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LA PROCÉDURE DU
MANDATAIRE SPECIAL
A.U 2018/2019
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APLAN
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INTRODUCTION
Le mandat est le nom donné à une technique ancienne, utilisée à différentes fins,
pour conférer une mission particulière à une personne désignée par l'autorité
judiciaire. Cette expression s'applique : "à toute personne ou à tout organe à qui
est assigné une mission précise et momentanée et qui reçoit des pouvoirs limités à
cette fin".
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Partie 1 : Le prélude de la procédure du mandataire
spécial :
Le choix, cependant, n’est pas totalement libre. Il est limité par l’intensité des
difficultés que rencontre l’entreprise. L’état de cessation des paiements demeure la
clé de répartition entre les procédures collectives (strictement encadrées et
publiques) et les procédures préventives (souples et confidentielles).
Le mandataire spécial s’élève au rang de ces dernières. Dans cette partie nous
contenterons de traiter dans un premier chapitre l’ossature organisationnel du
déclenchement de cette procédure pour ensuite analyser le choix du mandataire dans
un deuxième chapitre.
La première condition sine qua non pour déclencher cette procédure c’est que les
difficultés sont susceptibles d'être aplanies.
Aux terme de l'article 550 du code de commerce dispose que, «s' il apparaît que
les difficultés de l'entreprise sont susceptibles d'être aplanies (...)» .
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juge.
Aux terme de l'alinéa 1 de l'article 5503 de la loi n°73-17 portant réforme du livre
5 du code de commerce du 1er Août 1996, prévoit ici que s'il apparaît que les
difficultés de l'entreprise sont susceptibles d'être aplanie grâce à l'intervention
d'un tiers à même de réduire «(...) les oppositions éventuelles soit sociales ou
entre associés ou celles des partenaires habituelles de l'entreprise (...)».Or on
entend ici par «opposition », lorsque on ressent, et ce par anticipation ,que la
situation de l'entreprise est en cours de dégradation, et qui elle n'est pas encore en
mesure d'honorer éventuellement ses engagements contractuels, les partenaires
refusent parfois de continuer de faire des transactions avec l'entreprise, dès que
cette dernière commence de ne pas payer les dettes qui pèse sur elle4. Il faut aussi
préciser ce qu'on peut entendre par
« Eventuelles ». Cette expression prête ici à l'interprété qu’il s'agit des difficultés
éventuelles, ou autrement dit difficultés prévisible. Dire des difficultés éventuelles,
c'est à dire que la décision de désignation d'un mandataire spécial ne serait se fait
que lorsque l'entreprise éprouve des difficultés prévisibles.
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Article 550 : La procédure de règlement amiable est ouverte à toute entreprise commerciale ou artisanale qui, sans être en
cessation de paiements, éprouve une difficulté juridique, économique ou financière ou des besoins ne pouvant être
couverts par un financement adapté aux possibilités de l’entreprise.
Le président du tribunal est saisi par une requête du chef de l’entreprise, qui expose sa situation financière, économique
et sociale, les besoins de financement ainsi que les moyens d’y faire face.
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CHAMOULAUD-TRAPIERS A et YILDIRIM G (2003), droit des affaires : Relations de l'entreprise commerciale,
Bréal, Paris, p 77 .
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des conflits sociaux.
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Le premier alinéa de l'article 5465 de la nouvelle laisse à penser que ce dispositif
était ouvert uniquement aux commerçants personnes physiques et aux sociétés
commerciales.
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Article 546 : Le commissaire aux comptes, s'il en existe, ou tout associé dans la société informe le chef de l’entreprise des faits de
nature à compromettre la continuité de l’exploitation et ce, dans un délai de 8 jours de la découverte des faits et par lettre
recommandée avec accusé de réception, l’invitant à redresser la situation.
Faute d’exécution par le chef d’entreprise dans un délai de 15 jours de la réception ou s'il n'arrive pas personnellement ou après
délibération du conseil d’administration ou du conseil de surveillance, selon le cas, à un résultat positif, il est tenu de faire délibérer la
prochaine assemblée générale pour statuer, sur rapport du commissaire aux comptes, à ce sujet.
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Paragraphe 1 : Le déclenchement de la procédure par le président du
tribunal de commerce
Afin de prévenir les risques de conflits d’intérêts ente les mandataires et les
entreprises concernées, l’article L. 611-13 du Code de commerce, issu de la loi de
sauvegarde, énumère certaines incompatibilités quant au choix du mandataire
spéciale.
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Ainsi, les missions de mandataire spéciale ne peuvent être exercées « par une
personne ayant, au cours des vingt-quatre mois précédents, perçu, à quelque titre
que ce soit, directement ou indirectement, une rémunération ou un paiement de
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la part du débiteur intéressé, de tout créancier du débiteur ou d’une personne qui
en détient le contrôle ou est contrôlée par lui au sens de l’article L. 233-16».
Le mandataire ad hoc est toujours investi d’une mission limitée dans son objet et
liée à des circonstances particulières qui peuvent être très variées : difficulté de
remplacer un dirigeant décédé, opposition entre deux groupes d’associés, non
Convocation de l’assemblée générale ordinaire d’approbation des comptes…
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À l’assister dans ses négociations, à rapprocher les parties et à rechercher, sans
formalité impérative, un accord entre le débiteur et ses principaux créanciers
(banques, fournisseurs…) pour mettre au point un plan de financement
prévisionnel satisfaisant à court et à moyen terme ;
Par ailleurs, les délais assez stricts que la loi pose en matière de conciliation et
de sauvegarde ont conduit les praticiens à utiliser le mandat ad hoc en tant que
phase préparatoire à l’une de ces deux procédures.
Dans cette perspective, le mandat ad hoc a pour objet d’analyser, sans contrainte
de délai, la situation de l’entreprise et de commencer à préparer, le plus en amont
possible, les termes d’un accord qui sera constaté ou homologué dans le
Cadre d’une conciliation ou encore d’élaborer le contenu du plan qui sera
finalement homologué dans le cadre d’une procédure de sauvegarde. Cette
dernière possibilité permet ainsi de mettre en oeuvre, en droit français, la
pratique américaine dite du «pre-packaged plan», dont les composantes sont
Négociées avec les principaux créanciers avant même le prononcé du jugement
d’ouverture de la sauvegarde.
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Partie 2 : L’écoulement de la procédure du mandataire
spécial
Au cours de cette partie, nous allons traiter dans un premier rang la désignation du
mandataire (Chapitre 1) pour ensuite aborder l’aboutissement de la procédure
(Chapitre 2).
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l'entreprise en difficulté. Il travaille ainsi en étroite collaboration avec le
mandataire judiciaire dans le but de trouver des solutions de redressement tout en
sauvegardant les intérêts des créanciers.
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CHAMOULAUD-TRAPIERS A et YILDIRIM G (2003), droit des affaires : Relations de l'entreprise commerciale, Bréal, Paris, pages 78.
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termine d’une part par un accord de négociation (section 1) et d'autre part par
l’échec (section 2).
Après les négociations, un accord sera rédigé par les conseils, ou par le
mandataire.
L'accord amiable n'est pas homologué par le tribunal, souvent l'accord des
parties et soumis soit au constat du président soit à l'homologation ce qui
introduit un risque. Ainsi, afin que les créanciers de la nouvelle monnaie
bénéficient du privilège, il devra y avoir une homologation de l’accord.
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Paragraphe 2 : le choix de mode de sécurisation de l'accord de négociation :
Or cette sécurité juridique ne peut être obtenue sans une mesure de publicité
ouvrant le droit à l'exercice des voies de recours.
Après un certain délai le jugement sera notifié et publié dans les publications
que l'on connaît bien en matière de droit des sociétés par exemple. L’accord étant
ainsi connu il est à craindre que les tiers fournisseurs ou assureurs crédit
suppriment alors le crédit fournisseur dont bénéficiait l'entreprise.
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Section 2 : l'échec de la conclusion d'un accord de mandat spécial
Dans cette section nous allons analyser dans un premier paragraphe la fin de la
procédure à la demande du débiteur et dans un deuxième paragraphe l'échec dans
la résolution des difficultés d’entreprise.
Ensuite le chef de l'entreprise doit démontrer que l'entreprise n'est pas toujours
en état de cessation des paiements et que les difficultés qui avaient justifié la
désignation du mandataire spécial ont disparu ou ont cessé.
Enfin le processus s'est bien passé et un accord a été trouvé dans le cadre du
mandat spécial rien à signaler l'accord ayant vocation à rester sous la forme
contractuelle sans autre possibilité sauf à recourir à la procédure de la conciliation
afin de le faire constater ou homologuer ce qui suppose ici une sorte de
transformation du mandat spécial à la procédure de conciliation.
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Tribunal alinéa 2 de l'article 550 ce dernier mettant fin à sa mission et à la
procédure sa décision et alors notifiée au des buteurs et elle n'est pas susceptible
de recours.
S’il ressort du rapport du mandataire spécial que le débiteur n'est pas encore en
état de cessation des paiements et que les négociations effectuées n'aboutissent
pas un accord le recours à la procédure de conciliation reste ouvert
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CONCLUSION
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Bibliographie :
OUVRAGE:
TEXTES DE LOIS :
- https://www.captaincontrat.com/articles-gestion-entreprise/mandat-ad-hoc .
- https://droit-finances.commentcamarche.com/contents/1452-entreprise-en-difficultes- mandat-ad-
hoc-et-conciliation.
- https://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/reglementation/entreprises-en-
difficulte/mandat-ad-hoc.
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F22290 .
SOMMAIRE :
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Chapitre 1: La désignation du mandataire spécial ………………………………11
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