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Introduction:

Le texte que nous allons étudier est un poème d’Arthur Rimbaud intitulé
« Aube », écrit en 1886.
Rimbaud est né ne 1854, fut élevé par sa mère, il se fait remarquer pour
ses vers en latin. Il fait plusieurs fugues, va même jusqu’en Belgique. Il
écrit ses poèmes durant ses divers voyages.
« Aube » est tiré du recueil des « Illuminations ». C’est une publication
très tardive, soit 15 ans après le silence de Rimbaud. Le titre a été choisi
par Verlaine.
Nous répondrons à la question : Peut-on émettre l’hypothèse d’un texte
autotélique ? Pour cela, dans un premier temps on parlera du poète
éveillant la nature et dans un deuxième temps nous traiterons le
deuxième axe qui est le récit du rêve.

I] Dans un premier temps, nous remarquons qu’avant le passage du


poète, la nature est morte : On trouve le champ lexical de l’inertie
« rien ne bougeait », « mort », « ombres ». Ce champ lexical est utilisé
par Rimbaud pour montrer à quel point la nature est immobile, sans vie.
Les phrases négatives : « Rien ne bougeait », « ne quittait pas » qui
insistent encore sur le fait de l’immobilité, l’absence de vie.
Cependant, Rimbaud écrit : « J’ai marché ». Passé composé qui montre
un mouvement bref. Cela stoppe l’inertie et la nature s’active à son tour :
On trouve le champ lexical de la vie qui remplace celui de la mort :
« Réveillant », « vives », « haleines », « tièdes ».
Rimbaud montre donc ici le changement d’état de la nature qui passe de
morte à vivante.
L’expression « sans bruit » montre que ce réveil est silencieux, donne un
effet calme au réveil.

Donc, avant le passage du poète à travers cette forêt, la nature est


présentée comme morte et il y a une progression puisqu’ après elle
s’éveille peu à peu et silencieusement.

II] Dans un deuxième temps, on observe qu’à l’intérieur de ce poème le


rêve est remarquable tout d’abord par l’utilisation d’oxymore tel que le
mendiant qui court sur des quais de marbre. Ceci, n’est pas réaliste, un
mendiant ne court pas, puisqu’il n’a pas de force c’est donc un rêve.
D’autre part, on a une personnification de la nature : la rose et la
cascade (Wasserfall) qui ne sont pas possibles et donc renforce
l’hypothèse du rêve.
Par ailleurs, les lieux décrits défilent à grande vitesse, c’est comme une
énumération : « Dans l’allée, en agitant les bras », « Par la plaine, où je
l’ai dénoncée au coq », « À la grande ville elle fuyait »
On a aussi à la dernière strophe « Au réveil il était midi » qui coupe avec
toutes les autres strophes puisque c’est un octosyllabe, contrairement à
la prose du reste du poème. On remarque que l’utilisation du pronom
personnel « je » a comme but un brusque retour à la réalité.

Ce texte peut donc être lu comme un récit de rêve, qui cesse


brusquement au réveil du rêveur.

Conclusion :

Ce poème est donc un texte narrant l’éveil de la nature juste au passage


du poète. Il décrit précisément la nature, il se centre sur les détails et lui
donne de l’importance en les personnifiant et en jouant avec la lumière,
je cite : « frais et blêmes éclats », et « cime argentée » d’où on peut dire
que ce texte pourrait bien être un texte autotélique, c'est-à-dire, un
poème qui n’a d’autre but que lui-même comme avait dit Baudelaire.

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