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Il fortement recommandé d'accorder lors de la composition une grande importance à la rigueur des raisonne
ments, à la clarté de la rédaction et à la qualité de la présentation.
�
Notations.
Dans tout ce sujet, on désigne par
o 1K un sous corps de C.
◊ n un ent�er naturel non nul; E un JK-espace vectoriel de dimension n.
◊ C(E) l'espace des endomorphismes de E; .Mn(lK) l'espace des matrices carrées de taille n.
o Dans to!ltt le sujet, la lettre O désigne 1me matrice nulle, dont la taille dépend du contexte.
◊ Pour A E Mn(lK) on note Tr (A) sa trace, et de même pour u E C(E) on note Tr ('u) sa trace.
◊ Étant donnée une base B de E et u E C(E); On note Afata(u) la matrice de 'U dans la base B.
o Pour J E .C(E), on note 111 le polynôme minimale de J : le générateur unitaire de l'ideal des
polynômes de JK[X] qui annulent J; On introduit de même 1T'M pour Af E Afn(lK).
◊ JE .C(E) est dit cyclique s'û existe ,1:0 E E tel que (xo, u(xo), · · · , u;w-4(xo)) soit une base de E.
'"·"
Un sous-espace F non rwl de E, stable par f, est dit f- cycl-iq1te (ou tout simplement cyclique s'il
n'y a pas d'ambiguïté} si fw est cyclique.
(i �)
Montrer E possède une base B telle que Mats(u) soit diagonale par blocs de la forme
où A est une matrice nilpotente et B une matrice inversible vérifiant Q(B) = O.
(d) Conclure.
•
Si u E .C(E) est nilpotent, alors E admet une décomposition en somme direc�te E = F1 Œ · · · CD Fk: où les
restrictions de u à chaque Fi soient cycliques.
5. Vérifier le résultat annoncé lorsque n = 1.
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MP* (17-18)
Centre Moulay Idriss - Fès
CPGE Devoir surveillé du
Samedi 21 octobre 2017
"' Conclure. ( On pourra remarq1œr q1œ toute droite incluse dans H est cyclique)
Montrer que pour toute matrice nilpotente N E l\4n(lK) il existe des entiers naturels non nuls
7. Application.
p, d1, • · · , dp tels que N soit semblable â la matrice diagonale par blocs Diag(C1, ·· · , Cp) où chaque
3. Commutant et Bicommutant
o Pour tout f E C(E), le commutant de f est l'ensemble défini par C,(f) = {g E C(E)/ f og =go J},
c'est-a-dire l'ensemble des endomorphismes de E qui commutent avec f.
o Pour toute partie U de C(E), le commutant de U est défini par:
C(U) = {v E C(E) \v'tt E U,u ov = v ou}.
◊ P�mr tout f E C(E), on abrège C(C(f)) en CC(!), qu'on appelle le bicommutant de f.
o De même on définit, pour une matrice M E Mn(IK), CC(M); que l'on note aussi CCoc(M) si on
veut faire référence au corps de base ..
Pour toutf E C(E), CC(!)= JK[.f], et de façon équivalente, pour tout.ME Mn (lK), CC(l\4) = JK[J\,f].
Le but de cette partîe est de démontrer le théorème du bicommntant su'ivant :
10. Montre1: que si A1 et A2 sont deux matrices semblables alors dim(CC(A1) ) = dim(CC(A2)).
11. Soient u E L(E), et M E Mn(lK) une matrice qui représente u dans une base de E.
Montrer que le théorème du bicommutant pour u est équivalent à l'égalité dim(CC(u)) = deg(7TM ),
12. Soit ME Mn (lK).
(a) Montrer que le rang de Al est le même quand on fait opérer J\,f sur IKn ou sur e n .
(b) Montrer que les polynômes minimaux de Jv[ considérée comme opérant sur IKn et sur e n sont
les mêmes.
(c) Montrer que dim(CCoc(M)) = dim(CCc(·A,J)) 1.
l. Ainsi pour démontrer le théorème du bicommutant on peut supposer pour la s1iiJ;e que 1K = CC.
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CPGE Devoir surveillé du MP* (17- 18)
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(a) Déterminer C ( Jr ) où Jr =( 6 g ).
. (b) En déduire que CC ( M ) = {( Aii �
J\; 2 ) où M1 E C[A] et l'vh E C[B] } ·
(c) Conclure que CC ( M ) = IK [M].
(d) G énéraliser le résultat ainsi démontré.
14. Cas où .M - Àln soit nilpotente.
On suppose dans cette question que M E Mn (C) s 'écrit M = Àln + N, avec À E C , et N E Mn (C)
est nilpotente.
(a) Vérifier que C(JH) = C(N) et CC (M) = CC ( N ) .
(b) Montrer que l e théorème du bicommutant est vrai pour la matrice N . ( Indication : utiliser la
question 7 . )
1 5 . Démontrer l e théorème d u bicommutant pour une matrice quelconque l'vl -E l'vln (C) .
o On fixe jusqu 'a la fin de cette pa.rtie une matrice A E M,i (C) . On note 7fA son polynôme minimal.
o On écrit 7fA = Pt 1 • • • P;? la. décomposition de 7f A en facteurs irréductibles.
o On note P = P1 · , · Pk le produit des irréductibles distincts divisant 7fA .
1 6 . .Justifier qu'il existe deux polynômes R et S de C [X] tels que RP + SP' = 1 .
1 7. Montrer qu'il existe Q dans qx, Y] vérifiant P(X + Y ) = P(X) + Y P(X) + Y 2 Q(X, Y ) .
On définit par récurrence la suite de matrices (A k k:o, pa.r Ao = A e t pour tou t entier k ,
'"
18. Montrer �ue pour tout entier k , P(A k ) appartient à P ( A ) 2 C [A] , et trouver u n entier P tel que
P(Af. ) = O.
= =
V èi,
proposée .
20. Montrer qu'une telle décomposition est unique.
( :3 -1 1 )
2 1 . Appliquer l'algorithme p our décomposer la matrice 2 0 1 .
1 -1 2
Fin du devoir
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CPGE Devoir surveillé du MP* ( 1 7-18)
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Éléments de correction
1 . Traces d'end9mi:i:r�hismes nilpotents
· ,.._ ..
3. u est annulé par te polynôme scindé X'' , donc trigonalisable, d'autre part 0 est l'unique valeur propre de u, donc
4. (a) Xu = X" + · · · + ( - l ) " det v. est annulateur, d'après le théorème de Cayley-Hamilton ; On applique la trace à
toute representation triangulaire de u est à diagonale nulle, le reste en découle.
Il s'ensuit que dim lÊi Ek + dirn H = dirn Ker ·u + rg11, = n = dim E, et donc E =
k=l
4
k=l
Ek EB H.
Conclusion : E est bien somme directe d'endomorphismes cycliques (H étant lui même somme de droites incluses
clans Ker u) .
7. Immédiat, par application de la question 6. à l'endomorphisme canoniquement associé à N.
3. Commutant et Bicommutant
8 . Si v E C(E) commute avec un endomorphisme cyclique u., dont une base associée est
n-1
B = (:ro , n(xo ) , · · · n
, 11 -
1
(:ro ) ) ; on décompose le vecteur v (xo ) dans cette base v(xo ) = L ak1t k (xo ) , on vérifie
k=O
n-1
ensuite que v et L a1,; ·11,k coïncident sur la base B, ainsi v E lK('II] . , ,, .
k=O
9 . Vérifier de manière générale pour toute partie non vide U de C(E), C ( U ) est une sous algèbre L(E).
1 0 . Si A 1 et A2 sont semblables alors elles représentent un même endomorphisme n, la question est donc de démontrer
que si A est une matrice qui représente un endomorphisme n dans une base B alors dim(CC ( A ) ) = dim(CC (u) ) , pour
ce faire on vérifie que v 1--t Mat(v, B) est un isomoprphisme des algèbres, CC(A.) et CC(n).
1 1 . On a déjà l'inclusion lK[u] C CC(u.) ( quand '11 commute avec v, tout polynôme en 11, commute avec u . ) Par suite
CC (u) = lK[·u] si et seulement si dirn CC (u) = dim lK[11,] ; Or dirn lK['u] = depr,, = cleg 1rM ,
12. (a) Le rang de 1\/l est le nombre maximal de colonnes indépendantes de 11.1 et c'est encore la taille maximale des
sous matrices inversibles de l'vl , Or une matrice· est inversible si et seulement si son déterminent est non nul.
Le calcul du déterminent ne dépend pas du corps !
CPGE MP "' ( 1 7- 18)
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(b) Tout annulateur de M sur lK est annulateur de M sur C. Il en découle que 1rcM divise 1r1< M ·
Notant d = deg n-�, (In , • • • , Md - l ) étant une base de JK{itl, d est aussi le rang de la famille ( M ,., )�e N · Le rang
ne dépend pas):lU'''corps d'après la qu estion précédente, et donc 7rc M = 7rr.. M puisqu'ils sont unitaires, ont le
même degit, et 'lrç M divise 7r:r. M •
13. (a) Un calcul par blocs montre qu'une matrice par blocs S = ( t �: ) commute avec C(Jr ) si et seulement si
1 i1
1
L'utilisation d'une base adaptée à cette décomposition, rend M semblable à Û = Diag(M1 , • • • , Mr ) , où !1-h est la
matrice de l'endomorphisme induit par M sur Ker(M - Àk ld k rk ' où dk = dim Ker(M - Àk) "' k . Nk = Mk - )..k[dk
est une matrice nilpotente (car vérifie Nt h, == 0) . D'après 14. on a CC( !l·h ) = K[Mk ] -
D'autre part, 7rMk , l e polynôme minimale d e !vh , est u n diviseur de (X - Àk )"' k ; Àk étant deux à deux distinctes, on
est dans les conditions de la question 13.(d). Finalement dim CC(M) = I: deg rrMk = deg 1rM , la question 11 permet
r
18. Par récurrence sur k, on établit que P(Ak) E P(A) 2 C[X] : Le rang 0 est immédiat .
k=2
k
S i pour k ;::: 0 , o n suppose que P ( A k ) E P(A) 2 C[X] ; d'après l a question qui précède o n a P( ..h+ 1 ) = P(A k -
k
D'autre part, par sa définition, P et 1r,1 admettent les mêmes facteurs irréductibles, ainsi il existe un entier r tel que
1r A divise pr (r = max m>, ) ensuite tout entier k tel que 2 k > r convient .
A E SpA
19. D = Ae est annulé par P qui scindé à racines simples donc diagonalisable.
A es un polynôme en A, donc il en ait de même po ur N = A - D, et par suite D et N commutent.
Pour finir on écrit N = A - Ae = L A1c - Ak+i = L P(Ad S(A1,;) ; Comme chaque P(Ak) est nilpotent et commute
f- 1 t-J
avec S(Ak ); N apparaît comme somme de matr ices nilpotentes qui commutent deux à de u x, elle est donc nilpotente.
k=O k=O
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