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Rôles et moyens :

I.Generalité :
 L’anapath : études des altérations morphologiques des organes, tissus et cellules ou cours des maladies
inflammatoire, tumorale, de surcharge et vasculaire.
II.Rôles de l’anapath :

 Evaluation du pronostique par exemple le cas d’une Tumeur (classement pTNM)  guide l’exérèses ou non
III. Type de prélèvement : cytologique, tissulaire (biopsie de la lésion, pièce opératoire : exérèse partielle
ou totale d’organe(es)) et autopsie
IV. Techniques d’étude :
1. Standard :

 Fixation par formole  acheminement a l’anapath puis examen macro


 Déshydratation par l’alcool et Imprégnation par paraffine : remplacer l’alcool par paraffine
 Chauffage  pièce inclue en paraffine (inclusion)
 Coupe microtome puis coloration HES systémique + coloration spécifique examen micro
2. Examen histologique extemporané :
 Principe : exam sur prélèvement non fixé, au cours d’une intervention chirurgicale afin de fournir au
chirurgien un diagno susceptible de modifier le déroulement de l’acte chirurgical
3. Technique morphologique particulière :
o Production de Mucine (coloration PAS  couleur bleu alcalin)
o Synthèse de glycogène (PAS ((periodic acid schiff)  roses)
o Synthèse de mélanine (Fontana : méthode argentaffine à base de nitrate d'argent utilisée pour la mee
en noir de la mélanine)
o Présence d’hémosidérine (perles  bleu de Prusse = bleu foncé)
o Mee de fibrose (trichome de Masson  vert en lumière polarisé)
o Mee de réseau réticulinique (réticuline  imprégnation argentique)
o Mee dépôt amyloïde (rouge Congo)
o Autres : http://medidacte.timone.univ-
mrs.fr/webcours/umvf/anapath/disciplines/niveaudiscipline/niveaumodule/chapitre1/esp1.03.htm
4. Etude cytologique :
 Etalement des cellules sur une lame
 Cytocentrifugation des cellules
 Fixation et coloration
 Coloration MGG
5. Technique immunohistochimie : ciblé un antigène (mbraire, cytoplasmique, nucléaire) par un anticorps
6. Autopsie : sur cadavre médico-légal, scientifique ou dissection anatomique.

Lésions élémentaires des tissus et organes :

I. Introduction :
 un stimulus physiologique excessive ou un stimulus pathologique induit une réponse adaptative de la
cellule afin qu’elle maintient sa viabilité.
 Si adaptation équilibré  atrophie/hypertrophie ; dysplasie/aplasie/hyper ou hypoplasie ; métaplasie ;
dystrophie  lésion réversible
 Absence d’adaptation (adaptation dépasser) nécrose apoptose  lésion irréversible.
II. Définition :
 Lésion : altération morphologique d’un élément vivant : viscère, tissu, cellule, organite ou constituant
moléculaire.
 Mee : Œil nu, microscope optique ou électronique.
III. Etiologies :
 Agression physique (traumatisme, chaleur) ou chimique (toxique, caustique = Hydroxyde de sodium)
 Trophique (concerne la nutrition des organes et des tissus)  vasculaire, nerveux
 Métabolique
 infectieuse
 immunologique
 cancéreuse
IV. les différents types de lésions élémentaires :
A. adaptation tissulaire et cellulaire :
1) atrophie cellulaire : diminution de masse fonctionnelle causant une réduction de l’activité cellulaire ou
diminution de volume cellulaire par réduction de cytoplasme. L’atrophie peut être physiologique (ovaire, thymus,
épithélium prostatique, myomètre..) ou pathologique (dénervation musculaire)
2) hypertrophie cellulaire : augmentation réversible de taille cellulaire (taille et constituant cellulaire):
o Physiologique  augmentation de l’activité mécanique de cellulaire : muscle sportif, myomètre gravide.
o Pathologique  stimulus hormonale accru : goitre
3) Aplasie et hypoplasie :
o Aplasie : absence d’organe par défaut de développement embryonnaire ou arrête brutale de multiplication des
cellules hématopoïétique.
o Hypoplasie : développement embryonnaire anormale et insuffisance d’un organe ou régression d’un organe par
diminution de stimulus hormonale.
4) Hyperplasie : augmentation anormale de nombre de cellule dans un tissu ou organe  hyperactivité
fonctionnelle. Physiologique : mammaire ; hépatique après hépatectomie ou pathologique : hypercorticisme
hypophysaire.
5) Métaplasie : transformation morphologique et fonctionnelle d’un tissu en un autre tissu. Physiologique rare
(décidualisation endomètre) ou pathologique (métaplasie malpighienne de la muqueuse bronchique, métaplasie
intestinale de la muqueuse gastrique  peut être l’étape primaire d’une cancérisation)
6) Dystrophie : altération cellulaire ou tissulaire acquise causant un trouble nutritionnel (vasculaire ; nerveux ;
hormonal ; métabolique) exemple : dystrophie fibrokystique du sein.
B. Mort cellulaire et tissulaire :
 La réponse cellulaire à une agression dépend de son type sa durée et sa sévérité. les conséquences dépendent de
type de cellule son état et son capacité d’adaptation.
1) Dégénérescence cellulaire : ensemble des lésions élémentaires cellulaires, réversibles, pouvant précéder
l'apparition de modifications cellulaires irréversibles correspondant à la nécrose. Les causes sont les mêmes que
pour la nécrose, souvent d'origine toxique, métabolique, hypoxique Les lésions sont cytoplasmiques, sans
atteinte nucléaire, et s'observent d'abord en microscopie électronique: dilatation des organites cellulaires,
désagrégation des ribosomes, accumulation de lipides, protéines… En microscopie optique, les modifications sont
plus tardives, parfois difficiles à détecter, et correspondent à des lésions plus importantes. On reconnaît
différents types de lésions dégénératives: Dégénérescence hydropique, par œdème intracellulaire, avec
clarification et/ou vacuolisation cytoplasmique. Dégénérescence graisseuse, par impossibilité par la cellule
d'utiliser les triglycérides, par exemple la stéatose hépatique.
2) Nécrose : La nécrose cellulaire désigne les modifications morphologiques irréversibles coïncidant avec la mort
cellulaire. Ces modifications touchent aussi bien le noyau que le cytoplasme. Elles sont observables lorsque la
cellule morte reste dans un environnement vivant, et doit donc être distinguée de l'autolyse. Cause variable
(anoxie, traumatisme, infection…) et peut aussi être le résultat d’une réaction inflammatoire a visant à la
détersion (Nettoyage d'une cicatrice ou d'une cavité naturelle).
o Le cytoplasme de la cellule nécrosée est habituellement éosinophile, par diminution de l'ARN cytoplasmique
(responsable de la basophilie cytoplasmique) et par augmentation de la liaison de l'éosine aux protéines
cytoplasmiques dénaturées. Il peut être homogène ou vacuolaire (par digestion enzymatique des organites).
o Modification nucléaire au cours de nécrose : Pycnose (condensation chromatinienne) ; Caryolyse (dissolution du
noyau) ; Caryorrhexis (fragmentation du noyau)
o Diffèrent forme de nécrose :
 Coagulation (ischémique  architecture préservé + noyau pycnotique + cyto éosinophile)
 Liquéfaction (production de Pus  perte totale d’architecture + infection pyogène + digestion
enzymatique = cyto vacuolaire) ;
 Caséeuse (matérielle nécrotique éosinophile acellulaire) caséum « aspect lait caillé à l’ œil nu » ;
 Gangréneuse (liée aux effets combinés de l'ischémie et de germes anaérobies) ;
 stéato-nécrose (nécrose du tissu adipeux) habituellement observée au cours de la pancréatite aiguë, par
libération des enzymes pancréatiques lors de la nécrose du tissu exocrine (lipase). Macroscopiquement la
stéatonécrose a un aspect caractéristique crayeux, blanchâtre
o Evolution : restitution ad integrum soit à une cicatrice.
3) Apoptose : L'apoptose est la mort cellulaire programmée (suicide physiologique), destinée à éliminer des cellules
indésirables. Elle concerne des cellules isolées, et non pas des groupes de cellules comme dans la nécrose.
o Circonstance de survenu : physiologique (l’organogénèse ; homéostasie ; involution hormono-dep ;
vieillissement) ou Pathologique (rejet de greffe)
o Aspect histologique : cellule isolée, rétracté, à cyto éosinophile, chromatine nucléaire dense et pas de réaction
inflammatoire.
o Evolution : phagocytose par macrophage  dégradation  élimination dans lumière (intestinal par exemple)

Pathologie de surcharge :

Introduction : Accumulation (extra ou intracellulaire) dans l’organisme de substances en excès.

A. Amylose :
I. Généralité : il s’agit d’un Groupe hétérogène de maladies, Héréditaire/acquise, Localisée/diffuse. C’est un dépôt
extracellulaire résultant d’un métabolisme anormal de nombreuse prots. Le précurseur de la substance amyloïde
et variable selon la pathologie. Dans ce cas la lésion élémentaire= substance amyloïde (conformation fibrillaire
anormale béta plissées).

 classification biochimique dépend des signes cliniques oriente l’enquête étiologique et le traitement.

 Rôle du pathologiste: diagnostic positif (rouge Congo+++) et orientation étiologique.

II. Physiopathologie :
1) Composition : fibrilles amyloïdes (nature change avec changement de type d’amylose  permet la classification
d’amylose) + composant-P (stabilité des dépôts) + glycosaminoglycane (facilite la constitution des dépôts). note :
composante-P et GAglycane sont cte pour tous les types d’amylose.
2) Formation de dépôts : Excès de protéines précurseurs : Protéine normale (Hyperproduction ou Réduction de
dégradation) ou Protéine anormale (mutation)  Protéolyse (transformation des prots)  Protéine amyloïde
(feuillet β plissés)  Polymérisation des feuillets  Dépôts de fibrilles amyloïdes.
3) Conséquences du dépôt :
o dépôts amyloïdes: quasi irréversibles, insolubles, résistants aux protéases.
o Accumulation dans l’espace extra-cellulaire : - gêne des échanges cellulaires  atrophie des cellules
fonctionnelles  altération de la structure et des fonctions des organes.
III. Démarche diagnostique :
1) Quand évoquer une amylose ?

 pas ou peu de signes cliniques spécifiques (macroscopique).


 Multisystémique: rénale+++, cardiaque, digestive…
 Diagnostic= signes+ contexte clinique.
2) Comment affirmer une amylose ?

 Diagnostic de confirmation histologique (microscopique).


 anatomopathologiste informé++ (pour qu’il utilise la coloration spéciale rouge Congo)
 Biopsie :
 Microscopie : tjrs commencer par une coloration standard HES +++
o HES : présence extracellulaire se l’amylase amorphe acellulaire éosinophile (rose) entourant les canaux (vx..)
et les glandes.
o rouge Congo : rouge brunâtre à la lumière normale et jaune-vert à la lumière polarisée
o autres techniques moins spécialisées (PAS.. bleu de toludine…)
3) type de l’amylose :
 nature de la protéine amyloïdetraitement adapté.
 classification biochimique: selon la clinique et la biologie (immunohistochimie coloration brunâtre si fixation
anti AC sur Ac)
- amylose AL
- amylose AA
- amylose ATTR (amylose héréditaire et une des variétés d'amylose sénile).
- Amylose ß-2-microglobuline

a) Amylose AL (A= amylose, L=light) : la plus fréquente et la plus sévère. atteintes disséminées+++/localisées
asymptomatiques ou de pronostic redoutable. Tous les organes sauf le SNC: rein, foie, cœur, tissu sous-cutané++
 Clinique : sd canal carpien + atteint rénal + macroglossie + purpura lunette
 Biologie : mee de chaine légère Kappa lambda
 Etiologie : myélome, lymphome, maladie de Waldenström, gammapathie monoclonale bénigne
b) Amylose AA : secondaire aux maladies inflammatoires chroniques ++ (MICI..), certaines infections (tuberculose...)
 Physiopath : inflammation chronique augmentation de Synthèse protéine SAA (sérum amyloïde A)  clivage
prot SAA  protéine amyloïde AA  Amylose AA
 Clinique: multiviscérales rénale++protéinurie, cardi, hépatique
 Biologie : mee de prot SAA
 Etiologie : MICI, Tuberculose et autres maladies inflammatoires chroniques
c) Amylose liée à la transthyrétine (type de préalbumine) : Amylose familiale/amylose sénile avec formation
spontanée de conformation B-plissée d’un précurseur TTR

d) Amylose à β2-microglobuline (amylose des dialysés) : une insuffisance rénale chronique cause une diminution
de l’élimination rénale de β2-microglobuline et son accumulation dans le sang  Amylose avec (atteinte
articulaire et périarticulaire).
B. Calcification :
I. Généralité :

 Calcium nécessaire pour les réactions enzymatiques cellulaires.


 99% dans tissu osseuxrigidité.
 Métabolisme équilibré.
 calcifications pathologiques: précipitation (dépôt) de calcium en dehors de la substance osseuse normale.
II. Rappel : le Calcium se présente essentiellement dans les Os. 3 sources principales (Os, rein et digestive). Equilibre
entre perte/apport contrôlé par (vit D, parathormone, calcitonine, stéroïde hormonale)
III. Physiopathologie : 2 facteurs
 Calcifiers : augmente concentration ou diminue solubilité de calcium
 Challengers : substrat anormal  précipitation (exemple : fibrose ou nécrose et tt autres substance qui favorise
le dépôt de calcium.
IV. Aspect anapath :
1) Macroscopie : Induration blanc-opaque, forme : petit grain, boules, plages étendues
2) Microscopie :
 2 techniques décalcifications en milieu acide ou sans décalcification (inclusion en matière plastique dur +
microtome spécifique).
 Le plus souvent dépôt extracellulaire.
 HES (suffisante pour faire diagno  violet) + réaction de Von Kossa  noirs
 Forme : colosphérite ou arrondi
3) Evolution : stabilisation ; augmentation de taille ; résorption avec +/- réaction macrophagique ; ossification
V. Classification des calcifications pathologiques :
1) Calcifications dystrophiques : fréquent avec taux calcique normale.
 sur substrat anormal ou sur tissus altérés : nécrose ; stroma des Tm ; fibrose ; amylose ; CE ; mucus ; amas microb
 Dépôt parfois intracellulaire (corps de Schumann dans Sarcoïdose)
2) Calcifications métastatiques : accumulation anormale sur tissu normal du calcium circulant à l’occasion d’une
hypercalcémie
 Dépôt intéresse les tissus alcalinisés (poumon et rein) avec +/-calcinoses diffuses polyviscérales
 Etiologies : hyperthyroïdies ; hypervitaminose D

C. Surcharge en fer :
I. Généralité :

 Fonction respiratoire: transport d’O2.


 Cofacteurs de nombreuses réactions enzymatiques.
 Métabolisme: équilibre entrées-pertes.
 Gène HFE (gène codante pour l’hepsidérine qui a son tour contrôle l’absorption intestinale du fer):
hémochromatose génétique (=maladie d’origine génétique qui entraîne une absorption excessive du fer
alimentaire et un dépôt dans de nombreux organes).
II. Moyen de diagnostic :
1) Clinique : longtemps asymptomatique + dépôt dans plusieurs organes  clinique peu spécifique : fatigue
anormale et/ou maux de tête et/ou douleur abdo et/ou diabète inexpliqué et/ou dl articulaire et/ou ictère
2) Biologie : fer sérique élevé avec saturation de transferrine, ferritine et bilan hépatique (TGO, TGP,
Phosphatases alcalines, gamma GT).
3) Anapath : (+++) exemple foie
 Macroscopie : augmentation de volume + coloration changé (brune-rouille) + surface granuleuse
(traduction clinique d’une cirrhose hépatique)

Note :

 le surcharge en fer induit a une inflammation  fibrose  cirrhose


 La fibrose hépatique se caractérise par l'accumulation d'une matrice extracellulaire riche en fibres de
collagène. Elle s'étend progressivement à partir des zones lésées, formant de larges bandes qui s'étendent à
travers le lobule, pour finalement se rejoindre, isolant des nodules d'hépatocytes (stade de cirrhose).
 Microscopie : ((ponction-biopsie hépatique)) HES: granules pigmentaires brunâtres d’hémosidérine +
coloration de Perl (bleu)
III. Diagnostic étiologique : (2 causes)
1) Hémochromatose génétique par mutation du gène HFE : maladie autosomale récessive  nécessite une
mutation des 2 allèles du gène HFE pour se manifesté sinon sujet porteur
 Physiopathologie : il s’agit d’une anomalie d’absence de l’Hepsidine causante un défaut de contrôle d’absorption
du Fe  excès du Fe + saturation de transferrine élevé. L’absence de l’Hepsidine est la conséquence d’une
mutation de gène HFE codante pour l’Hepsidine.

 Diagnostic : élévation de la saturation de la transferrine + mutation sur le gène HFE (état homozygote = maladie)
2) Surcharge secondaire :
 Apport excessif de fer (transfusions répétés ou par voie oral)
 Sd inflammatoire
 Sd polymétabolique (diabète, obésité…)
 Maladie chronique du foie
 Alcoolisme chronique
 Maladie hématologique
IV. Complication :

Surcharge hépatique  sidéro-nécrose  activation macrophagique  fibrose  cirrhose  carcinome


hépatocellulaire

D. Surcharge en glycogène :
I. Rappel : forme de stockage de glucose. Stockage au niveau du foie et muscle via des granulations cytoplasmiques.
II. Moyen de diagnostic :
1) Clinique : atteint hétérogène (intéressent plusieurs organe (autres: cœur, reins, système nerveux et érythrocytes)
avec des atteint hépatique importante (avec hypoglycémie et Hépatomégalie) et des atteint musculaires.
2) Biologique : mise en évidence du déficit enzymatique.
3) Anapath : (biopsie foie ou muscle) mee de glycogène microscopique : HES (Les hépatocytes ont un aspect végétal
par leur cytoplasme clair et leurs limites accentuées. ) + coloration PAS positif (hépatocyte cytoplasme
rouge/rose) + étude histoenzymologique.

4) Etude génétique : permet d’évité la biopsie


III. Classification :
1) Glycogénoses congénitale : (les plus graves)

 Il s’agit d’un groupe de maladies héréditaires.


 La plupart: transmission autosomique récessive (la présence de deux allèles identiques est indispensable pour
que le caractère s'exprime)
 accumulation intracellulaire de glycogène de structure normale ou anormale
 Défaut de fonctionnement d’une enzyme ou d’un transporteur.
 Physiopathologie : anomalies de glycogénolyse ou anomalies de glycogénogenèse ou anomalie du recyclage
lysosomal du glycogène

 Classification : dépend de la localisation de la surcharge et de l’enzyme défiante :


2) Glycogénose acquise :

 Diabète
 certaines tumeurs
 traitements aux corticoïdes.
 perfusion de solutés glucosés

E. surcharge en lipide :
I. rappel :

 constituant des cellules du SCN, de la corticosurrénale et du tissu adipeux.

 2 grands groupes :

 lipides simples : acides gras, glycérides, stérides.


 lipides complexes : céphalines, sphingomyélines, lécithines, cérébrosides.
II. Pathologie des triglycérides : stéatose
 Accumulation des TG dans le cytoplasme des cellules.
1) Cause : Malnutrition ; nutrition parentérale ; toxiques ou médicaments ; diabète ; patho hépatique ; Alcoolisme ;
obésité.
2) Macroscopie : foie pale augmenté de taille = foie stéatique
3) Microscopie : (exemple : foie)  ponction biopsie
 Diagnostique de stéatose : HES (vacuole vide par dissolution des TG par technique d’étude) ceci nécessite une
coloration spécifique pour éliminer les autres surcharges vacuolaires  PAS négative + coloration spécifique:
noir Soudan, huile rouge: coupes à congélation (ne pas fixer comme technique standard  faux négative)

 Type de stéatose : macro ou micro-vacuolaire au niveau d’une hépatocytes

 Topographie : diffuse ou localisé, Centrolobulaire ou périportale


 Importance :
4) Autres formes topographiques :

 stéatose myocardique :
- anoxie ou anémie importante.
- vacuoles lipidiques situées entre les fibres myocardiques.
 stéatose rénale :
- tubes contournés+++.
- au cours des intoxications.

5) Evolution : généralement bénigne, pas d’atteint hépatique grave, réversible.


III. Pathologie des lipides complexes : dyslipoïdose

 Maladie héréditaire familiale.


 Rare
 déficit génétique d’une enzyme lysosomale
 SNC+++.
Exemple : Maladie de Gaucher 
 maladie de l’enfant.
 Mutations du gène codant pour la glycocérébrosidase (hydrolase lysosomal)surcharge en glucocérébrosides.
 plusieurs types.
 accumulation des glycocérébrosides dans les macrophages.
 atteint rein foie moelle osseuse amygdale plaque de pierre.
 Histologie : cellule de Gaucher (macrophages remplis de lipides avec un cytoplasme fibrillaire et un noyau
excentré) + coloration PAS positif (car enzyme composé de glucose)
F. Surcharge en cuivre :
I. Rappel :

 Cuivrerôle chez nombreuses réactions enzymatiques et Synthèse de neurotransmetteurs.


 Surchargeconséquences sur de nombreux organes (foie et cerveau+++)
 surcharges acquises et Surcharges génétiques (maladie de Wilson)
II. Maladie de Wilson : Pathologie héréditaire, autosomique récessive
 Il s’agit d’une insuffisance d’excrétion du cuivre dans la bile réabsorption hépatique accumulation dans
l'organisme.
 Physiologiquement le cuivre est éliminé : 75% fécales 25% biliaire
1) Clinique :
Note : anneau cornéen de Kayser-Fleicher (formations arrondies de couleur jaune verdâtre, présentes à la périphérie de
l'iris des yeux. Ils sont dus à l'accumulation de sels de cuivre dans le sang. Manifestation retrouvée le plus souvent au
cours de la maladie de Wilson).

2) Biologie :

 anémie hémolytique fréquente.


 diminution de la concentration sanguine de la céruléoplasmine (glycoprotéine + l'albumine + cuivre fabriqué par
le foie)
 Augmentation de la cuprurie.
3) Histologie (microscopie) : HES (dépôt de cuivre non visualisé mais peut voie les lésions secondaire au dépôt 
cirrhose par exemple) coloration Rhodamine (cuivre cytoplasmique à pigment noirâtre) coloration de Timm
(granules brun-noirs)
4) Génétique : gène défectif sur le bras long du chromosome 13

Conclusion :
 Groupe hétérogène de maladies.
 Anomalies métaboliques
 Foie+++.
 Anapath+++
 gravité dépend de la localisation et de la nature de la surcharge.

Pathologie vasculaire :

A. Athérosclérose :
I. Définition : L’athérosclérose correspond à un remaniement de l'intima des artères de gros et moyen calibre par
accumulation segmentaire (locale) de lipides, glucides complexes, sang et produits sanguins, tissus adipeux,
dépôts calcaires et autres minéraux.
II. Facteurs de risque :

1- FDR constitutionnels :
• Age (vieillesse des vaisseaux)
• Sexe (surtt chez les femmes)
• Génétique
2- FDR majeurs : (tt cas qui modifie la structure de vx avec le temps)
• Hyperlipidémie
• Hypertension
• Tabagisme
• Diabète
3- FDR mineurs :
• Sédentarité
• Obésité
• Stress
III. Rappel histologique : L’intima : couche interne (endothélium) ; la media couche moyenne (fibres musculaires
lisses permettant la vasoconstriction) ; l’adventice (tissue conjonctif + fibroblaste)
IV. Aspect anapath :
 Stade 1 : Stries lipidiques prés athéromateux :
 Macroscopie : Stries lipidiques = lésions jaunâtres, sans relief ; lignes allongées parallèlement au flux sanguin
 Microscopie : Cellules spumeuses (macrophage chargé en lipide) +++, accumulation de lipides extracellulaires.

Note : des monocytes circulants pénètrent l’endothélium puis se transforme en macrophages puis en cellules spumeuses
en captant le dépôt de lipide. Dès leur pénétration ils induisent à une réaction inflammatoire.

 Stade 2 : Athéromateuse :
 Formation d’un centre lipidique: Cristaux de cholestérol + Cellules spumeuses.
 Absence de coiffe fibreuse (pas de sclérose)
 Stade 3 : l’athérosclérose :
 Macro : Plage saillante, de coloration jaunâtre située sur le versant luminal de l’artère
 Micro : Le centre lipidique : cellules spumeuses, lipides extracellulaires + La coiffe fibreuse (formé suite à
l’inflammation  entoure le centre lipidique isolant le centre de l’endothélium) + Les cellules endothéliales.
 3 types : Type III a (plaque d’athérosclérose) ; Type III b (calcifications de la plaque) ; Type III c : uniquement une
plaque scléreuse.
 Stade 4 : dite compliqué
 Ulcération de l’athérosclérose
 Hémorragie
 Thrombus
V. Evolution : progression parallèle du centre lipidique et de la coiffe fibreuse : sténose artérielle (symptomologie
clinique dépend de l’organe et la zone toucher)
VI. Complication :
1. Thrombus-Embolie :
 Embolie thrombotique : Migration dans des artères de moyen ou petit calibre de tout ou une partie du thrombus
recouvrant une plaque d’athérosclérose compliquée.
 Embolie athéromatique
2. Anévrisme : Dilatation du calibre artériel avec perte du parallélisme des bords de la paroi.
B. Thrombose-Embolie :
i. Thrombose :
I. Définition :

 Processus de coagulation du sang dans le secteur cardio vasculaire chez un sujet vivant.
 Caillot formé : thrombus
 Les caillots sanguins formées après la mort : caillot post mortem ou cadavérique
II. Formation de thrombose : 3 facteurs (Triade de Virchow)
1) Facteur pariétal : Dysfonctionnement ou altération de l'endothélium  traumatisme, inflammation ou
athérosclérose.
 Cellules endothéliales inhibiteurs de l’activation de l’hémostase.
 Si Lésion endothéliale  contact: le sang - tissu sous-endothélial  activation plaquettes
 C’est un facteur nécessaire à la constitution d'une thrombose.
2) Facteur hémodynamique : altération de flux sanguin par via une stase artérielle ou veineuse  Veines : varices,
décubitus prolongé, immobilisation plâtrée… Artères : anévrysme, hypotension
 Ralentissement de la circulation = Stase  favorisent l’augmentation des facteurs activés de la coagulation.
3) Facteur sanguin : hypercoagulabilité du sang  maladie de la crase sanguine (génétique ou acquise),
hyperviscosité sanguine (polyglobulie …), Contraception orale, hypercholestérolémie.
Note : facteurs hémostatiques donnant au sang la propriété de coagulabilité.
III. Aspect morphologique :
 Macroscopique :
 Le thrombus formé in vivo: fermme sec adhère à la paroi vasculaire
 Caillot post mortem : Elastique lisse Moule les cavités.

 Microscopique : Suivant sa structure, on distingue trois variétés:


 Thrombus blanc (TB) :
Artériel, fait de plaquettes + fibrine
 Thrombus rouge (TR) :
Rare in vivo, veineux, fait de fibrine et d’hématies.
 Thrombus mixte : fréquent  Tête (TB), Corps (strie de Zahn), Queue (TR)

Note : Strie de Zahn = alternance de zone rouge zone blanc-grisâtre


IV. Evolution- complication :
1) Aspects évolutifs du thrombus :
 L’organisation : (fréquente) il s’agit d’une organisation fibreuse (résorption progressive du caillot) par formation
de petits chenaux (permet une repermiabilité des caillots)
 Thrombolyse : (rare) auto-fibrinolyse des enzymes plasmatiques
 Migration de caillot : (peu fréquente) migration d’embol (la totalité du caillot ou partiel) thrombose veineuse
 Suppuration : (rare) thrombus infecté avec Dissémination des germes à distances  embolie septique
 Calcification.
2) Complication :
 Conséquences hémodynamiques : stase en amont + Ischémie en aval avec risque d'infarctus, de gangrène.
Note : L'infarctus c'est plus un "sous type" de gangrène
 Formation d’embol

ii. Embolie :
I. Définition : la circulation d'un corps étranger (exogène ou endogène), appelé embole, dans le courant circulatoire
et son arrêt dans un vaisseau trop petit pour lui livrer passage.
II. Formes étiologique : (matérielle d’embole  type d’embolie)
 Embolie fibrino-cruorique : (95%) Point de départ  thrombose veineuse (surtt mbre inf)
 Embolie microbienne : Est à l’origine de la constitution du foyer secondaire septique. Point de départ  Foyer
infectieux : Abcès…
 Embolie graisseuse : Compliquant une fracture  Gouttelettes de moelle osseuse formé suite à un traumatisme
qui passe à la circulation veineuse suit a un drainage  atteinte pulmonaire et cérébrale +++
 Embolie gazeuse : Embole (bulle de gaz)
 Embolie athéromateuse
 Embolie néoplasique : migration des cellules tumorales (expliquant le phénomène de métastase)
 Embolie parasitaire : bilharziose hydatidose…
III. Conséquences- complications : dépend du siège et taille d’embole
1) Mort subite : cas d’embolie pulmonaire
2) Ischémie et infarctus : Transitoire  Ex d’une AIT (Accident ischémique transitoire) cérébral par micro-embols
d’une plaque d’athérome dans le sinus carotidien. Définitive entraine une nécrose
3) Suppuration : Pathogénie des états septicémique  formation d'un foyer infectieux suppuré au point d'arrêt de
l'embol.
4) Métastase tumorale : Emboles néoplasiques se multiplier au point d’arret pour donner un foyer tumoral
secondaire.

C. Infarctus :
I. Définition : il s’agit d’un foyer de nécrose (foyer ischémique = foyer infarci) suit à un arrêt brutal ou diminution
extrême de l’irrigation sanguine dans un organe.
II. Aspect anatomo-pathologique :
1) 1erphase : 0 à 6h
o Lésion (foyer) inapparente macroscopiquement et macroscopiquement.
o Modifications enzymologiques, ultra structurales ++.
o Réversible ++  si en enlève l’obstacle avant 6h
2) 2 phase : 6 à 48h irréversible +++  même après TTT toujours présence de séquelle
éme

 Macroscopie : Lésion plus ou moins nettement circonscrite, de forme pyramidale, base tournée vers la périphérie
de l’organe. Deux types :
o Infarctus blanc : (touchant myocarde, rein, rate, cerveau…) Masse nécrotique, blanc-grisâtre souligné par
un liseré congestif (rouge) essayant de limité le foyer.

o Infarctus rouge : (Organe à double circulation artérielle  poumon ++) Hémorragiques : Territoire rouge
brunâtre, à bords nets
 Microscopie : association de 
o Foyer de nécrose : (Disparition des noyaux + Disparition de la membrane cytoplasmique) +/-
Modifications inflammatoires associées (œdème..) entourant le foyer de nécrose.  rosâtre foncé bien
limité + réaction inflammatoire.
o Foyers hémorragiques : infiltration sanguine  (infarctus rouge)
ème
3) 3 phase : de 48h à 7jrs
 Macro : Grand foyer nécrotique
 Microscopie : phase de Détersion (terminale de l’inflammation)  Résorption des éléments nécrotiques par les
macrophages et les polynucléaires.
4) 4ème phase : 2ème et 3ème semaine (cicatrisation de remplacement)
 Macroscopie : Rétraction cicatricielle de l’infarctus.
 Microscopie : organisation fibreuse  Constitution d’une cicatrice de remplacement
III. Evolution :
 La réparation (lésion réversible) : si enlevé l’obstacle avant 6h de son installation Ex : AVCI (infarctus cérébral
localisé)
 La fibrose (irréversible) : Mode d’évolution le plus habituel en absence de TTT (myocarde ++)
IV. Principales localisations : Dépend de l'organe touché et l'importance du foyer de nécrose
 Infarctus du myocarde : La plus fréquente ; Cause : Athérosclérose coronarienne ; Siège d’élection : Septum inter
ventriculaire, paroi postérieure ; Complications : Hématomes, hémopericarde, mort subite
o Macro : Infarctus blanc localisé ou étendu.
o Micro : zone rosâtre pale (myocarde normalement rosâtre)
 Infarctus du poumon: Cause : embolie pulmonaire
o Macro : infarctus rouge quadrangulaire ou triangulaire, avec une base tournée vers la plèvre.
 Infarctus entéro-mésentérique : Infarctus rouge ++ ou blanc. Macro : segment intestinale rouge noirâtre

D. Vascularite :
I. Définition : Groupe de maladies : atteinte inflammatoire de la paroi vasculaire  Diagnostic : une confrontation
clinique, immunologique et anatomopathologique (+++)
II. CLASSIFICATION DES VASCULARITES : Classification de Chapel Hill en fonction de la taille des vaisseaux atteints :
o Les vaisseaux de gros calibre : l’aorte et ses grosses branches de division
o Les vaisseaux de moyen calibre : artères viscérales (rénales, hépatiques, coronaires et mésentériques..).
o Les vaisseaux de petit calibre : veinules, capillaires, artérioles
III. Aspect anatomopathologique : (Trois signes)

 Nécrose fibrinoïde : inconstante  On trouve dans la partie nécrosée de la paroi artérielle un mélange de
fibrine, d'immunoglobulines et de complexes antigènes-anticorps
 Inflammation péri vasculaire : oriente vers plusieurs types de vascularite selon le type de cellules inflammatoires
: Vascularite lymphocytaire, granulomateuse …..
 Evolution vers une cicatrice fibreuse : Intima épaissie +/- Micro anévrysmes, ou sténoses.
Microscope : zone rosâtre entourant le vaisseau (nécrose fibrinoïde) + cellule inflammatoire (PNN, macrophage…) péri
vasculaire + parfois on n’arrive pas à distinguer entre les 3 tuniques de la paroi vasculaire tellement la nécrose est
importante.
1) Vascularites des gros vaisseaux :
a) Maladie de Horton : (très fréquente) vascularite segmentaire et plurifocale

Topographie : Branches extra-crâniennes de la carotide externe : l'artère temporale ++ (tellement enflammé qu’elle
est visible)

 Anatomie pathologique de la maladie de Horton:

 Macroscopie : induration, fibrose avec sténose, Thrombose +/-


 Microscopie : (biopsie de l'artère temporale) 4 types de lésions 
o Infiltration inflammatoire à prédominance lymphocytaire  cellules géantes : certitude diagnostique ( il s’agit
de la seul vascularite pressentant des cellules géantes).
o Destruction des fibres musculaires lisses du média.
o Destruction de la limitant élastique interne
o Fibrose adventitielle +/-

Note : une seule biopsie n’est pas suffisante  on peut tomber sur une zone saine de l’artère.

b) Autre : Artérite de Takayasu; Maladie de Behçet ; Artérites infectieuses  Germes pyogènes (staphylococcus,
streptocoques, BGN), Tuberculose, syphilis ; Artérites rhumatismales (Aortite au cours d’une PR)
2) Vascularites des vaisseaux de moyen calibre :
 Périarthrite noueuse (PAN) :
o siège : Toutes les artérioles de moyen calibre (jambes + + +)
o macroscopie: épaississements nodulaires palpables (douloureuse) le long des artères ("nouures") = pseudo-
anévrysmes remplis de thrombose.
o Microscopie : Adventice (Prédominance de l’inflammation) ; Média (nécrose fibrinoïde + absence de cellules
géantes) ; Intima : Œdème (Infiltrat initialement à polynucléaires puis lymphocytaire).
 Autres
3) Vascularite des petits vaisseaux :
 Les vascularites cutanées leucocytoclasiques : vascularite exclusivement cutanée sans signe d'atteinte
systémique
o Anapath : (Biopsie cutanée) un infiltrat PNN lysés périvasculaire (leucocytoclasie : polynucléaires altérées,
débris nucléaires)
o Etiologies : médicamenteuse (AINS, ATB) ; infectieuses ; néoplasiques.
 Les vascularites nécrosantes associées aux ANCA
 Les vascularites à complexes immuns
 Les vascularites à anticorps anti-membrane basale

Phatologie inflammatoire :

A. Les étapes de l’inflammation : (Aspect morphologique)


I. Introduction :
 l’inflammation est une réponse d’un tissu conjonctif vascularisé à une agression d’un agent pathogène  signes
généraux (fièvre, AEG) ; signes biologique (sd inflammatoire) ; signes locaux (dl chaleur œdème rougeur).
 But : éliminer l’agent pathogène + réparation lésions tissulaires.
II. Etiologie : infection, agent physique ou chimique, défaut de vascularisation, agression dysimmunitaire, CE
III. Acteurs de la réaction inflammatoire : MEC + cellules (endothéliales, véhiculé par le sang, cellule du tissu
conjonctif) + médiateurs chimiques (Histamine vasoactive, sérotonine, prostaglandine, cytokine…)
IV. Etapes de la réaction chimique :
1) Réaction vasculo exsudative :
 Congestion active : déclenché par les médiateurs d’origine plasmatique (compléments) et cellulaire+ nerf
vasomoteur. Il s’agit d’une vasodilatation artériolaire et capillaire + turgescence (Gonflement d'une cellule)
endothéliale + augmentation de perméabilité capillaire  ralentissement du courant circulatoire.
 Exsudation (œdème inflammatoire) : sortie d’exsudat (eau, prot) vers le tissu interstitiel 
o Clinique : gonflement (compression des terminaisons nerveuses) puis Douleur;
o Histologie : aspect pale, peu colorable et distendu du tissu conjonctif.
o Buts : la dilution de l’agent pathogène et ses toxines + limitation du foyer par des fibrines en attente des
PNN + favoriser la diapédèse en ralentissant la circulation (hémoconcentration). QE
 Diapédèse : passage trans-endothélial des PNN (en 1er agissent par microphagocytose des débris ), macrophages
et lymphocytes du secteur vasculaire vers le secteur interstitiel.
o Margination à proximité de la paroi endothéliale
o Adhérence (par molécules d’adhérence)
o Passage trans-endothélial par émission de pseudopode avec dégradation de la mb basale.
2) Réaction cellulaire : caractérisé par l’arrivé des cellules de l’immunité naturelle (l’armée)  formation de
Granulome inflammatoire avec coopération cellulaire/médiateurs (du sang et du tissu conjonctif)
 La phagocytose :
o incorporation, par une cellule, de substances étrangères qui seront ensuit digérés par des enzymes.
o 2 types : microphagocytose (destruction des particules de petite taille par PNN) et macrophagocytose
(macrophage et histiocyte)
o Mécanisme : migration (chimiotactisme)  ingestion  digestion

 Immunité non adaptative : mee des lym NK et qlq LT et LB dans le site de l’inflammation
 Intervention des lymphocytes : LT (immunité cellulaire) et LB (immunité humorale) dans les organes lymphoïdes
 Rôles de Granulome :
o Assurer la détersion par les phagocytes (PNN et macrophages)
o Développer une réaction immunitaire LB et LT
o Secrété multiple médiateur intervient dans le recrutement cellulaire, phagocytose, défense immunitaire.
3) La phase de réparation :
 Détersion : élimination du matériel qui comble le foyer inflammatoire (débris tissulaire, produit ne nécrose,
liquide d’œdème)
o Obligatoire avant cicatrisation
o Drainage (l’œdème) lymphatique ou externe (spontané ou chirurgicale)
o Macrophagique (tissu nécrosé et certains agents pathogènes (microorganisme ou CE)
o 2 types : détersion interne (lymphatique et macrophagique) et détersion externe : chirurgicale et
spontanée (liquéfaction du matériel nécrosé puis élimination par fistulisation à la peau ou dans conduit
naturelle)
 Cicatrisation et réparation : La réparation tissulaire suit une détersion complète. Elle aboutit à une cicatrice si le
tissu lésé ne peut régénérer) ou lorsque la destruction tissulaire a été très importante et/ou prolongée.
 Etape de réparation tissulaire :
1. Bourgeon charnu : La réparation passe par la constitution d’un nouveau tissu conjonctif appelé bourgeon
charnu qui prend progressivement la place du granulome inflammatoire et va remplacer les tissus détruits au
cours de l’inflammation. Il est constitué de Leucocytes du granulome, fibroblastes, myofibroblastes, et néo-
vaisseaux sanguines. Au début le Bourgeon est composé de MEC lâche puis il s’enrichit ensuite en fibres
collagènes de type I, s’appauvrit en fibroblastes, néo-vaisseaux et leucocytes, et diminue de volume
grâce à l’action contractile de myofibroblastes. Le bourgeon charnu évolue progressivement soit vers
une cicatrice soit vers la reconstitution d’un tissu conjonctif identique au tissu préexistant à l’inflammation.

Morphologie de Bourgeon charnu :

o Couche fibrineuse : PNN altéré


o Couche granulomateuse : PN + histiocytes
o Zone de fibrillogénèse (rôle de formation du collagène et la rétraction de la plaie)
o Zone de transition
o Zone de raccordement : amarrage du tissu normal

2. Anomalie cicatrisation : Bourgeon charnu hyperplasique ; cicatrise chéloïde (cicatrice résultant d'une
excroissance du derme au niveau d'une blessure guérie)
3. Régénération épithéliale :
o Au niveau d’un revêtement (peau, muqueuses), l’épithélium régénère, depuis la périphérie jusqu’au centre de la
perte tissulaire, dès lors que celle-ci est comblée par le bourgeon charnu.
o Au niveau d’un parenchyme (foie, glandes exocrines, rein, etc.) : la qualité de la régénération épithéliale dépend
essentiellement de l’importance de la destruction initiale du tissu (et notamment de l’intensité de la destruction
de la trame conjonctive de soutien)
o Exemple des hépatites :
 dans les hépatites virales aiguës communes, la trame conjonctive de soutien des hépatocytes reste
intacte et la régénération hépatocytaire à partir d’hépatocytes non nécrosés, guidée par cette trame
conjonctive, aboutit à la formation de nouvelles travées hépatocytaire normales et sans cicatrice ;
 dans les hépatites virales aiguës graves, la destruction hépatocytaire et conjonctive initiale est importante
et la régénération hépatocytaire aboutit à des travées hépatiques épaissies et désorganisées, associées à
des territoires de cicatrice.

B. Les variétés morphologiques de l’inflammation :


I. Inflammation aigue : il s’agit d’une réponse immédiate à un agent agresseur, de courte durée, d’installation
brutale caractérisée par des phénomènes vasculo-exsudatifs intenses  prédominance de PNN (les 1er à
s’intervenir); fibrine et fibrose (libéré pendant l’exsudation)
1) Inflammation congestive et œdémateuse : (vasodilatation intense et exsudat abondant).
 Choc anaphylactique : Il s'agit d'une manifestation d'hypersensibilité immédiate due à la libération intense de
médiateurs vaso-actifs chez un sujet au préalable sensibilisé  vasodilatation artériolaire et capillaire +
turgescence (Gonflement d'une cellule) endothéliale + augmentation de perméabilité capillaire  exsudat
abondant  hypovolémie relative  hypovolémie absolue et œdème  un premier temps compensés par
l'augmentation du rythme cardiaque, empêchant dans un premier temps la chute de la pression artérielle  Puis,
les pressions de remplissage et le débit cardiaque vont chuter, entraînant le collapsus.
 OAP : Les atteintes cardiaques sont susceptibles d'entraîner une élévation des pressions de remplissage du cœur
gauche (pression télédiastolique ventriculaire gauche), entraînant ainsi une augmentation de la pression capillaire
pulmonaire. La pression dite hydrostatique augmentant, il y a passage de liquide depuis le compartiment
sanguin capillaire pulmonaire vers le secteur interstitiel et les alvéoles pulmonaires : c'est l'œdème pulmonaire.
2) Inflammation hémorragique : augmentation exagéré de la perméabilité capillaire et altération des cellules
endothéliales avec extravasation de GR. (ex: poussée aiguë de rectocolite ulcéro-hémorragique).
3) Inflammation fibrineuse : exsudat très riche en fibrinogène qui se coagule en un réseau de fibrine
 Angine a fausse membrane : clinique (fièvre, dl à la gorge, dysphagie)  ouvrir la gorge (fausse
membrane blanchâtre/verdâtre).
 Péricardite aigue fibrineuse : dépôt de fausse mbrne blanchâtre à la surface du péricarde.
4) Inflammation gangréneuse : nécrose tissulaire extensive suite à  une infection bactérienne anaérobique
(libération de toxine, et/ou collagénase) et/ou thrombus dans le foyer inflammatoire.
5) Inflammation purulente : production de pus suite à une infection par germe pyogène (staph, strepto).
Plusieurs formes :
 Abcès : collection dans une cavité néoformée (destruction des tissus)
 Phlegmon : suppuration diffuse
 Emphyème : collection dans un espace préexistant
 Pustule : microabcès épidermiques
 Evolution vers détersion ou l’enkystement.

II. Inflammation chronique : il s’agit d’une inflammation n’ayant aucune tendance à la guérison spontanée qui
présente les caractéristiques suivantes :
 Peu ou pas de phénomène vasculo-exsudative
 Granulome inflammatoire : prédominance des cellules mononuclées (lym et plasmocyte) avec peu ou
absence des PNN neutrophiles (remplacé par les cellules mononuclées) + propriétés variables selon la
pathologie.
Note : dans un prélèvement on peut observer des zones pressentant des caractéristiques d’une inflammation chronique
et d’autres zones pressentant des caractéristiques d’une inflammation aigue inflammation aigue sur un fond
chronique.

C. Inflammation spécifique :
I. Définition :
 Inflammation spécifique est une lésion inflammatoire comportant des caractères histologique particuliers
permettant d’orienter le diagnostic étiologique. Les caractères spécifiques :
o Présence de cellule épithélioïdes et cellules géantes.
o Mode d’agencement (arrangement) particulier des cellules.
o Agent pathogène identifiable dans les cellules (virus…)
 Il existe des inflammations spécifiques granulomateuses et non granulomateuses (virale, bactérienne, parasitaire,
autre)
II. Inflammation granulomateuse :
1) Définition : il s’agit d’une forme particulière de la réaction inflammatoire chronique caractérisée par la
persistance de l’agent causal et la formation d’un granulome épithélioïde et giganto-cellulaire + lymphocyte et
PNN + disposition en follicule.
2) Physiopathogénie : persistance de l’agent pathogène (phagocytose insuffisante; déficit immunitaire; influx
massive de l’agent)  apparition de l’immunité cellulaire  transformation des macrophages en cellules géantes
et cellules épithélioïdes par l’action des lymphokines libérées par les LymT CD4
3) Morphologie : GECG (granulome épithélioïde et giganto-cellulaire) disposition en follicule 

a) Cellules épithélioïdes : forme de semelle de chaussure avec noyau allongé, fine nucléole et du cytoplasme
abondant éosinophile
b) Cellules géantes : noyau multiple (20 en moyenne), cytoplasme abondant éosinophile. 2 types : Langhans
(nyx périphériques) et Muller (nyx centraux).
c) Couronne lymphocytaire
4) Etiologies :
 Inflammation granulomateuse infectieuse : tuberculose (+++), brucellose, Lèpre, syphilis, autres…
 IG non infectieuse : réaction à CE (++), sarcoïdose, maladie de crohn, vascularite (Horton), autres (cancer,
lymphome)
a) Tuberculose :
 Histogénèse des lésions tuberculeuses :
i. Arrivé des BK dans tissu : réaction inflammatoire aigue non spécifique (congestion active, œdème inflammatoire,
diapédèse, apparition des macrophages)  à se stade la mee est uniquement par coloration de Ziehl
ii. Evolution des lésions exsudatives : 3 cas
o Régression spontanée (exceptionnelle) guérison parfaite suite à un TTT précoce
o Réaction folliculaire: L'inflammation aiguë peut évoluer vers un stade à prédominance cellulaire  la
mort des bacilles tuberculeux, libère des phospholipides dans les tissus qui induisent une inflammation à
prédominance cellulaire, productive.
o caséum ou nécrose caséeuse : L'inflammation aiguë exsudative peut, en cas de multiplication des
bacilles tuberculeux, sur terrain sensibilisé, devenir nécrosante. Cette nécrose, spécifique de
l'inflammation tuberculeuse, est le caséum ou nécrose caséeuse. Ultérieurement, ces bacilles tuberculeux
se nécrosent dans le caséum mal vascularisé, ce qui induit une réaction folliculaire autour du caséum : la
lésion est donc caséo-folliculair
o La réaction folliculaire évolue vers une lésion chronique fibreuse. Le follicule simple devient un amas
fibreux homogène. La lésion caséo-folliculaire se transforme en lésion caséo-fibreuse
iii. les 3 stades de l’évolution des lésions exsudatives : stade aigue (inflammation exsudative ou inflammation
nécrosante spécifique)  réaction inflammatoire  stade chronique (fibrose)
iv. Evolution du caséum : ne se résorbe jamais. De plus, il ne peut jamais être pénétré, dissocié et remplacé par une
fibrose mutilante: ces caractères le distinguent donc d'autres types de nécrose (ischémique, hémorragique,
suppurée...); 3 possibilités évolutives
o persister indéfiniment, entouré par une fibrose d'enkystement
o se dessécher et ultérieurement se calcifier
o Ramollissement ( liquéfaction du pus + multiplication intense des BK) : abcès froid (augmente de taille
son drainage) ou caverne (si drainage bronchique, urinaire ou biliaire du contenu du caséum)

 Aspect macroscopique des lésions tuberculeuses :


o Lésion nodulaire : granulation miliaire ˂tubercule miliaire ˂ tubercule ˂ tuberculome (pseudoTM)
o Infiltration : lésions étendues non systématisées à bords flous
o Lésion par ramollissement du caséum : abcès froid, ulcération cutanée ou muqueuse, caverne (dans les
organes pourvus d’un conduit de drainage).
b) Sarcoïdose : il s’agit d’une affection de cause inconnue qui touche principalement le Poumon.
 Histologie : c'est une réaction inflammatoire folliculaire qui associe des cellules géantes, des cellules
épithélioïdes et des lymphocytes. Ces cellules forment des nodules isolés ou confluents, qui ne sont pas
organisés autour d'un foyer de nécrose (= jamais de nécrose caséeuse). les cellules géantes sont
différentes des cellules de Langhans, parce qu'elles contiennent des inclusions appelées corps astéroïdes
et corps de Schumann.
 Evolution vers sclérose.
c) IG à corps étrangers : Elle est induite dans un tissu par la présence d'une substance étrangère endogène ou
exogène. Caractérisé par : appel de cellule géante qui phagocyte le CE (exo : fil chirurgical, débit de verre post
traumatique ; endo : squame de kératine)
III.Inflammation lié aux infections virales : Dans certaines circonstance, le pathologiste peut orienter vers
l'étiologie virale d'une inflammation et ceci par la mise en évidence de signes indirects de la présence du virus
: exemples : HPV ; CMV, HSV
 Morphologie :
o Inclusion intranucléaire ou intracytoplasmique (rougeole, rage, herpes)
o Nécrose et ballonisation cellulaire
o Cellules inflammatoires mononuclées
o Stimulation cellulaire  multiplication et transformation cancéreuse (HPV, EBV)
o Koilocytes (HPV)
IV. Infections parasitaires et mycotiques : La réaction inflammatoire elle-même est peu spécifique. Elle est
souvent minime lorsque le parasite est vivant, plus marquée lorsqu'il meurt: bilharziose, Echinococcose (kyste
hydatique)
 Morphologie :
o Infiltrats inflammatoire non spécifique : PN, Lym, macrophage
o Mee de parasite ou des sports et filaments mycéliens
o Exp : Bilharziose, Hydatidose

Pathologie tumorale :

A. Notions générales sur les tumeurs :


I. Définition :
 c’est une prolifération cellulaire excessive aboutissant à une néoformation tissulaire qui rassemble plus au moins
au tissu normal, ayant tendance à persister et à s’accroitre, ce qui témoigne d’une certaine autonomie biologique
 Tissu tumoral: cellules + tissu de soutien (stroma)
 Tumeur = gonflement = néoplasie
II. Caractères d’une tumeur:
1) Clonalité :
o Ensemble cellules dérivant d’une seule cellule initiale.
o Une Tm se développant à partir d’un groupe de cellule est dite polyclonale/ d’une seul cellule est dite
monoclonale
2) Différentiation : degrés de ressemblance tissu d’origine  tumeur différentié si sa structure se rapproche à celle
du tissu normal
o bien/ moyen/ peu différentier
o indifférencier (anaplasiques)
3) Autonomie : stimulus  poursuit de prolifération
4) Succession d’événements génétiques :
o Processus multi-étape
o Acquisition de nouvelles propriétés
III. Tumeurs bénignes et tumeurs malignes :
1) Caractères macroscopiques :

2) Caractères microscopiques :

3) Caractères évolutifs :
4) Particularités :

o Tumeurs bénignes agressivité locale: Fibromatoses.


o Tumeurs à malignité locale: Carcinome basocellulaire.
o Malignité si métastases.
IV. Classification des tumeurs :
1) Organe et localisation :
o tumeurs les plus fréquents : chez la femme (sein 31%, bronches et poumons 12%, colon et rectum 11%) cher
l’homme (33%prostate, 13% bronches et poumons, colon et rectum 10%)
2) type histologique : selon l’OMS, l’examen des coupes histologiques consiste la Base diagnostic
anatomopathologique :

o Cellule normale dont la tumeur dérive


o Type d’évolution
o Mode d’extension
o Réponse au traitement
V. Nomenclature des tumeurs :
 La nomenclature des tumeurs suit une terminologie précise. Un nom de tumeur se compose généralement d’une
racine et d’un suffixe, et peut être associé à un adjectif. La racine définit la différenciation (Adéno désigne une
tumeur glandulaire, Rhabdomyo une tumeur musculaire striée, Leiomyo une tumeur musculaire lisse).
 Le suffixe :
o ome est utilisé pour nommer les tumeurs bénignes (adénome, rhabdomyome, leiomyome). Il existe
cependant des exceptions (ex : les lymphomes et les mélanomes sont des tumeurs malignes) ;
o matose désigne la présence de tumeurs multiples ou diffuses (angiomatose, leiomyomatose, adénomatose) ;
o carcinome désigne une tumeur maligne épithéliale (ex : adénocarcinome) ;
o sarcome désigne une tumeur maligne conjonctive (ex : rhabdomyosarcome) ;
o blastome désigne une tumeur embryonnaire (ex : néphroblastome ou neuroblastome)
VI. Evaluation du pronostic des cancers : La classification des tumeurs en fonction de l’organe d’origine et de
leur type histologique fournit des informations importantes pour évaluer leur pronostic. Toutefois, d’autres
paramètres permettent de préciser le potentiel évolutif. Il s’agit du degré de différenciation (grade) et du
degré d’extension (stade) de la tumeur, ainsi que dans certains cas de marqueurs moléculaires.
1) Grade : Le grade d’un cancer se fonde sur des critères histologiques tels le degré de différenciation tumorale,
l’activité mitotique, le degré d’atypies cyto-nucléaires ou l’extension de la nécrose. Il est défini différemment
pour chaque type de tumeur.
Exemple : le score de Scarff-Bloom-Richardson (SBR) des adénocarcinomes mammaires prend en compte 3 variables : la
différenciation glandulaire, les atypies cyto-nucléaires et le nombre de mitoses.

2) Stade :
 Le stade (ou degré d’extension) des cancers se fonde sur la taille de la tumeur primitive et/ou son extension
aux tissus et organes de voisinage (T), l’importance de la dissémination aux ganglions lymphatiques
régionaux (N) et la présence ou l’absence de métastases (M) Classification TNM
 Chacune de ces trois lettres est suivie d’un chiffre variant de 0 (absent) à 4 au maximum, ou d’un X en cas
d’impossibilité d’évaluation. Ces chiffres peuvent être suivis d’une lettre, qui apporte une précision
supplémentaire. Le score est précédé de la lettre « c » si l’évaluation du stade est clinique ou de la lettre « p »
si elle est faite par un pathologiste. Exemple : adénocarcinome colique stade pT4aN1bMX, le pathologiste a
détecté une infiltration tumorale de la séreuse et de 2 ou 3 ganglions, mais ignore s’il existe des métastases à
distance. Le score TNM permet ensuite de déterminer le stade (ex : adénocarcinome colique T3N0M0 = stade
IIA, ou T3N1aM0 = stade IIIB).
 Si l’évaluation du stade est faite après un traitement (ex : radio- ou chimiothérapie), le score TNM est
précédé de la lettre « y ». Par exemple, un adénocarcinome rectal réséqué après radiothérapie aura un score
ypT0N1a s’il ne persiste plus de tumeur primitive identifiable et qu’un seul ganglion régional est envahi.

3) Biomarqueurs : Le développement de nouvelles techniques, telles l’immunohistochimie, CMF, FISH, la biologie


moléculaire, a permis de découvrir la valeur pronostique de certaines molécules, dont l’anomalie d’expression ou
les altérations sont détectables au sein des tumeurs. Ces marqueurs permettent soit de préciser le pronostic
spontané, soit de prévoir une réponse à un traitement ou même faire le diagnostic
 Diagnostic: PSA (Prostate Specific Antigen) et cancer prostate ; Mammaglobine et cancer du sein
 Pronostic: KI67 (antigène, présent dans les noyaux des cellules tumorales, est un marqueur de la prolifération
cancéreuse. Bien que sa fonction soit imprécise (contrôle du cycle cellulaire ou participation au pouvoir
prolifératif), il est utile pour prédire la sensibilité aux agents cytotoxiques utilisés dans le traitement du cancer
notamment du sein)  Un index Ki-67 élevé indique que les cellules cancéreuses se divisent rapidement.
 Réponse thérapeutique:
o HER2 (Dans le cancer du sein, le gène codant la protéine HER2 est amplifié chez 20 à 30 % des patientes.
Cette amplification de la transcription est due à certaines mutations).
o RH : récepteur hormonal (Lorsque qu'une tumeur possède des récepteurs à l'œstrogène et à la
progestérone, on dit qu'elle est hormonosensible ou RH positive. Les tumeurs RH+ sont souvent de
bas grade, donc moins agressives et moins susceptibles de se propager que les tumeurs dont les
récepteurs hormonaux sont négatifs (RH-))  cancer du sein
VII. Méthodes diagnostiques des tumeurs : But (Type histologique + pronostic + réponse thérapeutique)
1) Diagnostic morphologique : (Histologique/ cytologique) préciser le diagnostic lorsqu’elles sont colorées à
l’HES ou autre coloration spécifiques
2) Immunohistochimie : (orienter par l’étude histologique) marqueurs diagnostics/ pronostics/ thérapeutiques
3) Biologie moléculaire :

• Intérêt: diagnostic (sarcome), thérapeutique (KRAS (gène mutée) et cancer colon métastatique)
• Réarrangement chromosomique: FISH
• Amplification génique: HER2 et cancer du sein
• Mutation du gène kit et GIST (Tumeurs Stromales Gastro Intestinales)
• Clonalité et lymphomes

B. Carcinogénèse :
I. Introduction :
 Il s’agit de l’ensemble d’événements biologiques transformant une cellule normale en cellule cancéreuse (avec
acquisition consécutive de modifications génétiques)
 Processus multi-étapes
 Facteurs endogènes / exogènes
II. Bases moléculaires de la carcinogenèse :
1) Les facteurs incriminés dans le développement d’un cancer :
a) Agents initiateurs : ce sont des agents qui engendrent des lésions définitives / irréversibles ADN (mutation,
cassure) sans causer des modifications morphologiques.
 Chimiques:
o Hydrocarbures polycycliques: pétrole, tabac ++++ (poumon, vessie)
o Amines aromatiques: colorants, industrie du caoutchouc, teinture, diluants (foie, vessie)
o Autres: arsenic, aflatoxine B1 (mutations p53), nitrosamines (cancer estomac)….
o Produits laboratoire: toluène, formol (fortement suspecté)
 Physiques :
o Radiations ionisantes (mutations et cassures chromosomes): leucémies, lymphomes, sarcomes…(Hiroshima)
o UV (cassures ADN): cancer peau +++
 Virus oncogènes :
o EBV: LMNH (lymphomes malins non hodgkiniens), maladie de Hodgkin (cancer qui touche le système
lymphatique), Tumeur du cavum (cancer du rhinopharynx).
o HPV (16 et 18+++): col
o HVB et HVC: cancer du foie
o HTLV 1: leucémies et LMNH
 Facteurs génétiques :
o Prédisposition génétique (familles à cancers)  survient à un âge jeune
o Tumeurs héréditaires (rétinoblastome)
o Lésions précancéreuses héréditaires (polypose familiale, xeroderma pigmentosum…)

Note :
 xeroderma pigmentosum  maladie héréditaire rare : sensibilité excessive de la peau au soleil, des troubles
oculaires et un risque très fortement multiplié de développer un cancer de la peau ou des yeux.
 polypose familiale (rare) Également connue sous le nom de polypose colique familiale, la PAF est caractérisée
par le développement de centaines ou de milliers de polypes dans la paroi interne du côlon et du rectum dès
l'adolescence. Si on ne traite pas la PAF par chirurgie le risque de développer un cancer avant l'âge de 40 ans
est presque de 100 %
b) agents promoteurs : Prolifération clonale des cellules initiées (ou il y a l’anomalie d’ADN) sans engendrer de
lésions d’ADN  États pré néoplasiques. Exemples :
 Hormones: œstrogènes (cancer sein)
 Nutrition: alcool (cancer ORL), graisses alimentaires (cancer colon)
 Schistosomiases (bilharziose) et cancer de la vessie
2) Caractères généraux des facteurs carcinogènes :

• Délai d’action: variable


• Durée d’exposition: variable (tabagique chronique par exemple)
• Action synergique de plusieurs facteurs
Note :
 Plusieurs facteurs interviennent lors l’organisme est infecté par un Virus  induisant ou non des cancers dans
 Des Co-facteurs (tabac, contraception orale, partenaire multiples, âge jeune du premier rapport…) favorisent la
persistance de Virus.
III. Les gènes impliqués dans la carcinogenèse :
1) proto-oncogènes : embryogénèse et croissance tissulaire. L’atteinte d’un seul allèle produit un effet carcinogène
(croissance altérée et excessive).
2) gènes suppresseurs de tumeur : Inhibent croissance cellulaire et favorisent l’apoptose. L’atteinte des 2 allèles :
effet carcinogène (mutation de type récessif).
a) Gènes apoptose: P53 +++

b) Gènes de maintien de l’intégrité génome :

• Différents systèmes de réparation


• Exemples: MSH2/MSH6 (cancer colon), BRCA1 (cancer du sein)
• Atteinte des 2 allèles: susceptibilité accrue aux cancers/ instabilité génétique
3) Mécanismes moléculaires de l’altération des gènes :
 Mutations ponctuelles: modifications d’un petit segment de gène
 Délétions: perte de segment de gène (perte de sa fonction)
 Réarrangements chromosomiques: translocations. Ex: t(11,22): tumeur PNET/Ewing: ews-fli1 ; t(8,14): lymphome
de Burkitt: C-myc.
 Amplification génique: duplication du nombre de copies d’un gène (surexpression)
 Mécanismes épigénétiques: Hypométhylation, hyperméthylation: modifications des séquences régulatrices alors
que ADN est normal.
IV. Etapes de la carcinogénèse :

Note : plusieurs voies de carcinogénèses peuvent menées à la même anomalie (exemple de cancer colo-rectal)  ceci
change le Traitement car la mutation de gènes est différentes

C. Le tissu tumoral : Stroma + cellules tumorales


i. Les cellules tumorales :
o Les cellules tumorales prolifèrent de façon autonome  non stimulées ou inhibées par l’environnement (cellules
voisines ; MEC ; facteurs endocrines/paracrines).
o Elles sont insensibles aux signaux antiprolifératifs ; indépendants vis-à-vis des signaux prolifératifs ; résistants à
l’apoptose.
I. Les caractéristiques biologiques de la cellule cancéreuse :
1) Résistance à l’apoptose :
o Mutation/délétion gène pro-apoptotiques : P53
o Surexpression gènes anti-apoptotiques (Bcl2)
2) Immortalité : Prolifération illimitée: surexpression télomérases
Note : Au cours de division d’une cellule normale : le télomère (extrémité du chromosome) se raccourcit à chaque
division cellulaire jusqu’au moment de sa disparition  la cellule reçoit un signal d’arrêt de division
3) Modification de l’expression des antigènes : Acquisition néo antigènes (la cellule tumorale change ces antigènes
pour avoir des Ac protecteurs ou des Ag non détectables par le système immunitaire)
a. Immunovigilance: Rejet cellule
b. Pas d’immunovigilance : Ag peu immunogène (immunogène = dotée du pouvoir de provoquer une réaction
immunitaire)
c. Ac protecteurs
4) progression cycle cellulaire :
o Activation cycline / CDK: signaux extra et / ou intracellulaires
o Altération activité inhibiteurs cycle cellulaire (P21, P16, P15...)
II. Les caractéristiques morphologiques de la cellule cancéreuse :
1) modification du noyau : Anisocaryose (inégalité de taille des noyaux au sein d'une population cellulaire
homogène)
o Noyau incurvée
o Noyau a mbrne très avec nucléole centrale
o Noyau à chromatine dense
o Noyau encoché
o Motte chromatinienne
o …

2) Modification du cytoplasme : Anisocytose (inégalité de taille des cellules avec modification du cytoplasme)
Note : les cellules tumorales reproduisent le même cytoplasme des cellules normales ou donnant un aspect anormal
(basophile, éosinophile ou clair)
3) modification structures de liaison intercellulaire :
 Augmentées: amas tridimensionnels
 Persistent anormalement: larges placards
 Diminuées: perte cohésion de l’épithélium (exemple l’Ecadhérine)
Exemple :
 Il existe plusieurs types d’adénocarcinome du sein on décrit les cancers lobulaires et les cancers canalaires.
 Les cancers lobulaires exprimes des Anticorps anti-Ecadhérine  Ecadhérine est négative  les cellules tumorale
sont diffus dans le sein et sont n’on palpables
 La perte des cadhérines est souvent associée à la formation de métastases à partir des carcinomes (tumeurs des
épithéliums). En effet, des cellules perdant l'expression des cadhérines perdent en même temps leur "inhibition
de contact" et la perturbation de la liaison cadhérine E - cadhérine est probablement un élément de la
cancérogenèse.
4) modification du métabolisme :
 Métabolisme glucidique: actif, anaérobie, accumulation acide lactique  sensibilité ischémie, nécrose,
chimiothérapie, radiothérapie. Le TEP-scanner permet de détecter le métabolisme glucidique des cellules
 Métabolisme protéique: synthèse importante  Cachexie (affaiblissement profond de l’organisme  perte de
poids, fatigue, atrophie musculaire, etc.)
Note : les cellules tumorales détournent le métabolisme protéique à leurs faveurs.

ii. Stroma Tumoral :


I. Définition : Le stroma tumoral est caractérisé par tout ce qui est présent au sein d’une tumeur et n’est pas
une cellule tumorale. Le stroma comprend donc les composantes cellulaires, MEC, vaisseaux sanguins et
lymphatiques  c’est le tissu de soutien qui assure la nutrition de la tumeur
II. Les différentes composantes du tissu tumoral :
1) Composante cellulaire :
 Fibroblastes :
o Taux de prolifération élevé.
o Sécrétion de facteurs de croissance
o Sécrétions de facteurs pro-angiogéniques: VEGF +++ (Facteur de croissance de l’endothélium vasculaire)
o Source des métalloprotéases.
 PNN et Lymphocyte  signifiant un meilleur pronostic si la tumeur est riche en PNN et lymphocytes
 Macrophage et PNE  Progression tumorale; Augmentation angiogenèse ; Métastases… (mauvais pronostique)
2) Matrice extracellulaire :
 Riche en :
o Polysaccharides
o Fibres de collagènes ou d’élastines
o Glycoprotéines,
o Métalloprotéases +++
 Rôle dans :
o Le développement et la survie des cellules cancéreuses.
o L’angiogenèse tumorale.
o La régulation de l’invasion cellulaire.
o La réponse immunitaire.
3) Néoangiogenèse : (QE)
 Note : Une tumeur ne peut pas croître au-delà de 1 à 2 mm sans l’aide d’une riche vascularisation sanguine
 elle favorise un développement de nouveaux vaisseaux sanguins propre à elle = Néoangiogenèse.
 Switch angiogénique : rupture d’équilibre entre les facteurs pro et anti-angiogéniques par deux voies :
o Sécrétion en excès FPA+++.
o Perte des FAA+/-
 Fonctions des facteurs pro-angiogéniques :
o Augmentation de la perméabilité vasculaire
o Activation des cellules endothéliales (CE)
o Augmentation de la prolifération des CE
o Augmentation de la survie (anti-apoptose)
o Activation de l’invasion et de la migration cellulaire
o Recrutement des CE (progénitrices)
 Les étapes de l’angiogenèse tumorale : (QE)
 Les caractéristiques des Capillaires néoformés:
o Architecture anarchique
o Arborisation irrégulière
o CE parfois fenêtrées
o Membrane basale incomplète ou dissociée
o Péricytes (cellules entourant capillaires  fonction contractile et régulation métabolique) rares ou absentes
o Absence des sphincters pré capillaires
 Réseau capillaire autonome
III. variations quantitatives :
 Stroma adaptatif : (tend de stroma que de cellules tumorales)
 Stroma peu abondant : la tumeur sera molle, souvent nécrosée, semblable macroscopiquement à du tissu
cérébral. C’est un cancer que l’on caractérisera macroscopiquement d’« encéphaloïde »
 Stroma très abondant : riche en fibres collagènes, la tumeur sera dure et rétractée (exemple :
adénocarcinome du sein)
IV. Variations qualitatives : Le tissu conjonctif du stroma possède certaines propriétés réactionnelles du tissu
conjonctif normal :
 Réaction inflammatoire : par exemple, lors de la destruction du tissu tumoral par une irradiation
 Nécrose
 Lymphocytes : Quelques tumeurs ont un stroma riche en cellules lymphocytaires ou plasmocytaires, ce qui peut
être la manifestation d’une réaction immunitaire. Cet aspect va parfois de pair avec un pronostic meilleur
D. L'histoire naturelle du cancer :
I. Introduction : L’histoire naturelle d’un cancer peut être divisée schématiquement en plusieurs étapes :
 La transformation cancéreuse d’une cellule ;
 L’expansion clonale de la cellule cancéreuse ;
 La croissance de la masse tumorale qui devient cliniquement détectable (Phase initiale)
 l’invasion locale avec envahissement loco-régional par le tissu cancéreux ;
 La dissémination des cellules cancéreuses à distance du foyer tumoral initial et la formation de foyers
tumoraux secondaires = les métastases.
II. PHASE INITIALE DU CANCER :
1) Etats précancéreux : Les conditions précancéreuses sont des états cliniques (=d'alertes) associés à un risque
significativement élevé de survenue de cancer. Elles permettent de déterminer des populations à risque pour un
cancer donné.
o Note : Certains cancers apparaissent aussi sur des lésions pré-existantes, comme les carcinomes développés sur
des cicatrices de brûlure ou des lésions de radiodermite. Une condition précancéreuse est donc distincte d’une
lésion précancéreuse
 Exemple : Polypose colique familiale est une condition précancéreuse, car cette maladie entraîne un risque
important de cancer du côlon (Elle se traduit en particulier par la survenue de nombreux adénomes coliques)
2) Lésions précancéreux : des anomalies histopathologiques détectables avant l’apparition d’un cancer  dépistage
 Exemple : gastrite chronique à hélicobacter ; condylomes à papillomavirus du col utérin ; adénomes du côlon
a. Dysplasie :
 Certaines lésions précancéreuses sont appelées dysplasies. Les dysplasies sont des troubles acquis de
l’homéostasie cellulaire résultant d’anomalies génétiques qui altèrent le contrôle de la prolifération et la
maturation cellulaire.
 aspects microscopiques des dysplasies :
o architecture tissulaire : diminution de la différenciation cellulaire, anomalies de la polarité cellulaire,
désorganisation de l’épithélium.
o cytologie : mitoses en nombre augmenté, augmentation des rapports nucléo-cytoplasmiques,
anisocytose et anisocaryose.
b. Carcinome in situ : prolifération de cellules épithéliales cancéreuses qui ne franchit pas la membrane basale de
l’épithélium, et donc n’envahit pas le tissu conjonctif. Le carcinome in situ est aussi dit « non invasif »
III. Phase invasive du cancer : phase locale
1) Interaction des cellules cancéreuses avec les composantes de la MEC :
 Les cellules normales sont liées entre elles et à la matrice extra-cellulaire par des systèmes de jonction et par des
molécules d’adhésion.
 La modulation d’expression des molécules d’adhésion et la diminution des jonctions intercellulaires entre les
cellules tumorales participent à l’invasion tumorale.
 L’important différenciation des cellules tumorales leurs permet de se dissocier ( invasion +++) Cette
différenciation est probablement contrôlée par des interactions tumeur-micro-environnement péri-tumoral.
2) Dégradation du tissu conjonctif (MEC ; MB) : Les cellules cancéreuses sont capables de dégrader les constituants
de la membrane basale et de la matrice extra-cellulaire. Cette protéolyse fait intervenir des enzymes sécrétées
par les cellules cancéreuses et/ou par des cellules du stroma (fibroblastes) stimulées par des facteurs solubles
sécrétés par les cellules cancéreuses. Ces enzymes sont notamment des métalloprotéases matricielles (MMP).
3) Migration des cellules cancéreuses : La migration des cellules passe par l’accumulation de micro-filaments sous la
membrane plasmique, permettant des déplacements par pseudopodes. Elle fait intervenir des facteurs autocrines
de mobilité et des facteurs chimiotactiques : produit de la dégradation de la matrice extra-cellulaire, cytokines et
facteurs de croissance.
4) Aspects pratiques :
 Carcinome micro invasif : À partir de l’épithélium, les cellules carcinomateuses érodent la membrane basale et
envahissent la partie superficielle du chorion sous-jacent. À ce stade, le carcinome est appelé « micro-invasif ». Il
est généralement de bon pronostic.
 Invasion : C’est lors de la phase d’invasion que s’élabore le stroma du cancer. À partir du moment où le cancer
devient invasif, les cellules cancéreuses peuvent disséminer à distance pour former des métastases  signe de
malignité +++
 Infiltration : La tumeur s’étend progressivement dans l’organe où elle est née et envahit ses différents
constituants de proche en proche (ex : sous-muqueuse puis musculeuse colique…). Les tissus normaux sont ainsi
progressivement remplacés par la formation tumorale  à ce stade L’examen anatomopathologique permet
donc de préciser le stade d’extension, classification TNM
IV. PHASE GENERALE DU CANCER : LA METASTASE
 Les métastases sont des foyers cancéreux secondaires, développés à distance de la tumeur primitive, et dont la
croissance est autonome, indépendante de celle de la tumeur primitive. Elles sont souvent résistantes au
traitement.
 Elles peuvent être bien, moyennement ou peu différentiées.
 Elles peuvent être révélatrices d’une tumeur primitive.
 Elles peuvent survenir au cours de l’évolution (Synchrone) d’un cancer traité parfois très tardivement alors que la
tumeur primitive est éradiquée par la thérapeutique (plus de 10 ans parfois, notamment pour certains cancers du
rein ou du sein).
1) Etapes et mécanisme de la dissémination métastatique : Que ce soit par voie sanguine ou lymphatique, les
cellules cancéreuses qui quittent le foyer tumoral initial doivent franchir des étapes successives : chaque
étape représente un obstacle que seul un petit nombre de cellules cancéreuses ayant réussi à s’adapter à un
nouvel environnement réussiront à franchir
 Ces différentes étapes sont (voir figure) :
o le détachement cellulaire et l’invasion de la matrice extra-cellulaire
o l’intravasation : passage dans la circulation
o survie dans la circulation
o extravasation
o survie et prolifération dans un site étranger.
1. le détachement cellulaire et l’invasion de MEC : met en jeu les molécules d’adhésion (perte de l’ancrage
cellulaire), les protéases extra-cellulaires (dégradation de la matrice extra-cellulaire), et des facteurs de mobilité
+ L’environnement joue un rôle majeur : stroma réaction (apparition des lymphocytes et PNN…) et mise en place
de l’angiogenèse, prérequis indispensable à la progression tumorale.
2. l’intravasation : passage dans le courant sanguin ou lymphatique
3. survie circulatoire :
 Dans la circulation les cellules cancéreuses ne prolifèrent pas. Elles doivent résister à des agressions mécaniques
: pression sanguine, élongation et friction dans les capillaires.
 Elles ont tendance à s’agréger pour résister aux agressions (emboles néoplasiques).
 De plus, les cellules cancéreuses sont en contact avec les cellules circulantes du système immunitaire (natural
killer, lymphocytes T cytotoxiques) qui lysent une grande partie d’entre elles.
 L’agrégation plaquettaire parfois induite au contact des cellules tumorales pourrait les protéger des agressions
mécaniques, les isoler des cellules cytotoxiques et favoriser leur adhésion aux parois vasculaires.
4. extravasation : passage de la cellule cancéreuse de la circulation au nouveau cite. Les mécanismes impliqués
semblent proches de ceux mis en jeu lors de l’extravasation des leucocytes dans les sites inflammatoires.
5. Invasion nouveau territoire: nécessite plusieurs éléments 
o molécules d’adhésion leur permettant de s’ancrer dans le tissu
o facteurs de croissance sécrétés par le milieu
o échapper à la réponse immunitaire anti-tumorale du nouveau site colonisé
o néovascularisation
2) les différentes voies de migrations de métastase :
 lymphatique : la plus fréquente de dissémination des tumeurs épithéliales
 sanguine :
o type cave : les cellules drainées par le système cave supérieur (sein) ou inférieur (rein, utérus, veines sus-
hépatiques) atteignent en priorité le poumon, puis tout l’organisme
o type porte : les cellules issues d’un cancer digestif (côlon, estomac) sont drainées par le système porte vers le
foie où elles engendrent des métastases hépatiques, pouvant donner secondairement des métastases
pulmonaires ou dans le reste de l’organisme
o type pulmonaire : les cellules circulantes à partir d’un cancer broncho-pulmonaire sont déversées dans les
veines pulmonaires, puis le cœur gauche et la grande circulation, donnant des métastases ubiquitaires (os,
foie, encéphale, reins, surrénales, etc.)
o type hépatique : veine sus hépatique  cœur D  poumon
 cavités naturelles : séreuse, bronche, voies urinaires, canaux biliaires, canal rachidien…

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