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U.E.

O1ME9324
Diagnostic et confortement des
ouvrages

S.M. Elachachi

Diagnostic et confortement des ouvrages 1


U.E. O1ME9324
Diagnostic et confortement des ouvrages
S.M. Elachachi

Plan (sur 5 séances):


1. Pathologies et techniques de Réhabilitation des structures en
B.A

2. Pathologies et diagnostic des structures : acier, maçonnerie,


bois et leur réhabilitation.

3. Réhabilitation des structures en B.A par les matériaux


composites.

Diagnostic et confortement des ouvrages 2


U.E. O1ME9324
Diagnostic et confortement

Plan cours 1 et 2 :
• Pathologies et diagnostic des structures en B.A
• Sur la réhabilitation
• Démarche intégrée pour la réparation des structures
en Béton armé
• Quelques méthodes de réparation.

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1. Défauts/Dégradations des
structures en B.A.

Diagnostic et confortement des ouvrages 4


Défauts/Dégradations dans le béton armé :

Défauts/dégradations du béton Corrosion des armatures

Mécanique Chimique Physique


Pénétration
Carbonatation Les sulfates
des chlores
Impact RAG (Réaction Gel/dégel
Surcharge alcali-granulat) Thermique
Environnement
Déplacement Agents agressifs Cristallisation Au mélange extérieur
(ex: tassement) (ex: sulphate, eau des sels
Explosion sels, …) Retrait, fluage
Chlore-Sodium Chlore-Sodium
Vibration Activités biologi. Érosion
Chlore-Calcium autres
abrasion

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Exemples de
Défauts/Dégradations
dans le béton armé

corrosion des armatures due à la


carbonatation du béton extérieur et du
faible enrobage.

Diagnostic et confortement des ouvrages 6


Exemples de
Défauts/Dégradations
dans le béton armé

Exemple de corrosion d’armatures


causée par la pénétration des chlores

Diagnostic et confortement des ouvrages 7


Exemples de
Défauts/Dégradations
dans le béton armé
RAG correspond à des réactions chimiques
entre les hydroxides alcalins (Na+, K+, OH-) de
la solution interstitielle du béton et certaines
phases minérales présentes au sein des
granulats.
Exemples de dégradation du béton
par Réaction Alcali-Granulats RAG

granulats

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Exemples de
Défauts/Dégradations
dans le béton armé

Exemple de dégradation du béton


par Réaction Alcali-Granulats RAG

Symptômes communs de la RAG au sein des structures de béton :

• Expansion différentielle des éléments de béton (déformation,


mouvements, déplacements)
• Macrofissuration de surface
• Décoloration de surface autour des fissures
• Exsudations de gel (vs efflorescence)
• Éclatements.

Diagnostic
Diagnosticetetconfortement
confortement,des
29/09/2011
ouvrages 9
Contamination biologique
Délamination
Rotation tablier

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Dégradation due à la corrosion

béton sain agent agressif

armature commence la rouille fait


à se corroder éclater l’enrobage

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Exemples de
Défauts/Dégradations
dans le béton armé

Diagnostic et confortement des ouvrages 12


défauts
Types de

Déformation

Déplacement
Détérioration
Discontinuité
Contamination
dégradation

Perte de matière
Mécanismes de

Alcali Réaction des


Granulats (AGR)
Carbonatation
Corrosion
Chimique

Cristallisation

Lixiviation
Corps gras, huile
Action acide et sel
Fluage
Fatigue
Cycle gel
gel-dégel
Physique

Infulence

Diagnostic et confortement des ouvrages


température élevée
Modifications des
conditins de fondation
Mécanismes de dégradation du béton armé

Surcharge
Relaxation
Pénétration d’eau
Accumulation de
« salissures »
Biologique

Activités organismes
vivants
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2. Sur la réhabilitation

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Quelques termes en R…
REPARATION
Processus de reconstruction et de renouvellement d’une structure existante, soit
entièrement soit en partie

REHABILITATION
Une mise à niveau nécessaire pour répondre aux besoins actuels. Implique une
sensibilité aux caractéristiques structurelles et une correspondance avec la
construction initiale

RENOVATION
Processus de réparation substantiel permettant d’étendre la durée de vie de la structure

RESTORATION
Réplique de la structure tel qu’à l'origine (structures historiques)

«RATTRAPAGE»
Mise à niveau de certains systèmes (revêtement, …)

«REMODELAGE»
idem que la rénovation, communément utilisé pour les constructions de type résidentiel

Diagnostic et confortement des ouvrages 15


Vue d'ensemble d'un processus de réparation …

Pose du problème

Inspection CND
visuelle

Réparation nécessaire Non

Oui

Type de réparation

Limitations en budget
et en temps

Diagnostic et confortement des ouvrages 16


Réparation
Effets Causes Nécessaire?
État Analyse Stratégie

Réparation

Méthodologie globale d'un processus de réparation …

Diagnostic et confortement des ouvrages 17


Réparation
Effets Causes Nécessaire?
État Analyse Stratégie

Réparation
Fuite d’eau,
Tassement,
Effets Flèche,
Usure,
Délaminage,
Désintégration,
fissures

Diagnostic et confortement des ouvrages 18


Réparation
Effets Causes Nécessaire?
État Analyse Stratégie

Réparation
• conception,
Défaut
• construction,
• matériaux,
Causes
• surcharge,
Endommagement • produits chimiques,
• séisme, incendie

•Gel-dégel,
Dégradation • abrasion,
• corrosion,…

Diagnostic et confortement des ouvrages 19


Réparation
Effets Causes Nécessaire?
État Analyse Stratégie

Réparation

Sécurité,
Réparation Dysfonctionnement,
Nécessaire? Effets sur l’environnement,
Esthétique,
Maintenance préventive.

Diagnostic et confortement des ouvrages 20


Réparation
Effets Causes Nécessaire?
État Analyse Stratégie

Réparation

Évaluer, Estimer,

État Quantifier,

Noter

Diagnostic et confortement des ouvrages 21


Réparation
Effets Causes Nécessaire?
État Analyse Stratégie

Réparation

analyse de réparation

Critère du maître Critère


Mise de
en oeuvre
d’ouvrage l’ingénieur

• Urgence, • exigences structurelles,

• Coût, • effet sur la structure,

• Attentes, • environnement de la rép.,

• Esthétique, • Sécurité,

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Réparation
Effets Causes Nécessaire?
État Analyse Stratégie

Réparation

Stratégie de réparation

Activités Matériau de rép. Mise en oeuvre


préliminaires

localiser les
surfaces à réparer

définir les Propriétés ensemble


Frontières de répar testées d’actions

préparation des besoins spécifi.


surfaces

Diagnostic et confortement des ouvrages 23


Exemple de relations cause – effet : tablier de pont

cause Effet

primaire secondaire primaire secondaire

Chlores des humidité fissures


Corrosion
sels de des
déverglaçage fissures armatures

Enrobage insuff. Écaillage

Ratio e/c élevé

Diagnostic et confortement des ouvrages 24


3. Démarche intégrée pour la réparation
des structures en B.A.

Diagnostic et confortement des ouvrages 25


Nouveau code standard européen relatif à la Réparation
du béton : EN 1504 (adopté 2004–2005)

10 parties principales et à peu près 65 annexes.


– Partie 1: Définitions (EN 1504-1),
– Partie 2: systèmes de protection de la surface du béton (EN 1504-2)
– Partie 3: Réparations des éléments structuraux et non structuraux (EN
1504-3),
– Partie 4: Adhérence (EN 1504-4),
– Partie 5: Injection du béton (EN 1504-5),
– Partie 6: Ancrage des armatures (EN 1504-6),
– Partie 7: Protection des armatures de la corrosion (EN 1504-7),
– Partie 8: Qualité du contrôle et évaluation de la conformité (EN 1504-8)
– Partie 9: Principes généraux d’utilisation des produits et des systèmes
(ENV 1504-9)
– Partie 10: Application au site des produits et des systèmes et qualité du
contrôle des travaux (EN 1504-10)
Diagnostic et confortement des ouvrages 26
Planification systématique d’une réparation d’une
structure en Béton Armé (selon l’EN 1504):

• Évaluation de l’état de la structure (défauts ...)


• Élaboration de la stratégie de réparation (ne rien faire, ...,
démolition)
• Définition du principe de réparation (ex:protection contre
intrusions, ...)
• Sélection de la méthode de réparation (ex: imprégnation ...)
• Définition des matériaux de réparation (résistance, rigidité,
adhésion, etc...)
• Définition des exigences d’inspection et de maintenance.

Diagnostic et confortement des ouvrages 27


Stratégies possibles de réparation :
Après l’inspection et l’évaluation on peut :
(a) Ne rien faire un certain temps,
(b) Ré-analyser la capacité portante de la structure, pouvant
amener à requalifier la performance de l’ouvrage,
(c) Prévenir ou réduire les détériorations futures sans améliorer la
capacité de la structure,
(d) améliorer, renforcer l’ensemble des parties de la structure.
(e) Reconstruire une partie ou l’ensemble de la structure,
(f) Démolir une partie ou l’ensemble de la structure.

Diagnostic et confortement des ouvrages 28


Stratégies possibles de réparation (solutions b, d ou e) :

Calculs affinés Augmentation de la section droite

Modification du système statique Précontrainte externe

Renforcement par composites


Diagnostic et confortement des ouvrages 29
6. Familles de principes de
réparation/réhabilitation

Diagnostic et confortement des ouvrages 30


Familles de principes de réparation/réhabilitation
Réparation et protection des défauts dans le béton
1. Protection contre les intrusions [PI],
2. Contrôle de l’humidité [MC],
3. Restauration du béton [CR],
4. Renforcement de la structure [SS],
5. Résistance « physique » [PR],
6. Résistance « chimique » [RC],

Réparation et protection contre la corrosion des aciers


7. Préservation ou restauration de la passivité [RP],
8. Augmentation de la résistivité [IR],
9. Contrôle cathodique [CC],
10. Protection cathodique [CP],
11. Contrôle des zones anodiques [CA].

Diagnostic et confortement des ouvrages 31


Principe 1 [PI] : Protection contre les intrusions

Définition:
Réduction ou prévention de la pénétration d’agents comme l’eau, les
autres liquides, le gaz, chimiques ou biologiques,

Méthodes associées à ce principe :


1.1 Imprégnation : application d’un produit liquide qui pénètre dans le
béton et obstrue les pores.
1.2 Application d’une couche (film) sur la surface du béton (avec ou
sans capacité de liaison entre les fissures),
1.3 Bandage local des fissures,
1.4 Remplissage des fissures (par gravité ou injection d’un polymère),
1.5 Transformation des fissures en joints,
1.6 Ériger des panneaux extérieurs,
1.7 Application de membranes (imperméables aux liquides ou vapeurs)

Diagnostic et confortement des ouvrages 32


Méthode 1.2 : Application d’une couche (film) sur la surface du béton
(mais aussi 2.2, 6.1 ou 8.1)

Diagnostic et confortement des ouvrages 33


Principe 2 [MC] : Contrôle de l’humidité

Définition:
Ajuster et maintenir la teneur en eau dans le béton à l’intérieur d’une
gamme spécifiée de valeurs,

Méthodes associées à ce principe :


2.1 Imprégnation hydrofuge : les pores ne sont pas obstruées mais
rendues répulsives à l’eau
2.2 Application d’une couche (film) sur la surface du béton (avec ou
sans capacité de liaison entre les fissures),
2.3 Protection par revêtement (bitume, bois, acier,…) contre la pluie,
2.4 Traitement électrochimique : application d’un différentiel de
potentiel à travers des parties du béton pour aider ou résister au
transfert d’eau (précaution à prendre dans le béton armé pour éviter les risques de
corrosion).

Diagnostic et confortement des ouvrages 34


Méthode 2.1: Imprégnation hydrofuge

Diagnostic et confortement des ouvrages 35


Principe 3 [CR] : Restauration du béton

Définition:
Restituer/restaurer le béton original d’un élément de structure (forme
initiale),
Restaurer la structure en béton en remplaçant une partie d’elle.

Méthodes associées à ce principe :


3.1 Application de mortier à la main (faibles surfaces),
3.2 Réfection avec du béton (grands volumes),
3.3 Pulvérisation ou projection de béton ou de mortier,
3.4 Remplacement d’éléments (par elts préfabriqués,…).

Diagnostic et confortement des ouvrages 36


Méthode 3.1: Application de mortier
à la main

Méthode 3.2: Réfection avec du béton

Diagnostic et confortement des ouvrages 37


Principe 4 [SS] : Renforcement de la structure

Définition:
Augmentation ou restitution or de la capacité portante d’un élément de
la structure.

Méthodes associées à ce principe :


4.1 Ajout ou remplacement d’armatures internes ou externes,
4.2 Installation de barres dans des réservations perforées ou réalisées,
4.3 Collage/liaison de Plaques (acier) ou bandes (composites),
4.4 Ajout de mortier ou de béton,
4.5 Injection des fissures, des vides ou des interstices,
4.6 Remplissages des fissures, des vides ou des interstices,
4.7 Précontrainte (post tension).

Diagnostic et confortement des ouvrages 38


Méthode 4.5: Injection des fissures

Méthode 4.3: Collage/liaison de


Plaques (acier) ou bandes
(composites)

Diagnostic et confortement des ouvrages 39


Principe 5 [PR] : Résistance « physique »

Définition:
Augmentation de la résistance aux « agressions physiques » ou
mécaniques

Principe 6 [CR] : Résistance « chimique »

Définition:
Augmentation de la résistance de la surface extérieure du béton aux
détériorations par attaques chimiques.

Méthodes associées à ces principes :


5.1 ou 6.1 couvertures ou peintures (mortier, bitume, polymère,…)
5.2 ou 6.2 Imprégnations

Diagnostic et confortement des ouvrages 40


Principe 7 [RP] : Préservation ou restoration de la passivité

Définition:
Création de conditions chimiques dans lesquelles la surface extérieure
des armatures est maintenue ou rendue dans un état passif,

Méthodes associées à ce principe :


7.1 Augmentation de l’enrobage par ajout de mortier ou de béton,
7.2 Remplacement du béton contaminé (carbonaté, …),
7.3 Réalcalinisation électrochimique du béton carbonaté,
7.4 Réalcalinisation du béton carbonaté par diffusion,
7.5 Extraction électrochimique des chlores.

Diagnostic et confortement des ouvrages 41


Principe 8 [IR] : Augmentation de la résistivité,

Définition:
Augmenter la résistivité électrique du béton

Méthodes associées à ce principe :

8.1 Limitation de l’humidité par des traitements de surface, enduits.

Principe 9 [CC] : Contrôle cathodique

Définition:
Création de conditions dans lesquelles les zones cathodiques
potentielles ne seront pas en mesure de recevoir de l’oxygène et
conduire à une réaction anodique.

Méthodes associées à ce principe :


9.1 réduction du contenu en oxygène (à la cathode) par saturation ou
enduit de surface
Diagnostic et confortement des ouvrages 42
Principe 10 [CP] : Protection cathodique,

Définition:
Intéressant pour les agressions dues aux chlores avec peu de
dégradations (fissures)
Méthodes associées à ce principe :
10.1 Application d’un potentiel électrique (anode sacrificielle,…)

Principe 11 [CA] : Contrôle des zones anodiques

Définition:
Création de conditions dans lesquelles les zones anodiques
potentielles des armatures sont incapables de participer à la réaction
de corrosion
Méthodes associées à ce principe :
11.1 Peinture d’armatures avec enduits contenant des pigments actifs
11.2 Peinture d’armatures avec couches barrières (epoxy)
11.3 Application d’inhibiteurs au béton
Diagnostic et confortement des ouvrages 43
7. Quelques méthodes de
réparation

Diagnostic et confortement des ouvrages 44


Familles de principes de réparation/réhabilitation
Réparation et protection des défauts dans le béton
1. Protection contre les intrusions [PI],
2. Contrôle de l’humidité [MC],
3. Restauration du béton [CR],
4. Renforcement de la structure [SS],
5. Résistance « physique » [PR],
6. Résistance « chimique » [RC],

Réparation et protection contre la corrosion des aciers


7. Préservation ou restauration de la passivité [RP],
8. Augmentation de la résistivité [IR],
9. Contrôle cathodique [CC],
10. Protection cathodique [CP],
11. Contrôle des zones anodiques [CA].

Diagnostic et confortement des ouvrages 45


La réalisation d'une réparation durable et efficace repose sur :

• une sélection appropriée des matériaux et sur leur l'utilisation selon les
règles de l'art,

• La préparation des surfaces,

• Les techniques d'application et de mûrissement,

• Le contrôle de la qualité.

Diagnostic et confortement des ouvrages 46


Principaux facteurs contrôlant la durabilité des réparations.
Durabilité de la réparation

Sélection de matériaux Réalisation de réparation


compatibles durable

Compatibilité Compatibilité Compatibilité vis-à-vis Compatibilité


chimique Electrochimique de la perméabilité dimensionnelle

Retrait lié à la Expansion Module d’élasticité Géométrie des


dessiccation thermique sections

Diagnostic et confortement des ouvrages 47


Compatibilité des matériaux de réparation avec le béton existant:

Nombreux cas de réparations déficientes dus à un mauvais choix des matériaux


de réparation : échecs résultent de l'utilisation de matériaux incompatibles avec le
substrat ou avec les conditions d'exposition.

La compatibilité se définit comme un équilibre entre les propriétés physiques,


chimiques et électrochimiques du matériau de réparation et du vieux béton
existant.

Elle fait en sorte que la réparation sera en mesure de résister sans dommages aux
différentes sollicitations dues aux changements volumétriques et aux différents
processus chimiques et électrochimiques.

Diagnostic et confortement des ouvrages 48


La compatibilité dimensionnelle est un des paramètres les plus
important de la durabilité des réparations.

- Une incompatibilité dimensionnelle peut affecter la durabilité ou la


capacité structurale d'une réparation :
* Décollement
* Fissuration

Exemples d'incompatibilité dimensionnelle.

Diagnostic et confortement des ouvrages 49


La compatibilité chimique doit tenir compte :
du contenu en alcali (possibilité de RAG),
du contenu en C3A,
de la teneur en chlorures du matériau de réparation ou du vieux béton.

- Pour la réparation d'un ouvrage de béton contenant des granulats


potentiellement réactifs (RAG), on doit utiliser un matériau avec une faible teneur
en alcalis.
- La réactivité du matériau de réparation de surface avec les aciers d'armature
doit être analysée. Certains matériaux de réparation avec un pH modéré ou faible
ne sont pas en mesure d'offrir une protection adéquate des aciers d'armature (non
passivation des aciers d'armature).

La compatibilité électrochimique doit tenir compte de la résistivité électrique et


du pH.
- Des résultats désastreux ont déjà été obtenus suite à des travaux de réparation
pour lesquels on avait mal analysé la compatibilité électrochimique des matériaux
Exemple: réparation d'une partie seulement d'une large zone anodique peut
augmenter le rapport cathode/anode et accélérer considérablement le processus
de corrosion à la périphérie de la zone réparée.
Diagnostic et confortement des ouvrages 50
Méthodes de réparation/réhabilitation

Méthodes électrochimiques
• protection cathodique,
• désalinisation électrochimique (extraction des chlores)
• Réalcalinisation,
Matériaux alternatifs de renforcement
• acier inoxydable,
• armatures galvanisées,
• renforcement non métallique
• renforcement des éléments en B.A par les matériaux composites
Inhibiteurs de corrosion
Traitements de surface
• Peinture de protection,
• Traitement de surface hydrofuge,
• Imperméabilisation du béton
Réparation de surface, locale ou globale
Diagnostic et confortement des ouvrages 51
Réalcalinisation

La réalcalinisation électrochimique utilise les armatures existantes comme électrode


négative (cathode). Sur la surface du béton, une anode temporaire est installée puis
enfouie dans une masse électrolytique contenant une solution molaire de carbonate
de sodium et/ou potassium.
La masse électrolytique est constituée de fibres de cellulose projetée sur l’élément en
béton.

Diagnostic et confortement des ouvrages 52


Renforcement non métallique

Armatures en fibres renforcées de verre, de carbone ou d’aramide

Avantages Inconvénients
Résistance longitu. Rupt. fragile sans ductilité
Résistance à la corrosion Faible résist. Transv.
Non magnétique Faible module d’élasticité
Résistance à fatigue Sensibilité de la résine et
(en fonction fibre) des fibres aux UV
Poids léger Durabilité fibres de verre
en environnement humide
Faible conductivité sensibilité au feu
Thermique et électrique

Diagnostic et confortement des ouvrages 53


Exemples :

Renforcement d’un balcon


Par fibres de carbone.

Renforcement des piliers d’une


cathédrale

Diagnostic et confortement des ouvrages 54


Traitements de surface

Imprégnation hydrofuge imprégnation peinture

- Les agents hydrofuges (silicones,…) augmentent l’angle de contact entre le liquide et le


mur des pores à une valeur supérieure à 90°et évite nt l’introduction par capillarité ou
succion. Les pores restent toujours ouverts pour le transport d’un gaz.
- Les lasures obstruent les pores et permettent de résister à l’introduction des liquides
sous un gradient de pression.
- Les peintures forment une couche continue sur la surface, faisant écran totalement. Sa
durabilité dépends de sa composition et de son épaisseur.

Pénétration d’un agent hydrofuge en fonction du


temps (minutes) pour plusieurs degrés
d’humidité dans le béton
(C2 :e/c=0,40; C9: e/c=0,70).

Diagnostic et confortement des ouvrages 55


Reconstitution de l’enrobage

Il s’agit de réparations à caractère discontinu, ponctuel et superficiel.


Une attention particulière à apporter concernant :
• l'apport de matériaux en surépaisseur: peut modifier la section des éléments de la
structure ( nécessité de prendre en compte les charges qui en résultent),
• l'enlèvement du béton dégradé ou pollué: risque d'affaiblir ou de déséquilibrer la
structure. (phasage précis, recours à un étaiement),
• des remplacements d'armatures seront à envisager, selon des critères de
décision (diamètre résiduel, longueur). L'objectif sera de rétablir la section d'origine.

Les étapes :
Élimination des zones dégradées,
Remplacement des armatures fortement corrodées,
Protection des armatures,

Diagnostic et confortement des ouvrages 56


Le mortier doit respecter des critères :
• de tenue verticale sans coffrage,
• de montée en résistance rapide et de résistance mécanique supérieure au
béton support,
• d’adhérence supérieure ou égale à la cohésion du support,
• d’imperméabilité à l’eau et aux agents agressifs,
• de coefficient de dilatation thermique et de module d’élasticité dynamique
équivalent au béton support,
• de bonne protection des aciers.

Diagnostic et confortement des ouvrages 57


Inhibiteurs de corrosion

un inhibiteur de corrosion est un composé chimique


qui, ajouté en faible concentration au milieu corrosif,
ralentit ou arrête le processus de corrosion d'un
métal placé dans ce milieu.

Ses fonctions essentielles sont les suivantes :


• de pénétrer une couche de béton très hétérogène
par nature (variations de compacité notamment) ,
• d’abaisser la vitesse de corrosion du métal, sans
en affecter ses propriétés (ni celles du milieu
environnant),
• d’être stable dans le milieu considéré et compatible
avec celui-ci, à la température d'utilisation,
• d’être efficace à la concentration recommandée,
• de ne pas être toxique.

Diagnostic et confortement des ouvrages 58


Béton projeté

Un béton projeté est constitué d’un mélange de granulats, de ciment et d’eau


avec parfois des ajouts, projeté grâce à de l’air comprimé, sur une paroi.

On distingue deux techniques de projection, suivant le moment d’introduction


de l’eau dans la chaîne :
• par voie sèche avec ou sans pré-mouillage : l’eau est introduite au niveau
de la lance,
• par voie mouillée : l’eau est
introduite au malaxage
du béton.

Diagnostic et confortement des ouvrages 59


Béton projeté

Le béton projeté peut aussi contenir des adjuvants, des fibres ou des fumées de
silice.

les propriétés spécifiques obtenues lors de la mise en oeuvre :

• obtention et maintien de la fluidité (stabilisateurs de prise),


• obtention de la consistance initiale (activateurs introduits quelques mètres
avant la lance),
• mise en oeuvre efficace grâce à des accélérateurs de prise (raidisseurs
introduits en bout de lance),

L'adjonction de fibres confère au béton projeté :


• une cohésion améliorée du béton frais,
• une limitation des effets du retrait,
• une amélioration possible des caractéristiques mécaniques (résistance accrue
au cisaillement et à la flexion).

Diagnostic et confortement des ouvrages 60


Renforcement de section

principe de renforcement d’un poteau

principe de renforcement d’une poutre


par ajout de béton et d’armatures

Source : SYNDICAT NATIONAL DES ENTREPRENEURS


SPÉCIALISTES DE TRAVAUX DE RÉPARATION ET
RENFORCEMENT DE STRUCTURES (STRRES)

Diagnostic et confortement des ouvrages 61


Réparation d’un poteau par remplacement et renforcement

1 Béton initial sain 5 Nouvelles armatures long.

2 Béton initial endommagé 6 Nouveaux cadres

3 Nouveau béton 7 Soudage nouv/anc armatures

4 Armature déformée (flamb.)

Diagnostic et confortement des ouvrages 62


Réparation d’un poteau par remplacement et renforcement (suite)

Diagnostic et confortement des ouvrages 63


Les effets souhaités (ou non) d’un traitement :

ils peuvent être de trois types:


• des actions irréversibles sur la nature des matériaux,
• des effets secondaires après traitement,
• des conséquences liées au choix des matériaux de remplacement.

Nécessité d’évaluer les conséquences indésirables possibles d’utilisation


d’une méthode donnée.

Exemples d’effets irréversibles


- Réduction du degré de saturation du béton peut augmenter le taux de
Carbonatation,
- une méthode de protection en surface peut « piéger » l’eau dans le béton, et
pourrait induire une réduction de l’adhérence entre le béton et la réduction de la
résistance au gel,
- La Post-tension peut introduire des contraintes de traction localement dans le
béton,
Diagnostic et confortement des ouvrages 64
Contraintes de site et d’exploitation :

Localisation de l’ouvrage :
Site fluvial ou maritime, site industriel, site urbain, rase campagne.

Structures en service :
• les vibrations,
• le bruit,
• les odeurs,
• les poussières.

Ambiance (milieu ambiant, lors de l’application)


• l’hygrométrie,
• le point de rosée,
• la température,
• si l’espace est clos ou ouvert (gaz, ventilation, produit phase solvant, etc.).
(risques d’explosion et risques pour la santé des applicateurs),

Diagnostic et confortement des ouvrages 65


Exemples d’effets secondaires
Les méthodes électrochimiques peuvent produire:
- dans certains types d’acier des ruptures fragiles par concentration
d’hydrogène,
- des AGR dans un béton avec des agrégats réactifs
- réduire la résistance au gel du fait de l’eau encapsulée
- corrosion des armatures lorsque la résistance électrique est faible,
Lorsque des parties de structure sont réparées, les positions des cathodes et des
anodes peuvent changer amenant au développement de la corrosion en de
nouveaux points.

Exemple de conséquence du choix du matériau:


Certains produits, utilisés en ragréages (faciles d’emploi, rapides, et compatibles
avec les armatures), ne sont pas toujours compatibles avec les bétons adjacents.
Cela peut être le cas des produits dont le liant est à base de ciment alumineux au
contact avec des bétons à base de ciment Portland CEM I.

Diagnostic et confortement des ouvrages 66


Edité en Juin 2008 par le :
SYNDICAT NATIONAL DES ENTREPRENEURS
SPÉCIALISTES DE TRAVAUX DE RÉPARATION ET
RENFORCEMENT DE STRUCTURES (STRRES).

A lire en particulier : pages 8 à 206.

Diagnostic et confortement des ouvrages 67

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