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Antiquité Classique

Review
Author(s): Jean Irigoin
Review by: Jean Irigoin
Source: L'Antiquité Classique, T. 25, Fasc. 1 (1956), pp. 202-203
Published by: Antiquité Classique
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41644541
Accessed: 17-06-2016 08:55 UTC

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202 COMPTES RENDUS

C. H. Roberts, The Codex. From the Proceedings of the


British Academy. Vol. XL, pp. 169-204 et pl. XII. Londres,
G. Cumberlege, [1955]. Prix : 4s. 6d.

Les deux conférences que M. C. H. Roberts avait données en janvier


1953, à University College (Londres), viennent d'être publiées, avec
quelques remaniements, dans les Proceedings de l'Académie Britan-
nique. L'auteur y propose une nouvelle hypothèse sur l'origine du
livre antique en forme de codex ; cette présentation, qui a supplanté
le volumen dans le monde gréco-romain, subsiste encore dans la librairie
contemporaine.
Le sujet précis qu'aborde M. Roberts est le suivant : pourquoi
le codex a-t-il remplacé le volumen et dans quels milieux a-t-il été
employé d'abord? Pour répondre à ces questions jumelées, il part
de deux séries de faits bien connus, où il apporte d'ailleurs de nouvelles
précisions : a) l'emploi, attesté à Rome, un peu avant le début de
notre ère (Catulle XII, 5 ; Horace, Sat. II, 3, 2) de carnets de notes
en parchemin, puis, au siècle suivant, de livres copiés sur la même
matière (Martial, II, 1 et XIV, 184, 186, 188, 190, 192 ; cf. le fragment
De bellis Macedonicis [P. Lit. Lond. 121], daté des environs de l'an
100 après J.-C.) ; - b) l'usage presque exclusif, pour les textes chré-
tiens, de livres en forme de codex. - Mais il est le premier à les mettre
en relation, en vertu de la remarque suivante : l'évangile de S. Marc,
selon la tradition, a été rédigé peu de temps avant ou après la mort
de S. Pierre, à Rome, dans un milieu où l'on employait couramment
des carnets de notes en parchemin ; comme son évangile était destiné
non à la publication, comme une œuvre littéraire, mais à la prédica-
tion, S. Marc en aurait copié le texte sur un codex de parchemin et cette
présentation serait devenue traditionnelle chez les chrétiens. L'Église
d'Alexandrie entretenait plus de relations avec l'occident qu'avec
l'orient (on sait qu'une tradition tardive associe S. Marc à sa fonda-
tion) ; on y aurait conservé la forme du codex pour les textes chré-
tiens, mais en utilisant le papyrus, fabriqué en Égypte, au lieu du par-
chemin.

Le codex offrait des avantages appréciables pour la prédication


ou la discussion (présentation maniable et peu encombrante, facilité
pour la recherche d'une référence, etc.) ; mais, pour les chrétiens,
sa particularité essentielle était de s'opposer aux rouleaux de cuir
de la Loi judaïque et aux vo lumina de papyrus païens.
La théorie de M. Roberts est plus que séduisante, elle présente
un haut degré de vraisemblance ; grâce à elle, tel passage du Nouveau
Testament prend son vrai sens ; ainsi, quand S. Paul écrit à Timothée
(2 Tim., 4, 13) (péqe ... rà ßißKia, fiáXiar a ràç fjLe^Qávaç, ce n'est pas
sans raison qu'il emploie un mot transcrit du latin ( ÔKpdégaç signifie-
rait « rouleaux de cuir ou de parchemin »). Il semble même qu'en
un cas M. Roberts n'ait pas montré toute la valeur de l'argument
qu'il produit. Pour le ne siècle de riotre ère, il cite onze livres grecs,

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COMPTES RENDUS 203

non chrétiens, en forme de codex ; neuf sont sur papyrus, deux sur
parchemin. Ces derniers portent des textes littéraires : les Crétois
d'Euripide (P. Berol. 13217) et le De falsa legatione de Démosthène
(P. Lit. Lond. 127). Mais des neuf codices, trois seulement répondent
à la notion de livre littéraire : Homère (P. Harr. 119), Pindare ( P.S.I .
II, 147) et Achille Tatius (cf. Studi It. Filol. Cl. , t. XV [1938], pp.
121-130) ; les autres sont des textes médicaux (P. Berol. 9015, P.R.I.
M.I. I, 15), des manuels grammaticaux (P.S.I. VII, 849, P. Harr.
59) ou philosophique (P. Flor. II, 115), un Homeromanteion (P. Bon.
24). C'est-à-dire que même en Egypte, au cours du ne siècle, le
codex de parchemin est utilisé dans le commerce de librairie, ce que
confirme le fragment latin du De bellis Macedonicis, mentionné
plus haut. Au siècle suivant, le codex de papyrus l'emportera nette-
ment, en Égypte du moins, mais finalement le livre de parchemin
prendra sa revanche. Toutefois on saura gré à M. Roberts d'avoir
insisté sur l'importance du codex de papyrus, dont l'existence est
trop souvent ignorée de ceux qui ne sont pas papyrologues, et d'avoir
ainsi contribué à détruire la fausse égalité : papyrus = volumen,
parchemin = codex.
Le titre général de l'étude de M. Roberts lui a permis d'évoquer,
en passant, d'autres problèmes, tels celui du nombre de colonnes
à la page ou celui des modifications qu'aurait apportées à l'écriture
le passage du volumen au codex. Il eût peut-être valu la peine de
noter, p. 198, au sujet de la fabrication du codex ancien, qu'il était,
comme un carnet, constitué par un seul cahier ; ainsi le P. Chester
Beatty IX-X ( Ézéchiel , Daniel et Esther ) du iie/ine siècle, est un
cahier unique comptant 118 folios, soit 236 pages.
La substitution du codex au volumen marque une étape importante
dans l'histoire du livre. Grâce à sa double expérience de philologue
et de papyrologue, M. Roberts a su faire la lumière sur les causes de
cette révolution technique aux conséquences innombrables.
Jean Irigoin.

K. A. de Meyïer, Codices Vossiani graeci et miscellanei.


Leyde, Bibliotheca Universitatis, 1955. 1 vol. in-8°, xxiv-
319 pp. et 1 pl. (Bibliotheca Universitatis Leidensis. Co-
dices Manuscripti. VI.) Prix : 20 fl.
Depuis la fin de la guerre, la Bibliothèque de l'Université de Leyde
a repris la publication de l'inventaire de ses fonds manuscrits. M.
K. A. de Meyïer, qui avait déjà recensé en 1946 le fonds Perizonianus,
offre aujourd'hui un beau catalogue d'une partie de la collection
constituée par Isaac Vossius et acquise en 1690, après la mort de cet
érudit, par les Curateurs de l'Université de Leyde. Des cinq séries
entre lesquelles ont été répartis les Vossiani, M. de Meyïer a inven-
torié les deux premières, celle des manuscrits grecs et celle des manus-
crits de mélanges (des papiers de philologues pour la plupart).

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