Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
du Bénin (ESTB)
PREPA-ING (Premième année)
et à la probabilité
3.3.3 Exercice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.3.4 Exercice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.3.5 Exercice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.3.6 Exercice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.4 Une brève introduction à la notion de variable aléatoire discrète . . . . . . . . . . 34
3.4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.4.2 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.4.3 Caractéristiques d’une variable aléatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.4.3.1 Espérance mathématique ou Moyenne . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.4.3.2 Variance et Ecart-type . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.4.3.3 Fonction de répartition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.4.4 Epreuve de Bernoulli-Loi binomiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.4.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.4.4.2 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
1.1 Définitions
1.1.1 Population
Les ensembles étudiés par le statisticien portent le terme de population. C’est l’ensemble des
unités observées. Les éléments d’une population sont appelés individus.
La population est souvent trop vaste (voire infini) et doit être fractionnée par le statisticien qui
n’en étudiera que des sous-ensembles appelés échantillons. On a alors les relations suivantes :
1.1.4 Modalités
Chaque variable statistique est susceptible de prendre plusieurs valeurs. On appelle ces dernières
les modalités de la variable statistique.
Exemple
1. La variable (caractère) ”sexe” comporte deux modalités : sexe masculin, sexe féminin.
2. La variable ” nombre de personnes employées dans une entreprise” comporte les moda-
lités :1,2,3,4,etc...
1.1.5 Effectif-Fréquence
1. L’effectif ni d’une modalité est le nombre de fois où cette modalité a été observée.
Classes n° i [bi , bi+1 [ Centres des classes ci Effectifs ni Fréquences fi Fréquences cumulées ↑ ou ↓ : Fi
[b1 , b2 [ c1 n1 f1 F1
[b2 , b3 [ c2 n2 f2 F2
.. .. .. .. ..
. . . . .
[bp , bp+1 [ cp np fp Fp
1. Par convention, une classe est un intervalle fermé à gauche et ouvert à droite, du type
[bi , bi+1 [. La classe est dite bornée si bi 6= −∞ et bi+1 6= +∞.
2. L’effectif ni de la classe [bi , bi+1 [ est le nombre d’individus dont le caractère prend une valeur
supérieure ou égale à bi et strictement inférieure à bi+1 .
bi + bi+1
3. Le centre d’une classe bornée [bi , bi+1 [ est ci = .
2
4. L’amplitude d’une classe bornée [bi , bi+1 [ est ai = bi+1 − bi .
ni
5. La densité d’une classe bornée [bi , bi+1 [ est di = . On calcule les densités lorsque les classes
ai
sont d’amplitudes inégales (mais finies).
1.2.3 Exemples
1.2.3.1 Exemple 1
1.2.3.2 Exemple 2
L’étude statistique d’une population a permis de regrouper les individus par classes de même
amplitude dont les centres sont les suivants : 52,60,68,76,84,92.
1. Quelle est l’amplitude de chacune des classes ?
2. Calculer la limite inférieure et la limite supérieure de chaque classe.
1.2.3.3 Exemple 3
On considère l’ensemble des notes obtenues, lors d’un test noté sur 20, par 50 candidats :
10 8 3 12 13 9 12 9 12 11
11 11 8 5 13 14 14 6 12 16
7 11 10 10 2 15 12 10 1 14
11 7 8 10 13 9 13 9 7 13
11 19 9 4 10 8 9 6 7 14
1. Dépouiller ces données et présenter les résultats dans un tableau (on prendra les classes
suivantes : [0,5[ ; [5,7[ ; [7,9[ ; [9,11[ ; [11,13[ ; [13,15[ ; [15,20[)
2. Calculer les fréquences
3. Calculer les fréquences cumulées
4. Quelle est la proportion des candidats ayant une note
(a) inférieure à 9 ?
(b) supérieure ou égale à 13 ?
(c) comprise entre 5 et 13 ?
5. Quelle est la classe dont la densité est la plus forte et celle dont la densité est la plus faible ?
Quand les classes sont d’amplitudes égales, chaque rectangle a une superfie proportionnelle aux
effectifs. On mesure donc en ordonnée une hauteur proportionnelle à l’effectif correspondant.
D’une manière générale, si une classe est d’amplitude n fois plus grande (respectivement plus
petite) que celles des classes considérées comme unité, il faudra avant toute représentation gra-
phique, diviser (respectivement multiplier) par n l’efectif de la classe en question.
Ainsi si les classes sont d’amplitudes différentes, on met en ordonnées les hauteurs corrigées en
lieu et place des effectifs. Si ar est la plus petite amplitude alors on a :
ni
hci = ( )ar .
ai
On peut aussi considérer les densités en lieu et place des hauteurs corrigées.
On porte en abscisse les limites des classes et en ordonnées les fréquences cumulées (ou effec-
tifs cumulés) correspondantes. A chaque limite supérieure d’une classe, on fait correspondre sa
fréquence cumulée (ou effectif cumulé). On joint tous les points pour obtenir un polygone.
Principe de lecture : Pour répondre à la question ” combien de pommes de terre pèsent au
plus 285 g ?, on porte 285 en abscisse et on cherche l’ordonnée correspodant sur le polygone des
effectifs cumulés (ou fréquences cumulées) croissants. Cette ordonnée donne le pourcentage (cas
des fréquences cumulées croissantes) ou l’effectif (ces des effectifs cumulés croissants) de pommes
de terre pesant au plus 285 g.
C’est le même type de construction. On porte les effectifs ou fréquences cumulées décroissantes
en ordonnées et les classes en abscisses.
Principe de lecture : Pour répondre à la question ” combien de pommes de terre pèsent au
moins 288 g ?, on porte 288 en abscisse et on cherche l’ordonnée correspondant sur le polygone
des effectifs cumulés (ou fréquences cumulées) décroissants. Cette ordonnée donne le pourcentage
(cas des fréquences cumulées décroissantes) ou l’effectif (cas des effectifs cumulés décroissants) de
pommes de terre pesant au moins 288 g.
Exercice 1
Tracer les courbes des fréquences cumulées croissantes et décroissantes de l’Exemple 3
1.3.4.3 Remarques
1.4.2 La médiane
Soit une série statistique présentant un regroupement en classes. On désigne par N l’effectif
total de cette série.
On appelle médiane de cette série le nombre réel M tel que le nombre d’individus de modalités
supérieures ou égales à M et le nombre d’individus de modalités strictement inférieures à M soient
N
tous deux égaux à .
2
Remarque
En pratique la détermination de la médiane se fait àl’aide des polygones des fréquences cumulées
croissantes ou décroissantes. C’est l’abscisse du point de ces polygones qui a pour ordonnées 50%.
On peut aussi déterminer la médiane à l’aide des polygones des effectifs cumulés croissants ou
N
décroissants. Dans ce cas, c’est l’abscisse du point de ces polygones qui a pour ordonnée .
2
La médiane est l’abscisse du point d’intersection des polygones d’effectifs (ou fréquences) cu-
mulés croissants ou décroissants.
Dans le cas où la variable est discrète, la médiane sera la valeur de la variable à laquelle est
N
associé un effectif cumulé égal à ou une fréquence cumulée égale à 50%. Si aucune des valeurs
2
N
des effectifs cumulés ne correspond pas à , on prend par convention pour médiane la valeur de
2
la variable immédiatement supérieure.
Exercice 3
Déterminer la médiane de la série de l’Exercice 2
1. Soient X une variable statistique, a et b des constantes réelles. Si on définit une nouvelle
variable statistique Z = aX + b, alors Z = aX + b.
2. D’une manière générale si Z = aX + bY alors Z = aX + bY .
La moyenne harmonique d’une distribution statistique pour une variable statistique X est égale
à l’inverse de la moyenne arithmétique des inverses des valeurs de cette variable. Si X H désigne
cette moyenne harmonique, on a :
N
XH = p
X ni
( )
i=1
xi
La moyenne quadratique d’une série statistique (xi , ni ) d’effectif total N , est égale à la racine
carrée de la moyenne arithmétique des carrées des valeurs de cette série statistique. On la note
X Q . On a : s P
ni x2i
XQ = .
N
On a la suite d’inégalités suivante liant toutes ces moyennes :
X H ≤ X G ≤ X ≤ X Q.
Soit ([ai , ai+1 [, ni ) une série statistique d’effectif total N et de moyenne X. On désigne par ci
le centre de la classe [ai , ai+1 [.
• L’écart-moyen est le nombre réel noté em tel que :
p
1 X
em = ni |ci − X|
N i=p
• l’écart-type est un indicateur de dispersion. Il est défini comme étant la racine carrée de la
variance. On la note σX . On a alors
p
σX = V (X).
Remarque
On peut déduire une écriture plus simple de la moyenne quadratique :
sP
ni x2i
q
2
XQ = = V (X) + X .
N
• Les intervalles interquantiles : C’est l’écart entre le premier quantile et le dernier quan-
tile. Ainsi
Intervalle interquartile IQ = (Q3 − Q1 ) contient 50% des observations.
Intervalle interdécile ID = (D9 − D1 ) contient 80% des observations.
Intervalle intercentile IQ = (C99 − C1 ) contient 98% des observations.
L’écart interquartile mesure bien la dispersion de la série statistique : Plus il est grand, plus
la série est dispersée autour de la médiane.
• L’intervalle interquantile relatif est obtenu en divisant l’intervalle interquantile par la
médiane.
• Moments d’ordre r. On appelle ainsi les nombres réels notés mr (X) et définis par :
p
1 X
mr (X) = ni xri .
N i=1
• Moments centrés d’ordre r. Ce sont les nombres réels notés µr (X) et définis par :
p
1 X
µr (X) = ni (xi − X)r .
N i=1
Remarques
D’une manière générale, les moments centrés d’ordre pair renseignent sur la dispersion des
observations autour de la moyenne X. Par contre les moments d’ordre impair renseigne sur la
dissymétrie de la distribution.
Remarque : L’étendue d’une série est la différence entre la plus grande valeur observée dans
la série et la plus petite valeur.
étendue = xmax − xmin
Exercice 1
Un professeur d’éducation physique a fait passer une épreuve de saut en longueur à deux classes
d’effectifs respectifs n1 = 30 et n2 = 40. La classe n°1 obtient une moyenne m1 = 4, 50m et
la classe n°2 une moyenne m2 = 4, 65m. Quelle est alors la moyenne m obtenue par le nouvel
échantillon constitué par l’ensemble des deux classes ?
Exercice 2
Une entreprise produit du biscuit emballé dans des sachets marqués poids net 225g. Pour contrôler
la production, on prélève un échantillon de sachets et on mesure leur poids réels. Les résultats
sont présentés dans le tableau suivant
Poids réels xi [223,224[ [224,225[ [225,226[ [226,227[
Nombre de sachets ni 160 240 90 10
1. Calculer le poids moyen des sachets de biscuit puis l’écart type de la distribution et com-
menter les résultats obtenus.
2. Déterminer le poids d’un sachet de biscuit telle que la moitié des sachets de biscuit de
l’échantillon présentent un poids inférieur à la valeur trouvée.
3. A l’aide d’un graphique approprié, déterminer le poids modal de la série.
4. Déterminer le nombre puis la proportion de sachets de biscuits dont les poids réels sont
inférieurs au poids net marqué 225g.
Exercice 3
Le tableau suivant donne la répartition en classes d’amplitude 5 des tailles en cm de 40 individus.
Classe [155,160[ [160,165[ [165,170[ [170,175[ [175,180[ [180,185[
Effectif 3 8 10 10 7 2
1. Construire un histrogramme représentant cette série.
2. Dresser le tableau des effectifs cumulés croissants et décroissants, puis construire les poly-
gones des effectifs cumulés croissants et décroissants.
3. A l’aide d’interpolations linéaires, déterminer le nombre d’individus mesurant :
(a) moins de 177 cm.
(b) plus de 163 cm.
(c) une taille comprise entre 177cm et 182 cm.
4. Déterminer la variance, l’écart-type et l’écart-moyen de cette série.(On donnera les résultats
à 10−3 près.)
5. Calculer les moments centrés d’ordre 2,3 et 4, puis le coefficient d’asymétrie de Fischer et le
coefficient d’aplatissement de Pearson.
Exercice 4
Les moyennes des notes obtenues par les 50 candidats à un concours se répartissent comme suit :
Classe [0,4[ [4,8[ [8,12[ [12,16[ [16,20[
Effectif 5 14 20 7 4
1. Dresser le tableau des fréquences cumulées croissantes et décroissantes, puis construire les
polygones des fréquences cumulées croissantes et décroissantes.
2.(a) Déterminer la classe modale, le mode et la médiane de cette série statistique.
(b) Déterminer la moyenne des notes obtenues par l’élève qui s’est classé quinzième au
concours, puis celle de l’élève qui s’est classé dixième..
3. Calculer la moyenne x de cette série statistique.
4. Quel est le pourcentage d’élèves dont la note appartient à l’intervalle [x − σ; x + σ[ ?
Exercice 5
On considère la répartition des employés d’une entreprise suivant leur prime de fin d’année.
Prime en centaine de francs Nombre d’employés
[1250, 1750[ 130
[1750, 2250[ 350
[2250,2750[ 210
[2750,3250[ 130
[3250, 3750[ 90
[3750, 4250[ 50
[4250,4750[ 30
[4750,5250[ 10
1. Quelle est l’étendue de cette série ?
2. Calculer la prime moyenne.
3. Calculer les quartiles, le premier et le dernier décile.
4. En déduire l’écart interquartile et l’écart interdécile.
Exercice 6
Un agriculteur désire acquérir une machine pour stocker sa récolte dans des sacs de 50 kg. On lui
propose deux machines A et B, qu’il teste sur 80 sacs. Les résultats sont donnés dans le tableau
suivant.
Classe A B Classe A B
[49 ;49,2[ 7 4 [49,8 ;50[ 11 14
[49,2 ;49,4[ 6 6 [50 ;50,2[ 14 16
[49,4 ;49,6[ 14 9 [50,2 ;50,4[ 9 17
[49,6 ;49,8[ 14 11 [50,4 ;50,6[ 5 3
1. Calculer, pour chaque machine la moyenne, la variance et l’écart-type.
2. Trois conditions doivent être réalisées :
(a) la moyenne doit être comprise entre 49,7 et 50,3 ;
(b) l’écart-type doit être inférieure à 0,5 kg.
(c) l’intervalle [49,3 ;50,5[ doit contenir 85% des sacs.
Quelle machine l’agriculteur doit-il acheter ?
3. Pour la machine retenue précédemment, déterminer le pourcentage de sacs dont le poids
appartient à l’intervalle [x − σ, x + σ[.
Exercice 7
L’observation des prix d’un article en divers points de vente donne les résultats indiqués dans le
tableau suivant :
Classe de prix en francs Nombre de points de vente
655-665 4
665-675 9
675-685 31
685-695 75
695-705 183
705-715 204
715-725 157
725-735 97
735-745 40
745-755 12
755-765 3
Total 815
1. Calculer la moyenne m et l’écart-type σ de ces prix.
2. Quels pourcentages du nombre total d’observations se situent dans les intervalles suivants :
[m − σ; m + σ[ ? [m − 2σ; m + 2σ[ ?
(On procédera par interpolation linéaire dans les classes contenant les limites de ces inter-
valles.)
Ces données permettent de définir deux séries statistiques à un caractère (xi , ni ) et (yj , nj )
représentées par les deux tableaux
2. Représentation par tâches : Chaque point Mij est remplacé par un disque dont l’aire est
proportionnelle à nij .
1. Représenter le nuage de points associé à cette série. (On fera la représentation par pondération)
2. Déterminer son point moyen.
N
!
1 X
= xi y i − x.y Formule de Koenig .
N i=1
On utilise aussi la formule suivante pour calculer la covariance :
N
!
1 X
Cov(x,y) = ni,j xi yj − x . y.
N i,j
Exemple 3
Déterminer le coefficient de corrélation linéaire de la série étudiée dans l’Exemple 2.
Exemple 4
On considère les notes obtenues en SVT et en EPS par 10 élèves :
SVT (x) 9 12 5 6 9 14 3 6 12 14
EPS (z) 6 13 17 11 10 8 8 15 6 15
Déterminer le coeficient de corrélation linéaire entre les notes de SVT et celles de EPS. Commenter
le résultat obtenu.
2.6 Exercices
2.6.1 Exercice 1
Une entreprise a mis au point un nouveau produit et cherche à en fixer le prix de vente. Une
enquête est réalisée auprès des clients potentiels ; les résultats sont donnés dans le tableau suivant,
où yi représente le nombre d’exemplaires du produit que les clients sont disposés à acheter si le
prix de vente, exprimé en milliers de francs, est xi .
(b) Déterminer, à un francs près, le prix de vente x permettant de réaliser le bénéfice maximal
et calculer ce bénéfice.
2.6.2 Exercice 2
Une enquête menée au niveau de 100 sociétés intéressées par l’achat d’un logiciel donne les
résultats ci-après :
Prix xi (en FCFA) proposé pour le logiciel Nombre yi de sociétés disposées à acheter le logiciel
100.000 100
160.000 86
220.000 82
320.000 80
400.000 70
480.000 46
560.000 40
640.000 25
720.000 15
800.000 10
1. Représenter le nuage de points de la série statistique ci-dessus dans le plan muni d’un repère
orthogonal. Unités graphiques :
- 1 cm pour 100.000F sur l’axe des abscisses.
- 1 cm pour 20 sociétés sur l’axe des ordonnées.
2.(a) Etablir une équation de la droite de régression de y en x par la méthode des moindres
carrés (les coefficients seront donnés à 10−2 près par défaut).
(b) Tracer cette droite sur la figure de la question 1).
3. Le fabricant du logiciel engage deux sortes de frais :
• les frais fixes qui s’élèvent à 8.000.000 FCFA.
• les frais de fabrication d’un montant de 50.000 FCFA par logiciel.
(a) Donner le bénéfice B(x) en fonction du prix de vente x.
(b) Démontrer qu’il existe un bénéfice maximal B0 pour un prix x0 du logiciel à déterminer.
(c) Calculer le bénéfice B0 .
2.6.3 Exercice 3
Le tableau à double entrée ci-dessous présente les résultats d’une étude faite sur un échantillon
des ménages d’une ville. Les xi et yi sont respectivement les revenu et épargne mensuels de ces
ménages : xi et yi sont exprimés en milliers de francs CFA.
xi
45 75 125
yi
14 4 24 2
25 4 36 0
40 0 12 18
1. Préciser la taille de l’échantillon étudié.
2.(a) Présenter le tableau des fréquences de la série marginale de x.
(b) Présenter le tableau des fréquences de la série marginale de y.
2.6.4 Exercice 4
On considère la série statistique à deux caractères présentée dans le tableau suivant.
xi 4 20 1 10 9 5 2 2 6 5 11 15
yi 3,3 0,6 10,5 1,3 1,3 2,2 5 8 1,8 2 1,2 0,9
1. Représenter le nuage de points associés à cette série. La forme du nuage suggère-t-elle un
ajustement linéaire ?
1
2. On pose z = .
y
(a) Déterminer le coefficient de corrélation linéaire de la série statistique (xi , zi ). La valeur
de ce coefficient justifie-t-elle un ajustement linéaire ?
(b) Déterminer une équation de la droite de régression de z en x.
2.6.5 Exercice 5
A l’oral d’un examen, chaque candidat est interrogé en première langue où il obtient la note X
et en seconde langue où il obtient la note Y (notes sur 20). Les résultats obtenus par 100 candidats
sont donnés ci-dessous :
Y
[0,4[ [4,8[ [8,12[ [12,16[ [16,20[
X
[0,4[ 2 5 2 0 0
[4,8[ 1 12 10 3 0
[8,12[ 0 3 28 12 1
[12,16[ 0 1 5 10 2
[16,20[ 0 0 0 1 2
1. Représenter graphiquement la statistique double (X,Y) par un nuage de points pondérés.
2. Déterminer les distributions marginales en X et en Y et calculer les moyennes et variances
marginales.
3. Déterminer les distributions conditionnelles de X liées par Y et celles de Y liées par X.
Calculer les moyennes et variances conditionnelles.
4. Déterminer la distribution des moyennes conditionnelles de Y liées par X. Calculer sa
moyenne et sa variance.
5. Déterminer la distribution des variances conditionnelles de Y liées par X et calculer sa
moyenne.
6. Calculer Cov(X,Y). Les deux notes sont-elles indépendantes statistiquement ?
2.6.6 Exercice 6
Durant six (6) années consécutives, des observations sur deux variables statistiques Y et Z ont
permis d’obtenir les résultats suivants :
10 5
• La droite de regression (D) de Y en Z a pour équation : Y = Z + .
9 9
4
• La droite de regression (D0 ) de Z en Y a pour équation : Z = Y .
5
• Les six (6) valeurs y1 , y2 , · · · , y6 de Y vérifient les égalités : yi+1 = 1 + yi ∀ i < 6.
1. Calculer les moyennes respectives Ȳ et Z̄ de Y et Z.
X 6 6
X
2. En déduire les valeurs des sommes S1 = yi , S2 = zi puis les valeurs de y1 , y2 , · · · , y6 .
i=1 i=1
3. Calculer le coefficent de corrélation linéaire r entre Y et Z. Commenter le résultat obtenu.
4. On suppose que
• Z est le montant annuel des frais de publicités d’une entreprise (E).
• Y représente le quart du chiffre d’affaire annuel de (E).
• Y et Z sont exprimés en millions de francs CFA.
(a) Calculer le chiffre d’affaire moyen de (E), au bout des six années d’observation.
(b) A l’aide de la droite (D), calculer une estimation du chiffre d’affaire de l’entreprise sachant
qu’elle a engagé 3.000.000 FCFA pour la publicité.
5. Calculer respectivement :
(a) la variance de Y ,
(b) la covariance entre Y et Z puis
(c) la variance de Z.
2.6.7 Exercice 7
La série ci-dessous concerne les ventes annuelles exprimées en milliers de francs CFA de 1970
à 1975 d’un magasin de pagnes (xi en année et yi vente en milliers de francs CFA).
xi 1970 1971 1972 1973 1974 1975
yi 3400 2800 3200 3800 4300 4700
1. Déterminer les deux droites de régression par la méthode des moindes carrées et calculer le
coefficient de corrélation linéaire. Commenter le résultat obtenu.
2. Quelle prévision de vente annuelle le magasin de pagne peut-il espérer atteindre en 1978.
2.6.8 Exercice 8
On considère la statistique double définie par le tableau de contingence suivant :
y1 y2 y3 Total
x1 128 81 17
x2 64 22 88
Total n
1. Déterminer la population totale n et les différentes populations relatives. (Il s’agit de complèter
le tableau).
2. Calculer les distributions marginales de x et de y associées.
3. Calculer les moyennes, les variances et la covariance de x et y.
Remarque : On a card(∅) = 0.
3.1.1.2 Définition 2
1. Soit A et B deux ensembles non vides. On définit l’ensemble A ∩ B comme étant l’ensemble
des éléments qui sont à la fois dans A et dans B. Ainsi
x ∈ A ∩ B ⇔ x ∈ A et x ∈ B.
2. Soit A et B deux ensembles quelconques. On définit l’ensemble A∪B comme étant l’ensemble
des éléments qui sont soit dans A, soit dans B.
Ainsi on a :
x ∈ A ∪ B ⇔ x ∈ A ou x ∈ B.
3. Si A ⊂ E, on dit que A est une partie (ou un sous-ensemble) de E.
4. Deux ensembles sont dits disjoints si A ∩ B = ∅.
5. Soit E un ensemble non vide. On note P(E), l’ensemble des parties de E. Ainsi A ∈ P(E) ⇔
A ⊂ E. On a donc : ∅ ∈ P(E) et E ∈ P(E).
6. Soit E un ensemble non vide tel que card(E) = n alors on a :
(a) card(P(E)) = 2n .
(b) Pour tout A ∈ P(E), l’ensemble A = {x ∈ E, x 6∈ A} est une partie de P(E). On l’appelle
complémentaire de A dans E.
(c) Si A, B sont deux éléments de P(E) alors A ∪ B et A ∩ B sont des éléments de P(E).
(d) Soit E un ensemble fini non vide et soit A et B deux parties de E. On démontre que :
card(A ∪ B) = card(A) + card(B) − card(A ∩ B)
Exercice 1
1. Soit A, B et C trois ensembles finis. Calculer card(A ∪ B ∪ C).
2. Généraliser le résultat obtenu pour card(A1 ∪ A2 ∪ · · · An ), où les ensembles Ai sont finis.
Exercice 2
Soit E = {1, 2, 3, 4}.
1. Déterminer P(E).
2. Ecrire tous les nombres de trois chiffres distincts à l’aide des éléments de E.
3. Parmi ces nombres, combien sont divisibles par 6.
Exercice 3
Une station de radio diffuse les mêmes publicités à 15h et à 16h. D’après un sondage, on estime
qu’il y a 21400 auditeurs à 15h et 24800 à 16h. Déterminer le nombre d’auditeurs ayant entendu
ces publicités
1. si les personnes qui écoutent la radio à 15h ne l’écoutent pas à 16h.
2. si 4600 personnes écoutent la radio à 15h et à 16h.
Exercice 4
Dans un groupe de 25 personnes, 10 jouent au basket-ball, 17 jouent au football et 8 pratiquent
ces deux sports. Déterminer le nombre de personnes
1. qui jouent seulement au football.
2. qui jouent seulement au basket-ball.
3. qui ne pratiquent aucun de ces deux sports.
Exercice 5
Dans une classe de 40 élèves, il y a 16 filles parmi lesquelles 12 apprennent l’anglais et 6 apprennent
l’arabe ; 26 élèves suivent les cours d’anglais, 17 suivent les cours d’arabe, 7 suivent les deux cours ;
2 garçons ne suivent aucun de ces deux cours.
1. Déterminer le nombre de filles de cette classe qui suivent les deux cours de langue.
2. Déterminer le nombre de filles qui ne suivent aucune de ces deux matières.
Propriété
Le nombre d’applications d’un ensemble A à p éléments vers un ensemble B à n éléments est
égal à np .
Exercice
Les numeros de téléphones en République du Bénin sont des nombres entiers naturels à 8 chiffres.
1. Quel est le nombre total d’abonnés qu’on peut avoir pour un réseau téléphonique dont le
numéro des abonnés commence par 21.
2. Quel est le nombre total d’abonnés que le réseau MTN peut enregistrer avec les séries
97,96,66 et 67.
3. Quel est le nombre total de numeros que l’on peut attribuer si le premier chiffre est 9 et le
dernier est 3.
4. Quel est le nombre total de numeros que l’on peut attribuer si ces chiffres sont deux à deux
différents, les deux premiers étant respectivement 9 et 7.
Soit E un ensemble à n éléments et p un nombre entier non nul tel que n ≥ p. On appelle
arrangement de p éléments de E, tout p-uplet d’élément de E deux à deux distincts.
3.1.3.2 Propriété
Le nombre d’arrangements de p éléments d’un ensemble à n éléments, noté Apn , est tel que :
Apn = n(n − 1)(n − 2) · · · (n − p + 1).
1. On dispose de 5 cartons portant respectivement les chiffres 1,2,3,4,5. Combien peut-on former
des nombres de trois chiffres distincts.
2. Dix athlètes participent à une course. On appelle podium l’arrivée des trois premiers.
Déterminer le nombre de podiums possibles (on suppose qu’il n’y a pas d’ex-aequo).
3.1.5 Combinaisons
Soit E un ensemble non vide tel que card(E) = n. Soit p ∈ N tel que p ≤ n. On appelle
combinaison de p éléments de E toute partie de E ayant p éléments.
Propriété 1
Le nombre de combinaisons de p éléments d’un ensemble à n éléments, noté Cnp est tel que :
Apn n!
Cnp = = .
p! p!(n − p)!
Propriété 2
Soit n et p deux nombres entiers naturels tels que p ≤ n. On a
1. Cnp = cn−p
n ; Cnn = 1 et Cn0 = 1.
p−1 p
2. Si de plus 0 < p < n alors on a : Cn−1 + Cn−1 = Cnp .
Propriété 3 : ( Formule du binôme de Newton)
Soit a et b deux nombres réels et n ∈ N∗ , on a le résultat suivant :
n
X
n
(a + b) = Cnk an−k bk = Cn0 an + Cn1 an−1 b + Cn2 an−2 b2 + · · · Cnn−1 abn−1 + Cnn bn .
k=0
Exemple
1. Développer (a + b)3 , (a + b)5 et (a − b)6 .
2. Calculer Cn0 + Cn1 + · · · Cnn−1 + Cnn .
Un sac contient 26 jetons représentant les 26 lettres de l’alphabet français, dont 20 consonnes et
6 voyelles.
1. On tire simultanément 5 jetons du sac. Déterminer
(a) le nombre total de tirages possibles.
(b) le nombre de tirages distincts :
i. contenant exactement 2 voyelles.
ii. contenant au moins une voyelle.
2. On tire successivement 5 jetons avec remise. Déterminer le nombre de tirage distincts :
(a) contenant exactement 2 voyelles.
(b) contenant au moins une voyelle.
(c) contenant au moins deux lettres indentiques.
3. Même question si le tirage est sans remise.
Exercice
1. Soit n ∈ N. Démontrer, à l’aide de la formule du binôme de Newton, que :
Cn0 + Cn1 + Cn2 + · · · + Cnp + · · · + Cnn−1 + Cnn = 2n
2. n étant un entier naturel supérieur ou égal à 2, on considère la fonction f de R vers R définie
par : f (x) = (1 + x)n .
(a) En utilisant la formule du binôme de Newton et en dérivant f (x), démontrer que pour
tout nombre réel x, on a :
Cn1 + 2xCn2 + 3x2 Cn3 + · · · + nxn−1 Cnn = n(1 + x)n−1 .
(b) En déduire que :
Cn1 + 2Cn2 + · · · + nCnn = n2n−1 ,
et que Cn1 − 2Cn2 + · · · + (−1)n−1 nCnn = 0
3.2 Probabilités
3.2.1 Espace probabilisable
Soit Ω un ensemble fini et non vide et soit P(Ω) l’ensemble des parties de Ω. Le couple (Ω, P(Ω))
est appelé espace probabilisable fini
Une urne contient trois jetons blancs (un carré et deux ronds) et quatre jetons noirs (3 carrés et
1 rond).
1. On tire simultanément trois jetons de l’urne. On suppose l’équiprobabilité des tirages. On
désigne par Ω l’univers associé à ce jeu et (Ω, P(Ω), p) l’espace probabilisé fini correspondant.
(a) Déterminer card(Ω).
(b) Soit A et B les événements suivants : A” Obtenir trois jetons de la même forme ”,
B :”Obtenir trois jetons de la même couleur ”. Déterminer p(A), p(B) et p(A ∪ B).
2. Reprendre les questions précédentes dans le cas d’un tirage successif de trois jetons avec
remise.
3. Reprendre les questions précédentes dans le cas d’un tirage successif de trois jetons sans
remise.
Exercice 3
On considère une dé cubique pipé dont les faces sont numeroées de 1 à 6. On suppose que lors
d’un lancer, la probabilité d’apparition de la face numérotée i est ki ( avec i ∈ {1, 2, 3, 4, 5, 6}).
1. Déterminer la valeur de la constante k.
2. Déterminer la probabilité d’apparition de chaque face.
3. Déterminer la probabilité d’obtenir un numero impair.
Soit (Ω, P(Ω), p) un espace probabilisé fini. Soit A et B deux éléments de P(Ω). Les événements
A et B sont dits indépendants si on a :
p(A ∩ B) = p(A).p(B).
La réalisation de l’événement A n’est pas influencée par celle de B, c’est-à-dire que le fait que l’un
des événements soit réalisé n’apporte aucune information sur la réalisation de l’autre.
D’une manière générale, n événements (n ≥ 2) A1 , A2 , · · · , An sont dits indépendants dans leur
ensemble (ou mutuellement indépendants) si pour toute partie J non vide de {1, 2, · · · , n} on a :
3.2.6.2 Remarque
Des événéments mutuellement indépendants sont deux à deux indépendants, mais la réciproque
n’est pas toujours vraie. Autrement dit, il existe des événements qui sont deux à deux indépendants
sans être mutuellement indépendants.
Exemple
On lance deux fois un dé équilibré dont les faces sont numérotées de 1 à 6. On considère les
événements suivants : A1 : ”le premier chiffre est pair”,
A2 : ”le deuxième chiffre est impair” A3 : ”la somme des chiffres est paire”
9 1
En supposant l’équiprobabilité on a : p(A1 ∩ A2 ) = p(A1 ∩ A3 ) = p(A2 ∩ A3 ) = = et par
36 4
conséquent les trois événements A1 , A2 et A3 sont deux à deux indépendants. Mais ils ne sont pas
mutuellement indépendants car : p(A1 ∩ A2 ∩ A3 ) = p(∅) = 0 6= p(A1 ).p(A2 ).p(A3 ).
Soit (Ω, P(Ω), p) un espace probabilisé fini et soient A, B deux événements tels que p(B) 6= 0.
On définit l’événement A \ B ( se lit ”A sachant B” ou ”A conditionné par B”. On a le résultat
suivant :
p(A ∩ B)
p(A \ B) = pB (A) = .
p(B)
De même si p(A) 6= 0 on définit la probablité de l’événement B \ A par :
p(A ∩ B)
p(B \ A) = pA (B) = .
p(A)
On déduit les proprétés suivantes
Propriétés
1. Si A et B sont deux événements tels que p(A) 6= 0 et p(B) 6= 0 alors
p(A ∩ B) = p(A)p(B \ A) = p(B)p(A \ B).
(c’est la formule des probabilités composées).
2. En particulier, si les événements A et B sont indépendants alors p(A\B) = p(A) et p(B\A) =
p(B).
3. Si A et B sont deux événements indépendants alors on a :
p(A ∩ B) = p(A) × p(B); p(A ∩ B) = p(A) × p(B)
p(A ∩ B) = p(A) × p(B); p(A ∩ B) = p(A) × p(B).
4. Lorsque deux événements A et B sont indépendants, la probabilité conditionnelle de A est
la même que ce soit B ou B̄ qui est réalisé, et réciproquement.
Remarques
La probabilité p(A) est appelée la probabilité ”à priori” et p(A/B) ou pB (A) la probabilité à
posteriori car sa réalisation dépend de la réalisation de B.
Exemple
Soit un croisement entre hétérozygotes Aa pour un caractère à dominance stricte, quelle est la
probabilité d’obtenir à la génération suivante parmi les individus de phénotype A, un individu
homozygote ? Résultat : L’ensemble des événements élémentaires est Ω = {AA, Aa, aA, aa}.
Notons h=homozygote et h̄= hétérozygote.
p(h ∩ A) 1/4 1
p(h/A) = = = .
p(A) 3/4 3
Probabilités totales
{A1 , A2 , · · · , Ai , · · · , An } forment un système complet d’événements si les parties {A1 , A2 , · · · , Ai , · · · , An }
de Ω constituent une partition de Ω telle que :
• ∀ i Ai 6= ∅
• [
∀i 6= j Ai ∩ Aj = ∅.
• Ai = Ω
i
Si {A1 , A2 , · · · , Ai , · · · , An } est un système complet d’événements, quel que soit l’événement
B, on a le résultat suivant :
p(B) = p(B/A1 ) × p(A1 ) + p(B/A2 ) × p(A2 ) + · · · + p(B/An ) × p(An )
Xn
= p(B/Ai ) × p(Ai ) (Formule des probabilités totales)
i=1
Exercice d’application
1 2
Une population animale comporte de mâles et de femelles. L’albinisme frappe 6% des mâles et
3 3
0,36% des femelles. Déterminer la probabilité pour qu’un individu pris au hasard (dont on ignore
le sexe) soit albinos.
Reponse : On a 2,24% d’albinos dans cette population
Le théorème de Bayes
Un corollaire au théorème des probabilités totales est connu sous le nom de Fomule de Bayes :
Si {A1 , A2 , · · · , Ai , · · · , An } est un système complet d’événements, et quel que soit l’événement
B tel que p(B) 6= 0, alors on a :
p(B/Ai ) × p(Ai )
p(Ai /B) =
p(B/A1 ) × p(A1 ) + p(B/A2 ) × p(A2 ) + · · · + p(B/Ai ) × p(Ai ) + · · · + p(B/An ) × p(An )
p(B/Ai ) × p(Ai )
= n Formule de Bayes
X
p(B/Ai ) × p(Ai )
i=1
La formule de Bayes est utilisée de façon classique pour calculer des probabilités de causes dans
les diagnostics. L’application de ce théorème est à la base de toute une branche de la statistique
appelée Statistique Bayesienne.
Exemple :
Dans une population pour laquelle 1 habitant sur 100 est atteint d’une maladie génétique A, on a
mis au point un test de dépistage. Le résultat du test est soit positif (T) soit négatif (N). On sait
que p(T/A)=0,8 et p(N/Ā) = 0, 9.
On soumet un patient au test. Celui-ci est positif. Quelle est la probabilité que ce patient soit
atteint de la maladie A, c’est-à-dire p(A/T) ?
Reponse : p(A/T)=0,075
Ainsi avant le test, la probabilité d’être malade était de p(A)=0,01 (probabilité à priori ) et
après le test la probabilité d’être malade est de p(A/T)=0,075 (probabilité à posteriori). Ainsi le
test apporte un supplément d’information.
3.3 Exercices
3.3.1 Exercice
2
Un étudiant, Ulysse, sort habituellement le Vendredi soir, avec une probabilité de . Or ce
3
jour-là, il y a justement un devoir de mathématiques le lendemain matin. On suppose qu’Ulysse
3
résussit à avoir une moyenne avec une probabilité de s’il n’est pas sorti la veille, et de seulement
4
1
dans le cas contraire. Sachant qu’Ulysse n’a pas obtenu la moyenne, quelle est la probabilité
2
pour qu’il soit sorti la veille ? (Rep : 0,8).
3.3.2 Exercice
Un nouveau test de dépistage d’une maladie rare et incurable, touchant environ une personne
sur 100000, vient d’être mis au point. Pour tester sa validité, on a effectué une étude statistique :
sur 534 sujets sains, le test a été positif 1 seule fois, et, sur 17 sujets malades, il a été positif 16
fois.
Une personne effectue ce test, et le resultat est positif. Quel est la probabilité pour qu’elle soit
atteinte de cette maladie ? Faut-il commercialiser ce test ?
Reponse : On note M l’événement ”être malade”, et T celui ”avoir un test positif”. On a
p(M)=1/100000, p(T/M)=16/17 et p(T /M̄ ) = 1/534. En appliquant la formule de Bayes on a :
p(T /M ) × p(M )
p(M/T ) = = 0, 5%.
p(T /M ) × p(M ) + p(T /M̄ ) × p(M̄ )
3.3.3 Exercice
Au Loto, on doit cocher 6 cases dans une grille comportant 49 numéros. Quelle est la probabilité
de gagner le gros lot (c’est-à-dire d’avoir les 6 bons numéros) ?
Jules joue au Loto ; s’il gagne il part aux Seychelles pour un mois complet à coup sûr. S’il perd,
il ne partira probablement pas (seulement avec une probabilité de 1/10000).
Quelle est la probabilité pour que Jules parte aux Seychelles demain ?
Sachant qu’il est parti aux Seychelles, quelle est la probabilité qu’il ait gagné au Loto ?
Reponse : Soit S l’événement ”Jules part aux Seychelles” et L l’événement ”Jules gagne au
6
Loto”. On a p(L) = 1/C49 ; p(S/L) = 1 et p(S/L̄) = 1/100000. D’où
p(S) = p(S ∩ L) + p(S ∩ L̄) = p(S/L) × p(L) + p(S/L̄) × p(L̄) = 0, 0001000715.
p(L ∩ S) p(S/L) × p(L)
p(L/S) = = = 0, 000715
p(S) p(S)
3.3.4 Exercice
Trois machines A,B et C fournissent respectivement 50%, 30% et 20% de la production d’une
usine. Les pourcentages de pièces défectueuses sont respectivement de 3%, 4% et 5%. Quelle est
la probabilité qu’une pièce, prise au hasard dans la production soit défectueuse ? Quelle est la
probabilité pour qu’une pièce défectueuse prise au hasard provienne de A ? de B ? de C ?
Reponse : 41%, 32% et 27% respectivemment.
3.3.5 Exercice
Alice et Bob jouent aux flêchettes. A chaque manche, Alice gagne avec une probabilité p. La
partie se déroule en deux manches gagnantes. Quelle est la probabilité p0 pour que Alice gagne ?
(Reponse : p0 = p2 (3 − 2p))
3.3.6 Exercice
Paradoxe de Monty Hall : Hildebert joue à un jeu télévisé. Il a face à lui, trois portes A,
B et C identiques ; derrière l’une d’entre elle se trouve le gros lot, mais derrière les deux autres
rien du tout. Hildebert choisit une des portes (disons la A), et alors le présentateur (qui connaı̂t
la porte gagnante) ouvre une autre porte (disons la C) et montre à tous qu’il n’y a rien derrière
celle-ci (la porte C). Il demande ensuite à Hildebert s’il préfère rester sur son choix ou s’il veut
changer.
Hildebert, se disant que cela ne fait aucune différence, reste sur son choix (la porte A). A-t-il
raison d’agir ainsi ?
1
Reponse : Si Hildebert reste sur son choix, il gagne avec une probabilité de . S’il change
3
2
systématiquement, il gagne avec une probabilté de . Hildebert doit donc changer de porte.
3
3.4.2 Définition
Soit (Ω, P(Ω), p) un espace probabilisé fini. On appelle variable aléatoire réelle toute application
X définie de Ω dans R. L’ensemble X(Ω) est appelé image de Ω par X. On l’appelle aussi l’univers-
image.
On suppose que X(Ω) = {x1 , x2 , · · · , xn }. On désigne par (X = xi )i avec 1 ≤ i ≤ n, l’ensemble
des éléments de Ω ayant pour image xi . Déterminer la loi de probabilité de la variable aléatoire
X, c’est trouver les n nombres p1 , p2 , · · · , pn tels que :
p1 = p(X = x1 ); p2 = p(X = x2 ), · · · , pn = p(X = xn ).
Soit (Ω, P(Ω), p) un epace probabilisé et X une variable aléatoire réelle définie sur Ω telle que
l’univers-image soit X(Ω) = {x1 , x2 , · · · , xn }. On appelle espérance mathématique ( ou moyenne
Soit (Ω, P(Ω), p) un espace probabilisé fini et X une varible aléatoire définie sur Ω telle que
X(Ω) = {x1 , x2 , · · · , xn }. On appelle fonction de répartition de X, l’application F définie de R
dans [0, 1] par : ∀t ∈ R, F (t) = p(X ≤ t). On suppose que x1 < x2 < · · · < xn , alors on a :
∀t ∈] − ∞, x1 [, F (t) = 0
∀t ∈ [x1 , x2 [, F (t) = p(X = x1 )
∀t ∈ [x2 , x3 [, F (t) = p(X = x1 ) + p(X = x2 )
∀t ∈ [x3 , x4 [, F (t) = p(X = x1 ) + p(X = x2 ) + p(X = x3 )
..
.
∀t ∈ [xn , +∞[, F (t) = p(X = x1 ) + p(X = x2 ) + · · · + p(X = xn ) = 1.
Exercice
Soit Y une variable aléatoire discréte dont la fonction de répartition est définie par :
∀y ∈] − ∞, 0[, F (y) = 0
1
∀y ∈ [0, 1[, F (y) =
6
11
∀y ∈ [1, 2[, F (y) =
24
17
∀y ∈ [2, 3[, F (y) =
24
21
∀y ∈ [3, 4[, F (y) =
24
23
∀y ∈ [4, 5[, F (y) =
24
∀y ∈ [5, +∞[, F (y) = 1.
1. Déterminer l’univers-image de Y .
2. Déterminer la loi de probabilité de Y .
3. En déduire l’espérance mathématique, la variance et l’écart-type de Y .
1. On appelle épreuve de Bernoulli toute épreuve aléatoire ne conduisant qu’à deux éventualités
appellées succès noté S et échec noté E.
2. On appelle Schéma de Bernoulli (ou Loi binomiale) la réalisation de n épreuves de Bernoulli
identiques, réalisées dans les mêmes conditions.Si p est la probabilité du succès pour chaque
épreuve, alors n et p sont appelés les paramètres de la loi binomiale. On pose q = p(E) = 1−p.
3.4.4.2 Propriétés
Soit un Schéma de Bernoulli à n épreuves où pour chaque épreuve la probabilité du succès est
notée p et celle de l’échec est noté q.
1. La probabilité d’obtenir exactement k succès (k ≤ n) au cours de ces n épreuves est donnée
par :
pk = Cnk pk q n−k .
2. Si X est la variable aléatoire qui prend pour valeurs le nombre de succès réalisés au cours
de n épreuves identiques de Bernoulli, alors l’expérance mathématique et la variance sont
définies par :
E(X) = np et V (X) = npq = np(1 − p).
Exercice 1
On lance un dé truqué dont les faces sont numérotées de 1 à 6. On suppose que la probabilité
1
d’obtenir le chiffre 2 est et que tous les autres événements élémentaires sont équiprobables.
3
1. Calculer la probabilité d’apparition des autres faces.
2. On lance cinq fois de suite le même dé. On désigne par X la variable aléatoire qui prend
pour valeurs le nombre de fois qu’on obtient un chiffre impair au cours des 5 lancers.
(a) Déterminer X(Ω) et définir la loi de probabilité de X.
(b) Calculer son écart-type..
(c) Calculer la probabilité d’obtenir exactement 3 chiffres impairs au cours des 5 lancers.
(d) Calculer la probabilité d’obtenir au moins deux chiffres pairs au cours des 5 lancers.
(e) Calculer la probabilité d’obtenir un chiffre pair pour la première fois au 3è lancer.
Exercice 2
Un sac contient 2 boules blanches, 5 boules rouges et 3 boules vertes indiscernables au toucher.
On tire simultanément 3 boules du sac.
1. Quelle est la probabilité d’obtenir 3 boules de même couleur ?
2. Trouver la probabilité d’obtenir 3 boules de couleurs différentes.
3. On désigne par X la variable aléatoire égale au nombre de boules blanches obtenues à l’issue
d’un tirage.
(a) Déterminer la loi de probabilité de X.
(b) Calculer E(X) et V (X).
4. On effectue 5 fois de suite le tirage précédent, avec remise des trois boules avant chaque
nouveau tirage.
Quelle est la probablité d’obtenir pour la première fois trois boules de couleurs différentes
au troisième tirage.
Exercice 3
On suppose que, dans une région donnée du Bénin, sévissent uniquement deux maladies M et M 0 .
On a constaté que la probabilité pour qu’une personne contracte la maladie M au cours d’une
année est de 0, 4 et de 0, 6 pour la maladie M 0 et que, les événements ” contracter la maladie M”
et ”contracter la maladie M’” sont indépendants.
1. Pour une personne choisie au hasard, calculer la probabilité qu’elle soit en bonne santé au
cours de la même année, c’est-à-dire ne contracter aucune des deux maladies M et M’.
2. On désigne par X1 la variable aléatoire égale au nombre de maladie(s) contractée(s) par une
personne choisie au hasard dans cette région au cours d’une année.
(a) Déterminer la loi de probabilité de X1 .
(b) Définir la fonction de répartition de X1 et construire sa courbe représentative.
3. On choisit, au hasard, successivement et sans remise cinq personnes de cette région et on
émet l’hypothèse que le faite qu’une personne soit malade ne résulte pas de ce qu’il ait
contracté son mal de façon héréditaire ou d’une personne malade. On désigne par X2 la
variable aléatoire égale au nombre de personnes en bonne santé parmi les cinq personnes
choisies.
1. Quelle est la loi de probabilité de la variable aléatoire X ? Calculer E(X) et σ 2 (X), respec-
tivement espérance mathématique et variance de X.
2. Calculer la probabilité de chacun des événements suivants : E :“ le nombre de journaux
de Titre A demandés est égal à 7”
F : “ le nombre de journaux de Titre A demandés est au moins égal à 4 et au
plus égal à 8”
G : “ le nombre de journaux de Titre A demandés est égal à 12”
H : “le nombre de journaux de Titre A demandés est égal à 17”
3. Calculer la probabilité que sur les 12 demandes du jour, il y en ait 6 pour le Titre A, 5 pour
le Titre B et 1 pour le Titre C.
4. Le vendeur a remarqué que 70% des demandes du Titre A, 78% des demandes du Titre B et
90% des demandes du Titre C sont effectuées par le personnel de la direction de la SBEE.
(a) Calculer la probabilité pour qu’une demande d’achat auprès du vendeur soit faite par un
membre de la direction de la SBEE.
(b) Une demande d’achat est faite au vendeur, mais concernant indifféremment le Titre B ou
le Titre C.
Calculer la probabilité pour que cette demande provienne d’un membre du personnel de
la direction de la SBEE.
Exercice 9
Deux tireurs A et B font feu en même temps sur une cible. Leurs probabilités respectives de succès
sont dans le rapport 3 0 1 (A a trois fois plus de chances que B d’atteindre la cible). La probabilité
13
que la cible soit atteinte est . Calculer les probabilités respectives de succès des deux tireurs.
16
Exercice 10
Un sondage effectué dans une région montagneuse à propos de la construction d’un barrage donne
les résultats suivants :
• 65% des personnes interrogées sont contre la construction de ce barrage ;
• parmi les personnes qui sont contre cette construction, 70% sont des écologistes ;
• parmi les personnes favorables à la construction, 30% sont des écologistes.
On note C l’événement ” la personne interrogée est contre la construction” et C̄ l’événement
contraire de C. On note E l’événement ”la personne interrogée est écologiste”. Calculer les proba-
bilités suivantes : p(C), p(E/C), p(C/E) et p(E/C̄).
Exercice 11
Une usine fabrique des stylos à billes. Une étude statistique a montré que 90% de la production ne
présente pas de défaut. Chaque stylo est soumis à un contrôle de fabrication . Ce contrôle refuse
94% des stylos avec défaut et accepte 92% des stylos sans défaut. On choisit au hasard un stylo
avant son passage au contrôle. On désigne par D l’événement ” le stylo est accepté à l’issue du
contrôle”. Calculer la probabilité des événements suivants :
E1 : ” le stylo est accepté et n’a pas de défaut. ”
E2 : ” le stylo est accepté et a un défaut. ”
Exercice 12
Le test de dépistage du VIH effectué sur les individus d’une population a révélé que :
a) 56% des individus ont entre 20 et 45 ans.
b) 52% des individus de plus de 45 ans sont séronégatifs.
c) La proportion des individus séronégatifs de moins de 20 ans est 16%.
d) La proportion des individus séropositifs de plus de 45 ans est 11,52%.
e) 40% des individus dont l’âge est compris entre 20 et 45 ans sont séropositifs.
Tous les résultats sont portés sur une fiche pour chaque individu.
1. Déterminer la proportion des individus séropositifs de cette population.
2. On choisit au hasard une fiche. Elle correspond à celle d’un séropositif. Calculer la probabilité
que ce soit celle d’un individu dont :
(a) L’âge est moins de 20 ans.
(b) L’âge est supérieur à 45 ans.
3. Le test a révélé que l’effectif de la population est 10.000. On choisit au hasard deux fiches.
Elles indiquent celles de deux séropositifs. Calculer la probabilité :
(a) d’avoir exactement la fiche d’un individu de moins de 20 ans.
(b) d’avoir deux individus de plus de 45 ans.
Exercice 13
Considérons une compagnie d’assurance qui modélise le nombre de risques contenu dans son stock
en utilisant la loi de Poisson de moyenne égale à 3.
Pour une période on note les valeurs de dégâts par rapport à leur probabilité dans un tableau
(ci-dessous) :
x 10 20 30 40 50 60 70
p[{X = x}] 0,3 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
On supposera que la valeur totale des dégâts dans cette compagnie est indépendante du nombre
de dégâts.
1. Calculer la probabilité pour que la valeur totale des dégâts au sein de cette compagnie pour
une période soit inférieure ou égale à 20.
2. Calculer la moyenne de la variable aléatoire min{S, 30}.
3. Déduire la moyenne de la variable aléatoire max{0, S − 30}.
Exercice 14
80% des vaches laitières d’un cheptel sont nourries uniquement avec de l’herbe et parmi celles-ci
1% sont atteintes par une maladie M. Parmi les autres qui sont nourries avec de l’herbe et de la
farine animale, 70% ont cette maladie. On choisit une vache laitière et on considère les événements
suivants :
M : ” La vache est atteinte par la maladie M”
F : ”La vache est nourrie avec de la farine et de l’herbe.”
1. Calculer p(M ).
2. Une vache est atteinte par la maladie M. Quelle est la probabilité qu’elle soit nourrie avec
de l’herbe et de la farine animale ?
3. Déterminer la probabilité de n’avoir aucune vache malade dans un troupeau de 5 vaches.
4. Dans cette partie, on prendra p(M ) = 0, 15. Pour dépister la maladie M dans une étable de
n vaches laitières ( avec n ≥ 2), on fait une analyse de lait. En dehors de l’examen individuel
(une analyse de lait par vache), pour des raisons économiques, on utilise une deuxième
méthode, dite méthode de l’examen collectif. Elle consiste à analyser le lait mélangé des n
vaches. Si le résultat est positif, on procède dans ce cas à l’analyse du lait de chaque vache.
Soit X la variable aléatoire réelle égale au nombre d’analyses nécessaires pour un troupeau
de n vaches laitières avec la deuxième méthode.
(a) Justifier que X prend deux valeurs qui sont : 1 et n + 1.
(b) Donner la loi de probabilité de X.
(c) Montrer que E(X) = n − [(0, 85)n n − 1], puis justifier que la deuxième méthode est plus
rentable que la première si (0, 85)n n − 1 > 0.
Application : Prendre n = 17, puis n = 18. Ensuite commenter les résultats.