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PROJET DE LOI PORTANT DIVERSES
DISPOSITIONS RELATIVES
À LA CONSTRUCTION
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PARTIE OBJET, CHAMPS D’APPLICATION
PRÉLIMINAIRE ET DÉFINITIONS
Art.1 OBJET
Sont assujetties aux dispositions de la présente loi portant code de la construction, les
constructions :
Edifiées à la diligence de personnes morales de droit public ;
Réalisées par des personnes physiques ou morales de droit Privé et recevant du
public ;
Destinées à la vente, à la location ou mises à disposition de tiers;
A usage industriel, commercial ou d’activités ;
comportant quatre niveaux et plus et totalisant une surface cumulée des
planchers excédant 400m2 ;
Les constructions ayant subi des extensions ou modifications (surélévation,
réaffectation…) les rendant éligibles aux sujétions prévues par la présente loi ;
Désignées par voie règlementaire.
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Art.3 DÉFINITIONS PRÉLIMINAIRES
Ouvrage : Est réputé ouvrage tout ce qui est édifié à demeure par l'utilisation des
matériaux de construction, soit au dessus du sol ou à son niveau soit sous le sol, soit au
dessus de l'eau.
Clos et couvert : le clos et couvert est assuré par tous les éléments concourant à la
stabilité du bâtiment et tous les éléments qui leurs sont notamment intégrés : les
fondations, la structure, la charpente, la toiture, les façades, les escaliers, l’étanchéité
et les dallages.
Le clos et couvert assure la mise hors eau de la construction
Hors eau : se dit d’une construction dont le clos et couvert est achevé.
Recevant du public : bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont
admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation
quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout-venant ou sur
invitation, payantes ou non. Sont considérées comme faisant partie du public toutes les
personnes admises dans l’établissement à quelque titre que ce soit, en plus du
personnel.
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Promotion immobilière : consiste à réaliser ou à faire réaliser :
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PARTIE I DE L’ACTE DE BÂTIR
Toute construction doit être conçue, réalisée et maintenue conformément aux lois et
règlements en vigueur.
2° Toute construction doit être conçue et calculée selon les règlements généraux de la
construction.
D’études préalables :
Géotechniques qui ont notamment pour but l’étude du sol : le type de
sol, sa résistance mécanique, les déformations (tassements), les
phénomènes de mouvements du sol (glissements) en vue de définir les
types de fondation. Ces études doivent tenir compte notamment des
aléas géologiques, de la présence ou des venues d’eau. Le contenu de
l’étude géotechnique est arrêté par voie règlementaire ;
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Etudes techniques de structure et des matériaux en vue de définir et
de dimensionner la structure pour assurer sa stabilité, sa résistance et
sa durabilité;
Risques d’incendie conformément aux règlements en vigueur ;
Bilan des risques générés par le chantier conformément à l’article 29
ci- dessous ;
Etudes techniques relatives aux travaux de démolition et /ou
d’excavation rendues nécessaires par les travaux du chantier en vue de
garantir la sécurité et la salubrité du chantier, des propriétés riveraines
et des usagers de la voie publique.
Il est strictement interdit d’entamer tous travaux de construction sans avoir déposé au
préalable auprès de l’autorité compétente en matière de délivrance de l’autorisation de
construire, une déclaration d’ouverture de chantier.
Cette déclaration doit être déposée au moins quinze jours avant le début effectif des
travaux.
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Art. 8 DOCUMENTS ET ATTESTATIONS REQUIS
1° Une fois les travaux assurant le clos et le couvert entamés, ils ne doivent faire l’objet
d’aucune interruption continue dépassant six mois ;
2° La reprise desdits travaux ne peut s’opérer qu’après qu’une expertise ait été
effectuée par l’ingénieur spécialisé attestant que les travaux réalisés n’ont souffert
d’aucun impact affectant la stabilité de la structure et la solidité de l’ouvrage.
Dès le début des travaux, le maitre d’ouvrage ou son mandataire est tenu de déposer
au niveau du chantier les documents suivants :
Autorisation de construire ;
Déclaration d’ouverture du chantier (document attestant le dépôt) ;
Délimitation de l’aire du chantier interdite d’accès au public ;
Cahier de chantier ;
Plans d’exécution architecturaux ;
Plans d’exécutions techniques portant visas « sans réserve » du contrôleur
technique de la construction ;
Documents définissant les travaux préparatoires nécessaires pour garantir la
sécurité et la salubrité du chantier, des propriétés riveraines et des usagers
de la voie publique ;
Etudes géotechniques ;
Gestion des risques (incendie, chantier…) ;
Identifiants de l’entreprise et des sous-traitants éventuels ;
Contrats de louage d’ouvrage ou de services des divers intervenants et
assurances responsabilité civile et dommages y afférentes.
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Art. 11 DU CAHIER DE CHANTIER
Un cahier de chantier, dont le modèle est fixé par l’administration compétente, doit
être ouvert et tenu en permanence durant toute la durée des travaux sur le chantier,
par l’architecte concepteur du projet.
Ledit cahier, assurant la traçabilité du déroulement des travaux dans le chantier, est
mis à la disposition de tous les intervenants sous la responsabilité du chef de chantier.
Doivent être consignés sur ledit cahier les comptes-rendus et observations des divers
intervenants dans la construction.
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Art. 12 DU PERMIS DE DÉMOLIR
Toute démolition, totale ou partielle d’une construction portant sur les points visés par
les règlements, est assujettie à une autorisation de démolir délivrée par le président du
conseil communal après avis de l’Administration.
En vue de garantir la sécurité et la salubrité du chantier, de préserver les droits des
propriétés riveraines et ceux des usagers de la voie publique, l’Administration doit
exiger du pétitionnaire la production d’une attestation établie par un ingénieur
spécialisé exerçant à titre privé en structure et stabilité des bâtiments, pouvant
prescrire les mesures de confortement nécessaires.
Toute modification intervenue en cours de chantier ne peut être opérée que par
l’intervenant en charge de la mission considérée. Dans ce cas elle doit être
obligatoirement consignée dans le cahier de chantier.
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PARTIE II LES CONSTRUCTEURS
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Art. 15 DES MISSIONS DES CONSTRUCTEURS LIÉES À LA SÉCURITÉ,
À LA STABILITÉ ET À LA DURABILITÉ :
Nonobstant toute autre disposition législative, les missions des constructeurs ci-dessus
désignés se déclinent, chacun en ce qui le concerne, comme suit :
Il doit être lié par des contrats écrits avec l’Architecte, les Ingénieurs spécialisés,
l’Entrepreneur, l’Ingénieur géomètre topographe ou toutes structures permettant
l’exercice de la profession de ces intervenants en vertu des textes en vigueur. Ces
contrats sont obligatoirement réputés contenir les clauses relatives aux missions
imparties auxdits intervenants telles que définies par la présente loi.
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2° Le Maître d’ouvrage délégué : c’est le mandataire exclusif du maître d’ouvrage. Il
est chargé par ce dernier d’assurer à ses lieux et places toute ou partie des missions
et responsabilités qui lui incombent.
3° L’Architecte doit assumer, outre les missions qui lui sont dévolues par la
législation en vigueur, les missions suivantes :
4° L’Ingénieur spécialisé doit assumer, outre les missions qui lui sont dévolues par la
législation en vigueur, les missions suivantes :
S’assurer que l’entreprise désignée pour la réalisation des travaux est en
possession de tous les moyens techniques et humains pour mener à bien
les tâches qui lui sont confiées et ce, en relation avec la nature du
chantier, des risques encourus et du type des travaux à réaliser ;
Valider le plan d’organisation du chantier présenté par l’entreprise ;
notamment au niveau des mesures prises pour assurer la sécurité au sein
du chantier et à ces alentours.
Valider les résultats des essais élaborés par les ingénieurs travaillant dans
le cadre de laboratoires spécialisés dans le domaine de la construction, eu
égard à la nature de la construction et aux études techniques qu’il a
élaboré ;
Déclarer les constructions achevées aptes à recevoir les usagers avec ou
sans conditions.
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5° L’Ingénieur, géomètre, topographe doit assurer, outre les missions qui lui sont
dévolues par la législation en vigueur, les missions suivantes :
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8° Les ingénieurs travaillant dans les laboratoires spécialisés dans le domaine de la
construction : Ils doivent assurer selon les normes en vigueur les essais et les
vérifications se rapportant particulièrement au :
Sol ;
Béton et composants ;
Produits préfabriqués ;
Remblai (Plateforme sous dallage…) ;
Etanchéité ;
Auscultation dynamique et chargement.
9° L’entrepreneur doit, outre les missions qui lui sont dévolues par les documents
contractuels le liant au maitre de l’ouvrage, prendre toutes les mesures nécessaires
pour assurer la sécurité du chantier, des ouvriers, des visiteurs, des alentours, des
constructions voisines et des usagers de la voie publique riveraine…etc.
10° Le promoteur immobilier est l’intermédiaire qui réalise ou fait réaliser des
opérations d’urbanisme et/ou de construction prévues par la législation au profit de
personnes physiques ou morales accédants à la propriété foncière et / ou immobilière.
Il a la responsabilité de procéder ou de faire procéder à la réalisation d’un programme
de construction d’un ou de plusieurs édifices. Il procède lui-même ou fait procéder à
l’exécution de tout ou partie des opérations juridiques, administratives et financières
concourant au même objet. Le promoteur immobilier est tenu au respect du contrat de
promotion immobilière qui le lie au maître de l’ouvrage.
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Art. 16 DE LA RESPONSABILITÉ EN CAS DE REMPLACEMENT D’UN
DES INTERVENANTS EN COURS DE RÉALISATION LA
CONSTRUCTION
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PARTIE III LES MATERIAUX
1° Les matériaux et les produits de construction livrés par les carrières et usines doivent
être accompagnés de fiche-produit consignant les informations permettant de les
identifier ainsi que leurs spécifications techniques ;
2° Les attestations de l’origine des produits de carrière et des usines doivent être mises
à la disposition des constructeurs et des autorités de contrôle et gardés en archive par
le maître de l’ouvrage au moins jusqu’à l’expiration de la garantie décennale.
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PARTIE IV LES PROCEDES DE CONSTRUCTION
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Art. 22 DÉFINITION PROCÉDÉS INNOVANTS DE LA CONSTRUCTION
En vue de leur utilisation, les procédés ou éléments de procédés innovants doivent faire
l’objet d’une procédure administrative d’avis technique dont les modalités sont fixées par
voie réglementaire .
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PARTIE V GESTION DES RISQUES DANS LES
CHANTIERS DE CONSTRUCTION
Les principes de précaution et les règles de sécurité existantes sur un chantier doivent
être respectés par tous les intervenants opérant sur un chantier de construction .
Toute situation dangereuse observée pendant l’exécution des travaux doit être
rapportée et toutes les mesures nécessaires doivent être prises pour que personne
d’autre n’y soit exposé.
Sans préjudice d’autres dispositions prévues par le code du travail, l’entrepreneur, est
tenu de réaliser le bilan des risques qui consiste en la réalisation d’une évaluation des
risques par chantier et de leur évolution. Le contenu et la forme dudit bilan seront
précisés par voie réglementaire.
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Le bilan des risques permet de détecter les risques professionnels, à travers :
L’identification des risques professionnels ;
Le repérage des dangers
L’analyse des dangers et l’impact de l’exposition des usagers à ces dangers ;
Le classement des risques professionnels par ordre de gravité ;
Le développent du sens de la prévention des risques professionnels et de
sécurité au sein du chantier de construction, et ce en définissant les actions de
prévention à mettre en œuvre pour réduire ou éliminer les accidents de travail
et pour protéger la santé des usagers.
Combattre les risques à la source, les éviter et évaluer ceux qui ne peuvent pas
être évités ;
Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les
mesures de protection individuelle ;
Adapter le travail à l'homme, en particulier en ce qui concerne la conception des
postes de travail ainsi que le choix des équipements et des méthodes de travail
et de production ;
Tenir compte de l'état d'évolution des techniques de la construction ;
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Art. 30 MISE EN ŒUVRE DES PRINCIPES DE PRÉVENTION
Les principes susvisés sont pris en compte dans l’organisation des opérations de
chantier, en vue de permettre la planification de l’exécution des différents travaux ou
phases de travail qui se déroulent simultanément ou successivement, de prévoir la
durée de ces phases et de faciliter les interventions ultérieures sur l’ouvrage.
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2° Toutefois, pour les opérations de construction entreprises par un particulier pour
son usage personnel, celui de son conjoint ou de ses ascendants ou descendants, la
coordination est assurée par la personne qui assure effectivement la maîtrise du
chantier.
Le non respect des dispositions citées aux articles 31 et 32 ci-dessus mentionnés sont
passibles d’une amende de 20.000 à 50.000 dirhams
Par dérogation aux dispositions de l’article 344 du code du travail, le non respect des
dispositions du chapitre V relatif aux comités de sécurité et d’hygiène est passible
d'une amende de 20.000 à 50.000 dirhams.
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Art. 35 MISE EN PLACE D’UN INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE
ET DE SÉCURITÉ POUR LA PRÉVENTION DES ACCIDENTS
DU TRAVAIL ET DES MALADIES PROFESSIONNELLES
Un décret réglementaire précise les modalités d'application du présent titre, les tâches
et règles d'organisation, de fonctionnement et de contrôle de l’institut national de
recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et les maladies
professionnelles.
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DES RESPONSABILITÉS DES CONSTRUCTEURS ET
PARTIE VI DES GARANTIES DE RÉPARATION DES
DÉSORDRES ET DOMMAGES
L’article 769 du dahir sur les obligations et contrats est modifié ainsi qu’il suit :
L'Architecte, l’Ingénieur spécialisé chargé des études techniques, l’Ingénieur spécialisé
chargé des études géotechniques, des essais et de contrôle des matériaux, l’Ingénieur
chargé du contrôle technique, l'entrepreneur, ainsi que toute autre personne chargée
directement par le maître de l’ouvrage sont responsables de plein droit dans les dix
années à partir de la réception définitive de la construction ou autre ouvrage qu’ils ont
conçu, réalisé ou dirigé ou contrôlé les travaux, lorsque cet ouvrage s'écroule, en tout
ou en partie, ou menace de s’effondrer, par défaut des matériaux, par le vice de la
construction ou par le vice du sol. Il en est de même en cas d'atteinte évidente à sa
solidité au niveau des fondations, des structures, ou du couvert.
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Art.38 RESPONSABILITÉS DES FABRICANTS D’OUVRAGE
OU DE PRODUIT
Le fabricant d'un ouvrage, d'une partie d'ouvrage conçu et produit pour satisfaire, en
état de service, à des exigences précises et déterminées à l'avance, est solidairement
responsable des obligations mises par l’article 38 ci-dessus mentionné, à la charge de
l’entrepreneur ou de tout intervenant lié au maitre de l’ouvrage par un contrat de
location d’ouvrage qui a mis en œuvre, sans modification et conformément aux règles
édictées par le fabricant, l'ouvrage, la partie d'ouvrage considéré.
Sont assimilés à des fabricants pour l'application du présent article :
Celui qui a importé un ouvrage, une partie d'ouvrage fabriqué à l'étranger ;
Celui qui l'a présenté comme son œuvre en faisant figurer sur lui son nom, sa
marque de fabrique ou tout autre signe distinctif.
Une telle responsabilité n'a point lieu à l'encontre de tout intervenant qui prouve que
les dommages affectant l'ouvrage sont dus à la force majeure ou à la faute d'un tiers ou
à la persistance du maître de l'ouvrage à appliquer ses instructions fermes malgré sa
mise en garde par huissier contre les dangers qu'elles comportent.
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Art. 40 DES GARANTIES DE RÉPARATION DES DOMMAGES
Les délais nécessaires à l'exécution des travaux de réparation sont fixés d'un commun
accord par le maître de l'ouvrage et l'entrepreneur concerné.
En l'absence d'un tel accord ou en cas d'inexécution dans le délai fixé, les travaux
peuvent, après mise en demeure restée infructueuse, être exécutés aux frais et risques
de l'entrepreneur défaillant.
La garantie ne s'étend pas aux travaux nécessaires pour remédier aux effets de l'usure
normale ou de l'usage.
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Art.42 DES ASSURANCES OBLIGATOIRES :
Tout contrat d’assurance conclu est réputé comporter une clause assurant le maintien
de la garantie pour la durée de la responsabilité, même en présence d’une stipulation
contraire.
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En cas d’accord entre l’assureur et les bénéficiaires, sur le montant des dommages, les
indemnités découlant des contrats d’assurance de la responsabilité dans le domaine de
la construction sont attribuées dans un délai de trois mois à compter de la date de la
constatation des dommages, faite par l’expert mandaté à cet effet.
Au cas où l’une des parties n’approuve pas le montant de l’indemnité évaluée par
l’expert, l’assureur doit allouer aux bénéficiaires, dans les mêmes délais 75% de ce
montant en attendant que le montant définitif de l’indemnité soit fixé par le tribunal
compétent.
Ne peuvent exercer ce contrôle que les contrôleurs techniques agréés par l'autorité
administrative compétente.
Les conditions ainsi que les modalités d’agrément des contrôleurs techniques sont
fixées par voir réglementaire.
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Art. 47 MISSION DU CONTRÔLEUR TECHNIQUE
La mission du contrôleur technique, telle que définie par la présente loi consiste ;
notamment à veiller à la prévention des différents aléas techniques susceptibles d'être
rencontrés dans la réalisation de l'ouvrage et à émettre son avis au maître de l'ouvrage,
à l'assureur et aux intervenants, sur les questions d'ordre technique concernant
notamment la solidité, la résistance et la stabilité de l'ouvrage ainsi que la sécurité des
personnes.
La mise en œuvre des missions imparties au contrôleur technique est définie par voie
réglementaire .
Est nulle de plein droit, toute clause contraire aux dispositions des articles précédents
tendant à supprimer ou à réduire la responsabilité décennale.
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PARTIE VII DE L’EXPLOITATION ET DE LA
MAINTENANCE
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Le procès verbal de la réception provisoire ;
Un dossier des ouvrages exécutés ou plan de récolement ;
Un plan et un descriptif des méthodes d’entretien et de maintenance de la
construction, notamment pour les parties dégradables et à risques.
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Art. 56 RAVALEMENTS DES IMMEUBLES
Les travaux relatifs aux ravalements des immeubles doivent être effectués au moins
une fois tous les dix ans à la diligence du propriétaire ou du syndic de l’immeuble sur
injonction faite auxdits propriétaire et syndic par l’autorité municipale fixant un délai
des réalisations desdits travaux prescrits et qui ne peut excéder un an.
Dans le cas où les travaux prescrits en vertu des articles 57 et 58 ci-dessus, n’ont pas été
exécutés dans les délais impartis, le président du conseil communal peut sur
autorisation du président du tribunal de première instance statuant comme en matière
de référé, les faire exécuter d’office aux frais du propriétaire ou syndic de l’immeuble.
Le montant des frais est avancé par la commune. Il est recouvré comme en matière
d’impôts directs.
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PARTIE VIII CONTRÔLE ET SANCTIONS DES
INFRACTIONS
Les infractions aux dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application
sont constatées par :
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Art.62 DE LA PROCÉDURE DE CONSTATATION DES INFRACTIONS
L’agent ayant constaté une infraction de celles visées par la présente loi en établit un
procès-verbal qu'il porte sans délai sur un registre réservé à cet effet, et qu’il transmet,
outre au contrevenant, au procureur du Roi compétent, au président du conseil
communal, au gouverneur de la préfecture ou de la province et au directeur de l’agence
urbaine concernée.
Lorsque les travaux objet de l’infraction sont en cours, ledit agent, s’il a été mandaté à
cet effet, notifie au contrevenant l’ordre d’arrêter immédiatement le chantier. Au cas
où l’agent ne dispose pas de ce mandat, le gouverneur y procède dès réception du
procès-verbal de constat. Le président du conseil communal et le directeur de l’agence
urbaine en sont informés.
Lorsque les faits constatés sont constitutifs d’une des infractions prévues par la
présente loi, le procureur du Roi compétent engage les poursuites à l’encontre du
contrevenant sur la base du procès-verbal de constatation qui lui est soumis par l’une
des parties visées à l’article 61 ci-dessus.
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Art.65 RÉGULARISATION DES INFRACTIONS
1° Si les faits reprochés sont constitutifs de l’une des infractions prévues aux articles 60
et 67, le président du conseil communal ordonne au contrevenant de prendre les
mesures qui s’imposent pour régulariser la situation dans le délai qu’il lui fixe et qui ne
doit, en aucun cas, excéder 10 jours.
Les fonctionnaires et les agents commissionnés à cet effet par l'autorité administrative
compétente et assermentés peuvent visiter les constructions en cours, procéder aux
vérifications qu'ils jugent utiles et se faire communiquer tous documents techniques se
rapportant à la réalisation des bâtiments, à son exploitation et à sa maintenance. Ce
droit de visite et de communication peut aussi être exercé après obtention du permis
d’habiter ou certificat de conformité pendant un an.
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Art.67 DES SANCTIONS RELATIVES AUX INFRACTIONS AUX RÈGLES
DE LA POLICE DE LA CONSTRUCTION
Sans préjudice de sanctions pénales plus graves, le fait d’exposer directement autrui à
un risque de mort ou de blessures de nature à entrainer un handicap ou une incapacité
dépassant 21 jours ou une infirmité permanente ou un préjudice matériel par la
violation manifestement délibérée de l’obligation de sécurité prévue par le présent
titre ou les textes pris pour son application, est puni d’un emprisonnement de 6 mois à
5 ans et d’une amende de 10.000 à 60.000 dirhams ou de l’une de ces deux peines
seulement.
Les ordres prévus par cette loi sont notifiés au contrevenant par voie administrative. Si
ces notifications s’avèrent impossibles, il est procédé au dépôt de copies des ordres
concernés au siège de l’autorité administrative dont relève l’immeuble objet de
l’infraction et à l’affichage d’autres copies au lieu dudit immeuble.
Est punie de l’emprisonnement de trois mois à deux ans ou d’une amende de 10.000 à
100.000 dirhams ou de ces deux peines à la fois, la reprise des travaux ayant fait objet
d’arrêt par voie administrative.
Est considéré comme coauteur des infractions, les intervenants désignés dans l’article
14 ci-dessus, s’il est établi que l’infraction est inhérente pour chacun d’eux à leurs
actes, à leurs ordres ou à leur négligence au regard des missions qui leur sont dévolues
en vertu de l’article 15 de la présente loi.
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Art.71 RÉCIDIVE
Les amendes prévues par cette loi sont portées au double, en cas de récidive pour
infraction de qualification identique dans un délai de douze mois qui suit la date à
laquelle la décision de la première condamnation est devenue définitive.
Les travaux ordonnés par la juridiction compétente doivent être exécutés dans un délai
de 15 jours à dater de la notification du jugement devenu définitif. A défaut, l'autorité
locale peut y faire procéder quarante-huit heures après la mise en demeure adressée
au contrevenant, et prendre toutes mesures utiles à cette fin. Les frais et dépenses
engagés à cet effet sont supportés par ce dernier
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Art.74 TRANSACTION ADMINISTRATIVE
L’Administration compétente peut, s’il n’est pas fait recours par l’autorité communale
des dispositions de l’article 65 ci-dessus, soit de sa propre initiative, soit à la demande
du contrevenant, procéder à une transaction au sujet des contraventions prévues par la
présente loi, si aucun dommage n’a été causé à autrui. Dans ce cas, l’administration
compétente peut demander au contrevenant, par lettre recommandée avec accusé de
réception, par huissier de justice ou par tout moyen permettant de justifier la
réception, de présenter dans un délai de 10 jours sa défense, assisté, le cas échéant,
d’un avocat ou d’un expert, après qu’elle lui notifie les griefs retenus contre lui et
qu’elle le mette en mesure de consulter son dossier. Passé ce délai, l’administration
compétente peut, au vu du procès-verbal et des moyens de défense soulevés par
l’intéressé, soit transmettre le dossier au procureur du Roi compétent soit ordonner,
par décision motivée, au concerné de payer une amende administrative, dont le
montant est de 3.000 à 10.000 dirhams pour les personnes physiques et de 10.000 à
40.000 dirhams pour les personnes morales.
En cas de récidive, ces amendes sont portées au double.
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Art.76 PRESCRIPTION
La décision administrative ne peut porter sur des faits commis depuis plus de 5 ans,
sauf s’il a été accompli dans ce délai un acte tendant à leurs recherches ou à leurs
constatations.
Sont chargés de la mise en œuvre du contrôle intégral prévu en vertu des articles 78 et
79 ci-dessous, les fonctionnaires ou agents de l’Etat, des collectivités locales et des
établissements publics commissionnés par l’autorité gouvernementale chargée de
l’urbanisme et de l’habitat qui remplissent les conditions fixées par voie réglementaire,
notamment celle relative au niveau de la maitrise technique et l’expérience requises.
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Art.79 MISE EN ŒUVRE DU CONTRÔLE INTÉGRAL
Loi n°13-83 relative à la répression des fraudes sur les marchandises promulguée
par le dahir n° 1-83- 108 du 9 moharrem 1405(5 octobre 1984).
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Les règlements communaux de construction.
Etablissements classés.
Etudes d’impact sur l’environnement prévues par la loi n° 12-03 promulguée par
le Dahir n° 1-03-60 du 10 rabii I 1424 (12 mai 2003) (B.O. du 19 juin 2003).
Les infractions découlant de la mise en œuvre du contrôle intégral sont diligentés par
les personnes chargées dudit contrôle selon les procédures de constatation et de
poursuite décrites par les législations spécifiques prévoyant les infractions y afférentes.
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PARTIE IX MESURES TRANSITOIRES
L’entrée en vigueur des dispositions de la présente loi sera effective deux années après
sa promulgation et sa publication au bulletin officiel.
Les décrets pris pour son application doivent être édictés au plus tard six mois après la
date de la publication de la loi susvisée.
En cas d’indisponibilité de carrières agrées dans une région, des lieux d’emprunt
provisoires présentant les spécifications techniques requises peuvent être ouvert à
l’utilisation après autorisation provisoire spécifique délivré par l’autorité compétente.
Les modalités et conditions de mise en œuvre desdites dispositions sont définies par
voie règlementaire.
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Art. 84 DÉFAUT D’EXISTENCE DE RÈGLES DE CALCUL MAROCAINES
La mise en utilisation de ces Euro codes adaptés, le cas échéant aux contingences
nationales est assurée par le département de l’Habitat et de l’Urbanisme .
Les modalités et conditions de mise en œuvre sont définies par voie règlementaire.
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Art. 85 EXAMEN DES PROJETS DÉPOSÉS AVANT LA DATE D’ENTRÉE
EN VIGUEUR DE LA LOI
Les dispositions de la présente loi ne sont pas applicables aux projets de construction,
qui à la date de son entrée en vigueur, ont fait l’objet d’un dossier régulièrement
constitué déposé au siège de l’autorité compétente en vue de l’obtention des
autorisations nécessaires.
Peuvent être pris, en tant que de besoin, tous textes réglementaires nécessaires à
l'application des dispositions des articles de la présente loi.
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