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ALCOOL ET SPORT
L’ALCOOL :
B- QUELQUES CONSEILS
Vous avez un problème avec l’alcool 113 (appel anonyme et gratuit 24h/24h). Vous pouvez
vous faire aider : ADDICA
Alcool et sport
L'alcool n'est pas l'ami du sportif.
Ses effets sur les muscles, la régulation de la température du corps, la coordination des
mouvements,... sont largements négatifs.
• L’alcool employé à titre festif peut permettre de lutter contre le stress en agissant de
façon indirecte sur celui-ci en inhibant les capacités de réflexions. En aucun cas, l’alcool
peut remplacer une préparation mentale ni même être un stimulant à la performance
sportive.
• L’alcool modifie les capacités de jugement et augmente l’agressivité. Il nuit donc aux
gestes sportifs.
Ainsi, pour l’anecdote, notre championne de tennis Suzanne Lenglen utilisa devant
un public médusé à Wimbledon le cognac pour lutter contre une défaillance.
Ceci est relaté dans le livre sur "La Diva du Tennis". Le Docteur Jean-Pierre de
Mondenard, dans le dictionnaire du dopage, éditions Masson, relate de nombreux
autres exemples qui touchent de nombreux sports.
Il n’est en aucun cas licite de prendre de l’alcool sous toutes ses formes pour pratiquer
un sport ou pour améliorer la performance.
Par ailleurs, l’alcool peut potentialiser les mauvais effets d’autres médicaments, et
agir de façon très néfaste sur la fonction hépatique, provoquant et amplifiant les
maladies chroniques dont le cancer du foie.
Par ailleurs, depuis janvier 2004, l’Agence Mondiale Antidopage a publié la liste faisant
référence pour l’ensemble des sportifs français comprenant un chapitre particulier sur
l’alcool.
On constate que prés de 80% des jeunes adultes pratiquent un sport (collectif
ou individuel). Il s'agit le plus souvent d'une pratique occasionnelle (prés de
60% des cas) quel que soit le type de sport pratiqué, avec une pratique
régulière plus importante pour les sports collectifs (27%) que pour les sports
individuels (23,6%).
Si 17.9% des sujets n’ont jamais été ivres, 34,8% déclarent l’avoir été
plusieurs fois dans leur vie et 27,7% plusieurs fois par an.
Toutefois, la prise régulière de bière est deux fois plus fréquente chez les
pratiquants d’un sport collectif que chez les adeptes d’un sport individuel
(13,8% vs 7,0%). Près de 28,0% de ceux qui pratiquent un sport individuel
n’ont jamais bu de bière, alors que cela concerne moins de 18,0% de ceux qui
pratiquent un sport collectif. De plus, par rapport aux sujets qui ne pratiquent
aucun sport, les adeptes d’un sport collectif sont plus nombreux à consommer
de la bière (27,3% vs 21,8%).
Fréquence des ivresses (en %)
Consommation de Plusieurs Plusieurs Une Jamais Total P. crit.
bière fois par an fois dans la fois
vie
Régulièrement 22,8 6,8 2,7 1,7 9,5
Assez souvent 37,4 25,0 8,1 5,4 21,7
De temps en temps 23,1 32,8 29,6 17,0 26,7 Chi-deux
Très rarement 8,9 20,9 28,8 24,0 19,7 M.H.
Jamais 7,9 14,6 30,8 51,9 22,4 **
Total 27,7 35,0 19,6 17,7 100.0
C Fréquence des ivresses et sport chez les buveurs de bière (Tableau III)
Les sujets pratiquant un sport individuel ont moins d’ivresses multiples par an
(20,9%) que ceux qui pratiquent un sport collectif (34,32%) et que ceux qui ne
pratiquent aucun sport (30,8%).
Parmi les buveurs de bière, il n’y a pas de corrélation entre la fréquences des
ivresses et la fréquence de pratique d’un sport collectif ou individuel (Chi-deux
de M.H. non significatif).
Quel que soit le sport pratiqué, les sujets sont d'accord avec le fait que
consommer de l'alcool :
pour les sujets pratiquant un sport collectif, il faut faire comme les copains
(12,6% d'accord vs 8,0%) et c'est une habitude comme les autres (21,5%
d'accord vs 14,1%), alors que
pour les sujets pratiquant un sport individuel, c'est bon (45,3% d'accord vs
37,4%).
pour les sujets pratiquant un sport collectif, consommer de l'alcool c'est mal vu
(62,8% d'accord vs 51,7%), alors que
(NS : non significatif ; * : p < 0,05 ; ** : p < 0,01 ; *** : p < 10-6)
Les ivresses multiples annuelles sont caractéristiques des adeptes d'un sport
collectif (OR = 2,2), à la différence de ceux qui pratiquent un sport individuel.
Certaines opinions sur l’alcool sont associées à la pratique d’un sport collectif :
les sujets qui sont d'accord avec le fait que consommer de l'alcool çà met
l'ambiance sont plus nombreux à pratiquer un sport collectif (OR = 1,6) ou
individuel (OR = 1,3),
les sujets qui sont d'accord avec le fait que consommer de l'alcool c'est bon
sont moins nombreux à pratiquer un sport collectif (OR = 0,7),
Tableau Va - Facteurs prédictifs de la pratique d'un sport collectif et d'un sport individuel
(deux modèles de régression logistique, avec odds ratios et leurs intervalles de
confiance à 95%)
Tableau Vb - Facteurs prédictifs de la pratique d'un sport collectif et d'un sport individuel
(deux modèles de régression logistique, avec odds ratios et leurs intervalles de
confiance à 95%)
Références :
P. ARVERS
P. ARVERS et M. CHOQUET.
Sporting activity as an alternative to alcohol drinking ? Int. Rev. Armed Forces Med. Serv., 1998, LXXI,
4/5/6.