Sie sind auf Seite 1von 5

Les politiques de régulation du cycle économique

Chapitre 2

A. Les objectifs des politiques structurelles

1. Augmenter la croissance potentielle


Croissance potentielle = accroissement du PIB dans un cadre non inflationniste de pleine
utilisation des facteurs de production
 Chômage d’équilibre = absence de chômage conjoncturel

Pour calculer la croissance potentielle il faut déterminer la production potentielle puis son
évolution.
Méthode 1 : dériver le PIB potentiel des tendances passées
 Mesure empirique mais qui ne se réfère qu’au passé et risque d’accorder trop
d’importance aux variations conjoncturelles récentes

Méthode 2 : estimer le PIB potentiel à partir d’une fonction de production


A partir des quantités de facteurs de production (travail et capital) disponibles et de leur
productivité, les économistes calculent un niveau de production et un niveau de chômage (dit
chômage structurel ou chômage d’équilibre) compatible avec la stabilité des prix.
 Le problème c’est que c’est un calcul qui repose sur des hypothèses et qui peut conduire
à des désaccords d’évaluation.

Ensuite, on utilise la loi d’Okun pour déterminer la situation dans laquelle nous sommes.
 Si la croissance potentielle est supérieure à la croissance réalisée (gap d’Okun) il
convient alors de relancer l’activité (politique de demande) pour lutter contre le chômage.

 Si la croissance réalisée égalise, voire dépasse, la croissance potentielle, il convient


alors d’accroître la croissance potentielle pour améliorer le niveau d’emploi et réduire le
taux de chômage (politique d’offre).

Il existe une relation dynamique entre croissance effective et croissance potentielle :


- Croissance effective > croissance potentielle   investissements et  offre de travail  
croissance potentielle
- Croissance effective < croissance potentielle  destruction de capital (productif et humain)
  croissance potentielle
Or, ça peut avoir un effet d’hystérèse (Summers et Blanchard) (voir fiche de la conférence).

Donc pour calculer la croissance potentielle les modèles se fondent sur une fonction de production
A : productivité globale des facteurs
L : volume de travail
K : stock de capital

Et pour agir sur la croissance potentielle, il faut agir sur ces facteurs. Comment ?
L : par la démographie + marché du travail
K : par le marché du capital + concurrence
A : par les innovations

2. Favoriser les innovations


Frontière technologique : capacité à utiliser le plus efficacement possible les facteurs de
production, compte tenu des connaissances disponible à une époque donnée.
Quand on est à la frontière technologique, il faut accroître le potentiel de croissance  innover.

HILALI Moncef 1
Les politiques de régulation du cycle économique
Chapitre 2

Et pour innover  accroître les dépenses de R&D

Dans ce domaine là, les Etats-Unis restent les leader mondiaux en terme de dépôt de brevets.
Selon des travaux de Phillipe Aghion et Peter Howitt, la question du bon degré de concurrence se
pose. Trop de concurrence à un effet désincitatif à l’innovation.

Pour innover également  développer les bonnes institutions selon les travaux de Douglass
North.
Institutions : ensemble des règles formelles (Constitution, lois et règlements, système politique,
droits de propriété...) et informelles (systèmes de valeurs et croyances, coutumes, représentations,
normes sociales...) régissant les comportements économiques.

Pour innover  développement des connaissances et de l’éducation


Théories de la croissance endogène  investissements publics dans la formation (Robert Lucas) et
le développement des connaissances (Paul Romer).
Justifications : externalités positives

3. Rendre la croissance soutenable


Tenir compte des impacts environnementaux de la croissance
 Transition énergétique (soutenabilité faible) : intégrer un troisième facteur de
production, le capital vert et le fait de ne pas le considérer et une erreur (Christian de
Perthuis) et son coût.
Les services rendus par le K naturel sont : la stabilité du climat et le service écosystémiques.
Pour ces auteurs (avec P.A Jouret), capital et travail sont trop rémunérés dans la mesure où
la contribution du capital naturel leur ai attribué. La nécessité de fixer un prix aux services
rendus par le capital naturel est renforcée par les effets délétères sur la productivité des
autres facteurs (la pollution sur la santé par exemple)
Christian de Perthuis préconise une taxe carbone (une solution fiscale donc), qui
permettrait d’intégrer le coût d’usage du capital naturel et qui pourrait devenir l’élément
incitatif d’amélioration des processus productifs.
De plus, pour Michel Aglietta, cela permettra d’accroître le potentiel de croissance.

HILALI Moncef 2
Les politiques de régulation du cycle économique
Chapitre 2

B. Quelle politique industrielle ?

1. L’Etat volontariste : se substituer au marché


Politique industrielle : ensemble des actions conduites par les pouvoirs publics en vue d’assurer
le développement et la compétitivité des entreprises. (Quand on parle d’industrielle, c’est au sens
large, même la PAC est une politique industrielle)

L’état doit jouer un rôle structurant : il doit se substituer au marché.


Exemple : Japon à partir de l’ère Meiji
Corée du sud à partir des 1960’s
 Investissement du KH
 R&D
 Protection du marché national
Pour Aghion et Roulet, en phase de rattrapage l’état peut financer les grands groupes sans
dynamiser la concurrence. Mais une fois la frontière technologique atteinte, il faut faire respecter la
concurrence entre groupes.

Or maintenant, remise en cause de l’efficacité de l’Etat (école du public choice) : situations de rente,
capture des ressources, incapacité à réagir dans les temps (échec du plan calcul)
 Politiques de libéralisation à partir des 1980’s
Exemple : privatisations Chirac en 1986

2. L’Etat prévoyant : construire des marchés efficaces


A la frontière technologique, innovation  concurrence entre firmes
 Autre politique industrielle
- Politiques industrielles horizontales : favoriser la concurrence pour faire émerger des
champions nationaux (cas européen)
- Etat prévoyant : concurrence + aides ciblées, Small Business Act, incitations fiscales

Pour Aghion, un état prévoyant se doit de cibler les secteurs les plus innovants, c’est-à-dire les
secteurs concurrentiels reposant sur les qualifications importantes en distribuant de manière
égalitaire et enfin en associant financement privé et financement public.

Le dispositif CIR peut donner lieu à des effets d’aubaine réduisant ainsi son efficacité.

C. La politique de concurrence

1. Lutter contre les pratiques anti-concurrentielles


Politique de la concurrence : règlementations visant à garantir un libre jeu du marché censé
conduire au juste prix. (Voir cours de micro)

Lutter contre les cartels et les monopoles.


Etats-Unis : Sherman Act (1890) et Clayton Act (1914)
Europe : Traité de Rome (1957) puis développement du programme de clémence contre les cartels

2. Réguler la concurrence
Quel est le bon degré de concurrence ?
- Dans une économie d’échelle, on peut en avoir dans une économie. Donc il faut en prendre
compte pour régler la concurrence.
- Rôle de la concurrence potentielle (marchés contestables), des fois pas besoin de
concurrence juste que ce soit contestable.

HILALI Moncef 3
Les politiques de régulation du cycle économique
Chapitre 2

- Or des fois la concurrence  baisse des prix et des marges  baisse de l’investissement 
baisse des innovations et baisse du potentiel de croissance et de la compétitivité.
- Selon Jacques Delpla et Charles Wyplosz, la rente s’oppose à la concurennce, et pour eux
il faut supprimer les rentes. Donc il faut des réformes structurelles, et au lieu de rentrer en
conflit avec les rentiers, il faut les acheter. Donc compenser le manque à gagner des rentiers,
qui ne pourront pas refuser.
- Il faut aussi prendre en compte la nature du marché : par exemple chemin de fer.

Pour Jean-Jacques Laffont et Jean Tirole disent que l’état doit surtout créer les bonnes incitations.
IL n’est pas en mesure d’intervenir en raison d’asymétries d’information favorable aux entreprises.
Le danger est que l’entreprise utilise cette asymétrie pour son intérêt personnel. Pour éviter la
capture des pouvoirs publics, Tirole conclut à la nécessité de mettre en œuvre des schémas
d’engagement, c’est-à-dire soit mettre en place en rentabilité garantie ou mettre en place un prix
plafond et donc maintenir un certain niveau de concurrence et aussi inciter à innover.
Mais ca ne suffit pas, il faut par aileurs un cahier des charges sur la qualité des produits et des
services (pck sinon il vont juste baisser la qualité pour gagner plus) et il faut une révision
programmée. Il faut donc que l’état procède à une analyse au cas par cas.

Idée générale : la concurrence est favorable pour le consommateur, la concurrence est favorable
pour l’innovation.
Emmanuel Combe nous dit :
 En référence à Aghion, la concurrence favorise l’innovation.
 La lutte contre les abus des positions dominantes libère les champions potentiels.
 Plus il y a de concurrence moins il y a de risque de capture du régulateur.

D. Les politiques de l’emploi

1. Politiques passives ou politiques actives ?


Deux grands types de politiques de l’emploi : active ou passive. La passive c’est la juste
l’indemnisation du chômage. Les actives sont celles qui visent à améliorer le marché du travail.
Puis elles peuvent être : ciblés ou universels.

Distinction chômage conjoncturel ( relance de l’activité) / chômage structurel ( appareil


productif mal orienté + marché du travail peu efficace)
Politique de l’emploi : ensemble des interventions visant à réduire le chômage structurel.

Christine Erhel en s’appuyant sur Gosta Esping-Anderson met en évidence 3 grands modèles
d’organisation du marché du travail et de prise en charge du chômage :
 Libéral : laissez-faire le marché le plus possible et faible dépense dans la lutte contre le
chômage. C’est efficace, mais au prix de la précarité et de la pauvereté.
 Nordique : grande protection du revenu du travailleur accompagné de politique de
formation très importante, mais renforçant la fléxibilité pour les entreprises. C’est le
modèle Danois de fléxi-sécurité.
 Continental : imdenisation passive des chômeurs, mais qui a ses limites face à la montée du
chômage de masse et qui se réforme.

Politiques passives :
- Modalités d’indemnisation différentes mais dégressivité et conditions de préservation
- Pré-retraites mais progressivement abandonnées

HILALI Moncef 4
Les politiques de régulation du cycle économique
Chapitre 2

Politiques actives :
- Rôle des services de l’emploi dans le placement et la formation/reconversion
- Incitations à l’embauche souvent ciblées (subventions, déductions fiscales ou sociales)
- Créations d’emploi directes souvent ciblées

2. Les transformations des politiques de l’emploi


Historiquement
1- Politiques passives avec débat classiques (Rueff) / keynésiens : incitations, coût VS
revenu, etc. Idée de welfare
2- Activation des politiques avec la notion de workfare
3- Réduction des coûts = allègements des cotisations sociales
4- Rendre le travail attractif par des crédits d’impôt (EITC aux USA, RSA puis prime
d’activité).

En Italie, à la demande des autorités européennes, le droit du travail a été réformé sous
l’appellation Jobs Act, il s’agit d’une réforme structurelle du marché du travail (les CDD peuvent être
renouvelés sans limite, les CDI donnent lieu à des allégements de cotisation et à une indemnité en
cas de licenciement de 24 mois maximum, les chômeurs sont accompagnés vers l’emploi). Il s’agit
donc de flexibiliser le marché du travail.

En Allemagne, on a eu les réformes Hartz (ancien RH de Volkswagen), de 2002 à 2005 :


 Réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs qui passent de 36 mois à 12 mois.
Après 12 mois ils deviennent allocataires des minimas sociaux (équivaut à 400€/mois).
 On oblige les chômeurs a accepté les emplois proposés y compris si il est eloigné (surtout
pour les célibataires) sinon on perd l’indemnité chômage.
 On crée les jobs à 1€/h, il s’agit d’obliger les chômeurs indemnisés à accepter une activité
de service public avec les frais de transport indemnisés à hauteur d’un euro par heure.
 Les mini-jobs qui consiste en une activité à temps partiel, faiblement rémunéré (autour de
400-500€) et ne donnant lieu à aucune cotisation-retraite. Ces mini-jobs sont d’une durée
de 6 mois et beaucoup de jeunes les cumulent.
 Les cotisations chômage a été supprimé et la TVA a été augmenté de 3 point.

Pour éviter les effets d’hystérèse (chômage conjoncturel qui devient structurel), on crée alors le
chômage partiel en Allemagne. C’est un emploi avec moins d’heures et moins de rémunération,
mais vous avez droit à une compensation (pas totale). Ca aide a garder votre compétence, et dès
que l’activité reprend, vous reprenez votre travail.

En France, plusieurs politiques d’emplois après 2007 comme (emplois d’avenir, contrats de
génération, CICE, formation professionnelle, pacte de responsabilité)

Le CICE c’est le crédit impôt compétitivité emploi, si vous avez un investissement dans la
compétitivité et/ou embauches, vous avez une baisse des impôts.

Le Pacte de responsabilité intègre le CICE, et l’objectif est de réduire le coût du travail par des
suppressions des coûts de l’embauche et une baisse des cotisations.

Pour Christine Erhel, ce qui est efficace principalement : les emplois aidés, l’accompagnement vers
l’emploi et surtout l’apprentissage. Ce qui n’est pas efficace : activation financière (si vous ne
trouvez pas d’emploi, on vous enlève vos rémunérations), les aides ciblés au privé (ca donne lieu
aux effets d’aubaine)

HILALI Moncef 5

Das könnte Ihnen auch gefallen