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El Makrizi (1364-1442)

El Makrizi est un historien égyptien, ses réflexions ont été intéressées aux questions monétaires, ainsi
que son analyse monétaire a été considéré comme une véritable variante déterminante dans l’évolution
socio-économique des sociétés.
El Makrizi observe et note la disparition progressive des dirhams d’argent, puis celle des dinars d’or,
laissant bientôt la place à la seule monnaie de cuivre « fals ».
Pour lui, parmi les raisons de cette diminution des stocks d’or et d’argent, outre que la thésaurisation, il
cite les raisons commerciales, mais, la véritable cause qu’il met en avant, est la crise économique et sociale
d’Egypte, et la mauvaise gestion des finances publiques.
Ainsi, il annonce assez clairement, la future de Thomas Gresham « La mauvaise monnaie chasse la bonne
», c'est-à-dire que le cuivre a chassé l’or et l’argent de la circulation.
El Makrizi s’interroge sur la hausse des prix qu’il observait, ainsi il cite quatre sortes de causes, d’une
part des causes d’ordre naturel, telles que les catastrophes qu’engendrent la pénurie (Chute des cours du
Nil, sécheresse en Syria,…), et d’autre part des causes d’ordre politique liées à la corruption, l’abus du
pouvoir et la concussion à tous les échelons de la société et enfin des causes d’ordre monétaire liées à
l’augmentation de la circulation monétaire, ainsi sur le plan extérieur le transfert de ces métaux vers l’Europe.
Afin de remédier à cette situation, El-Makrîzî préconise (recommande) dans un 1er stade de limiter la
circulation du fals (monnaie en cuivre) dans des transactions d’importance modique (minime), ce qui a
montré l’utilité des pièces métalliques et n’admettre que les monnaies en argent et surtout en Or, autrement
dit, le retour aux monnaies légales (Or ou Argent).
El-Makrîzî propose une première expression de la théorie quantitative de la monnaie en reliant les prix à
la circulation monétaire. Ainsi, dans son analyse, il dénonce une crise monétaire responsable de la hausse
des prix et engendrée par la défaillance des structures sociopolitiques dominantes.
Dans son apport, il explique ce phénomène on se rapprochant plus de l’explication de Malestroit basée sur
la notion de la valeur intrinsèque de la monnaie qui permettait aux pouvoirs politiques de procéder à des
mutations monétaires fructueuses (avantageuses).
D’un autre côté, l’analyse d’El-Makrîzî se rapproche de celle de Bodin, dans la mesure où il montre que la
quantité de la monnaie disponible en comparaison avec l’offre des biens sur le marché agit sur le prix. Ce
qui nous amène à penser que la cause principale est l’abondance d’or et d’argent.
El-Makrîzî donne trois causes fondamentales de la hausse des prix :
 La 1ère cause est rattachée au développent de l’institutionnalisation de la corruption à l’intérieur des
rouages de l’Etat.
 La 2ème cause est due à l’avidité (Avis) des propriétaires désireux d’accaparer le maximum de profit, ce
qui a entrainé la hausse des prix.
 La 3ème cause est la prolifération des monnaies en cuivre (les foulous) qui ont envahi les marchés et
chassé les monnaies à base de métaux précieux.

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Les physiocrates
La pensée physiocratique a été confectionnée en France au 18ème siècle, dont le chef de fil est François
Quesney (1694 - 1774).

I- La distinction entre les physiocrates et les mercantilistes :


Cette pensée physiocratique a été opposé au celle des mercantilistes d’un point de vue institutionnel et
économique.
 Au niveau institutionnel, les physiocrates n’étaient pas des interventionnistes, mais des libéraux
(Libre échange, la propriété privée), ainsi, ils étaient des optimistes c'est-à-dire que l’équilibre se
réalise automatiquement sans que l’Etat intervienne, Vincent de Gournay : Laissez faire les
hommes, laissez passer les marchandises et le monde va de lui même), il faut respecter l’ordre naturel
(ou le pouvoir de la nature) qui est un ordre providentiel voulu par Dieu.

Chez les physiocrates, il y’a une combinaison entre l’ordre naturel et le système politique monarchique,
car le roi consiste un pouvoir de force politique.
 Au niveau économique, Contrairement aux mercantilistes qui considèrent que la richesse d’une nation
se fait par la détention des métaux précieuse (l’Or et l’argent), F.Quesney affirme que la richesse de
toute la nation est expliquée par la production agricole (Produit Net Agricole est la différence entre la
production d'une terre et l’ensemble des facteurs (Inputs) (matières premières, énergie, main-d'œuvre)
nécessaires à la production agricole.

Pour eux, la terre est l’unique source de la création des richesses et l’agriculture qui permet de les
multiplier.
Ainsi, l’agriculture est le seul secteur productif de la richesse, les autres secteurs sont considérés comme
stériles (non productifs) car :
 Le secteur industriel : est un secteur qui ne fait que changer et modifier un produit qui provient de la
terre.
 Le secteur commercial : est un secteur qui ne fait que déplacer la production industrielle et agricole.

Les physiocrates font la différence entre une agriculture commerciale qui utilise des capitaux ainsi de la
main œuvre dans des larges superficies et qui réalise des économies d’échelle (correspond à la baisse des
coûts unitaires d’un produit qu’obtient une entreprise en accroissant la quantité de sa production) et une
agriculture familiale qui n’est pas rentable car elle utilise des moyens traditionnelles dans des petites
superficies.

II- Le tableau économique :


F.Quesney est l’auteur du tableau économique (1758), ce dernier décrit la circulation des richesses dans
l'économie, ainsi la richesse créée par l’agriculture sera réparti entre les différents groupes sociaux :

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 La classe productive : il s’appelle aussi la classe des agriculteurs qui comprend les payants c'est-à-
dire ceux qui travaillent dans les terres.
 La classe des propriétaires fonciers : comprend le souverain, les propriétaires fonciers et les
collecteurs d’impôts, ils ont un surplus de valeurs créées.
 La classe stérile : comprend tous les citoyens occupés à des travaux autres que l’agriculture.

L’égalité des comptes de ce tableau s’explique par une situation d’équilibre qui se fait d’une manière
spontanée c'est-à-dire sans l’intervention de l’Etat (Equilibre économique au niveau de la société).
Pour Quesney, Tout ce qui est acheté est vendu et tout ce qui est vendu est acheté c'est-à-dire qu’il n’y a
pas de déséquilibre, et qu’il n’y a pas d’épargne (L’équilibre se fait d’une manière spontanée).

III- L’unité fiscale :


Pour les physiocrates, pour enrichir la société, il faut appliquer un seul impôt qui doit frapper les
agriculteurs car pour eux, il n’y a qu’une seule classe qui réalise des revenus c’est la classe des agriculteurs.
D’où, « un seul Dieu, un seul prince, une seule loi, un seul impôt, une seul mesure ».

IV- Le réinvestissement des secteurs économiques :


Le réinvestissement du surplus économique est réalisé par la classe la plus productive c'est-à-dire la classe
des agriculteurs, les autres classes sont des classes stériles comme les artisans et les commerçants.

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Adam Smith (1723-1790)

Adam Smith est un économiste Anglais (qui appartient au courant optimiste), il est considéré comme étant le
père fondateur de l’économie politique classique, Ainsi, il est influencé par les physiocrates en ce qui
concerne le respect de l’ordre naturel et le non interventionnisme de l’Etat car l’équilibre se réalise d’une
manière automatique.

I- L’égoïsme et la main invisible :

Pour Smith ce qui maintien la société en équilibre c’est l’égoïsme car la somme des intérêts individuels
guident vers l’intérêt général, c'est-à-dire tous se passe comme si une main invisible règle les relations
sociales (Les lois du marché), cette main invisible signifie que les marchés sont autorégulateurs et conduit à
l’harmonie sociale, autrement dit : L’Etat ne doit par intervenir car cette main invisible rend le marché
équilibre.

II- La division du travail :

Pour Adam Smith la richesse des nations résulte de la division technique du travail puisque le travail
pour lui est la seule source de la richesse.
Au sein de la société, la division technique du travail veut dire que chaque ouvrier doit effectuer une
tâche bien déterminée et qui correspond a ces compétences, ce qui permet de réaliser plus de produits,
augmenter la productivité et économiser le temps (Gain de temps).

III- La valeur du travail :

Pour Smith, le prix des marchandises est bien déterminé par la quantité de travail nécessaire pour les
produire. Ainsi, A. Smith distingue deux types de sociétés :
La société moderne (Capitaliste, civilisée) qui explique la valeur d’une marchandise par le travail
commandé qui signifie la quantité du travail nécessaire pour la réalisation d’une marchandise.
La société primitive qui explique la valeur d’une marchandise par le travail incorporé qui est composé de
deux types de travail :
 Le travail direct : c'est-à-dire le travail des ouvriers.
 Le travail indirect : c'est-à-dire le travail des fabricants des machines.
IV- Les 3 types de prix :

De même, il distingue 3 types de prix :


 Le prix réel : égal au coût de production, c’est la somme des rémunérations nécessaires pour la
composition d’une marchandise.
 Le prix nominal : est un prix qui est exprimé en terme de monnaie, on l’appelle aussi un prix
monétaire. (Si la MM en circulation augmente, le prix nominal augmente)

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 Le prix du marché (Courant) : est un prix qui est donné par le marché, qui est déterminé par la
confrontation entre l’offre et la demande (La loi de l’offre et la demande), ainsi le prix réalisé sur le
marché est un prix naturel qui est appelé aussi un prix moyen, prix tendentiel, prix juste.
Donc, on peut conclure que la notion de la valeur est fondée sur les rapports marchands, et qui dit marchands
dit Marché.
Cette valeur se compose de :
 Valeur d’usage : C’est la capacité d’une marchandise à satisfaire un besoin.
 Valeur d’échange : C’est la capacité d’un produit d’être échanger contre d’autres produits sur le
marché.
V- La répartition des revenus :

Si le travail est la seule source de la richesse, le revenu du travail est composé de 3 variables : (Valeur=
Salaire + Profit + Rente).
 Le Salaire : on distingue deux types de salaires :
o Salaire naturel qui est déterminé au niveau de subsistance c'est-à-dire un salaire qui ne fait
que reproduire la force du travail et qui permet la survie de l’ouvrier et sa famille.
o Salaire de marché qui est déterminé par le marché (la confrontation entre l’offre et la
demande), il est appelé aussi salaire courant.
 La Rente : est considéré comme un don gratuit de la nature récupéré par les propriétaires fonciers.
 Le Profit : C’est la part de la richesse produite qui revient aux capitalistes, il est considéré comme un
prélèvement naturel, il justifie le passage de la société primitive à la société moderne.
 A court terme, le profit varie au niveau de la concurrence industrielle.
 A long terme, le profit diminue car il y’a une abondance des capitaux, le marché ne permet pas de
réaliser des profits pour toutes les entreprises engagées dans l’industrie, c’est pourquoi Smith a
recommandé l’ouverture sur l’extérieur.
VI- Le libre échange (La théorie des avantages absolus) :

Le libre échange est un facteur de prospérité et de bénéfices pour les participants. Adam Smith va présenter
la théorie des avantages absolus selon laquelle chaque pays à intérêt à se spécialiser dans la production et
l’exportation des produits dont il possède un avantage absolu et va explique cette théorie à travers un
exemple très célèbre celui de Drap et de Vin.

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Jean Baptiste Say (1767-1832)

I- La loi de débouché :

J.B.Say est un économiste Français (qui a appartient au courant optimiste), qui est reconnu par la loi de
débouché qui stipule que « chaque offre crée sa propre demande » c'est-à-dire : une situation d’équilibre
spontanée (Offre=Demande) sans que l’Etat intervient, ainsi Say souligne que « C’est la production qui
ouvre des débouchés aux produits », cette expression veut dire que chaque produit crée un revenu et ce
dernier sera dépensé pour créer un débouché, c'est-à-dire que les produits s’échangent contre des produits,
comme si on est dans le troc et la monnaie n’est qu’un moyen pour faciliter l’échange.

Tant que la loi de débouché est vérifiée, il ne peut pas y avoir de déséquilibre entre l’offre et la demande car
l’équilibre se fait d’une manière automatique spontanée. «Si certaines marchandises ne se vendent pas,
c’est car d’autres ne se produisent pas», c’est la notion de l’offre.

Et pour J.B.Say le problème de déséquilibre économique est un problème de production c'est-à-dire un


problème d’offre et non pas un problème de monnaie mais cette situation de déséquilibre est momentanée
provisoire.

II- Le principe de dichotomie :

J.B.Say fonde son raisonnement sur la théorie quantitative de la monnaie (Principe de dichotomie) qui
permet de diviser l’analyse économique en 2 phases :

 Analyse réelle : qui porte seulement sur les éléments réels c’est-a-dire en terme de biens et services et
qui a pour objet de réaliser un niveau de production pour assurer le bien être social ainsi que
l’échange doit être équité.
 Analyse monétaire : qui consiste à ce que la monnaie n’est qu’un voile, c'est-à-dire un moyen qui
permet de faciliter les transactions économiques, Selon ce principe de dichotomie : M .V = P. Y
 M : désigne la masse monétaire ;
 V : la vitesse de circulation de la monnaie ;
 P : le niveau général des prix ;
 Y : les transactions économiques.

C'est-à-dire que si la Masse Monétaire en circulation augmente, les prix relatifs restent constants (Fixes),
donc la monnaie est neutre.

III- La théorie de la valeur :

J.B.Say reprend la théorie de la valeur-utilité : «l’utilité des choses est le premier fondement de leur
valeur », cela veut dire que : Plus qu’un produit est demandé plus que sa valeur d’utilité s’élève, autrement
dit : c’est l’utilité d’un bien qui détermine sa valeur.

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Conclusion :

J.B.Say et Tomas Malthus ont le même point de vue concernant la valeur d’une marchandise qui
s’explique par l’utilité (Conception Subjective de la Valeur), contrairement à Adam Smith, David Ricardo
et Karl Marx qui expliquent la valeur d’une marchandise par le travail (Conception Objective de la
Valeur).

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Malthus (1776-1834)

I- Le principe Démo-économique :

Malthus est un économiste anglais (qui appartient au courant pessimiste) qui a vécu des conditions de la
misère de la classe ouvrière dans des foyers industriels c’est pour cela il a critiqué la classe prolétaire car ces
conditions de misère sont des conséquences de quelques causes intrinsèques )‫ (باطنية‬, ces causes peuvent être
résumé dans le raisonnement de la croissance de la population par rapport à l’augmentation de la
production selon lequel la population ouvrière s’accroit d’une manière très rapide (Progression
Géométrique ) par rapport à l’augmentation de la production (Progression Arithmétique) C'est-à-dire la
subsistance, et comme il a cité « Les êtres vivants vont augmenter leurs espèce plus qui ne le comporte la
quantité de nourriture qui est à leurs portées ». De ce faite, le raisonnement Malthusienne est fondé sur la
démographie et l’économie. C’est un raisonnement Démo-économique. La résolution de ce déséquilibre se
fait à travers plusieurs solutions pessimistes comme le mariage tardif, le célibat, et la suppression de toute
mesure d’assistance aux pauvres,… etc

II- Détermination du Salaire :

Pour Malthus, il faut déterminer un salaire naturel, un salaire de subsistance qui permet au salarié de
subsister, C'est-à-dire un salaire qui ne fait que reproduire la force du travail, ainsi l’augmentation de ce salaire
naturel est une augmentation fictive car le pouvoir d’achat des ouvriers reste stable.

Loi d’airain : Loi explicative de la détermination du salaire au niveau de subsistance, c'est-à-dire un salaire qui
ne fait que reproduire la force du travail (Salaire de subsistance = Salaire naturel).

III- La Théorie des rendements décroissants :

Malthus va développer une théorie de la rente foncière selon laquelle la rente est déterminée en fonction de
la production agricole qui se détermine à sa tour par la fertilité des terres ; si les terres sont trop fertiles, le
coût de production sera faible ainsi que le prix de vente sera faible donc la rente sera moins chère,
contrairement au cas où les terres deviennent moins fertiles, le coût de production augmente, par conséquent
le prix des produits agricoles augmente, ce qui aura un effet d’augmentation de la rente des terres fertiles. (La
rente augmente tant que les terres fertiles deviennent plus rares, cette augmentation est une augmentation
réelle).

IV- La théorie de la croissance de l’investissement (Détermination du profit):

Malthus sera fondé sur les mêmes principes démographiques, cette théorie va contester l’idée de
l’automaticité d’investissement chez Adam Smith et la loi de débouchés de Jean Baptiste Say.

A) Réaction à Adam Smith :

Adam Smith défend le principe d’automaticité d’investissement selon lequel : Toute épargne se traduit
en investissement, mais Malthus rejette ce principe pour deux raisons : D’une part, l’épargnant peut ne pas
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être investisseur (I#S) et d’autre part, le mobile de l’épargnant peut être différent de celui de
l’investisseur (I<S), et par conséquent le niveau de l’investissement pourrait différer du niveau de l’épargne.

* I#S : Situation de déséquilibre à cause de thésaurisation.

* I<S : L’épargne est partiellement investi, Pour Malthus, il n’y a pas de main invisible pour réaliser l’équilibre
I=S

B) Réaction à J.B.Say :

L’investissement se fait au niveau agricole et industriel, c'est-à-dire on doit investir dans le secteur agricole
jusqu'à que les rendements seront décroissants. Pour Malthus, les capitaux sont affectés selon le principe
d’exclusion (Exclure les capitaux du secteur agricole vers le secteur industriel), c'est-à-dire le moment où on
commence à assister à un rendement décroissant (Profit=0), les capitaux ne seront plus importants et ils
seront réorientés du secteur agricole vers le secteur industriel, Dans ce cas : Les capitaux ont un statut
provisoire.

Pour Malthus, on ne peut pas investir dans l’industrie juste si on a une demande solvable.

V- La demande effective :

A- Demande Effective chez Malthus :

S’opposant à J.B. Say, Malthus a montré qu’à court terme, toute offre ne génère pas automatiquement sa
propre demande , c'est-à-dire que l’offre excède la demande (crise de 1929) dans la mesure où 1) Les produits
ne s’échangent pas forcément contre des produits et 2) que toute épargne n’est pas essentiellement investie à
cause de la thésaurisation, ce qui va causer une crise de sous consommation qui entrainera par la suite une
baisse des prix et par conséquent la baisse des profits.

La solution de cette situation se trouve dans l’encouragement de la demande effective de la classe


propriétaire.

Selon Malthus, la notion de la Demande effective signifie la demande qui est faite par les gens solvables,
c’est-à-dire ceux qui ont les moyens de dépenser, c'est-à-dire les propriétaires fonciers.

Finalement, Malthus incite les classes sociales riches (Propriétaires Fonciers) à s’occuper de la classe
pauvre au moins via des travaux domestiques pour éviter l’intervention de l’Etat.

B- Demande Effective chez Keynes :

Cette notion sera traitée d’une manière différente chez Keynes, c'est-à-dire pour augmenter le niveau
de la demande, il faut que l’Etat intervienne en effectuant des travaux publics, pour que la proportion
marginale à consommer de la classe ouvrière devienne plus forte (DeltaC/DeltaR=1), par conséquent
l’augmentation du revenu de la main d’œuvre qui entrainera une augmentation de la consommation, ainsi
que la demande effectif, d’où l’augmentation de la croissance économique.

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Pour Conclure, la demande effective chez Malthus est la demande solvable provenante de la classe qui a la
capacité de dépenser (propriétaires fonciers), mais chez Keynes, il s’agit d’une demande qui a un effet sur
l’activité économique à travers l’intervention de l’Etat.

Le problème de l’équilibre économique pour Malthus et Keynes est un problème de la demande, donc il faut
agir sur la demande, contrairement à J.B.Say qui considère ce problème comme étant un problème de
production c’est-à-dire un problème de l’offre et qu’il faut agir sur elle.

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David Ricardo (1772-1823)

D.Ricardo est un économiste Anglais qui appartient au courant pessimiste qui défend la classe capitaliste
par rapport à Malthus qui défend la classe des propriétaires fonciers.

I- L’analyse monétaire chez Ricardo:

Ricardo a présenté sa première contribution à l’économie dans sa théorie quantitative de la monnaie,


ainsi dans cette théorie il considère que la monnaie est neutre et n’intervient pas dans la détermination des
quantités produites c'est-à-dire qu’il ne constitue qu’un moyen qui facilite les échanges, d’où la monnaie
n’a aucune utilité en elle-même.

II- Le problème de la valeur :

Ricardo va étudier l’accroissement de la richesse à travers les effets de l’accumulation du capital sur la
répartition des revenus, et pour traiter ce problème de la répartition, il sera confronté au problème de la
valeur.

Pour Ricardo, la valeur d’échange d’un produit n’est pas en fonction de son utilité (Le paradoxe de
l’Eau et du Diamant) c'est-à-dire que même si l’Eau est un produit très utile mais il n’a aucune valeur
d’échange contrairement au diamant qui est un bien rare (n’est pas utile) mais sa valeur d’échange est
importante. De plus, c’est le travail qui explique la valeur d’échange des marchandises.

D’après Ricardo le lien entre la valeur d’usage et la valeur d’échange s’explique par deux conditions :
D’une part, les produits doivent être réalisés en grandes masses pour éviter la rareté, et d’autre part, ces
produits doivent être reproductibles par le travail en situation de concurrence pour éviter le monopole car
un produit dans le marché du monopole est un produit plus cher.

Selon Ricardo, la valeur d’une marchandise (biens reproductibles) est déterminée par le travail
incorporé (Contenu) qui comprend le travail direct (Travail Présent) c'est-à-dire le travail de l’ouvrier et le
travail indirect (Travail Passé) c'est-à-dire le travail consacré aux machines, aux bâtiments, etc…

Ainsi, Ricardo critique Smith qui considère que la valeur d’une marchandise se détermine par le travail
commandé, et montre que la quantité du travail incorporée qui détermine la valeur d’une marchandise
quelque soit dans la société primitive ou moderne (Avancée), de plus il explique cette idée par l’exemple du
Chasseur : « Le chasseur aurait besoin, pour tuer son gibier, de capital, fût –il fabriqué et accumulé par
le chasseur lui-même », c'est-à-dire que le chasseur a besoin d’un capital technique (Par exemple : Bâton) qui
est considéré comme étant un travail indirect.

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Critique de Ricardo à Smith :

Pour Ricardo, la valeur se détermine dans la sphère de production en fonction des conditions techniques
de la production, si la valeur se définissait dans la sphère de la circulation (pour Smith), elle ne pourrait
servir l’explication de la valeur d’échange, il est indispensable d’expliquer la valeur d’échange par un
phénomène qui précède la circulation des marchandises. Il faut l’expliquer par les conditions qui prévalent
(priment) dans la sphère de production, la quantité du travail qui détermine la valeur relative des
marchandises sera donc la quantité du travail contenu (incorporée) dans la production de chacune des
marchandises.

C'est-à-dire que pour Ricardo, la valeur se détermine dans la sphère de production et non pas dans la
sphère de circulation (La sphère du marché).

L’homogénéisation des facteurs de production :

Ricardo a procédé à une homogénéisation des facteurs de production en matière d’explication de la


valeur, c'est-à-dire qu’il a homogénéisé les facteurs Travail et Capital pour parler d’un seul facteur Travail
qui rassemble le Travail Direct et indirect.

III- La répartition de la richesse :

Selon Ricardo, le raisonnement de l’accumulation du capital distingue 3 catégories d’agents entre


lesquels la valeur ajoutée est répartie c'est-à-dire que D.Ricardo explique le partage des revenus entre 3
classes sociales :

 Les salariés qui offrent leurs forces de travail et reçoivent un salaire qui est fixé au niveau de
subsistance.
 Les propriétaires fonciers qui offrent leurs terres en contrepartie d’une rente qui se définie comme
une fraction de la production totale après que toutes les dépenses relatives à sa production sont payés.
 Les capitalistes qui avancent leurs capitaux et dont la rémunération est le profit.

IV- La théorie des rendements décroissants (La rente différentielle) :

Ricardo passe à l’étude de la répartition : Pour lui si la population augmente, l’utilisation des nouvelles
terres devient nécessaire pour satisfaire la demande supplémentaire, ces terres sont moins fertiles et par
conséquent, ils (Les gens) vont utiliser un capital très grand pour obtenir une quantité pareille à celle produite
dans les terres fertiles ce qui va augmenter le prix de ces biens, une rente différentielle apparait pour les
producteurs disposant des terres fertiles, et puisque les salaires sont déterminés au niveau de subsistance, les
capitalistes doivent augmenter les niveaux des salaires des ouvriers, ce qui va diminuer les profits, cela va

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décourager les investisseurs ce qui nous ramène vers l’Etat Stationnaire où la croissance est zéro, et pour
résoudre ce problème, il faut s’ouvrir au libre échange.

V- Le libre échange :

Finalement, Ricardo va fonder sa théorie des échanges internationaux, et il va considérer que le


commerce avec l’étranger est très avantageux pour un pays puisqu’il augmente le nombre des objets auxquels
il peut employer ses revenus, de même l’échange pour lui est fondé sur l’intérêt communs et des relations
amicales.

Pour Ricardo, la spécialisation est une solution optimale et logique pour deux pays qui participent à
l’échange international même si l’un entre eux est plus efficace dans tous les domaines, ainsi Ricardo utilise
un exemple très célèbre celui de Drap et de Vin dans l’Angleterre et le Portugal même s’il est non conforme à
la réalité pour forcer son raisonnement des avantages comparatifs.

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Karl Marx (1818-1883)

Karl Marx est un philosophe et économiste Allemand qui appartient au courant pessimiste, qui est connu
par son ouvrage « Le Capital ».

L’analyse de Marx est une analyse matérialiste qui donne la primauté à la matière par rapport a l’esprit
c'est-à-dire que c’est la matière qui détermine l’esprit, ainsi, Marx critique le système capitaliste comme étant
un système contradictoire.

I- L’infrastructure et la superstructure :

Marx fait la distinction entre l’infrastructure (Le monde matériel ) et la superstructure (Le monde
immatériel), sachant que l’infrastructure est constituée par l’état des forces productive et les conditions
matérielles de travail et de production alors que la superstructure est constituée par l’ensemble des idées,
de pensées et représentations culturelles, religieuses qu’on peut regrouper dans le cadre des idéologies, ainsi
pour Marx, l’infrastructure ( Les forces productives ) est la base de la société et c’est elle qui détermine la
superstructure( Les rapports de production ).

Pour Marx, « Derrière les idées, on retrouve les classes sociales ».

II- La théorie de l’exploitation de Marx :

Marx dans son analyse a montré comment la classe bourgeoise (Capitaliste) exploite la classe ouvrière
(prolétaire) c'est-à-dire que la majorité est exploitée par la minorité, à travers le mécanisme de la plus value
qui constitue la différence entre ce qui produit l’ouvrier à travers la dépense de sa force de travail et le
salaire qu’il reçoit. La plus est qualifié aussi du travail non payé ou du surtravail.

III- Le passage d’un mode de production à un autre :

Selon Marx, un mode de production se définit par deux éléments à savoir l’état des forces productives
(Travail, Capital) et les types de rapports sociaux de production, selon Marx le passage d’un mode de
production à un autre (d’une société primitive à une société esclavagiste, féodale, capitaliste, et ensuite
communiste (socialiste)) aura lieu lorsque il n’est plus possible pour le système de continuer de se
reproduire sur les mêmes rapports sociaux de production.

Marx considère le système capitaliste comme étant un système contradictoire et explique le passage de ce
système au communisme par l’augmentation de la production qui entrainera une hausse de l’offre, ainsi
l’innovation des procédures de production entraine un licenciement (‫)تسريح‬massif (‫)على نطاق واسع‬de la main
d’œuvre ce qui entrainera le chômage qui va causer la pauvreté de cette main d’œuvre en diminuant la
consommation tout en gardant une production importante ce qui résulte à une crise de surproduction.

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IV- La force du travail et le travail :

Selon Marx, l’économie capitaliste se caractérise par l’existence de deux classes sociales : la classe
capitaliste ou bourgeoise qui détient les moyens de production et la classe ouvrière ou prolétaire qui ne
détient que sa force du travail pour survivre sachant que la force du travail est l’ensemble des capacités
physiques et intellectuels des ouvriers et qu’ils vont mettre au service des capitalistes moyennant un salaire
pour survivre et le travail n’est que l’utilisation de la force du travail dans le processus de production.

De plus, Marx explique que la valeur du travail (Valeur d’usage) excède la valeur de la force du travail
(Valeur d’échange) c'est-à-dire pour lui, la force du travail c’est comme n’importe quelle marchandise (mais
particulière) et souvent s’achète sur le marché du travail.

Ainsi, la différence entre le travail et la force du travail consiste ce qu’on appelle la plus value qui est
considéré comme un profit. Selon Marx, ce dernier constitue un prélèvement illégal, c’est un acte de vol
contrairement à Smith qui le considère comme un prélèvement naturel.

 Prix de production = C (Matériel & Outillage & Matières premières) + V (Forces du travail) +Pl (Plus
Value = Profit)
 Prix du marché = C + V + Profit réellement réalisé sur le marché

Marx distingue 3 types de plus values :

 Plus value absolue : qui est réalisé sur la base de l’exploitation de la main d’œuvre.
 Plus value relative : qui est réalisé par le fait d’améliorer les moyens de production, à travers Produits
Alimentaire => Salaire => Profit.
 Plus value extra : qui est le profit le plus élevé possible sur le marché.

V- Le problème de la valeur :

Pour Marx, la valeur d’une marchandise est déterminée par la quantité du travail socialement nécessaire
pour sa production, ainsi pour Marx la conception de Ricardo est une conception incomplète.

Selon Marx, « L’utilité d’une chose fait de cette chose une valeur d’usage » c'est-à-dire que la valeur
d’usage, c’est l’utilité de l’objet.

o La 1ère démarcation : Karl Marx, suppose que le passage de la valeur d’usage à la valeur
d’échange étant la condition nécessaire pour raisonner dans le cadre du MPC c'est-à-dire un produit
fabriqué ne sera d’importance que s’il sera une marchandise.

Citation : « La marchandise est fabriqué non pour satisfaire un besoin, cette satisfaction ne constitue que des
apparences qui masquent la réalité du capitalisme, à savoir la réalisation du profit ».

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o La 2ème démarcation : Adressée par Marx à Ricardo

La valeur est déterminée par la quantité du travail incorporée dans la marchandise selon Ricardo,
néanmoins, « Cette marchandise aura d’autant plus de valeur que l’ouvrier qu’il a fabriqué est
incompétent est moins doué parce qu’il va consacrer plus de travail que d’autres ouvriers plus doués».

VI- La baisse tendancielle des taux de profits :

Marx allait montrer que le système capitaliste allait disparaitre du faite de ces propres contradictions qui
vont l’amener à des crises notamment à travers la baisse tendancielle des taux de profits.

Selon Marx, la classe capitaliste exploite la classe ouvrière à travers le mécanisme de la plus value, ainsi,
les capitalistes ont substitué l’ouvrier par la machine dont le but de réaliser des profits c'est-à-dire ils ont
donné la priorité aux machines au détriment de la source du travail (l’ouvrier) mais cela va entrainer une
baisse de la plus value c’est la raison pour laquelle le profit va diminuer ce qui explique la théorie de la
baisse tendancielle des taux de profits.

A retenir :

La situation de déséquilibre chez Malthus et Ricardo est une situation remédiable. Ainsi le remède pour
Malthus se fait à travers l’augmentation de la demande effective et pour Ricardo, le remède se fait par
l’ouverture sur l’extérieur pour éviter l’Etat Stationnaire.

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