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Géologie Minière --------------------------------------------------------------------------------------Master I : exploitation des Mines

CHAPITRE I

Géologie n. f. [du gr. gé, terre, et logos, discours, parole] - Science comprenant l’étude des
parties de la Terre directement accessibles à l’observation, et l’élaboration des hypothèses qui permettent
de reconstituer leur histoire et d’expliquer leur agencement. On parle aussi de géologie d’une région pour
l’ensemble des connaissances géologiques concernant cette région. Ce terme peut éventuellement être
étendu à des activités équivalentes s’exerçant sur d’autres planètes ou sur des satellites. Les principales
disciplines de la géologie sont :

La pétrographie (ou pétrologie : étude des roches) qui s’appuie obligatoirement sur la minéralogie
(étude des minéraux) et sur la cristallographie (étude des propriétés de l’état cristallin de la matière).
Ainsi qu’une branche spécialisée en est la volcanologie (ou vulcanologie : étude des volcans). Bien souvent,
en fait, les pétrographes concentrent leurs efforts sur les roches éruptives et métamorphiques, les roches
sédimentaires étant étudiées avec la discipline suivante :

La sédimentologie, en effet, étudie la façon dont se déposent les sédiments, et dont se sont
constituées les roches sédimentaires. La géochimie est l’étude du comportement chimique des éléments,
en particulier dans les roches (magmatiques, métamorphiques, sédimentaires), mais aussi dans les eaux
(continentales et marines), et dans l’atmosphère. La stratigraphie est l’étude de la succession des
sédiments. Les conditions de leur dépôt étant précisées par l’analyse sédimentologique, elle permet une
reconstitution des paysages du passé ou paléogéographie. Cette opération exige que soient remises en
place les différentes régions dérangées par les mouvements de l’écorce terrestre, et doit donc tenir compte
de La tectonique qui est en effet l’étude des déformations de la partie superficielle de la terre
(tectonosphère). Elle peut être envisagée à différentes échelles : Centimétrique (microtectonique),
Régionale (géologie structurale), Mondiale (tectonique globale), La tectonophysique est la branche qui
utilise plus spécialement des méthodes physiques.

La paléontologie étudie les êtres fossiles, soit animaux (paléozoologie) soit végétaux (paléobota-
nique). Lorsqu’elle concerne des organismes de très petite taille, on parle de micropaléontologie. Elle est
très en rapport avec la stratigraphie, notamment lorsqu’elle se charge de dater les couches de terrain par
l’examen de leur contenu en fossiles (paléontologie stratigraphique).

La géomorphologie (également appelée géographie physique) étudie l’évolution des reliefs de la


surface terrestre et les causes de celle-ci. Elle est à mi-chemin entre la géologie et la géographie.

La géologie appliquée, n’est pas à proprement parler une discipline particulière, mais regroupe les
applications pratiques de toutes les branches de la géologie (mines, pétroles, travaux publics,
hydrogéologie,...). V. aussi métallogénie.

Enfin, différents noms ont été créés, plus pour souligner une manière d’envisager les problèmes, que pour
désigner une section particulière de la science géologique. On peut citer la géologie historique (qui n’est
souvent qu’un synonyme de stratigraphie), la géologie dynamique ou géodynamique (qui met l’accent sur
les forces mises en jeu dans les phénomènes géologiques, lesquelles sont encore pratiquement
inconnues), la géotectonique (qui envisage les problèmes tectoniques dans de vastes contextes). n. m. ou f.
Géologue; adj géologique.

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Rappels

 Minerai

C‘est une substance utile, minérale naturelle solide renfermant une teneur suffisante en métal
ou matière première dont l'extraction génère des profits. Il se définit aussi comme une roche dont on
peut extraire avec profit un ou plusieurs substances minérales avec la technologie existante et dans
les conditions économiques du moment. C’est un ensemble rocheux contenant des substances utiles
en proportion suffisante pour justifier une exploitation. Cette substance peut être exploitée et
vendue après un traitement industriel physico-chimique. Ce traitement s'appelle la minéralurgie.

La notion de minerai est à la fois une notion chimique, minéralogique, métallogénique et


surtout économique.

o La notion chimique et minéralogique s’applique aux métaux et autres substances non


métallifères.
o Notion métallogénique : concentration jusqu’à un certain seuil.
o Notion économique : roche renfermant des substances profitables économiquement.

Au sens du mineur désigne tout minéral ou association minérale susceptible d'être exploité(e)
pour l'obtention d'un ou plusieurs métaux. On lui associe la notion de teneur (=grade) et de seuil
limite d'exploitabilité (teneur de coupure) ;

 Minéral

Le minéral est un corps solide naturel inorganique ayant une formule chimique et des
propriétés physiques biens définies. C’est une espèce chimique naturelle qui se présente sous forme
de solide cristallin. C’est un corps inorganique à l’état naturel dans le sol avec les propriétés
distinctes et une composition représentée par une formule chimique donnée. C’est un corps naturel,
solide, inorganique, cristallin et homogène ayant des propriétés physiques et une formule chimique
bien définies.

 Métal

Un métal est un élément chimique qui comporte au moins 4 électrons sur la couche
électronique de valence. On a différents groupes de métaux :

o Les métaux alcalins : sodium, potassium,…


o Les métaux alcalinoterreux : calcium,…
o les létaux de transition : fer, nickel, or platine.....

 Gîte minéral

Un gîte est une concentration anormale (dans le sous-sol) de minéraux utiles à l'homme,
quelle que soit sa taille, son volume et sa valeur qui n'est pas toujours exploitable; cette notion va
au-delà des tendances immédiates du marché. C'est une notion purement géologique

 Gisement minéral

Un gisement est une concentration minérale exploitable économiquement dans les conditions
techniques et sociales du moment. Le facteur de concentration correspond au taux d'enrichissement
en un élément chimique, c'est à dire au rapport entre sa teneur moyenne d'exploitation et son

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abondance dans la croûte (Clarke). Il n'est pas le même pour tous les métaux. On distinguera les
concentrations métallifères, où l'on va détruire la structure des minéraux pour en extraire un
élément, par exemple la sphalérite pour le zinc, des concentrations de minéraux dits industriels où
l'on conserve la structure naturelle tout en l'aménageant, comme c'est le cas pour l'amiante. La
notion de gisement minéral est directement dépendante de la satisfaction de besoins industriels et de
profits. On peut dire aussi qu’un gisement est un gîte exploitable avec profit. C’est un lieu où l’on
rencontre une substance déterminé si on se réfère à la notion d’espace. C’est un dépôt à forte
concentration de minéraux exploitable avec profit.

 Gîtologie

Étude descriptive des gisements (environnement géologique, minéralogie, géométrie de la


minéralisation).

 Métallogénie

Étude de la genèse des minéralisations d'un gîte (somme des processus à l'origine du gîte tel
qu'il est observable aujourd'hui).

L'encaissant = Surrounding rocks : désigne les roches qui contiennent le gîte ;


Minéralisation = Mineralization : désigne l'existence de minéraux anormaux par rapport aux
roches banales encaissantes ;
Gangue = Gangue : minéraux sans utilité associés au minerai.

Teneur : C’est la proportion exacte (contenu exact) d’un élément donné dans un corps. Il
s’agit de l’appréciation de l’abondance de cette substance. Elle s’exprime en g/t.

Clarke : C’est la teneur moyenne d’un élément chimique donné dans l’écorce terrestre
exprimée en %, en ppm ou en g/t. 1 ppm=1g/t=10-4%. Les principaux éléments chimiques sont dans
l’ordre décroissant: O-Si-Al-Fe-Ca-Na-K-Mg et totalise 98,5% et tous les autres éléments ne
représentent que 1,5% dans la croûte.

Teneur de coupure : C’est la teneur limite en dessous de laquelle une mine n’est plus
économiquement rentable.
C’est la teneur minimale au dessus de laquelle le gisement est économiquement exploitable.

Clarke de concentration : C’est le rapport entre la teneur d’un élément chimique et son Clarke.

Mines: Une mine est un gisement exploité de substances autre que les matériaux de
construction.

Carrière : C’est un endroit où l’on extrait les matériaux de construction ou différents minéraux
non métalliques.

La prospection minière est l'ensemble des travaux géologiques, géophysiques, géochimiques,


géobotaniques, de photogéologie et de télédétection dont la finalité est de:
 localiser les substances utiles dans l'écorce terrestre;
 préciser la position exacte, la forme et la concentration des corps minéralises (ore
bodies) ou gisements;

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estimer (évaluer) la quantité des substances utiles extractibles que contiennent ces corps
minéralises, étant donne que ceux–ci peuvent contenir, et c'est souvent le cas, d'autres
matières premières non extractibles.

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Le globe terrestre :
Notre Terre est une planète du système
solaire. Elle a, à très peu près, la forme d'un
ellipsoïde de révolution un peu aplati aux pôles,
dont les dimensions sont : maximum 12 756 km,
minimum 12714 km. C'est donc pratiquement une
sphère de quelque 6 370 km de rayon. Sa masse est
de 5,977 x 1024 kg, et sa densité moyenne de
3
5.517g/cm . Cette dernière valeur comparée à la
densité moyenne de 2,65 des roches superficielles
montre que notre globe n'est pas homogène. Sa
symétrie physique étant quasi sphérique, cette
hétérogénéité se manifeste par une zonation
concentrique, mise en évidence en particulier par la
sismologie. Il existe en effet des couches séparées par des discontinuités marquées par une brusque
variation des vitesses de propagation des ondes sismiques.

La brusque interruption de propagation des ondes S à la limite entre le manteau et le noyau

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indique qu'on passe d'un solide (manteau inférieur) à un liquide (noyau externe). L'augmentation
progressive de la vitesse des ondes P et S dans le manteau indique une augmentation de densité du
matériel à mesure qu'on s'enfonce dans ce manteau.
La chute subite de la vitesse des ondes P au contact manteau-noyau est reliée au changement d'état
de la matière (de solide à liquide), mais les vitesses relatives continuent d'augmenter, indiquant une
augmentation des densités.
Plus en détail, au contact lithosphère-asthénosphère, on note une légère chute des vitesses de
propagation des ondes P et S correspondant au passage d'un matériel solide (lithosphère) à un
matériel plastique (asthénosphère).
La composition de la croûte terrestre est assez bien connue par l'étude des roches qui forment la
surface terrestre et aussi par de nombreux forages. Notre connaissance du manteau et du noyau est,
cependant, plus limitée. Malgré tous les efforts déployés à cet effet, aucun forage n'a encore
traversé le MOHO.
I- Structure de la terre :
A ces considérations, viennent s'ajouter des arguments gravimétriques,
thermodynamiques et géologiques. Les grands traits de la structure à laquelle on s’arrête
actuellement sont les suivants, de haut en bas (Vp est la vitesse des ondes P en km/s. d la densité en
g/cm ).

1- la croûte : est la partie la plus superficielle, et est de nature différente selon qu'il s'agit d'un
océan ou d'un continent.
a) croûte océanique dans laquelle on distingue, de haut en bas, sous une tranche d'eau de 4,5
km en moyenne :
- couche 1, composée de sédiments, épaisse de 0m (notamment près des dorsales) à quelques
kilomètres (près des continents), en moyenne, 300m. Vp = 2 ; d = 1,93 à 2,3.
- couche 2, appelée parfois socle (angl. basement) composée surtout de basaltes (couche
basaltique).
Épaisseur: 1,7 ± 0,8 km ; Vp = 4 à 6 ; d = 2,55.

- couche 3 (ou couche océanique) que l'on estime être composée de serpentines engendrées par
hydratation du sommet du manteau. Épaisseur: 4,8 ± 1,4 km ; Vp = 6,7 ; d=2,95.
b) croûte continentale, à structure plus complexe et moins bien précisée, avec :

- sédiments. Épaisseur : quelques kilomètres ; Vp = 3,5 ; d = 2 à 2,5.


- couche complexe, formée en grande partie de roches acides, avec probablement divers
niveaux. Épaisseur : 20 à 70 km, Vp variable, en moyenne 6,2. On y a distingué parfois une
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couche granitique (supérieure) avec Vp = 5,6 et d = 2,7, séparée par la discontinuité


de Conrad d'une couche basaltique (inférieure) avec Vp = 6,5, mais cette distinction paraît
aujourd'hui artificielle

La discontinuité de Mohorovicic, ou Moho, limite vers le bas avec netteté ces croûtes. Sa
profondeur est de 7 à 12 km sous les océans, et de 30 à 40 km en moyenne sous les continents
(jusqu'à 70 km sous les montagnes).
2- le manteau : a comme limite supérieure le Moho, et sa limite inférieure est à 2 900 km. On
des raisons de penser qu'il est de nature péridotitique, ce que semblent confirmer les ophiolites
trouvées dans les chaînes plissées, et les cheminées de kimberlites qui y trouveraient leur origine.
On y distingue de bas en haut :
2.1- le manteau supérieur, jusqu'à 700 km, avec :
1.1- une couche rigide (épaisse de 60 à 100 km), base de la lithosphère (V. plus bas). Vp =
8,0 ; d = 3,4.
2.1.2- une couche à moindre vitesse, plastique, sommet de l'asthénosphère, jusqu'à 200 km;
Vp = 1.8 ; d = 3,4.
2.1.3- une couche à Vp = 8,5, et d = 3.5 de 200 à 400 km.
2.1.4- une couche à Vp = 10, et d = 4.0 de 400 à 700 km.
2.2- le manteau inférieur ou mésosphère de 700 à 2900 km, avec Vp = 11 à 14, et d = 4,5 à 6.
3- le noyau : surtout composé de fer, de 2 900 à 5100 km de profondeur, avec Vp = 8 à
10,5, et d = 9.8 à 12. Il est séparé du manteau par la discontinuité de Gutenberg

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A- Coupe des enveloppes de la terre. B- détail de la lithosphère et l’asthénosphère. C-


détail des croutes océanique et continentale reliées par une marge passive. d : densité
moyenne des roches en g/cm3. V : vitesse de propagation des ondes sismiques P. en km/s.

4- La graine : formée également de fer mais aussi de nickel, de 5 100 km au centre de la Terre (6
370 km) avec Vp = 10,5 à 11,3, et d = 12 à 12,5.
Il est à noter que les ondes S ne traversent pas le noyau qui, pour elles, réagit comme un liquide.
La description qui précède tient surtout compte des discontinuités sismiques de la Terre. Du point
de vue de la tectonique de plaques, une distinction fondamentale est celle de lithosphère et
d'asthénosphère, caractérisées par leurs propriétés mécaniques :
La lithosphère forme une couche épaisse, de 70 km (sous les océans) à 150 km environ (sous
les continents). On la considère dans l'ensemble comme rigide, capable de résister sans déformation
appréciable à des pressions de l'ordre de 10 pascals (environ 100 kgf/cm2) . Elle est découpée en
plaques mobiles. Elle comprend la croûte (océanique ou continentale) et une partie du manteau
supérieur.
L'asthénosphère au contraire n'est pas rigide mais capable de fluer sous de faibles contraintes, ce
qui permet ainsi le déplacement de la lithosphère qui flotte sur elle. Ses propriétés mécaniques font
qu'elle ne peut se briser en produisant des séismes : les séismes profonds ne peuvent être dûs qu'à
des plongées de lithosphère par subduction. L'asthénosphère comprend ainsi le manteau supérieur
moins la partie qui ressortit à la lithosphère.
La différence fondamentale entre lithosphère et asthénosphère n'est pas dans leur
composition chimique, mais dans le fait qu'à leur limite on se trouve à la température de fusion des

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roches qui composent le manteau , si bien qu'on assiste en descendant à leur liquéfaction partielle
(1 ou 2%), suffisante pour abaisser brusquement leur viscosité. Ce phénomène est bien marqué
dans la couche à faible vitesse, mais va en s'estompant vers le bas du manteau supérieur qui se
rigidifie de nouveau.
La répartition des terres (28%) et des mers (72 %) est en majeure partie conditionnée par
l'opposition entre la croûte continentale et la croûte océanique. La première, plus légère, est plus
haute, la seconde, plus lourde, se trouvant très généralement à une attitude inférieure.
Il y a quelques décennies, on considérait la Terre comme formée essentiellement des trois
couches concentriques suivantes :
- 1. Le sial (ou lithosphère, au sens ancien), surtout formé de roches riches en SiO2, et Al2O3,
(granite en particulier), et dont l'épaisseur pouvait atteindre 100 km.
- 2. Le sima (ou pyrosphère) avec des roches riches en SiO2 et magnésium, profond de 100 à 1400
km.
- 3. Le nifé (ou barysphère) avec des matériaux riches en nickel et fer (pour partie noyau et
graine). Puis, les sens de sial et de sima ont évolué, le premier ne désignant plus que la croûte
continentale, le second s'étendant à la croûte océanique. Pour A. Wegener et ses émules, les
continents formés de sial flottaient et se déplaçaient sur le sima visqueux. adj. terrestre, tellurique.

Références & Bibliographie


1- N. Arndt, C. Ganino : Ressources minérales, nature, origine et exploitation, Dunod, Paris, 2010.
2- C. Pomerol et M. Renard : éléments de géologie, Edition Armand Colin, 2010.
3- A. Foucoult et J.F. Raoult : Dictionnaire de géologie, 4ème Edition, Masson, Paris, 1995.
4- M. Jébrak : Manuel de gîtologie, Version 3.1, Université du Québec à Montréal, 2003.

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PROCESSUS DE MINÉRALISATION :

Les processus géologiques qui créent les gisements ne sont pas différents de ceux impliqués
dans la formation des roches. Cependant, la formation d’un gisement est un évènement
exceptionnel dans lequel se sont présentées des conditions bien particulières. Trois facteurs sont
essentiels dans leur formation : (i ) la source de la substance, (ii ) les moyens et les conditions de
transport et (iii ) les mécanismes de dépôt et de concentration. Bien que le rôle et l’importance de
chacun de ces facteurs soient inhérents d’un gisement à l’autre, plusieurs similitudes se trouvent
entre les dépôts d’un même type ou d’une même classification. Un exemple de cette similitude
se trouve dans la morphologie des gisements hydrothermaux, qui est normalement définie par les
chemins qu’ont suivi les fluides minéralisateurs. Ainsi la source, le transport et le dépôt font partie
d’un système encadré par les paramètres physiques et chimiques donnés dans l’environnement
géotectonique au moment de la minéralisation.

Syngénétique : se dit d’une minéralisation qui s’est formée en même temps que la roche
encaissante. Exemple : SEDEX et sulfures massifs volcanogènes
Epigénitique : se dit d’une minéralisation qui s’est formée en après la roche encaissante.
Exemple : Filon de quartz aurifères, Cu de type lits rouges.
Stratabound : ce dit d’une minéralisation qui est encaissée uniquement par une unité de
roche encaissante.
Stratiforme : ce dit d’un corps minéralisé ayant la forme d’une strate, soit une forme
tabulaire, et qui est concordant avec la stratigraphie encaissante, observés dans des gîtes
syngénétiques.

Si nous menons une exploration minière tout en ignorant les causes qui ont engendrées ces
minéralisations alors nous faisons de la prospection aveugle. Ainsi le principe de base de la
gîtologie est la connaissance des causes et des processus de mise en place de la minéralisation. Un
dépôt minéral résulte des processus ignés, exogènes, hydrothermaux et métamorphiques. On a
plusieurs causes et facteurs qui permettent une minéralisation.
AGENTS MINÉRALISATEURS
La minéralisation est une concentration d’un élément chimique donné dans une zone bien
définie. On distingue deux types de minéralisation :
o Minéralisation primaire
Elle résulte de la cristallisation directe provenant de la différenciation magmatique. Il s’agit

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d’une distribution primitive des éléments chimiques dans une roche. Il s’agit d’un gisement
syngénétique formé en même temps que la roche encaissante. Ex : l’or dans un granite.
o Minéralisation secondaire
Elle provient des sédiments issus de l’altération des roches préexistantes. L’altération peut
être chimique ou mécanique. Ce type de minéralisation donne des gisements épigénétiques formé
après la roche encaissante. Ex : les placers, les gisements de bauxite.
Un agent minéralisateur est tout corps ou substance qui favorise la mise en place d’une
minéralisation. Ce sont ; l’eau, les volatiles, les bactéries anaérobies, la matière organique végétale
et charbonneuse.
o L’eau
L’eau constitue le principal agent de la minéralisation. Elle joue un rôle essentiel de transport
de la minéralisation en solution ou en suspension. Elle a aussi un rôle de solvant en fonction de sa
température et son acidité. Les eaux superficielles ont en particulier une action érosive qui favorise
la formation des gisements tels que les placers.
o Les volatiles
Ce sont le soufre, le chlore, le fluore, le bore, le phosphore et le dioxyde de carbone. Ils ont
pour rôle d’augmenter la mobilité des substances minérales afin de favoriser leur concentration ou
leur minéralisation. En effet, certaines substances minérales sont incapables de se déplacer tout seul
en solution. Elles s’associent alors aux volatiles au cours de leur transport pour faciliter leur
déplacement surtout dans les dernières phases de la cristallisation d’un magma (processus
hydrothermal). Les solutions hydrothermales de 100 à 400°C et sous pression contiennent divers
corps tels que le cuivre, le plomb, le zinc, le titane s’associent aux volatiles pour se minéraliser :
Au+ + Cl- AuCl.
o Les bactéries anaérobies
Certaines bactéries sont réductrices de sulfates et permettent la formation de l’hydrogène
sulfuré (H2S) qui à la rencontre des métaux facilement sulfurables donne des sulfures de métaux.
EX: SO4 H2S + M MS + H2
2Fe FeS2 + H2
Bactéries
Zn ZnS + H2
anaérobiques

o La matière organique végétale et charbonneuse


La matière organique contribue au processus de minéralisation. C’est le cas de l’uranium et
certains sulfures qui se fixent de préférence sur des fragments de végétaux transformés en matière
organique.

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MÉCANISMES DE MISE EN PLACE DE LA MINÉRALISATION

La formation d’un minerai dépend de la perméabilité, la fragilité et le chimisme de la roche.


Elle nécessite une étape préliminaire qui est la préparation (ou le conditionnement) de terrain par
certains facteurs. Il s’agit des facteurs de contrôle physiques, chimiques et biologiques.

Préparation ou conditionnement de terrain

La préparation du terrain est toute modification de terrain tendant à le rendre plus réceptif à la
minéralisation. Les moyens de préparation de terrain sont tout processus qui accroit la perméabilité
et favorise le changement chimique ou fragmentaire de la roche. Ce processus conduit à un dépôt de
minerai conduit dans les fluides. Ainsi, le type de préparation de terrain dépend à la fois de la roche
et des agents préparateurs qui sont la chaleur, les fluides, la tectonique ou les 3 à la fois.

Facteurs de contrôle de la minéralisation


a) Facteurs de contrôle physique

La géologie structurale est utile dans la recherche minière. Elle a permit la découverte de
plusieurs gisements. Le mouvement de fluides minéralisateur est contrôlé par la perméabilité,
caractère essentiel de la roche ainsi que les structures surimposées (failles, fractures, diaclase, shear
zone,…). Les caractéristiques primaires ou secondaires vont favoriser la migration des fluides
minéralisateurs vers les pièges où ils refroidissent et précipitent le contenu minéral ou vont
fréquemment réagir avec la roche encaissante. On distingue en fonction de la formation synchrone
ou non des structures et textures qui sont des facteurs de contrôle primaires ou secondaires.

 Facteurs de contrôle physique primaire

Ce sont les structures ou textures initiales qui influencent la perméabilité ou la porosité des
roches permettant la circulation des fluides minéralisateurs. C’est le cas des brèches
intraformationnelles, des pores ou des cavités qui confèrent au grès une porosité pour l’eau de
l’hydrocarbure et des minerais (ce sont des grès plombifères)

 Facteurs de contrôle physique secondaire

Il s’agit des structures secondaires qui jouent un rôle important dans la circulation et la
précipitation des fluides minéralisateurs. Ce sont les structures stratigraphiques et tectoniques ou de
déformation (pli, fracture).

b) Facteurs de contrôle chimique

Ils sont considérés comme les vecteurs responsables du dépôt. Ce sont la température, la
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pression, le pH, le potentiel d’oxydoréduction, les concentrations des volatiles.

 Température et pression

La température et la pression sont des paramètres très important dans la mise en place d’un
minerai. La solubilité des substances minérales est directement proportionnelle à la température et
la pression. Ainsi par refroidissement, les substances contenues dans les solutions précipitent au
point de saturation. Il est donc probable que les fluides minéralisateurs précipitent quand ils
atteignent des zones à faible température. Si la densité moléculaire du fluide minéralisateur
diminue, sa pression diminue et par conséquent on a la précipitation des substances.

 Le pH

Le pH figure parmi les causes physico-chimiques les plus importantes d’un enrichissement en
élément favorisant la formation de gîtes métallifères.

 Les concentrations des volatiles

La migration des volatiles favorise la précipitation des minéraux. Elle provoque la baisse de la
pression qui engendre la précipitation des minéraux.

 Le potentiel d’oxydoréduction

Les dépôts de certains métaux tels que l’uranium et le fer sont conditionnés par le potentiel
d’oxydoréduction. En effet, en milieu oxydant l’uranium est hexavalent et en milieu réducteur il est
tétravalent. Il en est de même qui est sous forme ferrique (Fe 2O3) en milieu oxydant et ferreux
(FeO) en milieu réducteur.

c) Facteurs de contrôle biologique

Il s’agit de l’action des microorganismes tels que les bactéries dont certaines sont réductrices
de sulfates et de la matière organique.

Les étapes de la formation d’une gîte minéral

Il existe 4 étapes de la formation d’un gîte : la source, le transport, le magasin et le piège.

1. La source

Pour qu’il ait formation d’un gîte, il faut une source de minéralisation qui peut être d’origine
magmatique ou superficielle.

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2. Le transport

Il faut une présence d’énergie qui doit être adaptée pour transporter la solution
minéralisatrice. Le transport du minéral peut être d’origine magmatique sous forme de vapeur (en
fumerole) ou secondaire par reprise d’un gîte préexistant (transport mécanique en solution) par un
cours d’eau.

3. Le magasin

C’est le lieu de concentration des substances utiles où les conditions physico-chimiques sont
favorables. Il y a un emmagasinement des minéraux. C’est un effet d’éponge. Il agit comme un
entonnoir. Il faut un temps de conservation suffisant pour le dépôt.

4. Le piège

Le piège est un bouchon, un blocage qui empêche la source minéralisatrice de quitter le


magasin. Il est en forme de tube qui doit fermer pour qu’on parle de gîte. S’il n’est pas fermé, la
solution fuit et on n’a pas de gîte.

L'ALTÉRATION HYDROTHERMALE

Les altérations hydrothermales sont un métasomatisme chimique qui résulte d'un déséquilibre
chimique entre la roche encaissante et le fluide hydrothermal. On observe deux types extrêmes:

1) canalisé, d'extension locale et généralement discordante, généralement contrôlé par une


porosité de fracture;

2) pervasif, souvent d'extension régionale, discordant ou concordant, résultat de la


perméabilité de la roche encaissante.

a) Réactions d’hydrolyse : impliquent l’ion H+, la neutralisation de fluides acides et le lessivage des
alcalis

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Les oxydations concernent surtout le fer qui passe de l'état ferreux à l'état ferrique.

Exemple pour un minéral d'olivine : Olivine + oxygène -----> oxyde ferrique + silice.

Fe2SiO4 + 1/2 O2 -----> Fe2O3 + SiO2

Altération hydrothermale liée à du métamorphisme de contact, bien développé surtout


dans les carbonates. Caractérisée par le développement de minéraux calc-silicates tels diopside,
hedenbergite, wollastonite, grenat (grossulaire, andradite), actinote.

Tourmalinisation, carbonatisation, pyritisation, etc

Assemblage d'altération dominé par un minéral particulier.

TYPES DES GÎTES MINÉRAUX

Cinq grandes classes liées aux processus de genèse:

 Gîtes minéraux magmatiques: En liaison directe avec les intrusions de roches magmatiques,
Exemples:
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- La sédimentation cristalline
- Les Pegmatites
 Gîtes minéraux hydrothermaux : Liés à la circulation d'eaux chaudes, Exemples:
- Amas sulfurés massifs
- Gîtes minéraux filoniens
- Bordures de bassins sédimentaires
 Gîtes minéraux de précipitation sédimentaire : Formés par précipitation directe en milieu
aquatique, Exemples:
- Les dépôts évaporitiques
- Les formations de fer (BIF)
 Gîtes minéraux en Placers
- Déposés par les cours d'eau et les courants côtiers
- Gîtes minéraux résiduels
- Formés par l'altération sur place de roches de surface.

DÉLIMITATION DES RÉSERVES DE MINERAI

1. Calcul de la teneur

La pesée du concentre propre sur une balance de précision fournit la teneur de l'élément utile
recherché dans l'échantillon a partie de la formule suivante:

t = Po x tonne (en grammes) / Pe


Ou:
t = teneur en grammes,
Tonne = 1000000 g,
Po = poids de minéral utile recueilli, en grammes,
Pe = poids d'échantillon broyé, en grammes.
La teneur t est exprimée en grammes par tonne de minerai brut.

A la fin de la prospection semi-systématique, on obtient la délimitation du gisement. La


présente étape consistera à préciser les contours dudit gisement et en calculer le tonnage en minerai
tout venant et en minéraux lourds.

2. Détermination de la teneur moyenne du concentré sur le profil

La teneur en concentre obtenue par le traitement des échantillons de sable est reportée pour
chaque passe métrique des différents sondages du profil.

Soit l'exemple ci-après:

Trois sondages S1, S2 et S3 du profil AB et équidistants de 40 m (Figure 1), les teneurs sont
exprimées en % dans le tableau 1

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Figure 1 : Disposition des sondages et teneurs séquentielles de minerais.

La teneur limite d'exploitabilité ou teneur de coupure étant fixée a 5 %

Tableau 1 : teneur de la minéralisation en %

Au cours de cette étape, se posent différents problèmes pour l'établissement des profils
minéralises avant les calculs des réserves. Ils ont été résolus ainsi dans l'exemple sus–mentionne:

a. Sur le sondage S1, on a arrêté la profondeur du profil a 5 m, parce que les 2 m sous–jacents
ne présentent que des teneurs métriques en minéraux lourds inferieures a la teneur de coupure
choisie:

de 5 a 6 m: 2.40 %,

de 6 a 7 m: 0.27 %.

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b. Sur S2, on constatera que la tranche métrique comprise entre 1 et 2 m de profondeur


présente une teneur inferieure à 5 % (3.10 %), mais elle est encadrée par des tranches métriques
dont les teneurs sont supérieures à 5 %.

La délimitation d’un corps minéralisé nécessite l’implantation de plusieurs sondages selon un


maillage calculé selon les besoins, ensuite il faut faire une corrélation entre les différents sondages
pour définir les zones qui contiennent des teneurs supérieures à la teneur limite d'exploitabilité ou
teneur de coupure.

A la fin il faut établir des cartes des isoteneurs, les cartes et les profiles des sondages sont
exploités pour réalisée des modèles en 3D du corps minéralisé

Contrôle des teneurs durant l’exploitation :

Le contrôle des teneurs durant l’exploitation nécessite des prélèvements (échantillonnages)


régulier du site exploité pour calculer les teneurs d’une part et pour choisir les blocs a exploité selon
la nécessité d’autre part.

Les géologues et les ingénieurs géologues doivent déterminer la localisation et la composition


du minerai. L'ingénieur minier utilise cette information pour planifier l'extraction efficace de la
ressource minérale.

Les méthodes d’exploitation des mines (Aspect environnementaux):

Il y a deux méthodes d’exploitation des mines, l’une est à ciel ouvert et l’autre est souterraine.
Chaque méthodes est caractérisée pars des conditions géologiques spécifiques, pour choisir l’une de
ces deux méthodes d’exploitation il faut prendre en considération les mesures de sécurité
environnementaux selon le type de la minéralisation ainsi que la nature des roches encaissantes et la
structure géologique de la région.

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