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A lire en particulier : la partie III du chapitre 6 du Précis d’économie d’Emmanuel Combe.
•L’approche par les facteurs de croissance cherche à savoir pourquoi certains pays (et pas d’autres)
sont entrés dans la croissance : c’est une approche positive, une rationalisation historique, pour
chercher les conditions favorables au déclenchement [cf analyse rostowienne, institutionnaliste] et
déboucher éventuellement sur un contenu normatif.
•L’approche en termes de modèles de croissance conduit à un raisonnement hypothéticodéductif,
appuyé sur des hypothèses forcément simplificatrices de la réalité, auxquelles le modèle est plus ou
moins sensible et qu’on peut tester une par une. Le contenu est beaucoup plus normatif.
Questions importantes : comment la croissance s’opère une fois déclenchée ? pourquoi semblet
elle autosoutenue, irréversible ? pourquoi les différences entre pays ?
•Kaldor résume les grandes tendances historiques en construisant des faits stylisés, autrement dit
des régularités observables sur le long terme :
(1) la production par tête et la productivité du travail augmentent, à un rythme assez constant.
(2) le capital physique par tête est croissant (l’accumulation du capital est toujours au cœur des
théories de la croissance, avec une gigantesque accumulation par tête depuis eux siècles).
(3) le coefficient de capital i.e. le rapport du capital physique à la production est en gros constant.
(4) le taux de rendement du capital est en gros constant (il n’a a priori pas de raison d'augmenter :
on en met de plus en plus dans des process de production de plus en plus complexes).
(5) la part relative du travail et celle du capital dans le revenu national sont en gros constantes.
(6) il y a des différences importantes des taux de croissance par tête entre pays.
Selon Barro et SalaiMartin (1996) qui étudient une centaine de pays sur la période 19601990, le
fait stylisé (4) n’est pas avéré, tandis que les autres sont globalement satisfaisants.
On peut considérer qu’un modèle doit pouvoir expliquer ces grandes tendances, au premier rang
desquelles l’élévation de la productivité.
CCL
le rattrapage est possible [voir modèle de Barro] mais fortement conditionnel et limité à certains
groupes de pays, ce que confirme les études empiriques. Il y a rattrapage au sein de l’OCDE, à
laquelle s’ajoute certains pays émergents, mais les écarts se sont également creusés avec de
nombreux autres pays qui convergent peutêtre entre eux mais ne rattrapent pas les plus riches,
particulièrement depuis la fin des années 1970 (idée des “clubs de convergence“).
les politiques et investissements publics ont un rôle à jouer, pas aisément mesurable, car le marché
apparaît comme sousoptimal en présence d’externalités positives.
l’histoire compte, car un choc (par exemple technologique) peut avoir un effet de long terme
puisque un mécanisme cumulatif peut s’engendrer à partir des conditions nouvelles ainsi créées.