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L’appartenance (du verbe « appartenir », et du latin pertinentĭa) est la relation d’une chose sur laquelle on a le droit.

Le terme
est employé pour désigner la chose qui est la propriété d’une personne déterminée (c’est-à-dire, qui a un propriétaire). C’est,
en quelque sorte, le synonyme de bien(s). En matière de logique, c’est le rapport de l’individu à la classe dont il fait partie.
Appartenance est aussi le fait d’appartenir ou la circonstance de faire partie d’un groupe ou d’un ensemble, que ce soit un
groupe, une communauté, une organisation, une institution, etc. : « L’appartenance du délinquant à la bande qui a assassiné
l’imprésario mexicain a été prouvée par le tribunal », « Le club a déclaré que l’appartenance du joueur au groupe professionnel
est en échec à cause des problèmes d’indiscipline », « Je dois admettre que j’ai honte de mon appartenance à un groupe
présentant des caractéristiques aussi ignobles ».
Dans certains pays, le concept de groupe d’appartenance fait
mention au groupe social auquel une personne fait partie par son
milieu du fait de partager des valeurs, des croyances, des goûts ou
des comportements en commun. La sensation et le sentiment d’appartenance à ces ensembles permettent à l’individu de se
sentir accompagné et aident à développer son identité dans la mesure où il reconnait et qu’il se présente au reste de la société
comme une partie d’un groupe. Au contraire, la non-appartenance désigne le fait de n’appartenir à aucun groupe.

1.1.4.Sentiment d’appartenance
Les sentiments d’appartenance(s) constituent l’un des aspects (collectifs) de l’identité et
donc du sentiment de Soi. A. Mucchielli pense que le sentiment d’appartenance prend ses
sources « dans la relation primitive du nourrisson avec sa mère, puisqu’on sait que dans
son état premier, le nourrisson ne se distingue pas de sa mère », et découle tout autant du
fait que l’être humain est un être social25. Pour l’adulte, le sentiment d’appartenance est
avant tout ce qui définit l’image qu’il projette dans la société, c’est-à-dire son statut. Selon
le sociologue Guy Rocher, « Appartenir à une collectivité, c’est partager avec les autres
membres assez d’idées ou de traits communs pour se reconnaître dans le
« nous » (Rocher, 1968). Le sentiment d’appartenance ne peut pas se former isolément
chez l’individu. Pour pouvoir partager ses idées avec les autres membres, l’individu doit
être d’abord accepté et reconnu par ces derniers. Selon J. C. Turner, « … l’appartenance à
un groupe particulier en ce qui concerne ses fonctions d’identité sociale est reliée à une
évaluation positive de ses attributs par comparaison aux autres groupes : on peut dire que
les dimensions importantes de la comparaison sociale du point de vue de l’identité sociale
sont celles qui sont associées à des valeurs dont la plupart sont des productions
culturelles 26 ».
Il y a des moments dans l’existence où, plus ou moins brusquement, l’individu prend du
recul par rapport à ses groupes d’appartenance, ou certains d’entre eux. Il commence à
s’y sentir moins bien, à remettre en question la signification qu’ils avaient pour lui, à les
critiquer, et parfois à vouloir les quitter. On observe ce phénomène après la dissolution de
l’URSS, dans toutes les ex-Républiques soviétiques, chez certains Russes et les autres
russophones non-Kazakhs dont le statut d’anciens privilégiés a été dévalué. La
dévalorisation de l’image des Russes et de leur rôle dans l’histoire du Kazakhstan après
l’indépendance, leur moindre participation à la vie sociale expliquent leur manque de
sentiment d’appartenance à ce pays qui est pourtant leur patrie.
Le souhait d’entrer dans un nouveau groupe conduit à l’idée qu’il va falloir modifier
quelque chose dans sa manière d’être, d’agir et peut-être de penser. Pour changer de
groupe et de faciliter son intégration dans le nouveau, l’individu prend le risque de ne
plus être en conformité avec son groupe d’appartenance.
Il optera pour cette démarche d’autant plus volontiers :
• s’il estime que le nouveau groupe est susceptible de lui apporter plus de prestige et
de reconnaissance sociale que son groupe d’appartenance.
• S’il n’occupe pas une position centrale dans son groupe d’appartenance.
Autrement dit, comme le remarquent V. Aebischer et D. Oberlé (1998), « les groupes de
référence nous fournissent des repères de comparaison qui nous permettent de nous
évaluer ; d’autre part, ils nous proposent des normes et des modèles qui influencent nos
attitudes et nos opinions… Parfois cependant, la comparaison avec d’autres groupes que
ceux auxquels on appartient aboutit au résultat inverse : elle confirme que tel ou tel
groupe d’appartenance est bien un groupe auquel on tient, qui a de l’importance pour
nous, auquel nous avons envie de continuer à nous référer27 ».
Dans la situation d’interculturalité, où la rencontre de la différence et de la similarité
conjointes est un facteur clé de l’identification qui peut produire, selon les conditions, un
renforcement d’un sentiment d’appartenance « déjà là » et/ou un développement puissant
d’un sentiment « nouvelle », de telles relations révèlent et provoquent ainsi différents
processus positifs et négatifs de changements culturels, donc, au moins partiellement, de
changement d’identité. Selon Camiller (1986), la notion de stratégie identitaire permet de
rendre compte des attitudes et comportements, conscients ou inconscients, adoptés lors de
ces processus. Dans le cas de processus négatifs, on distingue les phénomènes
de réflexivité relativisante (« prise de conscience distanciée »), de synthèse (« articulation
cohérente de traits provenant de cultures différentes ») et d’intégration (« acquisition
d’un sentiment d’appartenance nouvelle sans perte des appartenances préalables »). Il est
important de souligner que, puisque les appartenances sont normalement multiples pour
un seul et même individu, une appartenance nouvelle produit une synthèse nouvelle (une
hybridation, un compromis, un métissage) avec les identités « déjà existantes » de cette
personne.
Notes
25.

A. Mucchielli (1986) L’identité, Paris, PUF, p. 49.


26.
J. C. Turner Comparaison sociale et identité sociale : quelques perspectives pour l’étude
du comportement intergroupes, p. 154 in W. Doise (1979) Expériences entre groupes,
Paris, Mouton.
27.
V. Aebischer, D. Oberlé (1998) Le groupe en psychologie sociale, Paris, Dunod, p.52-53.

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