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INTRODUCTION
À
LA MAINTENANCE
Soutenue le : 25 Juin 2015
Année 2017/2018
SOMMAIRE
Exercices ……………………………………………………………………………………………………………………….….. 21
Exercices …………………………………………………………………………………………….…………………………….. 27
Chapitre III CONCEPTS DE LA FMD. ‘’ Fiabilité, Maintenabilité et Disponibilité’’
III.1 Généralités …………………………………………………………………………………………………….………….. 28
MTBF ………………………………………………………………………………………………………….…………. 34
MTTR …………………………………………………………………………………………………………………….. 34
Disponibilité …………………………………………………………………………………………….……………. 35
Exercices …………………………………………………………………………………………………….…………………….. 38
Exercice …………………………………………………………………………………………………………………….………. 46
Chapitre I
CONCEPTS ET STRATEGIE
DE LA MAINTENANCE
Chapitre I CONCEPTS ET STRATEGIE DE LA MAINTENANCE
1
La maintenance ne revient pas uniquement à réparer et à dépanner dans les plus brefs
délais et au moindre coût un bien, La maintenance commence dès la conception de
l’équipement, trois notions de base importantes en découlent :
Apte à être entretenu : Notion de Maintenabilité.
Présenter un risque de défaillance le moins élevé possible : Notion de Fiabilité.
Assurer la production avec (qualité, sécurité et environnement) : Notion de
Disponibilité.
En résumé, il faut donc oublier le temps de l’ancien service d’entretien dirigé par un chef
d’atelier qui en plus de la production, dirigeait et planifiait les dépannages et les réparations
après l’arrêt de l’outil de production. La maintenance est aujourd’hui un fournisseur, un
prestataire de service. En d’autres termes, la maintenance vend un produit : la disponibilité
de l’outil de production en toute sécurité, avec une bonne qualité de production et en
tenant compte des problèmes environnementaux (pollution, …). C’est pour toutes ces
raisons que la maintenance doit être pensée, organisée et structurée. Cela dépendra
comme nous le verrons par la suite, du type d’activité et des besoins de l’entreprise.
Entretien ou maintenance ? Cette différence de vocabulaire marque une évolution
importante du concept. Bien que la maintenance soit apparue dans les années 1950 aux
Etats-Unis, ailleurs on parlait d’entretien qui signifie beaucoup plus "maintenance
corrective". Cette évolution de concept est donc l’attitude par rapport à la défaillance : tirer
une leçon de l’apparition d’une panne pour mieux réagir face aux aléas de fonctionnement.
Avant de définir la maintenance, une maitrise du vocabulaire normalisé et des
concepts essentiels est à connaitre, tels que :
2
I.2 Définition de la Maintenance
Selon la norme AFNOR, la définition la plus connue est donnée sous la forme suivante :
Ce dernier point est important car on pourrait croire que les coûts de production sont
directement liés à la production : méthodes de fabrication, machines-outils, matières
premières, …Il montre ainsi que la maintenance prend toute son importance dans une unité
de production au même titre que la production.
3
L’objectif de la maintenance se résume donc à assurer la disponibilité de l’outil de
production en toute sécurité et au moindre coût.
Tout ceci se répercute d’une façon notable sur les coûts de maintenance et donc sur les
couts de production.
Entreprise
Production Maintenance
4
Figure I.3. Place de la fonction maintenance dans une entreprise.
5
I.5 Logistique et Management de la maintenance
Ordonnancement et
Méthodes
planification des tâches
Gestion de Atelier(s)
MAINTENANCE
stocks d’exécution
&
Pièces détachées
Magasin
et outillage
Secrétariat
6
Etape 1 Etape 2 Etape 3
7
À titre indicatif, la GMAO se traduit concrètement par une fiche nominative et
hebdomadaire ou quotidienne contenant :
• Le type de tâche
• Le type de maintenancier: agent, agent qualifié, technicien ou ingénieur,…
• L’outillage
• L’ordre des opérations
• La durée de chaque opération (minimale et maximale)
• La pièce de rechange, …
Par conséquent, la maintenance ne revient pas uniquement à réparer ou à dépanner
au moindre coût, la maintenance des équipements commence dès leur conception :
• Présenter un risque de défaillance faible (Fiabilité)
• Apte à être entretenu (Maintenabilité)
• Pour ensuite produire (Disponibilité) avec une bonne qualité de production, en toute
sécurité et en tenant compte des problèmes environnementaux qui peuvent avoir
lieu lors de la production.
Le schéma ci-dessous résume clairement cet état d’esprit :
Constructeur Utilisateur
Disponibilité
Prévisionnelle
Disponibilité Opérationnelle
8
Au management de la maintenance, pour gérer convenablement cette dernière dans
une entreprise de production, Il convient d’établir un système de management des
questions d’environnement et de la sécurité :
- Pour éliminer ou réduire au minimum les risques pour le personnel et les autres
parties intéressées qui pourraient être exposés à des risques pour la santé et la
sécurité au travail liés aux activités de l’organisme. La norme ISO 18001 présente des
exigences relatives aux systèmes de management de la santé et de la sécurité, afin de
permettre à un organisme de maîtriser les risques pour la santé et la sécurité et
d’améliorer ses performances.
9
Tableau I.2. Causes de défaillance des machines.
Les diverses options pouvant être mises en œuvre par la maintenance relèvent de deux
principes fondamentaux :
• La maintenance CORRECTIVE, qui correspond à une attitude passive d’attente de la panne
ou de l’incident l’action consiste alors à éliminer le défaut, grâce à dépannage ou une
réparation.
• La maintenance PREVENTIVE qui correspond à la volonté de maîtriser la dégradation d’un
équipement afin d’éviter d’être pris au dépourvu par la panne.
Il existe alors deux formes de maintenance préventive :
10
L’organigramme ci-dessous résume ces deux grandes formes de maintenance :
Maintenance préventive
Systématique
Conditionnelle Prévisionnelle
Analyse de l’évolution
Intervention – Inspection – Contrôle - Visite des paramètres
11
La maintenance corrective est exécutée après détection d’une défaillance (panne),
elle est destinée à remettre un bien dans un état dans lequel il peut accomplir sa fonction.
Elle peut être palliative, ce qui correspond à un dépannage, ou curative correspondant à une
réparation.
12
contrôle non destructif (CND) se traduisant par le bombardement de la structure
par des ultrasons. L’analyse des ondes réfléchies par la structure nous renseigne de
la présence ou pas de fissures.
Et enfin l’analyse vibratoire, qui se traduit par la détection des défauts mécaniques.
Des mesures vibratoires sont effectuées sur la machine tournante en
fonctionnement, suite à quoi une analyse de ces signaux est effectuée pour avoir des
renseignements détaillés sur l’état des différentes pièces tournantes.
L’analyse des vibrations est celle la plus utilisée par rapport aux autres types
d’analyse, l’histogramme ci-dessous nous montre les taux d’utilisation de ces différentes
types d’analyse pour mettre en place la maintenance conditionnelle ou prévisionnelle :
Analyse vibratoire
75 %
13
Nous constatons que la maintenance conditionnelle par analyse vibratoire est celle
qui est retenue dans la plupart des cas. La détection du défaut à un stade précoce, sur
une machine tournante, suppose l’utilisation d’un paramètre dont la corrélation avec le
défaut doit être la plus intense possible. C’est le cas des vibrations.
Il vient du fait de la Relation directe entre le défaut et le niveau vibratoire engendré par la
structure enveloppant la machine
M G
m
O e Balourd en gmm
al
o
u
r
d
e
Figure I.11. Schéma d’un rotor sur paliers.
n
g
m
Il en résulte alors un mouvement m sinusoïdal du palier, la mesure de ce signal, par un
capteur relié à un collecteur de données ou un analyseur (cf. figure I.13), est un sinus pur :
14
Déplacement du palier
.
Fb
1
4 . . 2
2
4 Temps
.
3
Il est clair que cette forme de maintenance a un coût élevé son utilisation doit être
justifiée ou du moins dépend de la stratégie de l’entreprise. Généralement elle est utilisé en
premier lieu sur les machines tournantes pour relier la fréquence vibratoire à la fréquence
de rotation, et par la suite sur des équipements lourds tels que :
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Rotor d’alternateur Turbine à gaz
CD : Maintenance Conditionnelle
CO : Maintenance Corrective
S : Maintenance Systématique
Points de mesure :
L’implantation des accéléromètres sur les machines est très importante. La vibration
étant le résultat d’un effort, il est normal d’effectuer la prise de mesures suivant la direction
de celui-ci. Dans le cas des machines tournantes, les principales mesures seront effectuées
au droit des paliers qui sont directement en relation avec les efforts appliqués à la partie
mobile. Trois mesures selon les trois directions sont nécessaires sur chaque palier de la
machine à surveiller.
16
Exemple :
En pratique, on se contentera d’une seule mesure axiale par machine. Elle se fera de
préférence près du palier servant de butée.
Surveillance vibratoire :
Périodique
Continue (on line)
17
Cette surveillance vibratoire s’effectue par l’intermédiaire d’indicateurs vibratoires
calculés à partir des signaux mesurés. L’indicateur le plus utilisé est la valeur efficace
calculée sur la vitesse vibratoire appelée : la vitesse globale Vg en mm/s appelé aussi le
RMS:
(I.1)
(I.2)
N : Le nombre d’échantillons
Le paramètre vibratoire utilisé pour la classification des machines est donc le niveau global
en mm/s ou RMS entre 10 et 1000 Hz :
Tableau I.4. Tableau permettant le suivi vibratoire donné par la norme AFNOR.
La vitesse globale permet de couvrir les anomalies en basses fréquences comme
balourd et le défaut d’alignement des rotors. Ces derniers sont généralement les plus
contraignants pour une machine tournante compte tenu des forces d’inertie mises en jeu.
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D’autres indicateurs permettent de couvrir les anomalies en hautes fréquences : les
défauts de roulements et d’engrenages. Ces indicateurs sont : le Kurtosis, le Facteur de
crête, le RMS en accélération, etc…
Niveau 1 :
Action effectuée sur place par l’exploitant du bien (agent de production), elle ne
nécessite souvent aucun outillage, mais uniquement des instructions :
Niveau 2 :
Action effectuée très souvent sur place par un agent de maintenance, nécessitant un
outillage et des instructions d’utilisation :
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Niveau 3 :
- Réglage de soupape,
Niveau 4 :
Action effectuée dans un atelier spécialisé ou sur place (pour certaines opérations) par
un technicien qualifié (Technicien, Technicien supérieur, et parfois même ingénieur),
nécessitant un outillage spécialisé et des instructions de maintenance et documentation :
Niveau 5 :
Ils déterminent le lieu où l’opération de maintenance est effectuée afin de prévoir les
moyens logistiques à mettre en place (transport, équipements de manutention, …)
(atelier).
chez le constructeur.
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Exercice N°1
Donner le type ou la forme de maintenance pour chacune de ces actions menées sur un
véhicule.
Exercice N°2
Donner le type, le niveau et échelon de maintenance de chacune des actions
suivantes :
Maintenance Maintenance Corrective Maintenance Préventive Niveau Echelon
d’une automobile Palliative Curative Systématique Conditionnelle
Vidanger tous les
7000 km
Remplacer un
fusible
Alignement
Equilibrage d’un
rotor
Rénovation d’une
chaudière
21
Exercice N°3
Cocher la bonne réponse
Exercice N° 4
Un turbocompresseur développant
une puissance de 2 Mégawatts, est
soumis à une surveillance vibratoire.
22
Chapitre II
ORGANISATION DE LA
MAINTENANCE
Chapitre II ORGANISATION DE LA MAINTENANCE
II.1 Généralités
L’activité de l’entreprise,
la nature des procédés de fabrication,
l’importance des effectifs
l’étendu : un site ou plusieurs sites se trouvant dans la même ou plusieurs régions,…
Divisions ou directions,
départements ou services,
sections ou cellules,
groupes.
Dans ces deux derniers cas, la maintenance n’a vraiment pas besoin d’une organisation
avec des structures bien définies. Les maintenanciers dépendent directement du chef
d’atelier de production.
La maintenance centralisée.
La maintenance sectorisée.
La maintenance intégrée.
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II.2 Maintenance centralisée
Cela signifie que toutes les activités de maintenance sont réunies et structurées
hiérarchiquement dans un seul secteur (direction ou département, …) :
Entreprise
Production Maintenance
nce
…..… Atelier
Atelier 1 Atelier 2 …… Méthodes Magasin d’execution
Central Central
Figure II.1. Organigramme d’une maintenance centralisée.
Avantages :
- Affectation efficace du personnel et meilleure préparation du travail.
- Meilleur choix du personnel approprié.
- Meilleure utilisation des spécialités et compétences.
- Meilleure coopération des différents services de la maintenance.
- Possibilité de réaliser de gros travaux de maintenance (concentration de moyens) …
Inconvénients :
- Tendance à la lourdeur dans la circulation de l’information.
- Chemin plus long pour arriver au bien à maintenir dans certains cas.
- Moins de connaissances spécifiques sur les équipements à maintenir …
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Entreprise
Avantages:
- Connaissances profondes sur le bien à maintenir.
- Meilleure circulation de l’information (peu de distance à parcourir).
- Motivation des intervenants plus élevée due au milieu d’intervention limité et bien
connu.
- Meilleure coopération des différents services de la maintenance…
Inconvénients :
- Faible possibilité d’équilibre des charges de travail en cas de gros incident.
- Collaboration difficile entre les différents secteurs de la maintenance.
- Connaissances technique du personnel, limitées à leur propre secteur
d’intervention…
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Entreprise
Production Maintenance
Avantages:
- Très vaste connaissance du bien à maintenir et savoir-faire concernant l’état et le
comportement de l’équipement ainsi que le processus de production.
- Aucun conflit dû à la décision : produire ou arrêter.
- Réduction des postes de travail.
- Motivation salariale…
Inconvénients :
- Expérience et savoir-faire trop lié à un type d’équipement.
- Nécessite une formation en cas de mutation à un autre poste…
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Exercice N°1
Une entreprise possède 03 ateliers sur le même site avec un magasin central :
Atelier 1 : de fabrication avec 40 machines.
Atelier 2 : de moulage avec 20 machines.
Atelier 3 : de montage et tôlerie avec 15 machines.
1. Quelle forme d’organisation proposez-vous pour gérer la maintenance dans cette
entreprise ?
2. Donner un organigramme clair de cette forme d’organisation.
Exercice N°2
Une entreprise possède 02 ateliers sur le même site :
Atelier 1 : de fabrication avec 10 machines.
Atelier 2 : de fabrication avec 12 machines.
La maintenance de ce type de machine est complexe.
1. Quelle forme d’organisation proposez-vous pour gérer la maintenance dans cette
entreprise ?
2. Donner un organigramme clair de cette forme d’organisation.
Exercice N° 3
Une entreprise possède 2 ateliers de fabrication, sur le même site, contenant des
machines-outils pour l’usinage :
Atelier 1 : 30 machines d’usinage.
Atelier 2 : 40 machines de déformation plastique.
Exercice N° 4
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Chapitre III
CONCEPTS DE LA FMD
FIABILITÉ
MAINTENABILITÉ
DISPONIBILITÉ
III.1 Généralités
La vie d’un équipement est une succession d’arrêts TA (pannes ou actions de maintenance
préventive) et de bon fonctionnement TBF pendant sa durée d’utilisation:
TA TA TA
TBF 1 TBF 2 TBF 3 TBF
1 2 3 4
t
t0 t1
Fiabilité R Maintenabilité M
(Probabilité de bon fonctionnement) (durée de la réparation)
La fiabilité d’exploitation est quant à elle déterminée à partir des conditions d’utilisation
désignée par la fiabilité de conduite et d’entretien.
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III.2 Notion de durée d’usage
La notion de temps est fondamentale en maintenance, elle apparait souvent dans les
définitions AFNOR sous forme de durée d’usage :
Usage : Utilisation d’un équipement ou d’un produit en vue d’obtenir un service.
Durée d’usage : Grandeur finie choisie pour quantifier un usage.
L’unité d’usage la plus utilisée est l’heure, elle peut être parfois exprimée en
semaine, en jour, en mois ou en année. D’autres unités peuvent aussi être utilisées telles
que les cycles de fonctionnement pour les turbines (machines fonctionnants 24h/24h et
7j/7j). Pour les véhicules l’unité utilisée est le kilomètre (km). Le nombre de pièces produites
est aussi utilisé comme unité d’usage pour les machines de production (fraiseuses, tour, …).
1. Exemple
Une turbine à gaz d’une centrale électrique tourne à 3000 tr/mn. Après 2000 h de travail,
une action de maintenance préventive est prévue du type contrôle des appareils de mesure
de la pression. Calculer le nombre de cycles correspondants à ces 2000 h de travail.
La turbine d’une centrale électrique est une machine tournante fonctionnant 24/24
h, il est intéressant dans certains cas d’exprimer la durée d’usage en nombre de cycles :
Nous exprimons d’abord cette durée en minutes :
1/ 2000 x 60 = 12 . 104 mn
2/ en multipliant par la vitesse de rotation, nous obtenons cette durée en cycles :
12 . 104 x 3000 = 36 . 107 cycles
III.3 Fiabilité
En terme statistique, la fiabilité est une fonction R(t) représentant la probabilité de
bon fonctionnement d’une machine ou d’un équipement d’une façon générale. Nous parlons
de probabilité car tant que la machine n’a pas fonctionné nous ne pouvons connaitre son
comportement.
En termes de qualité, la fiabilité d’un équipement est définie comme l’aptitude ou la
capacité de ce dernier à maintenir la conformité à sa spécification d’origine.
29
Equipements en série
Les constituants d’un équipement sont en série si quand l’un de ces constituants est
défaillant alors l’ensemble sera défaillant. Par conséquent, la fiabilité R de l’ensemble en
(III.1)
Equipements en parallèle
(III.2)
Exemple
Une centrale électrique est constituée de trois groupes indépendants. Chaque groupe est
constitué d’une turbine de fiabilité Rturb, d’un compresseur de fiabilité Rcomp et d’un
30
Le compresseur, la turbine et le compresseur sont en série.
La fiabilité de chaque groupe si les turbines sont identiques, idem pour les
compresseurs et les alternateurs, est donné par :
RG1 = RG2 = RG3 = RComp . RTurb . RAlter
Les groupes sont identiques et montés en parallèle (indépendants), la fiabilité de la
centrale est donc donnée par:
1 - Rcentrale = (1 - RG1) . (1 – RG2) . (1 – RG3) = (1- RG)3
= (1 - RComp . RTurb . RAlter )3
Rcentrale = 1 - (1 - RComp . RTurb . RAlter )3
(III.3)
Phase de maturité : (t) est globalement constant, elle correspond à la durée de vie
utile de l’équipement. La défaillance est plutôt aléatoire, elle est généralement due
à une mauvaise manipulation de l’opérateur ou un agent extérieur (foudre,
conditions climatiques, …). Cette période correspond au rendement optimal de
l’équipement.
31
la fatigue, à l’érosion ou la corrosion, … Il s’ensuit alors le déclassement de
l’équipement :
- Achat d’un nouvel équipement ou
- rénovation de ce dernier.
Remarques
R(t) : probabilité de bon fonctionnement désignée par la fiabilité
F(t) = 1 – R(t) : Fonction de répartition de la défaillance
: Taux de défaillance, taux moyen
(t) : taux instantané.
(III.4)
32
III.5 Lois de fiabilité
(III.5)
C’est une loi très utilisée en phase de maturité où (t) est globalement constant, ce qui
entraine :
(III.6)
Contrairement à la loi exponentielle, la loi de Weibull couvre aussi le cas où (t) est
variable. Elle s’ajuste donc aux phases de jeunesse et vieillesse, elle décrit par conséquent la
durée de vie de l’équipement ou de l’installation. Elle est donnée par :
(III.7)
(III.8)
33
III.5.3 MTBF
Elle définit la Moyenne du Temps de Bon Fonctionnement ou plus exactement en
anglais, Middle Time Between Failure (MTBF) :
TA TA TA
TBF 1 TBF 2 TBF 3 TBF
1 2 3 4
t
t0 t1
T0
(III.9)
III.5.3 MTTR
Réellement le temps d’arrêt TA est constitué d’un temps technique de réparation TTR
et du temps d’approvisionnement de la pièce de rechange, du temps d’acheminement du
(des) maintenancier(s), du temps de remise en marche de l’équipement, …
Temps de détection,
d’acheminement des outils,
des maintenanciers, … TTR
TA Temps de réglage
pour redémarrer la machine
(III.10)
(III.11)
34
Le MTTR représente le temps qu’il faut en moyenne pour une machine pour être
réparée si elle tombe en panne. C’est une grandeur qui définit la maintenabilité.
Dans le cas d’une action de maintenance préventive, le temps d’arrêt TA représente
pratiquement le TTR.
III.5.4 La disponibilité D
Elle représente la disponibilité d’un équipement sur une durée finie (T 0 par exemple).
Donnée en pourcentage (%), elle est souvent assimilée à la fiabilité opérationnelle :
(III.12)
(III.13)
(III.14)
(III.15)
(III.16)
35
III.5.5 Périodicité T de la maintenance préventive
Par principe, la visite systématique (Maintenance préventive systématique ) est
déclenchée avant l’apparition de la défaillance. La périodicité de cette visite est alors:
(III.17)
• Plus k est petit plus il y a du préventif et moins de correctif et donc des interventions
plus fréquentes entrainant ainsi des Coûts directs plus élevé, par contre le risque
de défaillance diminue
• Plus k est grand plus il y aura du correctif et moins de préventif avec toutes les
conséquences du correctif surtout par rapport à la recherche de la défaillance.
Remarque
En introduisant ces valeurs et indicateurs de fiabilité, le taux de défaillance en réalité est
sous la forme suivante:
(t)
Déclassement
Loi de Weibull
Loi exponentielle
T
Actions de
Maintenance
préventive
36
En réalité, en phase de maturité (t) n’est pas contant il croit légèrement, cela est dû
à une usure lente au niveau de cette phase. Des actions de maintenances préventives sont
nécessaires pour garder (t) globalement constant.
Par contre en phase de vieillesse (t) croit rapidement, dû à une usure accélérée. Il
s’ensuit alors le déclassement qui s’entrevoit de deux façons :
Renouvellement de l’équipement, dans ce cas une concertation s’établit entre la
production et la maintenance afin de décider, en commun accord, du type
d’équipement (même type ou type différent).
Rénovation de l’équipement, il s’agira dans ce cas d’une maintenance de niveau 5.
37
Exercices
Exercice N°1
Un système mécanique est constitué de deux éléments en parallèle :
L’élément 1 a un taux de défaillance 1(t) = 0.001 t - 0.5 (pannes/h)
L’élément 2 a un taux de défaillance 2(t) = 0.003 t - 0.5 (pannes/h)
Calculer la fiabilité R(t) du système au bout de 2000 heures.
Exercice N°2
Un système constitué de deux éléments présentant des taux de défaillance identiques:
1
(t ) 0.006 pannes/heure
t
1. En utilisant la loi exponentielle, calculer la fiabilité de chaque élément au bout de
2000 heures.
2. Faut-il que les éléments soient en parallèle ou en série ? justifier votre réponse.
3. Calculer alors la fiabilité de l’ensemble.
Exercice N°3
Une centrale électrique à gaz est constituée de trois groupes et d’un transformateur à
l’extérieur. Chaque groupe est constitué d’un turbo-compresseur entrainant un alternateur.
La fiabilité du turbo-compresseur est Rt = 0.85 celle de l’alternateur est Ral = 0.9 et celle de
du transformateur est Rtrans = 0.8.
Calculer la fiabilité de la centrale.
Le suivi des défaillances (sur environ une année) du turbocompresseur du groupe 1 , après
sa dernière réparation, a donné les statistiques suivantes :
1er arrêt, 6 mois après correspondant à une action de maintenance préventive, a
duré 07 heures.
2ème arrêt, 1 mois après dû à une panne, a duré 10 heures dont 07 heures de
réparation.
3ème arrêt, 2 mois après dû à une autre panne, a duré 03 heures dont 02 heures
de réparation.
4er arrêt, 3 mois après correspondant à une autre action de maintenance
préventive.
1. Calculer TO.
2. Sur TO et pour ce turbocompresseur, calculer le MTBF, le MTTR, le taux de défaillance
ainsi que la disponibilité D.
38
Exercice N°4
Sur une période, une machine a présenté un taux de défaillance de = 30. 10-4
Un suivi des défaillances sur cette période a donné les moyennes en temps suivant :
Temps de détection : 1800 mn
Temps de d’approvisionnement du matériel : 60 mn
Temps de d’approvisionnement de la pièce : 2400 mn
Temps de réparation: 180 mn
1. Calculer le MTBF et l’indice de disponibilité D.
2. Conclusion.
Exercice N°5
Le suivi de 6 pompes, fonctionnant en parallèle, sur 2 mois a donné les résultats suivants :
1 mois après : 4 pompes sont tombées en panne.
2 mois après : 2 pompes sont tombées en panne.
Calculer la MTBF.
Exercice N°6
Un groupe de 50 machines identiques et fonctionnant dans les même conditions ont été
mises en service au même temps. Les résultats du suivi, chaque mois, sur une période de 12
mois sont donnés dans le tableau suivant :
Période
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
(mois)
Nombre de
50 46 40 35 32 28 20 18 11 7 5 3 1
survivants
Exercice N°7
Un groupe de 100 machines identiques et fonctionnant dans les même conditions ont été
mises en service au même temps. Les résultats du suivi, chaque mois, sur une période de 06
mois sont donnés dans le tableau suivant :
Période
0 1 2 3 4 5 6
(mois)
Nombre de
100 60 50 30 15 5 0
survivants
39
Exercice N°8
50 Tours ont été mis en service au même temps par une entreprise. Les tours défaillants ne
sont pas réparés ou remplacés :
Exercice N°9
Nous avons étudié 70 véhicules pendant la période allant de 80000 km à 90000 km.
Quarante et une (41) défaillances (véhicules) ont été réparées pendant cette période.
Calculer le taux de défaillance relatif à cette période.
Exercice N°10
40
Chapitre IV
Management de la
maintenance :
"Diagramme de PARETO"
Chapitre IV DIAGRAMME DE PARETO
IV.1 Définitions
Objectifs
C’est un outil de visualisation, d’analyse et d’aide aux prises de décision. La
répartition des effets par ordre croissant permet de concentrer l’action, une action de
maintenance ou achat de pièces de rechange dans notre cas, autour du problème à traiter
en priorité. Il permet donc d’établir des priorités à condition d’utiliser cet outil pour des
données mesurables, quantitatives. En maintenance ces données peuvent correspondre par
exemple au cout de maintenance, le nombre d’arrêt d’une machine, le nombre de pièces
défaillantes, etc…
La loi dite de Pareto signifie qu’en s’attaquant uniquement à quelques causes
soigneusement choisies à l’aide de cette loi, nous aurons le meilleur effet afin d’obtenir le
meilleur rapport résultat/action.
41
Cet outil est préconisé à condition de disposer de données chiffrées et fiables sur un
problème de maintenance par exemple. Il permet :
D’affiner l’analyse d’un problème sélectionné,
de vérifier ses opinions concernant les causes principales d’un problème.
de vérifier que les solutions apportées sont efficaces, etc…
La représentation graphique de cette loi permet à travers une courbe fictive de repérer
graphiquement les 20 % de données qui constituent les 80 % du problème. Cet outil est
utilisé à différentes étapes du traitement d’un problème :
Le classement et le choix des sujets à traiter.
La position du problème.
La recherche et le classement des causes du problème.
Le classement et le choix des solutions à apporter.
Le suivi des résultats.
Indice de Gini
Les courbes représentant la répartition selon Pareto ont globalement la même allure
que la courbe ci-dessous. La courbe peut avoir une concavité plus prononcée ou non, selon
la répartition.
100 %
Effectifs
N
Figure IV.1. Répartition selon Pareto.
(IV.1)
01
42
La surface hachurée peut être calculée de deux façons :
Exemple
1er cas
100 %
Dans ce cas, l’indice de Gini 1 :
Les pièces 1 et 2 posent un problème grave de
……………………….….... maintenance.
Effectifs
12 N
2èmecas
N
Figure IV.3. Répartition selon Pareto de la pièce 2.
43
IV.2 Tracé du diagramme de Pareto et interprétation
Pour illustrer la loi de Pareto nous choisirons de le faire à travers un exemple pour
visualiser les différentes étapes du tracé et montrer particulièrement comment interpréter
le graphe.
Exemple
Le suivi pendant 03 mois des temps d’intervention, sur chaque composant d’un moteur
électrique entrainant un ventilateur, a donné les résultats illustrés sur le tableau ci-dessous :
Composants Temps de réparation (mn)
Rotor 100
Borne d’alimentation 20
Palier avant 20
Palier arrière 20
Porte balais 15
Balais 6
Stator 120
Pales du ventilateur 16
Palier du ventilateur 20
Moteur du ventilateur 25
Collecteur 85
Nous remplissons le tableau ci-dessous par ordre décroissant des temps de réparation:
Composants Temps de réparation (mn) Taux (%) Taux cumulés (%)
Stator(1) 120 100(120/447)=26,84 26,84
Rotor(2) 100 22,37 49,21
Collecteur(3) 85 19 68,21
Moteur du ventilateur(4) 25 5,59 73,80
Borne d’alimentation(5) 20 4,47 78,27
Palier avant(6) 20 4,47 82,74
Palier arrière(7) 20 4,47 87,21
Palier du ventilateur(8) 20 4,47 91,68
Pales du ventilateur(9) 16 3,59 95,27
Porte balais(10) 15 3,36 98,63
Balais(11) 6 1,35 100
= 447 mn
44
Initialement il s’agit d’un histogramme puisque l’axe des x contient des données
qualitatives (les effectifs) :
80
60
40
20
0 Pièces réparées
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
La courbe rejoignant les sommets des rectangles est largement suffisante pour
illustrer correctement cette répartition selon la loi de Pareto :
Figure IV.5. Courbe de tendance des taux cumulés pour chaque composant.
45
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Interprétation
Les pièces 1,2 et 3 concentrent à eux seules 70 % du temps de réparation en 03 mois,
par conséquent, un problème de maintenance à résoudre concernant la réparation
de ces pièces.
Les pièces 10 et 11 ne posent aucun problème de réparation, uniquement 2 % du
temps total (insignifiant).
Les pièces 4, 5, 6, 7, 8 et 9, concentrent (30 - 2) = 28 % du temps de réparation en
03 mois. Pas de problème majeur concernant la réparation de ces pièces.
Néanmoins, la réparation peut être améliorée.
Exercice
Le tableau suivant donne la répartition du nombre de pannes sur une année de 09 machines d’un
atelier d’usinage, le critère retenu est le nombre de pannes :
46
BIBLIOGRAPHIE
[1] Boulenger A. et Pachaud C., “Aide mémoire - Surveillance des machines tournantes par analyse
vibratoire.” Editions Dunod, Paris, 2009.
[2] Boulenger A., “Aide mémoire – Maintenance conditionnelle.” Editions Dunod, Paris, 2008.
[3] Boulenger A. et Pachaud C., “Analyse vibratoire en maintenance.” Editions Dunod, Paris, 2007.
[4] Héng J., “Pratique de la maintenance préventive.” Editions Dunod, Paris, 2002.
[5] Boulenger A. et Pachaud C., “Surveillance des machines par analyse des vibrations. – Du
dépistage au diagnostic” Editions Afnor, 1998.
[6] Monchy F., “La fonction maintenance.” Editions Masson, Paris, 1996.
[7] Augeix D., “Analyse vibratoire des machines tournantes.” Techniques de l'Ingénieur. BM5 145.
[8] Boulenger A., “Maintenance conditionnelle par analyse des vibrations.” Techniques de
l'Ingénieur. BR3 050.
[9] Duchemin G., “Maintenance des machines et des moteurs.” Techniques de l'Ingénieur.
BM4 188.
[10] Morel J., “Surveillance vibratoire et maintenance prédictive.” Techniques de l'Ingénieur.
BM5 148.