K’eskon attend ?

Le journal des impatients gratuit

Jeunes Talents, Musique classique,

,le grand Atelier, les dys…. Déc. 2019 n°66
1

Au sommaire
p.3 : Travailler à la retraite
p.4-5 : Châtellerault, ville écolo ?
p.6-7 : Les dys...
p.8 : Une cheFFe d’orchestre
p.9 : Les hivernales du conservatoire
p.10 : Un magasin de jeux en ville
P.11 : Pompier, 2 générations
p.12 : Le langage des jeunes
p.13 : La téléréalité
p.14 : La violence des riches
p.15-17 : Retour sur Jeunes Talents
p.18-19 : Un nouveau musée
Journalistes : Nelsy Alef, Nelson
Bidault-Ferre, Daniéla Bordes,
Elsa Capellari, Euphémia Charlot,
Candice Chartier, Lou-Anne David,
Maëlle Desbordes, Émilie Dreux,
Rémy Faure, M’mawa Fofana,
Laura Gorget, Esteban guichard,
Gabin Guillet, Félix Le Saulnier,
Lorick Le Saulnier, Enola Lorceau,
Victor Maisonneuve, Benoit Mi-
chaud, Alvin Mortier, Florine Nal-
let, Karina Ovsepian, Phoutha-
vong Alicia, Ambre Plaud, Sarah
Ramdane, Lilou Royer, Lise Ta-
verne et Gabrielle Vincent.
Edito :
Depuis le 1er Janvier 2019, 138 femmes ont été as-
sassinées par leur mari ou ex-mari.
Ce nombre est d’autant plus inquiétant qu’au 31
décembre 2018, il était de 121 pour toute l'année
(chiffre donc déjà largement dépassé aujourd’hui).
Ce chiffre plus qu’alarmant a fait réagir plus de
150 000 personnes, le samedi 23 novembre 2019,
par l’organisation de marches contre les féminicides.
Les actions dénonçaient notamment l’inaction de
l’État face à ce constat. En effet les propositions de
Marlène Schiappa, la secrétaire d’État responsable
du droit des femmes, ne sont pas à la hauteur : elle
propose des mesures très minces et éloignées de
celles prises par des pays ayant réussi à faire dimi-
nuer le taux de féminicides (comme l’Espagne).
Pourtant le matériel est déjà présent en France mais
pas utilisé, comme par exemple les bracelets électro-
niques. Ces bracelets permettent aux potentielles
victimes de féminicides de prévenir les forces de
l’ordre lorsque leur mari ou ex-mari se trouve dans
un même périmètre qu'elles. Et il existe beaucoup
d’autres outils (téléphones directement reliés au
commissariat…) de ce type toujours non utilisés.
En France, en 2017, les juges aux affaires familiales
ont accordé plus de 1300 ordonnances de protection
alors qu’il y avait environ 3000 demandes. Alors
qu’en Espagne, pour la même année, plus de 29 000
ordonnances de protection ont été accordées.
L’ordonnance de sécurité permet d’éloigner le mari
ou ex-mari violent de la femme victime, et de lui
trouver un nouveau logement qui reste secret.
Il existe également un numéro d’urgence, mais là
aussi les aides sont très minces pour le rendre effi-
cace.
Le problème est que, actuellement, ce genre de
crimes n’est pas assez connu et pris en compte par
les nombreux agents de police, de gendarmerie ou
même par les juges (absence de formation), qui mi-
nimisent souvent le drame.
Sources : Mathilde Goupil, l’express, Pourquoi la
France échoue à faire baisser le nombre de fémini-
cides. Luc Leroux, le monde, Comment la lutte
contre les féminicides bouleverse les pratiques de la
justice.
Victor Maisonneuve
Couv ©K’eskon attend décembre 2019
Imprimé à 900 exemplaires par Projet soutenu et financé exclu-
Jouve, 733 rue St Léonard, sivement par la ville de Châtel-
53100 Mayenne lerault et Grand-Châtellerault.
Merci à eux ! Partenariat avec
ISSN : 2107-5190 Collège René
Descartes, 98 bd Blossac, 86 106 le « 4 », pour des ateliers vidéo
Châtellerault. avec José Bourdon et des ate-
Directeurs de publication : Jacques liers images avec Aïssa Kandi-
Arfeuillère et Séverine Lenhard. la. Merci !
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 Travailler même après la retraite
Anne-Marie Aussudre, auxiliaire de vie et Monique
Faivre, assistante maternelle, sont deux retraitées...
toujours en activité. Ce sont deux femmes
passionnées, en pleine santé et pour qui continuer
de travailler après la retraite répond certes à une
nécessité mais rencontre heureusement passion,
dévouement et courage.

dent, on s’est re- de la Française des jeux. Puis elle

trouvés sans res- est devenue nourrice. Un lien fort
sources. » Elle a l’unit avec les enfants qu’elle
commencé par faire garde : « Certains m’appellent
des gardes de nuit grand-mère ! » Monique ne consi-
puis elle a passé son dère pas son métier difficile ; elle
diplôme d’aide à révèle : « Oh difficile non, si tu es
domicile pendant un en bonne santé, tout va bien » Au
©k’eskon_attend

an. Anne-Marie ne fil du temps, c’est devenu une

se sent pas affaiblie sorte de passion : « Si tu n’aimes
par son travail, elle pas les enfants, tu ne peux pas
souligne : « Oh non, faire ça, » constate-t-elle. Mo-

A
nne-Marie Aussudre, 70
ans , est auxiliaire de vie
depuis 1992. Elle a com-
mencé à exercer ce métier à
l’âge de 45 ans. Son métier con-
siste à s’occuper des personnes
âgées, à faire leur toilette, à pré-
parer leurs repas, à plier leur linge
et à entretenir la maison, tout cela
à domicile. Quand on lui demande
pourquoi elle a décidé de faire ce
métier, elle dit simplement : «
J’aime le contact avec les per-
sonnes âgées et j’aime rendre
service. » Anne-Marie a toujours
travaillé, elle a commencé par
faire le secrétariat et la comptabi-
lité de l’entreprise de son mari qui
était artisan. Tout en restant à
domicile pour s’occuper de l’édu-
cation de ses quatre filles. En
1992, son mari a eu un grave acci-
dent. Suite à cela, elle dû trouver
un métier en dehors de la maison
pour pouvoir nourrir sa famille
« Quand mon mari a eu son acci-
non ça va surtout
que je le fais par passion, puis
bon, financièrement ça aide. Et
surtout je ne me verrais pas rester
à la maison car je m’ennuierais. »
« Certains m’appellent grand-
mère! »
Monique Faivre, bientôt 70 ans,
est assistante maternelle depuis
2006. Pour pouvoir exercer ce
métier, elle a commencé à faire un
stage d’assistante maternelle à
l’âge de 57 ans. Quand on lui de-
mande ce qui l’a poussée à faire
ce métier, elle répond : « Déjà
pour avoir un complément de re-
traite car celle-ci n’est pas mirobo-
lante. Comme j’aime beaucoup
les enfants, c'était une solution. »
Monique Faivre a commencé à
travailler quand sa fille avait 5, 6
ans en tant qu’agent d’entretien
et employée de maison. Par la
suite, elle a été serveuse dans un
bar. Elle servait, elle vendait des
journaux, s’occupait du tiercé et
nique ne veut pas s’arrê-
ter : « Même mes propres enfants
me demandent quand est ce que
je vais m’arrêter. »
Sans passion c’est impossible
Anne-Marie ne fait pas des jour-
nées complètes. Deux jours dans
la semaine, elle travaille 4 heures
le matin et 1 heure 30 le soir, et
travaille parfois le week-end. Trois
week-ends sur quatre par mois au
total. Contrairement à Monique
qui travaille toute la journée. De 6
heures 30 le matin jusqu'à 21
heures le soir. Par contre, elle veut
avoir ses week-end : « le week-
end c’est pour moi ! » dit-elle en
rigolant. La chose en commun qui
ressort chez Anne-Marie et Mo-
nique, c’est qu’il faut être avant
tout passionné et ne pas y être
contraint pour continuer de tra-
vailler après la retraite.
Maëlle Desbordes, Florine Nallet

3
 Châtellerault est-elle une ville écolo ?
A l'heure du dérèglement climatique, il est normal de s'interroger localement : notre ville
est-elle ou non écolo ? Ce mois-ci, ce sont ceux qui sont aux commandes qui répondent. On
attend bien sûr les réactions des autres citoyens. Philippe Eon est responsable du service
développement durable à Châtellerault et Evelyne Azihari est conseillère municipal chargée
du développent durable. Ils parlent de leur engagement pour l’écologie à Châtellerault !

P
hilippe Eon est responsable du service
« développement durable » à Châtellerault
c'est-à-dire qu’il s’occupe de l’énergie et du
climat sur Châtellerault. Il a quitté son métier
de professeur de philosophie pour devenir, en 2008,
responsable du service développement durable. Au-
jourd’hui encore, il donne des cours de philosophie à
l’université de Paris en master deux sur l’écologie,
l’énergie et la société.
Philippe Eon aime beaucoup la modernité et essaie
d’être écolo. « Pas évident quand on habite à Pa-
ris ! » confie-t-il. Pourtant, il n’a quasiment plus de
voiture, il prend les transports en communs et sur-
tout il ne prend plus l’avion bien qu'il aime beaucoup
voyager. Il a habité au Cameroun et en Allemagne.
Aujourd’hui il préfère voyager à vélo et découvrir les
villes de France. Quand on lui demande comment il
imagine Châtellerault plus tard, il répond : « Je ne
veux pas l’imaginer, je veux surtout préparer Châtel-
lerault à subir les vagues de chaleurs liées au ré-
chauffement climatique. »
Ses propositions
verts, car c’est essentiel, mais nous avons fait des
choses, comme produire de l’énergie renouvelable
localement dans deux centrales solaires à Nonnes et
à Massonne, un barrage hydroélectrique ancien mais
malgré tout qui compte ! Les vélos en libre-service
qu’on retrouve un peu partout dans Châtellerault, ça
a beaucoup marché. Il fallait les faire si on voulait
espérer un jour utiliser un peu moins sa voiture. » Il
ne veut pas s’arrêter là et il espère que ça se concré-
tisera : « Il y aura d’autres moyen d’exploiter de
l’énergie renouvelable, peut être avec du biogaz. »
Certains projets n’ont pas marché comme les hydro-
liennes par exemple. « On pensait que c’était une
bonne idée, une façon de faire varier le mix énergé-
tique, c’est-à-dire de produire de l’énergie à partir du
débit de l’eau, mais il y a eu plein d’ennuis et ça n’a
pas marché ». Certains projets sont compliqués car
ils veulent introduire un changement dans une socié-
té qui est déjà organisée mais ça ne veut pas dire
qu’il faut abandonner. Philippe Eon est content de
voir tous ces projets mis en place : « C’est à la fois
hyper intéressant et hyper stimulant car on organise
la société de demain ! »

Il a sans cesse des idées pour améliorer un peu plus

Châtellerault. Il énumère : « Rajouter des espaces ©Grand Châtellerault
©k’eskon_attend

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« Châtellerault est une ville où l’on vit bien ! «
Evelyne Azihari est conseillère municipale chargée du développement durable, c'est-à-dire qu'elle s'occupe de
trouver des idées pour améliorer un peu plus Châtellerault. Elle a travaillé en tant que proviseur du lycée Pilote à
côté du Futuroscope pendant 9 ans, en tant que principal à Jean Macé, il y a 20 ans et ces trois dernières années,
dans un autre établissement à Blois.

Elle a commencé à s’occuper du développement du- du compte que c'était très compliqué, qu'il y a des
rable depuis que sa fille est étudiante car cette der- objectifs nationaux très ambitieux. Mais eux ont été
nière a passé le premier master dans le domaine du confrontés à la réalité du terrain, au fait que les habi-
développement durable. Evelyne Azihari a donc pris tants en général ne sont pas motivés à changer leur
conscience de l’urgence qu’il y avait sur le climat. Cela appartement à cause du temps, des travaux mais éga-
fait 12 ans qu'elle est mobilisée dans la thématique du lement à cause du coût financier. « J'aurai imaginé
développement durable, de l'énergie, de l'écologie et qu'il y avait plus de gens qui le feraient, »dit Evelyne
du climat. Quand on lui demande comment elle voit Azihari. Grâce à la plate-forme de la rénovation éner-
Châtellerault plus tard, elle nous raconte un vieux gétique, ils ont pu faire une synthèse de toutes les
slogan qui date du père de Jean-Pierre Abelin selon aides possibles et donner des conseils personnalisés,
lequel Châtellerault était la ville verte de l'industrie. accompagner les gens dans leurs recherches de finan-
« Châtellerault est une ville où cement.
on vit bien, on respire bien,
Les cantines
l'air est sain, comparé aux
grandes villes, l'air là-bas est Ils ont aussi mis en place
plus pollué, on le sent quand un label du nom de "
on respire. Alors qu'à Châtelle- mon resto responsable
rault, on développe de plus en " : cela sert à consom-
plus de moyens de transport mer et acheter des pro-
alternatifs, on développe des duits locaux et des pro-
espaces verts un peu partout, duits bio pour les can-
les bords de Vienne vont être tines et les écoles. Eve-
améliorés. » lyne souhaite également
associer lors d'un pro-
Le programme
chain mandat les jeunes
Le programme qu'elle a défen- car c'est leur avenir. Eve-
du comporte un certain lyne Azihari ne prend
nombre de projets qualifiés plus l'avion sauf pour
©k’eskon_attend

d'écologiques. Par exemple les des visites familiales,

déplacements à vélo : « On a
actuellement une flotte de 200
vélos électrique qui sont tous
pris ; il y a une liste d'attente
pour en avoir d'autres. Ca montre que les habitants
de Châtellerault ont compris l’impact qu’a la pollution
aujourd’hui et ont envie de moins polluer ».
Ils n'ont pas vraiment de projets qui n'ont pas abouti,
des projets qui étaient difficiles 10 ans en arrière sont
devenus naturels maintenant. Car en 10 ans, les men-
talités évoluent. Ils ont mis en place, par exemple, une
plate-forme de la rénovation énergétique qui fonc-
tionne au sein de la maison de l'habitat, avec un cer-
tain nombre d'objectifs : rénover les maisons pour
qu'elles consomment moins d'énergie. Ils se sont ren-
elle va en vacances plus
près pour ne pas à avoir
à prendre l'avion. " Il y a
plein d'endroits merveil-
leux en France où on peut aller en vacances et s'y cul-
tiver sans avoir besoin d'aller à l'autre bout du monde
donc de prendre l'avion "confie-t-elle. Maintenant la
responsabilité de la planète est collective donc il faut
tous agir dans le même sens !
Maëlle Desbordes et Emilie Dreux
NB : le sujet est loin d'être épuisé. K'eskon Attend
se propose de rencontrer les habitants et les militants
de l’écologieau sujet de leurs propres réponses au
danger qui guette la planète et donc notre ville.

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 Handicap Dys-, dissimulé mais pas simulé !
Parler des dys est utile ! Le manque d'information à ce sujet cause trop souvent
des Dys-criminations ! K'eskon Attend a donc mené l'enquête. Une orthophoniste,
deux professeurs de collège, un parent, et une enfant Dys- exposent tous leur
point de vue ! Rencontres au pluriel !

Les explications scientifiques d'une spécialiste

Sylvie Delforges, est orthophoniste. Rencontre dans son cabinet où les murs sont tapissés de jeux !
Que veut dire « Dys- » ?
« Dys- veut dire dysfonctionne-
ment, un dysfonctionnement au
cours du développement d'une
fonction cognitive. Les troubles Dys
- sont donc des troubles du déve-
loppement. »
Comment a-t-on un handicap Dys- ?
« Un handicap Dys- (ou trouble Dys
-) est présent dès la naissance, il ne
peut être causé par un choc. Si
c'était le cas, la fonction se serait
développée et elle aurait été per-
due, on parlerait d'handicap A-
(aphasie, etc). En revanche, on
s’aperçoit des troubles Dys- seule-
ment lors du développement de la
fonction concernée. Ex : en cas de
dyslexie (trouble de la lecture), on
peut diagnostiquer le trouble lors
de l'apprentissage de la lecture. À
l'heure actuelle, les Dys- sont cou-
rants, médiatisés et assez connus
pour qu'on diagnostique les jeunes
atteints et par conséquent qu'on
ne les laisse pas en échec scolaire.
» ludique et amusant, c'est le jeu ! »
Quelles méthodes utilisez-vous
pour guérir les Dys- ?
« On a autant de méthodes que
de patients ! Premièrement, on ne
guérit pas un Dys-, on apprend à
vivre avec, à compenser les difficul-
tés et surtout à s'adapter ! C'est un
travail de rééducation, pas de gué-
rison, que je fais avec mes pa-
tients.
Deuxièmement, je n'aime pas le
mot « méthode »... En effet, il
n'existe pas de « méthode » toute
faite ou de protocole à suivre pour
guérir tel ou tel Dys- ! Chaque pa-
tient est différent, dans ses difficul-
tés, ses manières de compenser, sa
capacité à s'adapter, etc. Ainsi,
pour chaque patient il y a une mé-
thode différente ! C'est pour ça
qu'il faut avoir beaucoup de con-
naissances pédagogiques, pour
pouvoir choisir tel ou tel type de
réapprentissage. Cependant, le
médiateur principal que j'utilise le
plus souvent car il est très efficace,
En sachant que le mot « handicap »
peut faire peur, comment rassure-
riez-vous un jeune qui vient d'être
diagnostiqué ou les parents de ce-
lui-ci ?
« Il faut savoir que les diagnostics
Dys-, sont des diagnostics par ex-
clusions. Avoir un diagnostic Dys-,
veut dire, avoir un trouble spéci-
fique. Ce qui exclut, premièrement,
les troubles sensoriels (surdité,
cécité, etc...), les troubles psycho-
logiques et neurologiques. Deuxiè-
mement, cela exclut le manque
d'éducation de l'enfant, ou la non-
scolarisation. Et finalement, un
diagnostic Dys-, exclut surtout les
troubles intellectuels ! Ainsi, la
première chose que je dis aux
jeunes que je rencontre, c'est qu'ils
sont intelligents ! Effectivement,
les jeunes Dys- développent des
capacités d'adaptation, d'efforts et
de travail gigantesques qui leurs
serviront énormément plus tard. »

6
 L'avis de deux professeurs de
collège
Deux professeurs au collège René Descartes,
Sophie Pierre, professeure d'Anglais, et Erwan
Courat, professeur de Mathématiques ont ac-
cepté de répondre à K'eskon Attend.
Comment travaillez-vous avec les élèves Dys- ?
« En général, un PAP (Projet d'Accompagnement Per-
sonnalisé) est mis en place par l'établissement et un
médecin scolaire ou des spécialistes
(orthophonistes). Il contient les recommandations
d'adaptations du cours à mettre en place. Par
exemple souvent, pour les dyslexiques, dysgra-
phiques ou dysorthographique, on imprime le cours
pour qu'ils ne l'aient pas à copier mais qu'ils puissent
simplement se concentrer sur le cours. Pour les dys-
calculiques, on autorise sans conditions la calcula-
trice. Nous essayons aussi de dialoguer directement
avec la famille et l'élève, pour être plus au courant de
ses difficultés et des aides qui leur sont pratiques.
Comment évaluez-vous les élèves Dys- ?
En Anglais :
« J'essaye de les évaluer, quand ils le sou-
©k’eskon_attend
haitent, à l'oral. Ce qui est un réel avantage
©k’eskon_attend
en langues étrangères. En revanche, on a
parfois du mal à évaluer les difficultés de
l'élève et le travail qu'il fournit : on a des
fois l'impression que l'élève se « cache » derrière son
handicap pour faire moins d'efforts. Même si on sait,
et c'est certain, que la majorité des élèves Dys- four-
nissent un travail incroyable, certains élèves se lais-
sent aller et abandonnent leurs efforts. »
En Mathématiques :
« Je les évalue comme les autres mais
©k’eskon_attend
avec quelques aménagements selon les
difficultés. Généralement, je suis déjà
moins exigeant sur le nombre d'exercices
faits. De plus, je vais être moins exigeant
sur la rédaction ou l'orthographe. Mon
appréciation prend souvent en compte leurs difficul-
tés et j’essaie de les valoriser un maximum. »
Avez-vous eu une formation sur les Dys- ?
« Non, aucune ! C'est un réel problème car les élèves
Dys- sont de plus en plus nombreux à être diagnosti-
qués, ce qui est une bonne chose, mais à côté de ça,
les enseignants ne sont pas plus aidés ! »
7
L’avis d’un parent
Elisabeth Gandon Vincent est la mère
de Gabrielle Vincent, dyslexique et
dysothographique. Elle témoigne.
Quelles sont les difficultés rencontrées
au quotidien ?
« Les difficultés rencontrées au quotidien sont au
niveau de l’organisation, le fait de devoir répéter les
choses, non pas qu’elle n’écoute pas mais il lui est
difficile de gérer les imprévus. Cela peut la mettre
en stress. Pourtant, la vie est faite d’imprévus et il
est important qu’elle sache les gérer ! En tant que
parent, nous essayons de l’aider dans ce sens, en la
rassurant. »
Comment jugez-vous l’aide apportée par le collège ?
« En règle général, les professeurs sont à l’écoute.
Mais tous ne font pas toutes les adaptations de-
mandées. Il faut savoir que ces adaptations ne sont
pas des privilèges, mais des aides pour ramener
l’élève Dys- au même niveau que les autres
élèves. »
L’avis de la plus
concernée de tous
Marceline Enain, enfin, est
élève de 5ème au collège
René Descartes, elle est dys-
graphique.
Comment les autres voient ton handicap ?
« Souvent, j’ai des remarques parce que j’ai de
l’aide. Mes camarades aimeraient, eux aussi, les
cours imprimés, etc. Il n’y a pas beaucoup de mé-
chanceté, et les quelques remarques que je reçois
ne me touchent pas. Souvent, ils disent que j’ai de la
chance, mais j’aimerais bien être à leur place ! Alors,
je leur explique que j’ai du mal à écrire et que c’est
tout aussi difficile pour moi ! »
Marceline nous raconte aussi : « Ma sœur et mon
père aussi sont Dys-, alors même si je ne savais pas
vraiment ce que c’était quand je l’ai appris, je ne
m’inquiétais pas ! Je ne pense pas que mon handi-
cap soit très gênant et ne me freine réellement dans
ma vie future ! »
Voilà, voilà… Espérons que vous vous coucherez
moins bête et que vous changerez de regard envers
les handicaps invisibles et tous les autres !
Gabrielle Vincent et Félix Le Saulnier
 Géraldine Thébault, une vie bien orchestrée
Géraldine Thébault est professeure de flûte traversière au conser-
vatoire de Châtellerault. Elle y dirige aussi deux orchestres et c’est
©k’eskon_attend
G
éraldine Thébault est pro-
fesseure au conservatoire
Clément Janequin de Châ-
tellerault depuis 2016. Elle
a commencé à étudier au Conser-
vatoire de Rennes, puis a joué
dans un orchestre militaire (la
Musique Principale de l'Armée de
Terre, précisément), avant de
poursuivre sa formation en région
parisienne et au Conservatoire
Royal de Bruxelles. Elle a ensuite
voulu partager sa passion pour la
musique en devenant enseignante
artistique.
Elle a commencé la flûte traver-
sière à l’âge de huit ans, après
avoir fait un an de formation mu-
sicale, mais elle en a eu l’envie
beaucoup plus jeune (vers deux
ou trois ans) après avoir vu un
dessin animé intitulé « Le Petit
Lord ». Au début, elle n’avait pas
forcément de facilités mais, suite
à beaucoup de travail, elle est
devenue une très bonne flûtiste.
En revanche, à l’école, elle était
plutôt bonne élève. C’est sa sœur
qui a demandé à ce que Géraldine
pour cela que nous sommes allés à sa rencontre.
soit inscrite au Conservatoire : elle
y faisait de la contrebasse.
Une demande du conservatoire
À son arrivée à Châtellerault, on
lui a demandé d’être cheffe de
l’orchestre symphonique, ce
qu’elle a accepté. Elle a aussi pris
la direction, en 2018, de l’or-
chestre d’harmonie : « Je con-
sacre 6 à 7 heures par se-
maine pour les deux orchestres ».
On peut dire un volume horaire
chargé, en plus de ses cours en
tant que professeure de flûte.
Surtout que Géraldine Thébault
pratique aussi le chant, fait partie
d’un chœur et fait de la musique
de chambre !
Quand on lui parle de son salaire
de cheffe d’orchestre, elle nous
répond qu’elle ne peut pas préci-
sément l’évaluer puisque c’est
compris dans son salaire total.
Pour devenir chef d’orchestre, on
peut faire des études spécialisées
dans des conservatoires qui mè-
nent à des diplômes (ex : Diplôme
d'Études Musicales, Licence, Mas-
ter, Diplôme d'État ou Certificat
d'Aptitude de direction d'en-
semble instrumental). Mais
« Généralement, ce sont d’abord
de très bons instrumentistes (bac
+ 5) qui suivent une formation
supplémentaire ». Pour l’instant,
elle n’a pas tout à fait fini sa for-
mation de cheffe d’orchestre et il
lui reste encore un an.
Des orchestres chargés
Chacun de ses deux orchestres
compte une cinquantaine de mu-
siciens (adultes et enfants). Pour
le choix des programmes, cela
part souvent des envies de ses
8
élèves (musiques de films, rock ou
répertoire anglo-saxon…). Globa-
lement, Géraldine Thébault pré-
fère les répétitions (mais il lui faut
quand même préparer ses cours,
aménager les partitions pour
chaque instrument et surtout gé-
rer toute l’organisation…) et, bien
sûr, elle aime particulièrement les
concerts (pour l’ambiance et
l’énergie).
Avant de travailler les morceaux
avec son orchestre, elle les écoute
et les chante même parfois.
Pour son avenir, elle pense que
son travail évoluera mais elle sou-
haite qu’il soit toujours axé sur la
musique. Géraldine, une per-
sonne en or…chestre .
Victor Maisonneuve
©k’eskon_attend
Dates à venir
L’orchestre symphonique jouera
le Mercredi 18 décembre 2019, à
19h00 au Nouveau Théâtre. Au
programme : des musiques de
films (par l’orchestre sympho-
nique), l’orchestre prélude de
cordes et une chorale.
- L’harmonie jouera le Samedi 21
décembre 2019, à 20h30 et le
dimanche 22 décembre 2019 à
16 h au Nouveau Théâtre. Au
programme : « Les cuivres en
fête » et la classe de cuivres du
conservatoire.
 Un hiver à écouter et à voir
au conservatoire !

Chaque année, le conservatoire Clément Janequin présente

dans sa saison culturelle deux temps forts : les Hivernales et
les Estivales. Nous avons rencontré Arlette Brison, directrice
par intérim du conservatoire qui nous parle des événements
de l'hiver, passés et à venir. .

©k’eskon_attend

Les musiciens sont partout !!
En solistes ou en ensembles, de 7 à 99 ans, débutants
ou non, tous les musiciens du conservatoire partici-
pent aux Hivernales. Les principaux rendez-vous musi-
caux sont : la journée de musique de chambre au
Théâtre Blossac (le 7 décembre), le Concert des Or-
chestres avec un programme de musique de film au
Nouveau Théâtre (le 18 Décembre), la classe de cuivre
en première partie de l'harmonie du pays Châtellerau-
dais (le 21 et 22 Décembre), et la classe de musique
ancienne à la médiathèque Georges Rouault (le 15
Janvier). La classe de percussion propose cette année,
en lien avec des danseurs et un magicien, un spectacle
appelé « Tam-Tam Cadabra » (le 22 Janvier). Événe-
ment à ne pas manquer, au plaisir des yeux des petits
et grands.
Et les autres ?
Les danseurs de Cycles II et III et de l'atelier Ado pré-
sentent, comme à chaque édition, un travail de réper-
toire (œuvres déjà créées) en danse Classique, Con-
temporaine et Jazz. En s'inspirant d'une ou plusieurs
pièces d'un chorégraphe, les professeures de danse
amènent les élèves à un travail de composition. Le
spectacle nommé « Répertoire en scène » se déroule
au Nouveau Théâtre (le 11 Décembre). Les élèves plus
jeunes (Cycle I et Petit Pas) présentent leur travail lors
de portes ouvertes au conservatoire (du 16 au 21 dé-
cembre). Les élèves de la classe de théâtre présentent
aussi, pendant deux jours, à la veille des vacances et
des fêtes de fin d'année, des prestations qui portent
bien leur nom : « Impromptus » ! Elles se dérouleront
dans tous les recoins du conservatoire.
Les Hivernales se termineront en apothéose avec la
Nuit des Conservatoires ! Une soirée durant laquelle
tous les conservatoires et lieux d'enseignements artis-
tiques de France s'illuminent et ouvrent leur portes au
public. À Châtellerault, durant la soirée, on trouvera
au bout d'un couloir, derrière une porte ou dans un
escalier, musique, théâtre et danse !
Les Hivernales se déroulent principalement à Châtelle-
rault et Naintré mais Arlette nous souligne que les
actions culturelles tendent à s'élargir dans toute l'ag-
glomération du Grand Châtellerault. Différents lieux
culturels de la ville sont investis par les élèves du con-
servatoire du 7 décembre 2019 au 26 mars 2020. Tous
les spectacles et concerts sont gratuits, mais pensez à
prendre des places à l'accueil du conservatoire car les
jauges sont limitées !
Félix Le Saulnier et Esteban Guichard

9
 A vos marques, prêts, jouez !
Depuis tout petit, Jean Michel Grégoire a une passion: Les jeux de
sociétés. Il en a fait son métier à Châtellerault depuis 1 an mainte-
nant. Petit tour du côté de sa boutique, « Le Sens du Jeu ».
©k’eskon_attend

©k’eskon_attend

D
ans le monde du jeu depuis 2016, Jean Mi-
chel Grégoire, âgé de 32 ans, s’épanouit
dans les jeux de société. Après avoir passé
7 ans en tant qu’organisateur de transport,
il décide petit à petit de se réorienter. Il affirme :
"Je voulais rester entrepreneur mais il fallait
trouver le secteur qui me plaît le plus". Il a par la
suite fait le lien entre entrepreneuriat et les jeux
de sociétés. Aujourd'hui, il est le gérant de la
boutique "Le sens du Jeu" à Châtellerault qui a
ouvert en septembre 2018. Ce qui l'a amené à
faire ce métier est avant tout sa passion pour le
jeu ainsi que le plaisir à avoir du contact avec les
gens.
Le partage du jeu
Au Caribou Café tous les premiers mercredis du
mois, au Loft Café tous les deuxièmes dimanches
du mois ou dans sa boutique, Jean Michel Gré-
goire apporte sa passion pour les jeux de société.
En effet, il crée des événements où tout le
monde est invité à jouer à différents jeux de so-
ciété mis à disposition. En famille ou entre amis,
tous les prétextes sont bons pour jouer. Jean Mi-
chel Grégoire adore jouer avec ses clients, il
©k’eskon_attend
avoue : "Dès que je peux, je joue". Des clients, il y
en a au « Sens du Jeu » et même des habitués
qui sont d'ailleurs très importants sur une petite
ville comme Châtellerault. Jean Michel Grégoire
explique: "Ca crée vraiment l’esprit communauté
et il y a une fidélité qui est vraiment importante".
Un métier passionnant
Grâce à son métier, Jean Michel Grégoire ren-
contre beaucoup de gens en leur fai-
sant découvrir des jeux. Il a d'ailleurs des jeux
préférés. Pour le coté expert, son préféré est
"Robinson Crusoé" et pour ce qu'y est des jeux
familiaux, son jeu préféré est "Les aventuriers du
rail" qui est d'ailleurs l'un des tous premiers jeux
auxquels il a joué. Jean Michel Grégoire aime
beaucoup jouer avec sa famille et ses amis mais il
ne joue pas aux mêmes types de jeux selon ses
partenaires. C'est pour cela qu'il adore son mé-
tier. Il annonce même: "Je suis très content de
me lever le matin pour aller travailler". Il dit que
si un jour son métier ne lui plaisait plus, il arrête-
rait.
Laura Gorget, Lise Taverne, et
Alicia Phouthavong

10
 Pompier volontaire, bien plus qu’un métier !
Mehdy Allais, sapeur-pompier caporal de 22 ans et Philippe Aussudre, ancien pompier vo-
lontaire caporal de 70 ans, sont tout deux de vrais passionnés. Pour eux, être pompier
volontaire représente avant tout le courage, le dévouement et l’aide à la personne !

Une vraie passion !

Philippe Aussudre, c'est une autre géné-
ration mais une même passion. Il est
devenu pompier volontaire en 1980, à
l’âge de 39 ans, dans la caserne de St Be-
noit du Sault dans l’Indre. Il a voulu deve-
nir pompier volontaire pour pouvoir
avant tout sauver des vies. A côté, Phi-
lippe était artisan « C’était très dur de
jongler entre les deux car quand j’étais
appelé pour aller sur le terrain, mon en-
treprise ne marchait pas, donc je n’avais
pas de salaire. » Pourtant Philippe ne
regrette pas, car c’était une vraie passion.
Être pompier volontaire lui a apporté le
courage, le dévouement mais surtout lui
a appris l’esprit de camaraderie. Philippe
©k’eskon_attend

n’a jamais pensé à arrêter pourtant,

comme Mehdy, certaines interventions
l’on marqué : « C’était un accident de la
route, où les voitures s’étaient rentrées

M
dedans, en pleine face, et ça a fait 2
ehdy Allais est devenu pompier volontaire en morts. Ça m’a beaucoup marqué ! » Il aurait aimé en
février 2015 à l’âge de 17 ans, dans la ca- faire son métier car il le trouvait très intéressant et
serne de Montmorillon, dans la Vienne. surtout il ai-
Quand on lui demande pourquoi il a voulu mait aider les
devenir pompier volontaire il répond : « C’est une autres. Mal-
vocation. Et puis mon père est aussi pompier volon- heureusement,
taire alors quand tu es né dedans, tu as envie de con- il n’a pas pu à
tinuer ! » Il fait le même travail qu’un pompier profes- cause d’un
sionnel sauf qu’il est volontaire. C'est-à-dire qu’il est accident grave,
appelé en cas d’urgence et qu’il fait quelque chose à qui l’a rendu
côté. Mehdy fait donc des études en FAC de sport et inapte au tra-
il ne trouve pas ça difficile de jongler entre les études vail. Malgré
et les pompiers volontaires. Ce qu’il trouve plus diffi- tout, Philippe
cile, c’est de trouver du temps : « Car c’est seulement garde de mer-
sur ton temps libre, et il faut le trouver en dehors des veilleux souve-
études. » Mehdy aime beaucoup être pompier volon- nirs en tant
taire et il n’a jamais pensé à arrêter, pourtant cer- que pompier
taines interventions l’on marqué comme, des gros volontaire !
feux d’habitation, des accidents avec des décès… Être Maëlle Des-
©k’eskon_attend

pompier volontaire a apporté à Mehdy de la con- bordes

fiance en soi, de l’altruisme et de la responsabilité.

11
 Parler ado ? A toutes les époques !
Quatre personnes, trois générations : Nolan 12 ans, Jenny 44 ans, Karine 47 ans et Marinette 77
ans, sont interrogées sur la langue des ados. Existe-t-il une langue ado qui marquerait une généra-
tion ? Fait-elle évoluer le langage ? Cette façon de parler est-elle si originale ? Ado d'hier ado d'au-
jourd'hui, est-ce les mêmes ? Pourquoi veulent-ils se différencier ? Pourquoi parlent-ils comme ça ?
Que pensent les autres personnes ? Est-ce pour se donner un style ? Les réponses maintenant ! Ados
en force... dans le langage.
Une autre quadragénaire de 47 ans,
Karine, pense que ce n'est pas une
affaire de génération. Si, pour elle, le
langage ado est dur « c’est tout un
monde pour dire au final la même
chose et si c'est un langage agressif
et violent , c’est l’évolution de la so-
ciété ». Elle explique qu'elle aussi a
été une ado insouciante, et se sou-
viens, du verlan, son langage d’ado-
©Montage k’eskon_attend

lescente. « Je n'aimais pas ce langage

car il ne correspondait pas au statut
de ma famille et je pense donc que
les ados qui ont une famille avec plus
de vocabulaire et de culture vont
avoir un vocabulaire plus riche. »

Un style ?
Nolan parle « ado ». Pour lui, le lan-
gage ado vient plutôt par exemple
dans ses conversations courantes. Il
dit beaucoup : « j' m’en fous, askip,
ouais ...»
Il se dit pour le langage d'une généra-
tion : "Je suis pour, car c’est pour
donner un style aux mots". En gros,
parler un peu différemment, c'est
adopter un style. Pourtant ça ne
l’empêche pas de critiquer les autres
ados en disant qu’ils ont un langage
agressif car selon lui « ils sont en
crise d’ado ! »
« Chech (bien fait pour toi!), je suis
sur un bail (une relation amoureuse)
et j'en sors en PLS (position latérale
de sécurité), vas-y tchipe, tu fais tiep
(dégage, tu fais pitié...) Ce langage,
c'est pas tous les jours, le plus sou-
vent Nolan parle normalement
comme tout le monde, c'est quand il
est en contact avec les autres qu'il
parle de façon ado pour se donner
un style.
Bande de malpolis !
Pour lui le langage de maintenant est Enfin, Marinette, à 77 ans est l'aînée
différent, il est plus élaboré, donc de nos témoins. Elle est contre le
pour lui il est mieux. Et il pense que langage de maintenant car pour elle,
c'est bien qu'à chaque génération c'est sans nuance, les « jeunes de
naisse de nouvelles façons de parler : maintenant parlent mal et manquent
cela donne de la différence entre les de respect » . Elle trouve les jeunes
générations. d’aujourd’hui mal polis : ils ne disant
pas bonjour, ils sont agressifs, ils veu-
Et le respect ? lent tout et donnent rien en retour,
Jenny, à 44 ans, pense qu'il y a une ils cassent tout !
différence entre avant et mainte- Au bout d'un moment, elle concède
nant. Elle trouve le langage de cette cependant que « ça dépend, il y a des
génération agressif du fait que les jeunes qui sont bien élevés et
jeunes croient que les adultes les d’autres moins... »
agressent. Beaucoup d'ados parlent Si on devait conclure, on s'aperce-
vulgairement, dit-elle, et ça l'énerve. vrait finalement qu'il est moins ques-
« ça gâche la culture française et cela tion de langage que de ton : les uns
ne correspond à rien », explique-t- et les autres parlent d'agressivité,
elle. Jenny espère que les ados arrê- d'incompréhension. S'il n'y avait
tent de manquer de respect car ils ne qu'une question de vocabulaire, il
font pas la différence entre l'enfant suffirait de fournir des lexiques. Pour
et l'adulte dans leurs propos et elle le ton, il suffit d'apprendre à se con-
trouve qu'ils devraient s'exprimer en naître un peu...
fonction de leur interlocuteur .
Candice Chartier et Euphémia
C'est tout un monde ! Charlot

12
 La télé réalité,
du divertissement à l’abrutissement.
Chaque jour des milliers de personnes se réunissent devant leur télévision pour regar-
der la télé réalité. On peut se demander légitimement si ça vaut le coup. K’eskon
attend a interrogé deux personnes avec un avis différent mais bien marqué sur le su-

L
a télé réalité a su conquérir un large public en mais surtout pour les vacances gratuites. En ce mo-
s’adaptant aux horaires de toutes les ment il regarde « les Marseillais vs le reste du
tranches d’âge. En effet, les émissions telles monde » et « la Bataille des couples ». Il reconnaît
que « les Marseillais vs le reste du monde » qu’à force de regarder la télé réalité, il est victime
et « les Anges » sont, le plus souvent, diffusées en fin d’un effet de mimétisme et commence à adopter les
d’après midi ou en début de soirée, l’heure où les mêmes « manières » que certaines célébrités de ce
adolescents rentrent du collège, les parents rentrent genre de série. Gabin serait même capable de tout
du travail et où la plupart de la quitter pour la télé réalité.
population aime se détendre « Je compte regarder la télé
devant la télé. Quel que soit réalité toute ma vie » conclut-il.
l’âge des spectateurs, tous
pensent qu’elle est un divertis- « Ce n’est pas le reflet de la
sement mais aussi « une leçon réalité »
de vie ». Il semble loin le temps Alison est surveillante au col-
où elle faisait polémique lors lège René Descartes. Et elle est
de sa naissance en France avec tout aussi catégorique : elle
« Loft Story ». Pour les adultes « déteste la télé réalité ». Elle
comme pour les adolescents, pense que cela ne sert àrien,
ce genre de série, ce serait que ça influence les gens mais
comme un apprentissage ? A surtout « ce n’est pas le reflet
suivre, la réponse de deux té- de la réalité ». Alison trouve ce
léspectateurs qui s’opposent. contenu pas du tout intéres-
sant et affirme que ça n’ap-
« La télé réalité c’est toute ma prend rien aux spectateurs.
©k’eskon_attend

vie » Pour Alison, la télé réalité est

Gabin Guillet est un adolescent
de 14 ans et c’est un passionné
de télé réalité. C’est dès l’âge
de 8 ans que Gabin commence
tout juste à regarder ces émissions avec sa mère. De-
puis, il n’a pas arrêté et ne fait pas dans la nuance en
déclarant : « La téléréalité, c’est toute ma vie ».
Pour lui la téléréalité, c ‘est un groupe de personnes
qui séjournent dans une grande villa et qui se dispu-
tent tout le temps. Il trouve ce contenu intéressant et
pense que tout le monde fait de même : « tout le
monde aime la télé réalité ». Et il va jusqu’à défendre
sa passion. Si une personne dit à Gabin « la télé réali-
té c’est nul », il pourrait même, déclare-t-il, aller jus-
qu’à la détester.
Gabin se voit très bien faire de la télé réalité plus
tard. Il aimerait en faire pour « les embrouilles »…
scénarisée, « les célébrités
jouent un rôle et sont castées
pour ça ». Elle explique : « les
acteurs de la télé réalité sont
débiles ou jouent les débiles». Toutefois Alison nous
dit qu’elle trouverait ca plus intéressant si les célébri-
tés étaient confrontées à des difficultés. Elle dit ne
regarder jamais la télé réalité et ne pas envisager de
regarder un jour.
Dans un cas comme dans l’autre, on peut constater
que même pour celui qui aime, le programme est loin
du réel (la réalité, ce n’est pas les vacances toute la
vie) ; on peut donc tomber d’accord pour dire que la
télé-réalité porte bien mal son nom.
Lilou Royer et Florine Nallet

13
 La violence des riches,
exigeant, intrigant…

Une classe de 3ème, une pièce adapté d’un livre de sociologie et au contenu
politique, est-ce destiné à se rencontrer ? Récit de notre présence à une repré-
sentation de la Violence des riches proposé en novembre au Nouveau Théâtre
©k’eskon_attend par les 3T, un spectacle étonnant mais parfois compliqué.

L
e spectacle commence : un homme sur la scène sonnages et il était parfois difficile de comprendre ces
et deux acteurs dans le public .En parlant de la changements.
scène, au départ, elle est presque vide, il n’y as
Interactions avec le public
que peu d’éléments de décor : une table,
quelques chaises et des objets dispersés aux alentours. Le quatrième mur (voir encadré) est constamment brisé
Elle évoluera au cours du spectacle. Les acteurs accro- et le metteur en scène a choisi de faire participer le
chent des photos et des posters pour illustrer leurs pro- public par différents procédés. Le spectacle, par
pos (quelques guirlandes pour com- exemple, est interrompu par un test
bler) .Pour finir avec un plateau que les artistes font passer, pour con-
rempli : « On voulait que la scène
évolue » nous disent Lyly Chartiez-
Le 4ème mur, kesako ? naitre le pourcentage de riches dans la
salle (pour rigoler). -A l’aide de textes
Mignauw, Grégory Cinus et Le quatrième mur est un collés sur des frisbees, qu’ils lancent
Malkhior les trois acteurs. La mise mur imaginaire séparant les sur le public, les acteurs laissent le
en scène est très vivante et animée artistes sur scène et les hasard décider de nouveaux lecteurs
et nous plonge dans l’ambiance. spectateurs dans la salle. qui s’incluent dans le spectacle. Avec
Dans le théâtre contempo- des banderoles de chantier, de la
Un spectacle parfois compliqué rains, il est souvent inexis- « rubalise », ils délimitent des espaces
Seul bémol, la pièce était parfois un tant puisque le public de- jusque dans le public. Et celui-ci est
peu inaccessible avec du vocabu- vient acteur même invité à boire du champagne
laire qu’un collégien n’emploie que distribué au hasard dans les travées.
rarement, sans compter les nombreuses références
Donc faut-il aller voir cette pièce avec des collégiens ?
politiques que nous n’avons pas souvent. Heureuse-
Le pour : un spectacle vivant, amusant, divertissant, et
ment, les photos présentes sur scène nous aident à
qui fait réfléchir. Le contre : un spectacle compliqué qui
visualiser les textes des acteurs. Malheureusement, les
demande un vrai effort.
interactions avec la salle provoquent parfois du brou-
haha qui pouvait nuire à l’écoute lors de certains pas- Nelson B et Victor M (Duo de choc )
sages. Enfin, les acteurs changeaient beaucoup de per-

14
 Retour sur Jeunes Talents
Chaque année, le 4 organise le festival de Jeunes Talents mais dans
toute cette organisation, la Chef d’orchestre, c’est Catherine Bélier, directrice du 4. Elle
nous a dit tout ce qu’il y a à savoir sur un festival que K’eskon Attend a couvert. Dossier.

P
our commencer, la direc-
trice du 4 nous dit que :
« Dans cet avion, c’est moi
la pilote ». Jeunes Talents
est un festival principalement à
destination des jeunes qui ont un
talent. Il est organisé par la ville
et donc par le « 4 ». Ce festival
permet aux jeunes de se montrer
sur une vraie scène, avec à dispo-
sition, des techniciens profes-
sionnels comme José Bourdon et
plein d’autres… Les candidats ont
aussi du matériel mis à disposi-
tion par la salle de l’Angelarde et
par le « 4 ». Il y a 2 ans, Jeunes
Talents était un concours mais
depuis, la compétition a été
abandonnée. « Il n’y a plus rien à
perdre, il n’y a plus de juge-
ment, » nous dit Catherine. Une
idée qui est approuvée par les
organisateurs et les participants.
La participation des jeunes
Pour trouver des participants,
des appels à candidature sont
lancés dans tout le pays châtelle-
raudais. Pour participer, il n’y a
pas de sélection, il n’y a que deux
critères : être jeune et habiter
dans le pays Châtelleraudais et
bien sûr, tout ça dans une limite
de 20 participants et groupes. Ce
qui est toujours l’une des difficul-
tés que peuvent rencontrer les
organisateurs du festival. Alors
des fois, il faut partir à la re-
cherche et inciter des jeunes à
sauter le pas et à s’inscrire.
Jeunes Talents est un festival où
les jeunes peuvent faire leur 1ère
scène dans des conditions excep-
tionnelles. Pour toute l’équipe du
4, un seul objectif : refaire le fes-
tival l’année prochaine pour la
10ème édition du festival.
Lorick et Esteban

Pour beaucoup, ce sont des rappeurs mais ils

essayent de faire comprendre aux gens que
l'Asthenic n'est pas que du rap. Rencontre.

D
amien a 18ans et Thibaud, 19 ans se connais-
sent depuis deux ans, et depuis ils chantent en-
semble. Ils se sont rencontrés à l'ile de Ré. Et ils
ont direct accroché. . Pour Damien, il s'est rendu
compte qu'il avait un talent pour l'écriture des textes.
Thibaud, lui, a commencé avec des potes qui lui ont
©k’eskon_attend
conseillé de continuer la musique et de faire les pro-
grès qu'il voulait faire.. des rappeurs" .Ils disent que les musiques qu'ils com-
Aujourd'hui, ils passent tous deux, sur la scène de posent sont totalement nées de leur inspiration. "Dès
Jeunes Talents, et ce ne sera en aucun cas la dernière. qu'une idée vient, on trouve de quoi écrire." Leur mu-
Ils font bien comprendre que ce qu'il veulent, c'est sique peut être trés variée. Vous pouvez les retrouver
faire découvrir aux gens que l'Asthenic n'est pas seule- sur leur instagram: @4sthenic et leur chaine Youtube:
ment du rap mais tout un . "Nous ne sommes pas que asthen!c
Karina.O Enola.L

15
 The released est un groupe de musique pop-rock. Il
interprête des musiques de Muse, Lizzo et Kali Uchis. Il est
composé de 5 artistes âgés de 15 à 19 ans.
©k’eskon_attend
Rencontre de musiciens "soudés".

I
ls se sont mis à la musique chacun de leur côté.
Florine Brouard, elle, a suivi la voie de sa grand-
mère et de sa mère qui chantaient ; Capucine Ele-
baut et Zoé Gasnier ont toutes les deux connu leur
prof du conservatoire à 3 ans et elles ont réellement
commencé la musique à l'âge de 7 ans ; Gabriel Por-
tron, lui, a commencé la guitare classique en CM2
suite à un atelier création de musique et Rosemarie
Levêque a suivi le conseil de ses parents de faire de la
musique : elle a donc fait le choix de faire du piano
comme sa mère. Au final, ils se sont retrouvés dans le
même groupe.
La rencontre
Ils se sont rencontrés il y a 1 an, au conservatoire, et
ils ont continué à jouer ensemble. Ils profitent de
Jeunes Talents et d'autres évènements musicaux
pour continuer de faire de la musique en groupe. Ils
n'ont eu aucune difficulté à former le groupe car ils
s'entendent merveilleusement bien, il n'y a aucune
tension dans le groupe. Leur nom de groupe est " The
released " ce qui signifient en français : le libéré, car
ils ont la liberté de pouvoir jouer de la musique .
"Aimer ce que l'on fait ou ne pas continuer"
« Je pense qu'il faut aimer ce que l'on fait sinon cela
ne sert à rien de continuer" affirme Florine Brouard.
Cependant, même s'ils aiment ce qu'ils font, ils préfè-
rent consacrer plus de temps aux études qu'à la mu-
sique. C'est pour cela qu'ils ne pensent pas se lancer
dans une grande carrière mais ils continuent pour
s'amuser ensemble. Ils racontent d'ailleurs volontiers
des anecdotes. Par exemple, à la fête de la musique,
ils ne connaissaient pas les paroles de leur chanson : "
notre prestation était un désastre mais ça nous a fait
rire ". Il y a aussi ce jour où Rosemarie, la pianiste, ne
jouait pas sur la même note que les autres membres
du groupe.
C'est un groupe très soudé, comme les cinq doigts de
la main. Chacun est passionné de ce qu'ils font en-
semble et ça se voit sur scène.
Emilie Dreux et Alicia Phouthavong

Ils sont deux cousins. Ils nous font découvrir leur culture à
travers leur musique aux influences gitanes et reggaeton.

I
ls s'appellent Elie Henrique et
Tasan Ortiz, ils ont 16 et 15 ans
et sont aujourd'hui à Jeunes
Talents pour la première fois en
duo sur scène ! Elie joue de la gui-
tare sèche. Il fait des concerts de-
puis déjà 5 ans. Il est habitué à la
scène et en a fait son métier. Son
style se rapproche plus du flamen-
co et de la culture gitane. Tasan,
lui, joue du cajon. C'est lui qui ap-
porte le style reggaeton et rap. Il
nous raconte qu'il a été beaucoup
motivé par son cousin qui était
bien plus à l'aise que lui avec la
scène. En effet, c'est sa première
fois sur scène aujourd'hui et il es-
père que ce concert lui per-
mettra de vaincre son trac.
"Los primos del son" veut sim-
plement dire "Les cousins du
son".
Los Primos del son sont venus ©k’eskon_attend
à Jeunes Talents pour se faire
découvrir. Ils espèrent tourner
Chavea, J. Balvin, Bad Bunny...
avec ce duo. Tous les morceaux
A 12 ans, Elie Henrique était à un
qu'ils jouent sont des composi-
concert de Ivan Bolloch et Gaëlle
tions, ainsi ils peuvent apporter
Garcia. Par hasard, un manager
leur touche personnelle. Leurs
avait entendu parler de lui et il a
parents sont aussi musiciens, la
alors pu monter, lui et son groupe,
musique est profondément ins-
sur scène avec eux !
crite dans leur culture. Plusieurs
Félix et Gabrielle
de leurs inspirations sont Moncho

16
 Veronika Pells est une jeune chanteuse Belge de 27 ans, qui « a fait »
un peu toute la France. Elle a beaucoup voyagé et habité dans des ré-
gions et des pays différents comme St Martin dans les Antilles et l’île
de la Réunion… Cette chanteuse, qui est de nature agréable et sou-
riante, accepte volontiers l’interview. Rencontre.

uand elle arrive sur scène,
elle se place en avant-scène
bien au milieu. … On ne voit
qu’elle et sa guitare. Puis
tout à coup, elle se met à chanter
avec une voix puissante. Et elle
occupe tout l’espace.
Son père était batteur dans un
groupe connu en Belgique. Donc,
depuis petite, elle est baignée dans
la musique. Sa 1er anecdote est
celle de sa guitare…Un jour, elle a
demandé à son père une guitare, la
même guitare qu’elle utilise au-
jourd’hui. D’accord avec cela, son
père lui en a acheté une. Seul
« hic », ce n’était pas une guitare
de débutant mais une guitare
d’adulte. N’empêche, elle a quand
même appris à jouer avec…
Au départ, elle a commencé dans
un registre de musique sérieuse,
moderne, qui reste classique. Et
puis elle a voulu innover en chan-
geant le concept pour plus d’hu-
mour dans la chanson …
Comment écrit-elle ?
Elle décrit sa musique comme mu-
sique pop, un peu chill, légère et
pour couronner le tout, elle rajoute
une pointe d’humour. Son but est
de s’amuser dans ses chansons et
de faire rigoler le public, que ce
soit un moment à la fois de détente
et d’amusement.
Elle n’a pas d’attente particulière
mais elle aimerait juste créer un
©k’eskon_attend
groupe. C’est pour cela qu’elle se
présente à Jeunes Talents dans
l’espoir de faire des rencontres
pour, peut-être créer un groupe
dans l’avenir puisque ça ne fait que
8 mois qu’elle habite a la Roche
Posay avec son compagnon . Elle
aimerait qu’on visite son compte
instagram où elle poste tous ses
projets… Rendez-vous dans son
univers, en un clic.
COMPTE INSTAGRAM : veronika-
pells, Veronika Pells
Lou-Anne David & Sarah Ramdane

Impossible de la louper avec son chapeau à paillettes : Iris, toute jeune

chanteuse, c’est un look, mais c’est surtout une voix. Et si elle brille, ce
n’est pas seulement grâce au chapeau.

I
ris à 11 ans et est en aux lèvres. C’est dans sa famille qu’elle a attrapé le
6eme au collège René virus de la musique. Car, en fait, pour Iris, c'est banal
©k’eskon_attend

Descartes. Elle se pré-
sente aujourd'hui, en
tant que chanteuse mais
elle étudie aussi le piano
au conservatoire. Elle a
d'abord intégré la chorale et est actuellement dans le
chœur d'ados. . Elle peut chanter tous les styles de
musique sauf le rap quelle n'aime pas particulière-
ment.
Sa première scène seule
Pour Jeunes Talents, . elle n'a pas eu peur de monter
sur scène puisque elle chante depuis ses 7 ans, et
comptabilise des participations à plus de 5 spectacles
( Les 30 ans du Futuroscope , l'opéra en cœur … ). Elle
est reconnaissable grâce à son chapeau quelle porte
constamment "sauf pour dormir", dit-elle, le sourire
de chanter puisque elle vit dans une famille de musi-
ciens : son père fait du jazz, son frère du piano ...
La benjamine
Malgré son jeune âge, elle a quand même réussi à par-
ticiper en convaincant l’organisatrice. « A 11 ans, je ne
rentrais pas dans la grille. » Depuis qu’elle est au
programme, elle a répondu à un article dans le Châtel-
leraudais et c'est là que des personnes de son collège
ont commencé à la reconnaître. Le début de la célébri-
té ? Ce n’est pas ce qui l’intéresse ; plus tard, elle ne
veut pas devenir chanteuse et veut garder ça en loisir,
puisqu’elle veut devenir styliste. Pour le moment, ce
qui la motive, c’est d’interpréter sur scène ses chan-
sons préférées.
Victor Maisonneuve et Nelson Bidault

17

Le grand atelier est le nouveau musée de Châtellerault, il est composé de trois espaces dont
deux nouveaux : un espace dédié au « Chat Noir », et un autre pour la « Manufacture ».
©k’eskon_attend
C
’est la responsable du ser-
vice du public, Julie Biesuz,
qui va nous éclairer sur les
changements dans le mu-
sée. Il y a quelques années, il y
avait deux musées à Châtellerault :
L’hôtel Sully et le musée Auto-
Moto-Vélo. Malheureusement
l’hôtel fut fermé en raison de son
inaccessibilité pour les personnes à
mobilité réduite. Suite à cela, les
œuvres ont été mises en réserve.
10ans auparavant, le directeur du
musée Auto-Moto-vélo avait eu
l’idée de créer un tout nouveau
musée dans lequel il pourrait expo-
ser de nouvelles collections. La
rénovation a commencé le premier
avril 2019 pour principalement
faire de la place pour tout exposer.
Maintenant, nous avons accès à ce
tout nouveau musée constitué de
trois espaces.
Le Chat Noir
C'est un tout nouvel espace qui a
vu le jour dans d’ancien bureau du
musée. Le Chat Noir est en réalité
un ancien cabaret crée par Ro-
dolphe Salis, un châtelleraudais du
Un Musée à la Hauteur
Nous nous sommes rendues au musée pour le redécouvrir.
XIXème
siècle au-
jourd'hui
célèbre.
L’exposition
est consti-
tuée de
différentes
pièces ayant
vraiment
appartenu à
Rodolphe
Salis comme
des pièces
de zinc permettant de faire des
ombres Chinoises, un piano, des
tenues des serveurs ou encore une
lanterne magique (projecteur)…
Dans cet espace, nous pouvons
remarquer au fond de la salle, un
écran où nous pouvons créer des
ombres à partir de reproductions
de vraies pièces présentes dans la
salle. Ce qui permet de découvrir le
métier de machiniste en modifiant
la couleur du fond ou en bougeant
les pièces afin de recréer des
scènes comme à l’époque.
La manufacture d’armement
Le deuxième espace concerne la
manufacture d’armes. On peut y
trouver des costumes de manu-
chards, des outils, des machines-
outils et bien des armes cons-
truites à la Manu, comme des fu-
sils ou des sabres. On apprend que
la manufacture a été construite
lors de la Restauration puisque les
autres manufactures du pays,
étaient construites trop proches
des frontières Allemandes. L’État a
donc voulu en construire une nou-
velle et si plusieurs ont été sélec-
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tionnées, c’est Châtellerault qui a
été retenu. C’est pour cela que
nous pouvons observer au Musée
des armes qui ont été fabriquées
dans d’autres manufactures
comme à Tulle, St-Etienne, Liège
ou Charleville. A son apogée, La
manu était au centre de Châtelle-
rault car ¾ des Châtelleraudais y
travaillaient soit 2500 personnes.
Les gens vivaient au rythme de la
Manu et pour nous aider à com-
prendre cela, nous pouvons vision-
ner un court film comprenant des
témoignages de la vie à l’époque.
Le musée Auto-Moto-Vélo
La Partie du musée Auto-moto-
Vélo est toujours présente. Com-
paré aux autres espaces, cet es-
pace n’a pas beaucoup changé. En
effet, l'expo reste la plus grande et
donc la plus fournie, en passant du
grand B à la draisienne sans oublier
la mythique deux chevaux. Il y a
aussi les prototypes de voiture à
batterie ou les « électriques ».
Vous pouvez aussi découvrir ou
redécouvrir une station essence
reproduite à l’identique. La seule
modification, c’est qu’une partie
de la collection automobile a été
retirée pour laisser la place à l’ex-
position sur le thème de la manu-
facture. Le grand couloir avec les
nombreuses motos a été détruit.
Ce qui aère le musée et le rend
bien plus lumineux. « Depuis la fin
de travaux, le musée est en géné-
ral beaucoup plus lumineux » con-
firme Julie Biesuz, « les visites sont
aussi plus libres, il n’y a plus de
parcours ».
Les secrets du musée
Lors de la visite, Julie Biesuz
nous a aussi montré deux
autres nouvelles salles, la pre-
mière est la salle pédagogique
où « un café récup » est organi-
sé par l’association Colibri (voir
encadré). Cette salle devient
leur salle à tout faire dans la-
quelle le personnel du musée ©k’eskon_attend
peut faire des réunions ou des
anniversaires. La deuxième
salle, c’est le 2ème étage, qui a
été complètement rénové.
Avant les travaux, cette salle
servait de réserve avant que les
deux nouvelles expositions utili-
sent les objets entreposés. Julie
Biesuz nous explique que salle
ne peut pas accueillir d’exposi-
tions ou de pièces fragile car
elle est très mal isolée et expo- ©k’eskon_attend

sée au soleil et à l’humidité.

Mais, elle pense qu’elle pourrait
accueillir des expositions spé-
ciales pendant la mi-saison.
C’est d’ailleurs dans cette salle
que s’est déroulée l’inaugura-
tion du musée. Maintenant, elle
sert de salle de réunion à louer
pour des pots ou des confé-
rences.
Lorick, Victor et Nelson
©k’eskon_attend

Café récup
Rodolphe Salis Les café récup sont des rendez-
vous ou il est possible de réparer
Il a créé le cabaret du chat noir ses objets cassés. En ce jour, il
en novembre 1881 à Mont- était consacré à la réparation de
martre (Paris). Il a été aidé par deux roues non motorisés (vélo,
des clients eux-mêmes du caba- trottinette…). Les Réparations ont
ret comme Henri Rivière qui a été effectuées par des bénévoles
développé le théâtre d’ombres de l’association Colibri.
au cabaret et Albert Robida qui
est un dessinateur et un carica-
©k’eskon_attend

turiste. Rodolphe Salis aurait

choisi le nom du cabaret en
voyant un chat noir dans la rue,
en allant à son cabaret.

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