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Mesures : erreurs et incertitudes.

Extrait du programme

Erreurs et incertitudes

Notions et contenus Capacités exigibles

• Identifier les différentes sources d’erreurs (de limites à la précision) lors d’une mesure : variabilité du
Erreurs et notions associées
phénomène et de l’acte de mesure (facteurs liés à l’opérateur, aux instruments…).

• Évaluer les incertitudes associées à chaque source d’erreurs.


• Comparer le poids des différentes sources d’erreurs
• Évaluer l’incertitude de répétabilité à l’aide d’une formule d’évaluation fournie.
Incertitudes et notions associées
• Évaluer l’incertitude d’une mesure unique obtenue à l’aide d’un instrument de mesure.
• Évaluer, à l’aide d’une formule fournie, l’incertitude d’une mesure obtenue lors de la réalisation d’un protocole
dans lequel interviennent plusieurs sources d’erreurs.

• Maîtriser l’usage des chiffres significatifs et l’écriture scientifique. Associer l’incertitude à cette écriture.
• Exprimer le résultat d’une opération de mesure par une valeur issue éventuellement d’une moyenne, et une
incertitude de mesure associée à un niveau de confiance.
Expression et acceptabilité du
• Évaluer la précision relative.
résultat
• Déterminer les mesures à conserver en fonction d’un critère donné.
• Commenter le résultat d’une opération de mesure en le comparant à une valeur de référence.
• Faire des propositions pour améliorer la démarche.

En physique faire une mesure (mesurage) consiste à chercher la valeur numérique d’une grandeur ; mais il
est impossible de connaître la valeur exacte (valeur vraie) de la grandeur à cause des erreurs de mesure.
L’erreur de mesure est donc la différence entre la valeur mesurée et la valeur exacte : celle-ci étant
inconnue, l’erreur de mesure est également inconnue. Pour juger de la précision d’une mesure, nous ne
pouvons qu’associer une incertitude de mesure à la valeur mesurée.
Il faut déterminer tout d’abord les différentes causes d’erreurs, puis les différentes méthodes pour évaluer les
incertitudes de mesure et enfin, la façon de présenter le résultat.

1. Erreur
1.1 Grandeur Vraie
1.2 Le mesurage
1.3 Origines des erreurs
1.4 Vocabulaire de métrologie
2. Incertitudes
2.1 Incertitude absolue ou incertitude de mesure
2.2 Incertitude relative
3. Calculs d’incertitude
3.1 Incertitude de type A (plusieurs mesures d’une même grandeur)
3.2 Incertitude de type B (mesure unique)
3.2.1 Incertitude de l’expérimentateur (imprécision sur la lecture de la grandeur)
3.2.2 Imprécision lié à l’instrument de mesure utilisé.
4. Incertitudes dans les calculs
4.1 Cas d’une somme ou d’une différence
4.2 Cas d’un produit et d’une division
5. Écriture des résultats
5.1 Les chiffres significatifs
5.2 Présentation d’un résultat
5.3 Comparaison à une valeur de référence
5.4 Amélioration d’un résultat

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1. Erreur

1.1 Grandeur vraie


On considère une grandeur physique notée X. Sa valeur vraie est la valeur qu’on trouverait si on procédait à
une mesure idéale de cette grandeur.

1.2 Le mesurage
Le mesurage est l’ensemble des opérations qui ont pour but, la détermination de la valeur d’une grandeur.
Le mesurande est la grandeur physique dont on souhaite connaître la valeur.

1.3 Origines des erreurs


• Les erreurs systématiques : Ce sont les erreurs provenant de l'appareil de mesure, du processus de
mesure ou de l'opérateur, qui sont répétitives et constantes.
C’est une erreur qui prend la même valeur (inconnue) lors de chaque mesure.
Par exemple:
- une erreur de conception ou de fabrication de l'appareil de mesure
- défaut de calibrage, de zéro, d’étalonnage de l'appareil de mesure
- des conditions d'utilisation de l'appareil non conformes aux spécifications de l'appareil
- erreur de parallaxe dans la lecture d’une indication
• Les erreurs aléatoires liées aux conditions opératoires.
C’est une erreur qui prend une valeur différente lors de chaque mesure, valeur qu’il faudra essayer
d’estimer
Est-il possible de réduire les erreurs définies ? Si oui comment ?
Il n’est pas possible de compenser une erreur aléatoire, elle peut être réduite en augmentant le nombre de
mesures.
L’erreur systématique est réduite par l’application d’une correction.

1.4 Vocabulaire de métrologie


Justesse (Trueness) : Qualité d’un appareillage de mesure dont les erreurs systématiques sont réduites.
Capacité à donner des valeurs voisines de la valeur vraie.
Fidélité ( Precision) : Qualité d’un appareillage de mesure dont les erreurs aléatoires sont faibles. Résultats
de mesurage groupés autour de leur valeur moyenne.
Capacité à donner des valeurs très voisines lors de mesures répétées dans les mêmes conditions.
Exactitude (Accuracy) : Qualité d’un appareillage qui est à la fois juste et fidèle donc exact.

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Légender l’illustration suivante en précisant le type d’erreurs et le caractère des mesures réalisées:

a : mesures justes et précises (bon appareillage et bon opérateur) erreurs aléatoires et systématiques faibles
b : mesures justes mais pas très fidèles (bon appareillage mais opérateur peu précis ou au contraire bon
opérateur mais appareillage peu précis : erreur aléatoire majoritaires)
c : Mesures fidèles (précises) mais fausses (erreurs systématiques majoritaires: bon opérateur mais
appareillage ou protocole défectueux)
d : Mesures fausses et pas très fidèles (erreurs systématique + aléatoire importantes)

La présence d’erreur systématique est-elle facile à repérer ?

En général, on ne connaît pas la cible, la dispersion nous renseigne sur les erreurs aléatoires, mais la
présence d’erreur systématique est souvent difficile à déceler.

2. Incertitudes

2.1 Incertitude absolue ou incertitude de mesure


La valeur g d’une grandeur physique G, doit toujours être accompagnée d’une incertitude absolue ∆g , cette
incertitude de mesure est l’estimation de l’erreur de mesure.
Le résultat s’écrit : g = go ± ∆g (go est la valeur mesurée ou calculée).
Ce qui signifie que la vraie valeur de g a 95% (valeur prise par défaut) de chance d’être comprise dans
l’intervalle : [go – ∆g ; go + ∆g]. C’est l’intervalle de confiance.

Exemple 1 :
L = (8,2 ± 0,1) cm au niveau de confiance 95 %
La vraie valeur de L a 95 % de chances de se trouver dans l’intervalle [8,1 ;8,3]
Exemple 2:
L = (8,20 ± 0,01) cm ; ∆L = 0,01 cm
La vraie valeur de L a 95 % de chances de se trouver dans l’intervalle [8,19 ; 8,21]

2.2 Incertitude relative


Une incertitude absolue ne permet pas d'avoir une idée sur la qualité d'une mesure. C'est pour cette raison
qu'il faut définir l'incertitude relative, elle permet d'estimer la précision sur le résultat obtenu.

Incertitude relative=
incertitude absolue
valeur moyenne
Ou encore : ε= ∆g g
moy

L'incertitude relative n'a pas d'unité, elle s'exprime en général en %. Elle est parfois notée ε .

NB :
- Généralement elle est donnée avec un seul chiffre significatif.
- Plus l’incertitude relative est petite, plus la précision sur la mesure est grande.

Exemple 1 :
,
,
= ≈ 0,012 soit 1,2 %

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Exemple 2 :
,
= ≈ 0,0012 soit 0,12 %
,
Exercice d’application :
Calculer l’incertitude relative d’une incertitude de 0,1 cm sur une mesure de 5,0 cm et d’une incertitude de
0,1 cm sur une mesure de 50,0 cm.
Correction :
,
,
= ≈ 0,02 soit 2 %

,
,
= ≈ 0,002 soit 0,2 %

Faire une incertitude de 0,1 cm sur une longueur de 5,0 cm est beaucoup moins précis que d’en avoir
une de 0,1 cm sur une longueur de 50,0 cm.

3 Calculs d’incertitude

Il existe deux types d’incertitudes. Les normes internationales classent les incertitudes en deux catégories
nommées A et B

Incertitude de types A : On a réalisé plusieurs mesures de la même grandeur qui permettent un


traitement statistique (calcul de la moyenne et de l’écart-type). Cette situation
est rencontrée en TP où tous les groupes mettent leurs résultats en commun ou
alors lorsqu’une personne répète plusieurs fois la même mesure avec le même
matériel.

Incertitude de types B : On réalise une seule mesure et l’on évalue l’incertitude à partir des données
du constructeur de l’appareil de mesure et d’hypothèse sur la qualité de la
lecture réalisée sur l’appareil.

3.1 Incertitude de type A (plusieurs mesures d’une même grandeur)

- On réalise un nombre limité n de mesures d’une même grandeur X : x1, x2, ….., xn.


- La meilleure estimation de la valeur vraie est la moyenne de ces mesures notée - tel que : x =

- l’incertitude de mesure correspondant à des mesures répétées d’une même grandeur est appelée ,
incertitude de répétabilité. Elle est liée à l’écart-type de la série de mesures.

- L’écart-type expérimental, noté σn-1, sert à mesurer la dispersion d’un ensemble de données. Plus il est
faible, plus les valeurs sont regroupées autour de la moyenne. Par exemple pour la répartition des notes
d’une classe, plus l’écart-type est faible, plus la classe est homogène. À l’inverse, s’il est important, les
notes sont moins resserrées.

∑ ( )
σn-1 =

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- L'incertitude absolue, ∆ x correspondra alors à :

!
∆x = σn-1 avec k : facteur d’élargissement qui dépend du niveau de confiance choisi
√ n : nombre de mesures
Remarques :
- Le facteur d’élargissement va augmenter l’incertitude sur la mesure ce qui aura pour effet d’augmenter la
probabilité que la grandeur mesurée expérimentalement x corresponde à la valeur vraie X (les valeurs de k
ci-après sont données pour un grand nombre de mesures)
Pour avoir un niveau de confiance de 68%, on prendra k=1
% %
Il y a 68% de chance que ∈ [ -
̅ ̅ ̅
+ ]
√ √
;

Pour avoir un niveau de confiance de 95%, on prendra k=2


% %
Il y a 95% de chance que ̅ ∈ [ ̅ - ; ̅ + ]
√ √
Pour avoir un niveau de confiance de 99%, on prendra k=3
&% &%
Il y a 99% de chance que ̅ ∈ [ ̅ - ; ̅ + ]
√ √

- Dans la formule de l’incertitude absolue, on s’aperçoit qu’on divise le numérateur par √n. Ce terme
provient des mathématiques statistiques (loi normale ou de Gauss), il traduit l’idée que plus on fait un
grand nombre de mesures, plus la valeur moyenne calculée se rapproche de la valeur vraie et que
l’incertitude de la mesure diminue.
- Le calcul de l’écart-type sera réalisé soit avec la calculatrice (en mode statistique) soit avec un logiciel.

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Exercice (1 )d’application

La mesure d’une même intensité I (mA) a été réalisée par 7 groupes de TP. Les résultats figurent dans le
tableau suivant :

Groupe 1 2 3 4 5 6 7

I (mA) 119,0 120,3 118,2 119,7 118,5 125,2 117,9

1) Rentrer les valeurs du tableau dans votre calculatrice en mode statistique


2) À l’aide de votre calculatrice, calculer la valeur moyenne de ‘l’intensité : I = …….
3) À l’aide de votre calculatrice, calculer l’écart-type : σn-1 = ………..

4) Calculer l’incertitude absolue ∆I, en utilisant la formule ∆I = !σn-1 avec un niveau de


confiance de 95 % √
5) Écrire le résultat de cette mesure sous la forme : I = ) ̅ ± ∆I avec un niveau de confiance de 95 %
6) Écrire le résultat de la mesure sous la même forme que précédemment avec un niveau de confiance
de 99 %
Remarque :
− Lors d’une série de mesures expérimentale, il arrive que l’on obtienne des mesures
aberrantes (très éloignées de la valeur moyenne). Dans ce cas, il est judicieux d’éliminer
cette mesure du tableau de valeurs
− On peut considérer qu’une mesure est aberrante si elle s’écarte de plus de 2 σn-1 de la valeur
moyenne
7) En appliquant la règle du « rejet à plus de 2 σn-1 », quelle valeur du tableau peut-on rejeter ?
̅
8) En éliminant cette valeur, exprimer le nouveau résultat de la mesure sous la forme : I = ) ± ∆I avec
un niveau de confiance de 95 %.
9) Calculer alors l’incertitude relative sur la mesure de I avec un niveau de confiance de 95 %

Exercice (2) d’application:

Une mesure de concentration a été effectuée par 10 binômes. Les valeurs obtenues sont indiquées dans le
tableau suivant :

Essai n° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
c (mmol.L-1) 10,53 10,49 11,00 10,04 10,14 10,29 10,70 10,87 10,44 10,68

1) Calculer la moyenne

2) Calculer l’écart-type expérimental:

3) Calculer l’incertitude absolue et exprimer le résultat avec un niveau de confiance 68 %:

4) Calculer l’incertitude absolue et exprimer le résultat avec un niveau de confiance 95 %:

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Correction de l’exercice 1 d’application :

La mesure d’une même intensité I (mA) a été réalisée par 7 groupes de TP. Les résultats figurent dans le
tableau suivant :

Groupe 1 2 3 4 5 6 7

I (mA) 119,0 120,3 118,2 119,7 118,5 125,2 117,9

1) Rentrer les valeurs du tableau dans votre calculatrice en mode statistique

Attention: l’écart type de la calculatrice n’est pas l’écart type expérimental, en effet :

∑ ( ) ∑ ( )
σ = ≠ σn-1 =

%² ×
σn-1 =
2) À l’aide de votre calculatrice, calculer la valeur moyenne de l’intensité : ) = 119,829 mA
-
3) À l’aide de votre calculatrice, calculer l’écart-type : ̅

σ = 2,327 mA
,&27² × +
donc: σn-1 = ≈ 2,514 mA
,

∆I = × 2,514 ≈ 1,900 mA
√+

!σn-1
4) Calculer l’incertitude absolue ∆I, en utilisant la formule ∆I = avec un niveau de

confiance de 95 %
̅
5) Écrire le résultat de cette mesure sous la forme : I = ) ± ∆I avec un niveau de confiance de 95 %

I = (119,8 ± 1,9) mA
6) Écrire le résultat de la mesure sous la même forme que précédemment avec un niveau de confiance
de 99 %
&
Avec un niveau de confiance de 99%, on a ∆I = × 2,5 ≈ 2,8 mA donc I = (119,8 ± 2,8) mA
√+

Remarque :

Lors d’une série de mesures expérimentale, il arrive que l’on obtienne des mesures aberrantes (très
éloignées de la valeur moyenne). Dans ce cas, il est judicieux d’éliminer cette mesure du tableau de
valeurs .
On peut considérer qu’une mesure est aberrante si elle s’écarte de plus de 2 -n-1 de la valeur
moyenne.
7) En appliquant la règle du « rejet à plus de 2 σn-1 », quelle valeur du tableau peut-on rejeter ?
2 σn-1 = 2 × 2,5 = 5,028 mA alors
) ̅ − 2 σn-1 = 119,829 – 5 = 114,829 mA
) ̅ + 2 σn-1 = 119,829 + 5 = 124,829 mA
On rejette 125,2 > 124,829 mA

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8) En éliminant cette valeur, exprimer le nouveau résultat de la mesure sous la forme : I = ) ̅ ± ∆I avec
un niveau de confiance de 95%.
) ̅ = (119,0+120,3+118,2+119,7+118,5+117,9) / 6
) ̅ = 118,933 mA
, ²×,
On obtient : σ = 0,842 mA donc σn-1 = ≈ 0,922 mA et ∆I = × 0,9 ≈ 0,752 mA
. √,

I = (118,93 ± 0,75) mA

9) Calculer alors l’incertitude relative sur la mesure de I avec un niveau de confiance de 95%

∆/
= 0,752/118,933 ≈ 0,633 %
/

Correction de l’exercice 2 d’application

1) Calculer la moyenne
c = (10,53 +…+10,68)/10
c ≈ 10,518 mmol.L-1
2) Calculer l’écart-type expérimental

( , 1 , & 1 ,2 1 ,2 1 ,& 1 , & 1 , 1 ,&. 1 , 1 , , )


σn-1 =
3

, 2,
σn-1 = =√0,094 ≈ 0,307 mmol.L-1
3

3) Calculer l’incertitude absolue et exprimer le résultat avec un niveau de confiance 68 %:

∆c = × σn-1

∆c = × 0,307

∆c ≈ 0,0971 mmol.L-1

c = (10,518 ± 0,097) mmol.L-1 avec un niveau de confiance de 68 %

4) Calculer l’incertitude absolue et exprimer le résultat avec un niveau de confiance 95 %

∆c = × 0,307

∆c ≈ 0,194 mmol.L-1

c = (10,52 ± 0,19) mmol.L-1 avec un niveau de confiance de 95 %

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3.2 Incertitude de type B (mesure unique)

- Lorsqu’une mesure ne peut-être reproduite plusieurs fois, il est impossible de faire une incertitude de
répétabilité.
- Il faut estimer l’incertitude en se fondant sur des lois de probabilité supposées à priori.
- Il faut alors prendre en compte les différentes sources d’incertitude :
Incertitude de l’expérimentateur (imprécision sur la lecture de la grandeur)
Imprécision lié à l’instrument de mesure utilisé.

3.2.1 Incertitude de l’expérimentateur (imprécision sur la lecture de la grandeur)

Lorsque la mesure est obtenue par lecture sur une échelle, pour un niveau de confiance de 95 %, l’incertitude
de la mesure liée à la mesure est estimée à la moitié de la plus petite graduation par l'expression suivante :
789:;9<=>?
∆Xlecture = pour un niveau de confiance 95 %

Exemple :
Sur un thermomètre, la plus petite graduation est de 1°C, on a alors ∆Tlecture = = 0,289 °C soit 0,3 °C

La valeur lue sur ce thermomètre s’écrira : T = (11±0,3) °C avec un niveau de confiance de 95 %
En terminale on arrondissait : T = (11±0,5) °C

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3.2.2 Imprécision liée à l’instrument de mesure utilisé.

Sur certains appareils de mesure le fabricant indique un écart, on prendra comme incertitude absolue :
éA98< B9C8=A9?< niveau de confiance 95%
∆Xfabricant = √&
Exemple :
Sur une balance de 1/100 g, on peut lire : 24,04
Indicateur constructeur : ±0,03 g
, &
∆m = = 0,02 g
√&
On écrira alors le résultat de la pesée : m = (24,04±0,02) g avec un niveau confiance de 95%

4. Incertitudes dans les calculs

Après avoir réalisé des mesures et évalué leur incertitude, on est amené à calculer une nouvelle grandeur.
Par exemple, après avoir mesuré la masse m d’un liquide qui occupe un volume V dans une fiole jaugée, on
E
peut par le calcul déterminer la masse volumique du liquide par la formule : D = . Comment déterminer
F
l’incertitude sur la masse volumique ?

4.1 Cas d’une somme ou d’une différence

Si X = X1+X2 alors ∆X = √∆G1 + ∆G2


Si X = X1-X2 alors ∆X = √∆G1 + ∆G2
Exemple : on a mesuré avec une balance m1 = (23,13±0,03) g avec un niveau confiance de 95 % et avec une
autre balance m2 = (132,5 ±0,1) g.
On aura alors m = m1 + m2 = 23,13 +132,5 = 155,63 = 155,6 g (on ne garde que 1 CS après la virgule : règle
pour l’addition)
∆K = √∆K1 + ∆K2 =L0,03 + 0,1 = 0,104 ≈ 0,1 g
On écrira le résultat sous la forme : m = (155,6 ± 0,1) g avec un niveau confiance de 95 %.

Exercice (1) d’application :

On mesure les deux volumes suivant V1 = (100,0 ± 0,25) mL et V2 = (12,5 ± 0,1) mL


Exprimer la somme de ces deux volumes sous la forme X = x ± ∆G

V = V1+V2
ΔV = √∆O1 + ∆O2
∆V = L0,25 + 0,1 = 0,269 mL soit ∆V = 0,27 mL
V = 100,0 + 12,5
V = (112,50 ± 0,27) mL

4.2 Cas d’un produit et d’une division

∆Q ∆Q ∆Q
Si X = X1.X2 alors = (( )² + ( )²)
Q Q Q

Q ∆Q ∆Q ∆Q
Si X = Q alors = (( )² + ( Q )²)
Q Q

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Exemple : on cherche à déterminer la masse volumique d’un liquide. On mesure la masse m = (39,3 ±0,3) g
avec un niveau de confiance de 95% pour un volume V = (50,0 ±0,25) mL avec un niveau de confiance de
95 %.
E &3,&7
On calculer D = =
. , E
= 0,786 g/mL
F

∆R ∆E ∆F ,& , .
= (( E )² + ( F )²) = ((&3,&)² + (. , )²) = 0,00913 et ∆D = 0,00913 × 0,786 = 0,0072 g/mL
R

On écrira alors le résultat :D = (0,7860 ± 0,0072) g/mL avec un niveau de confiance de 95 %


Il existe cependant d’autres méthodes plus précises vues au niveau BTS

Calcul d’erreurs par la méthode des dérivées partielles :


:E E :F
dD = – F²
F
On réalise une majoration de l’erreur relative en passant aux valeurs absolues des dérivées, puis on remplace
les éléments différentiels par les incertitudes absolues de chaque donnée de l’énoncé.
E E F
ΔD= +
F F²
,& &3,& × , .
ΔD= . + . ²
= 0,006 + 0,00393
Δ D = 0,00993

Δ D ≈ 0,010

On écrira alors le résultat :D = (0,786 ± 0,010) g/mL avec un niveau de confiance de 95 %

Calcul d’erreurs par les dérivées logarithmiques :

On isole la variable dont on veut connaître l’incertitude relative (puis absolue), puis on prend le logarithme
népérien. On fait alors apparaître un maximum de somme et de différence de logarithme. Log
D = ln(m) – ln(V)

On dérive ensuite chaque membre de l’équation (le membre de gauche fait apparaître l’erreur relative, le
membre de droite est dérivée comme une fonction de plusieurs variables) puis on regroupe et ordonne les
termes de même nature.
:R :E :F
=
R −
E F
On réalise une majoration de l’erreur relative en passant aux valeurs absolues des dérivées, puis on remplace
les éléments différentiels par les incertitudes absolues de chaque donnée de l’énoncé.
R E F
= +
R E F

R ,& , .
= &3,& + = 0,0126 soit 1,26 %
R .

∆ρ = 0,786 × 1,26 /100 = 0,0099036


∆ρ ≈ 0,010g/mL
On écrira alors le résultat :D = 0,786 ± 0,010 g/mL avec un niveau de confiance de 95%

On retrouve le même résultat par les deux méthodes.

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Exercice (2) d’application :

Un élève effectue le titrage colorimétrique d’un volume VA = (20,00±0,05) mL d’une solution aqueuse
d’acide lactique de concentration molaire CA = (2,220±0,005).10-2 mol.L-1 par une solution aqueuse de soude
étiquetée « concentration CB = (3,00±0,01).10-2 mol.L-1 ».
La valeur du volume à l’équivalence relevée par un élève est VE = (10,1±0,3) mL. L’estimation de
l’incertitude sur la mesure est liée au repérage de l’équivalence et à la précision de la burette dans les
conditions de l’expérience.
ST×UV
1) La concentration molaire expérimentale CAexp est obtenue par la relation : CAexp =
FW
∆XWYZ[ ∆X\ ∆F^ ∆FW
2) L’incertitude relative sur CAexp s’exprime : = (( X\ )² + ] F^ _ + ( FW )²)
XWYZ:[
a) On estime qu’une incertitude relative est négligeable devant une autre, si elle est environ dix fois
plus petite. Montrer que les incertitudes relatives sur VA et CB sont négligeables devant celle sur
VE.
∆XWYZ[
b) Dans cette hypothèse, calculer l’incertitude relative sur la valeur de CAexp :
XWYZ:[
c) Exprimer la valeur de la concentration molaire expérimentale sous la forme : X = x ± ∆G
d) Exprimer la valeur de la concentration molaire expérimentale sous la forme d’un encadrement
e) L’encadrement de la concentration molaire obtenue expérimentalement est –elle cohérent avec
l’encadrement de la concentration molaire attendue ? Justifier.
f) Quelle(s) raison(s) pourrai(en) expliquer un écart éventuel entre l’encadrement attendu et
l’encadrement expérimental ?

Correction de l’exercice (2) d’application :


ST×UV
1) La concentration molaire expérimentale CAexp est obtenue par la relation : CAexp =
FW
`, × ab × ,
CAexp = = 1,52 × 10-2 mol.L-1
b ,
∆XWYZ[ ∆X\ ∆F^ ∆FW
2) L’incertitude relative sur CAexp s’exprime : = (( )² + ] _ +( )²)
XWYZ:[ X\ F^ FW
a) On estime qu’une incertitude relative est négligeable devant une autre, si elle est environ dix fois
plus petite. Montrer que les incertitudes relatives sur VA et CB sont négligeables devant celle sur
V E.

∆cd , ∆ef ,` ∆eg ,


= = 0,3% = = 3% =
cd `, ef , eg b ,
= 0,3%

Les incertitudes relatives sur VA et CB sont négligeables devant celle de VE .

∆XWYZ[
b) Dans cette hypothèse, calculer l’incertitude relative sur la valeur de CAexp : XWYZ:[
∆cghij ∆ef ,`
≈ =
cghij ef ,
= 3%

c) Exprimer la valeur de la concentration molaire expérimentale sous la forme : X = x ± ∆G


∆CAexp = 0,03 × 1,52 × 10-2

∆CAexp≈ 0,05 × 10-2 mol.L-1

CAexp = (1,52 ± 0,05) × 10-2 mol.L-1

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d) Exprimer la valeur de la concentration molaire expérimentale sous la forme d’un encadrement
1,47× 10-2 < CAexp < 1,57 × 10-2
e) L’encadrement de la concentration molaire obtenue expérimentalement est –elle cohérent avec
l’encadrement de la concentration molaire attendue ? Justifier.
L’encadrement de la concentration molaire obtenue expérimentalement n’est pas cohérent
avec l’encadrement de la concentration molaire attendue, en effet :

2,215 × 10-2 < CA < 2,225 × 10-2

f) Quelle(s) raison(s) pourrai(en) expliquer un écart éventuel entre l’encadrement attendu et


l’encadrement expérimental ?
Le volume à l’équivalence a probablement était mal évalué par l’expérimentateur.

5. Écriture des résultats

5.1 Les chiffres significatifs

Les chiffres significatifs d’une valeur numérique sont tous les chiffres autres que les « zéros » situés à
gauche du nombre, sans tenir compte de la puissance de 10.
Pour évaluer le nombre de chiffres dit significatifs d’une mesure ou valeur, il faut toujours exprimer cette
mesure à l’aide de la notation scientifique. Cette notation consiste à écrire tout résultat sous la forme a.10n :
n : puissance de 10, entièrement relative (n ∈Z)
a : mantise : 1< a < 10 (encadrement strict)
Les chiffres significatifs correspondent au nombre de chiffres nécessaires à l’écriture de « a ».

Exemples :
0,0420 mm comporte 3 chiffres significatifs, les deux « zéros » placés à gauche ne sont pas significatifs.
On peut aussi l’écrire 4,20 × 10−2mm.
346789 = 3,46789.105

0,000000456709 = 4,56709.10-7

Dans les deux exemples précédents, on a 6 chiffres significatifs sur 346789 et sur 0,00000456709 aussi !!
Remarque : 0,00000346789 a autant de chiffres significatifs que 346789.
Par contre le zéro là, lui il compte.
Et ce n’est pas le seul.
De manière générale, tous les zéros écrits avant (c‘est à dire à gauche) du résultat sont inutiles.
Par contre ceux qui sont dans ou après le résultat sont utiles !!!

Mais à quoi ça sert ?


Pour un physicien 742 (Volt, Watt, radian ou Joule ou …) n’est pas égal à 742,0 et encore moins à 742,000.
Oui je sais cela contredit les mathématiques, ou du moins ce que vous en avez retenu en général.
La différence repose bien sûr sur le nombre de chiffres significatifs utilisé dans les deux cas (3 pour le
premier résultat et 6 pour la dernière mesure).
Car pour mesurer 742 V ou 742,000 Volt on n’utilise sans doute pas le même appareil ou du moins pas avec
les mêmes calibres.
La dernière mesure est beaucoup plus précise que la première !!! et c’est bien cela que « mesure » le
nombre de chiffre significatifs. Car tout résultat de mesure en physique donne de manière implicite sa
précision ; en effet avec les règles d’arrondis classiques, on a : dans le premier cas x = 742 alors, 741,5 <
x < 742,4 tandis que dans le troisième cas (avec y = 742,000), 741,995 < y < 742,004
Les notices techniques des instruments de mesures (du voltmètre au tachymètre en passant par un télémètre
sans oublier la verrerie jaugée) donnent les précisions attendues lors d’une utilisation nominale.

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L’emploi de tel ou tel instrument n’est donc pas forcément équivalent pour effectuer une mesure au centième
par exemple ; de plus le prix des instruments grimpe (de manière non proportionnelle, loin de là) avec la
précision.
Autre exemple :
Écrire π = 3,14 ou 3,14159 ou bien 3,141592654… avec des milliards de milliards de chiffres significatifs
(il y a des matheux qui se « battent » pour établir des records du nombre de décimales de pi et d’autres
nombres dits transcendants ...) ce n’est pas du tout la même chose.
En effet le nombre « pi » est utilisé dans des logiciels de cryptage, dans le premier cas votre cryptage sera
cassé par le premier hackeur venu, par contre dans le second cas il risque (même avec des millions
d’ordinateurs en parallèle) d’y passer quelques milliards d’années …ça décourage !

5.2 Présentation d’un résultat

Le résultat d’une mesure devra être écrit sous la forme : X = x ± ∆G avec si possible un niveau de
confiance.
L’incertitude prendra par convention 2 chiffres significatifs sauf autre induction.
Pour la valeur numérique du résultat le dernier chiffre à retenir est celui qui a même position que le
deuxième chiffre significatif dans l’expression de l’incertitude.
Exemple :
Si la mesure d’une résistance donne une valeur r = 100,251389 Ω avec une incertitude ∆R = 0,812349 Ω, on
écrit alors le résultat sous la forme :
R = (100,25 ± 0,81) Ω

5.3 Comparaison à une valeur de référence

C'est le pourcentage de l'écart entre la mesure et la valeur théorique par rapport à la valeur théorique :
k YZ[ − <mé>8=n;Y k

Application : <mé>8=n;Y

Calcul sur la vitesse du son : On obtient après une série de mesures une vitesse de 347 m.s-1, la
-1
valeur de référence est de 340 m.s .

koYZ[ − o<mé>8=n;Y k |347 − 340|


= = 2. 10 = 2%
o<mé>8=n;Y 340

5.4 Amélioration d’un résultat


Un protocole est d’autant meilleur que l’incertitude de mesure est faible. Les moyens d’améliorer un
protocole sont nombreux, voici quelques pistes à suivre (liste non exhaustive) :
Multiplier les mesures : une série de mesures a toujours une incertitude plus faible qu’une mesure
ponctuelle.
Éliminer les valeurs aberrantes ;
Exploiter les appareils de mesures dans la gamme de valeur où leur précision est la meilleure
Modifier le protocole…

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