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Un des slogans de Richard Nixon lors de la campagne pour sa réélection à la présidence des Etats

Unis en 1971 était « La deuxième révolution américaine ».

Force est de constater que le second mandat de Nixon n'a pas engendré de seconde révolution mais

à bel et bien donner à la Première tout son sens. Ces années ont permis aux idéaux irriguant la

révolution et la constitution américaine de prouver toute leur force et leurs capacité à résister aux

accoues. C'est ainsi qu'un des principes fondateurs de la nation américaine, celui de la séparation

des pouvoirs est sorti grandit de la présidence Nixon et de la sombre affaire dite du « Watergate ».

Digne des plus grand films hollywoodiens qu'elle inspira d'ailleurs, l'affaire du Watergate connue

plusieurs phases.

Tout à débuté avec une « tentative de cambriolage de troisième ordre » pour utiliser les mots de la

maison blanche en 1972, menée à l'encontre de l'immeuble du Watergate à Whashington DC. Cinq

cambrioleurs allaient cette nuit là forcer les locaux de campagne loués par le Parti démocrate. Très

vite la police découvre que la filouterie est en lien avec la Maison Blanche et notamment avec des

membres du comité pour la réélection du Président Nixon. La presse qualifiée souvent de quatrième

pouvoir va démontrer toute son importance au sein de la société américaine. Deux journalistes, Carl

Bernstein et Bob Woodward ne vont pas se contenter des sommaires explications de l'administration

Nixon et vont tenter d'éclaircir l'affaire qui demeure à bien des égards obscure. Ils révêleront

notament que les exactions criminelles ont été perpétrées grâce à des fonds blanchis du comité pour

la réélection du Président.

En parallèle la campagne pour l'élection présidentielle bat son plein et Richard Nixon est opposé au

Sénateur démocrate McGovern. Les scandales de l'affaire encore balbutiante du Watergate n'auront

pas d'effet sur les résultats puisque Nixon sera réélu triophalement avec près de 60 % des suffrages

et en l'emportant dans 48 Etats.

Mais dès le sort du scrutin scellés les investigations sur l'affaire reprennent de plus belle et se

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dérouleront désormais devant les tribunaux. C'est la cour fédérale du discrict de Columbia qui est

chargée de l'affaire, elle est présidée par le Juge Sirica. Les cambrioleurs furent inculpés et

déclarèrent tous qu'ils plaideraient coupables et qu'ils n'avaient agit pour le compte de personne.

Dans le même temps le Sénat à majorité démocrate vote à l'unanimité en janvier 1973 la création

d'une commission d'enquête spéciale sur l'affaire.

Mais l'affaire prit une tout autre tournure lorsqu'un des protagonistes James Mc Cord avoua avoir

perpétrer le cambriolage pour le compte de personnes haut placées et avoir subit des pressions pour

ce taire. Convoqué par le Sénat il livra une suite de noms proches du Président. C'est ainsi que trois

des plus proches collaborateurs de Nixon démissionnèrent tandis que ce dernier affirmait toujours à

la face du peuple américain de n'être au courant de rien. Nixon devra par la suite remplacer son

secrétaire d'Etat à la justice. Fruit de tractations politiques, il fut confirmé par le Sénat à la conditin

qu'il nomma un procureur spécial délégué à l'affaire du Watergate chargé de réunir un grand jury

pour rapporter les preuves de la culpabilité des inculpés. Le procureur Archibald Cox affirma

devant le Sénat qu'il accomplirait ses fonctions jusqu'au bout et qu'il irait jusqu'à la présidence s'il le

fallait.

C'est à partir de ce moment que la machine judiciaire américaine va se mettre en route, ces mots

crus illustrent bien avec quel entrain le système juridique ne reculera devant rien pour faire

triompher la justice.

Très vite l'affaire s'éclaircit avec de nouveaux témoignages, à l'été 1973 on sait que les ordres

venaient de la Maison Blanche et qu'il avait non seulement aboutis au cambriolage mais également

à freiner la bonne administration de la justice.

Dès lors le procès des auteurs conjurés du watergate va se transformer en procès du Président Nixon

et va faire appel à nombre de notions et moyens constitutionnels qui vont monter toute l'actualité et

la vérité de la séparation des pouvoirs aux Etats Unis.

On découvre au cours des auditions que le Président Nixon faisait enregistrer ses conversations à

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des fins de mémoires. Le procureur Cox demande au grand jury d'adresser une injonction au

Président, ce qu'il fit. Le président ne s'inclina pas en invoquant le privilège de l'exécutif. Après

diverses turpitudes, l'affaire est finalement évoquée devant la Cour Suprême qui ordonnera à

l'unanimité la production des documents audio. L'arrêt Nixon versus United States allait précipiter

la chute du Président et l'acculer à la démission pour éviter que la procédure d'impeachment lancée

quelques mois plus tôt au congrès n'aboutisse à sa destitution.

On a souvent dit à propos de l'affaire du watergate l'esprit des lois , toujours l'esprit des lois. C'est

en effet l'apport majeur d'une crise sans précédent. On connaît les vertus positives des crises celle ci

aura eu le mérite de poser les termes d'une véritable séparation des pouvoirs et d'élever le modèle

américain comme modèle de référence.

Demandons nous alors quel a été l'apport de la crise du wattergate à la théorie de la séparation des

pouvoirs ?

L'affaire Nixon a soulevé bien des question et a eu le mérite d'aborder les trois pouvoirs en présence

et même celui que l'on qualifie de quatrième qui est la presse et qui a selon rené kaspi gagné ses

galons d'or en partie lors de cette affaire. Ce dernier aspect ne nous retiendras pas cependant.

C'est dans cet esprit que nous étudierons à l'aune de l'affaire du watergate les rapports entre pouvoir

exécutif et judiciaire d'une part et les rapports entre pouvoir exécutif et législatif d'autre part.

§ I ) Les rapports entre exécutif et judiciaire aux EU à l'aune du Watergate

« Qu'on y prenne bien garde, un pouvoir électif qui n'est pas soumis à un pouvoir judiciaire

échappe tôt ou tard à tout contrôle ou est détruit (…) L'extension du pouvoir judiciaire dans le

monde politique doit donc être corrélative à l'extension du pouvoir électif. Si ces deux choses ne

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vont point ensemble, l'Etat finit par tomber en anarchie ou en servitude »

Et l'affaire du watergate va mettre en exergue ces rapports ce force. Ces rapport posent problèmes à

deux niveaux, voyons tout d'abord la responsabilité du président devant la justice avant de voir la

mise en oeuvre du privilège de l'exécutif.

A) La responsabilité du président devant la justice

Un des arguments principaux dans l'affaire United states vs. Nixon du 24 juillet 1974 était qu'il

bénéficiait en temps que président des Etats unis d'une immunité totale pendant son mandat.

Le Président des Etats unis n'échappe pas à l'adage américain : « no one is above the law »,

personne n'est au dessus des lois. Le principe est donc celui ci, il doit se soumettre à la justice.

Seulement dans un soucis de séparation des pouvoirs ce principe va être assouplit de quelques

exceptions. On distingue traditionnellement deux situations temporelle différentes, le cas des actes

accomplis dans l'exercice des fonctions présidentielle et ceux accomplis en dehors de ces même

fonctions.

Le cas des actes accomplis dans l'exercice des fonctions présidentielles

S'agissant des actes accomplis durant son mandat le Président bénéficie d'une immunité absolue

concrnant toutes poursuites qui pourraient être intentées. Le principe fut posé dans l'arrêt Nixon

versus Fitzgerald de la Cour Suprême.

En l'espèce le président Nixon était sous le coup d'une procédure judiciaire en demande de

dommage et intérêt intentée par un ancien employé de l'armée des Etats unis licencié par l'Etat pour

avoir exercer avec trop de zèle et sans retenue sa liberté d'expression. A une faible majorité de 5

voix contre 4 la Cour déclara que dans ses fonctions le président était à l'abri de toute poursuite et

que cette protection était absolue.

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« Le président occupe une position unique dans l'architecture constitutionnelle. Du chef de

l'importance particulière des devoirs du Président, distraire son énergie avec le souci de procès

privés créerait des risques dans équivalent pour la bonne marche de la machine gouvernementale ».

L'opinion des juges dissident dans l'affaire mettaient en lumière que conférer au président une

immunité de juridiction le placerait nécessairement au dessus des lois et que cela n'était nullement

souhaitable. Mais le chief justice Powell nous rappelle qu'il existe des moyens alternatifs et

dissuasifs qui mettent en garde le chef de l'Etat et protège la nation. Figurent ainsi au nombre de ces

moyens, la procédure d'impeachment, les commissions du congrès, le désir d'être réélu ou encore la

pression du quatrième pouvoir la presse !

Cas des actes accomplis en dehors des fonctions présidentielles

Pour les actes accomplis en dehors des fonctions les choses sont tout autres et le précident peut faire

l'objet d'une procédure judiciaire. Le principe a été posé dans l'affaire Clinton versus Jones par la

Cour Suprême. En l'espèce il s'agissait d'une action tendant à demander des dommages et intérêts à

l'encontre du président Clinton en compensation d'attouchements sexuels.

La cour fédérale de district avait pris une décision par laquelle elle avait prononcé un sursis à

statuer jusqu'au jour ou le Président ne serait plus en fonction, la Cour Suprême annule la décision

de la cour et déclare

« la principale raison qui justifie de revêtir certains serviteurs de l'Etat (juges aussi) d'une

immunité absolue de juridiction contre toute action en dommages et intérêt pour des actes

accomplis dans l'exercice de leurs fonctions est inapplicable à leurs actes accomplis à titre non

officiel ».

Mais les rapports du président avec le pouvoir judiciaire se heurtent également avec un autre

principe constitutionnel, celui du privilège de l'exécutif

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B) Les limites au privilège de l'exécutif

Dans l'affaire United states versus Nixon, pour justifier son refus de livrer au Grand jury les

enregistrements audio de ses séances le Président invoque le privilège de l'exécutif dont il serait par

ailleurs le seul à pouvoir décider de l'étendue.

Dans l'histoire constitutionnelle américaine, les Président ont fait appel au concept de privilège de

l'exécutif pour pouvoir imposer le droit de garder secret certains document et donc de refuser de

divulguer certaines informations qu'ils jugeaient confidentielles. Si le terme privilège est employé

c'est non sans raisons, en effet le recours à ce principe dérogatoire devait demeurer exceptionnel. Le

privilège de l'exécutif peut être invoqué soit à l'endroit du Congrès comme ce fut le cas sous la

présidence Einsenhower lorsque ce dernier refusa de communiquer les dossiers de la Maison Blance

impliquant les hauts fonctionnaires dans la chasse aux sorcières du sénateur Mc Carthy, soit à

l'encontre d'une demande formulée par les représentants du pouvoir judiciaire, les cours et tribunaux

C'est cette seconde possibilité qui nous retiendra ici.

La Cour va ordonner au Président de livrer les bandes magnétiques aux tribunaux en consacrant le

principe du privilège de l'exécutif mais en rappelant également qu'il souffrait d'exceptions.

« Ni la doctrine de la séparation des pouvoirs, ni la nécessité de tenir secrètes les communications

gouvernementales, ne peuvent ne peuvent justifier une protection absolue et inconditionnée du

Président en toutes circonstances contre toute citation judiciaire ». La cour déclare en outre qu' « un

privilège absolu et inconditionné serait un obstacle à l'exécution par la branche judiciaire de son

devoir ». Elle conclue « La revendication générale du privilège doit céder devant le besoin

démontré et spécifique de production de preuves dans un procès criminel en cours ».

La décision de la Cour suprême ne choque pas outre mesure outre atlantique. Entendons nous biens,

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un grand jury composé d'américains moyens, se voit reconnaître un droit de citation à l'encontre de

l'homme le plus puissant du monde et ce au seul chef de la bonne marche de la justice. C'est dire

toute l'importance de ce troisième pouvoir, véritable force à part entière.

Mais l'affaire du Watergate mettra également au jour une procédure constitutionnelle soumettant le

président au Congrès.

§ II ) Les rapports entre exécutif et législatif aux EU à l'aune du Watergate

Il s'agit ici d'évoquer le procès politique mené par le congrès à l'encontre de la personne de Richard

Nixon. Ce procès n'a pu avoir lieu que parce que la Constitution au titre des constitutionnals means

garants de la séparation des pouvoirs prévoit une procédure d'engagement de la responsabilité du

chef de l'Etat apellée impeachment. Nous verrons ainsi quelle est sa teneur dans la constitution

avant de voir quelle à été sa pratique constitutionnelle.

A) La procédure d'impeachment dans la Constitution

Il faut nécessairement relier la procédure d'impeachement et l'histoire américaine. Le constituant de

1787 souhaitait indéniablement un exécutif fort c'est d'ailleurs pour cette raison que le Président

n'est pas responsable devant le congrès mais devant le peuple et que l'on qualifie souvent le régime

américain de présidentiel. Mais les constituants ont également en mémoire le souvenir de la

tyrannie du monarque britannique c'est pour cette raison qu'ils vont inclure au sein même du texte

constitutionnel une procédure visant à destituer le président.

La constitution américaine souligne tout d'abord le caractère exceptionnel de la priocédure

d'impeachment. Elle en précise ensuite les tenants et aboutissants. Le président ne peut être traduit

devant les chambre seulement pour des « actes de trahison, de corruption ou autres hauts crimes et

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délits ».

La procédure se déroule ensuite en plusieurs phases même si la constitution reste floue.

La commission des affaires judiciaires de la chambre des représentanrs qui est la commission

compétente pour se prononcer sur la responsabilité des membres du congrès doit être saisie par au

moins un des congressmen. Si la commission émet un avis favorable à la demande du député alors

la mise en accusation du président est soumis au vote de la chambre basse à la majorité simple.

Dans l'hypothèse d'un vote positif de la chambre la commission prends alors le rôle de procureur et

délègue à ses membre le rôle managers chargé d'instruire l'affaire.

Cette instruction se fera devant le Sénat qui sera alors transforme en Haute Cour de justice. Le

Sénat entend alors les différents acteurs du procès avant de se prononcer sur la culpabilité du

Président à la majorité de 70 voix sur 100.

Si elle apparaît claire l'impeachment révèle en réalité bien des failles que la pratique

constitutionnelle a mis en lumière.

B) La procédure d'impeachment dans la pratique constitutionnelle

La pratique constitutionnelle est ici essentielle. Elle a révélé l'inefficacité et la difficulté de mise en

oeuvre de la procédure.

La procédure a d'abord était détourné de son but initial et les motifs de trahison de corruption ou de

graves délits étaient interprétés librement. Ce fut le cas concernant la procédure d'impeachment du

Président Johnson en 1867 lorsque le Président a été confronté à la procédure alors même que son

seul délit était d'avoir limogé son secrétaire d'Etat et d'avoir une politique de réconciliation

nationale à laquelle la chambre était fermement hostile. La voix d'un sénateur faillit et Johnson ne

fut pas limogé.

Le président Nixon fut inculpé pour 4 motifs différents

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-Abus et excès de pouvoir

-Détournement d'argent public

-Fraude fiscale

-Corruption de fonctionnaires

Ces 4 motifs se recoupent tous sous la catégories des Hauts crimes et délits.

La Cour suprême en rendant son arrêt United States vs. Nixon a permis au Président d'éviter la

destitution en le forçant à présenter sa démission. La procédure fut ainsi prise de cours.

Nixon déclarera « Il est impossible à quiconque de se faire la moindre idée de ce que l'on peut

ressentir en rennonçant à la présidence des Etats Unis. J'ai eu cette impression qu'après cette

démission, j 'allais me retrouver dans la position de quelqu'un qui n'a plus de raison de vivre »

Le président Clinton devra lui aussi faire face à un impeachement qui était fondé sur des rumeurs de

parjure de la part de ce dernier. Il ne fut pas condamné par le Sénat transformé en chambre haute et

cette affaire prouva la solidité institutionnel du régime américain puisque Bill Clinton demeure dans

l'esprit américain un bon président.

Cette affaire essentiellement politique a connu une prolongation juridique fantasique dans le cadre

du principe de séparation des pouvoirs. Cette articulation de l'exécutif autour de principes

constitutionnel et des deux autres pouvoirs influant démontre surtout le respect inconditionnel de la

nation américaine, de ses institutions pour le droit, pour la justice.

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