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V
M dS
Surface S
NB : le produit scalaire entre et permet bien, en chaque point de calculer la projection de sur l’axe
d’orientation de et donc sur la normale à la surface… Le tour est joué.
a) b)
Surface S Surface S
. 0 . 0
dl
M V
Parcours Γ
NB : Dans cette expression, est un vecteur « déplacement élémentaire » dont le module représente une
valeur infinitésimale et dont la direction est tangente à la courbe au point considéré. Dans ce cadre, le produit
scalaire entre et permet bien, en chaque point, de calculer la projection de sur l’axe tangent. L’intégrale
de circulation revient donc juste à la somme continue de ces composantes.
a) b)
dl
Contour Γ dl
dl
dl
Contour Γ
. 0 . 0
long du contour Γ ».
somme des tous les produits sera non nulle. Dans ce cas, on dira que le champ « circule le
Le sens du gradient indique, par le sens du vecteur qu’il représente en tout point de
l’espace, les évolutions croissantes c'est-à-dire des valeurs les plus faibles vers les valeurs les
plus fortes.
La figure 3.5 a) représente, à titre d’exemple, un champ scalaire en deux dimensions. Les
couleurs les plus claires indiquent les valeurs les plus fortes. La figure 3.5 b) représente ainsi
son gradient, calculé et représenté à l’aide du logiciel Octave.
a) Courbes de niveaux
b)
L’observation du gradient est formelle : les vecteurs de ce dernier indiquent les variations
dans l’espace de la fonction.
Tout comme les variations de l’altitude d’une montagne, cette fonction présente une sorte
de « sommet » de ses valeurs au centre de la figure, et tout comme sur une carte
topographique, il est possible d’utiliser le gradient pour tracer des « courbes de niveaux »,
comme représenté sur la figure 3.5 b).
Enfin, lorsqu’un champ de vecteur est le gradient d’un champ scalaire, comme par exemple
celui représenté sur la figure 3.5 b), on dit qu’il « dérive d’un potentiel ». Le champ scalaire
d’origine est ainsi interprété comme un « potentiel » dans le sens où ses variations de
valeurs peuvent induire des mouvements, des effets, etc. Dans ce cas, les phénomènes en
question sont souvent dirigés par le gradient, qui représente alors souvent une force…
# $. ! . Le signe – traduit le fait que les charges positives se déplacent des potentiels les
qui lui-même porte la force électrique
formalisé par le vecteur % dont les trois coordonnées sont des fonctions des
&' ( (
Notez bien que la divergence représente une valeur, un scalaire en chaque point. Elle
constitue donc elle-même un champ scalaire calculé à partir d’un champ de vecteur.
On montre, mais ce n’est pas abordé ici, que les valeurs de la divergence peuvent être
interprétées comme la variation volumique de flux du champ de vecteur. En un point donné,
le signe de la divergence exprime le fait que le flux est sortant (>0) ou entrant (<0) et donc
que le point se comporte comme un « point source » à partir duquel « rayonne » le vecteur,
…, ou pas si la divergence est nulle.
La figure 3.6 représente en a) un champ de vecteurs et en b) sa divergence imagée par un
code couleur. Les couleurs les plus claires représentent les valeurs les plus élevées.
a) b)
Les zones claires du tracé de la divergence permettent ainsi immédiatement d’identifier les
zones à partir desquelles les vecteurs semblent rayonner, ou varier dans leurs directions. Au
contraire, les zones sombres, celles où la divergence est faible voire nulle, permettent
d’identifier des zones de passage traversées de façon très linéaire par le champ de vecteur,
avec peu de variations d’intensité et de direction.
"
)* "
"
Même si les formules précédentes ne sont pas très « intuitives », elles formalisent le calcul
d’une grandeur qui doit être bien comprise.
A titre d’exemple, la figure 3.7 a) représente un champ de vecteur en deux dimensions qui
"
fait apparaître une rotation d’ensemble. Ce type de champ est très facile à générer, il suffit
, , +
0
par exemple d’utiliser pour obtenir le tracé de la figure 3.7.
a) b)
x )* (0,0)
y
x
"
,-. ,-/
,/ ,.
0
Le calcul du rotationnel donne : )* , , " %0
,-0 ,-.
,. ,0
2
"
,-/ ,-0
,0 ,/
Autrement dit, le rotationnel représente en chaque point du plan un vecteur dirigé selon
l’axe normal au plan du champ scalaire, et il indique clairement l’axe de rotation de ce
dernier.
En ce qui concerne le couplage entre le champ magnétique et les courants, le rotationnel est
donc l’opérateur permettant de formaliser le fait que les grandeurs « s’enroulent » les uns
autour des autres…
Les opérateurs de l’analyse vectorielle s’écrivent ainsi à partir de « nabla » comme suit ( on
2
,3
,/
,3
,.
&' ( ,/ ( ,. 2.
,- ,- ,-
,0
(où « . » désigne le produit scalaire)
"
,-. ,-/
,/ ,.
Identités de Poincaré
Deux identités remarquables sont à connaître dans le domaine de l’analyse vectorielle :
)*5 6 0 ou encore : 2 4 2 0
&' )* 0 ou encore : 2. 52 4 6 0
On démontre facilement ces identités à partir des formules définissant les opérateurs, mais il
est surtout nécessaire de les retenir pour savoir a priori s’en servir pour simplifier les
développements de l’analyse et identifier les propriétés des champs.
Par exemple, si le rotationnel d’un champ de vecteurs est nul, il est possible de considérer
que cela équivaut au fait qu’il s’écrive comme le gradient d’un champ.
On dit alors qu’il « dérive d’un potentiel » et il y a équivalence avec la nullité du rotationnel.
Le champ électrique en particulier est dans ce cas !
De même, si la divergence d’un champ scalaire est nulle, il est possible de considérer que
cela équivaut au fait qu’il peut s’écrire comme le rotationnel d’un champ. On dit alors qu’il
« dérive d’un potentiel vecteur », et là encore il y a équivalence avec la nullité de la
divergence. Le champ magnétique est dans ce cas là et cette simple constatation constituera
même une des équations de Maxwell !
Théorème de Stokes et de Green-Ostrogradski
Deux théorèmes majeurs « ouvrent la voie » à l’écriture des équations de Maxwell. Ils ne
sont pas très intuitifs mais permettent littéralement de lier les notions de flux et de
circulation aux notions de rotationnel et de divergence.
• Théorème de Stokes
sur le contour Γ:
. )* .
8
NB : pour retenir cette formule, il est possible de retenir que « la circulation de est égale au flux de son
rotationnel » … c’est un très beau résultat !
• Théorème de Green-Ostrogradski
. : div . 9
8 >
NB : pour retenir cette formule, il est possible de retenir que « le flux de est égal à l’intégrale de volume de sa
divergence ».
impose une certaine répartition du potentiel électrique dont le gradient (le champ ! )
Le champ électrique est dû à la distribution des charges électriques dans l’espace. Celle-ci
« dirige » les forces et les déplacements des charges. Pour appréhender le champ électrique,
&' !
J
Par identification des deux intégrales triples, on obtient la première équation dite de
EF
« Maxwell – Gauss » :
Ensuite, il faut admettre que les circuits électriques conducteurs, lorsqu’ils sont traversés par
des champs magnétiques variables, sont le siège d’une force électromotrice dite « induite »
et régie par la loi de Lenz – Faraday :
K "
*
La grandeur K est une force électromotrice (autrement dit une tension électrique qui n’est
rien d’autre qu’une différence de potentiel), quand au terme il représente le flux de
l’induction à travers la surface délimitée par le contour le long duquel on somme les
tensions.
NB : Nous retrouverons cette loi bien souvent à l’occasion des cours portant sur le magnétisme…
Sans trop entrer dans les détails, il est possible d’écrire la force électromotrice résultante
comme la circulation du champ électrique le long du contour :
K !. " " L.
* *
En faisant « rentrer » la dérivation sous le signe somme (on montre parallèlement que c’est
M !. "B .
,N
,O
possible), on obtient :
L
)* ! "
*
Intéressons nous maintenant au champ magnétique :
Le champ magnétique présente la particularité de dériver d’un « potentiel vecteur ». En
général cette petite phrase n’est pas très explicite quand on découvre l’électromagnétisme,
mais on peut s’en convaincre facilement avec ce qui suit :
contour fermé Γ le champ magnétique est tel que :
Si vous avez bien admis et compris le théorème d’Ampère, vous savez que suivant un
P. Q &ORSTURVSWO
En utilisant le théorème de Stokes (vous commencez à voir qu’on ne sort pas trop de cette
astuce là …) :
P. )* P . Q &ORSTURVSWO X.
8 8
)* P X
Cette formule constitue l’équation de « Maxwell – Ampère », mais n’est pas complète. En
réalité elle est valable en régime statique, ou à la rigueur en « basses fréquences » (<MHz).
Dans le domaine des hautes fréquences, l’expérience prouve que de nouveaux phénomènes
font leur apparition et mettent en défaut les prévisions faites par cette formule. Maxwell a
alors introduit un terme supplémentaire lié à la variation du champ électrique qui constitue
une densité de courants supplémentaire appelés « courants de déplacements » : XY
,Y
,O
où
Z est le vecteur « déplacement » ou encore « polarisation électrique » (Z @A . ! dans le
vide).
Ainsi, on réécrit l’équation pour obtenir la forme définitive :
Z
)* P X(
*
Enfin, l’examen des propriétés du champ magnétique montre qu’il suit toujours des trajets
fermés et que, quel que soit le contexte, il fait toujours apparaître au minimum un pôle d’où
« sort » le flux et un second pôle ou « rentre » le flux.
Surface S
N S
&' P 0
Cette dernière formule dite de « Maxwell flux » ou « Maxwell – Thomson » permet de
finaliser un quadruplet d’équations qui formalisent toutes les propriétés des champs
électromagnétiques.
On retiendra alors avec délice ce qui constitue une des plus belles synthèses de tous les
temps dans le domaine de la physique :
&' ! ou encore : 2. !
J J
EF EF
&' P 0 ou encore : 2. P 0
)* P X( ou encore : 2 4 P X(
,Y ,Y
,O ,O