Sie sind auf Seite 1von 12

Travail de recherches :

Mummyrexie, quelles conséquences sur la mère et l’enfant ?

Héloïse Jassaud

BDNH2

Travail de recherches présenté à :

Madame Meïra BENDENNOUNE - Besoins nutritionnels

Monsieur Maxime LAFONT- Nutrition thérapeutique

EDNH Marseille

6 Janvier 2020
Table des matières

Introduction ............................................................................................. 3

I D’une alimentation équilibrée aux troubles du comportement alimentaire


................................................................................................................ 4

1.1. Les besoins nutritionnels de la femme enceinte ........................... 4

1.2. Les troubles du comportement alimentaire .................................. 5

II Conséquences de la mummyrexie ....................................................... 7

2.1. Impact sur la mère ........................................................................ 7

2.2. L’impact sur l’enfant ...................................................................... 8

Conclusion .............................................................................................. 9

Conclusion en Anglais ........................................................................... 10

Bibliographie/Sitographie ...................................................................... 11

Annexes ................................................................................................ 11

2
Introduction

La mummyrexie ou encore appelée la pregorexia n’a pas reçu de définition officielle


de la part des autorités de santé. Elle peut cependant se définir comme un trouble du
comportement alimentaire de la femme enceinte : l’anorexie. Ce phénomène est de
plus en plus répandu dans nos sociétés actuelles. Le culte de la minceur en est l’une
des principales causes, les femmes sont quotidiennement confrontées à des corps
minces publiés dans les médias et en viennent à s’identifier à ceux-ci entrainant des
restrictions alimentaires volontaires chez les femmes mais d’autant plus renforcé chez
la femme enceinte qui voit son corps se transformer et s’éloigner des « critères de
beauté » de la société.

Nous nous questionnons à présent sur : « Quelles sont les conséquences de


l’anorexie sur la mère et sur l’enfant à naître ? »

Pour répondre à cela nous aborderons dans un premier temps le passage d’une
alimentation équilibrée à un trouble du comportement alimentaire puis dans une
seconde partie nous traiterons de l’impact de l’anorexie sur la mère mais également
sur l’enfant.

3
I D’une alimentation équilibrée aux troubles du comportement
alimentaire

1.1. Les besoins nutritionnels de la femme enceinte

Au cours de la grossesse de nombreux changements physiques et métaboliques


surviennent pour répondre aux besoins du fœtus. L’alimentation a un rôle primordial
durant cette période car elle va veiller au bon état physique et psychologique de la
mère mais également permettre un développement optimal du fœtus.

La femme enceinte voit ses besoins nutritionnels augmenter au fur et à mesure des
trimestres. De manière générale une femme au premier trimestre de grossesse doit
avoir un apport énergétique journalier de 2170 Kcal pour ensuite atteindre les 2600
Kcal au troisième trimestre. Ses besoins sont croissants et indispensable pour la
formation de nouveaux tissus tels que le placenta et les organes de l’enfant à naître.

Selon le programme national de nutrition et de santé une femme gestante doit avoir
un apport de protéines de 12 à 20 % à partir du 3 ème trimestre pour maintenir un bilan
azoté équilibré, maintenir la masse maigre et pour la croissance fœtale. Concernant
les lipides1 et les glucides2, ceux-ci restent inchangés par rapport à la femme normale.
Ils ont un rôle primordial dans la synthèse hormonale ainsi que dans l’apport en
vitamines liposolubles3. Les glucides représentent la source énergétique primaire
possédant un rôle structural, apport en glucose pour le fœtus qui n’a pas de réserves
glucidiques et également un rôle d’épargne protidique.

Les fibres sont également à ne pas négliger. Bien qu’elles n’aient pas une grande
valeur énergétique4 elles contribuent à la satiété, au maintien d’un bon transit digestif
et augmentent l’immunité.

Autres micronutriments indispensables et cette fois ci impactant directement le fœtus :


le calcium fixé à 950mg pour la formation osseuse, le fer à 16mg pour la fabrication du
placenta et la croissance du fœtus. Maintenir un apport en vitamine B9 à 600µg au

1 35 à 40% de l’AET
2 40 à 55% de l’AET
3 Vitamines A, D, E, K
4 2kcal/100g

4
cours de la grossesse est nécessaire pour la formation du tube neural et la formation
de globules rouges.

Au-delà de l’apport alimentaire, un apport hydrique suffisant de 1,3L apporté par la


boisson ne doit pas être négligé car l’eau permet l’hydratation, l’apport en minéraux et
le maintien de la pression oncotique et le volume du liquide amniotique. Un défaut
d’hydratation aurait des conséquences dramatiques pour le fœtus.

L’augmentation des apports alimentaires lors de la grossesse entraîne inévitablement


une prise de poids. Celle-ci peut être traumatisante psychologiquement chez les
femmes et pour remédier à cela certaines peuvent développer des troubles du
comportement alimentaire.

1.2. Les troubles du comportement alimentaire

La Mummyrexie est le nom donné à l’anorexie de la femme enceinte, quand on parle


d’anorexie on parle avant tout de restriction alimentaire volontaire cependant c’est
légèrement différent chez la femme enceinte car celle-ci a « l’instinct maternel » qui
prend le dessus et il est très rare qu’une femme maintienne une alimentation très
rigoureuse consciente de l’impact que cela peut avoir sur l’enfant. C’est pourquoi elles
auront tendance à opter pour une alimentation très saine qui tournera même à
l’obsession, une restriction à proprement parler.

Les principaux symptômes permettant de détecter l’anorexie de la femme enceinte


sont que les femmes veulent atténuer l’impact de la grossesse sur leur corps. Cela
passe par un contrôle strict et rigoureux du poids entraînant une insuffisance
pondérale5, une augmentation de l’activité physique, le recours aux laxatifs et
diurétiques, famine et vomissements répétés ou le jeune avant un rendez-vous
médical par exemple.

L’anorexie chez la femme enceinte n’est pas très répandue car il faut savoir qu’en
règle générale une femme anorexique ne peut pas avoir d’enfant, l’anorexie entraînant
une infertilité. En effet une masse pondérale insuffisante dérègle le cycle menstruel et

5 IMC<18

5
conduit à l’aménorrhée6 et seulement 30% des femmes reprenant un poids normal
retrouveront une fertilité.

Le traitement de ce trouble est long et nécessite une prise en charge pluridisciplinaire


incluant : éducation psychologique pour permettre une meilleure acceptation de soi 7
et conscientiser le trouble, une prise en charge nutritionnelle pour quantifier le gain de
poids à prendre et mettre en œuvre un plan diététique adapté. Il faut veiller également
à une bonne communication avec la sage-femme et le gynécologue pour limiter le
stress de la femme.

Le développement d’une anorexie lors de la grossesse est un phénomène peu


répandu mais qui est cependant en croissance et beaucoup plus visible sur les réseaux
sociaux notamment chez les personnalités publiques qui exposent de plus en plus leur
faible prise de poids au grand jour8. Un apport alimentaire insuffisant conduit à des
conséquences néfastes tant pour la mère que pour l’enfant.

C’est ce que nous allons à présent voir en seconde partie.

6 Absence de règles
7 Schema du mécanisme de l’anorexie
8 Annexe 1

6
II Conséquences de la mummyrexie

2.1. Impact sur la mère

Une anorexie durant la grossesse a des conséquences néfastes sur la mère, à savoir
des risques de santé majeurs comme : une anémie dûe à un manque d’apport en fer
par l’alimentation mais également par épuisement de ce fer par le fœtus. Le risque
d’ostéoporose9 est augmenté et il peut y avoir également : une pré-éclampsie10, des
maux de têtes, une diminution de la température corporelle, une hyperemesis11, des
déficits immunitaires et donc une facilité à contracter des maladies. Concernant
l’accouchement, une insuffisance pondérale augmente le risque de fausse couche et
dans le cas où la grossesse va à son terme, le risque d’accoucher par césarienne est
augmenté.

Au-delà de l’impact physique et métabolique, la restriction conduit inévitablement à


des changements corporels impactant directement la psychologie de la femme
enceinte et est responsable d’un risque accru de dépression post natale. De plus une
femme présentant un trouble du comportement alimentaire au cours de la grossesse
présente 40% de risques de développer un trouble de l’attachement.

Maintenant que nous avons vu les conséquences sur la mère, il est important de se
concentrer sur l’impact d’une anorexie sur l’enfant à naître.

10Hypertension artérielle gravidique associée à une protéinurie.


11Les cas graves de nausées et de vomissements liés à une grossesse, incluant une perte de poids et
une déshydratation.

7
2.2. L’impact sur l’enfant

Une carence vraie d’apport lors de la gestation impacte directement sur la croissance
du fœtus. En effet nous avons vu les rôles de chaque macro et micronutriments
apportés par l’alimentation. Un défaut d’apport entraîne : des développements de
cerveau insuffisant par manque d’apport en protéines, des retards de croissance par
manque de glucose, des carences vitaminiques. L’une des plus graves est la carence
en vitamines B9 qui conduit à des malformations cérébrales et nerveuses. Un manque
d’eau peut également causer des troubles du développement au niveau des poumons,
du visage et des membres cela étant dû à un trop faible volume de liquide amniotique.
Le risque de décollement placentaire augmente et devient grave s’il apparait au
troisième trimestre conduisant aux fausses couches.

De manière générale les femmes anorexiques donnent naissances à des filles.


Aucune explication scientifique n’a été donnée. On suppose à l’heure actuelle une
faible résistance à la malnutrition maternelle chez le garçon12.

12The pregorexia- anorexia during the pregnancy, Amanda Mandera & Al, journal of education, health&
sport 2019

8
Conclusion

La grossesse entraîne de nombreux changements tant au niveau de l’apparence qu’en


interne d’un point de vue métabolique. Tous ces changements ont lieu pour permettre
une croissance du fœtus. Face à cela, certaines femmes prédisposées développent
une anorexie durant leur grossesse dans le but de limiter l’impact de celle-ci, cela en
devient même une phobie et refusent de grossir, de voir leur ventre s’arrondir, de
prendre des hanches ou de la poitrine.

Ce comportement restrictif nommé « mummyrexie » est devenu un problème de


société majeur car de plus en plus de femmes d’influence publient des photos d’elles
enceinte sur les réseaux sociaux en exposant un corps à peine plus gros qu’avant leur
grossesse renforçant une fois de plus le culte de la minceur et la pression sociale
exercée sur les femmes. Cependant ce comportement n’est pas anodin puisqu’il
impacte non seulement la santé de la mère gestante mais surtout le fœtus. Le risque
de bébé en sous poids, malformé ou bien de fausse couche est élevé et les
conséquences se répercutent aussi post partum avec un risque augmenté de
dépression et de troubles de l’attachement.

9
Conclusion en Anglais

Pregnancy brings about many changes both in appearance and internally from a
metabolic point of view. All of these changes take place to allow the foetus to grow.
Faced with this, some predisposed women develop anorexia during their pregnancy in
order to limit the impact of their pregnancy, it even becomes a phobia and refuse to
put on weight, to see their belly get rounder, to take on hips or chest.

This restrictive behaviour called "mummyrexia" has become a major societal problem
as more and more influential women are posting pictures of themselves pregnant on
social networks, exposing a body that is only slightly larger than before their pregnancy,
once again reinforcing the cult of thinness and the social pressure exerted on women.
However, this behaviour is not insignificant since it impacts not only the health of the
pregnant mother but especially the foetus. The risk of underweight, malformed or
miscarried babies is high and the consequences are also felt postpartum with an
increased risk of depression and attachment disorders.

10
Bibliographie/Sitographie

• Etude kouba et Al 2009

• Mathieu J. What is pregorexia? JAM Diet Assoc 2009

• Dipietro JA and Al, Psychosocial influence on weight gain attitudes and


behaviours during pregnancy JM diet Assoc 2003

• Siega- Riz AM, gestational weight gain of woman eating disorders in the
Norwegian pregnancy, the international journal of eating disorder 2011

• Easter & Al Recognising symptoms: How common are eating disorders in


pregnancy, 2013

• Canada S Trouble des conduites alimentaires 2015

• Morisset ASRP & Al, pregnancy body mass index as a significant predictor total
gestational weight gain and birth weight, can J diet pract res 2017

• https://www.mangerbouger.fr/

• https://www.cairn.info/

• http://www.ojs.ukw.edu.pl/

• https://www.erudit.org/

• https://www.anorexie-et-boulimie.fr/

11
Annexes

Schéma de l’anorexie mentale

Post Instagram de Sarah Stage lors de sa grossesse

12

Das könnte Ihnen auch gefallen