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Constructions en maçonnerie

Conference Paper · April 2005


Source: OAI

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0 151

2 authors, including:

Pierino Lestuzzi
École Polytechnique Fédérale de Lausanne
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Realistic fragility and capacity curves for unreinforced masonry -URM- buildings View project

Damage prediction for regular reinforced concrete buildings View project

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Constructions en maçonnerie

Pierino Lestuzzi, ENAC-IS-IMAC, EPFL, pierino.lestuzzi@epfl.ch


Kerstin Lang, Basler&Hofmann, Ingenieure und Planer AG, Zürich, kerstin.lang@bhz.ch

1 GÉNÉRALITÉS
2 MÉTHODE BASÉE SUR LES FORCES
La maçonnerie non armée associe une grande rigidité
à une faible résistance à la traction et à une capacité En général, la vérification des éléments en maçonne-
de déformation réduite. Ces caractéristiques ne cons- rie est effectuée en appliquant la méthode usuelle ba-
tituent pas des atouts pour un comportement sismique sée sur les forces.
favorable. La grande vulnérabilité des constructions Le coefficient de comportement q à adopter est ce-
en maçonnerie est mise en évidence à chaque évé- lui prescrit dans la norme SIA 266 (2003) pour la ma-
nement. Il faut encore relever leur forte sensibilité aux çonnerie non armée (q = 1,5).
accélérations transversales. En raison de leur mode
de construction (rangées de briques empilées), les 2.1 Résistance latérale selon SIA 266
éléments en maçonnerie offrent peu de résistance La résistance dans le plan des refends est générale-
hors de leur plan et se ruinent souvent sous l’effet de ment déterminée selon la norme SIA 266 qui est ba-
sollicitations transversales. La vérification doit donc sée sur la théorie des champs de contraintes. Dans le
impérativement tenir compte de ce mode de rupture. cas de cisaillement combiné avec un effort normal
centré, un champ de contraintes oblique est superpo-
sé à un champ de contraintes vertical.

Fig. 2 Superposition des champs de contraintes dans la norme


SIA 266

Dans les cas usuels, la résistance latérale des re-


fends soumis à un effort normal centré peut être dé-
terminée par la relation suivante:
Vd = k v ⋅ l1 ⋅ t w ⋅ f yd (1)

M z1d
Fig. 1 Dégâts typiques de constructions en maçonnerie avec l1 = l w − 2 ⋅
N xd
Constructions en maçonnerie

Vd valeur de calcul de l’effort tranchant paral-


lèle au plan du refend
Mz1d valeur de calcul du moment de flexion appli-
qué à la partie supérieure du refend
Nxd valeur de calcul de l’effort normal centré
lw, tw longueur et épaisseur de l’élément
fyd valeur de calcul de la résistance à la com-
pression de la maçonnerie, parallèle à
l’assise

Le coefficient kv est déterminé à l’aide de la fi-


gure 6 de la norme SIA 266.
Fig. 4 Modes de rupture, rupture en flexion à gauche et rupture
en cisaillement à droite

Pour la rupture en flexion, également désignée par


balancement, l’expression de l’équilibre du refend,
considéré comme un corps rigide, permet de détermi-
ner la résistance latérale selon la relation suivante:
lw
VRd , R = 0,9 ⋅ N xd ⋅ (2)
2 ⋅ h0
h0 hauteur du point de moment nul

Pour la rupture en cisaillement, la résistance laté-


rale du refend est déterminée par le glissement sur
les joints d’assise selon la relation suivante:

Fig. 3 Exemple pour le coefficient kv en cas de cisaillement avec


VRd ,S = 0,67 ⋅ν d ⋅ l w ⋅ t w (3)
effort normal centré, extrait de la figure 6 de la norme SIA
266 (2003)  N xd 
avec ν d = 0,5 ⋅  0,75 ⋅ν md + 
 l w ⋅ t w 
2.2 Autres Modèles
ν mk
La détermination de la résistance latérale avec la et ν md = ≤ 0,35 N / mm 2
γm
norme SIA 266 est itérative et est donc, même avec
les diagrammes de dimensionnement, généralement νd valeur de calcul de la résistance au cisaille-
fastidieuse. Par ailleurs, les diagrammes de dimen- ment de la maçonnerie
sionnement ne donnent aucune indication concernant νmd valeur de calcul de la résistance au cisaille-
les modes de ruptures activés. L’Eurocode 8 (2004) et ment du lit de mortier
la FEMA (Federal Emergency Management Agency), νmk valeur caractéristique de la résistance au ci-
dans FEMA 310 (1998) ou de manière plus détaillée saillement du lit de mortier
dans FEMA 356 (2000) par exemple, proposent des γM facteur partiel pour la maçonnerie, γM = 2,0
modèles simplifiés pour une détermination facilitée de
la résistance latérale. Une valeur caractéristique de la résistance au ci-
saillement du lit de mortier de νmk = 0,5 N/mm peut
D’une manière générale, les modes de rupture 2

sont divisés entre deux mécanismes : une rupture en être admise pour la maçonnerie de briques de terre
flexion et une rupture en cisaillement (figure 4). La ré- cuite ainsi que pour celle d’agglomérés de béton.
sistance dans le plan des refends peut être rapide-
ment estimée à l’aide des modèles simplifiés. Les En présence d’un effort normal élevé, la résistance
modèles de la FEMA sont décrits dans les para- latérale selon l’équation (2) peut être limitée par la ré-
graphes qui suivent. Les modèles de l’EC8 sont ana- sistance à la compression de la zone comprimée.
logues à ceux de la FEMA. L’EC8 propose une détermination alternative de la ré-
Constructions en maçonnerie

sistance latérale, dans laquelle la longueur de la zone


comprimée est prise en compte et qui est, par consé- zone sismique/ classe d’ouvrage
quent, préférable à la simple considération de
l’équilibre de la FEMA: Z1 / CO I Z2 / CO I Z3 / CO I
Z1 / CO II Z2 / CO II Z3 / CO II
l ⋅N  N xd 
≤ w xd ⋅ 1 − 1,15 ⋅  CO III
VRd , R (4)
2 ⋅ h0  l w ⋅ t w ⋅ f xd  Etage supérieur d’un bâtiment ≤ 18 ≤ 17 ≤ 17
à plusieurs étages
fxd valeur de calcul de la résistance à la com-
pression de la maçonnerie, perpendiculaire à Etage inférieur d’un bâtiment à ≤ 20 ≤ 19 ≤ 18
l’assise plusieurs étages

Tous les autres cas ≤ 19 ≤ 18 ≤ 17


La plus petite des valeurs entre VRd,R et VRd,S dé-
termine la résistance latérale et le mécanisme de rup-
ture correspondant. Les équations (2) à (4) admettent Pour les élancements limites, les valeurs propo-
implicitement un hourdage à joints verticaux totale- sées par la FEMA et l’EC8 ont été adaptées pour les
ment remplis (η3 = 1,5 selon SIA 266). bâtiments existants en Suisse. Elles sont différenciées
L’avantage principal de ces formules réside dans en fonction de la zone de danger sismique et de la
leur facilité d’utilisation et, surtout, elles indiquent quel classe d’ouvrage. EIles sont plus sévères pour l’étage
mode de rupture est prépondérant. Les résistances supérieur d’un bâtiment à plusieurs étages que pour
obtenues à l’aide de ces formules simplifiées sont en l’étage inférieur. Ainsi, pour une hauteur libre d’étage
bon accord avec les résultats expérimentaux. Cepen- de h = 3,0 m d’un bâtiment de la classe d’ouvrage I ou
dant, elles sont relativement sensibles quant aux va- II dans la zone sismique 1, l’épaisseur du refend à
leurs des caractéristiques des matériaux introduites. l’étage supérieur doit être au moins de 17 cm, mais
Plus précisément, un autre mécanisme de rupture seulement de 15 cm à l’étage inférieur.
peut devenir critique pour de petits changements des Si les exigences du tableau 1 de la SIA 2018 ne
caractéristiques. Par conséquent, les formules simpli- sont pas satisfaites, il faut évaluer la résistance hors
fiées ne devraient être employées que pour une pre- du plan du refend selon la norme SIA 266 (figure 5).
mière estimation. C’est la procédure de la SIA 266 qui Une alternative consiste à appliquer le modèle basé
fait foi pour la vérification de la résistance latérale. sur l’énergie de Paulay et Priestley (1992).

2.3 Résistance hors du plan


La vulnérabilité des éléments en maçonnerie hors de
leur plan est une spécificité de ce matériau de cons-
truction qui provient de leur mode de construction
(rangées de briques empilées les unes sur les autres
et liées par une couche de mortier). Il s’agit d’un mode
de rupture très courant qui peut conduire à
l’écroulement complet de la structure car les murs
n’assurent plus, alors, la transmission des forces ver-
ticales.

La résistance hors du plan des refends en maçon-


nerie n’est généralement pas déterminée de manière
formelle, mais la vérification est effectuée par la com-
paraison de son élancement avec des valeurs limites.
Fig. 5 Champs de contraintes pour les refends chargés trans-
Les exigences de la SIA 2018, exprimées par le rap-
versalement: (a) encastré aux deux extrémités, (b) ap-
port entre la hauteur libre h et l’épaisseur t du refend,
puyé aux deux extrémités, (c) console (SIA D 0196
sont contenues dans le tableau 1 reproduit ci-
(2004))
dessous:

Il faut relever que le danger de rupture hors du


plan est encore accru pour les parois extérieures sur
lesquelles ne repose aucun plancher. Dans ce cas, el-
Constructions en maçonnerie

les doivent être assurées à chaque étage contre les rupture plus lisse et plus raide sur laquelle la partie
sollicitations hors plan (SIA 2018 art. 7.4.3). supérieure du mur peut glisser sans beaucoup de dé-
formations.
3 MÉTHODE BASÉE SUR LES DÉFORMATIONS L’équation (5) a été établie empiriquement à partir
La vérification des éléments en maçonnerie peut être de résultats expérimentaux (figure 6). Cette formula-
effectuée selon la méthode basée sur les déforma- tion alternative permet d’établir une variation continue
tions. Dans ce cas, l’effet de l’action sismique et la de la capacité de déformation, au lieu des deux va-
capacité de déformation sont généralement comparés leurs discrètes de l’EC8.
1.0
au niveau des inclinaisons d’étage.
essais
La capacité de déformation des éléments en ma- 0.8

inclinaison [%]
çonnerie est le paramètre central de la méthode ba-
équ. (5)
sée sur les déformations. C’est pourtant un aspect dé- 0.6

licat, pas encore totalement maîtrisé et qui fait actuel-


0.4
lement l’objet de nombreux travaux de recherche. Par
conséquent, les hypothèses concernant le comporte- 0.2
ment en déformation doivent être effectuées avec
prudence et provenir de normes reconnues, comme 0.0
l’EC8 ou la FEMA. 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0

La méthode basée sur les déformations ne peut contrainte de compression [MPa]


pas être appliquée en présence de mécanismes de
Fig. 6 Relation empirique entre l’inclinaison d’étage maximale et
rupture fragile comme la rupture hors du plan des pa-
la contrainte de compression, établie à partir de résultats
rois, par exemple.
expérimentaux de l’EPF Zurich

3.1 Capacité de déformation


Les résultats expérimentaux montrent clairement
La capacité de déformation des éléments en maçon- que la capacité de déformation de la maçonnerie n’est
nerie dépend fortement du mode de rupture de pas aussi limitée qu’on le croit généralement. Des es-
l’élément. Il a été démontré expérimentalement que le sais, effectués à l’EPFL, l’ont encore récemment
mode de flexion est un mode de rupture stable, ac- confirmé (ElGawady et al. (2004) et Papa et al.
compagné d’une capacité de déformation importante. (2004)).
En revanche, le mode de rupture par cisaillement est
lié à une capacité de déformation réduite. 4 MAÇONNERIE PORTANT UNIQUEMENT
L’EC8 propose deux valeurs limites, différenciées DANS LE SENS VERTICAL
en fonction du mode de rupture. La capacité de dé- Les éléments en maçonnerie qui ne sont pas considé-
formation vaut 0,8·h0/lw% pour une rupture contrôlée rés pour la reprise des forces sismiques horizontales
par la flexion et ne vaut que 0,4% pour une rupture doivent tout de même supporter les déformations im-
contrôlée par le cisaillement. posées sans perte d’intégrité. En particulier, ils doi-
Une alternative consiste à lier la valeur de la capa- vent pouvoir continuer à transmettre leur charge verti-
cité de déformation à la contrainte de compression cale. L’inclinaison d’une cloison en maçonnerie non
dans le refend (Lang, 2002): armée ne doit pas dépasser 0.5% pour exclure toute
δ u = 0,8 − 0,25 ⋅ σ n (5) rupture dans son plan. Bien entendu, ces éléments
doivent également faire l’objet d’une vérification hors
δu inclinaison maximale d’étage lors de la rup- de leur plan selon le tableau 1 de la SIA 2018 et, le
ture, en % cas échéant, selon une méthode plus élaborée.
σn contrainte de compression, en MPa
5 MAÇONNERIE NON PORTEUSE
Pour de faibles compressions, les fissures appa-
Les occupants d’un bâtiment peuvent être mis en
raissent normalement dans les joints. Les portions de
danger par la défaillance d’éléments non porteurs en
murs ainsi découpées peuvent coulisser en glissant
maçonnerie. Il en va de même pour les installations
les unes sur les autres sans perte significative de la
voire pour la structure porteuse elle-même. En cas de
résistance horizontale, ce qui conduit à une capacité
mise en danger, il faut vérifier l’élément non porteur
de déformation importante. En revanche, en présence
sans oublier ses liaisons, ses fixations ou ses ancra-
d’efforts normaux élevés, les fissures traversent éga-
ges.
lement les briques, ce qui conduit à une surface de
Constructions en maçonnerie

La vérification est effectuée selon l’art. 16.7 de la 6.1 Données et hypothèses


norme SIA 261.
L’évaluation est effectuée selon les hypothèses sui-
vantes:
- les dalles en béton armé assurent l’effet dia-
6 EXEMPLE
phragme
L’application des méthodes basées sur les forces et - le sous-sol forme un caisson rigide
sur les déplacements est illustrée avec un bâtiment - la hauteur et la masse d’étage sont constan-
type en maçonnerie. Le bâtiment type reprend les ca- tes
ractéristiques principales du bâtiment de quatre éta- - les refends de même longueur supportent le
ges ci-dessous situé à Yverdon et traité dans le cadre même effort normal.
d’un projet de diplôme à l’EPFL (Jeanneret, 2004).
Le bâtiment comporte quatre étages identiques et En considérant une charge totale uniformément
2
ses dimensions principales sont les suivantes: répartie de 7 kN/m , la masse d’étage est de 250 t.
- Sens longitudinal : 30,0 m Les valeurs de calcul des efforts normaux agissant à
- Sens transversal : 12,0 m chaque étage sur les différents types de refends sont
- Hauteur : 10,0 m résumées dans le tableau suivant:

Pour les besoins de l’exemple, la typologie a été


Refends lw=2,0 m lw=2,4 m lw=4,0 m lw=5,0 m lw=6,0 m
drastiquement simplifiée ; ainsi les refends ont tous la
même épaisseur de tw = 20 cm et sont disposés sy- ∆Nd [kN] 45 40 300 90 380
métriquement. De plus, ils ne sont que de 5 longueurs
différentes (lw = 2,0, 2,4, 4,0, 5,0 et 6,0 m). En raison
Les moments d’inertie totaux dans les deux direc-
de la symétrie, il n’y a pas de torsion.
tions principales valent :
4
sens x (longitudinal) ? Iy = 7,49 m
4
sens y (transversal) ? Ix = 8,3 m

6.2 Méthode basée sur les forces


Pour l’évaluation de la résistance latérale globale d’un
bâtiment, le paramètre déterminant est le degré de
couplage des refends ou effet cadre. En accord avec
K. Lang (2002), pour un bâtiment régulier, le degré de
connexion est totalement déterminé par la hauteur du
point de moment nul h0 (figure 9).
En ne considérant que les éléments continus sur
toute la hauteur, le point de moment nul h0 (l’effet ca-
Fig. 7 Exemple d’un bâtiment typique en maçonnerie de quatre
dre) se situe entre les deux limites suivantes:
étages situé à Yverdon a) h0 ≈ 2 / 3 ⋅ htot ≈ 6,7 m sans effet cadre

b) h0 ≈ 1 / 2 ⋅ hst ≈ 1,25 m effet cadre total

Plus l’effet cadre est important, plus le bâtiment est


rigide et plus sa résistance est élevée. D’un autre cô-
té, la période fondamentale diminue, donc, générale-
ment, la valeur spectrale de l’accélération correspon-
dante augmente.

Fig. 8 Vue en plan du bâtiment type traité en exemple


Constructions en maçonnerie

VRd [kN]
Nd [kN] flexion cisaillement
SIA 266
équ. (X.4) équ. (X.3)

lw=2,4 m 160 27 26 (100)

lw=4,0 m 1200 179 179 (543)

Par conséquent pour le sens longitudinal, le sens x, la


résistance latérale totale vaut:
VRd ,totx = 4 ⋅ 179 + 14 ⋅ 27 ≈ 1090 kN

Sens transversal:

VRd [kN]
Nd [kN] flexion cisaillement
SIA 266
équ. (X.4) équ. (X.3)

lw=2,0 m 180 22 24 (103)

lw=5,0 m 360 117 121 (220)

lw=6,0 m 1520 367 408 (700)

Fig. 9 Couplage des refends par les dalles et les linteaux, en


Par conséquent pour le sens transversal, le sens y, la
haut: couplage des refends par des dalles flexibles →
résistance latérale totale vaut:
refends travaillant ensemble, en bas: couplage par des
linteaux infiniment rigides → effet cadre total VRd , toty = 2 ⋅117 + 4 ⋅ 22 + 367 ≈ 690 kN

Pour la maçonnerie, les caractéristiques mécani-


ques suivantes, correspondant à celles de la maçon- En tenant compte d’un hourdage à joints verticaux
nerie MB selon SIA 266, sont adoptées: totalement remplis (η3 = 1,5) dans la SIA 266, les ré-
sultats concordent bien avec ceux des équations (3)
f xk = 7 N / mm 2 et (4).

f xk 7 La période fondamentale du bâtiment a été déter-


f xd = η1 ⋅ η 2 ⋅ = 1 ⋅ 1 ⋅ = 3,5 N / mm 2
γM 2 minée à l’aide d’une analyse modale en tenant
compte, conformément aux prescriptions de l’EC8, d’
une rigidité effective EIeff = 0,5·EI0 correspondant à
f yk 0 .3 ⋅ 7
f yd = η1 ⋅ η 3 ⋅ = 1 ⋅ 1 .5 ⋅ = 1,6 N / mm 2 50% de l’état non fissuré. La période fondamentale at-
γM 2 teint Tx = 0,44 s dans la direction longitudinale et
Ty = 0,42 s dans la direction transversale. Les deux
E xk = 1000 ⋅ f xk = 7'000 N / mm 2 périodes fondamentales se trouvent sur le plateau du
spectre de dimensionnement de la classe de sol de
Gk = 0,4 ⋅ E xk = 2'800 N / mm 2 fondation C, selon SIA 261 (2003). Les valeurs spec-
trales résultantes pour la zone de séisme 1 (agd =
2
0,6 m/s ) et la classe d’ouvrage I (γf = 1,0) valent ain-
µ d = 0,6
si:
0,6 1,15
Dans la suite, la résistance latérale est évaluée en S d (Tx ) = S d (T y ) = 2,5 ⋅ 1,0 ⋅ ⋅ = 0,115 g
négligeant l’effet cadre, soit avec h0 ˜ 2/3·htot ˜ 6,7 m.
9,81 1,5
Les forces horizontales totales correspondant à la
méthode des forces de remplacement selon SIA 261
se calculent donc comme suit:
Sens longitudinal:
Constructions en maçonnerie

Fdx = Fdy = 0,115 ⋅ 4 ⋅ 2'500 = 1150 kN h 2500 − 100


Rez: = = 12,0 < 20 O.K .
tw 200
Les facteurs de conformité deviennent:
α eff = 1090 / 1150 = 0,95 direction longitudinale h 2500 − 200
4
ème
étage: = = 11,5 < 18 O.K .
tw 200
α eff = 690 / 1150 = 0,60 direction transversale

Avec la méthode du spectre de réponse, les forces 6.3 Méthode basée sur les déformations
horizontales totales prennent les valeurs suivantes: La méthode basée sur les déformations n’est présen-
Fdx ≈ Fdy = 815 kN tée ici que de manière qualitative en raison des nom-
breuses incertitudes liées à la quantification de la ca-
Les facteurs de conformité deviennent: pacité de déformation des éléments en maçonnerie.
Dans une analyse structurale basée sur les défor-
α eff = 1090 / 815 = 1,34 direction longitudinale mations, les effets des actions sont calculés au
moyen d’un modèle structural statique non linéaire. La
α eff = 690 / 815 = 0,85 direction transversale capacité du bâtiment est décrite par une courbe de
capacité, dans laquelle la résistance horizontale du
Ces facteurs de conformité plus élevés mettent clai- bâtiment est représentée en fonction de la déforma-
rement en évidence l’avantage de la méthode du tion au sommet du bâtiment (de façon semblable, la
spectre de réponse sur celle des forces de remplace- force de rappel de l’oscillateur simple équivalent peut
ment. également être représentée en fonction de sa défor-
Les résistances latérales sont nettement plus im- mation horizontale). Pour des bâtiments réguliers,
portantes en admettant un effet cadre total par des lin- celle-ci peut être établie simplement par la superposi-
teaux de rigidité infinie: tion des courbes de capacité des différents refends
VRd ,totx = 2800 kN et VRd ,toty = 1440 kN (figure 10).
700

Les forces horizontales de remplacement restent 600


résistance horizontale [kN]

inchangées dans la méthode des forces de rempla- 500

cement car les périodes propres, qui ont été détermi- 400

nées en négligeant l’effet cadre, se trouvent déjà sur 300

le plateau. Par conséquent, les facteurs de conformité 200

augmentent proportionnellement aux résistances laté- 100

rales. Les forces horizontales totales augmentent un 0


peu dans la méthode du spectre de réponse car l’effet 0 5 10 15 20 25
déformation au sommet du bâtiment [mm]
cadre rapproche les modes propres: refend 2m refend 5m refend 6m bâtiment y

Fdx = 868 kN et Fdy = 1029 kN Fig. 10 Courbe de capacité dans la direction transversale (direc-
tion y) du bâtiment traité en exemple
Les facteurs de conformité deviennent:
α eff = 2800 / 868 = 3,2 direction longitudinale Les courbes de capacité des différents refends
peuvent être approximées de manière bilinéaire et
α eff = 1440 / 1029 = 1,4 direction transversale sont ainsi définies par la résistance latérale (voir pa-
ragraphe 6.2) et par la capacité de déformation des
Un effet cadre total, par des linteaux de rigidité in- refends. Ce processus admet implicitement que le
finie, constitue cependant un cas limite théorique qui mécanisme de rupture est concentré au rez-de-
ne se retrouve jamais dans la réalité. Toutefois, même chaussée alors que les autres étages restent dans
un effet cadre limité peut augmenter la résistance la- l’état élastique.
térale de manière significative, tout en élevant en Dans la direction transversale, d’après la FEMA,
même temps la rigidité. tous les refends subissent une rupture en flexion, et
donc le mécanisme de rupture est associé à une cer-
La résistance hors du plan des refends est suffi- taine capacité de déformation.
sante selon le tableau 1 de la SIA 2018 (Z1 / CO I): Comme critère pour la capacité de déformation
globale du bâtiment ∆u, l’EC8 propose la déformation
Constructions en maçonnerie

à son sommet pour laquelle la résistance totale hori- FEMA 310, Handbook for the Seismic Evaluation of Build-
zontale, suite à l’accumulation des dommages et à la ings – A Prestandard, Federal Emergency Management
Agency, Washington D.C., Januar 1998.
rupture d’éléments, est tombée sous les 80% de la
FEMA 356, Prestandard and Commentary for the Seismic
résistance maximale du bâtiment.
Rehabilitation of Buildings, Federal Emergency Manage-
La capacité de déformation globale peut mainte- ment Agency, Washington D.C., November 2000.
nant être comparée à la demande de déformation due
Paulay T., Priestley M. J. N., Seismic Design of Reinforced
à l’action sismique: Concrete and Masonry Buildings, John Wiley & Sons, 1992.
∆ u ≥ Γ ⋅ S ud . Ganz H.R., Thürlimann B.: Versuche an
Mauerwerksscheiben unter Normalkraft und Querkraft,
Γ est le facteur de participation modale qui définit le Institut für Baustatik und Konstruktion, ETH Zürich,
rapport entre la déformation au sommet du bâtiment Versuchsbericht Nr. 7502-4, Birkhäuser Verlag, Basel,
1984.
et la déformation de l’oscillateur simple équivalent. Il
ElGawady M. A., Lestuzzi P., Badoux M, Dynamic tests on
vaut 1,35 pour un bâtiment régulier de quatre étages
unreinforced masonry walls before and after upgrading with
sous l’hypothèse de la prédominance des déforma- composites, Informatique et Mécanique Appliquées à la
tions de flexion. Sud est la valeur spectrale en dépla- Construction, IS-IMAC, EPFL, Rapport no. 1, Lausanne,
cement correspondant à un oscillateur simple équiva- 2004.
lent selon SIA 2018 art. 5.3. Papa D., Hegner J., ElGawady M. A., Lestuzzi P., Badoux
Dans cette approche basée sur les déformations, M.: Static-cyclic tests on unreinforced masonry walls before
les points suivants sont cependant encore insuffi- and after upgrading, Informatique et Mécanique Appliquées
à la Construction, IS-IMAC, EPFL, Rapport no. 3, Lausanne,
samment maîtrisés:
2004.
• Couplage des refends en maçonnerie par les
Lang K., Seismic Vulnerability of Existing Buildings, Institut
dalles et les linteaux; le couplage a une grande
für Baustatik und Konstruktion, ETH Zürich, Bericht Nr. 273,
influence sur la fréquence fondamentale et Hochschulverlag AG, Zürich, März 2002.
donc sur la valeur de la sollicitation sismique. Jeanneret A., Microzonage sismique d’Yverdon – Aspect
Par ailleurs, le couplage influence également structures, Projet de diplôme, Informatique et Mécanique
la capacité de déformation globale du bâtiment Appliquées à la construction, EPF Lausanne, 2004.
• Rigidité effective (fissuration) d’un élément en SIA 261 (norme), Actions sur les structures porteuses, So-
maçonnerie; la rigidité entre directement dans ciété suisse des ingénieurs et des architectes, Zurich, 2003.
le calcul de la fréquence et a donc une in-
fluence prépondérante sur la valeur de la solli-
citation sismique
• Capacité de déformation des éléments en ma-
çonnerie en fonction de l’effort normal auquel
ils sont soumis, de la géométrie et des condi-
tions d’appui.
Ces différents points font actuellement l’objet d’un
important effort de recherche qui a pour but de mieux
cerner le comportement de la maçonnerie sous sollici-
tations sismiques. Pour cette raison, dans le cahier
technique SIA 2018, contrairement aux constructions
en béton on a renoncé à une description détaillée de
la méthode basée sur les déformations.

7 RÉFÉRENCES
SIA 266 (norme), Construction en maçonnerie, Société
suisse des ingénieurs et des architectes, Zurich, 2003.
SIA D 0196 (documentation), Construction en maçonnerie,
Exemples de dimensionnement selon la norme SIA 266,
Société suisse des ingénieurs et des architectes, Zurich,
2004.
Eurocode 8 (norme), Calcul des structures pour leur résis-
tance aux séismes Partie 3 : Evaluation et modernisation
des bâtiments, prEN 1998-3. Projet définitif, Comité Euro-
péen de Normalisation (CEN), Bruxelles, Novembre 2004.

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