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Béton1/S5 Béton Armé 1

Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA

Chapitre I : Généralités
- Introduction.
- BAEL, domaine d’application.
- Méthode des états limites.
- Actions caractéristiques.
- Sollicitations de calcul.
- Caractéristiques des matériaux
- Actions, combinaisons & états limites
- Formulation de béton

I Introduction
Le béton armé correspond à un mariage judicieux de matériaux aux caractéristiques complémentaires : l’acier pour
sa capacité à résister aux contraintes de traction et le béton pour sa capacité à résister à la compression. Le béton
étant lui-même un mélange intelligent de granulats, de ciment et d’eau. Le ciment et l’acier résultent quant à eux de
processus de fabrication spécifiques.
Les méthodes de composition de béton permettant d’obtenir les performances voulues sont très élaborés.
Néanmoins pour donner des ordres de grandeur disons que la "recette" pour obtenir 1 m 3 de béton
"courant" consiste à malaxer environ 1200 kg de graviers, 600 kg de sable, 400 kg de ciment et 200 litres
d’eau. Cela permet d'espérer, à 28 jours d'âge du béton, une résistance à la compression de l'ordre
de 30 𝑀𝑃𝑎. Actuellement les bétons courants contrôlés atteignent régulièrement 25 𝑀𝑃𝑎 à 40 𝑀𝑃𝑎, les
bétons à haute performance (BHP) 50 𝑀𝑃𝑎 à 100 𝑀𝑃𝑎 voire plus. La résistance à la traction des bétons
courants est de 8 à 12 fois plus faible et la rupture d'une pièce sollicitée est brutale. Le béton est un
matériau fragile et peu résistant à la traction (comme la pierre).

 Inconvénients du béton
- Une faible résistance à traction : de l’ordre d’un dixième d’où la nécessité d’introduire des armatures.
- Poids considérable du BA : mal adapté aux grandes portées.

 Solution imaginée
- Disposition d’armatures : longitudinales pour la traction et transversales pour l’effort tranchant et on
obtiendra alors du Béton Armé.

II B.A.E.L, domaine d’application.


La règlementation du béton Armé aux Etats limite concerne :
- Tous les ouvrages en béton armé constitués de granulats normaux avec un dosage au minimum égal à 300
kg/m3 avec un ciment de type Portland comprenant peu d’ajouts (adjuvants).
- La règle de non fragilité impose un pourcentage minimum de ferraillage pour les sections ayant une
résistance à la traction par flexion nulle.

 Non concernées par le B.A.E.L


- Structures en béton non-armé.
- Structures en béton en granulats légers.
- Structures en béton caverneux ou cellulaire armés.
- Structures ou éléments en béton armé de profilé laminé.
- Structures mixtes béton-acier.
- Structures exposées à des sollicitation thermique autres que climatique.

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Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA
1 Conception de béton armé & sécurité.

1 Théorie de l’Elasticité ; calcul au contraintes admissibles :


- NAVIER, début 19e : considère les structures comme des systèmes élastiques, homogène et isotropes
soumises à des charges maximales.
- Après différents essais cette méthode fût appliquée au béton malgré que ce dernier à des propriétés
rhéologiques très prononcé, qu’il soit hétérogène, anisotrope et qu’il est fissurable en traction.
- NEUMAN, 1890 : introduit le rapport des modules d’élasticité acier/béton (𝐸𝑎 𝐸𝑏 ) afin de pouvoir
considéré homogène la section de béton armé.
- CHRISTOPHE, 1899 : définira, pour le béton armé, la méthode des contraintes admissibles base des
premières règlementations encourageant le développement des constructions en béton armé.

2 Théorie de la plasticité ; calcul à la rupture :

- La méthode des contraintes admissible à été utilisé jusqu’à la fin des années 30.
- Le dimensionnement à la rupture (à l’état limite de résistance et de service) consiste à la considération
de facteurs de sécurité applicables à la contrainte de rupture et donnant ainsi des contraintes admissibles.
- Cette méthode à été mise en place suite à une meilleure connaissance des caractéristiques physique et
mécanique réelles de l’association béton/acier ainsi que par le développement de la théorie de plasticité.

3 Théorie des probabilités; calcul aux états limites :

- A partir des années 50 : accumulation des études et des données par un développement des
connaissances théoriques de l’utilisation des statistiques dans l’ingénierie à conduit à l’élaboration de la
méthode des calculs semi-probabiliste aux états limite.
- La notion d’états limites prend en considération le comportement local ou d’ensemble d’une structure
dans tous les stades : élastique, visco-élastique, plastique, fissuré et ultime (rupture)

III Méthodes des Etats-Limites


1 Objectif des justifications de calcul.
 La résistance : l’ensemble des éléments d’un ouvrage doivent répondre aux sollicitations avec une sécurité
appropriée.

 La durabilité : satisfaire aux exigences d’exploitation durant la période envisagée.

 Les conditions d’exécution : prévoir les dispositions générales et les détails constructifs (assemblages,
ferraillage ...)

 La justification de la sécurité : - Vis-à-vis de la ruine (la résistance).

- Vis-à-vis du comportement (le service : aspect, durabilité, confort…), cette


vérification concerne essentiellement :

+ la préjudiciabilité des ouvertures des fissures : danger de corrosion des armatures ;

+ l’aspect et l’esthétique : vérification de la flèche

+ les aléas et les dommages que peuvent engendrés les éléments porteurs sur les
éléments portés tels que les cloisons (confort).

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2 Méthodologie.
 Les actions : l’ensemble des charges (forces, couples…) permanentes, d’exploitation et climatiques appliqués
à la structure et incluant même les conséquences de variation d’état de la matière (retrait, variation de
température, les tassements d’appuis …)

 Les sollicitations : sont les efforts (forces, efforts : normaux ou de cisaillement, moment : de flexion ou de
torsion …) provoqués par les actions en touts points de la structure ou de l’élément

3 Définition des états-limites.


Un état limite est un état au-delà duquel la structure ou l’élément ne répond plus aux exigences ou aux fonctions
pour les quelles il a été conçu et dimensionné.

Ils se classent en deux catégories :

Les Etats-Limites Ultimes : correspondent essentiellement à la perte d’équilibre (basculement), à la perte de stabilité
de forme (flambement) et surtout à la perte de résistance (rupture) conduisant toutes à la RUINE de l’ouvrage.

Les Etats-Limites de Service : au-delà du quel les conditions d’exploitation et de durabilité ne sont pas satisfaite
comprenant essentiellement l’Etat Limite de Fissuration (corrosion) et de Déformation (flèche).

4 Facteurs d’INsécurité.
Un état-limite peut être atteint suite à l’intervention et accumulation de multiples aléas ou facteurs d’insécurité :

Groupes I : Incertitude sur les valeurs des actions.


- Au moment de la conception.
- Possibilité d’actions anormales ou imprévisibles.
- Possibilité réduite d’intervention simultanée d’action atteignant toutes leurs valeurs prévisibles.

Groupes II : Incertitude sur la résistance des matériaux.


- Incertitude sur les valeurs mesurées lors des essais.
- Incertitude sur la résistance effective (défaut localisé invisible, mise en œuvre ou control …)

Groupes III : Incertitude dans l’évaluation des sollicitations.


- Hypothèse de calcul : approximation inévitable.
- Inexactitude géométrique lors de l’exécution.

D’où l’apparition et l’application de coefficient de sécurité dans les différentes étapes de conception et de calcul

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IV Actions caractéristiques
1 Action permanentes G.
Leurs intensité, pratiquement constantes, accompagne la durée de vie de l’ouvrage et comprend :

Le Poids Propre : de l’ensemble des éléments constituants (masse volumique du Béton armé 2,5 t/m3 et
poids volumique du BA égal à 25 KN/m3).

Les charges de la superstructure : incluant équipements fixes, efforts dus à des terres ou à des liquides
dont leurs niveaux varient peu, efforts induits par des déformations imposées à la structure …

2 Action variables Qi (i=1, 2, …, n)


D’intensité plus au moins constante avec une durée d’application assez courte par rapport aux actions permanentes :

Les actions d’exploitation : définie par règlementation en vigueur suivant les conditions d’exploitation de
l’ouvrage ou du bâtiment (ex : NFP 06-004 pour les charges d’exploitation des bâtiments).

Les actions climatiques : règlementation neige et vent.

Les actions dues à la température : correspondent à des dilations linaire relatives. Soit imposées par
règlementation restrictives, par littératures de références ou bien par expérimentation.

Les actions appliquées en cours d’exécution : peuvent être combinée avec les actions climatiques.

3 Action accidentelles FA
Comprenant entre autre séisme, chocs de véhicule, etc…, à considérer que si des documents d’ordre public ou de
marché les prévoient.

V Sollicitations de calcul
A noter :
 Gmax : l’ensemble des actions permanentes défavorables.
 Gmin : l’ensemble des actions permanentes favorables.
 Q1 : actions variable dite de base.
 Gi : autres actions variable dites d’accompagnement.

1 Sollicitations de calcul vis-à-vis des états-limites ELU de Résistance (stabilité de forme).

1 Combinaison Fondamentale : durant les situation durable ou transitoire (par opposition aux
situations accidentelles)

1,35 𝐺𝑚𝑎𝑥 + 𝐺𝑚𝑖𝑛 + 𝛾𝑄1 . 𝑄1 + 1,3 𝜓𝑜𝑖 . 𝑄𝑖


 𝐺𝑚𝑎𝑥 et 𝑄1 s’opposent en sens à 𝐺𝑚𝑖𝑛 .
 𝛾𝑄1 = 1,5 dans le cas général.
 = 1,35 pour la température, les bâtiments agricoles à faible
occupation humaine, les charges routière étroitement bornée ou de
caractères particuliers.
 𝜓𝑜𝑖 : coefficients de pondération d’accompagnement définis dans
l’annexe du règlement BAEL (annexe D).

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2 Combinaison Accidentelle : sauf texte restrictif

𝐺𝑚𝑎𝑥 + 𝐺𝑚𝑖𝑛 + 𝐹𝐴 + 𝜓11 . 𝑄1 + 𝜓2𝑖 . 𝑄𝑖

 𝐹𝐴 : valeur nominale de l’action accidentelle.


 𝜓11 . 𝑄1 : valeur fréquente d’une action variable.
 𝜓2𝑖 . 𝑄𝑖 : valeur quasi permanente d’une action variable.
Ces coefficients sont définis dans l’annexe D du règlement BAEL.

2 Sollicitations de calcul vis-à-vis des états-limites EL de Service (stabilité de forme).


Dite combinaison rare :

𝐺𝑚𝑎𝑥 + 𝐺𝑚𝑖𝑛 + 𝑄1 + 𝜓𝑜𝑖 . 𝑄𝑖

VI Caractéristiques des matériaux


1. Le Béton

2.a. Résistance du béton


Un béton est défini par une valeur, dite caractéristique requise ou spécifique, représentant sa résistance à la
compression à l’âge de 28 jours et notée 𝒇𝒄𝟐𝟖 . Choisi dans un cadre d’une projection (immeuble, ouvrage d’art, etc...)
et en adéquation avec la règlementation locale en vigueur :
𝒋
𝒇𝒄𝒋 = . 𝒇𝒄𝟐𝟖 𝑠𝑖 𝑓𝑐28 ≤ 40 𝑀𝑃𝑎
𝟒,𝟕𝟔+𝟎,𝟖𝟑.𝒋
 𝑗 ≤ 28𝑗 ⇒ 𝒋 pour les bétons non-traités thermiquement
𝒇𝒄𝒋 = . 𝒇𝒄𝟐𝟖 𝑠𝑖 𝑓𝑐28 > 40 𝑀𝑃𝑎
𝟏,𝟒𝟎+𝟎,𝟗𝟑.𝒋

La valeur 𝑓𝑐𝑗 est conventionnellement égale à 𝑓𝑐28 pour 𝑗 ≥ 28 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠, cependant pour la vérification des
déformations il est usuel de tenir compte des valeurs supérieur à 𝑓𝑐28 pour des béton non-traité thermiquement :
𝑠𝑖 𝑓𝑐28 ≤ 40 𝑀𝑃𝑎 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝒇𝒄𝒋 = 𝟏, 𝟏. 𝒇𝒄𝟐𝟖
𝒋
 𝑗 > 28 ⇒ 28 < 𝑗 < 60 𝒇𝒄𝒋 = . 𝒇𝒄𝟐𝟖
𝑠𝑖 𝑓𝑐28 > 40 𝑀𝑃𝑎 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝟒,𝟕𝟔+𝟎,𝟖𝟑.𝒋
𝑗>6 𝒇𝒄𝒋 = 𝟏, 𝟏. 𝒇𝒄𝟐𝟖

Fig. Evolution de la résistance à la compression d’un béton en fonction de son âge

Dans tous les cas, cette résistance caractéristique est mesurée par des essais de compression axiale réalisée sur des
éprouvettes normalisées :

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Une deuxième résistance caractérise la résistance du béton à la traction, notée 𝒇𝒕𝟐𝟖 , est conventionnellement
définie par : 𝒇𝒕𝟐𝟖 = 𝟎, 𝟔 + 𝟎, 𝟎𝟔. 𝒇𝒄𝟐𝟖 valable pour des 𝒇𝒄𝟐𝟖 ≤ 60 𝑀𝑃𝑎

2.b. Résistance caractéristique du béton


À défaut de préalable études ou de précédent on peut admettre, pour des bétons courants, lors de la rédaction des
projets, des valeurs de la résistance 𝑓𝑐28 dont la pratique a montré qu’elles peuvent être normalement atteintes sur
chantier.
Pour le choix de 𝑓𝑐28 , on peut considérer, que ces valeurs peuvent être atteinte dans les conditions suivantes :
 𝟐𝟎 𝑴𝑷𝒂 : sur des chantiers convenablement outillés.
 𝟐𝟓 𝑴𝑷𝒂 : sur des chantiers régulièrement contrôlés.
 𝟑𝟎 𝑴𝑷𝒂 : peut être atteint à condition, en outre, de choisir les matériaux et d’étudier la composition du
béton.
 > 30 𝑀𝑃𝑎 : procéder à un chois rigoureux des matériaux et élaborer une formulation spécifique.
A observer aussi :
- Une bonne résistance est généralement liée à une bonne compacité ;
- La résistance moyenne du béton doit être supérieur au caractéristique requise de 𝟏𝟓 à 𝟑𝟎 %. La différence
étant d’autant plus grande que les chantiers sont mois bien contrôlés.
D’autre part, le dosage en ciment doit tenir compte du pourcentage en volume d’armature (ration d’armature), pour
assure une bonne protection des aciers par un enrobage convenable :
- Le béton doit être d’autant plus dosé que les armatures sont plus nombreuse et plus divisé. Dans le cas des
pièces moyennement à fortement armées, un dosage usuel en ciment de 350 à 400 𝐾𝑔/𝑚3 par mètre cube
de béton est préconisé.
- Il est à remarquer qu’une augmentation en dosage du ciment constitue un moyen d’augmentation de la
résistance tout en étudiant le rapport 𝐸 𝐶 .

Le tableau suivant récapitule les dosages permettant d’obtenir, dans la très grande majorité des cas, les résistances
caractéristiques pour des bétons présentant des affaissements normalisés (cône d’Abrams) de 10 cm.
Classes de ciment 𝟒𝟓 𝒆𝒕 𝟒𝟓𝑹 𝟓𝟓 𝒆𝒕 𝟓𝟓𝑹
Conditions de fabrication 𝑪𝑪 𝑨𝑺 𝑪𝑪 𝑨𝑺
𝟏𝟔 𝑴𝑷𝑨 300
𝟐𝟎 𝑴𝑷𝑨
350 325 325 300
𝒇𝒄𝟐𝟖
𝟐𝟓 𝑴𝑷𝑨
(1) 400 375 350
𝟑𝟎 𝑴𝑷𝑨
Non-admis (1) (1) (1)
𝟏 : Cas à justifier par une étude appropriée.
𝑪𝑪 : Conditions courantes de fabrication. 𝑨𝑺: Conditions courantes de fabrication avec auto contrôle surveillé.
Il est recommandé de prévoir l’utilisation de bétons avec des résistances caractéristiques supérieurs à celle du
tableau ci-dessus qui sera gage de longévité et de durabilité de notre ouvrage.

2.c. Les ciments


Le mélange de Chaux, d'Argile, de Sable et d'Eau est très ancien. Les Égyptiens l'utilisaient déjà 2600 ans av. J.-C. Vers
le 1er siècle, les Romains perfectionnèrent ce « liant » en y ajoutant de la terre volcanique de Pouzzoles (ville
d’Italie), ce qui lui permettait de prendre (durcir) sous l'eau, ou en y ajoutant de la tuile broyée (tuileau), ce qui
améliorait la prise et le durcissement. Un des premiers grands ouvrages en béton est le Panthéon de Rome, construit
sous Adrien en 128 ap. J-C avec une coupole hémisphérique de 43,20 m de diamètre à base de béton de pouzzolane.
Selon la norme européenne EN 197-1 classe les ciments en 5 types, suivant la nature et les proportions des
constituants, comme suite :
- CEM I : Ciments Portland ;
- CEM II : Ciments Portland compose ;
- CEM III : Ciments de haut-fourneau ;
- CEM IV : Ciment pouzzolaniques (pouzzolanes : matériaux naturel ou artificiels riches en silice et alumine);
- CEM V : Ciment composés.

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Les ciments sont définis en trois classes de valeurs minimales de la résistance normale à la compression à 28
jours qui sont 32,5 ; 42,5 et 52,5 en distinguant deux classe différentes : R pour résistant et N normale.

Désignation Résistance à la compression [𝑀𝑃𝑎]


de la classe à court terme
à 28 jours
de résistance à 2 jours à 7 jours
32,5 𝑁 - ≥ 16 ≥ 32,5
≤ 52,5
32,5 𝑅 ≥ 10 -
42,5 𝑁 ≥ 10- ≥ 42,5 ≤ 62,5
42,5 𝑅 ≥ 20-
52,5 𝑁 ≥ 20-
≥ 52,5-
52,5 𝑅 ≥ 30-
Résistance minimale à la compression des trois classes de ciments

2.d. Déformation longitudinales instantanées du béton


C’est une déformation induite par une charge ou un effort statique à durée d’application inférieur à 24 h,
caractérisée par un module de déformation longitudinale instantanée :
𝐸𝑖𝑗 = 11000 3 𝑓𝑐𝑗 𝐸𝑖𝑗 𝑒𝑡 𝑓𝑐𝑗 𝑒𝑛 𝑀𝑃𝑎
Cette formule n’étant valable que pour les bétons habituellement durcissant sur chantier. Elle n’est pas applicable
pour la vérification à l’état limite ultime de stabilité de forme.

1 Comportement à l’ELU, de résistance


Dans les calculs à l’ELUR l’évaluation précise des déformations n’est pas
nécessaire donc on se contentera d’un diagramme simplifié parabole
rectangle avec :
 Une branche en parabole pour sommet des déformations à 2‰.
 Une deuxième branche horizontale atteignant les 3,5 ‰.

Diagramme contrainte déformation du béton à l’ELUR

Lorsqu'on a besoin d'une évaluation plus précise des déformations et


à défaut de données expérimentales probantes, il est nécessaire
d'adopter le diagramme suivant :

2.e. Déformation longitudinales différées du béton


Les déformations différées comprennent le retrait et le fluage ; on considère dans le calcul que les effet de ces
phénomènes s’additionnent sans atténuation ; à défaut de mesure, on admet que, sous contraintes de longue
durée d’application, ces déformations longitudinales complémentaires dues au fluage du béton sont doubles de
celles dues aux même contrainte supposées de courte durée et application au même âge :
Le module de déformation longitudinale différée du béton 𝑬𝐯𝒋 qui permet de calculer la déformation finale du béton
(déformation instantanée augmentée du fluage) est donné par la formule :

𝐸v𝑗 = 3700 3 𝑓𝑐𝑗 𝐸𝑖𝑗 𝑒𝑡 𝑓𝑐𝑗 𝑒𝑛 𝑀𝑃𝑎

Cette formule n’étant valable que pour les bétons habituellement durcissant sur chantier. Elle n’est pas applicable
pour la vérification à l’état limite ultime de stabilité de forme.
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1 Le retrait
Dès sa prise, le béton est sujet au retrait, raccourcissement naturel dû essentiellement à l’évaporation de
l’excédent de l’eau de gâchage non combinée ou associée au ciment. Le retrait est lié principalement à trois
paramètres :
 L’hygrométrie (humidité) ambiante moyenne 𝝆𝒉 exprimée en pourcentage d’humidité relative.
 L’épaisseur moyenne de la pièce de béton, exprimée en termes de rayon moyen 𝒓𝒎 .
 Le rapport 𝑬/𝑪.
Plus ces trois paramètres sont importants, plus le retrait est faible. L’extensomètre est un moyen de mesure, en
laboratoire ou in-situ, de la déformation due au retrait sur une éprouvette en béton.

𝑩 𝐵 ∶ 𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
Le rayon moyen est donné par : 𝒓𝒎 = avec
𝒖 𝑢 ∶ 𝑝é𝑟𝑖𝑚è𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
L’article 2.1.5.1 du BPEL91 définit la valeur du retrait dans le temps par
l’équation : 𝜺𝒓 𝒕 = 𝜺𝒓 . 𝒓 𝒕
La fonction d’évolution du retrait dans le temps est donnée comme suite :

𝒕
𝒓 𝒕 =
𝒕 + 𝟗. 𝒓𝒎

𝒕 ∶ 𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑢 𝑏é𝑡𝑜𝑛, 𝑒𝑛 𝒋𝒐𝒖𝒓, à 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒𝑟 𝑑𝑢 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑓𝑎𝑏𝑟𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛


Avec :
𝒓𝒎 ∶ 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛, 𝑒𝑛 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑖𝑚è𝑡𝑟𝑒
𝜺𝒓 : représente le retrait final, entre 𝑡 = 0 et 𝑡 = ∞, il est exprimé par deux approches différentes :
a Approche forfaitaire, selon le climat :
En Algérie d’après la carte de zonage climatique nous retrouverons :
- 𝜺𝒓 = 𝟐. 𝟏𝟎−𝟒 : en climat humide, Zone A ;
- 𝜺𝒓 = 𝟑. 𝟏𝟎−𝟒 : en climat tempéré, Zone B ;
- 𝜺𝒓 = 𝟒. 𝟏𝟎−𝟒 : en climat chaud et sec, Zones B’, C et D1 ;
- 𝜺𝒓 = 𝟓. 𝟏𝟎−𝟒 : en climat très sec ou désertique, Zones D2 et D3.
b Approche analytique, article3-2 de l’Annexe 1 du BPEL91 :
𝜺𝒓 = 𝒌 𝒔 . 𝜺 𝟎
𝑨𝒔
𝟏 𝝆𝒔 =
𝒌𝒔 = 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑩
𝟏 + 𝟐𝟎. 𝝆𝒔 𝑨𝒔 ∶ 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒓𝒎𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆𝒔 (𝒐𝒖 𝒅𝒆 𝒑𝒓é𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆𝒔 𝒂𝒅𝒉é𝒓𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔)
𝑩 ∶ 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒃é𝒕𝒐𝒏

𝜺𝟎 : dépend des conditions ambiantes et de dimensions :

−𝟔𝟎. 𝟏𝟎−𝟔 ∶ 𝒑𝒊è𝒄𝒆 𝒊𝒎𝒎𝒆𝒓𝒈é𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍′ 𝒆𝒂𝒖 𝝆𝒉 ∶ 𝒉𝒚𝒈𝒓𝒐𝒎è𝒓𝒊𝒆 %


𝜺𝟎 = 𝟖𝟎 −𝟔 Avec
𝟏𝟎𝟎 − 𝝆𝒉 . 𝟔 + 𝟏𝟎+𝟑.𝒓 ′
∶ à 𝒍 𝒂𝒊𝒓𝒂𝒎𝒃𝒊𝒂𝒏𝒕 𝒓𝒎 ∶ 𝒓𝒂𝒚𝒐𝒏 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒄𝒎
𝒎

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A titre d’exemple on donnera les figures suivantes pour bien illustrer les effets de l’hygrométrie et des
variations dimensionnelles des pièces :

1. Climat humide 𝜺𝒓 = 𝟐. 𝟏𝟎−𝟒


Climat tempéré 𝜺𝒓 = 𝟑. 𝟏𝟎−𝟒
2. Climat désertique 𝜺𝒓 = 𝟓. 𝟏𝟎−𝟒
Remarque :
 Pour limiter les effets du retrait dans les dalles de grandes dimensions, la phase de bétonnage s’effectue
parfois en laissant des lacunes de coulage qui seront coulé plusieurs semaines plus tard, une fois l’essentiel
du retrait effectué.
 Des joints (parfois sciés) sont réalisés, dans les dallages, pour que les fissures de retrait se localisent en fond
de ces joints, et seront donc invisibles.

N.B : ces joints peuvent être


collemater par du matériau
spécifique fin de corriger
l’aspect

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2 Le Fluage
C’est un phénomène qui se produit simultanément avec le retrait et dû lui aussi à son tour à la migration de l’eau à
l’intérieur du béton. Il dépend essentiellement en plus des de trois paramètres, intervenant dans le retait, qui sont :
 L’hygrométrie 𝝆𝒉 .
 L’épaisseur moyenne exprimée 𝒓𝒎 .
 Le rapport 𝑬/𝑪.
D’un quatrième, qui est :
 Le type de chargement appliqué.

La déformation par fluage à un instant 𝒕 d’un béton d’âge 𝒋 = 𝒕𝟏 , soumis à une


contrainte constante 𝝈𝟏, est exprimée par la formule suivante :

𝜀𝑓𝑙 𝑡 = 𝜀𝑖𝑐 . 𝑘𝑓𝑙 𝑡1 . 𝑓 𝑡 − 𝑡1

Où 𝜺𝒊𝒄 est la déformation conventionnelle instantanée sous l’effet de la contrainte 𝝈𝟏 , qui vaut :
𝑠𝑖 𝜎 ≤ 0,5. 𝑓𝑐𝑗 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑘𝑖 = 0
𝝈𝟏 𝑒𝑡
𝜺𝒊𝒄 = 𝟏 + 𝒌𝒊 avec 𝑘𝑖 = 2
𝑬𝒊𝟐𝟖 𝜎
𝑠𝑖 0,5. 𝑓𝑐𝑗 ≤ 𝜎 ≤ 0,66. 𝑓𝑐𝑗 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑘𝑖 = 4 𝑏 − 0,5
𝑓 𝑐𝑗

𝒇 𝒕 − 𝒕𝟏 : loi d’évolution du fluage


𝑡−𝑡 1 𝑡 − 𝑡1 𝑒𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠
𝑓 𝑡 − 𝑡1 = Avec
𝑡−𝑡 1 +5. 𝑟𝑚 𝑟𝑚 𝑒𝑛 𝑐𝑚
𝒌𝒇𝒍 𝒕𝟏 : est le coefficient de fluage, à l’age 𝑡1 de mise en charge, il s’exprime, selon l’article 4-2-
2 de l’annexe 1 du BPEL91 comme suite :
𝑘𝑓𝑙 𝑡1 = 𝑘𝑠 . 𝑘𝑒 + 𝑘𝑐 . 𝑘 𝑡1 avec : 𝑘𝑠
𝐴𝑠
1 𝜌𝑠 =
𝑘𝑠 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐵
1 + 20. 𝜌𝑠 𝐴𝑠 ∶ 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑟𝑚𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑟é𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑎𝑑𝑕é𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠
𝐵 ∶ 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑏é𝑡𝑜𝑛

𝑘𝑒 : est la limite unférieur du coefficient de fluage 𝑘𝑒 = 𝑂, 4


𝑕𝑦𝑔𝑟𝑜𝑚è𝑡𝑟𝑖𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙 ′ 𝑒𝑎𝑢 𝜌𝑕 = 100
𝑘𝑐 : dépend de
𝑟𝑚 𝑒𝑛 𝑐𝑚
120 − 𝜌𝑕 2 100 − 𝜌𝑕
𝑘𝑐 = + .
30 3 20 + 𝑟𝑚
𝑘 𝑡1 : Coefficient dépendant du durcissement du béton à l’âge 𝑡1 de sa mise en charge :
100
𝑘 𝑡1 =
100 + 𝑡1
Important :
Il est envisageable d’autres cas de fluage avec évolution de la charge de contrainte (contrainte non constante)
conformément aux articles 4-3, 4-4 et 4-5 de l’annexe 1 du BPEL91 :
 Succession d’accroissement de la contrainte de compression.
 Diminution de contrainte ou retour de fluage.

2.f. Coefficient de poisson


Il prend deux valeurs :
𝝂 = 𝟎 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝒄𝒂𝒍𝒄𝒖𝒍 𝒅𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒍𝒍𝒊𝒄𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔
𝝂 = 𝟎, 𝟐 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝒄𝒂𝒍𝒄𝒖𝒍 𝒅𝒆𝒔 𝒅é𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔
Ou bien, pour les éléments dimensionnels, dalles coques :
𝝂 = 𝟎 𝑠𝑖 ∶ 𝐵é𝑡𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝒇𝒊𝒔𝒔𝒖𝒓é (𝒋𝒖𝒔𝒕𝒊𝒇𝒊𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 à 𝑬𝑳𝑼)
𝝂 = 𝟎, 𝟐 𝑠𝑖 ∶ 𝐵é𝑡𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝒏𝒐𝒏 − 𝒇𝒊𝒔𝒔𝒖𝒓é ( 𝒋𝒖𝒔𝒕𝒊𝒇𝒊𝒄𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 à 𝑬𝑳𝑺)
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2. Les aciers

2.a. introduction
L'armature de métal dans les mortiers provient des techniques de moulage en sculpture et fut utilisé d'abord par des
jardiniers expérimentateurs. Joseph- Louis Lambot à Miraval fabriqua en 1845 des caisses pour orangers et
réservoirs avec du fil de fer et du mortier (voir figure), en 1849 une barque armée (voir photo) par un quadrillage de
barres de fer, et enfin en 1855 il posa un brevet : le "FERCIMENT", une combinaison de fer et de mortier pour les
constructions navales et les caisses à fleur. Il construisit un canot (barque) en 1855 qui passa inaperçu à l'Exposition
universelle de Paris. Joseph Monier déposa en 1867, à Paris, une demande pour "un système de caisses-bassins
mobiles en fer et ciment applicables à l'horticulture (culture des jardins)". Il réalisa un premier pont bipoutre de
13,80 m de portée à Chazelet (voir photo). Après un long oubli, il fallut attendre l’extrême fin du 19ème siècle pour
qu’en France, Hennebique, fasse à nouveau, usage du béton armé, lui donnant un véritable départ.

2.b. Prescriptions générales


Les aciers doivent être conformes à la règlementation en vigueur, le caractère mécanique servant de base aux
justifications est la limite d’élasticité garantie désigné par 𝒇𝒆 .
Le module d’élasticité général de l’acier sera pris égal à 𝑬𝒔 = 𝟐. 𝟏𝟎𝟓 𝑴𝑷𝒂

2.c. Diagramme de contraintes-déformation


Le diagramme contrainte 𝝈𝒔 - déformation 𝜺𝒔 est conventionnellement défini de la sorte :

2.d. Aciers disponibles


Les aciers pour bétons appelés plus communément les ronds à béton sont distingués par :
 Leurs états de surfaces :
𝐹𝑒 𝐸 215
- Les ronds lisses, distingués par des chiffres relatifs à leurs limite d’élasticité en [𝑀𝑃𝑎] :
𝐹𝑒 𝐸 235
𝐹𝑒 𝐸 400
- Les barres à hautes adhérences, en [𝑀𝑃𝑎] : .
𝐹𝑒 𝐸 500
Type désignation Limite d’élasticité [MPa]
FeE 215 215
Ronds Lisse
FeE 235 235
FeE 400 400
Haute Adhérence
FeE 500 500
Fils tréfilés HA FeTE 500
500
Treillis soudés HA TSHA
Treillis soudés lisse TSL 500

Formulation et Propriétés Mécaniques du BA_Cours 11/15


Béton1/S5 Béton Armé 1
Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA
VII Actions, combinaisons & états limites ; récapitulatif
Les différentes étapes d’un projet de béton armé sont :
 Analyse de la structure, modélisation ;
 Détermination des actions ou bilan des charges ;
 Descente de charge et combinaisons d’actions ;
 Sollicitations (N, V et M) ;
 Dimensionnement ;
 Plans de coffrage et plans de ferraillage ;
 Plan d’exécution de détails et de suivie (si nécessaire).

Une structure en béton convenablement conçue doit répondre aux critères suivants :
- L’ensemble doit résister en équilibre lorsque des charges sont appliquées ;
 L’ossature ne doit pas s’effondrer - Ni le béton ni l’acier ne doivent rompre ;
- Les éléments ne doivent pas flamber
 La structure doit être durable - Limitation des ouvertures des fissures.
 La structure ne doit pas se déformer
excessivement
- Limitation des flèches.

Les actions sont les charges appliquées à la structure, on distingue :


 Actions - Poids propres des superstructures et des équipements ;
permanentes G
- Cloisons, revêtement des sols, isolants, façades, équipements divers etc.…
Q - Charges d’exploitations..
 Action variables V(W) - Vent.
N(S) - Neige.
 Actions
accidentelles FA - Séismes….

Les valeurs numériques de ces actions sont définies réglementairement. Ces valeurs caractéristiques correspondent
à des valeurs dont la probabilité d'être effectivement dépassées est fixée à l'avance. Comme ces actions peuvent se
cumuler, on parle de combinaison d'actions. On additionne les valeurs pondérées des différentes actions (voir
Annexe D du BAEL).
Ces valeurs obéissent à des règlementations locales auxquelles il faut se référé pour les projetés convenablement ;
on citera à titre d’exemple :
- Règles parasismiques algériennes RPA 99/version 2003 (D.T.R-B.C. 2.48)

La conception des ouvrages en béton se fait selon la théorie des Etats Limites. On distingue:
Les Etats Limites de Service où E.L.S Les Etats Limites Ultimes ou E.L.U.
Ce sont les conditions qu'il faut respecter pour que Ils font référence aux conditions de rupture. Il s'agit de
l'exploitation normale et la durabilité de la construction soient s'assurer que le risque de ruine est très faible en prenant
assurées. divers coefficients de sécurité (sur les matériaux) et de
Les états limites de service présentent deux domaines: pondération (sur les charges).
i. Un domaine qui nécessite des calculs : par exemple, En effet, les sources d'erreur sont les suivantes :
vérifier que des contraintes ou des déformations - Les matériaux peuvent être moins résistants que
sont admissibles 𝝈𝒃 et 𝝈𝒔 . prévu.
ii. 2. Un domaine qui ne nécessite aucun calcul : c'est - Les charges appliquées peuvent être plus sévères que
l'ensemble des dispositions constructives qui doivent prévu.
être assurées (enrobage, espacement etc…). - Les méthodes de calcul et les hypothèses peuvent ne
pas correspondre exactement à la réalité.

Formulation et Propriétés Mécaniques du BA_Cours 12/15


Béton1/S5 Béton Armé 1
Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA
Les différents états limites en béton armé (selon BAEL) :
 L'ensemble doit rester en équilibre lorsque des charges sont appliquées.  ELU d’équilibre statique
 Le béton et l'acier ne doivent pas se rompre  ELU de résistance des matériaux
 Les éléments ne doivent pas flamber  ELU de stabilité de forme
 Limitation de l'ouverture de fissure  ELS de durabilité
 Limitation des flèches  ELS de conditions d’exploitation

Formulation et Propriétés Mécaniques du BA_Cours 13/15


Béton1/S5 Béton Armé 1
Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA
VIII Formulation de béton
Le béton est un mélange dont la composition a une profonde influence sur ses caractéristiques; mais si les
caractéristiques attendues sont la plupart du temps bien définies, la mise au point d’un béton approprié peut
s’avérer plus délicate. Les paramètres sont en effet nombreux:
 Les données du projet : caractéristiques mécaniques, dimensions de l’ouvrage, ferraillage…
 Les données du chantier : matériel de mise en œuvre, conditions climatiques…
 Les données liées aux propriétés du béton : maniabilité, compacité, durabilité, aspect…
On mesure donc l’importance de l’étude de la formulation du béton, d’autant plus nécessaire que les
caractéristiques requises sont élevées.

1 Caractéristiques recherchées pour un béton


 À l’état frais :
- La maniabilité, propriété du béton caractérisée par des mesures de consistance, est indispensable
pour permettre la mise en œuvre du béton dans les moules ou les coffrages, dont les formes sont
parfois complexes. Dans le béton armé, elle doit permettre d’assurer la compacité du béton dans
l’ouvrage, et le bon enrobage des armatures. Il ne faut pas perdre de vue que la maniabilité doit être
adaptée aux moyens de mise en œuvre sur chantier: un béton de consistance très ferme nécessite
des moyens de vibration appropriés.
 À l’état mature (béton durci) :
- La porosité (pourcentage de vides rapporté au volume total) conditionne les caractéristiques
mécaniques et la durabilité du béton.
- La résistance mécanique est un critère souvent déterminant, surtout la résistance à la compression.
- La durabilité est liée à la résistance aux agressions physico-chimiques du milieu environnant (milieu
humide, milieu marin, effet du gel, pollution atmosphérique, etc.) et aux sollicitations mécaniques de
l’ouvrage.

2 Comment déterminer la composition du béton ?


L’obtention des caractéristiques requises pour le béton passe impérativement par l’adoption et l’optimisation de sa
formulation aux exigences appropriées à l’ouvrage et à son environnement. C’est la raison pour laquelle la démarche
retenue doit comporter les deux phases suivantes :
- Approche d’une composition : soit de façon graphique à partir de méthodes telles que celle de Faury ou de
Dreux, soit de façon expérimentale (par exemple à partir de la méthode LCPC de Baron et Lesage). Il faut
préciser que ces différentes méthodes sont basées sur la recherche d’une compacité maximale
conformément aux théories de Caquot sur la composition granulaire des mélanges, que les connaissances
actuelles sur le béton ont confirmées pour l’essentiel.
- La deuxième phase consiste à ajuster expérimentalement cette formulation en fonction des résultats
obtenus par des essais effectués en laboratoire (essais d’étude) ou dans les conditions du chantier (épreuves
de convenance).

3 L’approche de la formulation

a. Dosage en ciment :
Pour bien comprendre le caractère primordial du dosage en ciment, il faut rappeler que celui-ci remplit deux
fonctions essentielles dans le béton :
 La fonction de liant :
Déterminante dans la résistance du béton, qui dépend de la nature du ciment, de sa propre résistance et de
l’évolution de son durcissement.
 La fonction filler :
Le ciment complète la courbe granulométrique du béton dans les éléments fins. Il faut noter que le
développement dans le temps des hydrates du ciment colmate progressivement les capillaires, contribue à
diminuer la porosité d’ensemble du béton et améliore notablement sa durabilité. Les abaques de G. Dreux
reposent sur cette approche qui privilégie la « fonction liant », donc la résistance.

Formulation et Propriétés Mécaniques du BA_Cours 14/15


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Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA

Dans cette démarche, le ratio 𝑪 𝑬 (dosage en ciment sur dosage en eau) est calculé à partir de la formule:
𝑅𝑏 28 = 𝐺 𝑅𝑐 𝐶 𝐸 − 0,5 (formule de Ferret)
𝑅𝑏 = 𝑓𝑐28
Avec : 𝑅𝑐 ∶ 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡
𝐺 ∶ 𝐶𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 à 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 0,35 𝑒𝑡 0,65
Cependant la fonction filler impose des surdosages en ciment, supérieur aux valeurs habituellement fixées par
les cahiers des charges ou les documents normatifs, en guise de protection suivant l’exposition de notre béton

b. Dosage en eau :

est un facteur très important de la composition du béton. On pressent bien l’influence qu’il a sur la porosité du béton
par les vides créés, lorsque l’eau s’élimine pour différentes raisons (évaporation, combinaison chimique, absorption
par les granulats).
Par exemple, avec un 𝑪 𝑬, couramment utilisé, de 0,55, on estime que la moitié de l’eau de gâchage sert à
l’hydratation du ciment, l’autre moitié est une eau de mouillage interstitielle qui contribue à la plasticité du béton
requise pour sa mise en œuvre. Ce schéma est modifié par l’emploi croissant d’adjuvants contribuant à améliorer la
plasticité sans nécessiter une présence d’eau en excès, nuisible aux caractéristiques finales du béton durci. Toutes
ces raisons soulignent l’importance de l’optimisation du dosage en eau, qu’on a tendance à approcher, par exemple
en le déduisant de l’expression 𝑪 𝑬 précédemment adoptée et en l’affinant grâce à des essais pratiqués dans les
conditions du chantier, qui ont le mérite d’intégrer des paramètres difficiles à quantifier.

c. Choix des granulats :

Une fois déterminée la dimension maximale des granulats compatible avec les exigences géométriques
précédemment déterminées de l’ouvrage :
- Espacement des armatures entre lesquelles doit pouvoir passer le béton
- Epaisseur d’enrobage
- Forme de la pièce à mouler
On doit résoudre les deux problèmes suivants :
- Choix des classes granulaires : La plupart du temps, la composition d’un béton présente une courbe
granulaire discontinue obtenue à partir de deux classes granulaires : un sable de type 0/4 et un gravillon
5,6/12,5; 5,6/16 ou 5,6/20, par exemple. On peut également utiliser deux classes de gravillons dans des
compositions plus élaborées, lorsqu’on cherche à se rapprocher d’une granulométrie continue. Pour
répondre à des performances particulières, il existe des bétons spéciaux qui font appel à davantage de
classes.
- Choix des granulats : Deux facteurs ont longtemps été considérés comme ayant une influence sur les
propriétés du béton:
 la proportion relative gravillons/sable traduite par le facteur 𝑮 𝑺 que les études
récentes ont fait apparaître comme moins importante qu’on ne le pensait auparavant,
dans la mesure où ce facteur reste inférieur à 2;
 la granulométrie du sable caractérisée, par exemple, par son module de finesse. Le
module de finesse d’un sable pour béton est généralement compris entre 2,2 et 2,8.

d. Choix et dosage des adjuvants


Selon la propriété recherchée pour le béton, on aura recours à l’adjuvant approprié (accélérateur de prise,
plastifiant, entraîneur d’air…). Compte tenu de la diversité des produits disponibles, on se conformera aux
prescriptions du fabricant pour leur emploi et leur dosage, et on vérifiera leur compatibilité avec le ciment.

Formulation et Propriétés Mécaniques du BA_Cours 15/15


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Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA _TD.

Travaux personnels
Faites une recherche, avec compte rendu, sur le paragraphe suivant :
- Approche d’une composition : soit de façon graphique à partir de méthodes telles que celle de Faury ou de
Dreux, soit de façon expérimentale (par exemple à partir de la méthode LCPC de Baron et Lesage). Il faut
préciser que ces différentes méthodes sont basées sur la recherche d’une compacité maximale
conformément aux théories de Caquot sur la composition granulaire des mélanges, que les connaissances
actuelles sur le béton ont confirmées pour l’essentiel.
- La deuxième phase consiste à ajuster expérimentalement cette formulation en fonction des résultats
obtenus par des essais effectués en laboratoire (essais d’étude) ou dans les conditions du chantier
(épreuves de convenance).
-
Concernant :
1. Méthode graphique de Faury.
2. Méthode graphique de Dreux.
3. Méthode expérimentale LCPC.
4. Théorie de Caquot (recherche d’une compacité maximale)

1. 2. 3. 4.

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Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA _TD.

Exo N° 01
Pour un béton avec une résistance caractéristique à la compression à 28 jours𝑓𝑐28=30 𝑀𝑃𝑎, déterminer
pour ce même béton, à l’âge 𝑗 = 7 et 𝑗 = 90, de ce qui suit :

1. La résistance à la compression.
2. La résistance à la traction.
3. Module de déformation longitudinal instantané.

Rappel
- Résistance à la compression à"𝒋 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔" pour un béton non traité thermiquement:
𝑗 𝑅é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒
𝑓𝑐28 ≤ 40 𝑀𝑃𝑎 ⇒ 𝑓𝑐𝑗 = .𝑓 𝑗 > 28 ⇒ 𝑓𝑐𝑗 ≤ 1,1. 𝑓𝑐28 𝑗𝑢𝑠𝑡. 𝐷é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
4,76 + 0,83. 𝑗 𝑐28
𝑒𝑡
𝑗
𝑓𝑐28 ≥ 40 𝑀𝑃𝑎 ⇒ 𝑓𝑐𝑗 = .𝑓 𝑗 > 28 ⇒ 𝑓𝑐28 = 𝐶 𝑠𝑡𝑒
1,40 + 0,85. 𝑗 𝑐28
- Résistance à la traction à"𝒋 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔" :
𝑓𝑡𝑗 = 0,6 + 0,06. 𝑓𝑐𝑗

- Module de déformation longitudinal instantané


3
𝐸𝑖𝑗 = 11 000 𝑓𝑐𝑗

- Module de déformation longitudinal différée


𝐸𝑖𝑗 3
𝐸𝑣𝑗 = ≈ 3 700 𝑓𝑐𝑗
3

Solution
1. Résistance à la compression à "𝒋 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔":
𝑓𝑐28 ≤ 40 𝑀𝑃𝑎 :
𝑗 (7) 7
À 7 jours :𝑓𝑐𝑗 (7) = .𝑓 ⇒ 𝑓𝑐7 = . 30 = 19,9 𝑀𝑃𝑎
4,76+0,83.𝑗 (7) 𝑐28 4,76+0,83.7
𝐷é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ∶ 𝑓𝑐𝑗 ≤ 1,1. 𝑓𝑐28 ⇒ 𝑓𝑐𝑗 ≤ 1,1.30 ⇒ 𝑓𝑐𝑗 ≤ 33𝑀𝑃𝑎
À 90 jours :
𝑅é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 ∶ 𝑓𝑐𝑗 (90) = 𝑓𝑐90 = 𝑓𝑐28 = 30𝑀𝑃𝑎

2. Résistance à la Traction à "𝒋 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔":


À 7 jours :𝑓𝑡7 = 0,6 + 0,06. 𝑓𝑐7 = 0,6 + 0,06.19,87 = 1,8 𝑀𝑃𝑎
𝑓 = 0,6 + 0,06. 𝑓𝑐90
À 90 jours : 𝑡90 ⇒ 0,6 + 0,06. 𝑓𝑐28 = 0,6 + 0,06.30 = 2,4 𝑀𝑃𝑎
𝑓𝑐90 = 𝑓𝑐28

3. Module de déformation longitudinal instantanée "𝒋 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔":


À 7 jours :𝐸𝑖7 = 11 000 3 𝑓𝑐7 = 11000 3 1,8 = 13 380,8 𝑀𝑃𝑎
3
À 90 jours :𝐸𝑖90 = 11 000 3 𝑓𝑐90 = 11000 30 = 34 179,5 𝑀𝑃𝑎

4. Module de déformation longitudinal différée "𝒋 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔":


À 7 jours :𝐸𝑖7 = 3 700 3 𝑓𝑐7 = 3 700 3 1,8 = 4 500,8 𝑀𝑃𝑎
3
À 90 jours :𝐸𝑖90 = 3 700 3 𝑓𝑐90 = 3 700 30 = 11 469,8 𝑀𝑃𝑎

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Exo N° 02
Un poteau en béton armé de section 30𝑥40 supporte une charge verticale de 𝑁 = 0,7 𝑀𝑁. Sa hauteur est
de 𝑕 = 2,50 𝑚. La résistance dubéton est prise égale à𝑓𝑐28=25 𝑀𝑃𝑎.

1. Quel sera le raccourcissement à long terme de ce poteau si ce dernier est situé àBoumerdes et a
plus de trois mois d’âge ?

Rappel
- Module de déformation longitudinal différée :

- Retrait forfaitaire, selon zonage climatique en algérie :


- 𝜺𝒓 = 𝟐. 𝟏𝟎−𝟒 : en climat humide, Zone A ;
- 𝜺𝒓 = 𝟑. 𝟏𝟎−𝟒 : en climat tempéré, Zone B ;
- 𝜺𝒓 = 𝟒. 𝟏𝟎−𝟒 : en climat chaud et sec, Zones B’, C et D1 ;
- 𝜺𝒓 = 𝟓. 𝟏𝟎−𝟒 : en climat très sec ou désertique, Zones D2 et D3.

Solution
A. La résistance du béton à la compression
𝑓𝑐𝑗 = 25𝑀𝑃𝑎 < 60 𝑀𝑃𝑎
𝑒𝑡 ⇒ 𝑫é𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏: 𝑓𝑐𝑗 ≤ 1,1. 𝑓𝑐28 ⇒ 𝑓𝑐𝑗 ≤ 1,1.25 ⇒ 𝑓𝑐𝑗 = 27,5 𝑀𝑃𝑎
𝑗 = 90

B. Le module d’Young à considérer 𝑬𝒗𝒋 :


𝑓𝑐𝑗 = 25𝑀𝑃𝑎 < 60 𝑀𝑃𝑎
𝑒𝑡 𝐸𝑖90 3 3
𝐸𝑖90 ⇒ 𝐸𝑣90 = = 3 700 𝑓𝑐90 = 3 700 27,5 = 11 168 𝑀𝑃𝑎
3 3
𝐸𝑣90 = = 3 700 𝑓𝑐90
3

C. Application de la loi de HOOK 𝝈𝒃𝒄 = 𝑬𝒗𝒋 . 𝜺𝒃𝒄 :


𝑁 0,7
𝝈𝒃𝒄 = = = 5,83 𝑀𝑃𝑎
𝑆 0,3.0,4
𝐸𝑣90 = 11 168 𝑀𝑃𝑎 ∆𝒉𝟏 𝝈𝒃𝒄 𝟓, 𝟖𝟑
⇒𝝈 𝒃𝒄 = 𝑬𝒗𝒋. 𝜺𝒃𝒄 = 𝐸𝑣90 . ⇒ ∆𝒉𝟏 = 𝒉= . 𝟐, 𝟓
𝒉 𝐸𝑣90 𝟏𝟏 𝟏𝟔𝟖
∆𝒉𝟏
𝜺𝒃𝒄 =
𝒉
⇒ ∆𝒉𝟏 = 𝟏, 𝟑. 𝟏𝟎−𝟑 𝒎 = 𝟏, 𝟑 𝒎𝒎

Donc cette déformation due au fluage, engendrée par la charge de compression,vaut


−𝟏, 𝟑 𝒎𝒎, au quelle il faut prévoir, de rajouter celle relative au retrait qui est :

𝐵𝑜𝑢𝑚𝑒𝑟𝑑𝑒𝑠 ∶ 𝑧𝑜𝑛𝑒 𝐴, 𝑕𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒


⇒ ∆𝒉𝟐 = 𝒉. 𝟐. 𝟏𝟎−𝟒 = 𝟐, 𝟓. 𝟐. 𝟏𝟎−𝟒
𝜀𝑟 = 2. 10−4
−𝟒
⇒ ∆𝒉𝟐 = 𝟓, 𝟎. 𝟏𝟎 𝒎 = 𝟎, 𝟓. 𝟏𝟎−𝟑 𝒎 = 𝟎, 𝟓 𝒎𝒎

Le raccourcissement total sera ∆𝒉 = ∆𝒉𝟏 + ∆𝒉𝟐 ∆𝒉 = 𝟏, 𝟑 + 𝟎, 𝟓 = 𝟏, 𝟖𝒎𝒎


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Exo N° 03
Calculer et vérifier, à l’âge d’entrée en maturité du béton, la
contrainte induite par le retrait dans le cas de la poutre
suivante (voir figure) ancrée à ces extrémités à des massifs en
béton. Cette poutre fait partie d’un ouvrage situé à ADRAR ;
le béton utilisé est du fc28=30 MPa

Solution
A. Poutre encrée à ces deux extrémités, pour conséquences
∆𝑳
- Pas de déplacement possible: naissance dedéformation par retrait 𝜺𝒓𝟏 = 𝑳
;

B. Site de localisation
- ADRAR (Zone D2 ou D3) : 𝜺𝒓𝟐 = 𝟓. 𝟏𝟎−𝟒

C. Durée d’application
- Age de maturité du béton à 𝑗 = 28 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 > 24 𝑕 ⇒ 𝐷é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝐷𝑖𝑓𝑓é𝑟é𝑒
𝑓𝑐𝑗 = 30𝑀𝑃𝑎 < 60 𝑀𝑃𝑎
𝑒𝑡 𝐸𝑖28 3 3
𝐸𝑖28 ⇒ 𝐸𝑣28 = = 3 700 𝑓𝑐28 = 3 700 30 = 11 497 𝑀𝑃𝑎
3 3
𝐸𝑣28 = = 3 700 𝑓𝑐28
3
D. Calcul de la Contrainte de Retrait :
−4
𝑓𝑡28 𝑅 = 𝐸𝑣28 . 𝜀𝑟2 = 11 497.5. 10
𝑓𝑡28 𝑅 = 5,75 𝑀𝑃𝑎

E. Vérification de la Contrainte de Traction du Béton :


𝑓𝑡28 = 0,6 + 0,06. 𝑓𝑡28 = 0,6 + 0,06.30
𝑓𝑡28 = 2,4 𝑀𝑃𝑎

En conclusion, il est plus que remarquable que la qualité de notre béton (Résistance caractéristique à la
traction) n’est pas suffisante pour répondre aux contraintes de retrait. Donc en occurrence il faut revoir la
contrainte caractéristique à la compression pour laquelle nous avons opté et cela par une formulation de
béton plus étudiée

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Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA _TD.

Exo N° 04
Quels sont les états limites,𝐸𝐿𝑈 ou𝐸𝐿𝑈, à considérer pour le dimensionnement et la vérification des
éléments suivants :
Les poutres de planchers ;
Les poteaux de bâtiment ;
Les tirants.

Rappel
- Etats Limite UltimeELU:
− 𝑎𝑢 𝒓𝒆𝒏𝒗𝒆𝒓𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕
 Etat Limite Ultime de Stabilité de Forme : − à 𝑙′ 𝒊𝒏𝒄𝒍𝒊𝒏𝒂𝒊𝒔𝒐𝒏
− 𝑎𝑢 𝒈𝒍𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕

− à 𝑙𝑎 𝒓𝒖𝒑𝒕𝒖𝒓𝒆𝑑′ é𝒍é𝒎𝒆𝒏𝒕 𝑜𝑢 𝑑𝑒 𝒎𝒂𝒕é𝒓𝒊𝒂𝒖𝒙 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑎𝑛𝑡


 Etat Limite Ultime de Résistance :
− à 𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑠𝑠𝑢𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝒄𝒓𝒊𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆

 Etat Limite Ultime de Stabilité de Forme : 𝑎𝑢 𝒇𝒍𝒂𝒎𝒃𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕

- Etats Limite de Service ELS:

 Etat Limite de Compression de Béton : 𝑣é𝑟𝑖𝑓𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑳𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆

 EtatLimitedeDéformation : 𝑣é𝑟𝑖𝑓𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑭𝒍è𝒄𝒉𝒆

 EtatLimited’Ouverture des Fissures : 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑭𝒊𝒔𝒔𝒖𝒓𝒆𝒔

Solution
Les poutres de planchers :
Dimensionnement à ELU : 𝐸𝐿𝑈𝑅 ∶ 𝐴𝑟𝑚𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑅é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒
𝝈𝒃𝒄 ≤ 𝝈𝒃𝒄 : 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑙𝑖𝑚𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑏é𝑡𝑜𝑛
Vérification : ELS 𝝈𝒔 ≤ 𝝈𝒔 : 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑙𝑖𝑚𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑐𝑖𝑒𝑟𝑠
𝒇 ≤ 𝒇: 𝐷é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑖𝑚𝑡𝑒 𝐹𝑙è𝑐𝑕𝑒
Les poteaux de bâtiment :
𝐸𝐿𝑈. 𝑅 ∶ 𝐴𝑟𝑚𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑅é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒
Dimensionnement àl’ELU :
𝐸𝐿𝑈. 𝑆. 𝐹 ∶ 𝐴𝑟𝑚𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑎𝑢 𝐹𝑙𝑎𝑚𝑏𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
𝝈𝒃𝒄 ≤ 𝝈𝒃𝒄 : 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑙𝑖𝑚𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑏é𝑡𝑜𝑛
Vérification à l’ELS
𝝈𝒔 ≤ 𝝈𝒔 : 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑙𝑖𝑚𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑐𝑖𝑒𝑟𝑠
Les tirants :
Dimensionnement à l’ ELU : 𝐸𝐿𝑈. 𝑅 ∶ 𝐴𝑟𝑚𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑅é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒
Vérification à l’ELS :𝝈𝒃𝒄 ≤ 𝝈𝒃𝒄 : 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑙𝑖𝑚𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑏é𝑡𝑜𝑛

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Exo N° 05
Déterminer l’allongement et le raccourcissement unitaires correspondant à des contraintes de 348 𝑀𝑃𝑎 et
400 𝑀𝑃𝑎 exercées sur un acier FeE400.
Déterminer la contrainte des aciers pour un allongement de 9‰et11‰ .

Rappel

Solution
𝜎𝑆 = 348 𝑀𝑃𝑎
≤ 𝑓𝑒 = 400 𝑀𝑃𝑎
𝜎𝑆 = 400 𝑀𝑃𝑎
Puisque les contraintes appliquées sont toujours inférieur ou égales à la limite élastique garantie de
l’acier, on est toujours dans le domaine élastique et la relation contrainte déformation obéit en
conséquence à la droite de HOOK. On aura alors :
𝜎𝑆
Droite de HOOK : 𝜎𝑆 = 𝐸𝑆 . 𝜀𝑆 ⇒ 𝜀𝑆 =
𝐸𝑆
𝜎𝑆 348
 Pour 𝜎𝑆 = 348 𝑀𝑃𝑎 ⇒ 𝜀𝑆 = = = 0,00174 = 1,74 ‰
𝐸𝑆 200 000
𝜎𝑆 400
 Pour 𝜎𝑆 = 400 𝑀𝑃𝑎 ⇒ 𝜀𝑆 = = = 0,002 = 2 ‰
𝐸𝑆 200 000

Cette déformation est exprimée en valeur absolue et prend un signe positive pour des allongement relatifs à une
contrainte de traction et un signe moins pour le cas de lacompressions.

𝜀𝑆1 = 9‰ 𝑓𝑒 400
≥ 𝜀𝑠 𝑙𝑖𝑚 . é𝑙𝑎𝑠𝑡 . = = = 0,002 = 2 ‰
𝜀𝑆2 = 11‰ 𝐸𝑆 200 000
 Pour 𝜀𝑆1 = 9‰ ≤ 10‰ limitation autorisée par la règlementation ⇒ σ𝑆1 = fe = 400MPa
 Pour 𝜀𝑆2 = 11‰ ≤ 10‰ Dépassement de la limitation règlementaire ⇒ pas de contrainte σ𝑆2

Au-delà de la contrainte limite élastique garantie de l’acier qui est 𝒇𝒆 (caractérisée par la fin de la droite inclinée
𝒇𝒆
dite de HOOK) la contrainte devient constante entre cette déformation limite élastique 𝜺𝒔 𝒍𝒊𝒎 . é𝒍𝒂𝒔𝒕. = et celle
𝑬𝑺
autorisée par la règlementation qui est𝟏𝟎‰. En dépassant cette déformation 𝟏𝟎‰ le diagramme règlementaire
n’est pas en mesure de donner des contraintes afférentes, autrement dit, on est en dehors du domaine de sécurité
que nous offre ce diagramme.

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Exo N° 06
Calculer la contrainte de calcul à l’état limite ultime et à l’état limite de service du béton, sachant que :
 La durée d’application de la combinaison de charges est supérieure à 𝟐𝟒 𝒉𝒂𝒖𝒓𝒆𝒔.
 La résistance caractéristique du bétonest𝑓𝑐28 = 𝟐𝟑 𝑴𝑷𝒂.

A partir de ce même béton, calculer la contrainte limite de traction d’un acier 𝑯𝑨 𝑭𝒆𝑬 𝟓𝟎𝟎à l’E.L.U et à
l’E.L.S, appartenant à un poteau de rive d’un bâtiment se trouvant près de la mer. La déformation
autorisée des aciers est égale à𝟏𝟎 ‰.
Cours
E.L.U.Résistance
1. Contrainte de Calcul de Béton (limite ou ultime) : 𝑓𝑏𝑐 𝑜𝑢 𝑓𝑏𝑢
0 ≤ 𝜀𝑏𝑐 ≤ 2‰ ⇒ 𝜎𝑏𝑐 = 0,25. 𝑓𝑏𝑐 . 103 . 𝜀𝑏𝑐 4 − 103 . 𝜀𝑏𝑐 0,85. 𝑓𝑐𝑗
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑓𝑏𝑐 = 𝑓𝑏𝑢 =
2‰ ≤ 𝜀𝑏𝑐 ≤ 3,5‰ ⇒ 𝜎𝑏𝑐 = 𝑓𝑏𝑐 = 𝑓𝑏𝑢 𝜃. 𝛾𝑏
1,15 ∶ 𝐶𝑜𝑚𝑏. 𝐴𝑐𝑐𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑒𝑙𝑙𝑒
𝛾𝑏 =
1,50 ∶ 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠 𝐶𝑜𝑚𝑏𝑖𝑛𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛
1 ∶ 𝑇 > 24𝑕
𝑐𝑡
𝜃 (𝑓 𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑎𝑝𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑡. 𝑐𝑜𝑚𝑏. ) = 0,9 ∶ 1𝑕 ≤ 𝑇 ≤ 24𝑕
0,85 ∶ 𝑇 < 1𝑕
2. Contrainte Limite de Traction dans les Aciers : 𝜎𝑠
𝑓𝑒
𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑟é𝑠𝑡𝑟𝑖𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 ∶ 𝜎𝑠 =
𝛾𝑠
E.L.S, Durabilité
1. Etat Limite de Compression de béton : 𝜎𝑏𝑐 ≤ 𝜎𝑏𝑐 = 0,6. 𝑓𝑐𝑗
𝑓𝑒
𝐹𝑖𝑠𝑠. 𝑃𝑒𝑢 𝑝𝑟é𝑗𝑢𝑑𝑖𝑐𝑖𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑟é𝑠𝑡𝑟𝑖𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 ∶ 𝜎𝑠 =
𝛾𝑠
2.𝑓𝑒
𝐹𝑖𝑠𝑠. 𝑃𝑟é𝑗𝑢𝑑𝑖𝑐𝑖𝑎𝑏𝑙𝑒 ∶ 𝜎𝑠 = 𝑚𝑖𝑛 3
2. Etat Limite d’Ouverture des Fissures : 110 𝜂. 𝑓𝑡𝑗
1.𝑓𝑒
𝐹𝑖𝑠𝑠. 𝑇𝑟è𝑠 − 𝑝𝑟é𝑗𝑢𝑑𝑖𝑐𝑖𝑎𝑏𝑙𝑒 ∶ 𝜎𝑠 = 𝑚𝑖𝑛 2
90 𝜂. 𝑓𝑡𝑗

𝜼 = 𝟏 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑹𝑳
Coefficient de fissuration 𝜼 ê𝑡𝑎 qui vaut : 𝜼 = 𝟏, 𝟔 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑯𝑨𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑎𝑚è𝑟𝑒 𝑠𝑢𝑝é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 à 𝟔𝒎𝒎
𝜼 = 𝟏, 𝟑 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑯𝑨𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑎𝑚è𝑟𝑒 𝑖𝑛𝑓é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 à 𝟔𝒎𝒎
Solution
I. Contrainte de calcul du béton,

E.L.U.Résistance
0,85. 𝑓𝑐𝑗 0,85. 𝑓𝑐𝑗
𝑓𝑏𝑐 = 𝑓𝑏𝑢 =
𝜃. 𝛾𝑏 ⇒ 𝑓𝑏𝑢 = 𝛾
𝑏
𝑇 > 24𝑕 ⇒ 𝜃 = 1
0,85. 𝑓𝑐𝑗 0,85.23
𝐶𝑜𝑚𝑏. 𝐴𝑐𝑐𝑖𝑑. ⇔ 𝛾𝑏 = 1,15 ⇒ 𝑓𝑏𝑢 = ⇒ 𝑓𝑏𝑢 = = 17 𝑀𝑃𝑎
1,15 1,15

0,85. 𝑓𝑐𝑗 0,85.23
𝐴𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠 𝐶𝑜𝑚𝑏. . ⇔ 𝛾𝑏 = 1,5 ⇒ 𝑓𝑏𝑢 = ⇒ 𝑓𝑏𝑢 = = 13 𝑀𝑃𝑎
1,5 1,5

E.L.S, Durabilité :
𝜎𝑏𝑐 = 0,6. 𝑓𝑐𝑗 = 0,6.23 = 13,8 𝑀𝑃𝑎

Formulation et Propriétés Mécaniques du BA_TD 7/ 12


Béton 1/S5 Béton Armé 1/S5
Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA _TD.

II. Contrainte limite de traction,


E.L.U.Résistance
500
𝜎𝑠 = = 434 𝑀𝑃𝑎
1,15
E.L.S.

Dans le béton :
𝑓𝑡𝑗 = 0,6 + 0,06. 𝑓𝑐𝑗 = 0,6 + 0,06.23 = 1,98 MPa
Dans les aciers :
𝑠𝑖𝑡𝑒 ∶ 𝑝𝑟è𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚è𝑟𝑒 climat marin
⇒ ⇒ Fiss. Très − préjudiciable
é𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡 ∶ 𝑑𝑒 𝑟𝑖𝑣𝑒 permanence de l′exposition

HA
∅ ≥ 8 𝑚𝑚 ⇒ ⇒ 𝜼 = 𝟏, 𝟔
∅ ≥ 6 𝑚𝑚
1. 𝑓𝑒 1.500
𝐹𝑖𝑠𝑠. 𝑇𝑟è𝑠 − 𝑝𝑟é𝑗𝑢𝑑𝑖𝑐𝑖𝑎𝑏𝑙𝑒 ∶
2 2 250
𝜎𝑠 = 𝑚𝑖𝑛 𝜎𝑠 = 𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑖𝑛 𝑀𝑃𝑎
160
90 𝜂. 𝑓𝑡𝑗 90 1,6.1,98
𝜎𝑠 = 160 𝑀𝑃𝑎

Formulation et Propriétés Mécaniques du BA_TD 8/ 12


Béton 1/S5 Béton Armé 1/S5
Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA _TD.

Exo N° 07
Soit l’ossature suivante avec la configuration illustrée, à considérer :

Charges
 Poids propre plancher : 𝒈𝟏 = 𝟏𝟕 𝑲𝑵/𝒎²
 Acrotère et façade : 𝒈𝟐 = 𝟒𝟖 𝑲𝑵/𝒎
 Action du vent : 𝑽 = 𝟓, 𝟔𝟎 𝑲𝑵/𝒎²

1. Déterminer les charges globale pour une bande de longueur de 𝟏 𝒎 .


2. Déterminer, pour la combinaison ultime, les efforts normaux maximaux aux bases des poteaux en
les considérants articulés.
Cours
E.L.U.Résistance, formulation symbolique :

1,35. 𝐺𝑚𝑎𝑥 + 𝐺𝑚𝑖𝑛 + 𝛾𝑄1 . 𝑄1𝑘 + 1,3 . 𝜓0𝑖 . 𝑄𝑖𝑘


𝐺𝑚𝑎𝑥 : Ensemble des actions permanentes défavorables ;
𝐺𝑚𝑖𝑛 : Ensemble des actions permanentes favorables ;
𝑄1𝑘 : Valeur caractéristique de l’action de base ;
𝛾𝑄1 = 𝟏, 𝟓 dans le cas général ;
𝑄𝑖𝑘 : Valeur de l’action variable d’accompagnement (Ex : Neige et vent RNV 1999_DTRC 2-47) ;
𝜓0𝑖 : Facteur de combinaison de l’action d’accompagnement ;

Cas du bâtiment :
0,77. 𝑉
𝑄𝐵 0,77. 𝑁
1,5. 𝑉 𝝍 . 𝑄𝐵
1,35. 𝐺𝑚𝑎𝑥 + 𝐺𝑚𝑖𝑛 + + 1,3. 0,77. 𝑉𝟎 + 𝝍 . 𝑄 + 1,3.0,615. 𝑇
𝑁 𝟎 𝐵
1,35. 𝑇 0,77. 𝑁 + 𝝍𝟎 . 𝑄𝐵
0,77. 𝑉 + 0,77. 𝑁

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Béton 1/S5 Béton Armé 1/S5
Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA _TD.

Solution

1. Charges à l’ELU ?
i. Charges Verticales
Charge permanente :
 Poids propre : 𝑮𝟏 = 𝟑 + 𝟏 . 𝟏𝟕. 𝟏 = 𝟔𝟖 𝑲𝑵/𝒎
 Acrotères et façades : 𝑮𝟐 = 𝟒𝟖. 𝟏 = 𝟒𝟖 𝑲𝑵
 Séparation légère : 𝑮𝟎 = 𝟎. 𝟏 = 𝟎 𝑲𝑵
Charge d’exploitation :
 Terrasse inaccessible : 𝑸𝟏 = 𝟏. 𝟏. 𝟏 = 𝟏 𝑲𝑵/𝒎
 Salle de lecture : 𝑸𝟐 = 𝟒. 𝟏 = 𝟒 𝑲𝑵
 Bureau : 𝑸𝟑 = 𝟐, 𝟓. 𝟏 = 𝟐, 𝟓 𝑲𝑵
ii. Charges horizontale
Charge du vent :
 intensité : 𝑽 = 𝟏𝟖. 𝟓, 𝟔𝟎. 𝟏 = 𝟏𝟎𝟎 𝑲𝑵
 point d’application : à mi-hauteur au dessus de la fondation 𝒉 = 𝟏𝟖 𝟐 = 𝟗, 𝟎 𝒎

2. Combinaison d’action à l’ELU ?

0,77. V
QB 0,77. N
1,5. 𝝍𝟎 . Q B
1,35. Gmax + Gmin + V + 1,3. + 1,3.0,615. T
N 0,77. V + 𝝍𝟎 . Q B
1,35. T 0,77. N + 𝝍𝟎 . Q B
0,77. V + 0,77. N

𝝍𝟎 = 𝟎, 𝟕𝟕 : Cas du bâtiment, pour tous locaux, sauf archives et parcs de stationnement.

i. 𝐐𝐁 est l’action variable de base :


1,35. Gmax + Gmin + 1,5. Q B
1,35. Gmax + Gmin + 1,5. Q B + 0,77. V

ii. 𝐕 est l’action variable de base


1,35. Gmax + Gmin + 1,5. V + 𝟎, 𝟕𝟕 . Q B
1,35. Gmax + Gmin + 1,5. V

Formulation et Propriétés Mécaniques du BA_TD 10/ 12


Béton 1/S5 Béton Armé 1/S5
Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA _TD.

3. Réactions aux appuis ?

Pour pouvoir calculer les réactions aux


appuis nous allons adopter le schéma
simplificateur suivant, incluant l’ensemble
des charges affectant notre structure :

i. Combinaison : 1,35. Gmax + Gmin + 1,5. QB

𝐿²
𝑀/𝐵 = 0 ⇒ 𝑉𝐴 . 𝐿 − 𝐺2 . 𝐿 − 1,35. 𝐺1 + 1,5. 𝑄𝐵 . + 𝐺2 . 𝑙
2
𝑙²
+ 1,35. 𝐺1 + 1,5. 𝑄𝐵 . =0
2

𝐿+𝑙 ²
𝑀/𝐴 = 0 ⇒ 𝑉𝐵 . 𝐿 − 𝐺2 . 𝐿 + 𝑙 − 1,35. 𝐺1 + 1,5. 𝑄𝐵 . =0
2

ii. Combinaison : 1,35. Gmax + Gmin + 1,5. Q B + 0,77. V

𝐿²
𝑀/𝐵 = 0 ⇒ 𝑉𝐴 . 𝐿 − 𝐺2 . 𝐿 − 1,35. 𝐺1 + 1,5. 𝑄𝐵 . + 𝐺2 . 𝑙
2
𝑙²
+ 1,35. 𝐺1 + 1,5. 𝑄𝐵 . + 𝟎, 𝟕𝟕. 𝑽. 𝟗, 𝟎 = 0
2

𝐿+𝑙 ²
𝑀/𝐴 = 0 ⇒ 𝑉𝐵 . 𝐿 − 𝐺2 . 𝐿 + 𝑙 − 1,35. 𝐺1 + 1,5. 𝑄𝐵 .
2
+ 𝟎, 𝟕𝟕. 𝑽. 𝟗, 𝟎 = 0

Formulation et Propriétés Mécaniques du BA_TD 11/ 12


Béton 1/S5 Béton Armé 1/S5
Chapitre I&II : Formulation et Propriétés Mécaniques du BA _TD.

iii. Combinaison : 1,35. Gmax + Gmin + 1,5. V + 𝟎, 𝟕𝟕 . Q B

iv. Combinaison : 1,35. Gmax + Gmin + 1,5. V

Formulation et Propriétés Mécaniques du BA_TD 12/ 12

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