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▕ 2017-2018 ▏
La culture entrepreneuriale régionale 2018
Remerciement
Merci aux entrepreneurs qui ont été d'une grande aide, et pour avoir agréablement participé à
l’accomplissement de notre travail tout en partageant avec nous leur culture, savoir et
principes de leadership.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Sommaire
Introduction générale……………………………………………………...………..06
Problématique………………………………………………………………..……....08
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Entreprises marocaines…………………………………………………………………..50
Conclusion générale……………………….………………………………….……….61
Bibliographie / Sitographie……………….………………………………………….62
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Avant-propos
L’élément de module « dossier d’entreprise », constitue une étape importante du
cursus universitaire. C’est pour l’étudiant l’occasion de tester ses capacités à intégrer
une équipe, à prendre les initiatives et à assurer son autonomie.
Au-delà d’une simple description des tâches effectuées, le travail avec les entreprises
traduit l’implication, la rigueur et le professionnalisme auquel l’étudiant doit
répondre. Il permet notamment à l’étudiant de créer un lien direct entre
l’enseignement dispensé dans sa formation académique et l’apprentissage pratique sur
un terrain neutre.
Enfin, si l’étudiant arrive à montrer ses talents et son professionnalisme, c’est un bon
début. En effet, il pourra acquérir une expérience de travail et développé son réseau.
Ce qui peut s’avérer très utile, lorsqu’il va chercher un emploi après sa formation.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Introduction
Durant le mois de Mai 2018, et sous le thème « la culture entrepreneuriale régionale »,
notre groupe a travaillé, dans le cadre d’un projet universitaire, sur l’analyse de la
culture entrepreneuriale chez 3 entrepreneurs qui ont réussi à faire de leurs entreprises
un modèle de réussite permanente et de performance durable. Ayant pour objectif de
se concentrer sur leur origine régionale et leurs groupes d’appartenance pour
finalement arriver aux valeurs transmises par ces groupes et qui ont créé chez ces
personnes un esprit entrepreneurial par nature.
UMAPACO, Midi peinture et Afriquia gaz, ces trois entreprises qui ont prouvé un
succès chacune dans son domaine, ont fait l’objet de notre analyse sur les valeurs
entrepreneuriales pour respectivement les Figuiguis, les Fassis et les Soussis. Parfois
très accueillants, pour aider à la promotion de leurs cultures, alors que dans de
nombreuses fois, nous avons trouvé des difficultés pour l’obtention des informations
nécessaires à notre travail. Ces difficultés étaient souvent remontées par des articles de
la presse électronique.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Problématique
L’objectif de ce travail s’articule tout d’abord sur la compréhension des cultures régionales de
notre pays : Figuiguis, Fassis et Soussis. Puis de savoir de manière précise si il y
relation entre la gestion des entrepreneurs venants de ses régions et la réussite de leurs
projets entrepreneuriales, autrement dit, montrer la contribution de la culture
entrepreneuriale dans la performance des entreprises marocaines.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Partie 1 :
L’entrepreneuriat :
conception et cadre
théorique
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
1. L’entreprise :
L’entreprise peut être définie comme étant une entité autonome qui produit des biens et des
services marchands, mue par un projet décliné en stratégie, en politiques et en plans d'action,
dont le but est de produire ou de fournir des biens et des services à destination d'un ensemble
de clients ou d'usagers. Donc l’entreprise rassemble l’ensemble des activités d’une personne
ou d’un groupe de personnes qui travaillent pour fournir des biens ou des services à des
clients.
La naissance d’une entreprise résulte de la combinaison de plusieurs facteurs : une bonne
idée, associée à un apport en argent, en moyens humains ou matériels, et aussi à une bonne
dose d’enthousiasme.
L’entreprise peut exister sous plusieurs formes, on peut la constituer seul, ce qui n’exclut pas
la possibilité d’avoir des salariés. Dans ce cas, l’entrepreneur, qui a la liberté de décider et
d’agir, est l’unique propriétaire de l’entreprise. Elle peut aussi se constituer à plusieurs,
Chacun est alors propriétaire de l’entreprise proportionnellement à son apport. L’actionnaire
ou l’associé peut être une personne physique, une autre entreprise ou même l’État.
L’entreprise est alors une entreprise publique. Toutes les autres sont des entreprises privées.
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L’objectif de l’entreprise est de satisfaire ses clients pour gagner de l’argent. Cela permet de
créer des emplois et de verser des salaires. Par le paiement d’impôts et de taxes, l’entreprise
participe aussi à la vie collective.
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Les associations, entreprises privées dont les bénéfices doivent être intégralement
réinvestis ;
Les sociétés coopératives, dans lesquelles les associés coopérateurs n'ont chacun
qu'une voix quel que soit le montant de leurs apports (salariés, consommateurs,
habitants, bénéficiaires du service, etc.)
2. L’entrepreneur :
Selon le Grand Dictionnaire, l’entrepreneur est défini comme étant une « personne ou
groupe de personnes qui crée, développe et implante une entreprise dont il assume les
risques, et qui met en œuvre des moyens financiers, humains et matériels pour en
assurer le succès et pour réaliser un profit ».
Cantillon est le premier qui a définit le profil de l'entrepreneur et qui a mesurer les
difficultés d'une gestion qui affronte empiriquement l'imprévisible et l'incertain.
L’entrepreneur, c’est quelqu’un qui sait percevoir (identifier, sélectionner et exploiter)
une opportunité et créer une organisation pour l’exploiter. Il contribue à la création de
valeur nouvelle
La notion d'entrepreneur est étroitement associée à celle de création d'entreprise, à cet
effet l’entrepreneur joue un rôle clé dans la création de nouvelles organisations et, de
ce fait, apporte une contribution majeure à la croissance économique. Il est souvent
étroitement associé aux termes de prise de risque, d’innovation, et de pro-activité
(anticipations des événements), et chasseur d’opportunités d’affaires. Il est un agent de
changement.
Entrepreneur, est une fonction, et non pas un statut social. L’entrepreneur ne peut
l’être, nous semble-t-il, qu’à travers ce qu’il fait (et aussi, où et comment il le fait). Est
entrepreneur, par conséquent, celui qui entreprend.
L'entrepreneur idéal remplit trois fonctions majeures :
C'est lui qui se charge de mobiliser les capitaux financiers afin d'en tirer profit.
il se charge de mobiliser les ressources disponibles au sein de son organisation de
manière à la rendre performante.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
C’est celui qui contribue à une rupture, par l'innovation, dans le circuit économique,
contribuant ainsi à la dynamique de l'évolution économique.
Il apparaît dès lors intéressant d'identifier les facteurs de motivation des entrepreneurs
ainsi que la manière dont ils évoluent et dont ils orientent les choix des objectifs
assignés à l'entreprise. L'identification de ces raisons profondes fait l'objet de plusieurs
études. Les résultats font apparaître une hiérarchie assez stable dans les motivations
évoquées par les entrepreneurs. Un constat se vérifie d'emblée :"le goût de l'argent et
du pouvoir semble avoir fait place à des motivations plus nobles telles que
l'indépendance personnelle, la satisfaction dans le travail ou la réalisation de soi".
3. L’entrepreneuriat :
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Il requiert l’existence d’opportunités.
Les différences existent entre les personnes.
Le rapport au risque (l’entrepreneur est risquo-phile).
C’est un processus qui tresse des rapports avec des activités d’innovation et
d’organisation.
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ou le développement d’une nouvelle activité au sein d’une même entreprise, mission qui
incombe souvent aux cadres dirigeants de cette dernière. L’entrepreneuriat peut prendre
la forme d’une succursale, ou souvent d’une délocalisation à l’étranger.
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- le sens de l’organisation : Choisir de bonnes méthodes pour être efficace dans la réalisation
du travail.
- la créativité : Exprimer des idées, proposer des solutions novatrices, et des pistes de
recherche.
- la détermination : Se concentrer sur ce qu’il y a à faire, sur l’atteinte d’un objectif.
- la persévérance : Continuer/terminer ce qui a été commencé jusqu’à l’obtention d’un résultat
satisfaisant. Faire preuve de constance et de ténacité afin de mener à terme un projet et
d’atteindre l’objectif fixé.
La culture est considérée par l’Unesco (1982) « comme l’ensemble des traits distinctifs,
spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent un groupe social ».
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1. Les économistes :
Le terme « entrepreneur » serait né en France (cocorico) à la fin du XVIe siècle, pour désigner
quelqu’un qui effectue une action risquée. Et c’est, en effet, autour de la notion de risque que
se construit le paradigme de cette figure. Le premier ayant évoqué le rôle de l’entrepreneur
avec force est Richard Cantillon (1680-1734). Ce dernier considère l’activité entrepreneuriale
comme fondamentalement liée au risque de l’activité économique. Les coûts sont certains
(salaires, intérêt, loyer…), mais pas les revenus (dépendant de la demande, de la
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
concurrence…) : le profit naît de la différence entre une incertitude et une certitude, autrement
dit c’est une « prime de risque ».
On constate déjà qu’assimiler entrepreneur et capitaliste serait une erreur. Et c’est tout à
l’honneur de Jean-Baptiste Say de compléter l’analyse de Cantillon, en observant que
l’entrepreneur est l’acteur qui harmonise et agit. L’entrepreneur est ainsi gestionnaire, en ce
sens qu’il réunit les différents facteurs de production qu’il trouve sur le marché, noue des
contrats avec eux (ouvriers, capitalistes, savants…) et assume le risque que les autres ne
prennent pas : de cette « gestion » de l’incertitude de chacune des parties naissent le profit.
L’entrepreneur organise, dirige et prend des risques, mais n’est pas nécessairement un
apporteur de capitaux.
À la fin du 18e siècle, l’initiative individuelle a été magnifiée pour permettre à l’économie de
sortir de son état de passivité. Jean-Baptiste Say (1767–1832), économiste français et partisan
de la révolution française, a produit une théorie générale de l’entrepreneur où l’innovation
tient une place essentielle. L’entrepreneur peut être à la fois gestionnaire, capitaliste,
innovateur.
Say créa l’entrepreneur et le dota de moult charismes : esprit de conduite, génie des affaires,
capacité d’entreprendre, sens du risque et d’initiative, création de valeur et d’emplois, grandes
capacités gestionnaires, etc. Il s’agit d’un entrepreneur que les politiques et les « forces
actuelles de marché » cherchent à ressusciter pour donner un nouveau souffle à notre
économie léthargique.
Pour Jean-Baptiste Say L'entrepreneur est un agent économique dont la mission principale
consiste à produire, quel que soit le secteur d'activité l'agriculture, l'industrie ou le commerce.
Or, qu'est ce que produire pour J.B. Say, sinon créer de la valeur ? L'industrie retient
l'attention de l'auteur, dans la mesure où le processus de création de la valeur y est le plus
évident et y fait exclusivement appel à l'action de l'homme «C'est en donnant aux produits
d'une autre industrie, une valeur plus grande par les nouvelles façons qu'on y ajoute, par les
transformations qu'on leur fait subir» Pour J.B. Say, nobles sont les «industrieux», c'est-à-dire
les personnes travaillant dans l'industrie de manufacture et faisant appel à leurs «facultés
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industrielles». Dans ce groupe, on trouve aussi bien ceux qui travaillent pour le compte et
sous la direction d'autres personnes, que les entrepreneurs travaillant pour leur propre compte
et dirigeant, le cas échéant, d'autres «industrieux».
L'entrepreneur d'industrie est celui qui se charge de trouver les moyens d'exécution humains
et matériels, en les employant à ses frais. À l'exemple de R. Cantillon, J.B. Say souligne l'aléa
attaché aux revenus des entrepreneurs, «variables et incertains parce qu'ils dépendent de la
valeur des produits, et qu'on ne peut pas savoir d'avance avec exactitude, quels seront les
besoins des hommes et le prix des produits qui leur sont destinés». En cas de succès, les
entrepreneurs «peuvent prétendre aux plus hauts profits. Si plusieurs d'entre eux se ruinent,
c'est aussi parmi eux que se font presque toutes les grandes fortunes».
L'entrepreneur ne provient pas d'un groupe social en particulier, autrement dit, on ne naît pas
entrepreneur, on le devient grâce à son activité. L'activité entrepreneuriale n'a rien à voir,
selon J.B. Say, avec le statut social ou même le capital dont on dispose dès le départ.
J.B. Say propose ainsi la définition d'une «élite» nouvelle qui transcende les clivages de la
société traditionnelle organisée autour de trois groupes distincts l'aristocratie, le clergé et le
tiers-état, car elle n'est pas fonction de la naissance, mais du rôle tenu par les individus dans la
production.
C'est donc à l'entrepreneur que l'on doit l'introduction et l'usage de machines toujours plus
perfectionnées dans la mesure où elles permettent d'accroître la production, en quantité
comme en qualité, tout en diminuant le nombre de bras nécessaires, et tout en diminuant la
peine des ouvriers travaillant sur ces machines. En effet, le progrès des techniques de
production introduites par l'entrepreneur permet d'avilir le prix des biens produits, diminuant
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
les dépenses de consommation des ménages, et donc augmentant la quantité d'autres biens
qu'ils peuvent acheter. «Les progrès qui se font dans un genre en particulier, sont favorables à
l'industrie en général.
J. Schumpeter (1883-1950)
Mais c'est Schumpeter qui donne son envol au domaine de l'entrepreneuriat. Il l'associe
nettement à l'innovation. “L'essence de l'entrepreneuriat se situe dans la perception et
l'exploitation de nouvelles opportunités dans le domaine de l'entreprise. Cela est toujours à
faire avec l'apport d'un usage différent de ressources nationales qui sont soustraites de leur
utilisation naturelle et sujettes à de nouvelles combinaisons.” (Schumpeter, 1928)
Pour J. Schumpeter, l'équilibre économique est essentiellement instable, c'est-à-dire que les
perturbations amènent des changements fondamentaux du système, l'éloignant de son état
initial, définitivement. C'est précisément ce qui engendre la dynamique. Après un processus
de déséquilibre, on s'achemine vers des transformations majeures impossibles à comprendre
avec la méthode statique. Par son analyse, J. Schumpeter cherche à sortir du modèle
d'économie pure.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Pour J. Schumpeter, l'évolution économique se compose en «ruptures» successives. Ces
dernières sont endogènes, car elles sont le résultat des innovations entrepreneuriales. Ces
dernières sont indispensables non seulement à l'évolution économique, mais également au
fonctionnement du capitalisme. Sans entrepreneur, pas d'innovation ; sans innovation, pas de
propulsion capitaliste. L'entrepreneur schumpetérien met fin à l'état d'équilibre, entraînant le
reste du système économique derrière lui, grâce à l'innovation..
Fabrication d'un bien nouveau, c'est à dire encore non familier au cercle des
consommateurs, ou d'une qualité nouvelle d'un bien.
Introduction d'une méthode de production nouvelle, c'est à dire pratiquement inconnue
de la branche intéressée de l'industrie ; il n'est nullement nécessaire qu'elle repose sur
une découverte scientifique nouvelle et elle peut aussi résider dans de nouveaux
procédés commerciaux pour une marchandise.
Ouverture d'un nouveau débouché, c'est à dire d'un marché où jusqu'à présent la
branche intéressée de l'industrie du pays intéressé n'a pas encore été introduite, que ce
marché ait existé avant ou non.
Conquête d'une source nouvelle de matières premières ou de produits semi-ouvrés ; à
nouveau, peu importe qu'il faille créer cette source ou qu'elle ait existé antérieurement,
qu'on ne l'ait pas prise en considération ou qu'elle ait été tenue pour inaccessible.
Réalisation d'une nouvelle organisation, comme la création d'une situation de
monopole
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2. Les behavioristes :
Toutefois, il définit l'entrepreneur comme suit : « Un entrepreneur est quelqu'un qui exerce un
contrôle sur une production qui ne sert pas qu'à sa consommation personnelle ».
En fait, McClelland a surtout étudié des gestionnaires de grandes organisations. Bien qu'il soit
fortement associé au domaine de l'entrepreneuriat, une lecture attentive de ses écrits ne
montre aucune relation entre le besoin de réalisation et le fait de lancer, posséder, ou même
gérer une entreprise.
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Mentionnons que McClelland a aussi identifié le besoin de puissance, mais c'est là une
dimension de sa recherche à laquelle il a peu donné suite et dont on parle moins. Plusieurs
chercheurs ont étudié le besoin de réalisation, mais personne ne semble avoir atteint des
résultats vraiment concluants sur ce concept quant à la façon de l'associer à la réussite de
l'entrepreneur (Durand et Shea, 1974; Hundall, 1971; Schrage, 1965; Singh, 1970; Singh et
Singh, 1972).
Alors que certains ont trouvé que le besoin de réalisation était insuffisant pour expliquer la
création d'entreprises (Hull, Bosley et al., 1980), d'autres ont considéré la seule formation au
besoin de réalisation comme insuffisante pour expliquer le succès de l'entrepreneur (Durand,
1975; Neck, 1971, Patel, 1975; Timmons, 1971).
Timmons (1973) a cependant trouvé que ceux qui avaient suivi des sessions de formation
pour augmenter leur besoin de réalisation avaient créé des entreprises dans une proportion
plus grande que les autres groupes. Gasse (1978) a observé que McClelland a restreint ses
recherches aux secteurs d'activité économique. Cette observation nous apparaît fort pertinente,
car le besoin de réalisation s'exprimera en fonction des valeurs prédominantes d'une société
donnée. Ainsi, pour que le besoin de réalisation soit vraiment canalisé vers l'entrepreneuriat et
la création d'entreprises, il faut que les valeurs sociales ambiantes reconnaissent et valorisent
suffisamment la réussite en affaires pour y attirer celles et ceux qui ont un fort besoin de
réalisation. À la suite de Gunder (1969) et de Kunkel (1965), Gasse (1982) observe avec
justesse que la théorie du besoin de réalisation de McClelland est inadéquate, car elle ne peut
identifier les structures sociales déterminantes sur les orientations individuelles. En somme, il
est difficile d'expliquer le choix de créer une entreprise ou de réussir comme entrepreneur à
partir du seul besoin de réalisation (Brockhaus, 1982).
3. l’éclatement de l'entrepreneuriat :
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Les années 1980 allaient voir apparaître l'éclatement du domaine de l'entrepreneuriat vers la
quasi totalité des disciplines des sciences humaines et administratives. Deux événements
allaient marquer cette transition : la publication d'une première encyclopédie présentant l'état
des connaissances dans le domaine (Kent, Sexton et al., 1982), ainsi que la tenue d'un premier
grand colloque annuel réservé essentiellement à la recherche dans cette nouvelle discipline,
celui de Babson.
En France, l’esprit entrepreneurial est freiné par la manière dont est perçu l’échec
professionnel. Alors que dans de nombreux pays, il exprime positivement la prise de risque et
l’ambition de grandir, il reste en France un handicap quasiment indélébile dans un parcours
professionnel. Le système éducatif se doit de favoriser la créativité et l’initiative. Dès
l’enseignement secondaire, l’entrepreneuriat doit être intégré dans l’apprentissage et valorisé
comme potentiel parcours professionnel.
Étape 1 : Envier
La fameuse image du chef d'entreprise, sa réussite, sa belle maison, sa puissante voiture, ses
vacances paradisiaques... Le chef d'entreprise serait donc, dans l'imaginaire collectif,
quelqu'un qui a d'importants revenus, qui dispose d'une liberté de ton et d'action totale et qui
ne rend de comptes à personne : le James Bond des temps modernes. Et si possible, ne
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travaillant que lorsque cela lui chante, entre deux coupes de verre qui servent de prétexte pour
négocier des contrats faramineux. Et qui n'a pas envie d'avoir cette image du Dandy moderne
à qui tout réussit ?
Pourtant lorsque l'on regarde leurs parcours, tout ne s'est pas passé exactement comme ils
l'avaient anticipé.
Étape 2 : Cogiter
Selon l'Agence France Entrepreneur, 37 % des Français ont déjà envisagé l'entrepreneuriat,
mais hésitent, en grande partie à cause des freins. Et ces freins sont nombreux.
La création d'entreprise, c'est une prise de risques. Plus ou moins contrôlés, plus ou moins
importants, mais une prise de risques certaine. Ils se situent essentiellement au niveau
financier : l'absence de rémunération les premiers mois d'activités, les (trop) nombreuses
garanties qu'il faut apporter aux banques, aux fournisseurs... sans compter les difficultés liées
au recrutement et à la gestion des salariés, si tant est que la société en ait les moyens. Et même
si la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques dite "loi Macron" a
sanctuarisé la résidence principale du créateur d'entreprise, les craintes sont toujours là.
Et pourtant ils ont été plus de 500.000 à se lancer rien qu'en 2015. On évoque même une
croissance importante du nombre de créations d'entreprises en 2016. Et cela en dépit du
nombre élevé de freins. Nous sommes, dès lors, en droit de nous poser la question suivante :
Au-delà des freins, l'entrepreneuriat va répondre à 3 grandes questions, que tout un chacun a
en soit le fameux "Pourquoi pas moi ?", la volonté d'aller au bout de ses idées et la volonté de
s'épanouir.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Nous avons, tous, eu la certitude à un moment de détenir la bonne idée, celle qui va
révolutionner la vie du commun des mortels. Ou plus humblement, détenir l'idée que personne
n'a eue avant, que ce soit un nouveau concept d'énergie non polluante ou bien l'implantation
d'une épicerie là où plus aucun commerce n'a ouvert depuis des lustres.
Et l'envie qui va avec, de se renseigner, de glaner des informations sur le prix d'un brevet, ou
encore le montant du bail commercial, des obligations pour s'installer, bref l'envie d'aller au
bout de ses idées et d'y trouver une satisfaction : celle d'être épanoui dans son travail et d'avoir
créé son propre emploi.
Étape 3 : Se lancer
Pour se lancer, il existe aujourd'hui des plateformes, autrement appelé Légal-Tech, qui offrent
des services de création d'entreprise à la demande, disponible quand bon nous semble et à
moindre coût, rendant ainsi la création d'entreprise beaucoup plus accessible et aisée
qu'auparavant.
Ainsi, un créateur d'entreprise pourra réaliser lui-même ses démarches juridiques. Le plus
souvent, ces plateformes proposent des services d'accompagnement, car oui, même si elles
facilitent l'accès au droit, les méandres de l'administration n'ont pas encore été tournées de
leur côté.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Il ne faudrait pas pour autant en oublier la réalité du terrain. L'entrepreneuriat est sûrement
l'une des aventures les plus intéressantes qui soient, mais c'est aussi le chemin le moins
évident. Le processus de création du business (et non pas simplement de la structure
juridique) peut ainsi se trouver ralenti par un certain nombre d'inconvénients et notamment
sur le plan administratif.
Ainsi, une société qui se lance avec des besoins en financement (acquisition de matériel...),
devra produire une série de documents, dont le fameux Business Plan financier, qui seront
analysés de près par les financeurs et au premier chef, les banques.
Ainsi, après avoir tant baissé la tête afin de se concentrer sur la construction et l'urgence du
présent, le créateur d'entreprise doit également savoir relever la tête et regarder plus loin que
le lendemain : avoir une réelle vision d'avenir. Et c'est sûrement là que tout se joue.
La France parmi les pays les plus attractifs au niveau de l’entreprenariat dans le monde
Les réponses des plus gros entrepreneurs du monde données à Scorpio Partnership, qui a
réalisé le rapport "Entrepreneur 2017" pour BNP Paribas Wealth Management auprès de
ses clients à travers le monde, montrent que la France est –contre toute attente- attractive
pour les entrepreneurs. Elle rivalise ainsi avec les États-Unis, la Chine, l'Allemagne et le
Royaume-Uni. Elle fait même partie du top 3 des opportunités d'investissements pour les
entrepreneurs vivant au Luxembourg ou en Indonésie.
32% des Français ont évolué à un moment ou un autre de leur vie dans une dynamique
entrepreneuriale, ce qui représente 15 millions de personnes au total. Ces chiffres sont
issus de l'enquête de l'Indice Entrepreneurial français. Lancé en février 2016 par l'APCE,
devenue depuis l'Agence France Entrepreneurs (AFE), cet indice a pour ambition de
mesurer le dynamisme entrepreneurial en France.
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Une légère hausse de l’entrepreneuriat féminin alors qu’il est considérablement en baisse
pour les individus de sexe masculin - passant de 8,6% (2011) à 6,4% (2012), le TEA est
en hausse pour les acteurs de sexe féminin - passant de 2,9% (2011) à 4% (2012).
Des conditions très favorables : Une activité entrepreneuriale largement soutenue par les
programmes gouvernementaux pour la promotion de l’entrepreneuriat et les
infrastructures physiques sont les mieux évalués avec respectivement des scores de 3,61/5
et 3,91/5.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
1. La famille :
2. Le réseau d’amis :
De nos jours nous vivons dans l’ère des réseaux. C’est une réalité sociale mais aussi
culturelle. Les groupes d’amis ou communautaires ou membres de familles constituent un
groupement social qui est secondaire. La base de fonctionnement de ce dernier est la valeur de
confiance, de coopération et de respect de l’intérêt général partagé. Les individus en question
peuvent nous orienter vers des projets et vers la recherche du travail en groupe.
Les apports pour la constitution d’une société son plus faciles que ce soit en numéraire, en
industrie ou en nature. L’échange des idées peut déboucher sur des opportunités
d’investissement. Cependant les contrats d’affaires doivent se faire à la lumière de contrats
minutieusement ficelés et rédigés car dans les affaires en réseau, il n’y a pas de sentiments et
les intérêts peuvent être divergents. De nos jours on parle d’affaires en réseaux virtuels.
Exemple un réseau d’anciens d’une faculté ou d’un club voire même de membres de conseils
d’administrations en sociétés. A ce niveau un carnet d’adresse peut être fort utile.
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Le milieu professionnel joue un rôle important dans la création de projets. C’est un lieu
d’apprentissage organisationnel fort utile pour la réussite de tout projet. C’est une source
d’inspiration pour la création d’un projet. Le professionnalisme est un facteur clef de succès
offert par le milieu professionnel.
De nos jours chaque fonctionnaire disposant d’un projet innovant et voulant le concrétiser
peut disposer d’un congé d’affaires. L’essaimage proposé par le chef de l’entreprise publique
est aussi l’une des pratiques qui peut aider tout employé remplissant certaines conditions
requises de créer son projet avec le parrainage de son patron. C’est un milieu d’apprentissage
par excellence. C’est le milieu ou l’on peut perfectionner ses connaissances et ses
compétences ainsi que ses modes de communication verbale et non verbale. On parle de
grappe stratégique ou de groupes de professionnels solidaires qui suit une stratégie d’action
commune envers les intrus et les instances de contrôle.
Dans les économies modernes, les entreprises vivent, se développent et parfois disparaissent
sous l’influence et l’action de plus en plus déterminante de l’environnement en général et de
l’environnement institutionnel en particulier.
De nos jours ce dernier connaît une évolution rapide dans le sens d’une complexité et d’une
interdépendance entre ses différentes composantes. Les entreprises seront obligées de
maîtriser et de piloter le cadre réglementaire et institutionnel pour profiter des opportunités et
évoluer dans le cadre de légalité. Dans ce cadre la perception de l’environnement
institutionnel peut être positive ou négative ou déformée.
Les entrepreneurs doivent s’adapter à ces différentes réalités voir même essayer de les
intégrer dans leur stratégie. Il est important d’étudier en premier lieu les fondements
théoriques de l’environnement institutionnel pour proposer dans un deuxième temps des
méthodes pour l’évaluation des menaces et des opportunités (évolution et hostilité).
Il est aussi important d’étudier le contexte institutionnel des affaires (les années 70 ; 80,90
jusqu’à 2010 et plus) pour détecter les contraintes de la création de l’entreprise dans les
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
différents secteurs (problème de transfert technologique, fragilité de la culture
d’entreprise….).
Le milieu associatif peut être scindé en deux catégories : les associations et les clubs.
1. Les associations :
Les associations constituent un réseau de socialisation et d’identification pour les individus en
cours de formation et d’apprentissage.
2. Les clubs :
Les clubs font partis du paysage universitaire, ils jouent un rôle social et culturel. Cette
structure informelle constitue un lieu privilégie pour apprendre à tisser des liens étroits avec
différents univers et parties prenantes (universités ; administration ; médias, associations...).
Par conséquence, selon les observateurs et les académiciens le succès du couple
entrepreneur-projet dépend de la capacité de chaque individu de créer et de mobiliser son
capital social, c’est-à-dire de se connecter à son milieu avec un grand M.
C'est presque une vérité universelle : les sociétés qui ont réussi économiquement, et
auxquelles le Maroc aspire appartenir dans un proche avenir, sont celles qui ont su développer
une culture entrepreneuriale. C'est-à-dire ajoutant, aux valeurs individuelles et collectives, un
savoir-faire technique développé ou emprunté.
Les «sociétés entrepreneuriales», si on peut les appeler ainsi, sont des sociétés qui ont su
développer une maîtrise irréprochable des outils de planification, de production,
d'organisation et de prise de décision. Dans ce sens, et pour que le Maroc réussisse son pari de
développement soutenu, il est indispensable de disposer d'une masse critique de ces individus
qui savent gérer et développer des entreprises mais qui sont également poussés par une
volonté d'accomplissement et de réussite qui va au-delà du simple calcul de profit.
Certes, le profit est important et doit rester le principal critère qui justifie l'existence d'une
entreprise mais la culture entrepreneuriale ne peut s'enraciner que si les entrepreneurs voient
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
dans le profit un moyen de réalisation d'une vocation qui leur donne une satisfaction plus
grande et plus profonde.
Il est vrai qu'on peut être une bonne «business personne» sans être un bon entrepreneur. On
peut avoir le meilleur plan d'affaires, des connaissances en organisation opérationnelle, en
gestion de la production, en marketing, en vente, en ressources humaines, mais tout cela ne
suffit pas à faire un bon entrepreneur. Ce dernier doit posséder toutes ces compétences
techniques mais il doit également avoir le sentiment d'une mission ainsi qu'un sens très
développé d'interaction avec les autres. Il doit jouer un rôle de leader qui motive, qui convainc
et mobilise. Il doit aussi assumer pleinement ses responsabilités, organiser, travailler, prendre
des décisions, avoir de la ténacité et une grande confiance en soi (source de confiance dans les
autres).
Tout ceci signifie que l'entrepreneur efficace doit puiser des ressources dans le fond de sa
personnalité. Donc pour cultiver ces valeurs et arriver à développer cette culture
entrepreneuriale, Il n'y a pas de recette magique et même les sociétés occidentales, qui ont
réussi dans ce domaine, l'ont fait d'une façon presque inconsciente, difficile à figer dans un
modèle unique.
Ceci ne veut pas dire que, sociologiquement, il n'y a pas eu de modèles endogènes d'éthique et
de valeurs susceptibles de développer cette culture entrepreneuriale tant désirée.
Les modèles « fassi », « Figuigui » et « Soussi » ont démontré l'existence de cette culture
entrepreneuriale mariant valeurs et recherche du profit, même s'ils n'ont pas permis
l'émergence d'un mouvement économique d'envergure historique.
On dit que les Soussis savent faire des affaires depuis des temps immémoriaux, ils ont la
bosse du commerce et se transmettent un savoir-faire de père en fils afin assurer la pérennité
de leur commerce familiale. Partis de rien, la plupart des Soussis ont réussi à faire leur place
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
dans le milieu des affaires et construire des empires économiques dans tous les secteurs
d’activité et dans différentes régions du royaume.
1. Limitation spatiale :
Le Sousse proprement dit est une vallée qui sépare dans leur partie Ouest les deux massifs
montagneux du Sud marocain : le Haut et l’Anti-Atlas, dont les limites débordent largement
les limites de la vallée elle-même et englobent la bordure atlantique jusqu’au Sahara. La
population que désigne le terme de « Soussi » est elle-même à géographie variable. De ce fait,
les «Soussi» sont un ensemble de tribus « chleuhes », l’un des trois grands groupes berbères
du Maroc, avec les Rifains au Nord et les Amazigh au centre-Est du pays. Par extension, le
terme de « Soussi » désigne les Chleuhs. Sur le plan administratif, la zone comprend la région
du Souss-Massa-Draa, les provinces de Tata et de Goulmime. Nous retenons ici cette
acception large puisqu’elle recouvre l’origine des commerçants qui constituent ce « système
Soussi » dont il est ici question. La plupart de ces commerçants sont issus d’une région
littorale située entre Tiznit et Tafraoute.
Le modèle Soussi est fondé sur des valeurs tout à fait différentes : ascétisme, solidarité et
conservatisme social, ce modèle est intimement lié à une culture de l’exil : être loin des siens
favorise non pas seulement l’ascétisme mais son corollaire, l’accumulation. Une fois de
retour, et comme l’avait noté Waterbury, on replonge dans une culture obnubilée par les
règles de compétition tribale plutôt que par celles du profit qui dominent l’espace de l’exil.
2. Un peu d’histoire :
Un bassin très bien irrigué a fait du Sousse l'une des régions les plus fertiles du Maroc
pendant des siècles, connue depuis au moins le XIe siècle pour la culture et l'exportation du
sucre. La région connut un règne indépendant des Amazighes Almohades sous l'égide des Ben
Yedder entre 1252 et 13541. L'âge d'or du Sousse se situe aux alentours du XVIIe siècle
pendant l'ère du royaume de Tazeroualte, quand la région entière a bénéficié de l'autonomie et
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
a profité de l'exploitation commerciale du transport de l'or saharien et de la vente du sucre aux
commerçants portugais, hollandais et anglais. Le commerce extérieur, à cette époque, se
faisait à partir de la baie d'Agadir, située à 10 km au nord de l'embouchure du fleuve Sousse.
L’une des principales circonstances qui permirent aux Soussis d’échapper à la pauvreté dans
les villages et de s’aventurer dans le commerce était l’expansion des «villes nouvelles» dans
les cités marocaines. Les commerçants Soussis surent ainsi profiter du pouvoir d’achat des
Européens dans les villes. Ils ouvrirent alors boutique principalement à Casablanca. Mais
quand la concurrence devint plus féroce en raison de l’afflux massif de membres de tribus,
notamment après l’indépendance, certains d’entre eux choisirent de fournir les quartiers des
villes marocaines, allant même jusque dans les bidonvilles. Or, à mesure qu’ils s’installaient
dans ces quartiers nouvellement construits, ils comptaient sur une clientèle marocaine à
revenu fixe.
Il ne s’agit pas là d’une rationalité axiologique, d’une philanthropie, mais d’un sens
économique des plus prononcés, d’une rationalité instrumentale tant il est vrai que le modèle
de gestion de la main-d’œuvre repose sur le modèle néo-paternaliste, le travail dans l’entre-soi
communautaire est postulé comme une base de la pérennité de l’entreprise. Les entreprises
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Ce thème de la centralité de la famille est un vieil argument en faveur du lien social, mais il
atteste empiriquement d’une autre stratégie : lier la bonne marche de l’entreprise au
dynamisme de la région du Sousse. Les anciens comme les nouveaux s’attachent à la trilogie :
famille, travail et discrétion.
4. La confiance :
Un mot magique et qui est tout de même au fondement du lien social, savoir à qui donner,
recevoir ce qu’on peut rendre. Ainsi le monde des affaires des Soussis est structuré par cette
solidarité mécanique dont la confiance et la loyauté sont des ingrédients fondamentaux. Ces
ingrédients dépassent le cadre inter-individuel pour devenir une affaire de famille et de
groupe. Parce qu’un enjeu financier d’importance est engagé et pour se placer dans les cas de
figure les plus plausibles, il est nécessaire d’entretenir la confiance. Cette dernière n’est pas
seulement une affaire de morale ou de sentiments autour de la croyance que «rien n’arrivera
puisque son prochain serait imprégné d’une logique de l’honneur et du respect de la parole
donnée».
1. Limitation spatiale :
Fès est une ville du Maroc, située à 180 km à l'est de Rabat, entre le massif du Rif et le
Moyen Atlas. Faisant partie des villes impériales du Maroc, elle a été à plusieurs époques la
capitale du pays et est considérée de nos jours comme sa capitale spirituelle. Sa fondation
remonte à la fin du VIIIe siècle, sous le règne de Moulay Idriss Ier. Son rayonnement
international passé en fait l'un des centres majeurs de la civilisation islamique.
Divers titres ont été attribués à la ville de Fès, dont l'Athènes de l'Afrique, la reine du
Maghreb et la Bagdad du Maghreb
2. Un peu d’histoire :
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Les familles Fassis bénéficient de l’essor du commerce au XVIe siècle. Elles exportent
notamment cuirs et tapis et importent des tissus et des produits industriels anglais. Leur
influence s’étend jusqu’en Perse, en Inde, en Afrique noire voire en Chine.
Il s’agit de véritables dynasties familiales, les mariages endogames ayant largement contribué
à renforcer ces clans fermés. C’est à la fin du XIXe siècle que ces familles vont quitter Fès
pour s’installer à Casablanca qui devient alors la capitale économique du Royaume. Ils vont
donc former « les Fassis de Casablanca », et donc beaucoup d’entre eux ont fait fortune grâce
à l’urbanisation phénoménale de la ville blanche en investissant dans le foncier.
3. Le bien-être :
Le modèle fassi se basait sur ce qu'on peut appeler une culture urbaine de la piété qui a su, à
travers le temps, créer une harmonie, voire une synergie, entre un sens aigu des affaires et un
sens très développé du bien-être, qui est un état lié à deux facteurs :
Un premier est physique : Le bien-être physique est défini par la sensation d'une bonne santé
physiologique générale, d'une satisfaction des besoins primordiaux du corps.
Un second fait référence au bien-être psychologique qui est issu d'une évaluation personnelle
et subjective, laquelle peut provenir de perceptions ou satisfactions diverses, financières,
professionnelles et sentimentales.
La recherche du bien être est la principale caractéristique de la culture des Fassis et qui leur
pousse à travailler avec patience pour l’obtenir tout en essayant de l’assurer pour leurs
clients.
4. Le savoir-être :
La vision libérale de la religion a facilité l'accumulation des biens alors que le savoir-faire
technique et le savoir-être, ont été des facteurs essentiels dans la maîtrise de la production et
de la productivité.
Personne ne peut nier que les Fassis ont des grands capacités dans le relationnel, de ce fait ils profitent
de la qualité de produire des actions et des réactions adaptées à l'environnement humain et écologique.
Cette capacité s'acquiert en partie par la connaissance de savoirs comportementaux spécifiques en
situation d'acteur social.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Cette qualité est considérée comme la plus racinée dans la culture Fassi, et a été en revanche
un facteur de succès de plusieurs projet fassi.
5. Le savoir-faire :
Fès reste la ville qui a fait la grandeur de la céramique marocaine, ainsi les Fassis produisent
la performance dans plusieurs autres secteurs (le tissage du brocard, la maroquinerie, la
dinanderie, le zelij…), grâce à un savoir faire technique bien maitrisé.
1. Limitation spatiale :
Figuig est une ville située à l'extrême-est du Maroc, à la jonction entre les hauts plateaux et le
nord du Sahara marocain, à quelque 368 km au sud d’Oujda. La ville-palmeraies est nichée
au cœur d'un cercle de petites montagnes qui forment une sorte de corolle de fleurs tout autour
d'elle. Les dattes satisfaisaient aux besoins premiers des habitants jusqu'à la perte d'immenses
territoires dans et au-delà de la corolle. Son climat est de type semi aride méditerranéen, à
aride ; mais l'intérieur de l'oasis forme un microclimat très contrasté avec les territoires
environnants. Mais malgré son ancienneté et sa beauté, elle reste isolée et manque
d'infrastructures.
2. Un peu d’histoire :
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Les Figuiguis étaient depuis toujours connus par leurs activités économiques basées sur
l’exploitation des ressources naturelles, l’une des premières productions à énoncer était la
production agricole. On en distingue quatre types:
Les dattes
Les céréales
Les produits maraîchers: oignons, navets, aulx, choux, potirons,…
Les arbres fruitiers: oliviers, figuiers, abricotiers, orangers, citronniers, grenadiers,
pêchers,…
3. Le sérieux :
Selon les Figuiguis le sérieux est à base de la réussite dans les projets économiques, leurs
valeurs s'appuient sur le respect des normes et des hommes, tout en gardant un sentiment de
responsabilité dans le travail et envers l’environnement, contrairement aux Fassis qui
favorisent le bien être et le prestige.
Les Figuiguis ont un lien social d'engagement et de dépendance réciproques visant l’assurance
du bien-être des autres, c’est une valeur commune entre les Figuiguis et les Soussis, dans le
but du partage des risques et la coopération entre les membres du même groupe.
La base de cette valeur est le sentiment de responsabilité. Ainsi les difficultés rencontrés par
l'un ou plusieurs des membres concernent l'ensemble du groupe. La solidarité conduit le
Figuigui à se comporter comme s'il était directement confronté au problème des autres, sans
quoi, c'est l'avenir du groupe qui pourrait être compromis.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Selon eux, les valeurs reçues au sein de la famille, l’éducation et la confrontation avec
l’environnement du groupe d’origine, sont à la base d’une personne entrepreneur par nature.
La "fibre entrepreneuriale" est plutôt le résultat d’une culture, c'est-à-dire d’une éducation
reçue dès l’enfance. Il s’agit donc bien d’une dimension acquise et non pas innée. Lorsque
cette culture et ce type de rapport au travail sont acquis tôt, ils "caractérisent" la personne. Ce
sont ces façons d’êtres qui diffèrent et qui donnent la "fibre entrepreneuriale".
Malgré les différences et les faiblesses des trois « modèles », d’ailleurs beaucoup plus
historiques que structurelles, ces exemples nous fournissent assez de repères pour
penser à un système de valeurs entrepreneuriales susceptibles de créer cette culture qui
favorise la création de richesses tout en donnant aux individus le sens d’un
accomplissement dépassant la simple recherche du profit.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
PARTIE 2 :
L’entrepreneuriat
marocaine : Etude de cas
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Téléphone 05-36-68-95-25
Faxe 05-36-68-59-41
La société UMAPACO est une société à responsabilité limité, elle a été créée en 1986, son
actuel Directeur Général, est BENADDI Jaouad de nationalité marocaine de la ville de Figuig,
L’usine UMAPACO est installée sur la zone industrielle d’Oujda, spécialisée dans la
fabrication et la commercialisation des pates et couscous sur la région de l’orientale.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Le secteur d’activité d’UMAPACO s’inscrit donc dans la transformation de la semoule de blé
ou d’orge pour en faire un produit fini industriel prêt à la consommation. Le secteur qui
connaît une croissance importante a permis la création de nombreuses semouleries qui
assurent l’approvisionnement des unités de production de pâtes alimentaires et couscous.
Il ressort que le marché national absorbe plus de 5 millions de tonnes de blé par an. Plus de la
moitié du blé est importée, soit quelque 2,3 millions de tonnes de blé tendre et 1 demi-million
de tonnes de blé dur. Au total, une cinquantaine d’unités industrielles écrasent une capacité
annuelle de 1,1 million de tonnes de blé et en produisent semoule et farines. Une importante
partie de la semoule produite (environ le quart) est destinée à la production de pâtes
alimentaires et couscous. “L’outil industriel semoulier paraît encore atomisé”. Car, la majorité
des semouleries produit pour les ménages, tandis qu’un nombre réduit d’unités approvisionne
les industries de pâtes alimentaires. Selon des études de consommation, le marché local
affiche une demande domestique supérieure à l’offre. D’où l’intérêt de susciter le besoin en
termes de consommation Le couscous, par exemple, étant un produit très consommé par les
marocains. Son champ d’utilisation tend de plus en plus à s’élargir (taboulé, accompagnement
de viandes...). De même que la variété diététique et le caractère bio de ce produit sont très
prisés au niveau national.
Le grand atout de la filière réside dans l’élasticité de la demande en produits industriels ainsi
que le potentiel de croissance. Par ailleurs, l’offre ne couvre pas la demande en pâtes et
couscous dans sa globalité. Les industriels s’accordent à dire qu’une partie importante de la
demande satisfaite par le circuit traditionnel devra basculer vers les débouchés des industriels.
Mais au préalable, il va falloir évaluer les besoins de la consommation (sur le plan qualitatif et
quantitatif) et anticiper dans l’innovation.
L’objectif principal de cette étude consiste à identifier les perceptions, les valeurs
socioculturelles et les attitudes qui entrent en jeu dans le phénomène entrepreneurial chez les
gens Figuigui. Les valeurs modèlent la mentalité de l’entrepreneur, fondent ses activités et
leur confèrent une signification et une légitimité. La recherche vise à déterminer celles qui
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
poussent telle ou telle personne éduquée de la région de Figuig à s’adonner à des activités
entrepreneuriales.
En effet suite à une enquête réalisée avec Monsieur Jaouad BENAADI, Directeur Générale de
la société, nous avons arrivé à comprendre qu’autres les formations et emplois antérieurs, la
religion, les valeurs du milieu d’éducation, la culture familiale …etc. ont aussi une influence
sur l’élaboration d’une culture entrepreneuriale dite régionale. Les données obtenues font état
des caractéristiques de l’interviewer et du rôle critique de son milieu familial et ethnique, de
son entreprise, de son expérience entrepreneuriale, de ses valeurs et attitudes et de ses
perceptions de la création d’entreprise au sein de leur groupe d’appartenance.
De ce fait selon le DG les valeurs les plus déterminante de la culture entrepreneuriale au sein
de la région de Figuigue et selon le degré d’importance en trouve : le relationnel, l’esprit du
leader, le sens de la responsabilité, la passion, l’indépendance, l’anticipation, le courage,
l’exclusivité, la tradition, l’humilité, l’adaptabilité, le sens d’équipe, l’ambition, la
combativité, la compétitivité, l’enthousiasme, l’initiative, et l’innovation. Ainsi, on peut
ajouter l’interaction complexe de ces différents facteurs comme élément primordial qui
favorise ou qui gêne l’émergence des entreprises.
Il a ajouté aussi que l’influence peut il exercée par plusieurs partie à savoir les amis, la ville
d’origine, la ville d’habitation, mais en accordant l’importance à l’influence des parents et de
la famille. Tout en mettant le point sur la réalisation des projets par groupe de famille ou
d’amis ce qui permet de créer un esprit de collaboration et de soutien.
Les principales caractéristiques/motivations du caractère et leur évolution, notamment sur les
perspectives de carrière ont également fait l’objet de questionnements.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Téléphone 05-22-63-96-00
Faxe 05-22-63-96-66
Afriquia gaz, Leader marocain de la distribution de gaz de pétrole liquéfié, butane et propane,
Afriquia Gaz offre des solutions performantes en énergie qui couvrent aussi bien les besoins
domestiques que professionnels. Avec six marques commercialisées : Afriquia Gaz, T’issir
Gaz, Camping-gaz, Ultra-gaz, National Gaz et Buta-fric, la société Afriquia Gaz nourrit une
ambition : la satisfaction de ses clients.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Néanmoins, il faut préciser que l’exploration pétrolière est un processus complexe, très
coûteux, à risques et de longue haleine. De même que le Royaume a mis des incitations
tarifaires pour encourager la construction des capacités de stockage et de réception dans les
différents ports du Royaume. Le Maroc s’apprête d’ailleurs à lancer une nouvelle batterie de
réformes importantes dans le secteur des produits pétroliers y compris la filière des GPL, en
vue d’instaurer un nouveau système de gouvernance de ce secteur et de renforcer la sécurité
d’approvisionnement et les mesures de sécurité et de protection de l’environnement
Avant, le niveau d’étude élevé n’été pas d’une grande nécessité, mais actuellement le degré de
scolarité a augmenté et les exigences en terme de connaissances théoriques et de langues de
communication sont plus importantes. A cet effet, et dans ces débuts, avec un niveau
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
d’éducation élevé et un âge moyennement jeune, l’héritage de la société, par M.akhannouch
n’été qu’une valorisation supplémentaire de sa performance. L’héritage n’été pas purement
patrimonial mais aussi culturel avec des valeurs nécessaires au succès à long terme au niveau
national et international.
La société est de forme anonyme avec plusieurs actionnaires mais avec une responsabilité non
limité, ce qui met en lumière la culture du risque. En effet la grande taille de l’entreprise
montre plus clairement le choix de prise de risque et d’évolution dans un milieu plus vaste. Et
donc avec presque 60 ans d’existence, la société poursuit toujours une évolution positive avec
une grande notoriété. Malgré les difficultés rencontrées en continue, notamment le manque
d’information sur le marché.
Les Soussis ont prouvés que leur réussite n’est pas purement commerciale, ils peuvent
diversifier leur activité et être leaders dans bien d’autres domaines notamment l’industrie,
dans ce contexte, Il n’y a pas une simple recherche du profit ou du bien être, mais l’idée
dépasse le matériel pour atteindre la psychologie et les besoins d’accomplissement de soi.
Pour Akhannouch, la ville d’origine est essentiellement d’une grande influence sur le choix
d’entrepreneuriat sans avoir négliger le rôle de la famille qui est principal. Car grandir dans
une famille d’entrepreneurs, est une grande motivation pour prendre des décisions
entrepreneuriales futures et construire une personnalité ou un esprit entrepreneuriale par
nature. Cette personnalité résultante n’influence pas seulement les décisions stratégiques mais
aussi les personnes qui sont à l’intérieur ou qui constituent l’environnement de l’entreprise,
elle est également à la base des objectifs fixés et de la performance.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
entre valeurs et réussite puisque la performance se crée par le capital humain et ses capacités
de gestion.
On peut conclure que la réussite entrepreneuriale des Soussis repose d’une part sur leurs
caractéristiques propres, et d’autre part sur le contexte dans lequel ils opérèrent.
Leur succès est généralement attribué à leur travail acharné et à leur tempérance et leur
modération. Les Soussis ne cherchent pas en effet à réaliser des gains rapides, mais
capitalisent lentement leurs bénéfices. Leur esprit d’entreprendre signifiait toutefois qu’ils
pouvaient opter aussi facilement pour le court terme en adoptant un comportement spéculatif,
plutôt que d’investir à long terme. Comme ils étaient relativement nouveaux dans l’industrie
du pétrole, ils n’étaient pas contraints par des traditions anciennes et pouvaient innover dans
leurs entreprises. Ce qui distingue les Soussis des Arabes, par exemple, est que les premiers
ne sont pas découragés par la complexité de la ville et sont suffisamment avertis pour
bénéficier des opportunités d’affaires que la ville leur offre. Aussi intéressante que soit la
description des normes qui motivent le comportement des Soussis, mais il faut rester
conscient que les généralisations ne sont pas toujours utiles. Ce comportement se voit dans les
dires et les faits, aussi le travail sans relâche et la compétence, la modération et la
planification, l’effort personnel, la vie saine et la piété.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
05 22 34 45 94/95/99
Téléphone succursale
05 22 34 46 06
Faxe succursale
Née d’une initiative française en 1984, MIDI Peinture a connu un développement notable
jusqu’en 1987, date à laquelle elle fut rachetée par le Groupe EL HARTI. Dès lors, le nouveau
management a mis en place une véritable politique de progrès continu, basée sur la
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
valorisation du patrimoine humain, le déploiement d’investissements soutenus et la proximité
clients. Cette stratégie volontariste s’est avérée fructueuse, puisque MIDI Peinture a connu
une expansion manifeste tant au niveau de ses ressources humaines qu’au niveau des ses
réalisations commerciales et de sa couverture territoriale.
Forte d’un circuit de distribution composé de plus de 500 points de ventes et de trois
distributeurs exclusifs, MIDI peinture jouit d’une position de leader sur sa région de
prédilection, l’oriental, ainsi que de parts de marché plutôt confortables sur les autres régions
du royaume. Grace à une politique d’investissement soutenus, MIDI peinture a su porter son
outil de production, et de contrôle aux standards technologiques les plus avancés, en ligne
avec les normes internationales en vigueur.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
premières risquent d'être très dangereux. En l'absence de sévères pénalités, certains fabricants
continuent à ignorer la loi leur imposant un minimum de prévention.
Deux facteurs sont primordiaux pour un entrepreneur quel que soit son niveau de formation
selon notre entrepreneur fassi : Le premier est lié à l’expérience dans le domaine où il entend
exercer son activité, le deuxième porte sur le capital nécessaire au démarrage de son
entreprise. Ces deux facteurs doivent être accompagnés par une ferme volonté d’entreprendre
et un soutien de la famille et des proches. En effet L’entreprise nécessite des moyens
techniques et financiers qu’on ne peut pas acquérir par hasard. Aussi, estiment-t-il,
l’intelligence et la bonne gestion, joint à un esprit entrepreneurial et à la capacité de
comprendre l’environnement dans lequel évolue son entreprise, sont, également, nécessaires
pour entreprendre et garantissent la performance et l’efficience de l’entreprise.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
On peut définir un pays comme un territoire composé d'individus qui représente une
communauté politique, élie sur un espace géographique défini et incarnée par une autorité
souveraine. L'idée de nation suppose une construction historique et donc un passé. Elle
s'exprime également dans le présent, par la volonté clairement exprimée par les citoyens de
poursuivre leur vie en commun, suivant les règles dictées par la société (langue commune,
droit positif, pratiques religieuses, coutumes du pays).
« Les cultures nationales pèsent de tout leur poids, même là où les grands efforts sont faits
pour créer, au-delà des frontières une culture d'entreprise originale ».
Il existe d'un pays à l'autre de différences significatives dans la gestion et l'organisation des
entreprises, le comportement au travail, le respect de l'autorité ou l'acceptation des inégalités.
Une culture nationale a nécessairement une culture propre, qui transcende la somme des
cultures particulières des groupes qui la composent. La culture nationale s'inscrit dans une
continuité historique qui lui permet d'accumuler des expériences humaines nouvelles et de les
intégrer collectivement à l'identité nationale, tout en continuant à évoluer.
On comprend dès lors que l'histoire d'une nation et les différentes forces politiques et
économiques d'un pays puissent avoir une influence sur la conduite des entreprises, en les
inscrivant dans un ensemble des valeurs, de mythes, de rites (cérémonies, fêtes,
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
commémorations) et de codes sociaux partagés par la grande majorité du corps social.
L'influence de la culture nationale est d'autant plus grande qu'elle reste profondément ancrée
dans le fonctionnement cognitif des individus et que ses particularismes évoluent à un rythme
extrêmement lent, avec des changements qui peuvent prendre plusieurs générations.
La culture d'une entreprise ne peut être appréhendée sans référence à la culture du ou des pays
où elle opère ni à la culture de son pays d'origine. En effet, même si chaque entreprise
présente des valeurs culturelles spécifiques, elle reste fortement influencée par
l'environnement de son pays d'origine ou d'accueil dont les constantes nationales demeurent
valables sur la statistique.
D’une part, les recherches montrent que le degré d’homogénéité de l’organisation avec la
culture du pays influence significativement la performance de cette dernière.
Nul ne peut nier le rôle de la culture nationale dans l’efficacité et la performance des
entreprises marocaines et ses avantages sont nombreux à titre d’exemple :
Cohésion: personnel uni (nom, produits, services, clients, image de marque); facteur
de performance en rassemblant le personnel et en le motivant.
Intégration des nouveaux collaborateurs qui se reconnaissent dans l’identité de
l’entreprise qui est une référence commune
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
1. Le groupe en général
Un groupe est constitué d'un certain nombre d'individus poursuivant un objectif commun. Il
s'appuie sur une organisation permettant la distribution des rôles et des statuts, la création des
valeurs et des normes du groupe ainsi que des modalités de communication et de
commandement.
Il se distingue d'un groupement par le nombre restreint de ses membres, limité à une
vingtaine, mais qui en comporte habituellement une douzaine, ce qui facilite, entre eux, des
relations interpersonnelles, intimes et régulières.
2. Le groupe d’appartenance
Le premier groupe d’appartenance est la famille. C’est un groupe sécurisant qui sert
de base à l’élaboration de l’identité et sert également au processus de différenciation.
Le fait d’appartenir à ce groupe va donner le sentiment de NOUS par opposition à la
non-appartenance de groupes exogènes (groupe de référence) qui va donner le
sentiment d’EUX.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Cette modernité pourrait être interprétée comme la résultante des effets croisés de deux
aventures, celle des explorateurs et celle du capitalisme marchand dans la légitimation
qu’elles apportent à la fondation de l’idée qu’il y a toujours quelque chose de nouveau à
explorer.
Ce projet d’une société par essence entrepreneuriale pourrait ainsi trouver des éléments de
preuve dans la dissolution qui est aujourd’hui celle de l’entreprise à la fois dans sa dérive
institutionnelle et dans sa dimension organisationnelle. La dynamique entrepreneuriale
apparaîtrait ainsi de plus en plus importante dans le contexte d’un affaissement de l’Etat-
providence.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
Il s’agit donc du développement parallèle d’une idéologie projective. Pas étonnant alors que
l’aléa des comportements de chacun se révèle et que le monde nous apparaisse si incertain,
donc si risqué ! Pas étonnant alors non plus que le passage d’une légitimité accordée au statut
(principalement celui de salarié dans la mesure où une société salariale venait fonder la
condition ouvrière) pour une autre accordée à l’entrepreneur vienne fonder une société
entrepreneuriale.
Par conséquent, la société entrepreneuriale n’est pas seulement celle des laissés pour compte
mais aussi celle de la déstabilisation des stables où le provisoire tend à tenir lieu de régime
d’existence. L’individualisme de marché va aussi de pair avec les désinstitutionalisations. Et
cette société entrepreneuriale est mythifiée au travers des célébrations généralisées de l’esprit
d’entreprise et par association de la notion à différents contextes.
L’ensemble des façons de penser et d’agir, ensemble de normes, des règles explicites ou
implicites, des systèmes de cohésion et de cohérence. La culture est la partie immatérielle du
capital, c’est le capital immatériel de l’entreprise au même titre que la marque, en effet, c’est
elle qui constitue la valeur active réelle de l’entreprise.
Ces deux aspects dépendent fortement du climat social et des compétences capitalisées par
l’entreprise, en effet ils sont le résultat d’une cohésion, d’une cohérence, d’un engagement,
d’une motivation, d’une implication et d’une intégration qui ne peuvent se concrétiser qu’à
travers la valorisation des ressources humaines qui constituent le facteur clé de succès de
toutes entreprises.
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La culture entrepreneuriale régionale 2018
La culture d’entreprise peut exercer une influence décisive sur les résultats économiques, en
effet, les entreprises qui accordent une place primordiale à l’élément humain et à la
responsabilisation des cadres, affichent de meilleurs résultats que les entreprises qui valorisent
moins ces aspects.
L’articulation entre culture d’entreprise et la performance globale, trouve son essor dans la
valorisation des ressources humaines qui constituent la pierre angulaire de toutes
organisations et la fibre élémentaire qui assure le bon fonctionnement.
Généralement, la culture d’entreprise est déterminée, d’une part, par les cultures des individus
qui la constituent (dirigeants, cadres, ouvriers,…) et d’autre part, elle est influencée également
par la culture de son environnement qui l’entoure (la culture nationale, régionale, de secteur,
de formation).
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L’innovation : assure la pérennité des PME, condition qu’on l’aide à financer ses
projets, «Pour la réussite de l’innovation des PME marocaines, une feuille de route
incluant la transparence de la gouvernance, la mise en place d’infrastructures, la
mobilisation des talents et le soutien et financement sont nécessaires», souligne Salah
Eddine Kadmiri, président de la commission PME de la CGEM (confédération
générale des entreprises marocaines) .
La clé de voûte de la réussite des entreprises marocaines est désormais l'établissement
d'une culture managerielle capable de leur donner un coup de fouet. Compétitivité,
initiative individuelle, passage à l'action et d'autres ingrédients sont au menu de cette
réussite. L'enjeu est de taille. C'est ainsi que des managers marocains ont témoigné de
leurs expériences dans un ouvrage qui ne peut être qu'une référence en la matière.
La communication : Il s’agit de communication externe vis-à-vis du marché mais
aussi d’une communication interne qui permet d’établir un climat social bénéfique et
favorable aux bons résultats. Dans ces deux types de communication, il est important
de mettre en place une stratégie claire qui répond aux objectifs
2. Succès international
Les entreprises marocaines ont des ambitions fortes en termes d'exportation non seulement sur
le terrain naturel qu’est l’Europe, et les nouvelles régions comme les Etats-Unis (évolution de
20% actuellement à 60% dans 5 ans), mais aussi le pourtour Méditerranéen faiblement
couvert actuellement. Il s'agit alors de renforcer le poids du Maroc en tant qu’acteur régional
de référence.
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Le modèle économique marocain est aussi considéré dans les pays africains comme
«atteignable » par rapport aux modèles développés occidentaux. La dynamique de croissance
du marché marocain et l’existence de régions marocaines dans un état de développement
similaire à celles des pays africains favorisent une transposition plus facile de bonnes
pratiques dans ces pays. Aussi, pour les multinationales installées au Maroc et depuis
plusieurs années, le Maroc reste un pays modèle dans leur réseau international parmi les pays
considérés comme émergents ; elles n’hésitent donc pas à y lancer de nouveaux concepts,
organiser des séminaires etc., voire même à lui rattacher la supervision de leur activité
régionale en Afrique.
Comme franchir avec succès cette étape de l’international, espoir de nouveaux revenus mais
également source de risques plus grands. Les entreprises qui désirent se développer à
l’international doivent envisager d’abord une structuration et une modernisation préalable en
interne ; il est effectivement clé d’anticiper ces améliorations en avance de phase pour ne pas
les subir pendant l’internationalisation. Aussi, il faut envisager d’abord le succès de l’offre sur
le marché local marocain avant d’être mis sur le marché international. La recherche de la
proximité dans les marchés étrangers est aussi structurante pour réussir à l’international.
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Le Maroc est un pays qui dépend trop des produits fabriqués à l’extérieur alors qu’il a
largement les moyens humains et financiers de les développer avec, dans un premier temps,
une assistance technique étrangère. Selon la CFCIM (Chambre française de commerce et
d’industrie du Maroc), les secteurs qui s’avèrent porteurs au Maroc sont :
La grande distribution : Ce secteur a connu un grand boom dans les années 1990. Cette
transformation explique l’intérêt des investisseurs pour ce secteur, notamment les enseignes
étrangères.
Energies renouvelables : Le Maroc investit dans les énergies renouvelables : solaire et éolien,
deux domaines à fort potentiel.
Agriculture et pêche : L’agriculture occupe une place de premier rang dans l’économie
marocaine, représentant entre 13 % et 15 % du PIB selon les années. Pour la pêche, le plan
Halieutes entend développer le secteur à l’horizon 2020.
Industrie et sous-traitance : Sept secteurs industriels sont considérés comme stratégiques par
le gouvernement, et donc porteurs pour les investisseurs : automobile, offshoring,
électronique, transformation des produits de la mer, aéronautique, textile et cuir,
agroalimentaire. La sous-traitance industrielle a pour sa part acquis des technologies, des
savoir-faire et des équipements qui lui permettent d’être compétitive et attractive au niveau
international.
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BTP : L’Etat marocain est un important pourvoyeur d’activité puisque 80 % des marchés
publics sont dédiés au secteur du bâtiment et des travaux publics.
Cependant, l’agriculture joue un rôle important à travers ses échanges avec les autres
secteurs, tel que l’industrie agroalimentaire, via les acquisitions de biens d’équipement et les
ventes de produits agricoles. L’économie marocaine est caractérisée par sa forte dépendance
du secteur agricole. La plupart de la population est occupée par ce secteur. Le secteur agricole
reste le moteur de croissance au Maroc malgré le fait qu’il soit dépendant des conditions
climatiques et sa contribution dans le PIB est perturbée suite aux pratiques moins modernisées
aux cultures et des retards relatifs à l’amélioration de la productivité agricole.
D’un autre côté, le développement du secteur industriel au Maroc reste limité et au dessous
des attentes. Cependant, sa contribution au PIB est presque équivalente à celle du secteur
agricole. L’industrie se compose principalement des industries "alimentaires et tabac", des
industries du "textile et du cuir", des industries "chimique et para-chimique", des industries
"mécanique, métallurgique et électrique", et des "autres industries manufacturiers hors
raffinage pétrole" qui sont considérés comme des secteurs les plus structurés au Maroc.
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Les concepts clés de notre étude étant la création d’entreprise en tant que manifestation des
valeurs socioculturelles relatives à l’entrepreneuriat et à l’esprit d’entreprise. Un essai de
définition d’un modèle types de la création des entreprises apparaît donc d’une importance
primordiale dans le monde des affaires.
Après avoir fait une étude concise des 3 modèles, nous avons arrivé à identifié les facteurs
communs aux différentes cultures. Les dimensions de ces facteurs leur ont permis de mettre
en exergue les différences et les ressemblances existant entre les diverses cultures. Les valeurs
fondamentales représentant ces dimensions sont les suivantes :
Les actions entrepreneuriales n’ont ni légitimité ni autonomie propres, dans la création des
entreprises, il y a aussi la participation des croyances, valeurs et normes d’un groupe
déterminé et contribuent à leur reproduction.
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conclusion
Cette recherche avait pour objet de montrer que, la mise en œuvre d’une pédagogie adaptée
constructiviste et ludique, donne la possibilité de développer la culture entrepreneuriale, c’est-
à-dire les attitudes et les comportements.
En réalité, une des conclusions à formuler en ce qui a trait aux caractéristiques des
entrepreneurs peut se résumer dans l’homme social. L’être humain est un produit de son
milieu. Plusieurs auteurs ont montré que les entrepreneurs reflètent les caractéristiques du
temps et du lieu où ils ont évolué.
Considéré dans l’optique du comportement de l’entrepreneur, l’entrepreneuriat apparaît
d’abord comme un phénomène régional ; les cultures, les besoins, les habitudes d’une région
façonnent des comportements. Les entrepreneurs les intègrent, les assimilent, les interprètent,
et cela se reflète dans leur façon d’agir, de construire leur entreprise.
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