3)
Ainsi ; le dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Paul
ROBERT, a défini la fraude fiscale comme :
(1) La lettre de la DGI, lettre d’information trimestrielle éditée par DGI, N°18, NOV 2004,
page 10.
(2) Camille rosier, l’impôts, édition Montaigne, quaide Conti 13, 1936 cité par André
Margairaz, la fraude fiscale et ses succé danées, lausane, 1970.
(3) André MARGAIRAZ, page 28.
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« Acte ou abstention qui met obstacle à l’application normale de la loi fiscale
(non déclaration, dissimulation) ». (1)
Selon André MARGAIRAZ, « il y a fraude fiscale lorsqu’on applique des
procédés permettant d’échapper à un impôt alors que le législateur n’avait pas
prévu d’échappatoire ». (2)
Pour, Habib AYADI à défini la fraude fiscale comme étant : « une violation
direct consciente ou non, de la loi fiscale. Elle s’analyse à un ensemble de
combinaisons juridiques, comptables ou de procédés matériels pour éluder
l’impôt ». (3)
Quant à DELAHAYE, il considère la fraude fiscale comme : « une
contravention à une disposition impérative de la loi fiscale, mais non de se
soustraire volontairement et par un moyen régulier à l’application de la loi
fiscale ». (4)
Enfin, selon Lucien MEHL, « la fraude fiscale est une violation de la loi fiscale
dans le but de fuir devant les responsabilités fiscales ». (5)
B- L’élément matériel :
Il consiste au non respect des obligations fiscales prévues par la loi. L’article 118
du code des TCA précise les situations ou la fraude fiscale se matérialise et
devient tangible :
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La dissimulation ou la tentative de dissimulation par toute personne, des
sommes ou produits aux quels s’appliquent la taxe sur la valeur ajoutée
dont elle est redevable et, plus particulièrement les ventes sans factures ;
La production de fausses pièces ou inexactes à l’appui de demandes
tendant à obtenir, soit le dégrèvement, la remise, la décharge, ou la
restitution de la taxe sur la valeur ajoutée, soit le bénéfice d’avantages
fiscaux prévus en faveur de certaines catégories de redevable (exemple
types fausse factures pour obtenir la déduction de la TVA sur achats) ;
Le fait d’avoir sciemment omis de passer ou de faire passer des écritures,
ou d’avoir passé ou fait passé des écritures inexactes ou fictives, au livre
journal et au livre d’inventaire prévus par les articles 9 et 10 du code de
commerce ou dans les documents qui en tiennent lieu. Cette disposition
n’est pas applicable que pour les irrégularités concernant des exercices
dont les écritures ont été arrêtées.
L’omission ou l’insuffisance de déclaration de revenus mobiliers ou de
chiffre d’affaires commise sciemment.
Le fait pour un contribuable d’organiser son insolvabilité ou de mettre
obstacle par d’autres manœuvres au recouvrement de tout impôt ou taxe
dont il est redevable Lucien MEHL juge que « l’élément matériel est
évidemment essentiel, il n’ y a pas fraude si la base de l’impôt se trouve
inférieure à son montant réel du fait de l’application même des
dispositions légales ou d’un accord conclu avec l’administration
(évaluation forfaitaire) sur la base d’éléments d’appréciation exactes
fournis par le contribuable » (1).
C- L’élément intentionnel :
Pour que le comportement d’un contribuable soit frauduleux, il faut qu’il
implique l’intention manifeste d’éluder ou de retarder le paiement de tout ou
partie du montant des taxes sur le CA exigible tel qu’il ressort des déclarations
déposées.
Il faut que le contribuable ait conscience qu’il violait une règle fiscale légale, et
qu’il ait voulu accomplir son acte en toute connaissance de cause.
Le contribuable peut commettre une erreur involontaire, telle que l’erreur
commise dans le calcul du bénéfice réalisé, qui encoure probablement une
pénalité fiscale beaucoup moins sévère que si la bonne foi n’est pas reconnue.
Dans tous les cas, la bonne foi du contribuable exclut toute idée de fraude.
Cependant, l’infraction qu’elle soit volontaire ou non, commise de bonne ou de
mauvaise foi, le résultat constitue toujours un préjudice et une perte au trésor
public.
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3-Les formes de la fraude fiscale :
A- La fraude simple et la fraude caractérisée :
1-La fraude simple :
Est définie par Jean Claude MARTINEZ, comme « toute action ou omission
commise de banne foi pour se soustraire à l’impôt ». (1)
Elle consiste pour l’essentiel en des fraudes mineures, sorte de contraventions
fiscales, les plus connues sont :
Les omissions volontaires de déclaration ou d’un élément d’assiette
servant à établir l’impôt ;
Les inexactitudes et insuffisances commises de mauvaise foi par le
contribuable dans sa déclaration ;
Ces fraudes donnent lieu à l’application de pénalités et des amendes
prévues par les différents codes fiscaux.
2- La fraude qualifiée :
Elle est caractérisée contrairement à la précédente, par l’existence de
manœuvres frauduleuses. Elle consiste en des dissimulations matérielles se
réalisant par les mêmes moyens que les fraudes simples.
De ce fait, et d’après M-LOZIAN, un contribuable est coupable de manœuvres
frauduleuses, quand non seulement il élude délibérément l’impôt mais
également il brouille les pistes pour se mettre à l’abri de contrôles éventuels. (2)
2- La fraude internationale :
Celle-ci à un champ d’action plus vaste, les manœuvres frauduleuses visent à
échapper aux prescriptions de plusieurs pays, les possibilités de fraude et
d’évasion se multiplient du fait du développement des transactions
commerciales internationales. Cette fraude porte atteinte aussi bien à la
législation interne qu’aux conventions fiscales internationales.
(1) Jean Claude Martinez, la fraude fiscale PUF, Paris, 1984, page 98.
(2) M-LOZIAN, précis de fiscalité de l’entreprise LITEC, 1990.
(3) A-MARGAIRAZ, page 30.
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« La fraude licite est reconnue comme telle lorsqu’un contribuable recourt à une
combinaison ingénieuse ou qu’il effectue une opération particulière en se basant
sur une convention non frappée par la législation fiscales en vigueur ».
Le contribuable dans ce cas, ne fait que tourner le texte légal sans le violer, il a
ingénieusement utilisé une fissure de l’arsenal fiscale.
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L’abstention est reconnue par la loi, et de ce fait, l’impôt ne s’applique qu’aux
revenus dont le contribuable dispose.
b- La substitution :
Ce procédé permet au contribuable de remplacer l’assiette de l’imposition par un
produit de remplacement fiscalement non ou moins imposé.
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Cette théorie s’inverse dans le cas des autres activités ou le taux de fraude est de
plus en plus élevé, car dans ce cas, l’Etat se trouve incapable de collecter toutes
les informations les concernant
En conclusion, l’Etat ne peut appliquer les mêmes mesures et la même stratégie.
c- Causes historiques :
La fraude fiscale est un phénomène universel. Dont l’Algérie est gravement
touché.
L’histoire a également influencé sur le comportement du citoyen algérien vis-à-
vis du fisc. Il s’enfonce de plus en plus dans les économies et tire son fondement
dans des événements lointains.
De ce fait, l’impôt en Algérie est au moins depuis l’occupation turque perçu
comme instrument de spoliation des biens des autochtones et un moyen de
paupérisation des populations.
Durant la colonisation française, l’impôt était le moyen utilisé pour organiser et
accélérer la confiscation des biens de l’indigène algérien, au profit des nouveaux
colons venus. C’était une stratégie d’appauvrissement des algériens pour qu’ils
n’aient plus les moyens de se défendre et donc seront dans l’obligation de
vendre leurs terres fertiles aux colons d’où le désir de fuir l’impôt et de
s’opposer à son acquittement en guise de protestation, de révolte et de résistance
à la politique métropolitaine qui a prédominé jusqu’à l’indépendance.
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Malheureusement, c’est sous cette optique que le contribuable algérien a
continué à voir l’impôt après l’indépendance, il n’est guère disposé à entretenir
des relations confiantes avec l’administration fiscale.
C’est pourquoi qu’il ne se gène nullement de frauder, voire même il se réjouit
d’avoir échapper aux mailles du fisc. C’est cette vision erronée que donne le
contribuable à l’impôt qui a développé en lui cette attitude d’incivisme fiscal.
1- La technique d’imposition :
Elle incite doublement à la fraude si elle n’est pas clairement ou sévèrement
appliquée. L’évaluation de la matière imposable se fait à partir de la déclaration
souscrite par le contribuable dont la bonne foie est supposée en l’absence de
présomptions de fraude. Ainsi, les déclarations sont reportées valables et
conformes à la réglementation tant que l’administration ne dispose pas de
preuve d’inexactitude et de non conformité à la réalité.
Il faut toujours estimer que le contribuable soit tenté de chercher à tirer profit de
ses déclarations par une sous- estimation simple ou importante de la matière
imposable, l’administration doit à cet effet, veiller à l’application stricte et
claires des lois et règlements et à l’instaurations d’un contrôle permettant de
combattre sensiblement les manœuvres des contribuables tendant à réduire les
bases déclarées.
2- L’insuffisance du contrôle :
Les recettes fiscales sont fondées sur un système déclaratif. Il est donc
nécessaire que l’administration fiscale vérifie la conformité des déclarations
souscrites par les contribuables.
La fiabilité et la suffisance des recettes fiscales sont tributaires de la qualité des
contrôles effectués .Or, l’imperfection de l’organisation fiscale due notamment à
une telle distorsion entre l’ampleur des taches de l’administration fiscale et les
limites de ces moyens, mène forcement à une insuffisance des contrôles de
l’exactitude des déclarations ; ainsi qu’a des fraudes considérables.
Le développement d’une fiscalité à impôts multiples, généralisés et complexes, a
entraîné pour l’administration des taches immenses hors proportion avec les
moyens indispensables .L’insuffisance des moyens humains et matériels de
l’administration fiscale Algérienne se matérialise par le nombre surtout la
fréquence des contrôles trop faibles.
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2- Causes subjectives, mobiles du fraudeur :
On note trois raisons à l’indisposition du contribuable à la fiscalité moderne :
l’excès de son poids, sa complication et son manque de justice.
A- La pression fiscale :
La pression fiscale peut être définie par la relation existante entre le prélèvement
fiscal subi par le contribuable et le revenu dont il dispose. Elle dépend du niveau
de développement économique, du régime politique et des facteurs
psychologiques (mentalités, comportements…).
Le système fiscal Algérien comprend un certain nombre de mesures
d’incitations en faveur de la production, de l’investissement, de la
consommation ou en faveur de certains contribuables (exonérations des produits
destinés à l’exportation, exonération des investissements réalisés dans le cadre
de la promotion de l’investissement,…).Cependant, les problèmes que pose le
système fiscal ne relèvent pas uniquement du niveau élevé de la pression fiscale
mais également de la mauvaise réparation de la charge fiscale sur l’ensemble
des contribuables.
En conclusion, tout accroissement de l’impôt entraîne une diminution de la
matière imposable.
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en nom collectif (SNC), sont directement répartis entre les associés et assujettis
uniquement à l’IRG.
Toutes ces inégalités incitent le contribuable à éluder l’impôt en partie ou en
totalité.
A- La dissimulation comptable :
Dans un système fiscal déclaratif, les impositions sont effectuées d’après les
déclarations des contribuables qui tentent de réduire au maximum leurs bases
imposables.
A ce titre, nous essayerons d’éclaircir les différents procédés qu’ils utilisent et
qui se résument en la dissimulation des recettes et le gonflement des charges
déductibles.
1- La dissimulation des recettes:
C’est le fait de ne pas comptabiliser une partie des produits de ventes ou des
bonifications sur le chiffre d’affaires (remises, ristournes, primes…).
Ces recettes constituent une double perte pour le trésor puisqu’elles sont
comptabilisées par le fournisseur comme charges ayant relation directe avec
les opérations commerciales.
Parmi les méthodes de dissimulation des recettes, on trouve :
* Omission des ventes : Le contribuable, pour ne laisser aucune trace, utilise les
ventes au comptant (sans factures et paiement de main en main et sans
chèque).C’est comme dans le cas de vente de déchets dans les industries de
transformation et les activités de bâtiments etc.… ;
* L’enregistrement des retours fictifs de marchandises et des ristournes
exagérées dans le compte ventes ;
* Non comptabilisation des recettes provenant de la cession d’éléments d’actif ;
* La sous facturation (ventes avec soulte) en utilisant des prix inférieurs à ceux
du marché ;
* Affectation d’une partie du produit de la vente au compte privé du
contribuable, de ce fait, le chiffre d’affaires est amputé des produits de ces
ventes non comptabilisées qui sont réellement destinées au patrimoine privé, par
conséquent échappent à l’impôt ;
* Un autre procédé est beaucoup utilisé par les contribuables consiste en
l’enregistrement des sommes résultées des emballages consignés non restituées
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dans le compte consignations versées alors qu’ils sont assimilés à des ventes
dont le montant doit être rapporté au résultat ;
* Le compte marchandise est aussi source de fraude .D’après André
MARGIRAZ, le contribuable tente de réduire le stock de marchandises pour
créer des réserves occultes qu’il revendra en noir.
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- Le bien amortissable doit appartenir réellement à l’actif de
l’entreprise ;
- L’amortissement est limité au prix de revient (le cumul des
amortissements ne doit pas être supérieur à la valeur brute du
bien) ;
- L’amortissement doit être effectivement comptabilisé
(l’amortissement extra comptable est interdit).
- Souvent, le contribuable joue sur les amortissements pour réduire
sa base imposable soit :
- En appliquant un taux excessif non autorisé par la loi fiscale ;
- En jouant sur la base imposable qu’il utilise en TTC alors qu’elle
doit être utilisée en hors taxe (HT) ;
- Déduction des amortissements de biens fictifs ou il continue à
amortir un bien cédé ou totalement amorti.
Il convient de noter que ces procédés sont utilisés à titre indicatif car il existe
d’autres procédés utilisés pour le même objectif.
B- La dissimulation matérielle :
Contrairement à la dissimulation comptable, celle-ci consiste en la dissimulation
de la matière imposable qui est à la portée de tous les assujettis. Cette
dissimulation peut être partielle ou totale.
Dans le cas de la dissimulation partielle, ses auteurs sont connus par
l’administration fiscale qui est au courrant de leurs activités, mais la
connaissance de la base imposable reste insuffisante.
Cette technique consiste en la dissimulation d’une partie du patrimoine du
contribuable qui différé d’une activité à une autre.
L’exemple type est le cas d’un fabricant de limonade qui utilise une dose de gaz
inférieur à la norme prescrite, la quantité dissimulée reste inconnue pour le fisc.
La dissimulation totale, c’est le cas ou les fraudeurs ne sont pas connus pour
l’administration , ce sont les activités clandestines ou communément appelées le
travail en noir ou le secteur informel qui sont source de revenus occultes de
nombreux citoyens.
Parmi les différents aspects de la dissimulation matérielle, on peut citer :
- Défaut de déclaration d’existence ;
- Défaut de la déclaration occasionnelle pour les personnes
effectuant occasionnellement des opérations imposables ;
- Défaut de déclaration mensuelle ou annuelle.
C- La dissimulation juridique :
Dans toutes les sociétés et en toute matière, les individus peuvent être tentés de
tirer partie des règles juridiques afin de bénéficier d’un avantage dont ils ne
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Devraient pas profiter ou échapper à une obligation qui leur incombe. (1)
Donc, c’est le fait de créer une situation juridique différente de la situation réelle
à la suite d’opérations fictives ou de fausse qualification.
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Elle réduit la formation de l’épargne publique auquel recourt l’Etat pour réaliser
ses projets et satisfaire ses exigences en matière de développement.
Aussi, la fraude fiscale fausse les jeux de la concurrences, elle permet aux
contribuables de tirer le maximum de bénéfice, ce qui leur donne la possibilité
de réduire les prix de revient des produits vendus en dessous des normes
habituelles de ses concurrents ou réduire ses prix de ventes pour être plus
concurrentiels. En outre, la fraude fiscale décourage les efforts de production,
pousse les entrepreneurs à profiter des possibilités que leur offre la fraude fiscale
ou lieu de réaliser des investissements et de perfectionner sa production.
« Les résultats de la fraude peuvent être : la hausse des prix, émission monétaire,
dévaluation de la monnaie, thésaurisation, achat de biens somptueux, fuite du
capital, inflation déclarée et déséquilibre de la balance des paiements…etc. » (1)
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SECTION 03 : Mesure de l’ampleur du phénomène de la fraude fiscale :
L’ampleur de la fraude fiscale constitue l’un des aspects les plus controversés de
la fiscalité, les efforts de quantification de ce phénomène ont donné des résultats
très diversifiés et approximatifs. De ce fait, il est difficile de mesurer avec
précision l’ampleur de ce phénomène qui est à la fois illégal et difficile à cerner.
J- Cosson reconnaît qu’il n’est pas aisé d’évaluer le volume de la fraude fiscale
lorsqu’il dit : « On demande souvent aux spécialistes de la répression s’il existe
une évaluation de ce que représente le montant total de la fraude en France.
Nous ne pouvons malheureusement donner une réponse, même approximative à
cette question. » (1)
A cet effet, l’incertitude sur l’ampleur du phénomène parait évidente puisque les
instruments de mesure utilisés ne sont pas trop fiables pour que les résultats
reflètent exactement la réalité des choses. (2)
En Algérie, les évaluations du montant annuel soustrait au trésor public sont
variables d’un expert à l’autre et d’une source à une autre, certains l’estiment
entre 30 et 50 milliards de dinars, d’autres entre 50 et 100 milliards de dinars.
(3)
Ces écarts sont dus d’une part aux bases choisies pour le calcul et d’autre part
aux méthodes utilisées.
Les méthodes estimatives de l’ampleur de la fraude fiscale les plus utilisées
sont : celle de l’économie souterraine et les techniques fiscales.
1- L’approche monétaire :
Cette approche se compose de deux variantes : la variante du taux fixe et celle
de l’équation monétaire.
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Déterminer l’année de base ou de référence qui doit être caractérisée par :
L’absence de l’économie souterraine et de calculer son taux monétaire, à ce taux,
seront comparés les taux monétaires des périodes étudiée. Lorsque le taux
monétaire de l’année de base est inférieur à celui de l’année étudiée, l’excèdent
n’est que le résultat de l’économie souterraine. Cette évaluation est basée sur les
hypothèses relatives à la vitesse de production d’un revenu à partir de la
monnaie. Le volume de la fraude fiscale est obtenu par la multiplication du
produit de l’ampleur de l’économie souterraine par le taux moyen d’imposition,
l’estimation est donnée par l’équation suivante :
A.E.S = (M2 – M1) PNB/ M1
A.E.S : Ampleur de l’économie souterraine.
M1 : La masse monétaire de l’année de base.
M2 : La masse monétaire de l’année étudiée.
PNB/ M1 : La vitesse de la circulation de la monnaie pendant l’année étudiée.
A.F.F = A.E.S * Tm
A.A.F = (M2-M1)*PNB/M1*Tm
A.A.F : Ampleur de la fraude fiscale.
Tm : Taux moyen d’imposition.
Cette variante a fait l’objet de plusieurs critiques qui portent essentiellement sur
la fragilité des hypothèses sur les quelles elle se fonde. Ainsi, dans la pratique, il
n’y aucune raison qui rend évident la constance du taux monétaire sur de
langues périodes. En outre, la vitesse de la circulation de la monnaie est
supposée la même dans l’économie souterraine et dans l’économie légale et les
résultats sont subordonnés au choix de la période de référence.
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L’ampleur de l’économie souterraine est le résultat du produit de la monnaie
illégale par la vitesse de circulation de la monnaie légale. D’où l’égalité
suivante :
A.E.S.T = (M3-M2)*PNB / M0
Le volume de la fraude fiscale est calculé selon l’équation suivante :
V.F.F = A.E.S.T * Tm ou Tm est le taux moyen d’imposition.
Donc : V.F.F= (M3-M2 / M0 * PNB) * Tm
La faiblesse de cette variante réside également dans le fait que la vitesse de
circulation de la monnaie légale est supposée fixe.
En outre, elle sous estime la fraude fiscale puisqu’elle ne tient compte que de
l’emploi de la monnaie et de l’économie souterraine ou qu’il existe d’autres
formes de fraudes qui n’ont rien à avoir avec la monnaie ou l’économie occulte.
2-L’approche de l’écart :
Cette approche estime l’ampleur de l’économie souterraine à partir des agrégats
de la comptabilité nationale. Elle est égale à la différence entre les revenus issus
des déclarations fiscales et les revenus figurants dans les comptes de la nation
donc : « c’est l’écart entre les revenus fiscalement connus et les revenus
économiquement réels. »(1)
L’hypothèse retenue est que les montants des revenus de la nation ne soient pas
calculés à partir des statistiques fiscales.
D’autre part, la notion de revenus des personnes physiques, au terme de la
comptabilité nationale, englobe tous les revenus des personnes importantes ou
non, imposables ou non. Ainsi, l’écart se trouve majoré par une partie de revenu
qui ne correspond pas à des revenus dissimulés mais à des revenus qui en toute
légalité ne sont pas déclarés.
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La non fiscalité de cette approche apparaît dans la difficulté de la détermination
de la production globale à partir de la consommation d’un seul produit puisque
la variation de sa consommation ne peut signifier nécessairement l’augmentation
de l’économie souterraine et l’augmentation de la production peut résulter
d’autres facteurs que de l’augmentation de la consommation des facteurs de
production. Il est possible d’accroître la production nationale sans pour autant
consommer le facteur de production considère comme principal pour
l’économie. L’inconvénient de cette approche est qu’elle n’est pas globale et que
ses hypothèses se justifient difficilement.
1- Le potentiel fiscal :
Le potentiel fiscal se définit comme étant la richesse que recèle une personne
morale de droit public (l’Etat, la wilaya ou la commune) à l’exécution des EPA.
Cependant, il est utile de distinguer entre le potentiel fiscal légal et le potentiel
fiscal réel.
Le potentiel fiscal légal (PFL) est le montant de l’ensemble des recettes qui
auraient été perçues si tous les impôts réellement dus avaient été payés par les
contribuables. La détermination du PFL se fait par la multiplication de
l’ensemble des bases imposables des différentes catégories d’impôts par les taux
majorés nationaux de ces impôts pour une année donnée.
L’estimation du PFL se fait par un ajustement du montant national des recettes
fiscales estimé officiellement en tenant compte des exonérations et des
déductions autorisées.
On peut alors écrire l’égalité suivante :
PFL = BI * T
PFL : potentiel fiscal légal.
BI : la base d’imposition.
T : le taux d’imposition correspondant aux tranches de revenus.
Le potentiel fiscal réel (PFR) est le montant de l’ensemble des impôts qui avait
été réellement perçu.
L’impôt non payé (INP) est donc le résultat de la différence entre le potentiel
fiscal légal (PFL) et le potentiel fiscal réel (PFR).
IN P= PFL– PFR
Pour qu’il y ait fraude, le PFL doit être toujours supérieur au PFR.
Cette approche présente deux limites majeures :
Elle ne tient pas compte des revenus non déclarés et qui échappent au
calcul officiel du revenu national des recettes fiscales.
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Elle mesure l’ampleur du non paiement de l’impôt et elle mesure moins la
fraude fiscale, elle ne prend pas en compte les impôts non collectés et ce
quelle qu’en soit la raison, que cela relève de l’inefficacité de
l’administration ou de l’ignorance et de l’incivisme du contribuable. Elle
tient compte de la perte de recettes au moment de la perception.
Ainsi, même si la totalité des revenus est déclarée et si le montant des impôts
est bien évalué, si celui-ci n’est pas perçu, on peut considérer encore qu’il y a
fraude fiscale.
(1) L’élasticité de l’impôt dans le cas de cette approche est égale à la variation de l’impôt sur
la variation du PIB.
PO/PO
e= / PO : Prélèvement Obligatoire.
PIB/PIB
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III- L’APPROCHE DE L’AMNISTIE FISCALE :
L’amnistie fiscale peut être définie comme étant la perspective de sanctions
moins lourdes aux particuliers et aux sociétés qui se mettront volontairement en
règle avec l’administration fiscale. Il s’agit donc d’une disposition législative
offrant la suppression des amendes fiscales et des peines correctionnelles en
échange d’une véritable déclaration de revenu. L’ampleur de la fraude fiscale est
égale à la différence entre les montants des revenus déclarés pendant la période
de l’amnistie avec ceux déclarés avant l’établissement de l’amnistie fiscale.
Cette approche ne mesure en réalité qu’une partie des revenus non déclarés
parce que malgré les conditions apparemment favorable, certains contribuables
ne répondent pas à l’offre de l’administration et ne déclarent pas la totalité de
leurs revenus.
2- La VASFE :
Dans le cadre de cette méthode, la formule qui nous permet d’estimer la fraude
fiscale est la suivante :
A. F. F = DD – DE
D. D : Les disponibilités dégagées;
D .E : Les disponibilités employées.
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L’administration ne dispose pas de moyens suffisants pour mieux
rentabiliser les opérations de la VASFE.
Chapitre I : LE CADRE JURIDIQUE ET ORGANISATIONNEL DE
L’ACTION DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE FISCALE.
La lutte contre la fraude fiscale constitue l’un des sujets les plus confrontés
actuellement dans le domaine fiscal. Pour ce faire, des différentes techniques de
contrôle peuvent être mises en œuvre, elle ne sont pas exclusives les unes des
autres, mais plutôt successives et complémentaires.
L’administration fiscale dispose d’un ensemble de pouvoirs regroupés sous le
terme générique du « pouvoir fiscal ». Celui-ci lui confère la possibilité de
vérifier l’exactitude de l’impôt acquitté par le contribuable.
Pour l’accomplissement de cette mission, l’administration doit disposer d’un
arsenal juridique très efficace pour contre carrer les agissements frauduleux des
contribuables malhonnêtes et assurer ainsi une répartition équitable de la charge
fiscal entre les citoyens selon leurs facultés contributives.
Le présent chapitre sera consacré d’une part au cadre légal et organisationnel
régissant le contrôle fiscal dans lequel seront développés, le pouvoir de
l’administration fiscale, et les Obligations et garanties du contribuable vérifié.
1- Définition :
Le contrôle fiscal est un concept juridique. Il est défini comme étant le pouvoir
reconnu à l’administration fiscale de « contrôler les déclarations ainsi que les
actes utilisés pour l’établissement de tout impôt, droit, taxes et redevances ». (1)
Et ce dans le but de réparer les omissions et de déceler les insuffisances et les
erreurs d’impositions, commises par les contribuables et d’examiner la
comptabilité quelque soit le support utilisé pour la conservation des documents.
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(1) ARTICLE 18-1 Du Code Des Procédures Fiscales.
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(1) THIERRY LAMBERT, Contrôle Fiscal, Droit Et Pratique 1ere édition, Paris 1991, PUF.
(2) ARTICLE 18-1 DU CPF.
Le droit de contrôle vise à s’assurer de la sincérité des déclarations fiscales
autrement dit, le droit de contrôle est la faculté octroyée à l’administration
fiscale, afin d’examiner et de s’assurer de l’exactitude des éléments contenus
dans les déclarations fournies par des personnes physiques ou morales ayant des
rapports avec la fiscalité, et de procéder à des rectifications éventuelles ; le cas
échéant. Il s’agit d’un examen contradictoire entre les éléments contenus dans
les déclarations d’une part, et les éléments extérieurs d’autre part.
Pour ce faire différentes formes de contrôle sont mises en œuvre soit d’une
manière sommaire (formel ou sur pièces), soit approfondie (sur place).
Pour atteindre cet objectif, l’administration peut utiliser tout d’abord la demande
d’éclaircissements et de justifications.
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le contribuable peut avoir des revenus plus importants que ceux figurant sur sa
déclaration. Il peut s’agir de :
L’accroissement du patrimoine ;
L’existence de sommes importantes, portées au crédit des
comptes bancaires ;
La soustraction d’un écart significatif entre les revenus
déclarés et la situation patrimoniale ;
Constance et stabilité des revenus déclarés, même après la
possession d’un héritage, ou l’accroissement insuffisant de
ses revenus par rapport à l’héritage exploité.
Ces demandes, dans tous les cas, doivent indiquer avec précision les points sur
les quels elles portent tout en accordant au contribuable un délai de réponse de
30 jours.
Le défaut de réponse, aux demandes d’éclaircissements et de justifications
donne lieu à une régularisation soit par voie contradictoire ou bien par le recours
à la taxation d’office conformément aux dispositions de l’article 44 du code des
procédures fiscales.( ex : article 131 du CID).
B- Les différentes formes de contrôle :
b-1- Le Contrôle Sommaire :( formel ou sur pièces)
La déclaration déposée par les contribuables au niveau des services de
l’administration fiscale territorialement compétents, s’affecte, après son
recouvrement à l’inspection des impôts polyvalente du lieu d’implantation de
l’activité exercée où, elle sera contrôlée sommairement.
Ce type de contrôle revêt deux formes :
- Un contrôle formel ;
- Un contrôle sur pièces ;
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(2) ARTICLE 20-1 DU CPF.
Pour que la vérification soit complète, la comptabilité de l’entreprise doit être
examinée pour toute la période non prescrite.
b-2-2- La VASFE :
La VASFE a été introduite en Algérie par la loi de finances pour 1992 et
codifiée à l’article 131 bis du CID.
Elle est définie comme l’ensemble d’opérations de recherches et
d’investigations ayant pour but de vérifier la sincérité et l’exactitude des
déclarations et de déceler d’éventuels écarts entre les revenus déclarés par le
contribuable (personne physique) par rapport à ceux dont il dispose réellement.
D’après Philipe Colin : « la VASFE est un ensemble d’opérations de contrôle
visant la recherche d’une cohérence entre, d’une part les revenus déclarés et
d’autre part, la situation patrimoniale, la trésorerie et les éléments du train de
vie ».(1)
Elle permet à l’administration de vérifier l’exactitude des revenus déclarés au
titre de l’IRG et de déclarer leur cohérence avec :
Les éléments du train de vie ;
La situation de la trésorerie ;
Les dépenses personnelles, ostensibles ou notoires ;
L’accroissement du patrimoine ;…etc.
(1) PHILIPPE COLIN, La Vérification Fiscale, Economica, Paris 1979, page 69.
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(2) THIERRY LAMBERT, Contrôle Fiscal (principe et contrôle), édition Economica p38.
3- Droit De Visite Et De Saisie :
L’administration fiscale peut autoriser aux agents ayant au moins le grade
d’inspecteur d’effectuer des visites dans tous les lieux pour effectuer ses
contrôles, constat et saisie, de tout document ayant un rôle efficace dans le
renforcement des contrôles engagés.
Ce droit sert à détecter les achats et les ventes non facturés ou non
comptabilisés, les écritures inexactes, incomplètes ou fictives.
De même, le droit de visite permet aux vérificateurs de suivre le mouvement du
stock au divers stade de sa commercialisation, et contrôler les transactions qui se
déroulent au sein de l’entreprise concernée par la vérification.
Le vérificateur ayant saisi les documents doit certifier de les avoirs reçu tout en
mentionnant les différents documents et justifications mis à sa disposition et
faisant l’objet de la saisie.
Par conséquent, ce moyen est utilisé dans la quasi-totalité des vérifications des
entreprises, car il constitue une procédure efficace pour une reconstitution réelle
du CA de l’entreprise c’est ainsi que l’agent chargé de la constatation doit
s’assurer que le stock matériel n’excède pas le stock comptable, et ceci, en
détectant les achats sans factures.
Il est également important de mentionner que le droit de visite ne peut être
autorisé que par une ordonnance du président du tribunal territorialement
compétent ou d’un juge délégué par lui.(1)
A l’issue de chaque visite, les originaux du PV relatant le déroulement des
opérations et consignant les constatations relevées, sont adressés au juge qui
autorise la visite, une copie du PV est remise au contribuable.(2)
Enfin, lorsque le droit de visite ne peut avoir lieu du fait du contribuable ou des
tiers, l’agent vérificateur procède à une évaluation d’office des bases
d’impositions. (3)
4- Droit D’enquête :
Le droit d’enquête est régi par l’article 33 du CPF, c’est une procédure
d’investigation administrative qui permet aux agents de l’administration fiscale
d’intervenir de manière inopinée, dans les entreprises assujetties à la TVA et
auprès de toute personne effectuant des opérations passibles de la TVA.
Ces derniers sont tenus de fournir aux agents des impôts, toutes justifications
nécessaires à la fixation du chiffre d’affaires, ces droits peut être exercé de 8H à
20H dans les locaux personnels. A l’issu de chaque intervention, un PV est établi
relatant les investigations opérées détaillant les manquements constatés et
consignant l’inventaire des documents remis par le contribuable.
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5- Droit De Reprise :
L’article 39 du CPF stipule : « le délai par lequel se prescrit l’action de
l’administration sauf cas de manœuvres frauduleuses est fixé à 4 ans pour :
- asseoir et recouvrer les impôts et taxes ;
- procéder au contrôles ;
- réprimer les infractions aux lois et règlements à caractère fiscal ».
A cet effet, le droit de reprise est généralement défini comme étant le droit
exercé par l’administration, dans le cadre des procédures de contrôle fiscal pour
réparer les omissions ou insuffisances d’imposition décelées.
Il y a également des délais exceptionnels prévus par l’article 41 du CPF, celui
de trois ans s’il s’agit des résultats en instances d’affectation.
Aussi, l’expiration du délai de reprise ne fait pas obstacle à l’exercice de droit de
contrôle de l’administration à l’égard des périodes prescrites mais dont les
opérations qui ont une incidence sur les résultats d’une période ultérieure non
couverte par la prescription.
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En outre, la loi oblige les contribuables à tenir les différents documents et
registres comptables pour la durée dûment limitée.
De ce fait, il sont astreints à la :
tenue d’un livre journal (article 9 du code de commerce)
Enregistrant jour pour jour les opérations et les mouvements
affectant le patrimoine de l’entreprise à la condition de conserver les
documents permettant de vérifier ces opérations.
Tenue d’un livre d’inventaire (article 10 du code de commerce) sur
le quel sont mentionnés les éléments d’actif et du passif de
l’entreprise et arrêter tout les comptes en vue d’établir le bilan et le
TCR.
Le livre d’inventaire doit comporter tous les détails qui justifient le contenu de
chacun des postes du bilan.
Selon l’article 14 du code de commerce, le livre journal et le livre d’inventaire
doivent être tenus correctement sans blanc ni ratures ni écritures en marge et
doivent être cotés et paraphés par le tribunal.
Par ailleurs, l’entreprise doit tenir un livre journal caisse, un livre journal
banque, le livre de paie et toutes les pièces justificatives relatives aux achats,
ventes, dépenses et recettes.
Aux termes de l’article 10 du code de commerce, les documents comptables
doivent être conservés par l’entreprise pour une durée de dix ans.
Le non respect des obligations comptables entraîne le rejet de la comptabilité.
1- La déclaration d’existence :
Les nouveaux contribuables énumérés aux articles 19 et 20 du code de
commerce sont tenus de souscrire auprès de l’inspection des impôts du lieu
d’implantation de leurs activités, une déclaration d’existence, en vue de
l’obtention du registre de commerce dont le modèle est fournis par
l’administration fiscale. Cette déclaration doit se faire dans un délai de trente
jours à compter de la date du début de l’activité, et doit comporter les
informations nécessaires pour l’identification du contribuable ainsi que son
activité (noms et prénoms des gérants, la forme juridique de l’entreprise, siége
social, la nature de l’activité, la date du début de l’activité, la raison social,
adresse du siége de l’entreprise…).
L’abstention de souscrire cette déclaration justifie les sanctions citées par les
articles 21 au 23 du code de commerce.
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2- La déclaration trimestrielle ou mensuelle du chiffre d’affaires :
Les contribuables sont tenus de souscrire une déclaration mensuelle série G50,
de l’ensemble des impôts et taxes payables au comptant ou par voie de retenue à
la source (TAP, TVA, VF, IRG sur salaires, autres…) au plus tard le 20 de
chaque mois, dont le modèle est fourni par l’administration fiscale.
D’après la loi de finances 2003, les contribuables relevant de la gestion du CDI,
sont autorisés à souscrire leur déclaration trimestriellement lorsque le chiffre
d’affaires annuel de l’année précédente n’excède pas 3000000 DA, au titre des
différents impôts et taxes (IBS, TVA, VF, TAP), ils s’acquittent de ces impôts
dans les dix jours du mois qui suit le trimestre écoulé. (1)
3- La déclaration annuelle :
Toutes personnes morales soumises au paiement de l’IBS est tenues de souscrire
avant le premier avril de chaque année, une déclaration du bénéfice imposable
de l’entreprise concernant l’exercice précédent, auprès de l’inspection des
impôts du lieu d’implantation de l’activité.
Toute personne physique soumise au paiement de l’IRG, est tenue de souscrire
dans le même délai, une déclaration globale de ses revenus auprès de
l’inspection dont elle relève le modèle est fournie par l’administration fiscale.
Il est à mentionner que les contribuables exerçant une profession non
commerciale, les commerçants industriels, artisans et les exploitants agricoles
sont tenus de remplir une déclaration spéciale fournie par l’administration
fiscale, au titre des différents revenus catégoriels, cette déclaration diffère selon
le revenu et le régime d’imposition.*
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(1) LOI DE FINANCES 2003, JO N° 86.
Personnes physiques et morales exerçant une activité industrielle, commerciale,
libérale ou artisanale de mentionner leur numéro d’identification statistique
(NIS) sur tous les documents relatifs à leurs activités.
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Contribuable de se faire assister d’un conseil de son choix pendant les
opérations de vérification, d’une part ou pour répondre à la proposition de
redressements d’autre part.
Le contribuable peut se faire assister par la personne de son choix (avocat,
comptable,…etc.). Le choix d’un conseil relève donc, exclusivement du
contribuable sans que le vérificateur puisse le contester.
Le conseil peut aussi bien assister le contribuable ou le représenter. L’absence du
contribuable n’interdit pas aux vérificateurs de procéder, lors du contrôle
inopiné, aux constatations matérielles qui perdraient toute leur valeur si elles
étaient différées.
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Déclaré détaillé comme suit : (1)
Toute fois, ces délais peuvent être dépassés, lorsque le contribuable a fourni au
cours de la vérification des renseignements incomplets ou inexacts ou n’a pas
répondu aux demandes des éclaircissements dans les délais requis.
Dans tous les autres cas, la durée de vérification sur place ne doit pas dépasser
un an.
Il convient de signaler que la durée du contrôle sur place est calculée à compter
de la date de la première intervention portée sur l’avis de vérification. (2)
e- La procédure contradictoire :
La procédure contradictoire doit être appliquée même en cas d’absence de
comptabilité, et d’opposition au contrôle fiscal ou de taxation d’offices.
La procédure contradictoire doit s’entendre non seulement de l’obligation de
notification des résultats de la vérification. Même en l’absence de
redressements, mais aussi de l’instauration d’un débat oral dans la mesure du
possible avec le contribuable à l’effet de le tenir informé du déroulement de la
vérification d’une part, et de lui permettre d’apporter toutes les explications
utiles sur les redressements envisagés, d’autre part.
Ceci a pour conséquence, d’instituer un climat de confiance et de sérénité entre
l’administration et le contribuable vérifié et d’assurer la confrontation des
différentes positions.
I- AU NIVEAU CENTRAL:
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A- Les structures centrales :
Le contrôle fiscal au niveau central était géré par une sous direction relevant de
La direction des opérations fiscales (DOF). Afin d’assurer son efficacité, cette
mission est confiée à la direction des recherches et des vérifications (DRV), qui
a été crée par le décret exécutif n°98-228 du 13 juillet 1998 modifiant et
complétant le décret exécutif n°95-45 du 15 février 1995 portant organisation de
la DGI. C’est une structure centrale à compétence nationale, chargée d’initier
des actions efficaces pour lutter contre la fraude fiscale, elle comprend quatre
(04) sous directions et trois (03) services de recherche et de vérification (SRV).
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- D’assurer la mise en place et le suivi de l’exécution des
programmes arrêtés et d’en dresser les statistiques périodiques. (1)
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Ces services ont pour mission : (1)
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(1) J- O N° 64, Du 29 Septembre 2002, ARTICLE 10 BIS, page 12.
ORGANIGRAMME
DE LA DIRECTION
DES RECHERCHES
ET
VERIFICATIONS
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M-F
DGI
DRV
Service De Recherche Et
Vérification
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II- AU NIVEAU LOCAL :
1- Les Structures extérieures :
On appelle structures extérieurs tous les services relevant de l’administration
décentralisée dont la compétence est relativement autonome, on parle de :
- La direction régionale des impôts (DRI) ;
- La direction des impôts wilaya (DIW) ;
- L’inspection des impôts ;
- La recette des impôts ;
- Les brigades mixtes (impôts- douanes- commerce).
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Ces vérifications interviennent dans les limites du territoire de la wilaya et
lorsqu’elles débordent ces limites, l’autorisation du directeur régional des impôts
est requise.
(1) Circulaire N° 79 MF/ DGI du 26 mars 1994, Inspection Polyvalente des impôts.
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L’avantage des recettes est de renforcer :
La coordination avec les services d’assiette ;
Le recouvrement forcé des impôts issus des opérations de contrôle.
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Obligations fiscales et fondamentales ;
- Gestion et contrôle du secteur des hydrocarbures ;
- Modernisation des procédures et mise en place d’un système
intégré de gestion informatisée de l’impôt ;
- Simplification et amélioration des services rendus aux
contribuables par le regroupement de toutes les missions fiscales
dans une seule structure, interlocuteur ;
- L’entrée en service de la DGE permettra à la DRV de s’orienter
vers le contrôle des revenus à travers les vérifications approfondies
de situation fiscale d’ensemble en s’appuyant essentiellement sur
les signes extérieur de richesse.
b-3- Compétence :
Le CDI s’occupe des entreprises (sociétés et personnes physiques) relevant du
régime réel d’imposition (à l’exception de celles relevant de la DGE), ainsi que
des professions libérales.
Sa compétence territoriale tend à correspondre autant que possible à celle de la
DIW, sauf pour les grands centres urbains ou le nombre des dossiers peut
excéder 12000, d’où la création d’un ou dans ce cas de plusieurs autres centres.
Il est également envisagé la création d’antennes de gestion pour les
agglomérations éloignées dans le but d’éviter la multiplicité des centres de petite
taille.
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b-4- Impôts créer par CDI :
Le CDI gère l’ensemble des impôts des contribuables relevant de sa compétence
sur la base d’un dossier unique regroupant toutes les informations relatives au
Contribuable, à l’exception de la taxe foncière qui reste, jusqu'à la création des
services fonciers spécialisés, gérée par les inspections.
Il est envisagé dans ce cadre l’introduction d’une déclaration unique centralisant
l’ensemble des affaires de tous les établissements auprès du siège ou du
principal établissement.
Les petits redevables seront autorisés à déposer leurs déclarations
trimestriellement à des échéances pouvant être fixées à des dates distinctes pour
faciliter leur réception.
Il est également à noter que dans le cas ou le domicile fiscal du chef d’entreprise
se trouve en dehors du ressort du centre, le CDI assure l’imposition provisoire
de l’IRG du contribuable sur la base du résultat professionnel ou du revenu des
dirigeants des sociétés qui sera imputée sur l’imposition définitive établie par
l’inspection du lieu du domicile fiscal.
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En conclusion, le contrôle fiscal constitue un moyen efficace pour lutter
contre la fraude fiscale. L’administration fiscale l’utilise pour relever les
irrégularités et les manquements aux obligations fiscales par un contribuable et
infliger aux fraudeurs les sanctions fiscales ou pénales, correspondantes selon la
nature de l’infraction.
Toutefois, il faut noter que ces mesures mises en œuvre par l’administration
fiscale pour combattre la fraude fiscale sont insuffisantes surtout avec le nombre
limité des ressources humains qualifiés et les moyens matériels dont dispose les
agents du fisc pour accomplir leur taches de contrôle et de vérification des
dossiers des contribuables, ainsi que le nombre important des contribuables et la
complexité intense des dossiers ce qui a rendu difficile la tache du vérificateur.
L’administration fiscale est appelée à s’adapter et à prévoir des règles de
fonctionnement cohérentes et modernes.
Ainsi, dans un souci d’instauration des changements, il convient de mettre en
place un certain nombre de mesures tant au plan législatif qu’organisationnel,
pour une consolidation de sa rentabilité financière et un service public de
qualité.
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CHAPITRE II : LA VERIFICATION DE COMPTABILITE (Modalité
Pratiqué)
(1) Circulaire N°52 ME/DGI/ du 22 février 1994, N°0002 ME/DGI du 04 Janvier 1992.
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- Valeur ajoutée (VA) très faible par rapport aux normes de l’activité
exercée ;
- Constatation d’une importance fluctuation des chiffres déclarés sur
une période de trois à quatre années ;
- Constatation d’infractions économiques et utilisation de manœuvre
frauduleuses ;
- Enrichissement disproportionné, les éléments de train de vie et les
dépenses ostensibles ou notoires.
Il convient de rappeler qu’il faut immédiatement programmer les entreprises
importantes cessant leurs activités et qu’il faut éviter la programmation des
entreprises se trouvant dans des secteurs traversant des crises tels que le
bâtiment et de ne pas programmer les dossiers d’une corporation toute entière ou
d’une population fiscale d’une même zone géographique et de ne pas
programmer les dossiers pour les quels l’administration ne dispose pas
d’informations et ou la fraude n’est pas avérée.
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Pour les contribuables relevant de la DGE, les propositions de vérification sont
transmises directement par la DGE à la DRV pour approbations.
Le programme de vérification est mis en œuvre par la DIW dans les vingt jours
qui suivent sa transmission à la DRV.
Les différentes taches assurées par la S/DCF sont :
La vérification de la comptabilité ;
La VASFE ;
Le contrôle des évaluations en matière de droits d’enregistrement.
L’exercice de la vérification est attribué aux agents des impôts ayant au moins le
grade de contrôleurs, ils ont pour taches :
La vérification de la comptabilité ;
La mise en œuvre et la notification des résultats aux contribuables ;
La rédaction des rapports de vérification à la clôture de l’opération.
Pour assurer l’exécution du programme, la DIW est tenue d’adresser à la DRI
territorialement compétente :
- Les fichiers indiquant pour chaque affaire le début et la fin de
l’opération ;
- Les états de statistiques pour chaque affaire vérifiée, les
redressements opérés tant en base qu’en droit et pénalité de toute
nature ;
- Les rapports de vérifications.
Il est rappelé que, les mêmes taches sont également assurées par SRV.
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- Le dossier personnel (IRG) de l’exploitant individuel ou des
associés et des principaux dirigeants de sociétés. (1)
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- Les déductions subdivisées en : précompte reporté, déduction du
mois, total déductible, déductions imputées, TVA nette à payer.
En outre, il doit effectuer un rapprochement avec le CA souscrit en matière
d’impôts directs.
Lorsqu’il constate une différence entre le fait générateur de l’impôt et les
encaissements effectués, il doit procéder à la reconstitution du chiffre d’affaires
par exercice en appliquant les formules suivantes :
Facturation de l’année
(+) solde clients au 1er janvier
(-) solde clients au 31 décembre
(-) avances clients au 1er janvier
(+) avances clients au 31 décembre
(+) (-) retenues de garantie (début ou fin de l’année)
= encaissements théoriques de l’année.
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Faire un rapprochement entre le VF réellement payé et celui figurant sur la
déclaration annuelle.
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B- Le relevé de la comptabilité :
C’est un état retraçant le TCR par lequel le vérificateur procède à l’examen des
comptes de résultats qui permettent :
- D’apprécier l’évolution du CA et des charges, le pourcentage de la
marge brute (MB), de la valeur ajoutée (VA) et le bénéfice net de
chaque exercice ;
- De comparer les bénéfices bruts et nets des exercices avec les CA
correspondants ;
- De détecter ou de déceler les fluctuations anormales de certains
postes de frais et charges.
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Ainsi, la douane communique mensuellement à la DGI et informatiquement les
informations liées au commerce extérieur et à l’importation. Ces informations
sont transmises aux DIW par disquette pour l’exploitation.
I- LE DEROULEMENT DE LA VERIFICATION:
Après l’achèvement de la phase préparatoire de la vérification qui consiste en
l’étude des dossiers fiscaux et de la collecte des informations nécessaires, le
vérificateur entame la phase de la vérification proprement dite.
La réalisation de cette phase a pour but de s’assurer de la sincérité et de la
régularité en la forme et en le fond de l’ensemble des documents comptables,
détenus par le contribuable et les résultats dégagés.
La vérification sur place doit commencer par une prise de contact avec les
responsables de l’entreprise, la visite des lieux et la collecte de certains
renseignements.
B- Le contrôle inopiné :
Le vérificateur peut procéder à un contrôle inopiné lors de la remise de l’avis de
vérification, ceci est limitées à la constatation matérielle des éléments physique
de l’exploitation et de l’état des documents comptables sans procéder à
l’examen critique de ces derniers, il reste un moyen exceptionnel de lutte contre
la fraude importante ou significative.
Un état contradictoire doit être dressé à la fin des opérations du contrôle matériel
par le vérificateur avec le contribuable ou son représentant.
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C- La première intervention sur place :
Ce premier contact avec les dirigeants de l’entreprise permet de créer un climat
de confiance, « cette discussion est très instructive car elle permet de se faire
une idée de l’entreprise et d’effectuer de nombreuses constatations ». (1)
Cette première entrevue consiste pour l’essentiel en une conversation fructueuse
avec les dirigeants de la société qui portera sur l’organisation générale de
l’entreprise, ses moyens, son objet exact, sa place sur le marché, ses difficultés
et ses perspectives d’avenir, visite de l’usine et des locaux ce qui permet aux
vérificateurs de recueillir les renseignements qui pouvaient être utilisés au cours
de l’examen de la comptabilité ( surveillance de la production, des
investissements, des techniques de fabrication…etc.).
Il est déconseillé de prendre des notes au cours de cette visite et de cette
discussion, le vérificateur aura le temps de faire un résumé par la suite et ce pour
éviter la méfiance du chef de l’entreprise.
De même, au cours de la visite des locaux, le vérificateur pose un certain
nombre de questions pour savoir :
La nature des recherches extra comptables les plus importantes ;
Les recoupements internes (les carnets de production, et l’existence
de la comptabilité matière…etc.) ;
Les immobilisations récentes, l’affectation des biens, les moyens de
production ;
Les locaux inscrits à l’actif du bilan, ceux loués et ceux du
propriétaire et non inscrits à l’actif du bilan ;
Les biens existant entre les secteurs internes de l’entreprise ainsi que
les biens avec d’autres entreprises ;
Les explications concernant le détail du schéma comptable et les
procédés utilisés par l’entreprise.
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Les TCA et toute autre taxe touchant le patrimoine du contribuable ;
L’IBS ou l’IRG ;
Les mouvements de capitaux donnant lieu à des droits d’enregistrement.
Le vérificateur doit préalablement examiner les procès verbaux (PV)
d’assemblées générales et de conseils d’administration pour déceler
d’éventuelles cessions occultes d’actions ou contrat de cession ou de mutation
de tout autre élément sans enregistrement (brevet, fonds de commerce, …etc.).
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En cas d’inexactitude des balances, le vérificateur invite le comptable à
rechercher l’origine des discordances, mais lorsqu’elles apparaissent nettement
frauduleuses, il peut rejeter la comptabilité.
L’examen du compte caisse est tout à fait recommandé, l’existence d’un solde
créditeur de ce compte constitue un motif d’inexactitude de la comptabilité.
(1) Technique comptable, Francis le Fevre Formation, N. denoux, 3eme édition, maxima,
Paris 1996, (page 05).
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- Double inscription d’une facture d’achats ou l’inscription de la
même facture à deux dates différentes ;
- Enregistrement d’achats fictifs sans pouvoir ne présenter aucune
facture ;
- Réenregistrement d’une facture ancienne avec modification de la
date ;
- Inscription de la mêmes facture dans deux livres auxiliaires
différents (par exemple achats et opération diverses) ;
- Enregistrement au débit du compte achat, d’acquisitions
d’immeubles, de machines, de matériels, de dépenses d’entretien
déjà portées à un compte de frais généraux, de dépenses
personnelles du chef d’entreprise ou des associés. (1)
Pour les contribuables qui travaillent seulement pour les comptes d’Etat ou
d’une collectivité publique, leurs chiffres d’affaires ne peuvent être dissimulées.
Ils couvrent à la majoration de leurs achats pour réduire les bénéfices bruts.
Lorsque à l’issue de l’examen des comptes 60 et 61 « achats consommés », il
s’avère qu’ils ont été majorés, il sera nécessaire de faire des rectifications qui
auront pour résultats d’augmenter le bénéfice brut de l’entreprise et bien sur le
bénéfice net imposable.
C’est en examinant attentivement les factures d’achats, les bons de commandes,
les correspondances, les relevés bancaires et les recoupements effectués auprès
des fournisseurs, que le vérificateur puisse constater les irrégularités et les faire
suivre. Un rapprochement doit se faire entre les résultats des recoupements
effectués auprès des fournisseurs et la fiche individuelle du fournisseur
concerné.
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Les achats effectués sans factures sont relativement difficiles à découvrir par le
seul examen de comptabilité. Or, pour les autres situations, un examen des
détails les plus minutieux suffira pour découvrir les irrégularités.
Un contrôle de marchandises détenues en stock du magasin peut être effectué
pour s’assurer de l’exactitude et la régularité des factures ainsi les bons de
commandes ou de livraison.
En cas de constatation des achats ou ventes sans factures, il sera inévitable de
suivre les vendeurs et les acheteurs en vue de les mettre en cause.
Il se peut que les deux périodes soient réalisés simultanément en faisant minorer
les quantités et les valeurs des produits ou des marchandises en stock, c’est la
minoration en quantité et en valeur.
Quelque soit la méthode utilisée, elle aboutit certainement à une minoration du
bénéfice brut.
Concernant les travaux en cours, « le vérificateur examine les situations,
rapports de chef de chantiers, les bons de livraison des fournisseurs, les fiches de
fabrications ». (1)
Il doit s’assurer que toutes les charges directes soient intégrées dans le coût porté
en comptabilité.
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3- Le contrôle des ventes :
Les principales irrégularités qui peuvent être relevées au niveau des ventes sont
les suivantes :
- Vente sans facture ;
- Vente avec soulte ou facturation partielle ;
- Omission de recette provenant des industries de transformation et
les activités de bâtiments, de la vente des résidus (déchets) de
matières premières ou de sous produits ;
- Enregistrement au débit du compte vente, les retours fictifs de
marchandises ou de ristournes exagérées ;
- Non comptabilisation de prélèvements de marchandises fait par le
commerçant pour ces besoins personnels ;
- Comptabilisation d’une vente au crédit d’un compte du bilan.
Enfin, il revient au vérificateur de choisir le procédé qui lui parait le mieux
adapté à chaque type d’entreprise, selon son activité et son importance pour la
recherche des différentes dissimulations de recettes.
Après la réalisation de ces opérations, pour avoir une idée préliminaire sur la
sincérité de la comptabilité, le vérificateur poursuivra ses travaux par la
vérification des comptes de bilan et également par l’analyse des comptes de
gestion et de résultat.
Page | 60
Ensuite les comptes 200 à 208 sont débités par le crédit du compte 75 « transfère
de charges de production » ou le compte 78 « transfère de charges
d’exploitation » du montant des charges qui doivent être réparties sur plusieurs
exercices. Ces frais doivent être amortis le plus tôt possible dans un délai
maximum de cinq ans.
Le vérificateur contrôle la régularité des opérations. Il examine s’il ne figure pas
dans ces comptes, des charges non déductibles, ou des éléments d’actif non
amortissables (fonds de commerce, pas de porte, droit au bail…etc.), ou des frais
qui doivent être rattachés aux immobilisations (droits de douanes, frais de
transport, d’installation…etc.).(1)
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Inversement, ils peuvent être comptabilisés pour une valeur excessive pour
bénéficier d’un amortissement exagéré.
Les biens acquis en leasing (déconseillé crédit bail) ne doivent figurer au bilan,
leur loyer est comptabilisé comme une charge, l’entreprise n’a pas le droit de
pratiquer les amortissements, le vérificateur doit le réintégrer dans la limite de la
période non prescrite.
Il faut contrôler également la manière de calcul des amortissements, les
immobilisations doivent être amorties au prix hors TVA et de suivre
l’amortissement des véhicules de tourisme…etc.
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* Matériels de transport (compte N° 244) :
Les mêmes problèmes se présentent, mais de plus, il faut s’assurer que la TVA
concernant les voitures de tourisme n’a pas été récupérée et que ces biens sont
nécessaires à l’exploitation et qu’ils ne constituent pas des dépenses inutiles.
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De plus, le reversement de la taxe récupérée est exigé sur l’ensemble des
marchandises en cas de cession ou de cessation d’activité. (1)
Page | 64
- A la comptabilisation des créances libellés en monnaies étrangères,
pour leur contre valeur en dinars (DA) ;
- A l’examen physique des effets à recevoir ;
- Aux mouvements entre le compte « client » et le compte courant
des associés ou de l’exploitant.
En ce qui concerne les créances irrécouvrables, il doit s’assurer que
l’insolvabilité est réelle et que les provisions ne sont pas excessives, et qu’elles
ont été constituées sur les prix hors taxe puisque la TVA pourra être récupérée
lorsque la créance sera définitivement irrécouvrables.
En matière de TVA, la taxe concernant les ventes facturées aux associés ou aux
entreprises dépendantes doit être assise sur le prix de ventes pratiqué et non pas
sur le prix facturé aux entreprises dépendantes. (1)
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Livraison et des bons de sortie des marchandises du magasin.
Par ailleurs, la vérification des dépenses permet de s’assurer :
- De l’existence des pièces justificatives des dépenses ;
- Que la charge est nécessaire à l’exploitation ;
- La caisse est créditée par un compte de charge adéquat ;
- Que la dépense correspond à l’exercice en cours.
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Si les bénéfices n’ont pas été distribués dans ce délai, ils vont être considérés
comme normalement distribués, donc, soumis à l’IRG ou à l’IBS au nom des
associés.
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Par ailleurs, le vérificateur doit exploiter les bulletins de recoupement figurant
au dossier de l’entreprise vérifiée et s’assurer de leur comptabilisation effective.
* Les consommations :
Pour ce poste, le vérificateur doit comparer les montants portés dans le journal
général avec ceux mentionnés sur les factures pour s’assurer de leur exactitude
et du coût de leur comptabilisation qui doit être égal au coût d’achat augmenté
des frais d’achat et diminué des remises accordées par les fournisseurs.
Les frais sur achats ne doivent être portés dans les comptes de charge par nature.
Par ailleurs, il doit vérifier s’il n’y a pas omission de la comptabilisation de
certaines factures d’achats et s’il n’y a pas d’utilisation des factures fictives pour
cadrer la comptabilité et récupérer indûment la TVA.
En revanche, le vérificateur doit s’assurer de la comptabilisation des achats en
hors taxes et que la TVA déduite a été régulièrement opérée au regard de la règle
du butoir ainsi que la règle de décalage d’un mois lorsqu’il s’agit d’un redevable
de la TVA.
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* Les frais personnels :
L’examen de ce compte consiste à s’assurer de la régularité du montant des frais
de personnel figurant sur le livre de paie en le rapprochant à la déclaration
fiscale relative au VF et à la retenue à la source (IRG / salaire).
En outre, l’agent vérificateur doits s’assurer que ces salaires sont uniquement
ceux versés aux employés de l’entreprise qui font réellement partie de l’effectif
de celle-ci.
- Les amortissements :
Les amortissements sont des déductions opérées sur les bénéfices pour tenir
compte de la dépréciation des éléments de l’actif immobilisé résultant de l’usage
et du temps.
Ils sont, en principe, répartis sur la durée probable d’utilisation de l’élément.
Le code des impôts directs retient trois systèmes d’amortissements : (2)
1- Amortissement linéaire :
L’amortissement linéaire est applicable de plein droit à tous les biens soumis à
dépréciations.
Ce système dégage une annuité constante durant la période d’amortissement.
2- Amortissement dégressif :
Il est conçu en l’application d’un taux d’amortissement, en premier lieu, sur la
valeur d’origine (prix d’achat ou de revient de l’immobilisation) et à partir de la
deuxième année sur la valeur résiduelle du bilan.
3- Amortissement progressif :
L’amortissement progressif est obtenu en multipliant la base amortissable
(constante) par une fraction déterminée comme suit :
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Durée d’utilisation déjà connue ;
N (N+1) / 2
N : étant le nombre d’années d’amortissements.
- Les provisions :
Les provisions sont des déductions opérées sur les bénéfices en vue de faire face
à des charges ou des pertes non encore réalisées mais dont la réalisation future
peut être considérée comme probable. Elles doivent remplir des conditions de
fond et de forme.
1- Condition de forme :
La provision doit être comptabilisée et inscrite sur un relevé spécial à joindre à
la déclaration annuelle.
2- Condition de fond :
La perte couverte par la provision doit être nettement précisée ;
La perte couverte doit être elle-même déductible ;
La perte doit apparaître comme probable et non éventuelle ;
La perte doit avoir pris naissance dans l’exercice lorsque la perte ne se réalise
pas. La provision est réintégrée dans les résultats de l’exercice au cours duquel
elle devient sans objet.
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* Autres produits :
- Produits accessoires :
Constituent une part importante du CA généralement non prise en considération
par le vérificateur.
Ces produits sont tels que : la vente des déchets et rebuts et des emballages
consignés mais dans tout les cas elles ne doivent pas être perdus de vue par le
vérificateur.
1- Appréciation générale :
Par référence aux dispositions législatives et réglementaires du (PCN, code de
commerce, codes des impôts, codes fiscaux…etc.), l’agent vérificateur doit
prononcer son appréciation de la comptabilité qui peut être soit l’acceptation ou
le rejet.
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A- Acceptation de la comptabilité :
Une comptabilité est acceptée si elle est conforme aux prescriptions qui en
régissent sa tenue et si elle satisfait les conditions de forme et de fond et que les
anomalies relevées ne peuvent en lever son caractère probant, dans ce cas la
rectification des résultats se fait par la procédure contradictoire.
B- Le rejet de la comptabilité :
Aux termes de l’article 191 du CID, le rejet de la comptabilité peut être
prononcé dans les trois cas suivants :
Lorsque la tenue des livres comptables n’est pas conforme aux dispositions des
articles 9 à 11 du code de commerce et aux conditions et modalités du PCN.
Dans ce cadre :
* L’article 9 du code de commerce fait obligation à toute personne physique ou
morale ayant la qualité de commerçant de tenir un livre journal enregistrant
toutes les opérations effectuées par l’entreprise ;
* L’article 10 prescrit l’obligation de la tenue d’un livre d’inventaire des
éléments d’actif de l’entreprise à la fin de chaque année.
Aussi, selon la réglementation du PCN, la comptabilité doit être suffisamment
détaillée permettant l’enregistrement et le contrôle des opérations effectuées par
l’entreprise et l’établissement des documents de synthèse prévus par l’arrêté du
23 juin 1975 relatif au modalités d’application du PCN.
Lorsque la comptabilité est privée de toute valeur probante du fait de l’absence
de pièces justificatives.
Lorsque la comptabilité comporte des erreurs, omissions ou inexactitudes graves
liées aux opérations comptables.
Dans ce cas, la procédure contradictoire n’est pas applicable et les bases sont
retenues sans qu’il soit tenu de répondre aux observations du contribuable.
I- LA PROCEDURE CONTRADICTOIRE :
Elle est réservée aux contribuables ayant respecté leurs obligations comptables
et fiscales.
De ce fait, l’administration est tenue de respecter certaines règles et obligations
afin d’établir les redressements nécessaires.
Dans ce cadre, les résultats de la vérification doivent être notifiés au
contribuable même en l’absence de redressement, ainsi, un débat contradictoire
doit être instauré entre les deux parties pour discuter les résultats notifiés.
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La notification doit être adressée par lettre recommandée avec accusé de
réception ou remise au contribuable contre accusé de réception, celle-ci doit être
détaillée et motivée pour permettre au contribuable qui dispose d’un délai de
quarante jours pour parvenir son acceptation ou formuler ses observations.
Lorsque les observations du contribuable sont rejetées par le vérificateur, celui-
ci doit l’informer par une correspondance également motivée et détaillée.
Aux termes de l’article 190-6 du CID, la base d’imposition devient définitive en
cas d’acceptation expresse sauf dans le cas ou le contribuable a usé de
manœuvres frauduleuses ou a fourni des renseignements incomplets ou inexacts
durant la vérification.
1- La taxation d’office :
C’est le droit attribué à l’administration de fixer unilatéralement les bases
d’imposition sans recourir au débat contradictoire, elle est utilisée dans le cas :
De défaut de déclaration ou dépôt tardif ;
Refus de réponse à la demande d’éclaircissement ou de justification ;
Défaut de communication.
2- L’évaluation d’office :
L’article 321 du CID stipule que « si le contrôle fiscal ne peut avoir lieu du fait
du contribuable ou de tiers, il est procédé à l’évaluation d’office des bases
d’imposition ».
STOCK INITIAL
(+) ACHATS
(-) STOCK FINAL
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2- Le compte matière pour une entreprise de production qui est plus
élaboré se présente comme suit :
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Caisse (total des débits)
(+) Comptes bancaires (débits des comptes comptables ou crédit
à la banque).
2- À partir de la facturation :
Dans les entreprises de travaux publics, la facturation constitue la base en
matière d’impôt direct.
La reconstitution de la facturation permet non seulement la vérification des
soldes et des avances, mais encore des encaissements et des facturations
déclarées.
(=) DIFFERENCE
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quatre exercices vérifiés. Néanmoins, on doit retrouver approximativement le
même rapport par exercice sauf en cas de changement de matériel de production.
Les consommations de gas-oil peuvent aussi constituer un moyen de
reconstitution des recettes. Ce procédé est surtout valable pour les entreprises de
transport de marchandises et de voyageurs. Il faut s’assurer que la totalité du
gas-oil a été utilisée pour les moteurs et non pas pour l’entretien, la partie non
affectée à la consommation doit être défalquée.
CA
Prix de vente moyen pondéré (PVMP)=
Quantité vendue
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Les achats de boissons gazeuses et alcoolisées pour reconstituer les
recettes réalisées par les restaurateurs ;
Les notes de blanchisseries pour reconstituer les recettes en matière
d’hôtellerie. Il en de même pour le registre de police qui comporte
les noms des personnes ayant séjourné dans l’hôtel.
A- La notification définitive :
La notification définitive des redressements intervient après l’expiration du délai
de 40 jours.
Les redressements maintenus doivent être suffisamment justifiés et motivés et
également pour ceux abandonnés.
Aucun délai n’est fixé pour la notification définitive. Elle doit s’opérer
cependant dans un délai raisonnable soit généralement avant le 31/12 de
l’exercice en cours.
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B- Rédaction d’un rapport de vérification :
Ce rapport est conçu comme étant un rapport permettant aux différentes
structures d’exercer leurs attributions en matière de contrôle, il contient les
éléments d’exécution de la vérification.
Par souci d’uniformisation, un modèle normalisé est utilisé par toutes les
structures de contrôle.
Les rapports de vérification sont utilisés pour l’élaboration de brochures, guides
et à des fins de contrôle.
Une copie du rapport est mise dans le dossier fiscal du contribuable tandis
qu’une autre est transmise à la DRI pour analyse et sommation.
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ETUDE DU CAS PRATIQUE :
Comme nous l’avons constaté durant notre étude, la fraude fiscale cause
d’innombrables préjudices à l’Etat que ce soit sur le plan économique, social ou
financier.
Donc, c’est un mal qu’il faut absolument combattre, c’est pourquoi
l’important, ce n’est pas seulement de diagnostiquer la maladie, de trouver les
causes et les conséquences de son développement, mais c’est de trouver les
remèdes et les moyens qui nous permettront d’éliminer son développement ou
du moins limiter son action.
De ce fait, l’administration fiscale procède régulièrement à l’exercice du
contrôle fiscal à travers un certain nombre d’opérations et de procédures qui
restent jusque la insuffisantes du fait de la persistance du phénomène de la
fraude fiscale.
Ainsi, à l’issue de notre stage effectué au ministère des finances
(Direction des Recherches et Vérifications), il nous a semblé important
d’élaborer une étude pratique pour donner plus d’éclaircissements aux éléments
étudiés précédemment.
Suivant une procédure de programmation à la vérification de la
comptabilité, on a pu relever un dossier de l’entreprise EURL « X ».
1- Le Déroulement De La Vérification :
I- Envoi De L’avis De Vérification :
Les vérificateurs ont remis en main propre au contribuable un avis de
vérification N°35/DICH/SDCF le 27/04/2005, contre accusé de réception
indiquant la date et l’heure de la dite intervention, joint d’une charte indiquant
les droits et garanties des contribuables, ainsi que leurs obligations vis-à-vis de
l’administration fiscale. (Annexe N° I)
1-position fiscale :
la société vérifiée est soumise aux impôts suivants :
A- En matière de taxe sur le chiffre d’affaires :
L’entreprise est soumise à la TVA au taux de 17% sur l’ensemble des chiffres
d’affaire réalisées au titre des années vérifiées.
B- En matière d’impôts directs :
L’entreprise est soumise à :
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- La TAP au taux de 2% sur l’ensemble des chiffres d’affaires réalisés pour
l’exercice 2002,2003 et 2004.
- Au VF (1), IRG/ salaires sur l’ensemble des rémunérations versés à vos
employés.
- Ainsi que L’IRG au taux de 15% sur les rehaussements en matière d’IBS.
C- En matière de droit de timbre :
L’entreprise doit payer des :
- Droits de timbre sur l’ensemble des ventes réglées en espèce.
2- Examen de la comptabilité :
A- En la forme :
La comptabilité présentée a été jugée régulière dès lors qu’elle comporte
l’ensemble des documents comptables prévus par la réglementation en vigueur.
B- En le fond :
L’examen de la comptabilité en le fond a permis de constater les irrégularités
énumérées ci- après :
L’élaboration du compte matière établi sur les produits les plus
commercialisés à savoir : disque dur, CPU, carte mère, carte
graphique…etc. A fait dégagé des différences non justifiées
pour les trois années vérifiées ;
L’élaboration du compte financier a fait dégagé des différences non
justifiés aussi pour les trois années vérifiées ;
Absence des écritures comptables sur le livre journal et le livre
d’inventaire pour le deuxième semestre 2004 ;
Non paiement de droit de timbre pour les ventes réglées en espèce pour
les années 2002 et 2003.
Pour ces raisons, la comptabilité de EURL « X » a été jugée non probante,
compte tenu des anomalies citées au paravent.
Dans cette hypothèse ou plutôt dans ce contexte, que le vérificateur a procéder
par la suite à l’établissement de la notification de redressements primitive en
précisant que :
L’entreprise dispose d’un délai de quarante (40) jours pour formuler ses
observations ou faire part de son acceptation des propositions de
redressements envisagés. Elle peut solliciter des explications verbales
utiles sur le contenu de la notification définitive ;
L’entreprise a la faculté de se faire assister par un conseil de son choix ;
Elle doit mettre tout les documents comptables et pièces justificatives à la
disposition des vérificateurs;
Encaissements :
Banque BDL Hadjout 161.058.805 79.485.209 27.251.506
Société générale Blida 39.799.944
BDL Tipaza 4.211.340
BDL Blida
CPA 24.220.958
Société générale Chéraga 26.983.808 58.802.858
Caisse 6.679.730 30.079.258 56.783.756
Encaissements TTC 167.738.535 160.769.233 186.849.404
(-) Solde client au 01/01 17.353.950 7.905.787
(+) Solde client au 31/12 17.353.950 7.905.787 416.302
(+) Avance client au 1.963.800
01/01
(-) Avance client au 31/12 1.963.800 11.626.388
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TVA :
TAP :
IBS :
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En matière de droits de timbre :
* En matière D’IRG :
Les rehaussements net d’IBS dégagés ci-dessus feront l’objet d’imposition à
l’IRG au taux libératoire de 15%.
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Le 26/10/2005, avant l’expiration du délai accordé à l’entreprise, elle a envoyé
une réponse faisant état de ses observations à la notification de redressements.
TVA :
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DESIGNATION 2002 2003 2004
Rehaussement 1.266.658 1.092.341 801.871
Taux 17% 17% 17%
Droits dus 215.331 185.697 136.318
Taux de pénalité 25% 15% 15%
S/ des pénalités 53.832 27.854 20.447
Total à rappeler 269.163 213.551 156.765
TAP :
IBS :
* Droits de timbres :
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DESIGNATION 2002 2003
* EN MATIERE D’IRG :
* COMMENTAIRES :
1- Les chiffres en gras caractérisent les corrections opérées par la société sur
La base des justifications présentée.
2- Pour les trois exercices 2002,2003 et 2004 ; les vérificateurs n’ont pas tenu
compte des chèques impayés.
3- L’exercice 2004 : le montant ayant trait au avances sur clients de
11.626.388 DA affiché dans la notification renferme deux comptes principaux ;
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Le compte 56 « Prestations » d’un montant de 608.844,00 DA et
Le compte 57 « Avances reçues des clients » d’un montant de
11.017.544,00 DA.
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Le 26/12/2005, une notification définitive est adressée à l’entreprise. Après
étude et examen des points portés dans les observations de l’entreprise, les
vérificateurs ont exposé à l’entreprise leurs conclusions définitives :
Après étude et examen des points soulever ci-dessus, les vérificateur ont exposé
les conclusions aux quelles le service est parvenu ;
1- Les chèques régularisés : ont été pris en considération et se
présente comme suit :
ANNEE 2002 :
ANNEE 2003 :
ANNEE 2004 :
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2- Pour les autres chèques impayés et vu l’absence de leurs dates de
régularisation, ces derniers ont été rejetés.
CHEQUES REJETES :
* Année 2002 :
* Année 2003 :
* Année 2004 :
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3- Concernant le premier point relatif au résultat dégagé à partir du compte
financier et après étude et examen de nouveaux éléments présentés par la société
et suite à la séance de travail qui s’est tenu en date du 11/12/2005 en présence du
comptable de l’entreprise, le service a apporté des rectifications et ce en tenant
compte des déductions des encaissements et des chèques impayés.
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RECONSTITUTION DES CHIFFRES D’AFFAIRES :
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TVA :
TAP :
IBS :
La reconstitution du bénéfices sera opérée par la réintégration des rehaussements
dégagés par le compte financier après déduction de la TAP soient :
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EN MATIERE DE DROITS DE TIMBRE :
DESIGNATION 2002
Ventes globales en espèce 6.679.730
Taux 1.5%
Droits de timbre reconstitué 100.195
Droits de timbre déclaré 50.000
Différence 50.195
Taux de pénalité 15%
S/ des pénalités 7.529
EN MATIERE D’IRG :
Les rehaussements dégagés ci-dessus seront repris à l’IRG au taux de
15% après déduction de l’impôt IBS.
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