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Budget Communal au Maroc

Le décret n° 2-65-211 du 7 safar 1385 (7 Juin 1965) portant Règlement sur


la comptabilité des communes rurales définit le budget communal
comme étant : l'acte par lequel sont prévues et autorisée les recettes et les
dépenses annuelles de la commune. Autrement dit, c'est l'élément comptable
qui autorise aux communes l’engagement des dépenses et des recettes.

Il comprend les dépenses courantes permettant d’assurer les services nécessaires à la


vie des habitants et la gestion back-office de la collectivité à savoir les dépenses de
fonctionnement,et les dépenses d’investissement nécessaires au développement, dans
tous ses aspects, de la commune. Autrement dit le budget comprend deux sections :

Section de fonctionnement : Elle décrit toutes les opérations courantes, c'est


à dire celles qui se rapportent à l'exploitation des services communaux. C'est
l'acquisition d'un bien ou d'un service qui est détruit au moment où il est utilisé.

Exemple : Rémunération du personnel, fournitures, entretient, remboursement des


dettes. En somme, se sont des charges obligatoires.

Section d'investissement : Elle concerne les opérations qui améliorent le


patrimoine de la commune. C'est aussi la création de capital fixe.
Exemple : Acquisition de bien durable et travaux de construction de bâtiments.

Les élus et les services communaux, en fonction des secteurs dont ils ont la charge,
élaborent ensemble ce budget observant ainsi un contrôle des dépenses et des
recettes en vue de réaliser un équilibre budgétaire.

Le législateur marocain dans l’article 37 de la charte communale d’octobre


2002, a conféré aux conseils communaux le pouvoir l'élaboration du
budget en la personne du président du conseil communal pour mener la gestion et le
fonctionnement des affaires locales.

Le budget contient à titre d’exemple : le compte administratif communal, les


taux des taxes, les tarifs de redevances et des droits divers, et certains
comptes spéciaux dont doit disposer la caisse communale.

Lorsque le budget communal est déficitaire, le président du conseil communal peut


contracter des emprunts auprès des organismes financiers de l’administration
publique tel que le fond d’équipement communal (FEC).

Il peut également recevoir des dons et établir des conventions afin de réaliser les
projets prévus au niveau du ressort géographique de la commune.

L'exécution du budget ne peut avoir lieu qu’après approbation de l’autorité de tutelle


conformément aux dispositions des articles 69 et 73 de la charte communale.

{1}- la Constitution du budget communal :

La charte communale stipule que le conseil communal est habilité à élaborer le


budget communal dont l’exécution est conféré à son président.

A- L’élaboration du budget :

L’article 37 de la charte communale d’octobre 2002 prévoit que, le conseil communal


examine et vote le budget et les comptes administratifs, dans les formes et les
conditions prescrites par la loi.

Il décide de l’ouverture des comptes d’affectation spéciale, de nouveaux crédits. Ainsi


que le relèvement des crédits et des virements d’article à article.

Cette autorité décentralisée fixe dans le cadre des législations en vigueur les
taux des taxes, les tarifs des redevances, et des droits divers perçus au
profit de la commune . Le conseil décide, également, des emprunts à contracter et
des garanties à consentir. De plus, il se prononce conformément aux dispositions et
les réglementations en vigueur sur les dons et legs consentis à la commune.

Il entre dans le cadre du budget communal, les revenus des biens communaux,
comme par exemple des baux de locations de certains espaces qui
reviennent à la propriété de la commune. A ce niveau, le conseil procède au
classement, au déclassement et à la délimitation des biens du domaine public
communal.

Il statue sur les acquisitions, les aliénations, les échanges, les baux et
toutes transactions portant sur les biens communaux, et dans le même
sens, il décide de l’affectation et la désaffectation des bâtiments publics et
des biens communaux.

Mais, malgré le fait qu’il étudie et statue sur le budget de la commune, le conseil
communal ne bénéfice pas du pouvoir de l’exécution, ce dernier est conféré à son
président qui est le véritable exécutif.

B- L’exécution du budget :

L’exécution du budget est une attribution du président du conseil communal, puisque


celui-ci est la seule autorité exécutive dans la commune, conformément aux
dispositions de l’article 45 de la loi 78-00 portant charte communale en
2002 :

"Le président exécute les délibérations du conseil, prend les mesures nécessaires
à cet effet et en assure le contrôle. A ce titre :

1 - il exécute le budget et établit le compte administratif ;

2 - il prend les arrêtés fixant les taux des taxes, les tarifs des redevances et droits
divers, conformément à la législation et la réglementation en vigueur ;

3 - il procède, dans les limites déterminées par le conseil communal, à la


conclusion et l'exécution des contrats d'emprunt ;

4 - il conclut les marchés de travaux, de fournitures ou de services ;


5 - il procède à la conclusion ou la révision des baux et louage des choses ;

6 - il conserve et administre les biens de la commune. A ce titre, il veille à la tenue


des inventaires des biens communaux, à la mise à jour des sommiers de consistance
et à l'apurement juridique de la propriété domaniale communale et prend tous actes
conservatoires des droits de la commune ;

7 - il procède aux actes de location, de vente, d'acquisition, d'échange et de toute


transaction portant sur les biens du domaine privé communal ;

8 - il prend les mesures relatives à la gestion du domaine public communal et délivre


les autorisations d'occupation temporaire du domaine public avec emprises ;

9 - il procède à la prise de possession des dons et legs ;

10 - il conclut les conventions de coopération, de partenariat et de jumelage."

{2}- Le contrôle de l’autorité compétente :

A- Le pouvoir de la tutelle en matière budgétaire.

La loi 78-00 portant charte communale confère aux autorités


administratives, le pouvoir d’exercer la tutelle sur les communes.

La soumission à la tutelle des autorités déconcentrées (le caïd, le pacha où le


gouverneur danq certains cas) les dispositions des articles 69/73 de la
présente loi.

De ce fait le budget de la commune ne peut en aucun cas être exécuté sans


approbation de l'autorité de tutelle, dans les formes et délais fixés par les législations
en vigueur.

Cette approbation concerne le budget, comptes spéciaux et comptes administratifs,


emprunts et garanties, fixation du taux des taxes et des tarifs des redevances et droits
divers.

Ci-après les dispositions qui régissent la tutelle :

Article 69 :

Ne sont exécutoires qu'après avoir été approuvées par l'autorité de tutelle, dans
les conditions définies à l'article 73 ci-dessous, les délibérations du conseil
communal portant sur les objets suivants :

1 - budget, comptes spéciaux et comptes administratifs ;


2 - ouverture de nouveaux crédits, relèvement de crédits, virement d'article à
article ;

3 - emprunts et garanties ;

4 - fixation du taux des taxes et des tarifs des redevances et droits divers ;

5 - création et modes de gestion des services publics communaux ;

6 - création ou participation aux entreprises et sociétés d'économie mixte ;

7 - conventions d'association ou de partenariat ;

8 - accords de coopération décentralisée et de jumelage avec des collectivités locales


étrangères ;

9 - acquisitions, aliénations, échanges et autres transactions portant sur les biens du


domaine privé communal ;

10 - occupations temporaires du domaine public avec emprises ;

11 - baux dont la durée dépasse 10 ans ou dont la reconduction dépasse la durée


cumulée de 10 ans ;

12 - dénomination des places et voies publiques lorsque cette dénomination constitue


un hommage public ou un rappel d'un événement historique ;

Article 73 :

Sauf dans le cas où il en a été disposé autrement par voie législative on
réglementaire, l'approbation prévue à l'article 69 est donnée par le ministre de
l'intérieur ou son délégué pour les communes urbaines et par le wali ou le
gouverneur pour les communes rurales.

Relèvent cependant du pouvoir d'approbation du wali ou du gouverneur, pour


l'ensemble des communes, les délibérations portant sur les matières visées à
l'article 69 paragraphes 2, 10, 11 et 13.

L'approbation des délibérations est donnée par le ministre de l'intérieur dans les 45
jours suivant la date de leur réception et par le wali ou le gouverneur dans les 30
jours à compter du jour de la réception de la délibération.

Le refus motivé de l'approbation est notifié au président du conseil communal. Le


défaut de décision dans les délais fixés à l'alinéa ci-dessus vaut approbation.
Toutefois, ces délais peuvent être reconduits une seule fois et pour la même
durée par décret motivé pris sur proposition du ministre de l'intérieur.

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Références :

- La Charte Communale 2002

- Le décret n° 2-65-211 du 7 safar 1385 (7 Juin 1965) portant Règlement sur la


comptabilité des communes rurales

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