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TSI GENIE MECANIQUE

Analyse fonctionnelle et structurelle : Langage SysML

1. Introduction / définitions.
1.1. Ingénierie Système :
L’Ingénierie Système (IS) est une démarche méthodologique générale qui permet de
concevoir, faire évoluer et vérifier un système.
L’ensemble de ces activités permet d’apporter une solution économique et performante aux
besoins d’un client et à la vie d’une entreprise.

La démarche de l’Ingénierie Système fait appel à trois visions d’un produit ou système :
 Fonctionnelle : permet de décrire l’expression du besoin et la réponse en
terme fonction et de cahier des charges.
 Structurelle : permet de décrire la structure du système.
 Comportementale : permet de décrire le comportement du système.

Ces trois visions utilisent de nombreux outils de représentation : dessin 2-3D, schéma de
principe, représentation symbolique…

Il s’est avéré nécessaire d’avoir un outil numérique commun d’un bout à l’autre de la chaîne
pour des raisons de performance et de compétitivité.

Le langage SysML répond à ce besoin.


Le langage SysML est un moyen de regrouper dans un modèle commun à tous les corps de
métiers, les spécifications, les contraintes, et les paramètres de l'ensemble du système.
Il permet ainsi d'éviter tout problème de communication dans l'élaboration du produit.

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1.2. Différentes étapes du cycle de vie d'un système :


La notion de « cycle de vie » est indissociable d’un système.
Elle exprime les différentes étapes qui vont de l'analyse du besoin jusqu’à l'élimination et/ou
le recyclage de ses constituants.

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1.3. Analyse du besoin :


« Un besoin est une nécessité ou un désir éprouvé par un utilisateur » (NF X 50-150).
Le client est sensible à l’évolution du contexte économique, social et environnemental ainsi
qu’au degré d’innovation, le besoin évolue donc constamment.

Exemple : le vélo à assistance électrique.

1.4. Cahier des Charges Fonctionnel (C.d.C.F.) :


Le cahier des charges fonctionnel est un document qui permet de formaliser avec précision
le besoin du demandeur.
Il énumère les contraintes, qui peuvent être économiques, environnementales, humaines,
industrielles, matérielles…

2. Le langage SysML
SysML est un langage graphique, composé de diagrammes qui permettent d’aborder plus
facilement les systèmes pluri techniques.
SysML « Systems Modeling Language », veut dire Langage de Modélisation de systèmes.

Les diagrammes SysML permettent de représenter :


 Les exigences du système.
 Les composants du système.
 Les flux de toute nature (matière, énergie et information).
 Le fonctionnement du système.

Les diagrammes SysML :


 Sont utilisés tout au long du cycle de vie du système (conception, analyse…).
 Sont communs à tous les champs disciplinaires.
 Ont leur description propre et sont le plus souvent liés entre eux.
 Remplacent la plupart des autres outils de description auparavant utilisés.

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Il y a 9 diagrammes SysML (tous ne sont pas au programme) :

3. Diagramme des exigences (requirement diagram, Notation SysML: req)

But : Il décrit les exigences du cahier des charges fonctionnel.


Une exigence exprime une capacité ou une contrainte à satisfaire par un système.
Elle peut exprimer une fonction que devra réaliser le système ou une condition de
performance technique, physique, de sécurité, de fiabilité, d’ergonomie, d’esthétisme…
Les exigences servent à établir un contrat entre le client et les réalisateurs du futur système

Règles :
 On indique l’exigence du système dans le premier rectangle, avec un texte descriptif
et un identifiant unique.
 On décompose cette exigence en exigences unitaires
 On peut ajouter des données quantitatives et des précisions

Limites et préconisation :
 Ne pas chercher à poser toutes les exigences pour rester lisible.
 Réaliser plusieurs diagrammes d'exigences si nécessaire, regrouper les exigences
techniques sur un seul diagramme par exemple, puis les autres groupes d'exigences
sur d'autres diagrammes.

Exemple 1 : Store automatisé.


Ces dernières années, une demande du marché grandissante s'est développée concernant
les stores de protection solaire (terrasses de bars, vitrines de magasins, pavillons de
particuliers, etc…).
Pour une plus grande simplicité d'utilisation, notamment afin d'éviter une commande
manuelle fastidieuse, des mécanismes de commande motorisés et des systèmes
automatiques de contrôle de stores se sont développés.

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Le système SOMFY :
 Protège le store contre le vent, selon un seuil réglable.
 Actionne le store automatiquement en fonction du soleil, selon un seuil réglable.
 Permet si besoin une commande manuelle du store.
 Visualise l'état de l'automatisme, par des LED.
Une fois les consignes fixées, l'automatisme gère complètement la montée et la descente du
store, sans l'intervention humaine, en gardant toujours comme priorité la vitesse du vent.
Le système est peu bruyant, son installation est discrète et son prix de revient est très
raisonnable.

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Exemple 2 :

Radio réveil à projecteur.

Symboles de relation utilisés :

Contenance : Décompose une exigence composite en plusieurs


exigences unitaires.

Raffinement (refine) : Consiste en l’ajout de précisions.


Dérivation (deriveReqt) : Consiste à relier des exigences de niveaux
différents, par exemple des exigences système à des exigences de
niveau sous-système, etc…

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Gestion des exigences


Le diagramme d’exigences permet tout au long d’un projet de relier les exigences avec
d’autres types d’élément SysML.

Précision sur les exigences


Il est courant de définir des propriétés pour les exigences, par exemple :
 Priorité : haute, moyenne, basse.
 Source : client, marketing, technique, législation
 Risque : haut, moyen, bas.
 Statut : proposée, validée, implémentée, testée, livrée

4. Diagramme des cas d’utilisation (use case diagram, Notation SysML: uc)

But : Il montre les interactions fonctionnelles des acteurs et du système d’étude.


Il délimite précisément le système, décrit ce que fera le système sans spécifier comment (et
non ce que fera l’utilisateur).
Il exprime les services (use cases) offert par le système aux utilisateurs (actors).

Exemple 1 : Store automatisé.

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Règles :
 On trace un cadre délimitant le système et contenant un ensemble de séquences
d’actions (Elles peuvent aussi être liées entre elles).
 A gauche on place les acteurs humains à droite les acteurs non humains (un acteur
non humain est représenté par un rectangle).
 On décrit les actions réalisables par le système (les services rendus par le système
aux acteurs, sous forme de verbe à l’infinitif plus compléments)
 Les acteurs peuvent être reliés entre eux soit par une flèche bidirectionnelle (chaque
acteur agit sur l’autre) soit par une flèche unidirectionnelle (un acteur agit sur l’autre)

Exemple 2 : Radio réveil à projecteur.

Symboles de relation utilisés dans l’exemple :

Dépendance : 2 items distincts mais dont l’un dépend de l’autre (A


dépends de B).
On précise le type de relation : inclusion «include» ou extension
« extend»

Généralisation : dépendance de type « filiation » entre 2 items (A est


une sorte de B).

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5. Diagramme de définition de block (Notation SysML : bdd).


Rôle : Montre le système du point de vue composant.
Il répond à la question « qui contient quoi ? ».

Le bloc SysML (« block ») constitue la brique de base


pour la modélisation de la structure d’un système.
Ce bloc peut représenter un système complet, un sous-
système ou un composant élémentaire.
On a différentes zones :
 La définition du bloc qui présente son nom et
son type (le bloc système représente le premier
niveau du modèle)
 Les attributs qui représentent des propriétés qui
caractérisent ce bloc.
 Les opérations qui représentent ce que l’on peut
demander au bloc.

Les blocs sont décomposés afin de décrire la hiérarchie du système.

Relation entre blocs :

La composition :
C’est une relation forte.
Elle indique qu’un block a nécessairement
besoin du sous-block.

L’agrégation :
c’est une relation moins forte qui n’implique
pas d’obligation.

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Exemple : Diagramme de définition de bloc « bbd » du Radio réveil à projecteur.

D’un point de vue méthodologique, il est souvent intéressant de remonter d’un cran et de
modéliser le contexte du bloc principal (celui qui porte le mot-clé « system context »).

Limites et préconisation :
La question du zoom est importante, même si on peut descendre assez bas dans les détails,
il n’est en général pas pertinent de le faire. Ce diagramme est utile pour montrer les grosses
briques du système.
Il n'est pas obligatoire de faire apparaître les propriétés et les opérations dans chaque bloc.
Dans ce cas le diagramme est relativement pauvre en informations, mais il offre d’un coup
d'œil la structure du système.
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6. Diagramme de block interne (Internal Block Diagram « ibd »).


Le diagramme de bloc interne décrit la vue interne d’un bloc. Il se base sur le « bdd ».
Il représente la connexion entre les éléments d’un bloc.

Exemple : Radio réveil (basé sur le « bdd »)

Le diagramme de bloc interne décrit la logique de connexion, de services et de flots entre


blocs grâce au concept de « port ».
Les ports définissent les points d’interaction offerts « provided » (flèche vers l’extérieur) et
requis « required » (flèche vers l’intérieur) entre les blocs (un bloc peut avoir plusieurs ports).
Les ports peuvent être de deux natures :

 flux (flow port) : ce type de port autorise la circulation de flux physiques entre les
blocs (données, fluides, énergie).

 standard : ce type de port autorise la description de services logiques entre les


blocs, au moyen d’interfaces regroupant des opérations.

Une interface (représentée par le symbole d’un cercle ) est un ensemble d’opérations
abstraites (ici, réglage radio, volume...) constituant une sorte de contrat qui devra être réalisé
par un ou plusieurs blocs.

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Autre exemple : Radio réveil (basé sur le « bdd » du système context)

Limites et préconisation :

Il faut bien retenir que les liens se représentent entre blocs de même niveau, ils ne se
contiennent pas.
Chaque bloc du BDD contenant d'autres blocs peut être représenté par un IBD.
Attention à bien faire la différence entre port de commande et port de flux.

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7. Diagramme paramétrique (Parametric Diagram « par » ).

Le diagramme paramétrique permet d’intégrer des analyses systèmes (performance, fiabilité,


etc.) par des blocs de contrainte.

Un bloc de contrainte représente une expression mathématique dont les paramètres peuvent faire
référence à des éléments du système, par exemple aux propriétés de blocs.

Dans un premier temps, de façon similaire à la création du diagramme BDD, les blocs de contraintes sont
définis dans un diagramme de classe. Un diagramme paramétrique peut alors être créé :

• Les blocs de contraintes sont instanciés, donnant lieu aux propriétés de contrainte (ou constraint
property) qui héritent ainsi de leurs paramètres (note : il n’y a pas de différentiation entre paramètres
d’entrée et paramètres de sortie)
• Des propriétés systèmes (optionnellement liées à des blocs)
• Des connecteurs reliant l’ensemble des propriétés systèmes et paramètres des propriétés de contrainte

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8. Description générique d’un système automatisé


On peut représenter la structure par le schéma de la figure 1.26.
On retrouve sur ce schéma, les principaux constituants d’un système :
– une partir commande : elle communique avec l’opérateur mais aussi les
autres système, elle émet vers la partie opérative les signaux de commande
des actionneurs, elle reçoit des capteurs les informations sur le système.
– une partie opérative : elle comporte les différents constituants qui agissent
sur la matière d’œuvre pour la modifier, les actionneurs nécessaires à ces
actions.
– une interface avec l’opérateur : le pupitre ou IHM comporte les constituants
qui facilitent le dialogue avec l’utilsateur.
– les capteurs prélèvent sur la partie opérative l’état des différents constituants.
– les pré-actionneurs ou modulateurs, autorisent le passage de l’énergie vers
les actionneurs.
E MO

in f Pré- E E
Actionneurs
actionneurs
in f in f

Effecteurs
Partie Partie
IHM

in f Opérative
Commande
in f
in f in f
Capteurs

MO

F IGURE 1.26 – décomposition structurelle d’un système automatisé

De manière générale, un système automatisé, peut être décrit par le diagramme


SysML de la figure 1.28. Il comporte une partie commande ( régulateur, contrôleur,
. . .) et une partie opérative (système régulé, système asservis,. . .).

ibd : [package] système automatisé [structure générique] []


consigne affichage
→ → → →
:Régulateur
→ →
info
physique commande

Energie :Système régulé →


→ →

F IGURE 1.27 – Structure générique d’un système automatisé

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Cette décomposition fait apparaitre deux chaines :

a ) Chaine d’information

Cette chaine est constituée des éléments qui manipulent les informations sous
ses diverses formes. On retrouve ainsi
– un constituant chargé de gérer le système : en général ce constituant est
construit autour d’un microprocesseur ou d’un microcontroleur (PC, auto-
mate programmable, carte micro programmable, . . .) mais peut aussi être
réalisée à partie de constituants élémentaires à base d’amplificateurs opé-
rationnels et de composants logiques ou séquentiels ;
– une interface avec l’utilisateur(IHM : interface Homme Machine) chargé de

ibd : [block] système automatisé [structure générique]

Régulateur
consigne :IHM-
→ → → i n f4 :IHM- affichage
entrées → → →
sorties
i n f3
→ :unité de →
→ traitement →
i n f1
→ :Capteur → → :Codeur → i n f 2 → :Interface →
i n f5

info commande
physique

Système régulé

Energie :Alimen E1 E2 :Conver E3 :Trans E4


→ → → → :Modu → → → → → → :Effec
tation lateur tisseur metteur teur

F IGURE 1.28 – Structure générique d’un système automatisé

communiquer avec l’opérateur aussi bien en entrée qu’en sortie (clavier,


écran, HP,. . .) ;
– de capteurs prélevant sur le système des information physiques (pression,
température, vitesse, position,. . .) ;
– de codeurs/convertisseurs chargés de traiter les signaux issus des capteurs
(Convertisseur Analogique Numérique, Convertisseur Numérique Analogique,
filtre, . . .).
– d’interface et différents constituants de communication, dont ceux destinés
à communiquer au système physique les ordres de commande.

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b ) Chaine d’énergie

Cette chaine est constituée des éléments qui participent à la transformation


de l’énergie, de l’énergie brute du réseau aux constituants agissant réellement sur
le produit.
– l’alimentation regroupe les constituants participant à la conformation de
l’énergie du réseau en une énergie utilisable par le système (transformateur,
regulateur,. . .).
– le modulateur autorise le passage de l’énergie vers les actionneurs et module
celle-ci en fonction des ordres de commande envoyés par la chaine d’infor-
mation.
– les convertisseurs regroupent les constituants capable de transformer l’éner-
gie en un autre énergie, les moteurs, les vérins, les radiateurs, . . . sont des
éléments de cette famille.
– transmetteurs : boite de vitesse, engrenage, poulie courroie, . . .
– effecteurs : les éléments agissants
Une autre représentation de ces chaines fonctionnelles est de les décrire à par-
tir des fonctions réalisées par les différents constituants (fig 1.29).

chaine d’information
in f
Dialoguer Dialoguer
in f

adapter
IHM Traiter IHM
convertir
in f
Convertisseur Unité de Commu
Acquérir amplificateur commande niquer

Capteurs Interfaces
in f
MO
s
ordre
chaine d’énergie
A
g
Alimenter Distribuer Convertir Transmettre
i
r
batteries Pré- Actionneurs Chaine MO
transformateurs actionneurs cinématique
modifiée
reducteurs. . .

F IGURE 1.29 – Description fonctionnelles des chaines d’information et d’énergie

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9. La démarche ingénieur
Définition de l’ingénieur par la Commision des Titres d’Ingénieur :
Le métier de l’ingénieur consiste à poser et résoudre de manière performante et innovante des
problèmes complexes, de création, de conception, de réalisation, de mise en oeuvre, au sein d’une or-
ganisation compétitive, de produits, de systèmes ou de services, éventuellement de leur financement
et de leur commercialisation. À ce titre, l’ingénieur doit posséder un ensemble de savoirs techniques,
économiques, sociaux et humains, reposant sur une solide culture scientifique.
La démarche ingénieur peut s’illustrer par les figures 35 et 36.

F IGURE 35 – La maîtrise des modèles.

Un ingénieur doit ainsi être capable de :


– Vérifier les performances attendues d’un système complexe (évaluer et maîtriser l’écart
1),
– Valider une modélisation à partir d’expérimentations (évaluer et maîtriser l’écart 2),
– Prévoir les performances d’un système à partir d’une modélisation (évaluer et maîtri-
ser l’écart 3).

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ANNEXE : associations et relations dans les diagramme SysML.

F IGURE 37 – Détail des différents types d’associations dans les diagrammes SysML.

F IGURE 38 – Détail des différents types de relations dans les diagrammes SysML.

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