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L’ESSENTIEL

SOMMAIRE
DU COURS

ANALYSE p. 5
Chapitre 01 – Suites p. 6
Chapitre 02 – Limites de fonctions, continuité et théorème des valeurs
intermédiaires p. 10
Chapitre 03 – Dérivation p. 14
Chapitre 04 – Fonctions sinus et cosinus p. 18
Chapitre 05 – Fonction exponentielle p. 22
Chapitre 06 – Fonction logarithme népérien p. 26
Chapitre 07 – Intégration p. 30

GÉOMÉTRIE P. 33
Chapitre 08 – Nombres complexes p. 34
Chapitre 09 – G
 éométrie dans l’espace p. 38

PROBABILITÉS ET STATISTIQUES p. 43
Chapitre 10 – P
 robabilités conditionnelles p. 44
Chapitre 11 – Lois à densité p. 50
Chapitre 12 – Échantillonnage p. 56

© rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites.
ALGORITHMIQUE/LOGIQUE p. 59
Chapitre 13 – Algorithmique/Éléments du raisonnement mathématique p. 60

CORRIGÉS DES EXERCICES p. 65

CULTURE SCIENTIFIQUE : MATHÉMATICIENS CONTEMPORAINS EMBLÉMATIQUES p. 83

GUIDE PRATIQUE p. 93
L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
SUITE
• Une suite est une fonction définie
Suites
U
sur l’ensemble ℕ ou sur une partie
de ℕ. n couple de lapins, né le 1er janvier, donne naissance à un
• L’image du naturel n par la suite u autre couple de lapins, chaque mois, dès qu’il a atteint l’âge
se note u(n) ou plus souvent un.
de deux mois. Les nouveaux couples suivent la même loi de
TERME GÉNÉRAL
L’image d’un entier naturel n par
reproduction. Combien y aura-t-il de couples de lapins le 1er janvier
la suite u se note un et s’appelle le de l’année suivante, en supposant qu’aucun couple n’ait disparu  ?
terme général de la suite ou terme
de rang n. Pour résoudre ce problème, le mathématicien italien Fibonacci
SUITE CROISSANTE (dit aussi Léonard de Pise) introduit dès 1202 la notion de suite.
Soit u une suite : Ainsi, si on note un le nombre de couples de lapins au cours du
• la suite u est croissante si et seule-
ment si pour tout entier naturel n, mois (avec u1 = 1), la suite (un) vérifie la relation de récurrence
un ⩽ un+1 ; un+2 =  un+1 + un. On peut alors exprimer un en fonction de n et
• la suite  u est strictement crois-
sante si et seulement si, pour tout
prévoir le nombre de lapins au bout de quelques mois.
entier naturel n, un < un+1.
SUITE DÉCROISSANTE Quand utiliser un raisonnement par Le terme général d’une suite géométrique est  :
Soit u une suite : récurrence et comment le rédiger ?
un = u0 × qn.
• la suite u est décroissante si et
On peut utiliser un raisonnement par récurrence
seulement si, pour tout entier Enfin, la somme des (n + 1) premiers termes d’une
naturel n, un ⩾ un+1 ; chaque fois qu’une propriété à démontrer dépend
suite géométrique (u0 + u1 + … + un) de raison q ≠ 1
• la suite u est strictement décrois-

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d’un entier naturel n, surtout lorsqu’il semble y avoir
sante si et seulement si, pour tout 1 – qn+ 1
est égale à : u0 × .
entier naturel n, un > un+1. un lien simple entre ce qui se passe au rang n et ce qui 1 –q
Pour tout réel q différent de 1, on a :
SUITE CONVERGENTE se passe au rang n + 1.
Si la suite (un) admet comme limite 11 –– qqnn++11
Un raisonnement par récurrence se rédige en quatre 11 ++ qq ++ qq22 ++ …… ++ qqnn == .
le réel a, cela signifie que tout inter- 11 –– qq
valle ouvert centré en a contient étapes : Pour démontrer qu’une suite (un) est géométrique, il
tous les termes de la suite à partir u
On commence par énoncer la propriété à démon- faut calculer le rapport n+1 .
d’un certain rang. On dit alors que un
la suite (un) converge vers a. trer, en précisant pour quels entiers naturels cette
Si on obtient un nombre réel indépendant de n alors la
SUITE DIVERGENTE propriété est définie.
suite est géométrique, sinon elle n’est pas géométrique.
Une suite qui n’est pas convergente
Initialisation : on vérifie que la propriété est vraie
est divergente. Que faut-il retenir sur les suites
Dire qu’une suite est divergente au rang initial (qui est souvent 0 ou 1). arithmétiques ?
peut signifier :
Hérédité  : on prouve le caractère héréditaire de Une suite est arithmétique quand on passe d’un
• qu’elle n’a pas de limite, comme
pour la suite de terme général la propriété. On suppose que la propriété est vraie terme au suivant en ajoutant un même nombre (la
un = cos n ;
pour un entier naturel n arbitrairement fixé et on raison que l’on note r).
• que son terme général tend vers
l’infini quand n tend vers l’infini, démontre que la propriété est encore vraie au rang D’où la formule de récurrence donnée pour tout
comme pour la suite de terme
n + 1. entier naturel n :  un+ 1 = un + r .
général un = n + 1.
On conclut en invoquant le principe de récurrence. Le terme général d’une suite arithmétique est  :
RAISON D’UNE SUITE
• Dans une suite arithmétique, un = u0 + nr .
on passe d’un terme au suivant
Que faut-il retenir sur les suites
en ajoutant toujours un même
géométriques ? Cas particulier pour tout réel n, on a :
n(n + 1)
nombre r, appelé raison de la suite Une suite est géométrique quand on passe d’un terme 1 + 2 + … + n = .
2
arithmétique.
au suivant en multipliant par le même facteur (la Pour démontrer qu’une suite (un) est arithmétique, il
• Dans une suite géométrique,
on passe toujours d’un terme au raison que l’on note q). faut calculer la différence : un+ 1 – un.
suivant en multipliant par un
D’où la formule de récurrence donnée pour tout Si on obtient un nombre réel indépendant de n, alors la
même nombre q, appelé raison
de la suite géométrique. entier naturel n : un+ 1 = q × un . suite est arithmétique, sinon elle n’est pas arithmétique.

6 Suites
L’ESSENTIEL DU COURS

Comment déterminer la limite


d’une suite ?
Comment calculer la limite
d’une somme des premiers termes MOTS CLÉS
d’une suite géométrique ? LIMITE D’UNE SOMME
Soit (un) une suite géométrique de raison q ≠ 0.
On travaillera ici uniquement avec des suites géomé- Si lim un  = l l l +∞ +∞ +∞
La limite de la suite (un) dépend de son premier n→+∞

triques de raison strictement positive. Si lim vn  = l′ +∞ –∞ +∞ –∞ –∞


terme u0 non nul et de sa raison q. n→+∞

Exemple : déterminer la limite de : alors


Quel que que soit u0, si – 1 < q < 1, alors la limite de 2 n l + l′ +∞ –∞ +∞ ? –∞
1 ⎛ 1⎞ ⎛ 1⎞ lim un  +   vn =
Sn  = 1 +    +  ⎜ ⎟  + …  ⎜ ⎟ . n→+∞

la suite sera nulle. 2 ⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠


Lorsque u0 est positif : Première étape  : reconnaître la somme d’une suite
LIMITE D’UN PRODUIT
si q > 1, la limite de la suite sera égale à + ∞ ; géométrique.
Si lim un  = l l≠0 l≠0 0 +∞ +∞ –∞
n→+∞

si q < – 1, la suite n’aura pas de limite. On reconnaît la somme des n + 1 premiers termes
+∞
Lorsque u0 est négatif : d’une suite géométrique de premier terme u0 = 1 et Si lim vn  =
n→+∞
l′ +∞ –∞ ou +∞ –∞ –∞
1 –∞
si q > 1, la limite de la suite sera égale à – ∞ ; de raison q = .
2 si l > 0, si l > 0,
1 – qn+ 1
si q < – 1, la suite n’aura pas de limite. On sait que : Sn = u0 × . alors +∞ –∞
1–q l × l′ ? +∞ –∞ +∞
lim un× vn =
Si la suite (un) admet comme limite le réel l, alors tout ⎛ 1⎞
n+1
⎛ 1⎞
n+1 n→+∞
si l < 0, si l < 0,
1–⎜ ⎟ 1–⎜ ⎟ –∞ +∞
intervalle ouvert centré en l contient tous les termes ⎝ 2⎠ ⎝ 2⎠
Donc : Sn = u0 × = .
1 1
de la suite à partir d’un certain rang. On dit que la 1–
2 2 LIMITE D’UN INVERSE
suite (un) converge vers l. ⎛ ⎛ 1⎞ ⎞
n+1 n
⎛ 1⎞
D’où : Sn = 2 × ⎜ 1 – ⎜ ⎟ ⎟ = 2 – ⎜ ⎟ . Si lim vn  = l≠0 0 +∞ ou –∞
Pour étudier la limite d’une suite, on peut exprimer le ⎝ ⎝ 2⎠ ⎠ ⎝ 2⎠ n→+∞

1 1 en 0+, ou +∞
terme général de la suite en fonction de n et déterminer Seconde étape : on utilise les résultats de la partie 3. alors lim  = 0
n→+∞ vn l en 0–, ou –∞
1

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la limite de ce terme en faisant tendre n vers l’infini. Ou On est dans le premier cas, car q = est strictement
2
n
bien, on peut utiliser les théorèmes de comparaison. ⎛ 1⎞
compris entre 0 et 1, donc : lim ⎜ ⎟ = 0. LIMITE D’UN QUOTIENT
n→+∞ ⎝ 2 ⎠
Premier cas : si un ⩽ vn et lim v n = –∞, On se ramène au cas d’un produit
n→+∞ Troisième étape : on conclut,
u u 1
alors lim un = −∞. pour n car n = un × .
n→+∞ lim Sn = 2. vn vn vn
n→+∞

Second cas : si un ⩽
 v n et lim un = +∞, On peut généraliser cette démarche avec une propriété.
n→+∞

alors lim v n =+∞.


n→+∞
Soit (un) une suite géométrique de premier terme u0 et
ZOOM SUR…
de raison q, strictement comprise entre 0 et 1. Soit Sn
Troisième cas : si un ⩽ wn ⩽ v n et lim un  =  lim v n =  l, LE RAISONNEMENT
n→+∞ n→+∞
la somme des n + 1 premiers termes de la suite (un). PAR RÉCURRENCE
alors lim wn = l.
n→+∞ u On utilise un raisonnement par
Alors lim Sn = 0 .
(théorème des « gendarmes ») n→+ ∞ 1–q récurrence chaque fois qu’une
propriété à démontrer dépend d’un
Enfin, il convient de se souvenir que toute suite Qu’est qu’une suite arithmético- entier naturel n, surtout lorsqu’il
géométrique ? semble y avoir un lien simple entre
croissante majorée est convergente et que toute suite
Définition : on dit qu’une suite (un) est une suite arithmé- ce qui se passe au rang n et ce qui
décroissante minorée est également convergente :
se passe au rang n + 1 :
tico-géométrique s’il existe deux réels a et b tels que, u0
une suite (un) est majorée s’il existe un réel M tel • on énonce la propriété à démon-
étant donné, on a pour tout entier naturel n : un+ 1 = aun + b. trer, en précisant pour quels
que, pour tout naturel n, un ⩽ M ;
entiers naturels cette propriété
On peut donc calculer chaque terme d’une suite
une suite (un) est minorée s’il existe un réel m tel est définie ;
arithmético-­géométrique en utilisant les coefficients • on vérifie que la propriété
que, pour tout naturel n, un ⩾ m ;
est vraie au rang initial (qui est
a et b et le terme précédent.
une suite est bornée si elle est à la fois majorée et souvent 0 ou 1) ;
• on prouve le caractère héréditaire
minorée.
de la propriété ; on suppose que la
propriété est vraie pour un entier
UN ARTICLE DU MONDE À CONSULTER naturel n arbitrairement fixé et
on démontre que la propriété est
• La divine proportion p.  9 encore vraie au rang n + 1 ;
• on conclut en invoquant le prin-
(Étienne Ghys, Le Monde daté du 11.04.2013)
cipe de récurrence.

Suites 7
L’ESSENTIEL
EXERCICES PAS
DU COURS
À PAS

Métropole (juin 2013)


La bonne méthode
Soit la suite numérique (un) définie sur ℕ par : u0 = 2 et,
2 1 1. a) On remplace n par 0 dans la relation de récurrence de
pour tout entier naturel n, un+ 1 = un + n + 1.
3 3 l’énoncé pour déduire u1, puis n par 1 pour obtenir u2, etc.
1. a) Calculer u1, u2, u3 et u4. On pourra en donner des valeurs b) Ordonner les termes successifs de la suite et conclure.
approchées à 10 – 2 près.
2. a) Démontrer la propriété par récurrence.
b) Formuler une conjecture sur le sens de variation de cette
b) Remplacer un+1 par l’expression donnée dans l’énoncé
suite.
en fonction de un.
2. a) Démontrer que pour tout entier naturel n, un ⩽ n + 3. c) Utiliser le résultat du 2. b) et l’inégalité du 2. a).
1
b) Démontrer que pour tout entier naturel n, un+1 – un = (n + 3 – un ).
3 3. a) Exprimer pour un entier naturel n, vn+1 en fonction de un
c) En déduire une validation de la conjecture précédente.
puis en fonction de vn et conclure.
3. On désigne par (vn) la suite définie sur ℕ par vn = un – n. b) Exprimer vn en fonction de v puis un en fonction de n.
a) Démontrer que la suite (vn) est une suite géométrique
2 c) Utiliser la propriété du cours donnant la limite de la suite
de raison .
3 n (qn) avec – 1 < q < 1.
⎛ 2⎞
b) En déduire que pour tout entier naturel n, un = 2 × ⎜ ⎟ + n.
⎝ 3⎠ 4. a) Décomposer Sn comme la somme d’une somme de ter-
c) Déterminer la limite de la suite (un).
mes d’une suite géométrique et d’une somme de termes
4. Pour tout entier naturel non nul n, on pose :
d’une suite arithmétique.
n
Sn
Sn  =  uk  = u0  + u1  +  …  + un et Tn = .
k=0 n 2 b) Utiliser à nouveau la propriété du cours donnant la
a) Exprimer Sn en fonction de n.
­limite de la suite (qn) avec – 1 < q < 1.
b) Déterminer la limite de la suite (Tn).

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Antilles-Guyane (sept. 2010)
La bonne méthode
On considère la suite de nombres réels (un) définie sur ℕ par
1 1 1. La connaissance de u2 nous permet de comparer u2 – u1 et
u0 = – 1, u1 =  et, pour tout entier naturel n, un+2 = un+1 – 4 un . u2 u
2 4 u1 – u0, puis
u1
et 1 et de conclure.
u0
1. Calculer u2 et en déduire que la suite (un) n’est ni arithmétique, 2. a) Utiliser la définition de vn en fonction de un.
ni géométrique.
b) Utiliser la définition de vn en fonction de un et la relation
2. On définit la suite (vn) en posant, pour tout entier naturel n : de récurrence entre un+2, un+1 et un.
1
vn = un+1 – u.
2 n c) Revenir à la définition d’une suite géométrique et ne pas
a) Calculer v0.
oublier de préciser son premier terme.
b) Exprimer vn+1 en fonction de vn.
1 d) Utiliser une propriété d’une suite géométrique.
c) En déduire que la suite (vn) est géométrique de raison .
2 3. a) Remplacer n par 0 dans la relation donnée dans l’énoncé.
d) Exprimer vn en fonction de n.
u b) Remplacer dans wn+1, vn+1 et un+1 en fonction de vn et un,
3. On définit la suite (wn) en posant, pour tout entier naturel n : wn = vn . puis conclure.
n
a) Calculer w0.
1 c) Utiliser l’égalité obtenue précédemment et la définition
b) En utilisant l’égalité un+1 = vn + un , exprimer wn+1 en fonction
2 de wn.
de un et de vn.
d) Reconnaître la nature de la suite (wn) puis utiliser la pro-
c) En déduire que pour tout n de ℕ, wn+1 = wn + 2.
priété ad hoc.
d) Exprimer wn en fonction de n.
4. vn et wn ont été exprimés en fonction de n, d’où un.
4. Montrer que pour tout entier naturel n, un = 2n n– 1 . 5. vn et wn ont été exprimés en fonction de n, d’où un.
2 n

5. Pour tout entier naturel n, on pose : S  =  u  = u  + u  +  … + u .
n k 0 1 n
Démonstration par récurrence.
k =0 2n + 3
Démontrer par récurrence que pour tout n de ℕ : Sn = 2 – .
2n

8 Suites
L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
LIMITE
Soit f une fonction définie au voisi-
Limites de fonctions,
nage de a :
• la limite de f en a est +∞ et on note
lim f ( x) = +∞, si tout interval­le
x→a
continuité et théorème
des valeurs intermédiaires
de la forme ]M ; +∞[ où M  ∈  ℝ,
contient tous les réels f(x) dès que
x est suffisamment proche de a ;
• la limite de f en a est – ∞ et on note
lim f ( x ) = – ∞, si tout ­intervalle

D
x →a

de la forme ]–∞ ; M[ où M  ∈  ℝ, éterminer des limites éventuelles d’une fonction n’a d’intérêt
contient tous les réels f(x) dès que
x est suffisamment proche de a ;
que lorsque x tend vers une borne ouverte de l’ensemble
• la limite de f en a est le réel l et on de définition Df de f. On peut ainsi mettre en évidence la
note lim f ( x ) = l, si tout intervalle
x→ a présence éventuelle d’asymptotes verticales ou horizontales à
de la forme ]l – r ; l + r[ où r > 0,
contient tous les réels f(x) dès que
la courbe représentative de la fonction f.
x est suffisamment proche de a. La notion de continuité permet notamment de résoudre des équa-
FORME tions du type f(x) = k (k ∈ ℝ, f fonction continue) ou donner une
INDÉTERMINÉE
Dans un calcul de limites, on a une valeur approchée de ses solutions.
« forme indéterminée » lorsque
l’on ne peut pas conclure direc- Opérations sur les limites Comment lever une forme
tement. Pour « lever » cette indé- indéterminée ?
Soit f une fonction définie au voisinage de a. Ici a peut

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termination, il faut transformer
Les « ? » dans les tableaux précédants signifient que
l’écriture de la fonction : être un nombre réel, ou +∞ ou –∞.
• soit en factorisant par le terme l’on ne peut pas conclure directement  : on est en
Limite d’une somme en a
dominant (cas des fonctions poly-
présence d’une « forme indéterminée », donc devant
nômes et rationnelles en + ∞ ou
Si f a pour limite : l l l +∞ +∞ –∞ ∞ 0
– ∞) ; une limite de la forme : +∞ –∞ ou ∞ × 0 ou ou .
• soit en utilisant la quantité conju- ∞ 0
Si g a pour limite : l′ +∞ –∞ +∞ –∞ –∞ Pour « lever » cette indétermination, il faut trans-
guée (cas des fonctions racines
carrées) ; alors f + g a pour former l’écriture de la fonction.
l + l′ +∞ –∞ +∞ ? –∞
• soit en revenant à la définition limite :
du nombre dérivé (cas des fonc- Comment détermine-t-on
tions sous la forme d’un taux
Limite d’un produit en a
la présence d’asymptotes à la courbe
d’accroissement). d’une fonction ?
ASYMPTOTE Si f a pour Asymptote verticale y
l l≠0 l≠0 0 +∞ +∞ –∞
• Si lim f ( x) = ±∞ , alors la courbe limite :
x→a d'équation x = a :
représentative de la fonction  f
Si g a pour +∞ lorsque
admet une asymptote verticale
l′ +∞ –∞ ou +∞ –∞ –∞
d’équation x = a. limite : lim f ( x) = ± ∞. 0 a x
–∞ x→ a
• Si lim f ( x) = b, alors la courbe Cf
x→ ±∞
si l >0, si l >0,
représentative de la fonction  f
alors f × g a +∞ –∞
admet une asymptote horizontale l × l′ ? +∞ –∞ +∞ x=a
d’équation y = b, à l’infini. pour limite : si l <0, si l <0,
–∞ +∞
THÉORÈME
DES GENDARMES y
Asymptote horizontale :
Limite de l’inverse en a
si f ( x) ⩽ k( x) ⩽ g( x) et si
d’équation y = b :
lim f ( x ) =  lim g( x ) = l Si g a pour
x→a x→a l≠0 0 +∞ ou –∞ lorsque Cf y=b
limite :
alors lim k( x ) = l . b
x→a lim f ( x) = b.
(valable pour a ∈ ℝ ou a qui est alors 1 a 1
x→ ±∞ 0 x
g +∞ ou –∞ 0
–∞ ou +∞) l
pour limite :

10 Limites de fonctions, continuité et théorème des valeurs intermédiaires


L’ESSENTIEL DU COURS

Comment déterminer la limite d’une


fonction en utilisant la comparaison ?
Pour tout réel k compris entre f (a) et f (b), il existe au
MOTS CLÉS
moins un réel c compris entre a et b tel que f (c) = k.
FONCTION CONTINUE
On peut utiliser les théorèmes de limite par
Interprétation graphique : la droite d’équation y = k • Une fonction  f, définie sur un
comparaison. intervalle ouvert contenant
coupe au moins une fois la courbe représentative de
un réel a, est continue en  a si
Soient f, g et h trois fonctions définies au voisinage
la fonction f en un point dont l’abscisse est comprise lim f ( x ) = f ( a).
x→a
de a, et soit l un nombre réel.
entre a et b. • Une fonction  f, définie sur un
Premier cas  : si f g( x) ⩽ fg(x)
( x) et lim
limfg(x) =
(fx) = –∞
( x) = –∞, intervalle I ouvert, est continue
x→x→
a a
sur I lorsque f est continue en tout
limg(f(x)
alorslim =
g(x) = –∞.
x) = –∞
réel a appartenant à I.
f(b)
x→
x→aa

Second cas  : si g( x) ⩽ f ( x) et lim g( x) = +∞, • Une fonction  f, définie sur un


x→ a
intervalle [a ; b], est « continue
alors lim f ( x) = +∞.
x→ a sur [a ; b] » lorsque :
Troisième cas  (théorème des gendarmes)  : ⎧
⎪ f est continue sur ]a ;b[
si f ( x) ⩽ k( x) ⩽ g( x) et si lim f ( x ) =  lim g( x ) = l , ⎪
x→a x→a y=k ⎨ lim f ( x) = f (a)
x→ a+
alors lim k( x ) = l . 1 ⎪
x→a ⎪ lim f ( x) = f (b)
⎩ x→b –
On peut utiliser les comparaisons directes : a
c1 0 c2 1 c3 b
pour tout réel x, on sait que x < e  ; x
THÉORÈME DES VALEURS
INTERMÉDIAIRES
pour tout réel x strictement positif : ln  x  <  x .
• Soit f une fonction définie et
f(a) continue sur un intervalle  I et
Qu’est ce qu’une fonction continue ? (a , b) ∈ I 2. Pour tout réel k compris
Approche graphique : pour une fonction f définie sur entre f(a) et f(b), il existe au moins
Interprétation en terme d’équation : l’équation f(x) = k c ∈[a ; b] tel que f(c) = k.
un réel c ∈ 
un intervalle I, on dit que la fonction f est continue
• Si, de plus, f est strictement

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admet au moins une solution comprise entre a et b.
sur I, lorsque sa courbe représentative Cf se trace monotone sur I, pour tout réel k
(c1, c2 et c3 en utilisant le graphique). compris entre f(a) et f(b), l’équation
« sans lever le crayon ».
f(x) = k admet une unique solu-
Cas particulier des fonctions continues et stric-
Propriétés : c ∈[a ; b].
tion c ∈ 
tement monotones sur un intervalle  : soit un
les fonctions de référence (affines, carré, cube, RÉSOLUTION GRAPHIQUE
intervalle  I, (a  ,  b) ∈  I 2 et f une fonction continue Les solutions de l’équation f(x) = k
inverse, racine carrée) sont continues sur leur
avec k ∈ ℝ sont les abscisses des
et strictement monotone sur  I. Pour tout réel k
ensemble de définition ; points d’intersection de Cf avec la
compris entre f(a) et f(b), l’équation f(x) = k admet droite d’équation y = k.
les fonctions construites à partir des fonctions de réfé-

ZOOM SUR…
une solution unique comprise entre a et b.
rence sont continues sur leurs ensembles de définition ;
les fonctions polynômes sont continues sur l’en- LA MÉTHODE
f(b) PAR D
­ ICHOTOMIE
semble des réels ;
On utilise la méthode par dicho-
les fonctions rationnelles sont continues sur leur tomie pour déterminer une valeur
ensemble de définition. f(c) = k y=k
approchée de la solution d’une
équation du type f (x) = 0 sur [a ; b]
Exemples : avec une précision donnée :
• on démontre à l’aide du corollaire
la fonction f définie pour tout réel x par
du théorème des valeurs inter-
f(a)
f ( x ) = 22x
  x3 +
3
 + 5x
5  2x–2  x– x+ +  1 continue sur l’ensemble
1 est médiaires que l’équation f (x) = 0
admet une solution unique sur
des réels en tant que fonction polynôme ;
a c b l’intervalle [a ; b] ;
la fonction f définie pour tout réel x ≠ 3 par • on calcule f(c), c étant le milieu de
2 x   –  1 Intervalle I l’intervalle [a ; b] ;
f ( x ) =  est continue sur ℝ \ {3} en tant que
x   –  3 • si f (a) × f (c) < 0, la solution de
fonction rationnelle. l’équation est dans ]a ; b[, sinon elle
est dans ]c ; b[ ;
UN ARTICLE DU MONDE À CONSULTER
Propriété des valeurs intermédiaires • on continue en testant le milieu
• Retour à Leibniz p.  13 du nouvel intervalle et ce, jusqu’au
Propriété fondamentale des fonctions continues : soit
(Propos recueillis par Pierre Cartier et Maurice Ar- moment où l’on obtient la préci-
un intervalle I, (a , b)∈ I 2 et f une fonction continue sur I. vonny, Le Monde daté du 16.12.1987) sion demandée.

Limites de fonctions, continuité et théorème des valeurs intermédiaires 11


EXERCICES PAS À PAS

Métropole (juin 2013) b) Déterminer les limites de f en 0 et en +∞. On pourra remarquer


2 ln x
que pour tout réel x strictement positif, f ( x ) =   + 2 .
x x
Sur le graphique ci-dessous, on a tracé, dans le plan muni d’un c) En déduire le tableau de variations de la fonction f.
repère orthonormé (O ; i ; j), la courbe représentative 𝒞 d’une 3. a) Démontrer que l’équation f(x) = 1 admet une unique solution α
fonction f définie et dérivable sur l’intervalle ]0 ; +∞[. sur l’intervalle ]0 ; 1].
b) Par un raisonnement analogue, on démontre qu’il existe un
C B
unique réel β de l’intervalle ]1 ; +∞[ tel que f(β) = 1. Déterminer
𝒞 l’entier n tel que n < β < n + 1.

j

0 i A

La bonne méthode
1. a) Considérer le point B d’abscisse 1.
On dispose des informations suivantes : b) Utiliser la formule donnant la dérivée d’un quotient.
– les points A, B, C ont pour coordonnées respectives (1 ; 0), (1 ; 2), (0 ; 2) ; c) Utiliser les résultats du 1. a).
– la courbe 𝒞 passe par le point B et la droite (BC) est tangente à 𝒞 en B ; 2. a) Remplacer dans l’expression de f ′, a et b par les valeurs
– il existe deux réels positifs a et b tels que pour tout réel strictement trouvées précédemment, et remarquer que x2 est positif.
positif x, f (x)= a + b ln x. b) Utiliser les limites des fonctions usuelles.
x
1. a) En utilisant le graphique, donner les valeurs de f(1) et f ′(1). c) Déterminer le signe de – ln(x) puis les variations de f.
b) Vérifier que pour tout réel strictement positif x, Penser à préciser les bornes et les extremums éventuels.
(b – a) – bln x
f ′(x) = . 3. a) Appliquer le théorème des valeurs intermédiaires sur

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x2
c) En déduire les réels a et b. l’intervalle ]0 ; 1].
2. a) Justifier que pour tout réel x appartenant à l’intervalle ]0 ; +∞[, b) Appliquer la technique de balayage.
f ′(x) a le même signe que – ln x.

Polynésie (juin 2010) a) En utilisant la courbe Γ, construire sur l’axe des abscisses
les quatre premiers termes de la suite.
On considère la fonction g définie sur [1 ; +∞[ par g(x) = ln(2x) + 1 – x. b) Démontrer que pour tout entier naturel n, 1 ⩽ un ⩽ un+1 ⩽ 3.
1. a ) Démontrer que l’équation g(x) = 0 admet sur [1 ; +∞[ une unique c) Démontrer que la suite (un) converge vers α.
solution notée α.
b) Démontrer que ln(2α) + 1 = α.
2. Soit la suite (un) définie par u0 = 1 et pour tout entier naturel n, La bonne méthode
un+1  = ln( 2un ) + 1 .
1. a
 ) Il faut appliquer le théorème des valeurs intermédiaires.
On désigne par Γ la courbe d’équation y = ln(2x) + 1 dans un repère
  b) Par définition de α, g(α) = 0…
orthonormal (O ;  i  ;  j ). Cette courbe est donnée ci-dessous.
y
2. a) Il faut utiliser la bissectrice Δ : y = x.
4
b) On montre la propriété par récurrence en posant
Γ
3
f(x) = ln(2x) + 1, et en utilisant le fait que la fonction f est
2
croissante.
1

𝒞
c) (un) est croissante et majorée donc convergente. Pour
j

–1 0 i 1 2 3 4 5 6 7 x déduire la limite on fait tendre n vers +∞, dans l’équation
–1
un+1 = f(un).
–2

–3

12 Limites de fonctions, continuité et théorème des valeurs intermédiaires


L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
FONCTION DÉRIVABLE
EN UN SEUL POINT
Dérivation
• Soit f une fonction définie sur un

L
intervalle I et a un réel appartenant
à I.
e concept de dérivée est apparu il y a environ trois siècles.
La fonction f est dérivable en a si Il est lié, en mathématiques, à la notion de tangente à une
et seulement s’il existe un réel m
f ( a + h)  −   f ( a)
courbe, et en sciences physiques à celle de vitesse instan-
tel que : lim
h→ 0 h
 = m.
tanée d’un mobile.
• Le nombre réel  m s’appelle le
nombre dérivé de f en a et on le Qu’est ce qu’une fonction dérivable Les nouvelles fonctions étudiées
note f ′(a) = m. en un point ? en classe de Terminale
FONCTION Une fonction f est dérivable en un réel a de son La dérivée de la fonction x ↦ e x est la fonction
DÉRIVÉE
ensemble de définition si le taux d’accroissement x ↦ e x . Pour toute fonction u dérivable sur un
• Une fonction f est dérivable sur
un intervalle I si et seulement si de f en a admet une limite finie quand x tend vers a. intervalle I, (eu)′ = u′ eu sur I.
elle est dérivable en tout point 1
Dans ce cas, ce réel est appelé « le nombre dérivé de f Pour tout réel x >  0, on a ln ′( x) = et pour toute
de I. x
• Soit f une fonction dérivable en a » et est noté f ′(a). fonction u dérivable strictement positive sur un
sur un intervalle  I. La fonction u′
f ( x )  – f ( a) f ( a + h)  – f ( a) intervalle I, (lnu )′ = .
qui, à tout réel x  ∈  I associe le On a f ′(a)
f (a ) =  lim  =  lim . u
x   – a
x→a h→ 0 h
nombre dérivé de f en x, est appe- Pour tout réel x, cos′(x) = – sin(x)
Une fonction f est dérivable sur un intervalle I si elle
lée fonction dérivée de f. Elle est
et cos′(ax + b) = – a sin(ax + b).
notée f ′. est dérivable en tout réel a appartenant à I. On appelle
Pour tout réel x, sin′(x) = cos(x)
DÉRIVÉES « fonction dérivée de f » la fonction qui, à tout réel x

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SUCCESSIVES et sin′(ax + b) = a cos(ax + b).
appartenant à I, associe le réel f ′(x).
Soit f une fonction dérivable sur
Équation de la tangente à une courbe
un intervalle I. Que faut-il retenir de la classe en un point où la fonction est dérivable
• Sa fonction dérivée f ′ s’appelle de Première ?
dérivée première ou dérivée du Si f est une fonction dérivable sur un intervalle I, alors
fonction f fonction f ′ Conditions
premier ordre de f.
x ↦ ax + b, le nombre dérivé de f en a appartenant à I, noté f ′(a),
• Lorsque la fonction f ′ est déri- x↦a ℝ
vable sur I, sa dérivée, notée f ″ ou a et b réels est le coefficient directeur de la tangente T à la courbe
f (2), est appelée dérivée seconde de 1
x↦ x x↦ ]0 ; +∞[ Cf  de f au point d’abscisse a. Une équation de T est :
la fonction f. 2 x
• On peut ainsi définir, pour tout y = f ′(a)(x – a) + f(a).
naturel n tel que n > 1, la dérivée x ↦ x2 x ↦ 2x ℝ
n-ième (ou dérivée d’ordre  n)
Sens de variation d’une fonction
1 1
de la fonction  f, comme étant x↦ x↦− ]–∞ ; 0[∪]0 ; +∞[ dérivable sur un intervalle
x x2
la dérivée de la dérivée d’ordre Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I. On
(n – 1) de f. ℝ si n ⩾ 0
x ↦ x , n ∈ ℤ
n
x  ↦ nx n–1
note f ′ sa dérivée sur I :
TANGENTE ℝ* si n <  0
si f ′ = 0 sur I, alors f est constante sur I ;
À UNE COURBE u + v u′ + v′
• La tangente à une courbe 𝒞 en si f ′  >  0 (respectivement f ′ < 0 ) sur I alors f est
ku, k réel ku′
un point A est la position limite,
strictement croissante (respectivement décroissante)
quand elle existe, de la sécante u  ×  v(u × v )′ = u′v + uv ′
(AM) lorsque le point  M de la si n ∈ ℤ \ℕ, sur I.
courbe tend vers le point A. un (u n )′ = n u′u n – 1
u ≠ 0 sur I. si une fraction f admet un extremum en a alors
• Si une fonction f est dérivable
en  a, alors sa courbe représen- ⎛ 1 ⎞′ – v ′ f'(a) = 0.
1 ⎜ ⎟ = 2 v ≠ 0 sur I.
tative admet, au point A d’abs- v ⎝ v⎠ v
cisse  a, une tangente passant DEUX ARTICLES DU MONDE À CONSULTER
par  A de coefficient directeur u ⎛ u ⎞′ u′v – uv ′
⎜ ⎟= v ≠ 0 sur I. • L’économie s’est-elle dissoute dans les
f ′(a). v ⎝ v⎠ v2 mathématiques ? p.  16
• Une équation de la tangente à
(Marie-Béatrice Baudet, Le Monde daté du 31.10.2000)
la courbe représentative de f au Si x ∈ I, u est
point A d’abscisse a (et d’ordonnée x ↦ u(ax + b) x ↦ a × u′(ax+ b) dérivable en • Kiyoshi Itô p.  17
f(a)) est : y = f ′(a)(x – a) +  f(a). y = ax + b (Stéphane Foucart, Le Monde daté du 30.11.2008)

14 Dérivation
L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
CERCLE
TRIGONOMÉTRIQUE
Fonctions sinus et cosinus
Une unité de longueur a été

P
fixée. On appelle cercle trigono-
métrique tout cercle de rayon 1,
armi l’ensemble des fonctions étudiées, les fonctions sinus
muni d’un point origine et d’un et cosinus présentent des particularités spécifiques, notam-
sens de rotation (appelé sens
direct).
ment la périodicité. L’étude de ces fonctions sur leur période
FONCTIONS cos, sin
(un intervalle) va permettre d’obtenir la représentation graphique
Soit 𝒞 un cercle trigonométrique de toute la fonction.
d’origine O et A et B les points de 𝒞
  Définition, dérivation La fonction sinus
tel que le repère (O ; OA ; OB ) soit π
La fonction cosinus, notée cos, est la fonction qui à x 0 π
orthonormal de sens direct. 2
Soit x un réel et M le point de 𝒞 tout réel x associe le nombre réel cos x. sin’(x) = cos(x) + 0 –
associé à x :
La fonction sinus, notée sin, est la fonction qui à tout 1
• le cosinus de x, noté cos  x, est sin
l’abscisse du point M dans le repère réel x associe le nombre réel sin x. 0 0
 
(O ; OA ; OB ) ; Propriétés : les fonctions sinus et cosinus sont déri- ⎡ π⎤
Sur l’intervalle ⎢0 ; ⎥
• le sinus de x, noté sin x, est l’or- vables sur l’ensemble des réels, donc continues. π 2⎦

donnée du point M dans le repère 2 la fonction sinus est croissante.
  Pour tout réel x : 1
(O ; OA ; OB ).
 cos′( x) = – sin( x) et cos′(ax + b) = –asin(ax + b) .
FONCTION PAIRE 0
Une fonction f est paire si et seule-
 sin′(x) = cos(x) et sin′(ax + b) = acos(ax + b). π 0 π π

ment si : Exemple : la dérivée de la fonction f définie sur ℝ par 2 2

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⎡π ⎤
• quel que soit le réel x ∈ Df , Sur l’intervalle ⎢ ; π ⎥
f(x) = 3cos(4x + 5) est la fonction f ′ définie sur ℝ par π ⎣ 2 ⎦
–x ∈ Df et f(–x) = f(x) ; –
2 la fonction sinus est décroissante.
f ′(x) = – 12sin(4x + 5).
• Cf est symétrique par rapport à
l’axe des ordonnées dans un repère Parité, périodicité des courbes
orthogonal. Fonctions sinus et cosinus représentatives des fonctions sinus
sur l’intervalle [0 ; π] et cosinus
FONCTION IMPAIRE
Une fonction f est impaire si et La fonction cosinus Pour tout réel x, on a cos(–x) = cos(x), donc la fonction
seulement si : π
x 0 π cosinus est paire et sa représentation graphique est
• quel que soit le réel x ∈ Df , 2
–x ∈ Df et f(–x) = – f(x) ; cos’(x) = –sin(x) 0 – 0 symétrique par rapport à l’axe des ordonnées.
• Cf est symétrique par rapport à 1 Pour tout réel x, on a sin(–x) = –sin x, donc la fonction
(0)
l’origine du repère. cos sinus est impaire et sa représentation graphique est
AXE DE SYMÉTRIE – 1
symétrique par rapport à l’origine du repère.
Une droite 𝒟 est l’axe de symétrie
d’une figure F si et seulement si le Pour tout réel x, on a cos(x + 2π) = cosx et
π
symétrique par rapport à 𝒟 de tout 2
1
sin(x + 2π) = sinx, donc les fonctions sinus et cosinus
point M de la figure F est aussi un
point de F. sont périodiques de période 2π.
0
π 0 π
π
CENTRE DE SYMÉTRIE –
2 2
π

Un point I est le centre de symétrie –1 2


d’une figure F si et seulement si le π 1

symétrique par rapport à I de tout 2 Sur l’intervalle [0 ; π] 0
la fonction cosinus π 0 π π 3π 2π 5π 3π
point M de la figure F est aussi un est décroissante. –
2 π 2 2 2
point de F. –π –
2 g(x) = cosx f(x) = sinx
FONCTION PÉRIODIQUE
Une fonction f définie sur ℝ
est périodique de période T si DEUX ARTICLES DU MONDE À CONSULTER
et seulement s’il existe un réel
• Un ordinateur dans votre poche p.  20 (Jean-Marc Chabanas, Le Monde daté 15.09. 1973)
T > 0 tel que, pour tout réel x :
f ( x + T ) = f ( x ). • La guerre des contenus sur mobile s’intensifie p. 21
(Alexis Delcambre et Alexandre Piquard, Le Monde Eco et entreprise daté du 09.10.2015)

18 Fonctions sinus et cosinus


EXERCICES PAS À PAS

Sujet inédit b) Déduire des questions 2. et 3. a) le tableau de variations


de la fonction f sur l’intervalle [0 ; 2π].
On considère la fonction f définie sur l’intervalle [0 ; 2π] Préciser les ordonnées des points dont l’abscisse x vérifie f ′(x) = 0.
1
par : f ( x) = cos x + cos(2x) + 1.
2
4. Tracer la courbe représentative de f sur l’intervalle [0 ; 2π] dans le
La courbe préconstruite ci-dessous est la représentation repère précédent (où f ′ est déjà représentée).
graphique de la fonction dérivée f ′sur l’intervalle [0 ; 2π].
y
3

2 La bonne méthode
1 1. a) Pour tout réel x :
cos ′(x) = –sin(x) et cos ′(ax + b) = –asin(ax + b).
–1 0 1 2 3 4 5 6 7 x
–1 b) Mettre –sin x en facteur dans l’expression de f ′.
2. Pour résoudre une équation produit, il faut utiliser la pro-
–2
priété suivante : « un produit de facteurs est nul lorsque
1. a) Déterminer la fonction dérivée f ′ de la fonction f. l’un des facteurs est nul ».
b) En utilisant la relation sin(2a) = 2sina cosa, montrer que, pour tout 3. a) Placer les valeurs où f ′ s’annule, puis les intervalles où
nombre réel x de l’intervalle [0 ; 2π] : f ′(x) = – sin(x) [1 + 2cos(x)]. elle est positive et négative.
2. Résoudre dans l’intervalle [0 ; 2π], l’équation produit : b) Si f ′ ⩾ 0 sur un intervalle I, f est croissante sur I.
sin(x) [1 + 2cos(x)] = 0. Si f ′ ⩽ 0 sur un intervalle I, f est décroissante sur I.
3. a) En s’appuyant sur la représentation graphique de la fonction 4. Pour représenter graphiquement la fonction , on peut s’ai-

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dérivée f ′ ci-dessus, dresser le tableau de signes de f ′(x) sur der d’un tableau de valeurs.
l’intervalle [0 ; 2π].

Nouvelle-Calédonie (mars 2013) Courbe 2


2

Pour l’énoncé suivant, indiquer si la proposition correspondante


est vraie ou fausse et proposer une justification de la réponse π 0 π π

choisie. 2 2

–2
On considère une fonction f, sa dérivée f ′ et son unique
primitive F s’annulant en x = 0. Les représentations Courbe 3 1,0
graphiques de ces trois fonctions sont données
0,5
(dans le désordre) par les courbes ci-dessous.
Proposition : « La courbe 3 est la représentation π 0 π π

2 –0,5 2
graphique de f. »
–1,0
Courbe 1
4 –1,5

2
La bonne méthode
π 0 π π
– Si la courbe représentative de f est la courbe 3, quelle courbe
2 –2 2
est la représentation de F ?
–4

Fonctions sinus et cosinus 19


L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
FONCTION
EXPONENTIELLE
Fonction exponentielle
C
La fonction exponentielle est
l'unique fonction dérivable sur ℝ 'est en recherchant des fonctions dérivables sur ℝ dont la
vérifiant les deux conditions
suivantes :
dérivée est proportionnelle à la fonction que l'on est conduit
• exp′(x) = exp(x) pour tout nombre à l'étude de la fonction exponentielle. Celle-ci joue un rôle
réel x ; capital en mathématiques car c’est une fonction de référence qui
• exp(0) = 1.
En posant f : x ↦ exp(x) = ex, f est intervient dans de nombreuses lois de probabilité.
l’unique fonction vérifiant f ’= f
et f(0) = 1.
La fonction exponentielle de base e
Comment la fonction exponentielle Quelles sont les propriétés
est la fonction réciproque de la
est-elle définie ? de la fonction exponentielle ?
fonction logarithme népérien. La fonction exponentielle est l'unique fonction déri- Relation fonctionnelle : quels que soient les réels x
NOMBRE e vable sur l'ensemble des nombres réels vérifiant les et y, on a : ex × ey = ex+y .
• L'image de 1 par la fonction expo- ex
deux conditions suivantes : Quels que soient les réels x et y, on a y  = ex– y.
nentielle est notée e. e
1
• Le nombre e est un nombre irra- Pour tout réel x, exp′(x) = exp(x) et exp(0) = 1. Pour tout nombre réel x, on a : x  = e– x.
tionnel, voisin de 2,718. e
Pour tout réel x, on a : ex  ×   e− x  = 1. x
• On dit aussi que le nombre e est Pour tout nombre réel x, on a : e2  =  e x .
1
la base du logarithme népérien Conséquences : e 0 = 1 ; e1  = e ≈ 2, 718  ; e−1  = 
e Pour tout nombre réel x et pour tout entier n,
puisque ln e = 1.
et e0 ,5  =  e.
on a : (ex)n = enx.
LOGARITHME
Comment varie la fonction
lim x n e x  = 0
NÉPÉRIEN x→– ∞ Quelle est la dérivée de la fonction eu ?
exponentielle ?

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• La fonction logarithme népé-
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle I, alors
rien est la primitive de la fonction La fonction exponentielle est égale à sa dérivée.
inverse sur ]0 ; +∞[ qui prend la pour tout réel x appartenant à I, on a : (eu)′ = u′eu.
Pour tout nombre réel x, en posant f(x) = ex,
valeur 0 en 1.
Équation et inéquation avec la fonction
• Pour tout réel a strictement posi- on a f ′(x) = f(x).
tif, il existe un unique réel x tel
exponentielle
lim ex  = 0 et lim ex  = +∞.
que ex = a. Ce nombre s'appelle le x→ – ∞ x→ + ∞ Soit a et b deux nombres réels.
logarithme népérien de a et on le Pour tout nombre réel x, ex > 0, la fonction exponen-
ea = eb si et seulement si a = b.
note x = ln a.
tielle est donc strictement croissante.
• Pour tout x ∈]0 ; +∞[, ln’(x) = 1 ea < eb si et seulement si a < b (l’équivalence est
x
et ln’(1) = 0.
Tableau de variation vraie aussi si les inégalités ne sont pas strictes).
CROISSANCES
ea > eb si et seulement si a > b (l’équivalence est
COMPARÉES x – ∞ 0 +∞
• Il s'agit de comparer la croissance vraie aussi si les inégalités ne sont pas strictes).
f ′(x) = ex +
de la fonction exponentielle et de
Si, de plus, b ∈  ℝ+* : ea = b si et seulement si a = lnb.
la fonction x ↦ x dans le but de +∞
lever certaines indéterminations (1) Quelles sont les limites usuelles
f (x) = ex
qui peuvent se présenter lors du de la fonction exponentielle ?
calcul de limites. 0
Aux bornes de l’ensemble de définition :
ex
lim = +∞ et lim xe x = 0
x→+ ∞ x x→– ∞ lim ex  = 0 et lim ex  =  +  ∞ .
Courbe représentative de la fonction exponentielle x→−∞ x→+ ∞
• On peut retenir la règle opératoire ex − 1 ex − e0
Nombre dérivé en 0 : lim   = lim    = e0  =  1.
suivante : à l'infini, l'exponentielle y
x→ 0 x x→ 0 x− 0
de x « l'emporte » sur la fonction
x ↦ x.
7 Croissances comparées de fonctions
6 x↦e x
y=x+1 ex
li m = +∞ et lim xe x = 0.
CROISSANCE 5 x→+ ∞ x x→– ∞

EXPONENTIELLE 4
Lorsqu'on passe d'un terme
3
d'une suite au terme suivant en e UN ARTICLE DU MONDE À CONSULTER
multipliant toujours par le même 2
1
• Pour ne pas fondre, le cœur des puces
nombre, la suite est géométrique.
se fragmente p.  25
On parle alors de croissance
–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 x (Le Monde daté du 02.03.2005)
exponentielle.

22 Fonction exponentielle
EXERCICES PAS À PAS

Liban (mai 2013) Annexe


Étant donné un nombre réel k, on considère la fonction fk Représentation graphique 𝒞1 de la fonction f1
1
définie sur ℝ par fk (x) =  – kx
.
1 + e
 
Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ; i  ;  j ). 1

Partie A 𝒞1 
j
Dans cette partie on choisit k = 1. 
–3 –2 –1 0 i 1 2 3
1
On a donc, pour tout réel x, f1 (x) =  .
1 + e –x  
La représentation graphique 𝒞1 de la fonction f1 dans le repère (O ;  i  ;  j ) –1
est donnée en annexe.
1. D
 éterminer les limites de f1(x) en +∞ et en –∞ et interpréter
graphiquement les résultats obtenus.
 émontrer que, pour tout réel x, f1 ( x ) =  e x .
x
2. D
1  + e
3. O
 n appelle f ′1 la fonction dérivée de f1 sur ℝ. Calculer, pour tout
réel x, f ′1(x). La bonne méthode
En déduire les variations de la fonction f1 sur ℝ. Partie A
1

4. On définit le nombre I  =    f1 (x)dx. 1. P


 our la recherche des limites, penser à les ramener à des
0
limites usuelles. Quant à l’interprétation graphique, penser
⎛ 1 + e⎞
Montrer que I  = ln ⎜ ⎟. aux asymptotes.

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⎝ 2 ⎠ 1
Donner une interprétation graphique de I. 2. D
 eux méthodes possibles : soit remplacer e–x par , soit
ex
Partie B multiplier la fraction par e , au numérateur et au dénomi-
x

Dans cette partie, on choisit k = –1 et on souhaite tracer la courbe 𝒞–1 nateur.
représentant la fonction f–1. 3. D
 eux méthodes : soit on prend la première forme de f1, en
1
Pour tout réel x, on appelle P le point de 𝒞1 d’abscisse x et M le point utilisant la formule donnant la dérivée de , soit la seconde
u u
de 𝒞–1 d’abscisse x. forme de f1, en utilisant la formule donnant la dérivée de .
v
On note K le milieu du segment [MP]. 4. U
 tiliser la forme de f1 de la question 2., en remarquant
u′
1. Montrer que, pour tout réel x, f1(x) + f–1(x) = 1. qu’elle peut s’écrire sous la forme pour déterminer une
u
2. En déduire que le point K appartient à la droite d’équation y =  1 . primitive de f1.
2
3. Tracer la courbe 𝒞–1 sur l’annexe, à rendre avec la copie. Partie B
4. E n déduire l’aire, en unités d’aire, du domaine délimité par les 1. P
 rendre la seconde forme de f1 pour effectuer le calcul plus
courbes 𝒞–1, 𝒞1, l’axe des ordonnées et la droite d’équation x = 1. facilement.
Partie C 2. Calculer l’ordonnée du point K.
Dans cette partie, on ne privilégie pas de valeur particulière du 3. C
 onstater que les deux courbes sont symétriques afin de
paramètre k. tracer 𝒞–1.
Pour chacune des affirmations suivantes, dire si elle est vraie 4. U
 tiliser la symétrie de la question précédente et la valeur
ou fausse et justifier la réponse. de I calculée précédemment.
1. Q
 uelle que soit la valeur du nombre réel k, la représentation Partie C
graphique de la fonction fk est strictement comprise entre les droites 1. Établir une double inégalité stricte.
d’équations y = 0 et y = 1. 2. Dériver f-1 et conclure.
2. Q
 uelle que soit la valeur du réel k, la fonction fk est strictement 3. P
 artir de l’inéquation k ⩾ 10, puis par inégalités successives,
croissante. conclure.
⎛ 1⎞
3. Pour tout réel k ⩾  10, fk ⎜ ⎟ ⩾ 0, 99.
⎝ 2⎠

Fonction exponentielle 23
EXERCICES PAS À PAS

Inde (avril 2013) de croissance est maximale pour une valeur de t. En utilisant


le graphique donné en annexe, déterminer une valeur approchée
Partie A de celle-ci. Estimer alors la hauteur du plant.
On s’intéresse à l’évolution de la hauteur d’un plant
de maïs en fonction du temps.
Annexe
Hauteur (en mètres)
2,2
2
y=2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
Temps t (en jours)
Le graphique en annexe représente cette évolution. La hauteur est en 0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220
mètres et le temps, en jours.
On décide de modéliser cette croissance par une fonction logistique
a
du type : h (t) = où a et b sont des constantes réelles
1 + be –0,04t
positives, t est la variable temps exprimée en jours et h(t) désigne la

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hauteur du plant, exprimée en mètres. On sait qu’initialement, pour La bonne méthode
t = 0, le plant mesure 0,1 m et que sa hauteur tend vers une hauteur Partie A
limite de 2 m. Déterminer les constantes a et b afin que la fonction h Interpréter la limite de la fonction f en +∞ par rapport à la
corresponde à la croissance du plant de maïs étudié. situation concrète, ce qui permettra, avec la valeur en 0 de
déduire les coefficients a et b.
Partie B Partie B
On considère désormais que la croissance du plant de maïs 1. V
 érifier que la fonction proposée est la même que celle
2
est donnée par la fonction f définie sur [0 ; 250] par f (t) = . déterminée précédemment, puis utiliser les formules sur
1 + 19e –0,04t
les dérivées.
1. D
 éterminer f ′(t) en fonction de t ( f ′ désignant la fonction dérivée 2. T
 raduire l’énoncé sous la forme d’une inéquation, puis utili-
de la fonction f ). ser les propriétés des fonctions exponentielle et logarithme
En déduire les variations de la fonction f sur l’intervalle [0 ; 250]. pour résoudre cette inéquation et répondre au problème.
2. C
 alculer le temps nécessaire pour que le plant de maïs atteigne 3. a
 ) Multiplier le numérateur et le dénominateur de l’expres-
une hauteur supérieure à 1,5 m. sion initiale de f(t) par e0,04t. Dériver F et conclure.
3. a
 ) Vérifier que pour tout réel t appartenant à l’intervalle [0 ; 250] b) Utiliser la formule de la valeur moyenne d’une fonction
2e0,04t
on a f (t) =  0,04t . f sur un intervalle [a ; b].
e  + 19
Montrer que la fonction F définie sur l’intervalle [0 ; 250] par Utiliser la primitive déterminée à la question 3. a) pour cal-
F(t) = 50ln(e 0,04t
+ 19) est une primitive de la fonction f. culer l’intégrale.
b) Déterminer la valeur moyenne de f sur l’intervalle [50 ; 100]. 4. En utilisant le fait que la pente de la tangente en un point
En donner une valeur approchée à 10 près et interpréter
−2
M de la courbe représentative de f est égale au nombre
ce résultat. dérivé en ce point, lire sur le graphique le point en lequel la
4. O
 n s’intéresse à la vitesse de croissance du plant de maïs ; pente semble être maximale.
elle est donnée par la fonction dérivée de la fonction f. La vitesse

24 Fonction exponentielle
L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
LOGARITHME NÉPÉRIEN
• Pour tout réel x strictement posi-
Fonction logarithme
népérien
tif, il existe un unique réel y tel
que e y = x. Ce nombre s’appelle le
logarithme népérien de x et on le
note y = lnx.
• La fonction logarithme népé-

L
rien est la primitive de la fonction
inverse sur ]0 ; +∞[ qui prend la
a fonction logarithme népérien est très utile pour simpli-
valeur 0 en 1. On a donc ln1 = 0 et fier certaines expressions mathématiques. Elle permet de
pour tout réel strictement positif,
1 convertir une multiplication en addition, une division en sous-
ln ′( x) =  .
x traction, une puissance en multiplication, une racine en division
PRIMITIVE
On appelle primitive de la fonc-
et de résoudre des équations et des inéquations contenant des
tion f sur l’intervalle I toute fonc- exponentielles.
tion  F  dérivable sur  I et dont la
dérivée sur I est la fonction f. Elle est utilisée pour définir le pH d'une solution en chimie et
FONCTION l’intensité d'un bruit en physique. On utilise également une échelle
EXPONENTIELLE
La fonction exponentielle est la
logarithmique pour l’échelle de Richter qui mesure la magnitude
fonction réciproque de la fonction d’un tremblement de terre.
logarithme népérien.
Elle est l’unique fonction dérivable
sur ℝ vérifiant les deux conditions
Comment la fonction logarithme Conséquences : quel que soit le nombre réel x stric-
suivantes :
népérien est-elle définie ?
tement positif, on a :

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• exp′(x) = exp(x) pour tout nombre La fonction logarithme népérien, notée ln, est la seule
pour tout réel y : ey = x si et seulement si y = ln x ;
réel x ;
fonction définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[, qui, à tout
• exp(0) = 1. elnx = x ;
réel strictement positif x, associe l’unique solution
NOMBRE e pour tout nombre réel y : ln(ey) = y ;
• L’image de 1 par la fonction expo- réelle de l’équation d’inconnue y : ey = x. On note cette
⎛ 1⎞
nentielle est notée e. ln 1 = 0 ; ln e = 1 et ln ⎜ ⎟ = –1.
solution y = lnx. ⎝ e⎠
• Le nombre e est un nombre irra-
tionnel, voisin de 2,718. Comment la fonction logarithme
• On dit aussi que le nombre e est népérien varie-t-elle ?
la base du logarithme népérien
On a donc ln 1 = 0 et pour tout réel strictement positif,
puisque ln e = 1.
1
ln ′( x) =  .
PROPRIÉTÉS x
ALGÉBRIQUES Remarque : la fonction logarithme népérien est aussi
DE LA FONCTION ln
définie comme l’unique primitive de la fonction
Pour tous nombres réels stricte-
1
ment positifs a et b et tout nombre x ↦ qui s’annule en 1.
entier n : x
1
• ln(ab) =  lna +  lnb (relation Pour tout réel x strictement positif, ln ′( x) = > 0,
x
fonctionnelle).
donc la fonction logarithme népérien est strictement
⎛ a⎞
• ln ⎜ ⎟ = ln a – ln b.
⎝ b⎠ croissante sur l’intervalle ]0 ; +∞[.
⎛ 1⎞ lim ln x = –∞ et lim ln x = +∞.
• ln ⎜ ⎟ = – ln a. x→0 + x→+∞
⎝ a⎠
• ln(an) = nln a. Tableau de variation
1
• ln a  =  ln a. x 0   1            +∞
2
DÉRIVÉE DE ln u +∞
Pour une fonction u dérivable
John Napier (1550-1617), mathématicien écossais à
et strictement positive sur un ln (0)
l'origine des premières tables logarithmiques.
u′
intervalle I, on a : (ln u )′ = sur Le logarithme néperien a été baptisé ainsi en son
u –∞
l’intervalle I. hommage.

26 Fonction logarithme népérien


L’ESSENTIEL DU COURS

Courbe représentative de la fonction logarithme logarithme népérien d’une racine carrée :


1
MOTS CLÉS
népérien ln a  =  ln a. LIMITES USUELLES
2
• lim ln x = –∞ ;
4 1 +
Exemple : ln 6 = ln(2 × 3) = ln 2 + ln 3 ; ln 3  +  ln 4  +  ln  =  ln(x →3  0×  4 )  –  ln 12 =  ln 12  –  ln 12 = 0
12
3 1
ln 3  +  ln 4  +  ln  =  ln( 3   ×  4 )  –  ln 12 =  ln 12  –  ln 12 = 0.
• lim ln x = +∞ ;
x→+∞

2 Courbe représentative 12 ln(1 + x)


de la fonction ln • lim = 1.
1 Équation et inéquation avec la fonction x
x→0

0 logarithme népérien CROISSANCES


–3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 COMPARÉES
–1 e ≈ 2,718 Soient a et b deux nombres réels strictement positifs.
Il s’agit de comparer la croissance
–2 ln a = ln b si et seulement si a = b ; des fonctions logarithme népé-
rien et x ↦ x dans le but de lever
–3  ln a <  ln b si et seulement si a <  b (l’équiva-
certaines indéterminations qui
–4 lence est vraie aussi si les inégalités ne sont pas peuvent se présenter lors du calcul
–5 strictes) ;
de limites.
ln x
–6 ln a > ln b si et seulement si a > b (l’équivalence
• lim
x→+∞ x
= 0.
–7 • On peut retenir la règle opératoire
est vraie aussi si les inégalités ne sont pas strictes).
suivante : à l’infini, la fonction
–8
Exemple : ln(3x + 1) > 2 ln 2 ⇔ ln(3x + 1) > ln 4 ⇔ 3xx +↦ 1> ⇔ 3x > 3 ⇔sur
x 4« l’emporte » x >le1 loga-
rithme népérien.
ln(3x + 1) > 2 ln 2 ⇔ ln(3x + 1) > ln 4 ⇔ 3x + 1 > 4 ⇔ 3x > 3 ⇔ x > 1.
Les courbes représentatives des fonctions ln et exp
sont symétriques par rapport à la droite d’équation
Quelles sont les limites usuelles ZOOM SUR…
y = x de la fonction logarithme népérien ? LE LOGARITHME
Aux bornes de l’ensemble de définition : DÉCIMAL
7

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• La fonction logarithme décimal
6 Courbe représentative lim ln x = –∞ et lim ln x = +∞.
est la fonction notée log et définie
x→0 + x→+∞
de la fonction exp ln x
5 Nombre dérivé en 0 de la fonction x ↦ ln( 1 + x ) sur ]0 ; +∞[ par log x  =  .
ln 10
4 Droite d’équation (ou en 1 de la fonction ln) : • Très utilisée pour les calculs
3 y=x numériques avant l’introduction
Courbe représentative ln(1 + x) ln(1 + x) – ln(1 + 0) 1
e ≈ 2,718 lim = lim = = 1. des calculatrices, la fonction
2 de la fonction ln x→0 x x→0 x –0 1+0 logarithme décimal a aussi de
1 nombreuses applications, notam-
0 Croissances comparées de fonctions ment en chimie et physique.
–3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 ln x LES PROPRIÉTÉS
–1 e ≈ 2,718 lim
x →+ ∞ x
 = 0
ALGÉBRIQUES
–2 DE LA FONCTION log
Pour tous nombres réels stricte-
–3 Logarithme décimal ment positifs a et b et tout nombre
–4 Le logarithme décimal est la fonction définie sur entier n :
ln x • log(ab) =  loga +  logb (relation
]0 ; +∞[ par log( x ) =  .
ln 10 fonctionnelle) ;
Quelles sont les propriétés ⎛ a⎞
Remarque : ln 10 > 0 donc la fonction log est stricte- • log ⎜ ⎟ = log a – log b ;
algébriques de la fonction ln ? ⎝ b⎠
ment croissante sur l’intervalle ]0 ; +∞[ et log1 = O.
Soit a et b deux nombres réels strictement positifs, ⎛ 1⎞
• log ⎜ ⎟ = – log a ;
Les propriétés algébriques de la fonction logarithme ⎝ a⎠
et n un nombre entier.
décimal sont les mêmes que celles de la fonction • log(an) = nlog a ;
 Relation fonctionnelle : ln(ab) = lna + lnb
1
logarithme népérien. • log a  =  log a.
 logarithme népérien d’un quotient : 2
En particulier pour a = 10, on a :
⎛ a⎞
ln ⎜ ⎟ = ln a – ln b ; log 10n = nlog 10 = n car log 10 = 1.
⎝ b⎠ La fonction inverse du logarithme
⎛ 1⎞ UN ARTICLE DU MONDE À CONSULTER
 logarithme népérien d’un inverse : ln ⎜ ⎟ = – ln a ; décimal est la fonction qui, à un
⎝ a⎠ • Les mathématiques des fractales luttent réel x, associe le nombre stricte-
 logarithme népérien d’une puissance entière  : contre le bruit p.  29 ment positif 10x =  e xln10 qui est
(Hervé Morin, Le Monde daté du 12.07.2003) l’exponentielle de base 10.
ln(an) = nln a ;

Fonction logarithme népérien 27


EXERCICES PAS À PAS

Sujet inédit
On considère la fonction f définie pour tout nombre réel x
de l’intervalle [1 ; 10] par f(x) = – xlnx + 2x. La bonne méthode
1. Montrer que la fonction dérivée f ′de la fonction f est définie 1. Un terme de l’expression de f est un produit.
pour tout nombre réel x de l’intervalle [1 ; 10] par : f ′(x) = – lnx + 1.
2. a) Résoudre –lnx + 1 > 0 ; –lnx + 1 < 0 ; –lnx + 1 = 0.
2. a) Étudier le signe de f ′(x) en fonction des valeurs du nombre b) Il faut déduire le tableau de variation de la question pré-
réel x de l’intervalle [1 ; 10].
cédente.
b) En déduire le tableau de variation de la fonction f sur l’intervalle
3. Pour représenter graphiquement la fonction f, on peut
[1 ; 10].
s’aider d’un tableau de valeurs.
3. On appelle 𝒞 la représentation graphique de la fonction f 4. a) Pour déterminer le nombre de solutions, Il faut obser-
dans un repère orthonormé du plan (unités : 1 cm en abscisses,
ver la courbe.
1 cm en ordonnées). Représenter graphiquement 𝒞 dans ce repère.
b) Pour donner une valeur approchée de la ou des solu-
4. On considère l’équation (E) : f(x) = 0, sur l’intervalle [1 ; 10]. tions, il faut obtenir un tableau de valeurs à l’aide de la cal-
a) Déterminer le nombre de solutions de l’équation (E).
culatrice, en changeant le pas de l’intervalle.
b) Pour chacune des solutions trouvées, donner une valeur appro-
chée à 10 –2 près.

Métropole (sept. 2010) b) Expliciter une démarche simple pour la construction de la

© rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites.
tangente (Ta). Sur la figure, construire la tangente (Ta) au point A
Soit f la fonction définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par : placé sur la figure.
f(x) = x(1 – lnx). Partie B. Aire sous une courbe
La courbe représentative 𝒞 de la fonction f est donnée Soit a un nombre réel strictement positif. On note 𝒜(a) la mesure,
ci-dessous. en unités d’aire, de l’aire de la région du plan limitée par la courbe 𝒞,
2,0 l’axe des abscisses et les droites d’équations respectives x = a et x = e.
e
1,5
Justifier que (a) = f (x)dx, en distinguant le cas a < e et le cas a > e.
1,0 A
f(a) a
0,5 𝒞

–1 0 1 a 2 3 4 5
–1 La bonne méthode
–1,5
Partie A
–1,0
–2,0 1. Étudier le signe de chaque facteur du produit de l’expres-
–2,5 sion de f(x).
Partie A. Étude de la fonction f 2. Utiliser les opérations sur les limites et les croissances
1. Étudier le signe de f(x) suivant les valeurs du nombre réel x. comparées de fonctions.
2. Déterminer les limites de la fonction f aux bornes de son ensemble 3. La fonction f est de la forme u × v donc : f ′ = (u × v)′
de définition. On admettra que lim x ln x = 0. = 0 4. a) Déterminer l’équation de la tangente (Ta) au point A
x→0 +
3. Déterminer la dérivée de la fonction f sur l’intervalle ]0 ; +∞[ et dresser d’abscisse a. L’abscisse du point A′ est 0.
le tableau de variation de la fonction f sur l’intervalle ]0 ; +∞[. b) Pour un point A d’abscisse a donné, il faut trouver une
4. Soit a un nombre réel strictement positif. On considère méthode pour placer le point A′. On a (Ta) = (AA′).
la tangente (Ta) au point A de la courbe 𝒞 d’abscisse a. Partie B
a) Déterminer, en fonction du nombre réel a, les coordonnées du Il faut distinguer les deux cas et montrer que l’égalité est vraie
point A′, point d’intersection de la droite (Ta) et de l’axe des ordonnées. dans les deux cas.

28 Fonction logarithme népérien


L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
FONCTION CONTINUE
• Une fonction  f, définie sur un
Intégration

P
intervalle ouvert contenant
un réel a, est continue en  a si our calculer l’aire de la surface comprise entre une courbe
lim f ( x ) = f (a).
x→a et l’axe des abscisses, on peut approcher cette surface par
• Une fonction  f, définie sur un
intervalle I ouvert, est continue
une série de bandes rectangulaires de largeur infinitésimale.
sur I lorsque f est continue en tout L’intégrale de la fonction représentée par cette courbe est, au
réel a, appartenant à I.
• Une fonction  f, définie sur un
signe près, égale à la somme de leurs aires.
intervalle [a ; b], est « continue sur
[a ; b] » lorsque :
L’intégration est donc un outil précieux pour calculer l’aire de sur-
faces délimitées par des courbes dont on connaît les équations
f est continue sur ]a ; b[
lim f (x) = f (a)
(mais aussi de volumes dont on connaît les éléments du solide).
x a+
Cette branche des mathématiques a de nombreuses utilisations
lim f (x) = f (b)
x b– en physique et en économie.
INTÉGRALE
Qu’est-ce qu’une intégrale ? n’importe quel nombre réel à la primitive trouvée,
Pour f une fonction continue sur
un intervalle I et a et b deux réels Soit f une fonction continue et positive sur un inter- les dérivées des primitives ainsi obtenues donneront
b

dans I, f (x)dx est le réel F(b) – F(a), valle [a ; b]. Soit Cf sa courbe représentative. L’intégrale la même fonction, car la « dérivée d’un nombre réel
a
où F est une primitive quelconque de a à b de la fonction f est l’aire du domaine situé entre est nulle ».
de f sur I.
Cf , l’axe des abscisses et les droites d’équation x = a et Exemple  : F ( x ) = x 2  ; G( x ) = x 2 + 15 ; K ( x ) = x 2 – 1 …

© rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites.
AIRE SOUS UNE COURBE b

x = b en unités d’aire. On la note f (x) dx. K ( x ) = x 2 + k avec k appartenant à l’ensemble des
Lorsqu’une fonction f est continue a
et positive sur un intervalle [a ;  b], réels.
b y
l’intégrale f (x)dx correspond à Toutes ces fonctions sont dérivables sur l’ensemble
a
« l’aire sous la courbe » : elle est des réels.
Cf
égale à l’aire de la partie du plan
Si on dérive toutes ces fonctions, on obtient une seule
comprise entre l’axe des abscisses,
les droites d’équations x = a et fonction définie par f ( x ) =2 x.
x = b et la courbe représentative
de f, exprimée en unités d’aire.
Comment calculer une primitive,
UNITÉ D’AIRE (u.a.)    une intégrale ?
Dans un repère orthogonal(O ;  i  ;  j ), ;  k )
Une primitive, lorsqu’elle existe, est une fonction.
une unité d’aire est l’aire du
0 a b x
rectangle
     formé avec les vecteurs Si F et G sont des primitives des fonctions f et g
(O ;  ;i i et
(O  ; ;j  j;. ;k k) )
x=a x=b sur un intervalle I, alors F + G est une primitive
PRIMITIVE
de f + g sur I.
On appelle primitive de la fonc-  
Dans un repère orthogonal (O, OI, OJ), on considère le
tion f sur l’intervalle I toute fonc- Si F est une primitive de la fonction f sur un intervalle
tion F dérivable sur  I et dont la point K de coordonnées (1 ; 1).
I et c est un nombre réel, alors cF est une primitive
dérivée sur I est la fonction f ’.
Une unité d’aire représente l’aire du rectangle OIKJ.
de cf sur I.
FONCTION DÉRIVÉE
Exemple : la fonction définie par F(x) = x est une
3
• Une fonction f est dérivable sur Qu’est-ce qu’une primitive ?
3
un intervalle I si et seulement si
Soit f une fonction continue sur un intervalle I. primitive sur l’ensemble des nombres réels de la
elle est dérivable en tout point
de I. On dit qu’une fonction F est une primitive de la fonction f définie par f(x) = x2 et la fonction définie
• Soit f une fonction dérivable
fonction f sur I lorsque F est dérivable sur I et que par G(x) =3x est une primitive de la fonction définie
sur un intervalle  I. La fonction
qui, à tout réel x de I associe le sa dérivée est égale à f sur cet intervalle. par g(x) = 3 sur ℝ.
nombre dérivé de f en x, est appe-
Lorsqu’une fonction admet une primitive, on Une primitive de la fonction f + g sur ℝ est donc la
lée fonction dérivée de f. Elle est
fonction F + G définie par F(x) + G(x) = x + 3x sur ℝ.
3
notée f ′. peut en trouver une infinité. En effet, si on ajoute
3

30 Intégration
L’ESSENTIEL DU COURS

Les résultats connus sur les dérivées des fonctions Positivité de l’intégrale MOTS CLÉS
usuelles donnent, par « lecture inverse », le tableau Soient f une fonction continue sur un intervalle I et
LINÉARITÉ
des primitives suivant où c est une constante. (a , b) ∈ I 2. DE L’INTÉGRALE
• Soient α   et β  deux nombres
Si pour tout réel x appartenant à l’intervalle [a ; b]
f(x) F(x) Df réels et f et g deux fonctions conti-
b b

k avec k ∈ ℝ kx + c ℝ on a : f(x) > 0, alors f (x)dx > 0. nues sur [a ; b] : [ f (x) + g(x)]dx
a b ab

1 En corollaire : si pour tout réel x appartenant à l’inter- α ∫ f ( x )dx + β ∫ g( x )dx.


= α 
xn avec n ≠ 1 x n+1  + c ℝ a a
n  + 1 b b

valle [a ; b], on a f(x) > g(x), alors f (x)dx > g(x)dx. • Cette propriété est utilisée
1 1 1
a a pour simplifier les écritures des
avec n ≠ 1 –    + c ]–∞ ; 0[ ∪ ]0 ; +∞[ intégrales.
xn n –  1 x n – 1 Intégration par parties*
RELATION DE CHASLES
1 Le choix de la technique d’intégration par parties se
ln x + c ]0 ; +∞[ Soient f une fonction continue sur
x rencontre souvent (mais pas nécessairement) lorsque un intervalle I et a, b et c trois réels
appartenant à I, alors :
la fonction à intégrer se présente sous la forme d’un c b c
ex ex + c ℝ f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx.
produit. a a b

Soient u et v deux fonctions dérivables, de dérivées VALEUR MOYENNE


1
2 x ]0 ; +∞[ Soient a et b deux réels distincts et
x u et v sur l’intervalle [a ; b].
f une fonction continue sur [a ; b].
b
b La valeur moyenne de la fonction f
On a (uv) (x) dx =  u(x)v(x) a, car une primitive de
a
sur l’intervalle [a ; b] est égale au
b
Une intégrale, lorsqu’elle existe, est une valeur réelle. 1
la fonction (uv) est la fonction uv. réel f (x)dx.
b–a
Si une fonction f est continue sur un intervalle [a ; b], b b a

© rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites.
Mais aussi (uv) (x) dx =  u (x)v(x) +u(x)v (x) dx
alors elle admet une primitive F telle que F (x) = f (x). a a
INÉGALITÉ
b
b
b b DE LA MOYENNE
On a alors : f (x)dx =  F(x) a
= F (b ) – F ( a). =  u (x)v(x) dx + u(x)v (x) dx en calculant la dérivée de • Soit f une fonction continue sur
a a a un intervalle [a ; b], telle que pour
2
2 la fonction (uv) et en utilisant la linéarité de l’intégrale. tout x de [a ; b], m ⩽ f(x) ⩽ M .
Exemple : 2x dx =  x 2 = 22 – 12 = 4 – 1 = 3.
1
1 b b D’après l’inégalité de la moyenne,
b
D’où   u(x)v(x) = u (x)v(x) dx + u(x)v (x) dx , on a :
a
Comment calcule-t-on la valeur b a a
b
b bb

mm
(b ⩽ f (x)dx
m(b–(b–a)–a)a) f (x)dx⩽
f (x)dx MM(b
M(b–(b–a).
–a).
a).
moyenne d’une fonction
b
puis  : u (x)v(x) dx = u(x)v(x) a
– u(x)v (x) dx. a aa
sur un intervalle ? a a
• L’inégalité de la moyenne four-
(Théorème de l’intégration par parties)
La valeur moyenne d’une fonction f sur un intervalle nit un encadrement de l’intégrale
b
1 Exemple : la primitive de la fonction logarithme qui d’une fonction continue sur un
[a ; b] est égale au réel f (x)dx.
b–a a intervalle [a ; b] dans le cas où la
s’annule en 1 est la fonction F (de variable t), définie
t fonction considérée est bornée sur
Relation de Chasles sur ]0 ; +∞[, par F(t) = ln(x)dx. l’intervalle [a ; b].
1
Soient f une fonction continue sur un intervalle I et INTÉGRATION
On procède alors au calcul de cette intégrale
PAR PARTIES
(a , b, c) ∈ I  .3
avec la formule de l’intégration par parties, • Soient u et v deux fonctions
b c c
dérivables sur [a ; b] telles que
On a : f (x)dx + f (x)dx = f (x)dx. en posant u′(x)  =  1 et v(x)  =  lnx, soit u( x ) = x et
a b a
les fonctions u′ et v′ soient conti-
t t b
1 1
 : F (t ) = ∫ 1 × ln( x )dx =  xln x 1 – x
t
v (x) = dx nues sur [a ; b], alors : u (x)v(x) dx
x x
Linéarité de l’intégrale 1 1
b
b a
t
t = u(x)v(x) – u(x)v (x) dx.
Soient f et g deux fonctions continues sur un inter- =  xln x 1 – 1 dx = ln – ln1 – 1
= t ln t – t + 1. a
a
1
valle I, (a , b) ∈ I  et k ∈ ℝ.
2
• Si l’on choisit judicieusement
Ainsi, les fonctions de la forme t ↦ t ln t – t + k , k ∈ ℝ
b b b les fonctions u et v, le théorème
On a : ∫ ( f ( x ) + g(x )) dx = ∫ f ( x )dx + ∫ g (x )dx et sont les primitives de la fonction ln sur ]0 ; +∞[. d’intégration par parties permet de
a a a remplacer un calcul d’intégrale par
b b le calcul d’une autre intégrale plus
kf (x)dx = k f (x)dx. * Non exigible au baccalauréat mais important à connaître. simple. Il permet aussi d’établir
a a des relations de récurrence entre
les termes d’une suite d’intégrales.

Intégration 31
EXERCICES PAS À PAS

Amérique du Nord (mai 2013) On admet que la fonction F définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par
–2 – ln x
F ( x ) =  est une primitive de la fonction f sur l’intervalle.
x
Soit f la fonction définie sur l’intervalle ]0  ; +∞[ par b) Calculer In en fonction de n.
1 + lnxx
) =  1 + ln
ff((xx) =  et soit 𝒞 la courbe représentative de la fonction f c) Étudier la limite de In en +∞. Interpréter graphiquement le résultat
xx22
dans un repère du plan. La courbe 𝒞 est donnée ci-dessous : obtenu.

1
𝒞
La bonne méthode
0 1 2 3 1. a) Utiliser la limite de la fonction logarithme népérien en 0+.
b) Utiliser les propriétés des limites, en particulier les
–1 sommes et produits de limites.
c) Interpréter graphiquement chacune des deux limites.
1. a) Étudier la limite de f en 0. 2. a) Utiliser la formule de la dérivée d’un quotient.
ln x
b) Que vaut lim  ? En déduire la limite de la fonction f en +∞. b) Montrer que le signe de f ′ est celui de –1 – 2ln x, puis
x →+∞ x
c) En déduire les asymptotes éventuelles à la courbe 𝒞. résoudre l’inéquation demandée. Conclure.
2. a) On note f ′ la fonction dérivée de la fonction f sur l’intervalle ]0 ; +∞[. c) En dressant le tableau de variation, ne pas oublier de
Démontrer que, pour tout réel x appartenant à l’intervalle ]0 ; +∞[, placer les bornes et les limites.
–1 –  2ln x
f ′( x ) =  . 3. a) Un point appartient à l’intersection de deux ensembles
x3
b) Résoudre sur l’intervalle ]0 ; +∞[ l’inéquation –1 – 2ln x > 0. si et seulement si ses coordonnées vérifient simultané-
En déduire le signe de f ′(x) sur l’intervalle ]0 ; +∞[. ment les équations de ces deux ensembles.

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c) Dresser le tableau de variation de la fonction f. b) Utiliser le tableau de variation précédent et le point d’in-
3. a ) Démontrer que la courbe 𝒞 a un unique point d’intersection tersection trouvé.
avec l’axe des abscisses, dont on précisera les coordonnées. 4. a) Interpréter l’aire à l’aide d’une intégrale et utiliser la
b) En déduire le signe de f(x) sur l’intervalle ]0 ; +∞[. primitive donnée dans l’énoncé.
4. Pour tout entier n ⩾ 1 , on note In l’aire, exprimée en unités d’aire, b) Utiliser la primitive donnée dans l’énoncé.
du domaine délimité par l’axe des abscisses, la courbe 𝒞 et les ln x
c) Utiliser les limites usuelles des fonctions x ↦ et
1 1 x
droites d’équations respectives x  =  et x = n. x↦ quand x tend vers +∞.
1 e xn
a) Démontrer que 0 ⩽ I 2 ⩽ e – .
2

Liban (juin 2010)
La bonne méthode
On considère1
la suite un définie pour tout entier naturel n 1. a) Utiliser la définition de la suite puis la linéarité de l’intégrale.
e – nx
par : u n = ∫ dx . b) Remarquer que, pour une fonction de la forme où u
u′
0 1 + e
–x
u
est une fonction à valeur strictement positive, une primi-
1. a) Montrer que u0  + u1  = 1. tive est la fonction ln(u).
b) Calculer u1. En déduire u0. 2. Déterminer le signe de la fonction intégrée dans la défini-
2. Montrer que pour tout entier naturel n, un ⩾ 0. tion de un.
3. a) Montrer que pour tout entier naturel n non nul : 3. a) Méthode analogue à celle utilisée au 1. a).
1 –  e – n
un+1  + un  =  . b) Utiliser l’inégalité trouvée précédemment pour obtenir
n
b) En déduire que pour tout entier naturel n non nul : la majoration demandée.
1 –  e – n
un ⩽ . 4. Utiliser la majoration précédente et le théorème des gen-
n
4. Déterminer la limite de la suite (un). darmes, conclure.

32 Intégration
géométrie

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y
M(x + iy)

M(a ; b) ou M(z = a + ib)


b
r θ r
AB(z B – z A )
B(zB)
v
O r zA + zB
x A(zA) I 
u r 2
–θ v
r a
O u

M’(x – iy)
L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
NOMBRE COMPLEXE
• Un nombre complexe est un
Nombres complexes

A
nombre de la forme z = x + iy, pour
lequel x et y sont deux nombres u XVIe siècle, les mathématiciens italiens Cardan et Bombelli
réels, et i est un nombre imagi­
naire tel que i2 = –1.
introduisirent des nombres « imaginaires », ayant un carré
• L’ensemble des nombres comp­ négatif, pour résoudre des équations du troisième degré.
lexes est noté ℂ.
Deux siècles plus tard, Euler et d’Alembert parachevèrent la créa-
PARTIE RÉELLE,
PARTIE IMAGINAIRE
tion des nombres complexes et fixèrent les notations actuelles, en
Tout nombre complexe z admet particulier celle du nombre i. Aujourd’hui, les nombres complexes
une unique écriture algébrique
z = x + iy :
sont utilisés non seulement dans toutes les branches des mathé-
• x s’appelle la partie réelle de z ; matiques, en particulier en trigonométrie et en géométrie, mais
on la note Re(z).
• y s’appelle la partie imaginaire
aussi dans d’autres sciences, comme la physique.
de z ; on la note Im(z). Dans cette leçon, le plan orienté est muni d’un repère orthonormé
IMAGINAIRE PUR direct (O ; u ; v).
Un nombre complexe z est imagi­
naire pur si et seulement si sa
partie réelle est nulle. Par exemple, i est le nombre imaginaire tel que i 2 = −1.
le nombre complexe 5i est imagi­
naire pur.
L’ensemble des nombres complexes est noté  ℂ.
NOMBRE COMPLEXE
CONJUGUÉ

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Quelles sont les différentes formes Comment calculer le module
• Le conjugué du nombre complexe
sous lesquelles peut se présenter et un argument d’un nombre
z = x + iy est le nombre complexe 
z = x – iy .
un nombre complexe non nul ? complexe z non nul ?
• Un nombre complexe et son Un nombre complexe z, non nul, admet trois types Si le nombre complexe z est donné sous sa forme
conjugué ont la même partie réelle
d’écriture : algébrique z = x + iy, on commence par calculer le
et des parties imaginaires opposées.
une écriture algébrique : module r à l’aide de la formule :
MODULE
Le module du nombre complexe z = x + iy, où x et y sont deux nombres réels  ; r == |z| = x2 + y2 .
z = 
z = x + iy, avec x et y réels, est le
x = Re(z) est la partie réelle de z et y = Im(z), sa partie Puis on détermine un argument θ de z en calculant :
réel positif noté |z|, défini par
x y
imaginaire ; cos = et sin = .
rr = |z|
z = 
= x 2 +y 2 . z z
une écriture trigonométrique : Soient deux nombres complexes z et z′. Dans le
ARGUMENT
z
Dans le plan complexe muni z = r ( cosθ + isinθ ), où r désigne le module de z et θ cas où Z = zz′,( zle module
0) de Z est égal au produit
z
d’un repère orthonormal
un argument de z ; des modules de z et de z′. Et l’argument de Z est
direct (O ; u ; v), pour le nombre
complexe z ≠ 0 d’image M, on une écriture exponentielle : z = reiθ. égal à la somme des arguments de z et de z′,
appelle argument  de  z(arg  z)
Selon le cas, on privilégie une écriture parmi les trois. modulo 2π.
toute mesure en radians de
l’angle orienté (u ; OM). Cela signifie que :
MODULO 2π
arg Z = arg z + arg z′ [2π]
L’écriture « [2π] » (modulo 2π) est
synonyme de « à 2kπ près pour une
valeur entière de k ».
|Z| = |zz′| = |z| × |z′|
IDENTITÉ REMARQUABLE
Les identités remarquables sont
également valables dans ℂ. z
Dans le cas où Z = (z 0), le module de Z s’obtient
Pour deux nombres complexes a z′
et b, on a : en divisant le module de z par le module de z′. Et
(a + b)2 = a2 +2ab + b2 ;
l’argument de Z est égal à la différence des arguments
(a – b)2 = a2 – 2ab + b2 ;
a2 – b2 = (a + b)(a – b). Le mathématicien Leonhard Euler (1707-1783). de z et de z′, modulo 2π.

34 Nombres complexes
L’ESSENTIEL DU COURS

Cela signifie que : Si Δ = 0, alors l’équation admet une racine double


–b
MOTS CLÉS
réelle : x1 = x2 = .
2a FORME CANONIQUE
arg Z = arg z – arg z′ [2π]
Si Δ > 0, alors l’équation admet deux racines réelles : Soit P(z) = az2 + bz + c (a ≠ 0), un
trinôme du second degré dans ℂ.
–b+ –b–
z z x1 = et x2 = .
2a 2a ⎡⎛ 22 ⎤
Z = = b⎞
22
b – 4ac ⎥
z z P(z) = a ⎢⎜ z – ⎟ – est
Si Δ < 0, alors l’équation admet deux racines com- ⎢⎣⎝ 2a ⎠ 4a ⎥⎦
22

Qu’est-ce qu’un nombre complexe plexes conjuguées : la forme canonique du trinôme.


conjugué ?
b +i – –b – i – DISCRIMINANT
z1 = et z2 = .
Le nombre complexe conjugué de z  = x  + iy est le 2a 2a Pour l’équation du second degré
dans ℂ az2 + bz + c = 0 avec a ≠ 0, le
complexe z  =  x  – iy. Dans le cas d’une équation faisant intervenir  z ,=lex – iy
nombre réel ∆ = b2 – 4ac est appelé
Dans le plan complexe, si le point M a pour affixe z conjugué de z, ou son module |z|, on pose z = x + iy, discriminant de l’équation.
et M′ pour affixe z, alors M et M′ sont symétriques puis on fait appel au théorème suivant  : deux ÉQUATION DU SECOND
DEGRÉ
par rapport à l’axe des abscisses. nombres complexes sont égaux si et seulement s’ils
En posant Δ = b2 – 4ac, les solutions
y ont même partie réelle et même partie imaginaire. de l’équation du second degré à
M(x + iy)
coefficients réels az2 + bz + c = 0
où a ≠ 0 sont :
Quel lien y a-t-il entre la géométrie • Si ∆ > 0, deux racines réelles
r θ plane et les nombres complexes ? –b+ –b–
v x1 = et x2 = .
Les nombres complexes constituent un outil privi­ 2a 2a
O r x
u • Si ∆ = 0, une racine réelle double
–θ légié pour résoudre de manière simple de nombreux
–b
x 1 = x2 = .
problèmes de géométrie. 2a
• Si ∆ < 0, deux racines complexes

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M’(x – iy)
Le plan étant rapporté à un repère orthonormé direct,
conjuguées :
l’image du nombre complexe z = a + ib est le point M –b + i – –b – i –
z1  =  et z2  =  .
Le produit d’un nombre complexe par son conjugué est 2a 2a
de coordonnées (a, b). On dit alors que z est l’affixe
un nombre réel égal au carré de leur module commun : IMAGE
du point M.
2 2 L’image du nombre complexe
zz  =  x  +  y  =  z  =  z .
2 2
L’affixe du vecteur AB est le nombre complexe zB – zA. z = x + iy est le point de coordon­
Soit z  =  x  + iy et z ′ = x ′ + iy ′. nées M (x ; y).
L’affixe du milieu I du segment [AB] est la demi-
Le conjugué de la somme est égal à la somme des AFFIXE
somme des affixes des points A et B.
• L’affixe du point M (x ; y) du
conjugués :
plan complexe est le nombre
z + z ′ = z + z ′ = ( x + x ′) – i( y + y ′). M(a ; b) ou M(z = a + ib) complexe z = x + iy.
b r • L’affixe du vecteur AB est le
Le conjugué du produit est égal au produit des B(zB)
AB(z B – z A ) nombre complexe zB – zA.
conjugués :
zA + zB
z × z ′ = z × z ′ = ( xx ′ – yy ′) – i( x ′y + xy ′).
A(zA)
r
I
2
 ZOOM SUR…
v
r L'EXPRESSION
Comment résoudre une équation dans O u a
CONJUGUÉE
l’ensemble des nombres complexes ? • L’expression conjuguée du
On rencontre essentiellement trois types d’équations nombre complexe a + ib (a et b
Il est impératif de connaître aussi :
deux réels) est a – ib.
dans l’ensemble ℂ.
le lien entre les distances et les modules  : • On a la relation z z = |z|
x –2 pour
iy tout
Dans le cas d’une équation du premier degré de la nombre complexe z.
AB = |zB – zA | ;
• On utilise l’expression conju-
forme az + b = c, avec a 0, les méthodes de résolu­
le lien entre les angles et les arguments  : guée d’une expression pour
tion sont les mêmes que dans ℝ. rendre réel le dénominateur d’un
(u ; AB) = arg(zB    zA )[2 ].
nombre complexe écrit sous la
Dans le cas d’une équation du second degré à coeffi­
forme d’une fraction :
cients réels de la forme az2 + bz + c = 0, où a est un UN ARTICLE DU MONDE À CONSULTER 1 1 – i 1 – i 1 – i 1 i
 =   =   =   =   – 
réel non nul, on calcule le discriminant de l’équation : • Kantorovitch, le planificateur révolutionnaire p.  37 1 + i (1 + i )(1 – i ) 12  – i 2 1 + 1 2 2
(Cédric Villani, Le Monde Science
1 et 1 –  i daté1 – 
techno du i 1 – i 1 i
Δ = b – 4ac.
2
22.09.2012)
 =   =   =   =   –  .
1 + i (1 + i )(1 – i ) 12  – i 2 1 + 1 2 2

Nombres complexes 35
L’ESSENTIEL
EXERCICES PAS
DU COURS
À PAS

Pondichéry (avril 2013) 2. On revient au cas général en prenant ZM = x + iy avec y ≠ 0.


a) Déterminer l’affixe du point I en fonction de x et y.
 
Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé direct (O, u, v ). b) Déterminer l’affixe du point M′ en fonction de x et y.
On note i le nombre complexe tel que i = –1. On considère le point A2
c) Écrire les coordonnées des points I, B et M′.
d’affixe ZA = 1 et le point B d’affixe ZB = i. À tout point M d’affixe d) Montrer que la droite (OI) est une hauteur du triangle OBM′.
ZM = x + iy, avec x et y deux réels tels que y ≠ 0, on associe le point M′ e) Montrer que BM′ = 2 OI.
d’affixe ZM′ = –iZM. On désigne par I le milieu du segment [AM]. Le but
de l’exercice est de montrer que, pour tout point M n’appartenant
pas à (OA), la médiane (OI) du triangle OAM est aussi une hauteur
du triangle OBM′ (propriété 1) et que BM′ = 2 OI (propriété 2). La bonne méthode
1. Dans cette
π
question, et uniquement dans cette question, on prend 1. a) On a eiθ = cos(θ) + isin(θ) pour tout θ ∈ ℝ.
–i
ZM = 2e 3
. b) Déduire le premier résultat de la question 1. a).
a) Déterminer la forme algébrique de ZM. c) Calculer ZI à l’aide de ZA et de ZM.
b) Montrer que ZM’ =– 3  –  i. Déterminer le module et un argu- 2. a) Calculer ZI à l’aide de ZA et de ZM = x + iy.
ment de ZM’. b) Utiliser la définition de ZM′.
 
c) Placer les points A, B, M, M′ et I dans le repère (O, u,  v) en c) Le nombre complexe z = x + iy a pour coordonnées (x ; y).

 
prenant 2 cm pour unité graphique. d) Calculer OI ⋅BM′ pour conclure.
Tracer la droite (OI) et vérifier rapidement les propriétés 1 et 2 à e) Comparer les quantités BM′2 et (2 OI)2.
l’aide du graphique.

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Asie (juin 2013) 2. Affirmation 2 : les points B, C et D appartiennent à un même
cercle de centre E.
Indiquer si les affirmations sont vraies ou fausses, en justifiant la
 
réponse. Le plan est rapporté au repère orthonormé direct (O, u, v ).
On considère les points A, B, C, D et E d’affixes respectives : La bonne méthode
a = 2 + 2i ; b = − 3 + i ; c = 1 + i 3  ; d = –1 + 3 i et
2 1. Utiliser la colinéarité des vecteurs.
e = –1 + (2 + 3)i .
2. Calculer et comparer les valeurs BE2, CE2 et DE2.
1. Affirmation 1 : les points A, B et C sont alignés.

Polynésie (juin 2013) d) une infinité de solutions dont les points images dans le plan
complexe sont situés sur un cercle.
Cet exercice est un questionnaire à choix multiples. Aucune
justification n’est demandée. Pour chacune des questions, une seule
des quatre propositions est exacte.
π π
La bonne méthode
i –i z1
1. Soit z1 = 6e 4 et z2 = 2 e 3 . La forme exponentielle de i est :
1. Pour deux nombres réels θ et θ′, eiθ × eiθ′ = ei(θ+θ′) et
z2
eiθ
i
19π
−i
π i

i
13π = ei(θ–θ′). Penser à écrire i sous la forme exponentielle.
a) 3 e 12   b) 12e 12   c) 3 e 12
  d) 3 e 12 eiθ′
2. P
 oser z = x + iy avec x et y deux nombres réels et se rap-
2. L’équation – z  = z , d’inconnue complexe z, admet : peler que deux nombres complexes sont égaux si et seu-
a) une solution b) deux solutions
lement si leurs parties réelles sont égales, ainsi que leurs
c) une infinité de solutions dont les points images dans le plan
parties imaginaires.
complexe sont situés sur une droite.

36 Nombres complexes
L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
VECTEUR DIRECTEUR
 
u = AB est un vecteur directeur
Géométrie dans l’espace

L
de la droite 𝒟 si et seulement si

u est non nul et si la droite 𝒟 est ’étude des objets de l’espace déjà abordée dans les classes
parallèle à la droite (AB).
antérieures se poursuit en terminale : on apprend à caractériser
REPRÉSENTATION
PARAMÉTRIQUE
droites et plans par des relations vectorielles, à déterminer une
D’UNE DROITE équation cartésienne d’un plan, à définir une représentation para-
L’espace
  est  rapporté au repère
(O ;  i  ;  j  ;  k ). Soit 𝒟 une droite de
métrique d’une droite. On étudie la position relative de droites et de
l’espace, A(xA, yA, zA) un point de plans de l’espace et on étend le produit scalaire à l’espace.

𝒟 et u(a, b, c) un vecteur directeur   
de 𝒟. La droite 𝒟 est caractérisée L’espace est muni d’un repère (O ; i ; j ; k ).
par le système :

⎧ x = x A + ka 
⎪⎪ Quelles sont les deux manières vecteur directeur u, et la droite 𝒟′ passant par A′, de
⎨ y = y A + kb où k ∈ ℝ. de caractériser une droite ? 
vecteur directeur u′. Pour cela, il suffit d’étudier leurs
⎪ z = z + kc
⎩ A Soit 𝒟 une droite de l’espace contenant un point A
vecteurs directeurs.
 
VECTEUR NORMAL de coordonnées (xA ; yA ; zA) et de vecteur directeur u 
Si u et u′ sont colinéaires, alors les droites 𝒟 et 𝒟′
On appelle vecteur normal à un
de coordonnées (a ; b ; c). On peut caractériser cette
plan  𝒫, tout vecteur directeur sont parallèles.
d’une droite orthogonale à 𝒫. droite de deux manières.
Deux cas sont alors possibles :
ÉQUATION CARTÉSIENNE Caractérisation vectorielle :
 si A appartient à 𝒟′, alors les droites 𝒟 et 𝒟′ sont
D’UN PLAN 
M ∈ 𝒟  ⇔  AM  =  ku avec k ∈ ℝ.

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Dans l’espace muni d’un repère confondues ;
orthonormal (O ;  i  ;  j  ;  k ), un Caractérisation par un système d’équations
si A n’appartient pas à 𝒟′, alors les droites 𝒟 et 𝒟′
plan admet une équation de
paramétriques (représentation paramétrique)  :
la forme ax + by + cz + d = 0 avec sont strictement parallèles, leur intersection est vide.
(a, b, c) ≠ (0, 0, 0). ⎧ x = x + ka  
⎪ A Si u et u′ ne sont pas colinéaires, alors les droites

VECTEURS COLINÉAIRES 
⎨ y = y A + kb avec k ∈ ℝ.
⎪ 𝒟 et 𝒟′ sont soit sécantes (leur intersection est un
v est colinéaire à u ≠  0 quand il
  ⎪⎩ z = zA + kc
existe un réel k tel que v  =  ku. point), soit non coplanaires (leur intersection est
DROITES COPLANAIRES Quelles sont les deux manières vide).
Deux droites sont coplanaires si de caractériser un plan ?
elles appartiennent à un même   Comment étudier la position relative
Soit 𝒫 un plan de repère ( A  ; u  ;  v ) et 
n , de coordon-
plan. Deux droites distinctes d’une droite et d’un plan ?
coplanaires sont soit sécantes, nées (a ; b ; c), un vecteur normal au plan 𝒫. On peut
On souhaite étudier la position relative d’une droite 𝒟
soit strictement parallèles.
caractériser ce plan de deux manières. 
passant par A, de vecteur directeur u et d’un plan 𝒫 de
VECTEURS
Caractérisation vectorielle : 
ORTHOGONAUX   
vecteur normal n. On s’intéresse alors aux vecteurs
Deux vecteurs sont orthogonaux M ∈ 𝒫 ⇔ AM = ku + k ′v avec k ∈ ℝ et k′ ∈ ℝ.  
u et n.
si et seulement si leur produit
Caractérisation par une équation cartésienne :  
scalaire est nul. Si u et n sont orthogonaux, alors la droite 𝒟 est
le plan 𝒫 admet une équation cartésienne de la forme
PARALLÉLISME parallèle au plan 𝒫.
DANS L’ESPACE ax + by + cz + d = 0.
Si, en outre, le point A appartient au plan 𝒫, alors la
• Deux droites de l’espace sont
parallèles si leurs vecteurs direc- Comment caractériser un segment ? droite 𝒟 est incluse dans le plan 𝒫.
teurs sont colinéaires.
Caractérisation vectorielle : Sinon, la droite 𝒟 est strictement parallèle au plan 𝒫
• Une droite est parallèle à un  
plan de l’espace si ses vecteurs M ∈ [AB] ⇔ AB = kAB avec k ∈ [0 ; 1]. et leur intersection est vide.
directeurs sont orthogonaux aux  
Si u et n ne sont pas orthogonaux, alors 𝒟 et 𝒫 sont
vecteurs normaux du plan. Comment étudier la position relative
• Deux plans sont parallèles si les de deux droites de l’espace ? sécants ; leur intersection est un point. Si, par ailleurs,
vecteurs normaux de l’un sont  
On souhaite étudier la position relative de deux u et n sont colinéaires, alors la droite 𝒟 est orthogo-
colinéaires aux vecteurs normaux
de l’autre. droites de l’espace  : la droite  𝒟 passant par A, de nale au plan 𝒫.

38 Géométrie dans l’espace


L’ESSENTIEL DU COURS

Comment étudier les positions Quand on calcule un produit scalaire en géométrie MOTS CLÉS
relatives de deux plans ?
non analytique, on utilise la relation de Chasles ORTHOGONALITÉ
On considère deux plans 𝒫 et 𝒫′ de vecteurs normaux DANS L’ESPACE
pour décomposer les vecteurs et se ramener ainsi
  • Soit une droite 𝒟 coupant un
respectifs n et n′.
à des calculs de produits scalaires sur des vecteurs plan 𝒫 en un point I, on dit que
Point de vue géométrique : 𝒫 et 𝒫′ sont parallèles si la droite 𝒟 et le plan 𝒫 sont ortho-
orthogonaux ou colinéaires.
  gonaux si 𝒟 est perpendiculaire à
et seulement si n et n′ sont colinéaires. Deux cas sont
deux droites de 𝒫 passant par I.
Quels sont les cas particuliers • Deux droites 𝒟 et 𝒟′ (non
alors possibles : soit 𝒫 et 𝒫′ sont confondus et leur
à connaître et leurs utilisations ? nécessai­rement coplanaires) sont
intersection est un plan ; soit 𝒫 et 𝒫′ sont strictement
Si l’un des deux vecteurs est nul, leur produit scalaire ortho­gonales si les parallèles à
parallèles et leur intersection est vide. 𝒟 et 𝒟′ passant par un point M
est nul.
quelconque sont perpendiculaires.
Sinon 𝒫 et 𝒫′ sont sécants et leur intersection est une
Deux vecteurs de l’espace sont orthogonaux si et • Deux plans sont orthogonaux
droite. si leurs vecteurs normaux sont
seulement si leur produit scalaire est nul.
orthogonaux.
Point de vue algébrique : soient ax + by + cz + d = 0
Si deux vecteurs non nuls de l’espace sont colinéaires,
   
REPÈRE ORTHONORMAL   
et a ′ x + b′ y + c ′ z + d′ = 0 les équations cartésiennes
alors u ⋅ v  =  u  ×  v . Un repère (O ;  i  ;  j  ; k ) de l’espace
respectives des plans 𝒫 et 𝒫′. Pour étudier l’inter- est dit orthonormal
     lorsque    les
Pour démontrer que deux droites de l’espace 𝒟
vecteurs (iO 
et ;  j,
i  ;i jet 
 ;(O 
k,);et
 i  ;j jet 
 ; k )sont
section de ces deux plans, on résout le système  :  
et 𝒟′, de vecteurs directeurs respectifs u et v, sont orthogonaux et ont la même
⎪⎧ ax + by + cz + d = 0 .  
orthogonales, on montre que u ⋅ v  = 0.
norme.

⎩⎪ a′x + b ′y + c ′z + d ′ = 0 La sphère de diamètre [AB] est l’ensemble des points
PRODUIT SCALAIRE
  • Le produit scalaire de deux
Soit ce système n’a pas de solutions, soit il en a une  
M de l’espace tels que MA ⋅ MB  = 0. vecteurs u et v est le nombre réel
 
infinité. noté u ⋅ v défini par :
Quelles sont les propriétés du produit   1⎡   2   ⎤

© rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites.
Ainsi, une droite de l’espace peut être représentée par u ⋅ v = ⎢ u + v – u2 – v 2 ⎥
scalaire ? 2⎣ ⎦
un système de deux équations linéaires, composé
Pour effectuer des calculs vectoriels avec des pro- Si α est une mesure de l’angle
 
des équations cartésiennes de deux plans sécants
duits scalaires, on utilise les propriétés suivantes :
géométrique
    associé à u et  v  :
u ⋅ v = u × v × cosα.
selon cette droite (on remarque que ce système n’est           
u ⋅ v  =  v ⋅ u ;  u ⋅ ( v  + w ) = u ⋅ v  + u ⋅ w . • Dans un repère orthonormal, si
 
pas unique).     u( x  ;  y  ;  z ) et v( x ′ ; y ′ ; z′), alors
Pour tout réel k, ( ku) ⋅ v  =  k(u ⋅ v ).  
u ⋅ v = xx ′ + yy ′ + zz′.
   2
Le carré scalaire de u est : u ⋅ u  =  u .
Quelles sont les différentes manières RELATION DE CHASLES
de calculer un produit scalaire ? Quels que soient les
points
 A, B et
  C de l’espace : AB  +  BC  =  AC.
Le produit scalaire de deux vecteurs u et v de l’espace
  CARRÉ SCALAIRE
est le nombre réel noté u ⋅ v et défini par : 
Le carré scalaire du vecteur u est le
  1⎡   2   ⎤ 2 2
u ⋅ v = ⎢ u + v – u2 – v 2 ⎥. nombre réel  u , noté u . Dans   un

2⎣ ⎦
repère orthonormal (O ;  i  ;  j  ; k )
Si α est une mesure de l’angle géométrique associé à   2
si u(x ; y ; z), u = x2 + y2 + z2.
     
u et à v, on a aussi : u ⋅ v  =  u × v × cos α.

NORME

Dans un repère orthonormal, si u et  v ont pour  
La norme d’un vecteur u =  AB est

coordonnées respectives (x ; y ; z) et (x′ ; y′ ; z′), alors le nombre réel positif noté u tel

  que uu =  AB.
u ⋅ v = xx ′ + yy ′ + zz′. Icosaèdre en trois dimensions vu de face.
PRODUIT D’UN VECTEUR
PAR UN

NOMBRE RÉEL
Soient u un vecteur et k un réel.

DEUX ARTICLES DU MONDE À CONSULTER Le produit du vecteur u par le réel k

est le vecteur ku tel que :
 
• ku a même direction que u ;
• De la géométrie d’Euclide à la localisation par satellite p.  41  
• ku a même sens que u si k > 0 ;
(Jean-François Augereau, Le Monde daté du 25.05.2000)  
• ku est de sens opposé à u si k < 0 ;
 
• Smartphones pédagogues p.  42 • la longueur de ku est celle de u
(David Larousserie, Le Monde daté du 25.09.2014) multipliée par k (valeur absolue
de k).

Géométrie dans l’espace 39


L’ESSENTIEL
EXERCICES PAS
DU COURS
À PAS

Amérique du Nord (mai 2013)


La bonne méthode
On se place dans l’espace muni d’un repère orthonormé.
1. Vérifier que deux vecteurs, judicieusement choisis, sont
On considère les points A(0 ; 4 ; 1), B (1 ; 3 ; 0), C(2 ; – 1 ; – 2)
non colinéaires.
et D (7 ; – 1 ; 4).
2. a) Montrer qu’un vecteur directeur de la droite est ortho-
gonal à deux vecteurs non colinéaires du plan.
1. Démontrer que les points A, B et C ne sont pas alignés. b) Un vecteur directeur de la droite est donc un vecteur
2. Soit ∆ la droite passant par le point D et de vecteur directeur normal du plan.

u(2 ; – 1 ; 3).
c) Vous connaissez les coordonnées d’un point de la droite
a) Démontrer que la droite ∆ est orthogonale au plan (ABC).
et de l’un de ses vecteurs directeurs.
b) En déduire une équation cartésienne du plan (ABC).
d) Les coordonnées (x ; y ; z) du point d’intersection H de ∆
c) Déterminer une représentation paramétrique de la droite ∆.
et (ABC) vérifient simultanément leurs deux équations.
d) Déterminer les coordonnées du point H, intersection de la
3. a) Deux plans sont parallèles si et seulement si leurs vec-
droite ∆ et du plan (ABC).
teurs normaux sont colinéaires. Deux plans sécants étant
3. Soit 𝒫1 le plan d’équation x + y + z = 0 et 𝒫2 le plan d’équation deux plans non parallèles, que peut-on en déduire quant à
x + 4y + 2 = 0.
leurs vecteurs normaux ?
a) Démontrer que les plans 𝒫1 et 𝒫2 sont sécants.
b) Vérifier que les points de cette droite appartiennent aux
b) Vérifier que la droite d, intersection des plans 𝒫1 et 𝒫2, a pour
deux plans.
⎧ x = –4t – 2
⎪⎪ c) Comparer un vecteur directeur de d et un vecteur nor-
représentation paramétrique ⎨ y = t , t ∈ ℝ.

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⎪ z = 3t + 2 mal de (ABC).
⎪⎩
c) La droite d et le plan (ABC) sont-ils sécants ou parallèles ?

Métropole (sept. 2010) a) Vérifier que, pour tout nombre réel t, CM2t  = 6t 2   –  12t  +  9.
b) Montrer que CI est la valeur minimale de CMt lorsque t décrit
  
L’espace est rapporté à un repère orthonormal (O ;  i  ;  j  ; k). l’ensemble des nombres réels.
Soit 𝒫 le plan d’équation 3x  +  y – z –  1 = 0 et 𝒟 la droite
⎧⎪x = –t + 1

dont une représentation paramétrique est ⎨y = 2t La bonne méthode
⎪⎪ z = –t + 2
où t désigne un nombre réel. ⎩ 1. a
 ) Montrer que les coordonnées du point C vérifient l’équa-
tion du plan.
1. a) Le point C(1 ; 3 ; 2) appartient-il au plan 𝒫 ? Justifier. b) Montrer qu’un point de 𝒟 appartient toujours à 𝒫.
b) Démontrer que la droite 𝒟 est incluse dans le plan 𝒫.
2. a) Déterminer un vecteur normal à 𝒫. On a C ∈ Q.
2. Soit Q le plan passant par le point C et orthogonal à la droite 𝒟. b) Le point I vérifie les équations de 𝒟 et de Q.
a) Déterminer une équation cartésienne du plan Q. 

c) Déterminer les coordonnées du vecteur CI.
b) Calculer les coordonnées du point I, point d’intersection du plan 
3. a) Déterminer les coordonnées du vecteur CMt .
Q et de la droite 𝒟.  
On a CM2t = CMt ⋅ CMt .
c) Montrer que CI = 3.
b) Étudier la fonction t ↦ CM2t = 6t 2 – 12t + 9.
3. Soit t un nombre réel et Mt le point de la droite 𝒟 de coordonnées
( –t  + 1  ; 2t  ;  –t  +  2).

40 Géométrie dans l’espace


probabilités
et statistiques

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1,2
1 PA(B) B P(A ∩ B)
⎡ P(A) A
0,8
p(1 − p) σ
⎢ p – 1,96 ; 0,6

⎢⎣ n
0,4

0,2
PA(B) B P(A ∩ B)
PA(B) B P(A ∩ B)
p(1 – p) ⎤
-8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 X
- 0,2

p + 1,96 ⎥ - 0,4
σ' P(A) A
n ⎥⎦ B P(A ∩ B)
- 0,6
- 0,8
-1
PA(B)
µ - 1,2
µ'
L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
EXPÉRIENCE ALÉATOIRE
Une expérience aléatoire est une
Probabilités
expérience dont l’issue (le résultat)
dépend du hasard.
UNIVERS
conditionnelles
Soit E une expérience aléatoire. On

L
appelle univers l’ensemble consti-
tué de toutes les issues possibles de
es probabilités conditionnelles prennent en compte les infor-
cette expérience. mations concernant l’issue d’une expérience qui modifient la
ÉVÉNEMENT probabilité des événements liés à cette expérience. On parle
• Soit E une expérience aléatoire
et Ω = { e1, e2, …, en}, l’univers asso-
de probabilités conditionnelles lorsque deux événements d’une
cié à E. On appelle événement de expérience aléatoire se réalisent l’un après l’autre. On regarde
l’expérience aléatoire E tout sous-
ensemble de Ω.
alors l’influence du premier sur le second.
• On appelle événement élémen-
taire, un événement constitué
Qu’est-ce qu’une probabilité ? PA(B) B P(A ∩ B)
d’un seul élément de Ω, c’est-à-dire P(A)
constitué d’une seule issue {ei}. On part d’une expérience aléatoire E, on détermine A
• La probabilité P(A) d’un événe- PA(B) B P(A ∩ B)
l’univers Ω (l’ensemble de toutes les issues possibles
ment A est la somme des probabi-
PA(B) B P(A ∩ B)
lités des issues qui le constituent. de l’expérience aléatoire) ; on a Ω = { e1, e2, …, en}.
P(A) A
ISSUES ÉQUIPROBABLES Définir une probabilité, c’est associer à chaque issue ei B P(A ∩ B)
Soit Ω = {e1, e2, …, en) l’univers d’une PA(B)
un nombre pi de façon que les deux propriétés sui-
expérience aléatoire E.

© rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites.
La « probabilité de l’événement B sachant que l’évé-
Si toutes les issues ont la même vantes soient vérifiées : 0 ⩽ pi ⩽ 1 et p1 + p2 + … + pn = 1.
probabilité pi = 1 , on dit que nement A est réalisé », notée PA(B), peut se calculer
n Généralement, pour déterminer les probabilités (les
l’on est dans une situation
en utilisant un arbre.
d’équiprobabilité. nombres pi), on a deux possibilités :
En effet, on a : P(A  ∩ B) = P(A)  × PA (B),
CARDINAL soit on fait une hypothèse d’équiprobabilité et
P(A  ∩ B)
(D’UN ENSEMBLE) donc PA (B) =  (si P(A) ≠ 0 ).
on associe à toutes les issues la même probabilité P(A)
Soit E un ensemble fini. Le cardinal
1 Par analogie, on en déduit que la « probabilité
de E est le nombre d’éléments de pi  =   ;
cet ensemble. On le note card E. n
de l’événement A sachant que l’événement B
soit on fait une étude statistique et on définit alors P(A  ∩  B)
PARTITION PB (Aà ) =:  
est réalisé », notée PB (A ), sera égale
P(B)
• Une partition est un ensemble pi comme la fréquence de l’issue ei au cours d’un
(si P(B) ≠ 0).
d’événements qui séparent en
grand nombre de répétitions.
« paquets distincts » toutes les Propriétés : PA (B) + PA (B) = 1 ;
issues d’une expérience (c’est- La probabilité d’un événement A dans le cas équi-
P(A  ∩ B) P(A)  × PA (B)
à-dire l’univers). Les événe- PB (A ) =   =   ;
probable est : P(B) P(B)
ments A 1 , A 2 , …, A n réalisent
une partition de l’univers Ω nombre d’éléments de   A PA (B ∪ C) = PA (B) + PA (C) – PA (B ∩ C) .
P( A) = .
s i   : A 1  ∪  A 2  ∪   …  ∪ A n  = Ω   ; nombre d ’éléments de  Ω
A i ∩ A j = ∅ pour tout i ≠  j . Exemple : dans une population lycéenne, 40 % des
Ce qu’on énonce parfois sous la forme :
• On considère souvent la partition
élèves aiment les mathématiques, 25 % aiment la
élémentaire A, A. nombre de cas favorables
.
nombre de cas possib
bles physique et 10 % aiment à la fois les mathématiques
VARIABLE
ALÉATOIRE et la physique. On prend un élève au hasard. Quelle
Comment calculer
Soient E une expérience aléatoire
et Ω l’univers associé. Une variable
une probabilité conditionnelle ? est la probabilité pour qu’il aime la physique, sachant
aléatoire X est simplement une On considère une expérience aléatoire et deux qu’il aime les mathématiques ? Soit A l’événement
application qui, à chaque issue
événements A et B quelconques de probabilités non « l’élève aime les mathématiques » et B l’événe-
de l’univers, associe un nombre
réel. Autrement dit, en langage nulles. L’événement A est réalisé puis l’événement B. ment « l’élève aime la physique ». L’énoncé donne
fonctionnel, c’est une fonction
On peut visualiser la situation en utilisant un arbre P(A) = 0,4 ; P(B) = 0,25 et P(A ∩ B) = 0,1. On cherche la
de l’univers dans l’ensemble des
nombres réels, X : Ω → ℝ . pondéré : probabilité pour que l’élève aime la physique sachant

44 Probabilités conditionnelles
L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
ÉVÉNEMENTS DISJOINTS
On dit que deux événements A et
B sont disjoints ou incompatibles
lorsqu’ils n’ont aucune issue
(ou événement élémentaire) en
commun. Dans ce cas, on a :
• P(A ∙ B) = ∅ ;
• P(A ∙ B) = P(A) + P(B).
ESPÉRANCE
• Soit X une variable aléatoire dont
la loi de probabilité est pi = P(X = xi)
Formule de Bayes
pour 1 ⩽ i ⩽ n . Autrement dit, la
loi de X est :
qu’il aime les mathématiques, c’est-à-dire la proba- étant l’ensemble des valeurs prises par X, on a
X x1 x2 … xn total
P ( B  ∩  A ) 0, 1
bilité de B sachant A : PA (B ) =   =   = 0, 25 . X(Ω) = {0 ; 1 ; 2 ; 3 ; … ; n}.
P (A ) 0, 4 P p1 p2 … pn 1
La loi de probabilité de X attribue à chaque valeur
Comment montrer que deux L’espérance de X est le nombre réel,
xi la probabilité pi de l’événement (X = xi) constitué
événements sont indépendants ? noté E(X), défini par :
n
de les événements élémentaires dont l’image par
Intuitivement, deux événements sont indépendants si E(X ) =∑ pi x i = p1 x 1 + p2 x 2 + … + pn x n
nn
X est xi. i=1
la réalisation de l’un de ces événements n’influe pas sur E(X )) ==∑ ppiixxii == pp11xx11 ++ pp22xx22 ++ …
E(X … ++ ppnnxxnn.
On la présente généralement sous la forme d’un i=1i=1• L’espérance est la « moyenne »
la probabilité de l’autre. On doit donc avoir : PA (B) = P(B).
des valeurs prises par X lors d’un
tableau à double entrée :
A et B sont donc indépendants si et seulement si : grand nombre de répétitions de
l’expérience.

© rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites.
P(A ∩ B) = P(A ) × P(B). X x1 x2 … xn total
VARIANCE
Attention à ne pas confondre incompatibles et P p1 p2 … pn 1
• Soit X une variable aléatoire sur
indépendants : n une population de taille n :
On a alors 0 ⩽ pi ⩽ 1 , avec pi = P(X = xi), et ∑ pi = 1 .
A et B sont donc incompatibles si et seulement si : i=1
X x1 x2 … xp total
P (A  ∩  B ) = 0  ; Effectif n1 n2 … np n
Qu’est-ce qu’une loi binomiale ?
A et B sont donc indépendants si et seulement si : ni est l’effectif de xi (nombre de fois
On considère une expérience aléatoire E, un événe-
où l’on prend la valeur x i).
P(A ∩ B) = P(A) × P(B).
ment A lié à E de probabilité non nulle, avec P(A) = p. • Soit X la moyenne de X. La
variance de X est le nombre noté
Comment utiliser la formule On appelle « succès » la réalisation de A et « échec »
V(X) et défini par :
des probabilités totales ? 1
celle de A.
V(X) = ⎡⎣n1 ( x 1 − X )2 + n2 (x 2 − X )2 + … + n p ( x
Ayant une partition A1, A2, …, An, on considère un n
On répète n fois l’expérience E dans des conditions
1⎡
événement B quelconque. En écrivant que les ⎣n1 ( x 1 − X ) + n
2
(x 2 − X )2 + … + n p ( x p − X )2 ⎤⎦ .
identiques et de manière nindépendante. Soit
2 X la
issues qui constituent B se séparent en celles qui • On a aussi : V(X) =
variable aléatoire comptant le nombre de succès au
1⎡
appartiennent à A1, celles qui appartiennent à n x 22 + n22 x 2222 + … + n pp x 2p2p ⎤⎦ − X 22.
cours des n répétitions. X suit une loi binomiale de n ⎣ 11 11
A2, …, celles qui appartiennent à An, on obtient  : • La variance est un paramètre de
paramètres n et p, notée B(n,  p).
dispersion de la série. Elle mesure
P(B) = P(B ∩ A 1 ) + P(B ∩ A 2 ) + … + P(B ∩ A n ). ⎧ X(Ω) = {0 ; 1 ; 2 ; 3 ; … ; n} la façon dont les valeurs de X se

Sachant que P(B  ∩  Ai) =  P(Ai ) PAi (B ) , on peut aussi On a alors : ⎨ n dispersent autour de la moyenne.
⎪ P( X = k) = ( k ) p q avec q = 1 – p.
k n–k

écrire : ⎩ ÉCART TYPE


  • L’écart type d’une série statis-
P(B) =  P(A 1 )PA ( B ) +   P( A2 )PA (B) + … + P(A )PA ( B ).
1 2 n n tique simple ou d’une variable
Dans le cas de la partition élémentaire avec A et A, pour DEUX ARTICLES DU MONDE À CONSULTER aléatoire X est le nombre s(X) égal
• La théorie des jeux et la question du bon à la racine carrée de la variance :
tout événement B, on a : P(B) = P(A ∩ B) + P(A ∩ B).
choix p.  47-48
s(X) = V ( X ).
Qu’est-ce qu’une loi de probabilité ? (Philippe Pajot, Le Monde daté du 07.05.2013)
• L’écart type mesure la façon
E est une expérience aléatoire et Ω l’univers associé. • Magie des nombres ou nombres en folie p.  48-49
dont les valeurs de X se dispersent
(Robert Matthews, Le Monde daté du 14.11.1996)
Soit une variable aléatoire X définie sur Ω. X(Ω) autour de la moyenne.

Probabilités conditionnelles 45
L’ESSENTIEL
EXERCICES PAS
DU COURS
À PAS

Métropole (juin 2013) important pour que ce choix puisse être assimilé à un tirage avec
remise de 10 arbres dans le stock.
Une jardinerie vend de jeunes plants d’arbres qui proviennent de trois On appelle X la variable aléatoire qui donne le nombre de conifères
horticulteurs : 35 % des plants proviennent de l’horticulteur H1, 25 % de l’échantillon choisi.
de l’horticulteur H2 et le reste de l’horticulteur H3. Chaque horticulteur a) Justifier que X suit une loi binomiale dont on précisera les
livre deux catégories d’arbres : des conifères et des feuillus. paramètres.
La livraison de l’horticulteur H1 comporte 80 % de conifères, alors b) Quelle est la probabilité que l’échantillon prélevé comporte
que celle de l’horticulteur H2 n’en comporte que 50 % et celle exactement 5 conifères ? (On arrondira à 10–3.)
de l’horticulteur H3 seulement 30 %. c) Quelle est la probabilité que cet échantillon comporte au moins
2 feuillus ? (On arrondira à 10–3.)
1. Le gérant de la jardinerie choisit un arbre au hasard dans son stock.
On envisage les événements suivants :
H1 : « l’arbre choisi a été acheté chez l’horticulteur H1 » ; La bonne méthode
H2 : « l’arbre choisi a été acheté chez l’horticulteur H2 » ; 1. a
 ) Interpréter les données de l’exercice et les placer dans
H3 : « l’arbre choisi a été acheté chez l’horticulteur H3 » ; l’arbre pondéré.
C : « l’arbre choisi est un conifère » ; b) Appliquer la formule des probabilités composées.
F : « l’arbre choisi est un feuillu ». c) Mettre en évidence une partition, puis appliquer la for-
a) Construire un arbre pondéré traduisant la situation. mule des probabilités totales.
b) Calculer la probabilité que l’arbre choisi soit un conifère acheté d) Appliquer la formule des probabilités conditionnelles.
chez l’horticulteur H3. 2. a) Vérifier les conditions permettant de prouver que X suit

© rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites.
c) Justifier que la probabilité de l’événement C est égale à 0,525. bien une loi binomiale.
d) L’arbre choisi est un conifère. Quelle est la probabilité qu’il ait b) Utiliser la formule de la loi binomiale.
été acheté chez l’horticulteur H1 ? (On arrondira à 10–3.) c) Utiliser la notion d’événement contraire et la formule
2. On choisit au hasard un échantillon de 10 arbres dans le stock de la loi binomiale.
de cette jardinerie. On suppose que ce stock est suffisamment

Métropole (juin 2011) 3. a ) Justifier par un calcul la phrase : « Si le test est positif, il n’y a
qu’environ 40 % de “chances” que la personne soit contaminée ».
Dans un pays, il y a 2 % de la population contaminée par un virus. On b) Déterminer la probabilité qu’une personne ne soit pas
dispose d’un test de dépistage de ce virus qui a les propriétés suivantes : contaminée par le virus sachant que son test est négatif.
– la probabilité qu’une personne contaminée ait un test positif est (Les résultats seront donnés sous forme décimale en
de 0,99 (sensibilité du test) ; arrondissant à 10–4.)
– la probabilité qu’une personne non contaminée ait un test négatif
est de 0,97 (spécificité du test).
On fait passer un test à une personne choisie au hasard dans cette La bonne méthode
population. On note V l’événement : « la personne est contaminée
1. a) Utiliser les données de l’énoncé.
par le virus », et T l’événement : « le test est positif ». V et T désignent
b) Appliquer la formule des probabilités composées.
respectivement les événements contraires de V et T.
2. Utiliser la formule des probabilités totales.
1. a) Préciser les valeurs des probabilités P(V), Pv(T) et P V (T ) .
3. a) Utiliser la formule des probabilités conditionnelles.
Traduire la situation à l’aide d’un arbre de probabilités.
b) Utiliser de nouveau la formule des probabilités conditionnelles,
b) En déduire la probabilité de l’événement V ∙ T.
ainsi que la probabilité de l’événement complémentaire.
2. Démontrer que la probabilité que le test soit positif est 0,0492.

46 Probabilités conditionnelles
L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
FONCTION DE DENSITÉ
(CAS GÉNÉRAL)
Lois à densité
f est une fonction de densité sur

A
l’intervalle [a ; b] (a < b), si :
• f est continue sur [a ; b] ;
près avoir étudié dans le précédent chapitre les probabilités
• f est positive sur [a ; b] ;
b
sur des cas discrets (des nombres particuliers), on va ici les
• ∫ f ( x)dx  = 1. considérer sur un intervalle (toutes les valeurs possibles
entre deux nombres).
a

La variable aléatoire X suit la


loi à densité (ou loi continue)
de fonction de densité f, si
On verra ainsi comment déterminer la loi de probabilité d’une
b

P(a< X < b) =  ∫ f ( x)dx.


variable aléatoire, mais aussi comment calculer ses paramètres :
a espérance, variance et écart type.
ESPÉRANCE
(CAS GÉNÉRAL)
Qu’est-ce qu’une loi à densité Propriété  : si la variable aléatoire X suit une loi
Soit X une variable aléatoire de
densité f sur l’intervalle [a ; b].
sur un intervalle I ? uniforme sur [a ; b] (a <  b), pour tout intervalle
L’espérance mathématique de X La fonction f est une fonction de densité sur l’inter-
b [c  ;  d] ⊂ [  a ; b], on a :
est : E(X) = ∫xf ( x)dx. valle [a ; b] (a < b), si : d –c
a
P(c ⩽ X ⩽d) = .
b –a
la fonction f est continue sur [a ; b] ;
FONCTION DE DENSITÉ
(LOI UNIFORME)
Loi exponentielle
la fonction f est positive sur [a ; b] ;
La variable aléatoire X suit la b Définition : une variable aléatoire X suit la loi expo-
loi uniforme sur [a ; b] (a < b), ∫ f ( x)dx  = 1. nentielle de paramètre λ > 0 sur l’ensemble des réels,
lorsqu’elle admet comme densité a

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de probabilité la fonction f défi- La variable aléatoire X suit la loi à densité lorsqu’elle admet comme densité de probabilité la
1 ⎧ – λx
nie par : f ( x ) =  sur [a ; b] et (ou loi continue) de fonction de densité f, si ⎪ λe si x ⩾ 0
b   – a b fonction f définie par : f ( x) = ⎨ .
f ( x ) = 0 en dehors de [a ; b]. P(a <  X < b)  =   ∫ f ( x)dx. ⎪⎩ 0 si x <0
a Pour tout t > 0, la probabilité de l’événement {X ⩽ t}
ESPÉRANCE t
Remarque : P(a < X < b) = P(a ⩽ X < b) = P(a < X ⩽ b)
(LOI UNIFORME) est donnée par P( X ⩽ t) = ∫ λe – λx
dx.
Soit X une variable aléatoire qui = P(a ⩽ X ⩽ b). 0
Espérance de la loi exponentielle  : si la variable
suit une loi uniforme sur [a ; b].
Qu’est-ce que l’espérance
L’espérance mathématique de X aléatoire X suit une loi exponentielle de paramètre λ,
a   +  b
mathématique d’une variable 1
est E(X)=  . aléatoire de densité ? alors E(X) =  .
2 λ
FONCTION DE DENSITÉ Soit X une variable aléatoire de densité f sur l’inter-
(LOI EXPONENTIELLE)
Loi normale centrée réduite
valle [a ; b]. L’espérance mathématique de X est  :
La variable aléatoire X suit la loi b Définition : une variable aléatoire de densité f suit
exponentielle de paramètre λ > 0 E(X) = ∫ xf ( x)dx.
la loi normale centrée réduite, notée N(0 ;  1), lorsque
sur ℝ, lorsqu’elle admet comme a

Loi uniforme
2
densité de probabilité la fonction f 1 – x2
f ( x) =  e sur ℝ.
⎪⎧ λe – λx si x ⩾ 0 2π
définie par : f ( x) = ⎨ . Définition : une variable aléatoire X suit la loi uni-
⎩⎪ 0 si x < 0 1,2
forme sur [a ; b] (a < b), lorsqu’elle admet comme 1
ESPÉRANCE
(LOI EXPONENTIELLE) densité de probabilité la fonction f définie par 0,8

Soit X la variable aléatoire qui suit 1 0,6


f ( x) =  sur l’intervalle [a ; b], avec f ( x ) = 0 en 0,4
une loi exponentielle de paramètre b  –  a
λ > 0. L’espérance mathématique dehors de l’intervalle [a ; b]. 0,2
1
de X est E(X) =  . -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 X
λ La représentation graphique d’une fonction f ainsi - 0,2
FONCTION DE DENSITÉ définie est une droite parallèle à l’axe des abscisses. - 0,4
DE N(0 ; 1) - 0,6
Espérance de la loi uniforme  : si la variable aléa-
Une variable aléatoire de densité - 0,8
f suit la loi normale centrée toire X suit une loi uniforme sur [a ; b], alors -1
réduite, notée N(0 ; 1), lorsque b - 1,2
x a + b
2 E(X) =  ∫ dx  =  .
1 – x2 b – a 2
f ( x) =  e sur ℝ. a Représentation graphique de f

50 Lois à densité
L’ESSENTIEL DU COURS

Espérance, variance et écart type de la loi N(0 ; 1) : Exemples de calcul de probabilités à
la calculatrice dans le cadre de la loi MOTS CLÉS
si X suit la loi N(0  ;  1), on a E(X) = 0 et V(X) = 1.
normale ESPÉRANCE DE N(0 ; 1)
L’écart type est V ( X ) = 1. Si la variable aléatoire X suit la loi
Soit X une variable aléatoire qui suit la loi normale
N(0  ;  1), E(X) = 0.
Valeurs remarquables : P(–1,96 ⩽ X ⩽ 1,96) ≈ 0,95 ;
N(100 ; 52).
VARIANCE DE N(0 ; 1)
P(–2,58 ⩽ X ⩽ 2,58) ≈ 0,99.
On calcule P(93 ≤ X ≤ 103) ≈ 0,64 au centième près Si la variable aléatoire X suit la loi
N(0  ;  1), V(X) = 1.
en utilisant les méthodes suivantes.
Loi normale de paramètres µ et σ 2 : ÉCART TYPE DE N(0 ; 1)
N( µ ; σ 2)
Avec une CASIO Si la variable aléatoire X suit la
σ
Dans les menus « STAT », puis « DIST », puis « NORM »,
loi N(0  ;  1), l’écart type de X est
V ( X ) = 1.
puis « ncd », entrer :
U0,05
P(−1,96 ⩽ X ⩽ 1,96) ≈ 0,95
σ'
Normal C.D.
Lower : 93 U0,01
Upper : 103 P(−2,58 ⩽ X ⩽ 2,58) ≈ 0,99
µ µ' σ :5
LOI NORMALE N(μ ; σ 2)
µ : 100
La variable aléatoire X suit la loi
normale N(μ ; σ 2 ), lorsque la
Avec une T.I.
X –μ
σ variable aléatoire suit la
En utilisant le menu « DISTR », entrer : σ
loi N(0  ;  1).
normalcdf(93,103, ESPÉRANCE DE N(μ ; σ 2)
100,5) Si la variable aléatoire X suit la loi
σ' 0.644991 N(μ ; σ 2 ), E(X) = µ.

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VARIANCE DE N(μ ; σ 2)
On cherche la valeur de x tel que P(X ≤ x) = 0,7 en
Si la variable aléatoire X suit la loi
utilisant les méthodes suivantes. N(μ ; σ 2 ), V(X) = σ 2.
Définition : une variable aléatoire X suit la loi nor-
ÉCART TYPE DE N(μ ; σ 2),
X–μ Avec une CASIO
male N(μ ; σ2) lorsque suit la loi N(0  ;  1). Si la variable aléatoire X suit la
σ Dans les menus « STAT », puis « DIST », puis « NORM », loi N(μ ; σ 2 ), l’écart type de X est
Influence des paramètres : la courbe est symétrique
puis « InvN », entrer : V ( X ) = σ.
par rapport à la droite x = μ, qui caractérise donc la ten-
INTERVALLES σ, 2 σ ET 3σ
dance centrale. Quant à σ, il caractérise la dispersion Inverse Normal
P(μ – σ ⩽ X ⩽ μ + σ ) ≈ 0,68
Trail : Left
de la distribution. Plus il est grand, plus la distribution P(μ – 2σ ⩽ X ⩽ μ + 2σ ) ≈ 0,95
Area : 103
P(μ – 3σ ⩽ X ⩽ μ + 3σ ) ≈ 0,997
est « étalée » de part et d’autre de μ. Les abscisses des σ :5
µ
points d’inflexion sont égales à μ – σ et + σ.
: 100
ZOOM SUR…
Espérance, variance et écart type  : si X suit la loi x ≈ 102,6 au dixième près. LA LOI N(0 ; 1)
La fonction de densité f d’une
N(μ ; σ ), on a E(X) = μ et V(X) = σ .
2 2
Avec une T.I. variable aléatoire X qui suit la loi
L’écart type est V ( X ) = σ. normale centrée réduite N(0 ; 1) est :
En utilisant le menu « DISTR », entrer :
1 – x22
Les intervalles un, deux, trois sigmas : f ( x)  =  e sur ℝ.
invNorm(0,7,100, 2π
P(μ–– σ
P(μ σ⩽⩽X ⩽ μ
μ + σ) ≈ 0,68  au centième près. 5) y
1,2
P(μ––2σ
P(μ 2σ ⩽
⩽X μ + 22σ
X⩽μ σ) ≈ 0,95  au centième près. 102.622
1
P(μ––3σ
P(μ 3σ⩽⩽ XX ⩽ μμ ++ 3σ)
3σ) ≈ 0,997  au millième près. 0,8
0,6
DEUX ARTICLES DU MONDE À CONSULTER 0,4 Cf

• Une notion dont l’importance s’affirme sans 0,2

68 %
cesse : la fiabilité p.  54-55 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 x
(Le Monde daté du 10.02.1964) –0,2
 –0,4
- + • Finance, maths et humanités p.  55
-2 +2 (Christian Walter, Le Monde daté du 19.09.2008) f est continue.
-3 +3 f est paire.

Lois à densité 51
L’ESSENTIEL
EXERCICES PAS
DU COURS
À PAS

Liban (mai 2013) 2. On note Y la variable aléatoire qui, à un petit pot pris au hasard
dans la production de la chaîne F2, associe sa teneur en sucre.
L’entreprise Fructidoux fabrique des compotes qu’elle On suppose que Y suit la loi normale d’espérance m2 = 0,17
conditionne en petits pots de 50 grammes. Elle souhaite leur et d’écart type σ2.
attribuer la dénomination « compote allégée ». La ­législation On suppose de plus que la probabilité qu’un petit pot prélevé au
impose alors que la teneur en sucre, c­ ’est-à-dire la proportion hasard dans la production de la chaîne F2 soit conforme est égale à 0,99.
Y   – m2
de sucre dans la compote, soit c­ omprise entre 0,16 et 0,18. Soit Z la variable aléatoire définie par : Z  =  .
σ2
On dit dans ce cas que le petit pot de compote est conforme.
L’entreprise possède deux chaînes de fabrication F1 et F2. a) Quelle loi la variable aléatoire Z
β P(–β ≤ Z ≤ β)
(Les parties A et B peuvent être traitées indépendamment.) suit-elle ?
Partie A 2,432 4 0,985 b) Déterminer, en fonction de σ2,
La chaîne de production F2 semble plus fiable que la chaîne de 2,457 3 0,986 l’intervalle auquel appartient Z
production F1. Elle est cependant moins rapide. 2,483 8 0,987 lorsque Y appartient à l’intervalle
Ainsi, dans la production totale, 70 % des petits pots proviennent de 2,512 1 0,988 [0,16 ; 0,18].
la chaîne F1 et 30 % de la chaîne F2. 2,542 7 0,989 c) En déduire une valeur approchée à
La chaîne F1 produit 5 % de compotes non conformes et la chaîne F2 2,575 8 0,990 10 – 3 près de σ2.
en produit 1 %. On pourra utiliser le tableau donné
2,612 1 0,991
On prélève au hasard un petit pot dans la production totale. ci-contre, dans lequel la variable
2,652 1 0,992
On considère les événements : aléatoire Z suit la loi normale
2,696 8 0,993
E : « Le petit pot provient de la chaîne F2. » ; d’espérance 0 et d’écart type 1.

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C : « Le petit pot est conforme. ».
1. Construire un arbre pondéré sur lequel on indiquera les données
qui précèdent. La bonne méthode
2. Calculer la probabilité de l’événement : « Le petit pot est conforme Partie A
et provient de la chaîne de production F1. »
1. Traduire les données de l’exercice en probabilités et les
3. Déterminer la probabilité de l’événement C. placer dans l’arbre en commençant par le choix de la
4. Déterminer, à 10 – 3 près, la probabilité de l’événement E sachant chaîne de fabrication.
que l’événement C est réalisé.
2. Appliquer la formule des probabilités conditionnelles.
Partie B
3. Appliquer la formule des probabilités totales en trouvant
1. On note X la variable aléatoire qui, à un petit pot pris au hasard une partition de C.
dans la production de la chaîne F1, associe sa teneur en sucre.
4. Traduire la probabilité recherchée à l’aide des événe-
On suppose que X suit la loi normale d’espérance m1 = 0, 17
ments préalablement définis puis appliquer la formule des
et d’écart type σ1 = 0,006.
probabilités conditionnelles.
Dans la suite, on pourra utiliser le tableau ci-dessous.
Partie B
Donner une valeur approchée à
α β P(α ⩽ X ⩽ β) 1. Traduire la probabilité recherchée à l’aide de la variable
10 – 4 près de la probabilité qu’un
0,13 0,15 0,000 4 aléatoire définie, puis utiliser le tableau donné.
petit pot prélevé au hasard dans
0,14 0,16 0,047 8 2. a) Appliquer le cours sur la loi normale.
la production de la chaîne F1 soit
0,15 0,17 0,499 6 b) Déduire l’encadrement recherché à partir de l’encadre-
conforme.
0,16 0,18 0,904 4 ment donné.

0,17 0,19 0,499 6


c) Chercher dans le tableau la valeur de β qui correspond à
une probabilité de 0,99. Puis résoudre une équation pour
0,18 0,20 0,047 8
obtenir σ2.
0,19 0,21 0,000 4

52 Lois à densité
L’ESSENTIEL
EXERCICES PAS
DU COURS
À PAS

Sujet inédit c) Le pot est jugé conforme lorsque la masse de crème glacée est
comprise entre 99 grammes et 101 grammes.
Une fabrique de desserts dispose d’une chaîne automatisée Déterminer la probabilité pour qu’un pot prélevé aléatoirement
pour remplir des pots de crème glacée. soit non conforme.
La masse en grammes de crème glacée contenue dans chacun 2. Dans le cadre d’un fonctionnement correct de la chaîne de
des pots peut être modélisée par une variable aléatoire X qui production, on admet que la proportion p de pots conformes dans
suit la loi normale d’espérance 100 d’écart type 0,43. la production est 98 %.
Afin de contrôler le remplissage des pots, le responsable a)  L’intervalle de fluctuation asymptotique à 95 % de la fréquence
qualité souhaite disposer de certaines probabilités. des pots conformes sur un échantillon de taille n est :
Le tableau ci-dessous présente le calcul, effectué à l’aide d’un
tableur, des probabilités de quelques événements pour une [
I = p – 1,96 ∙ p(1 – p)
n
; p + 1,96 ∙ p(1 – p)
n [.

loi normale de moyenne 100 et d’écart type 0,43. Déterminer les bornes de l’intervalle I pour un échantillon de
taille 120.
a p(X ≤ a) b) On contrôle régulièrement la chaîne de production en prélevant
98 0,00000165 des échantillons de 120 pots de manière aléatoire. Au cours d’un
de ces contrôles, un technicien compte 113 pots conformes.
98,5 0,00024299
En utilisant l’intervalle de fluctuation précédent, prendra-t-on
99 0,01002045
la décision d’effectuer des réglages sur la chaîne de
99,5 0,12245722 production ?
100 0,50000000

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100,5 0,87754278
La bonne méthode
101 0,98997955
1. a) Il faut penser à utiliser l’événement complémentaire.
101,5 0,99975701
b) Pour tout a et b réels tels que a < b,
102 0,99999835
P(a ≤ X ≤ b) = P(X ≤ b) – P(X ≤ a).
c) Il faut utiliser la question 1. b).
Les résultats seront donnés à 10–2 près.
2. a) Il faut remplacer p et n par leurs valeurs dans l’expression
Pour les calculs de probabilités, on utilisera éventuellement le tableau
de I.
précédent ou la calculatrice.
b) Il faut déterminer si 113 appartient ou non à l’intervalle
1. a) Déterminer la probabilité de l’événement « X > 99 ». trouvé à la question 2. a).
b) Déterminer la probabilité de l’événement « 99 ≤ X ≤ 101 ».

Sujet inédit 1. Calculer P(Y ≥ 104).


2. Un sachet dont la masse en grammes n’est pas dans l’intervalle
Un grossiste spécialisé dans le jardinage reçoit des sachets [104 ; 136] est rejeté. Calculer la probabilité qu’un sachet soit
de graines d’aubergines « bio » (c’est-à-dire issues de rejeté.
l’agriculture biologique) en grande quantité. On s’intéresse
à la masse d’un sachet.
La bonne méthode
La variable aléatoire qui, à chaque sachet, associe sa masse en grammes
1. Il faut se ramener à la loi normale centrée réduite.
est notée Y.
2. Pour tout a réel, P(– a ≤ Z ≤ a) = 2 P(Z ≤ a) – 1.
On suppose que Y suit la loi normale de moyenne 120 et d’écart type 8.

Lois à densité 53
L’ESSENTIEL DU COURS

MOTS CLÉS
ÉCHANTILLON
En statistique, la population est
Échantillonnage
l’ensemble sur lequel on étudie une

L
série statistique. Un échantillon est
une partie (un sous-ensemble) de
a presse présente très régulièrement des sondages accom-
la population. pagnés de pourcentages et de commentaires. Ces sondages
FRÉQUENCE sont-ils fiables ? Quelles notions sous-tendent-ils ?
En statistique, la fréquence d’une
valeur est le quotient :
Qu’est-ce qu’un intervalle de confiance, On appelle intervalle de fluctuation asymptotique
effectif de la valeur . quel lien avec la fluctuation ?
taille de la population au seuil de 95 % de la fréquence l’intervalle :
Prenons le cas d’une population dont on veut connaître ⎡
On l’exprime sous la forme d’un p(1 – p) p(1 – p) ⎤
⎢ p – 1,96 ; p + 1,96 ⎥
pourcentage ou d’un nombre les intentions de vote, avant une élection. Il est de fait ⎢⎣ n n ⎥⎦
décimal.
malaisé d’interroger l’ensemble des personnes concer- Contrairement à la fréquence f de l’intervalle de
SIMULATION
nées. On constitue alors un échantillon représentatif (le confiance, la proportion p est ici déjà connue.
• Simuler une expérience aléatoire
consiste à produire une liste de mot « représentatif » signifie que l’on va respecter les On utilise la loi binomiale B(n ; p) car on renouvelle
n résultats (à l’aide de la touche
répartitions définies dans la population, comme, par n fois de manière indépendante une épreuve de
RANDOM de la calculatrice par
exemple) que l’on peut assimiler exemple, le pourcentage d’hommes et de femmes, les Bernoulli de paramètre p.
(ou faire correspondre) à n résul-
tranches d’âge, etc.). On va ensuite étendre les résultats
tats de l’expérience. On a ainsi Intervalle de confiance
produit un échantillon de taille n obtenus à partir de l’échantillon à toute la population.
Il s’agit de savoir comment estimer la proportion p
de l’expérience.
L’expérience montre que, lorsque l’on choisit un
• Entre deux simulations, ou entre d’individus d’une population ayant une propriété, à

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deux échantillons, les distribu- autre échantillon représentatif, on obtient des résul-
partir de la fréquence f observée sur un échantillon :
tions de fréquences varient, c’est
tats assez proches mais pas exactement les mêmes.
ce que l’on appelle la fluctuation on utilise un intervalle de confiance.
d’échantillonnage. Aussi, pour avoir une meilleure approximation du
Définition  : en utilisant les notations du point
INTERVALLE résultat, va-t-on donner un intervalle plutôt qu’un
précédent, on appelle intervalle de confiance de la
DE FLUCTUATION
nombre. Si on reprend l’exemple de l’élection,
Pour une variable aléatoire X proportion p avec un niveau de confiance de 95 %,
qui suit la loi binomiale B(n ; p) supposons qu’à partir du sondage réalisé sur l’échan- ⎡ 1 1 ⎤
avec 0 < p < 1, n ⩾ 30, np > 5 et l’intervalle ⎢ f – ; f + ⎥ où n est la taille de
tillon, un candidat obtienne 45 % des intentions de ⎣ n n⎦
n(1 – p) > 5, on appelle intervalle
l’échantillon.
de fluctuation asymptotique vote. À partir de ce résultat, dans quel intervalle
au seuil de 95 % de la fréquence Méthode : on considère une population et un échan-
se situent les intentions de vote de la population ?
l’intervalle :
tillon de taille n de cette population. À partir de
⎡ Cet intervalle s’appelle « intervalle de confiance »,
p(1 − p)
⎢ p – 1,96 ; l’échantillon, on calcule la fréquence f des individus
⎢⎣ n afin de limiter les effets de la fluctuation
ayant une propriété. La proportion p des individus
d’échantillonnage.
p(1 – p) ⎤
p + 1,96 ⎥ de la population ayant la propriété appartient à
n ⎥⎦ Que signifie le terme
l’intervalle de confiance, avec un niveau de confiance
« au seuil de 95 % de la fréquence » ?
INTERVALLE ⎡ 1 1 ⎤
DE CONFIANCE Le pourcentage de 95 % détermine la marge d’erreur. de 95 %, qui est : ⎢ f – ; f + ⎥.
• Si f est la fréquence obtenue ⎣ n n⎦
Ici, le risque est de 5 %. La phrase « au seuil de 95 % en
avec un échantillon de taille n,
un intervalle de confiance à un fréquence » signifie donc « avec une marge d’erreur
niveau de confiance de 0,95 est
inférieure à 5 % ». Le seuil de 5 % est le plus utilisé,
⎡ UN ARTICLE DU MONDE À CONSULTER
1 1 ⎤
⎢f – ;f+ ⎥. mais on peut très bien définir un autre seuil.
⎣ n n⎦
• Avec la méthode française, la marge
Intervalle de fluctuation asymptotique
• Pour un échantillon de taille n, d’erreur ne peut pas être calculée
au seuil de 95 % de la fréquence
l’amplitude de cet intervalle de mathématiquement p.  58
2 Soit X une variable aléatoire qui suit la loi binomiale (Pierre Le Hir, Le Monde daté du 17.03.2002)
confiance est .
n B(n ; p) avec 0 < p < 1, n ⩾ 30, np > 5 et n(1 – p) > 5.

56 Échantillonnage
L’ESSENTIEL
EXERCICES PAS
DU COURS
À PAS

Amérique du Nord (mai 2013) 3. Le fabricant trouve cette probabilité p trop faible. Il décide
de modifier ses méthodes de production afin de faire varier
Une boulangerie industrielle utilise une machine pour la valeur de σ sans modifier celle de μ.
fabriquer des pains de campagne pesant en moyenne Pour quelle valeur de σ la probabilité qu’un pain soit
400 grammes. commercialisable est-elle égale à 96 % ? (On arrondira le résultat
Pour être vendus aux clients, ces pains doivent peser au au dixième.)
moins 385 grammes. On pourra utiliser le résultat suivant : lorsque Z est une variable
Un pain dont la masse est strictement inférieure à aléatoire qui suit la loi normale d’espérance 0 et d’écart type 1,
385 grammes est un pain non commercialisable ; un pain on a P(Z ⩽ – 1,751) ≈ 0,040.
dont la masse est supérieure ou égale à 385 grammes est
commercialisable. Partie B
La masse d’un pain fabriqué par la machine peut être Les méthodes de production ont été modifiées dans le but d’obtenir
modélisée par une variable aléatoire X suivant la loi 96 % de pains commercialisables.
normale d’espérance μ = 400 et d’écart type σ = 11. Afin d’évaluer l’efficacité de ces modifications, on effectue
Les probabilités seront arrondies au millième le plus un contrôle qualité sur un échantillon de 300 pains fabriqués.
proche. 1. Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique au seuil
(Les parties A et B peuvent être traitées indépendamment de 95 % de la proportion de pains commercialisables dans
les unes des autres.) un échantillon de taille 300.
2. Parmi les 300 pains de l’échantillon, 283 sont commercialisables.
Au regard de l’intervalle de fluctuation obtenu à la question 1.,

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peut-on décider que l’objectif a été atteint ?

La bonne méthode
Partie A
1. Utiliser le tableau et le fait que si X est une variable aléa-
toire suivant une loi continue :
P(a ⩽ X ⩽ b) = P(X ⩽ b) – P(X ⩽ a).
Partie A 2. Traduire à l’aide d’une variable aléatoire et d’une proba-
On pourra utiliser le tableau suivant dans lequel les valeurs sont bilité le fait qu’un pain choisi au hasard dans la production
arrondies au millième le plus proche. soit commercialisable.
3. 
Traduire l’énoncé à l’aide d’une variable aléatoire et
x 380 385 390 395 400 d’une probabilité, puis centrer et réduire. Utiliser la valeur
P(X ⩽ x) 0,035 0,086 0,182 0,325 0,5 donnée dans l’énoncé.
Partie B
x 405 410 415 420 1. Utiliser les données de l’énoncé pour déterminer les bornes
P(X ⩽ x) 0,675 0,818 0,914 0,965 de l’intervalle de fluctuation.
2. Calculer la fréquence observable de l’échantillon et vérifier
1. Calculer P(390 ⩽ X ⩽ 410). si elle appartient ou non à l’intervalle de fluctuation précé-
2. Calculer la probabilité p qu’un pain choisi au hasard dans demment déterminé.
la production soit commercialisable.

Échantillonnage 57
∈n
x 2
logique


algorithmique/

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L’ESSENTIEL DU COURS

EXEMPLES
BOUCLE « TANT QUE »
Entrées
Algorithmique
Saisir a (réel strictement positif)

U
Saisir q (réel strictement compris
entre 0 et 1)
n algorithme est la décomposition d’une action en instruc-
Initialisation
tions élémentaires. L’énoncé en français doit être traduit
n prend la valeur 0 en langage « machine » pour effectuer un traitement sur
Traitement une calculatrice ou un ordinateur.
Tant que qn ⩾ a
n prend la valeur n + 1
Fin de tant que
Qu’est-ce qu’un algorithme ? Qu’est-ce qu’un itérateur ?
Un algorithme est une liste d’instructions à suivre Un itérateur est une variable entière qui permet
Sortie
Afficher n pas à pas, qui permettent d’obtenir des résultats à de pouvoir répéter plusieurs fois la même suite
BOUCLE « POUR i partir de données. d’instructions, on dit aussi compteur. Pour faire le
VARIANT DE 1 À n »
Un algorithme est donc caractérisé par trois blocs : lien avec les mathématiques, on peut dire que l’ité-
Soit la suite (un ) définie pour tout
n ∈ ℕ* par : les données, le traitement et les résultats. rateur joue le même rôle que l’indice pour les suites.
1 1 1
un  =  1  +   +   + … +  .
2 3 n Quelles sont les étapes pour écrire Qu’est-ce qu’une boucle ?
L’algorithme suivant permet de un programme informatique ? La répétition de la même suite d’instructions un
calculer les valeurs un.
Il y a trois étapes principales : analyser le problème
certain nombre de fois s’appelle une boucle ou
Entrées
posé ; écrire un algorithme ne dépendant pas d’un
Saisir n (entier strictement positif) une structure itérative. La question importante est
langage ; traduire l’algorithme dans un langage de
Initialisation « comment arrêter la boucle » ?

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i prend la valeur 1 programmation.
En fait, il y a deux méthodes à choisir en fonction du
u prend la valeur 0
Traitement
Quelles sont les instructions problème : soit on connaît un test d’arrêt, soit on connaît
Pour i variant de 1 à n
élémentaires à connaître ?
le nombre de fois que doit s’effectuer la répétition.
1 Il s’agit essentiellement des instructions relatives aux
u prend la valeur u +  Lorsque l’on connaît le nombre de répétitions on
Fin Pour i variables : entrées, sorties et affectations.
utilise la boucle : Pour…FinPour.
Sortie
Les entrées : ces instructions jouent un double rôle ; Lorsque l’on connaît un test d’arrêt (condition) on
Afficher u
créer la variable et lui affecter une valeur. peut utiliser deux boucles : Répéter… Jusqu’à condi-
BOUCLE « SI … ALORS …
SINON … » On les note : Saisir A ; Demander A ; Lire A ; « A = » ; tion ou Tant que condition… FinTantque.
Dans l’expérience aléatoire
Input A…
simulée par l’algorithme ci- La structure alternative :
dessous, la variable aléatoire X Les sorties : ces instructions permettent d’afficher un « si…alors…sinon… »
prenant la valeur C affichée suit
résultat. On les note : Afficher (A) ; Disp A… La structure est définie par :
⎛ 2⎞
la loi binomiale B ⎜ 9 ; ⎟ . Les affectations : ces instructions permettent l’attri- Si condition alors
⎝ 7⎠
bution d’une valeur (ou d’un texte…) à une variable. Suite d’instructions 1
Initialisation
Il existe plusieurs procédés  : littéral « A prend la Sinon
A prend la valeur 0
C prend la valeur 0 valeur A + 1 » ; symbolique « A : = A + 1 » ou encore Suite d’instructions 2
Traitement « A ← A + 1 ». FinSi
Répéter 9 fois
A prend une valeur aléatoire entre Quels sont les différents types
1 et 7 de données ? DEUX ARTICLES DU MONDE À CONSULTER
Si A > 5 alors
Il existe trois principales catégories de données : les • Aussi sûr que 2 et 2 font 4 p.  63
C prend la valeur C + 1
(Cédric Villani, Le Monde daté du 21.01.2012)
Fin Si nombres (entiers, décimaux, réels) ; les caractères et
Fin Répéter • Les algorithmes, « révolution industrielle »
chaînes de caractères ; les tableaux contenant des
du trading p.  63-64
Sortie
nombres, des caractères ou des chaînes de caractères. (Damien Leloup, Le Monde daté du 18.06.2010)
Afficher C

60 Algorithmique/logique
L’ESSENTIEL DU COURS

Éléments du raisonnement MOTS CLÉS


CONDITION

mathématique
Lorsqu’une proposition P implique
une proposition Q, on dit que :
• P est une condition suffisante
pour Q s’il suffit que P soit vraie

L
pour que Q le soit ;
a logique étudie la formulation des raisonnements. C’est une • P est une condition nécessaire
branche des mathématiques, au même titre que l’algèbre ou pour  Q s’il faut que P soit vraie
pour que Q le soit.
la géométrie. IMPLICATION
Dire que la proposition P implique
Quelle est la différence entre mesure d’un côté d’un triangle rectangle connaissant la proposition Q signifie que si P
est vraie alors Q est vraie ou que
les quantificateurs « Quel que soit » la mesure des deux autres.
Q est la conséquence de P.
et « Il existe » ? Sa réciproque « Si BC2  = AB2  +  AC2, alors ABC est
PROPRIÉTÉ RÉCIPROQUE
L’égalité ( x  + 2)( x   –  1) =  x  + x   – 2 est vraie quel que
2
un triangle rectangle en A » fournit un outil pour Soit P et Q deux propositions, la
réciproque de l’implication P ⇒ Q
soit le nombre réel x. C’est-à-dire qu’en remplaçant x prouver qu’un triangle est rectangle.
est l’implication Q ⇒ P.
par n’importe quel nombre réel dans le membre Sa contraposée « Si BC2  ≠  AB2  + AC2, alors ABC n’est
CONTRAPOSÉE
de gauche et dans le membre de droite, on obtient pas un triangle rectangle en A » permet d’établir, par La contraposée de l’implication
P ⇒ Q est l’implication
le même résultat. Pour le prouver, on développe le un calcul, qu’un triangle n’est pas rectangle.
(non Q) ⇒ (non P).
membre de gauche. L’énoncé réciproque de la propriété « Si P alors Q » est « Si
ÉQUIVALENCE
« Quel que soit » est un quantificateur universel. Q alors P ». Sa contraposée est « Si non Q alors non P ». • On dit que deux propositions P

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et Q sont équivalentes lorsque
L’égalité x2 = 2x n’est pas vraie pour x = 4, mais elle est Lorsque l’énoncé direct et l’énoncé réciproque sont
P implique Q et Q implique P.
vraie pour x = 2. On peut donc affirmer qu’il existe un vrais, on dit que les propositions sont équivalentes. • On dit aussi que Q (respecti-
vement  P) est une condition
nombre réel x tel que l’égalité soit vraie. Comment infirmer à l’aide nécessaire et suffisante pour
d’un contre-exemple ? P (respectivement  Q), ou que P
« Il existe » est un quantificateur existentiel.
est vraie si et seulement si Q est
L’énoncé « Pour entier naturel n on a (n  + 2)2  = n2  +  4  »
Ces quantificateurs sont souvent sous-entendus dans vraie.
est faux. On peut le prouver en remplaçant n par 1 :
le langage courant. DISJONCTION DES CAS
( 1 + 2)2  =  32  = 9 et 12  +  4  = 5. Pour démontrer qu’une propriété
Quelle est la différence est vraie pour tout élément d’un
Pour montrer qu’une propriété n’est pas toujours
entre « condition nécessaire » ensemble E, on peut démontrer
vraie, on montre à l’aide d’un contre-exemple qu’elle que cette propriété est vraie pour
et « condition suffisante » ? les éléments de sous-ensembles
est fausse dans l’un des cas.
Dans la déduction « Si le quadrilatère est un rectangle disjoints de E, dont la réunion est
Qu’est-ce qu’un raisonnement E : on a raisonné par disjonction
alors il possède deux angles droits », la proposition
des cas.
par l’absurde ?
« il possède deux angles droits » (Q) est une condition
CONTRE-EXEMPLE
La négation de la proposition  P « le nombre n est
nécessaire pour la proposition « le quadrilatère est Pour prouver qu’une propriété
impair » est la proposition non P « le nombre n est est fausse, il suffit d’exhiber un
un rectangle ».
seul élément pour lequel cette
pair ».
Elle n’est pas suffisante car un quadrilatère qui a deux propriété n’est pas vraie. On dit
Pour établir qu’un nombre est impair, on peut rai- alors qu’on a démontré que la
angles droits peut être seulement un trapèze rectangle.
propriété est fausse en donnant
sonner par l’absurde en montrant qu’il est impossible
Pour que la condition soit suffisante il faut, par exemple, un contre-exemple. Un contre-
que n soit divisible par 2. exemple suffit pour prouver qu’un
la proposition « il possède quatre angles droits ».
énoncé est faux.
Plus généralement, pour montrer qu’une proposi-
Comment distinguer « proposition CONJECTURE
tion P est fausse, on peut prouver que supposer non P
réciproque » et « contraposée » ? Une conjecture est une propriété
vraie conduit à une impossibilité. suggérée par l'intuition ou par
La proposition « Si ABC est un triangle rectangle
l'observation d'exemples, mais
en  A, alors BC2  = AB2  +  AC2 » permet de calculer la qui n'est pas encore démontrée.

Algorithmique/logique 61
EXERCICES PAS À PAS

Amérique du Nord (mai 2013) b) Déterminer, pour tout entier naturel n, l’expression de vn en


fonction de n, puis de un en fonction de n.
On considère la suite (un) définie par u0 = 1 et, pour tout c) Déterminer la limite de la suite (un).
entier naturel n, un+ 1  =  2un . d) Recopier l’algorithme ci-dessous et le compléter par les instruc-
tions du traitement et de la sortie, de façon à afficher en sortie la
1. On considère l’algorithme suivant : plus petite valeur de n telle que un > 1,999.

Variables : n est un entier naturel Variables : n est un entier naturel


u est un réel positif u est un réel
Initialisation : Demander la valeur de n Initialisation : Affecter à n la valeur 0
Affecter à u la valeur 1 Affecter à u la valeur 1
Traitement : Pour i variant de 1 à n : Traitement :
Affecter à u la valeur 2u Sortie :
Fin de Pour
Sortie : Afficher u

a) Donner une valeur approchée à 10 – 4 près du résultat qu’affiche La bonne méthode
cet algorithme lorsque l’on choisit n = 3. 1. a) Faites fonctionner l’algorithme par étapes successives
b) Que permet de calculer cet algorithme ? jusqu’à n = 3.
c) Le tableau ci-dessous donne des valeurs approchées obtenues à b) Généraliser le cas précédent.
l’aide de cet algorithme pour certaines valeurs de n. c) Étudiez le signe, les variations et l’évolution des valeurs
n 1 5 10 15 20 de un données.

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Valeur affichée 1,414 2 1,957 1 1,998 6 1,999 9 1,999 9 2. a) La démonstration par récurrence est facilitée en étu-
Quelles conjectures peut-on émettre concernant la suite (un) ? diant les variations de la fonction f qui vérifie un+1 = f(un)
2. a) Démontrer que, pour tout entier naturel n, 0 < un ⩽ 2. b) Utilisez à nouveau la fonction f telle que un+1 = f(un).
b) Déterminer le sens de variation de la suite (un). c) Appliquez un théorème de convergence.
c) Démontrer que la suite (un) est convergente. On ne demande pas 3. a) Montrez que vn+1 – vn est constant.
la valeur de sa limite. b) Utilisez la formule du cours pour exprimer vn en fonc-
3. On considère la suite (vn) définie, pour tout entier naturel n, par tion de n, puis en déduire l’expression de un.
vn = ln un – ln 2. 1
c) Tenir compte du fait que 0 <  < 1.
1 2
a) Démontrer que la suite (vn) est la suite géométrique de raison d) Mettre en place une boucle « Tant que » adaptée.
2
et de premier terme v0 = – ln2.

Sujet inédit
On considère l’algorithme ci-contre : VARIABLES
n EST_DU_TYPE NOMBRE
somme EST_DU_TYPE NOMBRE La bonne méthode
DEBUT_ALGORITHME
À quel calcul correspond la valeur de la somme PREND_LA_VALEUR 0
POUR n ALLANT_DE 1 A 10 À chaque étape, pour n entier com-
variable « somme » qui est affichée à la fin DEBUT_POUR
somme PREND_LA_VALEUR somme+1/n pris entre 1 et n, on rajoute la valeur
de l’exécution de l’algorithme ? FIN_POUR 1
AFFICHER somme «   » à la variable « somme ».
a) L’inverse des entiers de la somme de 1 à 10. FIN_ALGORITHME
n

b) La somme des inverses des entiers de 1


à 10.
c) L’inverse de 10.

62 Algorithmique/logique
corrigés

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y y
y 3
3
Γ (Ta)
2
2 A′ y
C 𝒞–1 B
1 1 1
1 A y =
2 𝒞1 
i v
  0 O A
j 𝒞 0 –4 –3 –2 –1 0 j 1 2 3 x –3 –2 –1 0 u 1 2 3x

–3 –2 –1 O 0 1 a 2 4 x
O i u0 u1 u2 u3α x –1 I
𝒞 –1
–1 M′

–2 M
–2

–3
CORRIGÉS

Suites p. 8 3. a) Exprimons, pour un entier n naturel


⎛ ⎛ 2⎞ ⎞
n+1
quelconque, vn+1 en fonction de un : 6 × ⎜1 – ⎜ ⎟ ⎟
⎝ ⎝ 3⎠ ⎠ 1 1
Corrigé Métropole (juin 2013) vn+ 1 = un +1 – (n + 1) Tn =
n2
+ +
2 2n
.

n+1
2 1 ⎛ 2⎞
1. a ) On remplace n par 0 dans la relation de vn + 1 = u + n+1–n–1
3 n 3
On a vu que lim ⎜ ⎟
n→+∞ ⎝ 3 ⎠
= 0, donc on a
récurrence de l’énoncé et on obtient :
2 1 7 2 2 ⎛ ⎛ 2⎞ ⎞
n+1

u1 = × u0 + × 0 + 1 = ≈ 2,33. vn + 1 = u – n lim 6 × ⎜ 1 – ⎜ ⎟ ⎟ = 6.
3 3 3 3 n 3 n→+∞
⎝ ⎝ 3⎠ ⎠
De même :
2 7 1 26 2 1
u2 = × + + 1 = ≈ 2,89 vn + 1 = (u – n). Étant donné que lim = 0 , par produit,
3 3 3 9 3 n n→+∞ n2

2 26 2 97 2 ⎛ ⎛ 2⎞ ⎞
n+1
u3      ×   +   + 1 =     3,59 D’où vn+1 = v . Ceci prouve que la suite 6 × ⎜1 – ⎜ ⎟ ⎟
3 9 3 27 3 n ⎝ ⎝ 3⎠ ⎠
( vn ) est bien un suite géométrique de raison on a lim 2
= 0.
2 97 3 356 2
n→+∞ n
u4 = × + +1= ≈ 4, 40. q= .
3 27 3 81 3 1 1
b) D’après le cours onn en déduit que : Enfin lim = 0 donc lim Tn = .
n→+∞ 2n n→+∞ 2
⎛ 2⎞
b) La suite semble être croissante. vn = v0 × q n = 2 × ⎜ ⎟ .
⎝ 3⎠
2. a) On veut montrer par récurrence, pour tout Puisque vn = un – n , on en déduit que
entier naturel n, la propriété Pn : un ⩽ n + 3. un = vn + n pour tout entier naturel n, Corrigé Antilles-Guyane
Initialisation : puisque u0 = 2 et 0 + 3 = 3, et on aboutitn à l’expression demandée : (sept. 2010)
⎛ 2⎞
P0 est bien vraie. un = 2 × ⎜ ⎟ + n, pour tout entier natu-
⎝ 3⎠ 1 1 1 3
Hérédité : pour un entier naturel k donné, rel n. 1. On a u2 = u1 – u = – × (– 1) = .

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4 0 2 4 4
on suppose la propriété Pk vraie. c) On a – 1 < q < 1. On en déduit que la limite
2 1 1 3
On a uk + 1 = uk + k + 1. de la suite ( vn ) est 0 et la limite de la suite On a u2 – u1 = et u1 – u0 = , d’où
3 3 4 2
Par hypothèse de récurrence : uk ⩽ k + 3, (un ) est donc +∞. uu22 –– uu11 ≠
≠ uu11 –– uu00.
n n
d’où : 4. a) Sn = Xn + Yn avec X n = ∑v k et Yn = ∑k. Donc la suite (un ) n’est pas arithmétique.
2 2 k =0 k =0 u 3 u 1 u u
u ⩽ k+2 On a 2 = et 1 = – , d’où 2 ≠ 1
3 k 3 1 – q n +1 u1 2 u0 2 u1 u0
Xn = v0 ×
2 1 2 1 1–q
u + k + 1 ⩽ k + 2 + k + 1. Donc la suite (un ) n’est pas géométrique.
3 k 3 3 3 n+1
⎛ 2⎞
1–⎜ ⎟
⎝ 3⎠
Et finalement, uk +1 ⩽ k + 3 ⩽ k + 4. Xn = 2 ×
2
2. a ) v0 = u 1 – 21 u0 = 1 .
La propriété Pk+1 est donc vraie. 1– b) Pour tout entier naturel n, on a :
3
1
Conclusion : d’après le principe de récur- vn+1 = un+2 – un+1 .
⎛ n+1
⎞ 2
⎛ 2⎞ 1 1 1 1
rence, pour tout entier naturel n, on a bien Xn = 6 × ⎜ 1 – ⎜ ⎟ ⎟ vOr =on
un+sait
– queu – u u == uu –– u , d’où
⎝ ⎝ 3⎠ ⎠
n+ 1 1 4 n 2 n+2n+1 2 n+1n + 1 4 n
un ⩽ n + 3.
2 1 0+n n(n + 1) 1 1 1 1
b) un+1 – un = un + n + 1 – un Yn = × (n + 1 ) = . vn+ 1 = un+1 – u – u = u – u.
3 3 2 2 4 n 2 n+1 2 n + 1 4 n
Finalement, on a :
1 1 3 1⎛ 1 ⎞ 1
un+ 1 – un = – un + n + Soit v n + 1 = u – u = v .
3 3 3 ⎛ 2 ⎜⎝ n + 1 2 n ⎟⎠ 2 n
⎛ 2 ⎞ ⎞ n(n + 1)
n+1

Sn = 6 × ⎜ 1 – ⎜ ⎟ ⎟ + .
1 ⎝ ⎝ 3⎠ ⎠ 2 1
un+ 1 – un = × ( –un + n + 3) c) Pour tout entier naturel n, on a : vn+1 = vn.
3 ⎛ 2
⎛ 2 ⎞ ⎞ n(n + 1)
n+1

6 × ⎜1 – ⎜ ⎟ ⎟ + Donc la suite ( vn ) est un suite géométrique


1 ⎝ ⎝ 3⎠ ⎠ 2 1
un+1 – un = × (n + 3 – un ) b) Tn = de raison et de premier terme v0 = 1.
3 n 2 2
c) Pour tout entier naturel n, on a un ⩽ n + 3, d) D’après la définition d’une suite géomé-
⎛ ⎛ 2⎞ ⎞
n+1
soit n + 3 – un ⩾ 0, donc un+1 – un ⩾ 0. 6 × ⎜1 – ⎜ ⎟ ⎟ trique, on a pour tout entier naturel n :
⎝ ⎝ ⎠ ⎠ n2 + n
3
⎛ 1⎞ 1
n

La suite (un ) est bien croissante. Tn = + vn = 1 × ⎜ ⎟ = n .


n2 2n 2 ⎝ 2⎠ 2

66 Corrigés
CORRIGÉS

u
3. a) w0 = v0 = − 1. et de premier terme w0 = – 1. Par définition, Soit n un nombre entier naturel, on sup-
0 u
b) Pour tout entier naturel n, on a wn+1 = n+1 . on a : wn= – 1 + 2n. pose que la formule est vraie au rang n,
v n +1
2n + 3
4. On sait que pour tout entier naturel n, c’est-à-dire que Sn = 2 – .
1 1 u 2n
Or on sait que un+1 = vn + un et vn+1 = vn. on a : wn = n donc un = wn × vn. Au rang n + 1, on a : n+1
S = S + un + 1 .
2 2 vn n

1
vn + un 1 2n – 1
D’où wn+1 = 2 , soit Or wn = – 1 + 2n et vn = , donc Or un = , soit
1 2n 2n
v
2 n
1 2n – 1 2(n + 1 ) – 1 2n + 1
2vn + un un = (2n – 1) × n
= n
. un+1 = = n+ 1 .
2v + un 2 2 2n+1 2
w n +1 = 2 = n .
vn vn n
2n + 3 2n + 1 2(2n + 3) – 2n –
2 5. Pour tout entier naturel n, on a : Sn = ∑u . k
D’où Sn+1 = 2 –
2
n
+ n+1 = 2 –
2 2
n+1
k=0
c) D’après la question précédente, on On veut montrer par récurrence que
2n + 3 2n + 3 2n + 1 2(2n + 3) – 2n – 1 2n + 5
sait que pour tout entier naturel n, on a : Sn = 2 – . Sn+1 = 2 – + n+1 = 2 – =2 – .
2v + un u 2n 2
n
2 2
n+1
2
n+1

w n +1 = n = 2 + n = 2 + wn.
vn vn
2(n + 1 ) + 3
Initialisation : on a S0 = u 0 = −1 et Finalement : Sn+1 = 2 – .
2 ×0 +3 2n+1
d) D’après la question précédente, la suite 2– = – 1. La formule est donc vraie au rang n + 1.
20
(wn ) est une suite arithmétique de raison 2 La formule est donc vraie pour n = 0. Elle est donc vraie pour tout entier naturel n.

⎛ 1⎞
Limitesf ′(x) =  ⎜⎝ 0 + b ×  x ⎟⎠  × x – (a + bln x) × 1
   
b – (a + bln x) .
2
On remarque que f ( x ) =   +  2
ln x
.

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 =  x x
x 2
x 2

de fonctions, Et finalement : f ′(x) = 


(b –  a) – b ln x
. Or lim
1
 = 0 et lim
ln x
 = 0,
x 2 x→+ ∞ x x
continuité
x→ + ∞

a +  b ln 1
c) f (1) =   =  a, or d’après le 1. a), d’après la propriété des croissances comparées.
et théorème 1
f(1) = 2, d’où a = 2. Donc par produit et somme : lim f (x) = 0.
x→+ ∞

des valeurs ′(1) = 


On a f ′f(1) = 
(b – 2) –
(b –  2) – b blnln1 1
 = b – 2 2, or
 = b –
c) –ln x > 0 est équivalent à ln x < 0, soit
x < 1.
intermédiaires p. 14  d’après le 1. a), f ′(1) = 0, donc b = 2. 11 2 2

f est donc croissante sur ]0 ; 1] et décrois-


2. a) On remplace a et b par 2, dans l’expression sante sur [1 ; +∞[.
Corrigé Métropole de f ′ et on obtient :
x   0 1 +∞
(juin 2013) –ln x + 0 –
–2ln x 2
f ′(x) =   =  2  ×  (– lnx).
x2 x
1. a ) Le point B étant le point de la courbe f(x) 2
2
d’abscisse 1 et d’ordonnée 2, f(1) = 2. Par ail- Puisque pour tout x > 0, 2 > 0, le signe de –∞ 0
x
leurs, la tangente en B à la courbe est horizo-
ntale, donc le coefficient directeur de cette f est le même que celui de – ln x pour tout 3. a) La fonction f est continue et strictement
tangente est égal à 0 et f ′(1) = 0. x ∈ ]0 ; +∞[. croissante sur ]0 ; 1] et 1 ∈ ] – ∞ ; f(1)[, on peut
b) La fonction f est dérivable sur ]0 ; +∞[, en b) Quand x tend vers 0 , ln x tend vers –∞
+
donc appliquer le théorème des valeurs in-
tant que quotient de fonctions dérivables d’où par opérations sur les limites : termédiaires sur ]0 ; 1], et en déduire l’exis-
sur cet intervalle. lim 2 + 2ln x = –∞. tence et l’unicité d’une solution α à l’équa-
x→0 +
Par ailleurs : tion f(x) = 1.
⎛ 1⎞ 1
Par ailleurs, lim  = +∞, donc par produit, b) Grâce à la calculatrice et la technique dite
⎜⎝ 0 + b ×  x ⎟⎠  × x – (a + bln x) × 1 b – (a + bln x) x→0 + x
f ′(x) =   =  lim f (x) = –∞. de balayage, on prouve que l’unique solution
x2 x 2
x→0 +

Corrigés 67
CORRIGÉS

β de l’équation f(x) = 1 sur ]1 ; +∞[ appartient Sur l’intervalle [1 ; +∞[, on a : b) On va démontrer par récurrence que
à l’intervalle ]5 ; 6[. Donc que l’entier n tel ⎛ ln(2x) 1 ⎞
g(x) = ln(2x) + 1 –   x =  x ⎜  +   –  1 ⎟ . pour tout entier naturel n, on a :
⎝ x x ⎠
que n < β < n + 1 est n = 5. 1 ⩽ un ⩽ un+1 ⩽ 3.
Soit
⎛ ln(2x) 1 ⎞
g(x) = ln(2x) + 1 –   x =  x ⎜ 2  +   –  1 ⎟ . Initialisation : on a u0 = 1 et
⎝ 2x x ⎠
Corrigé Polynésie u1 = ln2 + 1 ≈ 1,69.
ln(2x) 1
(juin 2010) On a lim 2
x→+ ∞ 2x
 = 0 et lim  = 0, donc
x→+ ∞ x
Donc 1 ⩽ u0 ⩽ u1 ⩽ 3.
La propriété est vraie au rang 0.
ln(2x) 1
1. a) La fonction x   ↦ 2x est dérivable et stric- lim 2     +    –  1  = –1.
x→+ ∞ x x
tement positive sur [1 ; +∞[. Hérédité  : pour k ∈ ℕ, on suppose que
L’image de cet intervalle par x   ↦  2 x est En utilisant la règle des signes :lim g(x) = –∞. jusqu’au rang k, on a 1 ⩽ uk ⩽ uk+1 ⩽ 3.
x→+ ∞
compris dans l’intervalle [2 ; +∞[. Donc la fonction g est dérivable, continue On a donc 2 ⩽ 2un ⩽ 2un+1 ⩽ 2 × 3,
Sur cet intervalle, la fonction ln est dérivable. sur [1 ; +∞[ à valeurs dans ] –∞ ; ln2]. soit ln2 ⩽ ln(2un) ⩽ ln(2un+1) ⩽ ln6,
Donc la fonction x   ↦  ln(2 x ) est dérivable D’après le théorème des valeurs intermé- puis ln(2) + 1 ⩽ ln(2un) + 1 ⩽ ln(2un+1) + 1
sur [1 ; +∞[ en tant que composée de deux diaires, puisque 0 ∈ ] –∞ ; ln2], l’équation ⩽ ln6 + 1, avec ln6 + 1 ≈ 2,8 soit ln6 + 1 < 3.
fonctions dérivables. g(x) = 0 admet une unique solution α sur On a donc 1 ⩽ un+1 ⩽ un+2 ⩽ 3.
De plus, la fonction x   ↦  1   –   x est dérivable l’intervalle [1 ; +∞[. La propriété est vraie au rang n + 1.
sur [1 ; +∞[. b) D’après la question précédente, on sait
Par conséquent, la fonction g est dérivable que g(α) = 0. Conclusion : la propriété est vraie au rang
sur [1 ; +∞[ en tant que somme de fonctions Donc, ln(2α) + 1 – α = 0, soit ln(2α) + 1= α. 0 et héréditaire, donc, pour tout entier na-

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dérivables. 2. a) turel n, 1 ⩽ un ⩽ un+1 ⩽ 3.
Pour tout x ∈ [1 ; +∞[, on a : y c) D’après la question précédente, la suite
22 1 –
1 –  xx
gg′′(x) = 
(x) =   –  – 1 = 
 1 =  . (un) est croissante et majorée par 3.
2x
2x xx Γ
Sur [1 ; +∞[, on a x ⩾ 1 et 1 – x ⩽ 0, donc Donc elle est convergente vers une limite l
g′(x) ⩽ 0. qui vérifie α = ln(2l) + 1, d’où l = α.
La fonction g est donc décroissante sur l’in-
tervalle [1 ; +∞[. 
j 𝒞
Enfin g(1) = ln2 + 1 – 1 = ln2 > 0. 
O i u0 u1 u2 u3α x
Lorsque x tend vers +∞, 2x tend vers +∞ et
ln(2x) tend vers +∞.
On a donc une forme indéterminée du type
« +∞ – ∞ ».

Dérivation p. 17  Ici a = 0, donc la tangente a pour équation : Une équation de la tangente au point d’abs-
y = f ′(0)x + f(0). cisse 1 est : y = f ′(1)(x – 1) + f(1).
Corrigé sujet inédit De plus f(x) = e , d’où f(0) = e = 1, et f ′(x) = e ,
x 0 x
f(1)= 3ln1 – 2 × 1 + 5 = 3.
1
d’où f ′(0) = e = 1.
0
Pour tout x > 0 : f ′( x ) =  3 ×    –  2 donc
x
1. La bonne réponse est : y = x + 1. La tangente à la courbe de la fonction 1
f ′(1) =  3 ×    –  2 = 1.
1
Une équation de la tangente à la courbe expo­nentielle en 0 admet pour équation
d’une fonction f au point d’abscisse a est : y = x + 1. Une équation de la tangente est donc :
y  = f ′ (a) ( x –  a) +  f (a). 2. La bonne réponse est : y = x + 2. y = 1 × (x – 1) + 3, soit y = x + 2.

68 Corrigés
CORRIGÉS

1
3. La bonne réponse est : h ′(1) = 1,5. 5. La bonne réponse est : pour tout x de ℝ, Pour x ∈  [0  ;  4], on a : f ′ ( x ) = –2 x   – 1  +  
x  + 1
.
On sait que la droite (AB) est la tangente à f ′( x ) =  –2e –2 x   +  1. On réduit au même dénominateur :
la courbe représentative de la fonction h au La fonction f définie sur l’ensemble des réels ( –2 x   – 1) ( x  +  1) 1
f ′ ( x ) =   +  .
point B d’abscisse 1. est de la forme e , sa dérivée sera donc de la
u x  + 1 x  + 1
Le coefficient directeur de la tangente en un forme u ′eu. On développe et on réduit le numérateur :
point est égal au nombre dérivé de la fonc- Pour tout réel x, on a u(x) = –2x + 1 donc
–2 x2   – 2 x   – x   – 1  + 1 –2 x2   –  3 x
tion en ce point. u ′(x) = –2. f ′ ( x ) =   =  .
y  – yA 0   –  3 3 x  + 1 x + 1
Donc h′(1) =  B  =   =   = 1, 5. Donc pour tout réel x on a : f ′( x ) =  –2e –2 x   +  1.
xB  – xA 1   –  3 2
6. La bonne réponse est : f ′ ( x) = ln(x) + 1 . On factorise le numérateur :
4. La bonne réponse est : strictement négatif. La fonction f est dérivable sur l’intervalle
x( –2 x   –  3)
On a 0 < ln(1,5) < ln(2). ]0 ; +∞[ en tant que produit de fonctions dé- f ′ ( x ) =  .
x  + 1
D’après le tableau de variations, sur l’inter- rivables sur cet intervalle.
3
valle ]0 ; ln(2)[ la fonction f est strictement En posant u(x) = x et v(x) = lnx, on a : On a –2x – 3 = 0 lorsque x = – .
1 2
décroissante. u ′(x) = 1 et v ′ ( x ) =  .
x 3
Donc sur cet intervalle la dérivée f ′ de la Pour tout, x ∈ ]0 ; +∞[, Donc lorsque x >  – , on a –2x – 3 < 0.
2
fonction f est strictement négative, par f ′ ( x ) = (uv) ′ ( x ) =   u ′ ( x  ) × v ( x) + u ( x  ) × v ′ ( x )
conséquent f ′(ln1,5) < 0. donc : Lorsque x > –1, on a x + 1 > 0.
1
Or f ′(ln1,5) représente le coefficient direc- f ′ ( x ) =  ln x  + x   ×   =  ln x  + 1. Donc sur l’intervalle [0 ; 4] on a :
x
teur de la tangente à la courbe 𝒞 représen- 7. a ) On considère la fonction f définie sur x > 0, –2x – 3 < 0 et x + 1 > 0.
tative de la fonction f au point d’abscisse [0 ; 4] par f ( x )  = – x2 –  x  +  4  +  ln( x  + 1 ). En appliquant la règle des signes, on en dé-

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ln(1,5). La dérivée f ′ de la fonction f est définie sur duit que sur l’intervalle [0 ; 4], f ′(x) < 0.
1
Donc le coefficient directeur de la tangente [0 ; 4] par f ′ ( x ) = –2 x   – 1  +  . Donc sur l’intervalle [0 ; 4], la fonction f est
x  + 1
à la courbe 𝒞 représentative de la fonction b) Pour étudier le sens de variations de la strictement décroissante.
f au point d’abscisse ln(1,5).est strictement fonction f, il faut étudier le signe de la dé-
négatif. rivée f ′.

Fonctions 2. Un produit de facteurs est nul lorsque l’un D’où le tableau de signes de f ′(x) :

sinus
des facteurs est nul.
x 0 2π 4π 2π
Donc sin(x) [1 + 2cos(x)] = 0 équivaut à : 3 π 3

et cosinus p. 21  sin(x) = 0 ou 1 + 2cos(x) = 0.


Sur l’intervalle [0 ; 2π], les solutions de la
Signe de f ′(x) 0 – 0 + 0 – 0 + 0

Corrigé sujet inédit première équation sont : 0 ; π et 2π. b) Les ordonnées des points dont l’abscisse
1
La seconde équation équivaut à cos( x ) =  – . x vérifie f ′(x) = 0 sont :
2π ⎞ ⎛ 2π ⎞ 1 ⎛ 4π ⎞ 1 11 1 ⎛ 1 ⎞ 2π 4 π 2 1 1
 = cos ⎜ 1.  ⎟a) Oncos
 +  f ′(x) = –
a : ⎜ f ′(x) = – sin(x) –
sin(x) –
 + 1 = – −  + 1 sin(x) –
2sin(2x) = –
2sin(2x) = –
 +   ×  sin(x) –  sin(2x)
 sin(2x)
Sur [0 ; 2π], ses solutions sont et . f (0) = cos 0  +   cos 0  +  1  = 1  +     +   1  = 2, 5 ;
3 ⎟⎠ ⎝ 3 ⎠ 2 ⎝ 3 ⎟⎠ 2 22 2 ⎜⎝ 2 ⎟⎠ 3 3 2 2

1 ⎧ 2π 4π ⎫ 1 1
f ′(x) = – sin(x) –
         2sin(2x) = – sin(x) –  sin(2x) D’où S =  ⎨ 0 ;   ; π  ;  ; 2π ⎬ . f(π) = cos π  +  cos(2π) + 1 = –1 +   + 1 = 0,5 ;
2 ⎩ 3 3 ⎭ 2 2
pour tout x ∈ [0 ; 2π].
⎛ 2π ⎞ ⎛ 2π ⎞ 1 ⎛ 4π ⎞ 1 1 ⎛ 1⎞
b) En utilisant la relation sin(2x) = 2sin(x)cos(x), 3. a) La dérivée est positive lorsque sa repré- f ⎜ ⎟  = cos ⎜ ⎟  +  cos ⎜  + 1 = –  +   ×  ⎜ − ⎟  +
⎝ 3 ⎠ ⎝ 3 ⎠ 2 ⎝ 3 ⎟⎠ 2 2 ⎝ 2⎠
on a pour tout x ∈ [0 ; 2π] : sentation graphique est au-dessus de l’axe
⎛ 2π ⎞ ⎛ 2π ⎞ 1 ⎛ 4π ⎞ 1 1 ⎛ 1⎞
f ′(x) = –sin(x) – 2sin(x)cos(x) f ⎜ ⎟lorsqu’elle
des abscisses et négative  = cos ⎜ est  + 1 = –  +   ×  ⎜ − ⎟  + 1
 + au-cos ⎜        
⎝ 3 ⎠ ⎝ 3 ⎟⎠ 2 ⎝ 3 ⎟⎠ 2 2 ⎝ 2⎠
f ′(x) = –sin(x) [1 + 2cos(x)]. dessous.

Corrigés 69
CORRIGÉS

⎛ 2π ⎞ 3
soit f ⎜ ⎟  = 1 –    = 0,25. 4. Tableau de valeurs : Sachant que la primitive F de f s’annule en
⎝ 3 ⎠ 4
x = 0, sa courbe représentative est la courbe 1.
⎛ 4π ⎞ ⎛ 4π ⎞ 1 ⎛ 8π ⎞ 1 1 ⎛ 2πx ⎞0 1 2 3 4 5 6
f⎜  = cos ⎜  +  cos ⎜  + 1 = –  +  cos ⎜  + 2π ⎟  + 1
⎝ 3 ⎠⎟ ⎝ 3 ⎠⎟ 2 ⎝ 3 ⎠⎟ 2 2 ⎝ f(x)
3 ⎠2,5 1,3 0,3 0,5 0,3 0,9 2,4 ⎡ π ⎤
Pour tout x ∈  ⎢ –  ; π ⎥ , F ′(x) = f(x).
4π ⎞ 1 ⎛ 8π ⎞ 1 1 ⎛ 2π ⎞ ⎣ 2 ⎦
 +  cos ⎜      + 1 = –  +  cos ⎜  + 2π ⎟  + 1 Représentation graphique :
3 ⎟⎠ 2 ⎝ 3 ⎟⎠ 2 2 ⎝ 3 ⎠ ⎡ π⎤
y Or, f est positive sur l’intervalle ⎢ 0 ;  ⎥, donc la
⎛ 4π ⎞ 1 1 ⎛ 1⎞ ⎣ 2⎦
soit f ⎜  = –  +   ×  ⎜ – ⎟  + 1 = 0,25. 2
⎝ 3 ⎟⎠ 2 2 ⎝ 2⎠
𝒞f
fonction F devrait être croissante sur cet intervalle.
1
1 1
f(2π) = cos(2π) +  cos(4π) + 1 = 1 +   + 1 = 2,5 On observe sur la courbe 1 que ce n’est pas le cas.
2 2
–1 0 1 2 3 4 5 6 x La courbe 1 est la représentation graphique de
1 1
= 1 +   + 1 = 2,5.
os(2π) +  cos(4π) + 1  –1 la fonction x   ↦   –4sin(2 x ).
2 2 𝒞f ′
–2 La courbe 2 est la représentation graphique de
On en déduit le tableau de variations de f : la fonction x   ↦  2cos(2 x ).

x 0 2π 4π 2π
Corrigé Nouvelle-Calédonie La courbe 3 est la représentation graphique de
3 π 3 (mars 2013) la fonction x   ↦  sin(2 x ).
f ′(x) 0 – 0 + 0 – 0 + 0 La courbe 3 est la représentation graphique de
f(x) 2,5 0,5 2,5 La proposition « La courbe représentative de f la primitive F, la courbe 2 celle de la fonction f
0,25 0,25 est la courbe 3. » est fausse. et la courbe 1 celle de la dérivée f ′.

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Fonction f1′(x) > 0 sur ℝ, la fonction f1 est donc stric- Partie B
tement croissante sur ℝ. 1. Pour tout réel x,
exponentielle p. 25  f1 ( x )  +  f–1 ( x ) = 
ex
 +   x
1 e x  +  1
 =  x  = 1.
e  +  1 e  +  1 e  + 1
x

4. 
On définit la fonction v sur ℝ par
Corrigé Liban (mai 2013) v( x ) = 1  +   e x . v est strictement positive et 2. O
 r K est le milieu de [MP], où P a pour coor-
dérivable sur ℝ. données ( x  ;  f1 ( x )) et M ( x  ;  f−1 ( x )) donc :
Partie A
ex v ′(x) yM   +   y P f ( x ) + f–1 ( x ) 1
1. Puisque lim e –x = lim eu = 0, alors par Alors, d’après le 2., f1 (x) = = . yK  =   =  1  =  .
x→+∞ u→– ∞ 1 + ex v(x) 2 2 2
somme et passage à l’inverse lim f1 (x) = 1.
x→+∞
Puisque lim e – x  =  lim eu  = +∞, alors par Une primitive de f1 sur ℝ est la fonction Le point K appartient donc à la droite
x→–∞ u→+∞
1
somme et passage à l’inverse lim f1 (x) = 0. x ↦ ln(1  +   e ).
x
d’équation y =  .
x→– ∞ 2
Graphiquement, cela revient à dire que les
1 1
ex 1 ⎛1 + e⎞
droites d’équations y = 0 et y = 1 sont deux D’où I = ∫ f1 (x)dx = dx = ⎡⎣ln(1 + e x )⎤⎦ 3.
∫1+e =Dln(1
e la+ question ln ⎜
e) – ln2 =précédente⎟ on déduit que
0 0
x 0
⎝ 2 ⎠
asymptotes horizontales à 𝒞1, respective- les deux courbes sont symétriques par
1 1
ex 1 ⎛1 + e⎞ 1
ment en – ∞ et en +∞.I = ∫ f1 (x)dx = ∫ ⎡ x ⎤
dx = ⎣ln(1 + e )⎦ = ln(1 + e) – ln2 = ln ⎜ ⎟. rapport à la droite d’équation y =  , d’où la
0 0 1 + e
x 0
⎝ 2 ⎠ 2
2. L’exponentielle ne s’annule pas sur ℝ, donc construction demandée.
e x  × 1 ex ex
f1 ( x ) =  x  =   =  . I correspond à l’aire du domaine limité par y
e (1  +   e−x ) e x  +  1 1  +  e x
𝒞1, l’axe des abscisses et les droites d’équa- 𝒞–1
1 1
1
3. L a fonction f1 est de la forme avec tions x = 0 et x = 1. C’est l’aire du rectangle y =
2 𝒞1 
i
u ′ u
u( x ) = 1  +   e – x. On a f1′  = – 2 , soit : 
–4 –3 –2 –1 0 j 1 2 3 x
u ⎛ 1 + e ⎞
de côté 1 et de longueur ln ⎜ ⎟ ≈  0,62 –1
–e – x e– x ⎝ 2 ⎠
f1′(x) = – = . (u.a.).
(1 + e – x )2 (1 + e – x )2

70 Corrigés
CORRIGÉS

2 1  +  b
4. S oit 𝒜 l’aire du domaine considéré. Par D’où a = 2 et  = 0, 1 soit  = 10 et finale- 3. a ) On multiplie le numérateur et le dénomi-
1  +  b 2
symétrie entre les deux courbes, on nateur de f(t) par e0,04t et on obtient directe-
obtient : ment a = 2 et b = 19. ment le résultat recherché.
On dérive la fonction F. En posant, pour tout
1
⎛ 1⎞
1 1
⎛ 1 + e2 ⎞
𝒜 = 2 ∫ ⎜ f1 (x) – ⎟ dx = 2 ∫ f1 (x)dx – ∫0 1dx = 2IAinsi =  ⎜
– 1 h=(t2) ln ⎟–0–,041t .≈ 0,24 t ∈  [0  ; 250], u(t ) =  e0 ,04 t  +  19, alors :
0 ⎝ 2⎠ 0 ⎝1  +2 19e⎠
F (t ) = 50 ln(u(t )).
1
⎛ ⎞
  = 2I – 1 = 2 ln ⎜ 1 + e ⎟ – 1 ≈ 0,24.
f1 (x)dx – ∫ 1dx Partie B
0 ⎝ 2 ⎠ k u′
1. Pour, f (t ) =  , avec k = 2 Par ailleurs (ln(u))′ = et la dérivée de ev
v(t ) u
Partie C est égale à v′ev.
k v ′(t) u′(t ) 0,04e 0 ,04t
1. Vrai. Quels que soient les réels x et k : et v(t ) = 1  +  19e –0 ,04 t, donc f ′(t ) = – . On a donc F ′(t) = 50  = 50 0 ,04t
1 v 2 (t ) u(t ) e  +  19
e – kx > 0 ⇒ 1 + e – kx > 1 ⇒ 0 < < 1.
1 + e – kx 2e0 ,04t
Mais v ′(t ) = –0,76e –0 ,04t puisque =  = f (t ).
19 +  e0 ,04t
2. Faux. Par exemple, pour tout réel x, (e u )′ (t ) = u′(t )e u(t ) pour tout t réel.
ex
f–1′ (x) = – , donc f1′(x) < 0. La fonc- Sur [0 ; 250], puisque F′ = f, F est bien une
(1 + e x )2 –1,52e −0 ,04t
Donc f ′(t ) = – . primitive de f.
(1 + 19e −0 ,04t )2
tion f–1 est donc strictement décroissante b) La valeur moyenne de f sur [50 ; 100] est :
sur ℝ. Étant donné que e x  > 0 pour tout x réel, on a
100
1 1 F(100) – F(50) ⎛ e 4 + 19 ⎞
3. V rai. Si k ⩾ 10 alors – k ⩾ –5 puis f ′(t) > 0 sur l’intervalle [0 ; 250]. m= ∫ f (t )dt = = ln ⎜ 2
2 50 50
50 ⎝ e + 19 ⎟⎠
f est strictement croissante sur l’intervalle
100
1
– k 1 F(100) – F(50) ⎛ e 4 + 19 ⎞
e ⩽ e –5 puisque la fonction exponen-
2 [0 ; 250]. m= ∫ f (t )dt =   = ln ⎜ 2
⎝ e + 19 ⎟⎠
.

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50 50 50
tielle est strictement croissante et enfin : 2. Cela revient à déterminer les valeurs de t
1
– k
1+e 2 ⩽ 1 + e –5. pour lesquelles f (t ) > 1,5. La valeur approchée à 10 –2 près de m est
Finalement : Ce qui équivaut successivement à : donc égale à 1,03.
1 1 ⎛ 1⎞ 2
0,99 < 0,9933 ⩽ ⩽ 1
= fk ⎜ ⎟ .  > 1, 5 Cela correspond à la taille moyenne du plant
1 + e –5 – k ⎝ 2⎠ 1  +  19e –0 ,04 t
1 +e 2
de maïs entre le 50e et le 100e jour.
1  +  19e –0 ,04t 1 2
 <   =  4. Au temps t, la vitesse de croissance du plant
2 1, 5 3
Corrigé Inde (avril 2013) de maïs est donnée par le nombre dérivé f ′(t)
3 +  57 e –0 ,04t  <  4 qui correspond au coefficient directeur de la
1
Partie A e –0 ,04t  <  tangente à la courbe au point d’abscisse t.
57
Des données de l’énoncé on déduit que : On lit sur le graphique la valeur de tmax pour
h(0) = 0, 1 et lim h(t) = 2. –0, 04t<
    – ln(57 ) . laquelle le coefficient directeur de la tan-
t→+ ∞
Finalement on trouve t  > 25ln(57) ≈ 101,1. gente semble maximal : une valeur appro-
a
Or, h(0) =  et lim h(t ) = a, puisque Pour que le plant de maïs atteigne une hau- chée de tmax est alors 74.
1  +  b t→+ ∞
teur supérieure à 1,5 m, il faut que le temps t La hauteur du plant est alors d’environ 1 m,
lim e –0 ,04t
= lim e = 0. u
soit d’au moins 102 jours. à 10 cm près.
t→+ ∞ u→ – ∞

Corrigés 71
CORRIGÉS

Fonction 4. a) L’équation f(x) = 0 a une seule solution α tion f est du type uv donc sa dérivée f ′ est du

logarithme car la courbe coupe une seule fois l’axe des


abscisses.
type u′v + uv ′, avec u(x) = x, d’où u′(x) = 1, et
1
v(x) = 1 – lnx donc v ′(x ) = – .
x
népérien p. 30  b) Tableau de valeurs :
⎛ 1⎞
Donc f ′ (x ) = 1   × (1  – ln x ) + x   ×  ⎜ – ⎟  = 1   –  ln x  + 1  = – ln x
⎝ x⎠
x 7,38 7,39 ⎛ 1⎞
f ′ (x ) = 1   × (1  – ln x ) + x   ×  ⎜ – ⎟  = 1   –  ln x  + 1  = – ln x .
⎝ x⎠
Corrigé sujet inédit f(x) 0,009 1 − 0,000 9
On a : f ′(x) = 0 ⇔ – lnx = 0 ⇔ x = 1 et f ′(x) > 0
⇔ –lnx > 0 ⇔ lnx < 0 ⇔ x < 1.
1. Pour dériver le premier terme, on applique Donc α ≈ 7,39. D’où le tableau de variations de la fonc-
la formule de la dérivée d’un produit : tion f :
(uv)′(x) = u′(x)v(x) + v ′(x)u(x), avec u(x) = – x
et v(x) = lnx. Corrigé Métropole x 0 1 + ∞
1
Soit f ′(x ) = –1   ×  ln x  –  x   ×    + 2  = – ln x  + 1 .
x
(sept. 2010) Signe + 0 –
2. a) On résout l’inéquation – lnx + 1 ⩽ 0, de f ′(x)
soit 1 ⩽ lnx. Partie A. Étude de la fonction f Variations 1
Comme la fonction exponentielle est crois- 1. f(x) est un produit, pour étudier son signe de f(x) 0 – ∞
sante sur ℝ, l’inéquation équivaut à e1 ⩽ eln x, on étudie le signe de chaque facteur et on f(1) = 1 × (1 –  ln1) = 1.
d’où x ⩾ e. utilise la règle des signes de la multiplica- 4. Soit a un nombre réel strictement positif.
Donc, pour x ∈ [1 ; e], on a f ′(x) ⩾ 0. tion. L’équation de la tangente (Ta) au point A
Pour x ∈ [e ; 10], on a f ′(x) ⩽ 0. Le premier facteur est égal à x, sur l’inter- d’abscisse a est donnée par la formule :

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b) On déduit le tableau de variation de f de valle ]0 ; + ∞[ on a x > 0. y = f ′(a) (x – a) + f(a).
la question 2. a). Le second facteur est égal à 1 – lnx. a) On a f ′(a) = – ln a et
On a 1 – lnx = 0 ⇔ lnx = 1 ⇔ x = e, et 1 – lnx > 0 f (a) = a(1   –  ln a ) = a  – alna .
x 1 e 10 ⇔ lnx < 1 ⇔ x < e. L’équation de (Ta) est donc
Signe de + 0 – Conclusion : pour 0 < x < e, on a f(x) > 0, yy = –
 = –ln
lnaa((xx – 
 – aa) ) +  lnaa,
+ aa  – – aaln
f ′(x) f(e) = 0 et pour x > e, on a f(x) < 0. soit y  = – x ln a  + a .
Sens de 2,72 On cherche les coordonnées du point A′,
variation 2. Lorsque x tend vers + ∞, lnx tend vers + ∞, point d’intersection de la tangente (Ta) et
de f 2 –3,03 donc lim (1  – lnx ) = – ∞ . de l’axe des ordonnées, c’est-à-dire lorsque
x →+ ∞

x = 0, ou encore l’ordonnée à l’origine de la


3. Tableau de valeurs : En utilisant la règle des signes de la multipli- droite (Ta). On trouve lorsque x = 0, y = a.
cation on en déduit que : Donc A′ a pour coordonnées (0 ; a).
x 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 lim x(1  –  ln x ) = – ∞ , donc lim f (x ) = – ∞. b)  Construction de la tangente au point A
x →+ ∞ x →+ ∞

à la courbe représentative 𝒞 de la fonction f.


f(x) 2 2,61 2,70 2,45 1,95 1,25 0,38 −0,64 −1,78 −3,03
Pour tout réel x strictement positif, on a : Le point A d’abscisse a est donné.
f(x) = x – xlnx. On place le point A′(0 ; a) en traçant le cercle
D’après le cours, on a lim x ln x  = 0 et lim x  = 0. de centre l’origine O du repère et de rayon a,
y x→0 x→0

2 𝒞 Donc lim
lim(xxx – 
lim  – 
xxxln
 –  ln
ln ) = 
xxx =  000, soit lim f (x ) = 0.
 =  ce cercle coupe l’axe des ordonnées en deux
1
xx→0
→0
x→0 x→0

0 α points, A′ est celui des deux points qui a une


–1 x
–1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 3. La fonction f est dérivable comme produit de ordonnée positive.
–2
–3
fonctions dérivables sur l’intervalle ]0 ; + ∞[. On trace ensuite la droite (Ta) passant par les
–4 Pour tout réel x strictement positif, la fonc- points A et A′.

72 Corrigés
CORRIGÉS

y Partie B. Aire sous une courbe Second cas : a > e.


3 Premier cas : 0 < a < e. Toujours d’après la question 1. de la partie A,
(Ta)
D’après la question 1. de la partie A, on sait on sait que la fonction f est strictement
2 A′
que la fonction f est strictement positive sur ­négative sur l’intervalle ]e ; + ∞[.
C
1 A ]0 ; e[. La mesure, en unités d’aire, de l’aire de la ré-
La mesure, en unités d’aire, de l’aire de la gion du plan délimitée par la courbe 𝒞, l’axe
0
–3 –2 –1 O 0 1 a 2 4 x ­région du plan délimitée par la courbe 𝒞, des abscisses et les droites d’équation x = a et
𝒞 a

–1 l’axe des abscisses et les droites d’équation x = e est par définition l’intégrale : – ∫ f ( x )dx .
e
x = a et x = e est par définition l’intégrale
e e
–2
∫ f (x )dx. Donc 𝒜(a ) =  ∫ f ( x )dx.
a a
Conclusion : pour tout réel a strictement
e e

Donc 𝒜( a) =  ∫ f ( x )dx. positif, on a 𝒜(a ) =  ∫ f ( x )dx.


a a

Intégration p. 34  2. a ) f est dérivable sur ]0 ; + ∞[ en tant que quo- 3. a ) Un point appartient à l’intersection de
tient de fonctions dérivables sur ]0 ; + ∞[. deux ensembles si et seulement si ses coor-
Corrigé Amérique du Nord Pour tout x ∈ ]0 ; + ∞[, données vérifient simultanément les équa-
(mai 2013) 1
 ×  x 2  –  2x × (1 + ln x)
tions de ces deux ensembles, ce qui revient
f ′(x) =   x à rechercher x ∈ ]0 ; + ∞[, tel que f(x) = 0.

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x4
1. a ) D’après le cours, lim ln x = –∞ donc, Étant donné que x ≠ 0, cette équation équi-
x→0 +
x   –  2 x   –  2 x ln x
lim 1 + ln x = –∞. = vaut à 1 + ln x = 0, soit x = e –1. Cela prouve
x→0 +   x4
que la courbe 𝒞 coupe l’axe des abscisses en
1 –1   –  2 ln x
D’autre part, lim 2  = +∞, d’où en effectuant = . un unique point, le point A de coordonnées
x→0 + x x3
(e–1 ; 0).
le produit des limites, lim f (x) = –∞. b) Pour tout x ∈ ]0 ; + ∞[, x > 0 donc f ′(x) 3
b) D’après les variations de f et comme
x→0 +
est du signe de –1 – 2ln x. f(e –1) = 0, on en déduit que f(x) < 0 sur l’in-
ln x –
1
b) D’après le cours, lim  = 0, et par ail- Or, –1 – 2lnx > 0 pour x < e et –1 – 2lnx < 0 2 tervalle ]0 ; e –1[ et f(x) > 0 sur l’intervalle
x→+ ∞ x 1

pour x > e , d’où le signe de f ′.
2 ]e –1 ; + ∞[.
1
leurs, lim  = 0, donc en effectuant le pro- 4. a ) On sait que f est strictement positive sur
x→0+ x
1 1
ln x ⎛ – 21 ⎞ 1 –   e
2

duit des limites lim  = 0. c) On a f ⎜ e ⎟  =  2 2


 =   =  et ]e –1 ; + ∞[, donc I 2  =  ∫ f (x)dx.
x→+ ∞ x 2 ⎝ ⎠ ⎛ – 1 ⎞ 2 e –1 2 1
⎜⎝ e ⎟⎠
2
e
1 ⎡1 ⎤
On a aussi lim  = 0, et en ajoutant ces D’après les variations de f, on a sur ⎢  ; 2 ⎥  :
x→+ ∞ x2 –
1
1 ⎣e ⎦
e  =  2 .
e e
deux dernières limites, on obtient : 0 <  f (x)   . L’intégration conservant l’ordre,
2
lim f (x) = 0. –
1
1
x→+ ∞ x 0 e 2  =  + ∞ e
2 2
e
e on en déduit 0 <  I 2     ∫ dx avec
1
2 ∫ 2 dx
1
c) L’axe des ordonnées est donc une f ′(x) + 0 – e e

f(x) e e⎛ 1⎞ 1
asymptote verticale à la courbe 𝒞. f (x)   =  2 –  ⎟ = e  –   et finalement
2 2 ⎜⎝ e⎠ 2
L’axe des abscisses est asymptote horizon-
– ∞ 0 1
tale à la courbe 𝒞 en + ∞. 0   I 2   e –   .
2

Corrigés 73
CORRIGÉS

b) De même, f est strictement positive sur Par linéarité de l’intégrale, on a : Par linéarité de l’intégrale, on a :

1 1 1 1 1
⎤1 ⎡ 1 + e – x 1 e – nx  + e – ( n +1 ) x e – nx  + e – nx e – x e–n
⎥ e  ; +∞ ⎢, et F est une primitive de f sur le u0  + u1  =  ∫ dx =  ∫ 1dx =  ⎡⎣ x ⎤⎦ 0  = 1. un + un+1  =  ∫ dx =  ∫ dx =  ∫
⎦ ⎣ 0
1 + e –x
0 0
1 + e –x
0
1 + e –x
0

1 1 1 1
e – nx  + e – ( n +1 ) x e – nx  + e – nx e – x e – nx (1 + e – x )
même intervalle donc : Donc u0 + u1 = 1. un + un+1  =  ∫ dx =  ∫ dx =  ∫ dx =  ∫ e – nx dx
0
1 + e –x
0
1 + e –x
0
1 + e –x
0
n n 1 1 1 1 1
n ⎡ –2 –  ln x ⎤ e – nx  + e – ( n +1 ) x e – nx e + e e
– x – nx – x
e – nx (1 + e – x )
I n  =  ∫ f (x)dx = ⎡⎣ F(x) ⎤⎦ 1 = ⎢ un + un+1
x ⎥ 1 =  ∫ 1 + e
b)
–x
 On dx =  ∫
a u1  =  ∫ 1 + e
1 + e
dx. dx =  ∫
– x– x
1 + e – x
dx =  ∫ e – nx dx.
1 e ⎣ ⎦ 0 0 0 0 0
e e

On pose, pour tout réel x, u(x) = 1 + e–x, d’où D’où 1


–2  –  ln n –2  –  ln(e ) –1
–x
⎡ 1 ⎤ 1 1
=  –  u′(x) = – e . un  + un+1  =  ⎢ – e – nx ⎥  = – e – n  +  e – n×  0  .
n e –1 ⎣ n ⎦0 n n

–2  –  ln n e– x u ′(x)


=   –  ( –2 +  1)e. Par conséquent  = – . Conclusion : pour tout entier n non nul,
n 1 + e – x u(x)
1 1
–2  –  ln n u ′(x) ⎡ 1 – nx ⎤ ⎡1 – 1 e – n ⎤ 1 –  e – n
Et finalement In  =   +   e. Or une primitive de x ↦  est un  + un+1  =  ⎢ –un  + u
e n+1⎥  =  ⎢ – e – nx. ⎥  = 
n u(x) ⎣ n ⎦0 ⎣ n ⎦0 n
x  ↦ ln(u( x)).
2 ln n
c) In s’écrit aussi In  =  –   –    +   e. b) D’après le 2., pour tout entier naturel n,
n n e– x
Donc, une primitive de x   ↦   est un  0, donc un+1  0.
2 lnn 1  +   e – x
On a lim  = 0, lim  =  0 d’où
  lim I  = e. x   ↦   –ln(1  +  e –x) .
n→+ ∞ n n→+ ∞ n n→+ ∞ n
1 − e − n 1 –  e – n
Or un +  un+1 = , d’où un =   –  un+1.
1 n n
Graphiquement cela revient à dire que l’aire D’où u1 = ⎡⎣ –ln(1 + e – x ) ⎤⎦ 0  = – ln(1 + e –1 ) + ln(1 + e 0 )

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du domaine délimité par l’axe des abscisses, Donc, pour tout entier naturel n non nul :
1

1
 = ⎡⎣ –ln(1 + e
la courbe 𝒞 et les droites d’équationsurespec- ) ⎤⎦ 0  = – ln(1 + e ) + ln(1 + e ), soit
–x –1 0

1 1 –  e – n
tives x  =  et x = n tend vers e quand n tend un     .
e ⎛ 1⎞ n
vers + ∞. u1  = – ln ⎜ 1 +  ⎟  + ln2.
⎝ e⎠
4. Pour tout entier n non nul, on a :
On sait, d’après le a), que u0 + u1 = 1.
1 –  e – n
Corrigé Liban 0 ⩽ un ⩽ 
n
.
⎛ 1⎞
(juin 2010) Donc u0  = 1 + ln ⎜ 1 +  ⎟  –  ln2.
⎝ e⎠ 1  –  e–n 1
 =  (1   –   e – n ) donc lorsque n →  +∞,
n n
1. On considère la suite (un) définie pour tout 2. Pour tout entier naturel n et pour tout réel x,
1
on a :  →  0 et e – n  →  0.
1
e – nx
e– nx n
entier naturel n par un  =  ∫ dx. e–nx > 0 et 1 + e–x > 0, donc > 0.
0
1 + e –x
1 +   e – x
On a lim (1 – e – n ) = 1 et par produit,
1 n→+ ∞
e – nx
a) On a : Par conséquent, un  =  ∫ dx  0.
0
1 + e – x 1
lim (1 –  e – n ) = 0.
1
e–0 ×
  x 
e
1 −1 ×
  x  n→+ ∞ n
u0  + u1  =  ∫ dx +  ∫ dx 3. a) Pour tout entier n non nul, on a :
0
1 + e –x
0
1 + e –x

D’après le théorème des gendarmes, on en


1 1 1 1
1 e− x e – nx e – (n+1 ) x
= ∫ dx  +  ∫ dx. un  + un+1  =  ∫ dx +  ∫ dx. déduit lim un  = 0.
0
1+e −x
0
1 + e− x 0
1 + e –x
0
1 + e – x n→+ ∞

74 Corrigés
CORRIGÉS

Nombres 2. a ) On a ZM = x + iy avec y ∙ 0 donc On a donc BM′2 = (2OI) 2, d’où BM′ = 2OI car
les distances sont des valeurs positives.
complexes p. 40  Z  + ZM 1  + x  + iy
Z I  =  A
2

2
=
1  + x
2
y
 +  i.
2
On a démontré la propriété 2 : BM′ = 2OI.

Corrigé Pondichéry L’affixe du point I en fonction de x et y est Corrigé Asie (juin 2013)


1  + x y
(avril 2013) Z I  = 
2
 +  i .
2
1. La réponse est « Vrai ».
π  
1. a ) On a ZM = 2e
–i
3 donc b) On a ZM′ = –iZM = –i(x + iy) = y – ix. Montrons que les vecteurs AC et AB sont
L’affixe du point M′ en fonction de x et y est colinéaires :
⎛ ⎛ π⎞ ⎛ π⎞⎞
  ZM = 2 ⎜ cos ⎜ – ⎟  + isin ⎜ – ⎟ ⎟ ZM′ = y – ix. c  –  a = 1  + i 3  – (2 + 2i ) = 1  + i 3  – 2 – 2i  = – 1  + i( 3  – 2)
⎝ ⎝ 3⎠ ⎝ 3⎠⎠
c  –  a = 1  + i 3  – (2 + 2i ) = 1  + i 3  – 2  – 2i  = – 1  + i( 3  – 2) et
⎛1 3⎞ Z A  + ZM 1  + x  + iy 1  + x y
  = 2 ×  ⎜  – i ⎟  = 1 – i 3 . c) Z I  =   =   =   +  i b  –  a = – 3  + i   – (2 + 2i ) = –( 3  + 2)  – i .
⎝ 2 2 ⎠ 2 2 2 2
Or ( 3  + 2)(c  –  a) = ( 3  + 2)( –1  + i( 3  – 2))
⎛ 1 + x y ⎞
L’écriture algébrique de ZMZMest
 = 1   – i 3 . d’où I ⎜  ;  ⎟  ; ZB = i donc B(0 ; 1) ; = –( 3  + 2) + ( 3  + 2)  × i( 3  – 2)
⎝ 2 2⎠
b) Par définition, ZM′ = –iZM, donc si = –( 3  + 2) + i( 3  + 2)( 3  – 2)
ZM  = 1   – i 3 , ZM′  =  –i(1   – i 3 ) = – 3  – i. ZM′ = y – ix donc M′(y ; –x). = –( 3  + 2) + i(( 3 )2  – 22 )
On a donc d) Pour montrer que la droite (OI) est une = –( 3  + 2) + i   ×  (3 –  4 ) =–( 3  + 2)  – i, donc
 
ZM′  =  ( – 3 )  + ( –1) = 3 + 1   = 4 = 2 .
2 2
hauteur du triangle OBM′, montrons que ( 3  + 2)(c   – a) = b   – a et ( 3  + 2)AC  =  AB.
   
En notant θ = arg(ZM′) [2π], on a aussi : OI ⋅ BM′  = 0. Les vecteurs AC et AB sont colinéaires donc
⎪⎧ 3 D’après la question précédente, les points A, B et C sont alignés.

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⎪cos(θ) = – 2 .
⎨  ⎛ 1 + x y ⎞ 
⎪ 1
⎪ sin(θ) = – OI  =  ⎜  ;  ⎟  et BM′ (y ; –x – 1), donc dans 2. La réponse est « Faux ».
⎩ 2 ⎝ 2 2⎠
Montrons que les points B, C et D n’appar-
π 7π  
Soit θ = arg(ZM′) = π +  = [2π] en obser- le repère orthonormé (o ; u  ;  v ) : tiennent pas à un même cercle de centre E.
6 6   1  + x y 2 2
vant le cercle trigonométrique. OI ⋅ BM′=    ×  y  +    × ( – x   –1) BE2  =  e − b =  –1  + (2 +  3 )i   – ( – 3  + i )
2 2
c) On a A(1 ; 0), B(0; 1), M(1 ; – 3) et M′(– 3 ; –1).
1 2
De plus, I est le milieu de [AM] donc = ( y  + xy   – yx  – y ) = 0. = –1  + 2i  +  3i  +  3  – i
2

Z A  + ZM 1  + 1  – i 3 3 2


ZI =   =   =  1 – i et I(1 ; – 3 ). Les droites (OI) et (BM′) sont donc perpendi- = 3  – 1  + i( 3  + 1)
2 2 2 2
y culaires et la droite (OI) est une hauteur du = ( 3  – 1)2  + ( 3  + 1)2
3
triangle OBM′. = 3  – 2 3  + 1  +  3 + 2 3  + 1  = 8.

2 On a démontré la propriété 1 : la médiane


2
(OI) du triangle OAM est aussi une hauteur CE2   =  e   – c = –1  + (2 +  3 )i   – (1  + i 3 )
B
1 du triangle OBM′.
  2
v e) Dans le repère orthonormé (O ; u  ;  v ), on a : = –1  + 2i  +  3i   – 1   – i 3
0 O A   2
–3 –2 –1 0 u 1 2 3x BM′ 2  =  BM′ ⋅ BM′ = y 2  + (– x   –1)2 =  y 2  + ( x  + 1)2 = −2 + 2i
I 
–1 car BM′(y ; –x – 1) d’après la question précé- = (–2)2 + 22 = 4 + 4 = 8.
M′
dente. 2

–2 M     ⎛⎛1 + x⎞ 2 ⎛ y ⎞ 2⎞ ⎛ 3 ⎞


(2(2OI)
OI)  = 
22
OI⋅ 2⋅ 2OI
 = 22OI OI =   OI⋅ ⋅OI
 = 44 OI OI = 4 ⎜⎜  +  ⎟ DE   =   e   – d = –1 + (2 +  3 )i –  ⎜ – 1 + 
2
i⎟
⎜⎝⎝ 2 ⎟⎠ ⎜⎝ 2 ⎟⎠ ⎟⎠ ⎝ 2 ⎠
–3  ⎛ 1 + x y ⎞
= (1 + x)2 + y2 car OI  =  ⎜  ;  ⎟  d’après la 2 2
⎝ 2 2⎠ 3 ⎛ 3⎞
On peut constater sur le graphique que les = –1  + 2i  +  3i  + 1   –  i = ⎜ 2 +  ⎟i
2 ⎝ 2 ⎠
propriétés 1 et 2 sont vérifiées. question précédente.

Corrigés 75
CORRIGÉS

2 2 Corrigé Polynésie 2. O
 n pose z = x + iy avec x et y deux nombres
⎛ 3⎞ 3 ⎛ 3⎞
= ⎜ 2 +  ⎟ = 2  + 2 × 2 × 
2

2
 + ⎜ ⎟ (juin 2013) réels. ⎧ – x = x ⎧ x = 0
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ ⎪ ⎪
– z = z  ⇔  – x – iy  = x – iy  ⇔   ⎨ y  ∈ ℝ  ⇔   ⎨ y ∈ℝ ⇔  z =
3 19 + 8 3 π π π ⎪
⎩ ⎩⎪
1. z1  =  6e 4 , z2  =  2e 3 et i  = e 2 donc on a :
i −i i
= 4  + 2 3  +   =    ≠  8. ⎧ – x = x ⎧ x = 0
4 4 ⎪ ⎪
– z = z  ⇔  – x – iy  = x – iy  ⇔   ⎨ 3 yπ  ∈ ℝ  ⇔   ⎨ y ∈ℝ ⇔  z = iy,  y  ∈ ℝ
i ⎜ + ⎟
π π ⎛π π⎞
π
⎪i ⎛ 3⎪
e⎩ 4 i⎜ ⎩ + ⎟
i i i π π⎞ ⎛ 9π 4π ⎞
z i
π
6e 4
e  ×  6e
2 4
6 e ⎝ 2 4⎠
⎝ 4 3⎠
i⎜
⎝ 12
+ ⎟
12 ⎠
i
13 π

On a BE2 = CE2 = 8 puis BE = CE = 8, car les i 1  = e 2  ×   =   =  ⎧  ×   =  3  ×   =  3e  =  3e  =  3e 12
z2 π π – x = x π
⎧ x = 0 π

2e 3  ⇔   ⎪⎨
2
e 3  ⎪⎨
−i –i _i –i
2e  –3 x – iy  = x – iy  ⇔ e
y ∈ℝ  z = iy,  y  ∈ ℝ.
3
longueurs sont des valeurs positives, donc – z = z  ⇔ y  ∈ ℝ  ⇔

⎩ ⎪

les points B et C appartiennent i
π à un même
i
π
i
π ⎛π π⎞
i⎜ + ⎟ i

⎛ 3π π ⎞
La réponse est c). : L’équation – z  = z , d’inco-
⎛ 9π 4π ⎞
z1 i
π
6e 4
e 2  ×  6e 4 6 e ⎝ 2 4⎠
e 4 i⎜
⎝ 4
+ ⎟
3⎠
i⎜
⎝ 12
+ ⎟
12 ⎠
i
13 π

cercle de centrei E = e


et de 2  × 
rayon 8. π
 =  π
 =   ×  π
 =  3  ×  π
 =  3e  =  3e nnue  =  3e 12 z, admet une infinité de so-
complexe
z2 −i –i 2 _i –i
2e 3 2e 3 e 3 e 3 lutions dont les points images dans le plan

i
π
i
π Mais,i π DE2 ≠ 8 = CEi ⎜ donc
2 π⎞
⎛π
+ ⎟ DE ≠ CEi 3etπ le point
⎛ 3π π ⎞ ⎛ 9π 4π ⎞
complexe sont situés sur une droite. Cette
6e 4
e 2  ×  6e 4 6 e ⎝ 2 4⎠ e 4 i⎜
⎝ 4
+ ⎟
3⎠
i⎜ + ⎟ i
13 π

π
 =   =   ×   =  3  × 
D πn’appartient pas πau cercle de centre π
 =  3e
E et  =  3e ⎝ 12 12 ⎠  =  3e 12 . droite est la droite des nombres imaginaires
−i –i 2 _i –i
2e 3
2ede3rayon 8. e 3 e 3 La réponse est d). purs.

Géométrie  


Les vecteurs AB et AC sont orthogonaux

⎧ x = 2t + 7

dans l’espace
à u.
⎪ y  = –t –  1
p. 44  La droite Δ est orthogonale à deux vecteurs ⎨ , t ∈ ℝ.
⎪ z = 3t + 4
non colinéaires du plan (ABC) : elle est or- ⎪2x –   y  + 3z + 1 = 0

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Corrigé Amérique du Nord thogonale au plan (ABC).

(mai 2013) b) Les calculs précédents montrent que u est Le paramètre t vérifie donc :
un vecteur normal à (ABC). 2 × (2t + 7) – ( – t – 1) + 3 × (3t + 4) +1 = 0.
1. Pour démontrer que les points A, B et C ne Une équation cartésienne de (ABC) est donc Ce qui donne t = – 2, et finalement H(3 ; 1 ; – 2).
sont pas alignés, il suffit de démontrer, par de la forme 2x – y + 3z + d = 0.
 
exemple, que les vecteurs AB et AC ne sont A appartient au plan (ABC), ses coordonnées 3. a) Pour démontrer que les plans 𝒫1 et 𝒫2
pas colinéaires. vérifient l’équation de ce plan et : sont sécants il suffit de démontrer qu’ils
 
Or on a : AB(1 ; – 1 ; – 1) et AC(2 ; – 5 ; – 3). 2 × 0 – 4 + 3 × 1 + d = 0 soit d = 1. ne sont pas parallèles, c’est-à-dire que leurs
1 –1
Puisque  ≠   , les coordonnées des vec- Une équation cartésienne du plan (ABC) est vecteurs normaux ne sont pas colinéaires.
2 –5
donc : 2x – y + 3z + 1 = 0. Le plan 𝒫1 d’équation x + y + z = 0 a pour
  

teurs AB et AC ne sont pas proportionnelles c) Déterminons une représentation para- vecteur normal n1 (1 ; 1 ; 1).
 
ce qui entraîne que les vecteurs AB et AC ne métrique de la droite Δ. Le plan 𝒫2 d’équation x + 4y + 2 = 0 a pour


sont pas colinéaires : les points ne sont donc Comme la droite Δ a pour vecteur directeur vecteur normal n2 (1 ; 4 ; 0).
 
 

pas alignés. u(2 ; – 1 ; 3) et contient le point D (7 ; – 1 ; 4), Les coordonnées des vecteurs n1 et n2 ne
2. a)  Soit ∆ la droite passant par le point D et une représentation paramétrique de Δ sont pas proportionnelles.
 
 

de vecteur directeur u(2 ; – 1 ; 3). est : Les vecteurs n1 et n2 ne sont donc pas coli-
Pour démontrer que la droite ∆ est ortho- ⎧⎪ x = 2t + 7 néaires et les plans sont sécants.

gonale au plan (ABC), il suffit de démontrer ⎨ y  = –t –  1, t ∈ R. b) Pour vérifier que la droite d, intersection
 ⎪
que u est orthogonal à deux vecteurs non ⎪⎩ z = 3t + 4 des plans 𝒫1 et 𝒫2, a pour représentation
colinéaires de (ABC), par exemple les vec-
 
teurs AB et AC : d) Puisque le point H est l’intersection de la ⎧ x = –4t –  2
  ⎪⎪
AB  ⋅ u = 1 × 2 + (–1) × (–1) + (–1) × 3 = 0 droite ∆ et du plan (ABC), ses coordonnées ­para­métrique ⎨ y  = t , t ∈ ℝ.
  ⎪
AC  ⋅ u = 2 × 2 + (–5) × (–1) + (–3) × 3 = 0. sont solutions du système : ⎪⎩ z = 3t + 2

76 Corrigés
CORRIGÉS



il suffit de remplacer dans les équations On a : c) Les coordonnées du vecteur CI sont
cartésiennes respectives des deux plans, M ∈ P ⇔ 3(– t + 1) + 2t – (– t + 2) – 1 = 0 ( xI   –   xC  ;  yI –   yC  ;  zI   –   zC ), soit ( – 1 ; – 1 ; – 1).
x, y et z par leur expression en fonc- ⇔ – 3t + 3 + 2t + t – 2 – 1 = 0

  
tion de t, on a : – 4t – 2 + t + 3t + 2 = 0 et ⇔ 0 = 0. On sait que CI2  = CI  ⋅ CI, soit
– 4t – 2 + 4t + 2 = 0. Ce qui est toujours vrai quelle que soit la CI2 = (– 1) × (– 1) + (– 1) × (– 1) + (– 1) × (– 1) = 3
d est bien l’intersection de 𝒫1 et 𝒫2. valeur du réel t. Donc CI =  3.
c) On déduit de la représentation paramé- Donc la droite 𝒟 est incluse dans le plan 𝒫. 3. Soit t un nombre réel et Mt le point de la


trique précédente que u ′( – 4 ; 1 ; 3) est un droite 𝒟 de coordonnées (– t + 1 ; 2t ; – t + 2).

vecteur directeur la droite d. 2. a) Un vecteur directeur de la droite 𝒟 a pour a) Quel que soit le réel t, CMt a pour coor-

u (2 ; – 1 ; 3) est un vecteur normal au plan coordonnées ( – 1 ; 2 ; – 1). données ( xM – xC  ;  yM   –   yC  ;  zM   –   zC ) , soit
t t t

(ABC). Le plan Q est orthogonal à la droite 𝒟, donc (– t ; 2t – 3 ; – t).
    
  
u ⋅ u ′ = 0, les vecteurs u et u ′ sont orthogo- les vecteurs directeurs de la droite 𝒟 sont On sait que CM2t  = CMt  ⋅ CMt , soit :
naux : la droite d et le plan (ABC) sont donc des vecteurs normaux au plan Q. CM 2t = (–t) × (–t) + (2t –  3) × (2t – 3) + (–t)  × (–t).
parallèles . Une équation du plan Q est donc de la D’où
forme : – x + 2y – z + d = 0. CM2t = t 2 + 4 t 2   – 12t + 9 + t 2  = 6t 2   –  12t +  9.
Pour finir de déterminer l’équation du b) On définit la fonction f sur l’ensemble des
Corrigé Métropole plan Q, il faut déterminer la valeur de d. On réels par : f (t ) = 6t 2   –  12t  +  9.
(sept. 2010) sait que le point C appartient au plan Q, les La fonction f est une fonction polynôme, elle
coordonnées du point C doivent vérifier est donc dérivable sur l’ensemble des réels.
1. a) Un point appartient à un plan lorsque ses l’équation du plan Q. On a alors : Sa dérivée f ′ est définie par f ′(t) = 12t –  12.

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coordonnées vérifient l’équation du plan. – 1 + 2 × 3 – 2 + d = 0 ⇔ 3 + d = 0 ⇔ d = – 3. On a :
Le plan 𝒫 a pour équation 3x + y – z – 1 = 0 et Une équation du plan Q est donc f ′(t) = 0 ⇔  t = 1 ; f ′(t) > 0 ⇔  t > 1 et
le point C a pour coordonnées (1 ; 3 ; 2). – x + 2 y – z – 3 = 0. f ′(t)  0 ⇔  t  1.
On remplace donc x par 1, y par 3 et z par 2 b) Les coordonnées du point I, intersection Quel que soit le réel t strictement inférieur
dans l’égalité et on vérifie si elle est vraie ou de la droite 𝒟 et du plan Q doivent vérifier à 1, la fonction f est strictement décroissante
fausse. les équations de 𝒟 et de Q. donc : t  1 ⇔   f (t)   f (1).
On a : 3 × 1 + 3 – 2 – 1 = 3 ≠ 0. ⎧ x I  =  –t +  1 Quel que soit le réel t strictement supérieur
⎪⎪
Donc le point C n’appartient pas au plan 𝒫. C’est-à-dire : ⎨ y I  = 2t et – xI + 2 yI – zI – 3 = 0. à 1, la fonction f est strictement croissante
⎪ z  = –t + 2 
b) Pour démontrer qu’une droite est in- ⎪⎩ I donc : t  1 ⇔   f (t)   f (1).
cluse dans un plan, on peut montrer que Lorsque t = 1, la fonction f admet un mini-
tous les points de la droite appartiennent On a donc I ∈ 𝒟 et : mun égal à f(1).
au plan, il suffit même de démontrer que I ∈ Q ⇔ – (– t + 1) + 2 × 2t – (– t + 2) – 3 = 0 Par conséquent, quelque soit la valeur de t,
deux points de la droite appartiennent au ⇔ t – 1 + 4t + t – 2 – 3 = 0 ⇔ 6t – 6 = 0 ⇔ t = 1. on a f (t)   f (1).
plan. D’où : Or lorsque t = 1, on a CMt  = CI =  3.
On considère un point M( – t + 1 ; 2t ; – t + 2) xI = – 1 + 1 = 0 ; yI = 2 × 1 = 2 et zI = – 1 + 2 = 1. Donc CI est la valeur minimale de CMt lorsque
appartenant à la droite 𝒟. Donc I a pour coordonnées (0 ; 2 ; 1). t décrit l’ensemble des nombres réels.

Corrigés 77
CORRIGÉS

Probabilités d) D’après la formule des probabilités condi­


0,99 T

conditionnellesp. 52 
tionnelles :
V
P(H 1 ∩ C ) 0,35 × 0,8 0,02
PC (H 1 ) = = ≈ 0,533. T
P(C ) 0,525 0,01
Corrigé Métropole
(juin 2013)
0,03 T
2. a) On a 10 fois la répétition d’un même 0,98
1. a) événement, avec une probabilité de succès V
0,8 C
de 0,525, de façon indépendante, donc la va-
H1 0,97 T
F riable aléatoire X suit bien une loi binomiale
0,35 0,2
de paramètres 10 et 0,525.
0,5 C
0,25 b) Cela revient à calculer P(X = 5), d’où : b) On a P ( V ∩ T ) = P (V ) ×   PV (T ), d’où
H2
0,5 F P( X =
   5) = ( )
10
5
 ×  0,5255  × (1 – 0,525)5  ≈ 0,243. P ( V ∩  T ) = 0, 02  × 0, 99 = 0, 0198.

0,4
c) L’événement « au moins deux feuillus » 2. On cherche p(T).
0,3 C
est aussi l’événement « au plus 8 conifères », La formule des probabilités totales donne :
H3
F
d’événement contraire « 9 ou 10 conifères ». P (T ) = P (V  ∩  T ) + P (V  ∩ T ), soit
0,7
Cela revient à calculer P( X ⩽ 8), on obtient P (T ) = 0, 0198 + 0, 98  × 0, 03 = 0, 0492.
b) Pour calculer la probabilité de l’in- alors : 3. a) On cherche à calculer PT(V).
tersection H 3 ∩ C, on applique la formule P( X  ⩽  8) = 1 – P( X  = 9) – P( X  = 10) D’après la formule des probabilités condi-
des probabilités composées et on obtient P( X  ⩽  8) = 1 –  ( ) × 0,525  × (1 – 0,525) – 0,525tionnelles,
10 9
 ≈ 0,984on a :
10

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9

donc : P( X  ⩽  8) = 1 –  ( ) × 0,525  × (1 – 0,525) – 0,525


10
9
9 10
 ≈ 0,984.
P(V ∩ T ) 0,0198
P ( H 3  ∩  C ) = P ( H 3 ) × PH (C ) = 0, 4   × 0, 3, soit P T (V ) = = ≈ 0, 4.
3 P(T ) 0,0492
P ( H 3  ∩  C ) = 0, 12. Corrigé Métropole
c) La jardinerie ne se fournissant qu’au- (juin 2011) Il y a environ 40 % de « chances » que la per-
près des trois horticulteurs, les événe- sonne soit contaminée si le test est positif.
ments H1, H2 et H3 forment une partition 1. a) Dans un pays, il y a 2 % de la population b) On cherche P T (V).
de l’univers. contaminée par un virus. Donc P(V) = 0,02. D’après la formule des probabilités condi-
D’après la formule des probabilités totales, La probabilité qu’une personne contaminée tionnelles on a :
on a : ait un test positif est de 0,99.
P(V ∩ T ) 0,98 × 0,97
Donc PV(T) = 0,09. P T (V) = = ≈ 0,999.
P (C ) = P ( H 1 ∩  C ) + P ( H2  ∩ C ) + P ( H 3  ∩  C )
P( T) 1 – 0,0492
La probabilité qu’une personne non
P (C ) = P ( H 1 ) ×  PH (C ) + P ( H 2 )  ×  PH (C ) + P ( H 3 )  ×  PH (C ) contaminée ait un test négatif est de 0,97. La probabilité qu’une personne ne soit pas
1 2 3

P (C ) = 0, 35  × 0,8 + 0,25  × 0, 5 + 0, 4   × 0, 3 Donc P V ( T ) = 0, 97. contaminée par le virus sachant que son
P(C) = 0,525. D’où l’arbre pondéré : test est négatif est donc d’environ 0,999.

78 Corrigés
CORRIGÉS

Lois à densité p. 58  2. a) D’après le cours, Y suit une loi normale b) P(99 ≤ X ≤ 101) = P(X ≤ 101) – P(X ≤ 99) .
centrée réduite. Soit P(99 ≤ X ≤ 101) = 0,98997955 –
Corrigé Liban b) Si 0,16  Y   0,18 alors : 0,01002045 = 0,9799591.
(mai 2013) Donc P(99 ≤ X ≤ 101) = 0,98 au centième près.
0,16 –  0,17 Y  –  0,17 0,18 –  0,17
      et c) D’après le résultat précédent, la proba-
σ2 σ2 σ2
Partie A bilité que le pot soit non conforme est de
–0,01 0,01
1. C
   Z    . 1-0,98=0,020.
0,99 σ2 σ2
2. a) Pour p = 0,98 et n = 120, on obtient :
E
0,3
0,01 C
c) On doit avoir :
[
I = 0,98 – 1,96 ∙ 0,98 × 0,02
120
;
⎛ –0,01 0,01 ⎞

0,7
0,95 C
P⎜
⎝ σ 2
   Z   
σ 2 ⎟⎠
 = 0,99.
0,98 + 1,96 ∙ 120 [
0,98 × 0,02 .

E
En utilisant le tableau, on lit : Soit I  [0,955 ; 1,005].
0,05 0, 01 0, 01 113
C β  =   = 2, 5758 d’où σ 2 =   ≈ 0, 00385. )
b  I, donc un nouveau réglage de
σ2 2, 5758 120
la chaîne de production est nécessaire.
2. La probabilité recherchée est P(C  ∩  E ). Finalement, à 10 – 3 près, σ 2  ≈ 0, 004.
En appliquant la formule des probabilités Corrigé sujet inédit
conditionnelles, on en déduit donc que :
P(C  ∩ E ) = PE (C ) ×  P(E ) = 0,95 × 0,7 =  0,665. Corrigé sujet inédit 1. On pose Z = Y – 120. Z suit alors la loi
8
normale centrée réduite N(0 ; 1).

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3. Les événements C  ∩  E et C ∩ E forment Si une variable aléatoire X suit une loi P(Y ≥ 104) équivaut à P(Y – 120 ≥ – 16)
une partition de C. normale de fonction de densité f, P(X ≤ a) ou P(Z ≥ – 2).
D’après la formule des probabilités totales : mesure l’aire de la surface coloriée. L’aire En utilisant les propriétés de la fonction
P (C ) =  P (C  ∩   E ) +   P (C  ∩  E ). totale de la surface comprise entre la courbe de répartition, on peut écrire :
P(C) = 0,665 + 0,99 × 0,3 = 0,962. et l’axe des abscisses est égale à 1. P(Z ≥ – 2) = P(Z ≤ 2).
On en déduit P(X > a) + P(X ≤ a) = 1 et On trouve, à l’aide d’une calculatrice, que
4. La probabilité recherchée est PC ( E ). P(a ≤ X ≤ b) = P(X ≤ b) – P(X ≤ a). P(Z ≤ 2) = 0,9772.
En appliquant la formule des probabilités La probabilité que le sachet pèse plus de
conditionnelles on en déduit donc que : 104 g est de 0,9772.
2. On effectue le changement de variable vu
P(E  ∩ C ) 0,99 × 0,3
PC (E)  =     =    ≈ 0,309 à à la question précédente.
P(C ) 0,962
P(104 ≤ Y ≤ 136) = P(– 16 ≤ Y – 120 ≤ 16)
10 – 3 près. Par ailleurs, pour savoir si un contrôle = P(– 2 ≤ Z ≤ 2).
est conforme, à l’aide d’un intervalle de Les propriétés de la fonction de répartition
Partie B fluctuation, on vérifie si la valeur trouvée permettent d’en déduire que :
1. D’après l’énoncé, la probabilité qu’un petit appartient à cet intervalle. P(104 ≤ Y ≤ 136) = 2 P(Z ≤ 2) – 1.
pot prélevé au hasard dans la production 1. a) P(X > 99) + P(X ≤ 99) = 1, Soit P(104 ≤ Y ≤ 136) =
de la chaîne F1 soit conforme est égale à : donc P(X > 99) = 1 – P(X ≤ 99). 2 × 0,9772 – 1 ≈ 0,9544 = 0,0456.
P(0,16   X   0,18). Ou encore P(X > 99) = 1 – 0,01002045 = Donc la probabilité que la masse du sachet ne
On lit dans le tableau : 0,98997955. soit pas comprise entre 104 et 136 grammes
P(0,16 X 0,18) = 0,9044. D’où P(X > 99) = 0,99 au centième près. est de 0,0456.

Corrigés 79
CORRIGÉS

Échantillonnage Or, d’après le cours, on sait que si Y suit une


loi normale de paramètres µ = 400 et σ,

I = ⎢ p – 1,96
p(1 – p)
; p + 1,96
p(1 – p) ⎤

 p. 63  alors Z  = 
Y  – 400
σ
suit une loi normale cen-
⎢⎣ n n ⎥⎦

trée réduite, et P(Y  ⩽  385) = 0,04 entraîne avec p = 0,96 et n = 300.


Corrigé Amérique du Nord
⎛ 385 – 400 ⎞ p(1 – p) 0,96(1 – 0,96)
(mai 2013) P ⎜ Z  ⩽ 
⎝ σ
⎟  = 0,04.

p – 1,96
n
≈ 0,96 – 1,96
300
≈ 0,93

p(1 – p) 0,96(1 – 0,96)


Partie A D’après l’énoncé, nous savons
p – 1,96 que ≈ 0,96 – 1,96 ≈ 0,938
n 300
1. P (390 ⩽  X ⩽ 410 =
) P( X  ⩽ 410) – P( X ⩽  390) ≈ 0,818 – 0,182 ≈ 0,636
P(Z  ⩽ –1,751) ≈ 0,040.
15
 – P( X ⩽  390) ≈ 0,818 – 0,182 ≈ 0,636 au millième près. On a donc –  = – 1, 751 et finalement au millième près.
15 σ
2. Un pain choisi au hasard dans la production σ= ≈ 8,6. p(1 – p) 0,96(1 – 0,96)
1,751 p + 1,96 ≈ 0,96 + 1,96 ≈ 0,
est commercialisable si et seulement si son n 300
poids est supérieur ou égale à 385 g. Si σ = 8,6, valeur approchée au dixième,p(1la – p) 0,96(1 – 0,96)
p + 1,96 ≈ 0,96 + 1,96 ≈ 0,982
P({ X  ⩾  385)} est l’événement contraire de probabilité qu’un pain choisi au hasard soitn 300
P({ X  <  385)} et P(X < 385) = P(X ⩽ 385), donc : commercialisable est de 96 %. au millième près.
P( X ⩾ 385) = 1 – P( X ⩽ 385) ≈ 1 – 0,086 ≈ 0,914 On a donc I = [0,938 ; 0,982] au millième près.
) ≈ 1 – 0,086 ≈ 0,914 au millième près. Partie B 2.Parmi les 300 pains de l’échantillon, 283 sont
3. On désigne par Y la variable aléatoire de pa- 1. L’intervalle de fluctuation asymptotique commercialisables. La fréquence observable
ramètres µ = 400 et d’écart type σ inconnu. au seuil de 95 % de la proportion de pains de pains commercialisables dans cet échantil-
283
On a : commercialisables dans un échantillon de lon est de  ≈ 0,9433 soit environ 94 % de

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300
P (Y  ⩾  385) = 0, 96 d’où 1 – P(Y  ⩽ 385) = 0,96 taille 300 s’écrit : la production. Puisque 0,94 ∈ [0,93 ; 0,99],
et P(Y  ⩽ 385) = 0,04. on peut décider que l’objectif a été atteint.

Algorithmique On définit la fonction f sur [0 ; 2] par f(x) =  2x. On en déduit donc, d’après le principe de
récur­rence, que un ⩽ un +1 pour n ∈ ℕ et que
et logique
On a pour tout entier n, un +1 = f(un). f est crois-
p. 70  sante sur [0 ; 2]. (un) est une suite croissante.
Hérédité : supposons qu’il existe un entier c) On vient de prouver que, d’une part, la suite
Corrigé Amérique du Nord naturel n tel que 0 < un ⩽ 2. (un) est croissante et que, d’autre part, elle est
(mai 2013) On a : 0 < un  ⩽  2 ⇔  0 < 2un  ⩽  4 ⇔  0 <  2un  ⩽  majorée  ⩽  2 le théorème de conver-
par 2.n+1D’après
4  ⇔  0 < u
0 < un  ⩽  2 ⇔
 0 < 2un  ⩽  4 ⇔  0 <  2un  ⩽  4  ⇔  0 < un+1  ⩽  2 monotone, la suite (un) est convergente.
gence
1. a) Pour n = 3, l’algorithme
0 < un  ⩽affiche 1,8340
 2 ⇔  0 < 2u n
 ⩽à  4 ⇔  0 <  2un  ⩽  4  ⇔  0 < un+1  ⩽  2 .
10  près.
– 4
P(n +1) est vraie. 3. a) Pour tout entier naturel n,
b) Cet algorithme affiche la valeur de un. Conclusion : d’après le principe de récur- vn+ 1  = ln un+ 1   –  ln 2
c) D’après le tableau, on peut conjecturer rence, on a pour tout entier naturel n,
que la suite est croissante et convergente 0 < un ⩽ 2. or un+ 1  =  2un , donc :
vers un nombre proche de 2. b) Montrons par récurrence la propriété
Q(n) : un ⩽ un +1. vn+ 1  = ln 2un   –  ln 2
2. a) Montrons par récurrence la propriété u1  =  2  ⩾ u0  = 1, Q(0) est vraie.
1
P(n) : 0 < un ⩽ 2. Si un ⩽ un +1, étant donné que f est croissante, vn+1  =  (ln un  +  ln 2)  –  ln 2
2
Initialisation : on a u0 = 1 donc 0 < u0 ⩽ 2, on a f(un)  ⩽  f(un +1), c’est-à-dire un +1 ⩽ un +2,
1 1
P(0) est vraie. Q(n +1) est vraie. vn+1  =  (ln un  –  ln 2) =  vn.
2 2

80 Corrigés
CORRIGÉS

De plus, u0=   2 =  ln 1   –  ln 2 =  – ln 2,


   ln u0–  ln d) L’algorithme ci-dessous affiche en sor- Première étape :
donc la suite (vn) est donc la suite géomé- tie la plus petite valeur de n telle que La valeur de l’itérateur « n » est 1. On ajoute
1 1
trique de raison et de premier terme un > 1,999. donc à la valeur de « somme » qui corres-
2 1 1
v0  =  – ln 2. pond mathématiquement au ­calcul : 0 +  .
1
b) On déduit de ce qui précède que pour n est un entier naturel
Variables :
n u est un réel Deuxième étape :
⎛ 1⎞
tout entier naturel n, vn  = – ln2 ×  ⎜ ⎟ . La valeur de l’itérateur « n » est de 2. On ajoute
⎝ 2⎠ affecter à n la valeur 0
1
Initialisation : donc à la valeur de « somme » qui corres-
⎛u ⎞ u Affecter à u la valeur 1 2
vn  = lnun  –  ln2 ⇔  vn  = ln ⎜ n ⎟  ⇔   n  = e vn  ⇔  un  = 2e vn pond maintenant au calcul mathématique : 0
⎝ 2⎠ 2 1 1
Tant que u ⩽ 1,999 +   +  .
⎛u ⎞ u 1 2

 = lnun  –  ln2 ⇔  vn  = ln ⎜ n ⎟  ⇔   n  = e vn  ⇔  un  = 2e vn Traitement : Affecter à u la valeur 2u
⎝ ⎠
2 2
Conclusion :
⎛u ⎞ u Affecter à n la valeur n + 1
2 ⇔  vn  = ln ⎜ n ⎟  ⇔   n  = e vn  ⇔  un  = 2e vn . À la fin de l’exécution de l’algo­rithme, la valeur
⎝ 2⎠ 2 Sortie : Afficher n
n de la variable « somme » correspond au calcul :
⎛ 1⎞
– ln 2   ×   ⎜ ⎟
⎝ 2⎠
D’où, pour tout entier n, un  = 2e .
1 1 1 1 1
0 +   +   +   +   + … +  .
1 ⎛ 1⎞
n
1 2 3 4 10
c) Étant donné que 0 < < 1, lim ⎜ ⎟  = 0
2 n→+ ∞ ⎝ 2 ⎠
Corrigé sujet inédit
et lim vn  = 0. C’est-à-dire la somme des inverses des entiers
n→∞
Étude de la variable « somme » pour chaque de 1 à 10.
On sait que lim e x  = 1, donc par composi- étape :

© rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites.
x→0

tion des limites lim e vn  = 1 et finalement Au début, la valeur de la variable « somme » est
n→+ ∞
lim un  = 2. égale à 0.
n→+ ∞

Corrigés 81
© rue des écoles & Le Monde, 2016. Reproduction, diffusion et communication strictement interdites.
le guide pratique
LE GUIDE PRATIQUE

DÉROULEMENT
DE L’ÉPREUVE Méthodologie et conseils
• Durée : 4 heures.
• Coefficient : 7 (ou 9 pour les can-
didats ayant choisi cette discipline
comme enseignement de spécialité).

Objectifs de l’épreuve
L’épreuve est destinée à évaluer la
façon dont les candidats ont atteint
les grands objectifs de formation
mathématique visés par le pro-
gramme de la série S :
• acquérir des connaissances et les
organiser ;
• mettre en œuvre une recherche
de façon autonome ;
• mener des raisonnements ;
• avoir une attitude critique vis-à- Conseils de révision La veille de l’épreuve
vis des résultats obtenus ; Rassurez-vous en relisant vos fiches et en revoyant
• communiquer à l’écrit. Un mois avant l’épreuve certains exercices types. Sachez vous interrompre et
Le temps alternez avec des pauses afin de ne pas saturer. Évitez
Nature du sujet Pour bien réviser, il est important d’établir un plan- absolument de faire une nuit blanche.
Le sujet comporte trois à cinq ning et de le respecter. Fixez-vous des rendez-vous Enfin, à la veille d’une épreuve, il est normal d’avoir
exercices indépendants les uns avec les révisions de mathématiques régulièrement, le sentiment de ne rien savoir, mais ce n’est qu’une
des autres, notés chacun sur 3 à par exemple une heure tous les jours. impression !
10 points ; ils abordent une grande
variété de domaines du programme Le contenu
de mathématiques de la série S. On peut dégager 7 grands axes du programme : Le point sur l’épreuve écrite
Le sujet proposé aux candidats – les suites ;
ayant suivi l’enseignement de – les fonctions ; Gestion du temps, lecture de l'énoncé
spécialité diffère de celui proposé – l’intégration ; Analyser l'énoncé
aux candidats ne l’ayant pas suivi – les nombres complexes ; Avant de commencer, comptez le nombre de pages
par l’un de ces exercices, noté sur – la géométrie dans l’espace ; du sujet, il doit être conforme à ce qui est indiqué.
5 points. Cet exercice peut porter sur – les probabilités conditionnelles ; Effectuez deux lectures de l'énoncé : une globale pour
la totalité du programme (enseigne- – les lois continues et l’échantillonnage. découvrir les parties du cours utilisées, la seconde
ment obligatoire et de spécialité). Pour chaque axe vous pouvez fixer le nombre de pas à pas, en décryptant l'énoncé et en notant au
Le sujet portera clairement la men- plages de révision en fonction des heures dont vous brouillon vos idées.
tion « obligatoire » ou « spécialité ». disposez.
Attention : le thème des fonctions est long et il occupe Comprendre le déroulement des questions
Calculatrices et formulaires une place centrale dans les épreuves. Il regroupe : le • Les questions d'un exercice ou d'un problème sont
La maîtrise de l’usage des calcu- calcul de dérivées, les limites, les fonctions particu- souvent liées les unes aux autres.
latrices est un objectif important lières (logarithme, exponentielle, cosinus et sinus). Pensez en particulier qu'une question commençant
pour la formation des élèves. Pour les autres thèmes, il est préférable de ne pas par « En déduire que… » doit s'appuyer sur le résultat
L’emploi de ce matériel est autorisé, faire d’impasse. de la question précédente.
dans les conditions prévues par À partir de ce contenu, deux approches sont possibles : • Repérez si l'une des questions ne donne pas la
la réglementation en vigueur. Il – réviser entièrement un thème puis passer à un réponse à une question située plus haut dans le texte.
est ainsi précisé qu’il appartient autre et faire des révisions spiralées ; • Il arrive aussi fréquemment que, dans la partie A,
aux responsables de l’élaboration – découper chaque thème et construire le programme on demande d'étudier une fonction f et que, dans la
des sujets de décider si l’usage des en alternant les thèmes. partie B, on demande d'étudier une fonction g en
calculatrices est autorisé ou non La construction d’un planning avec une révision utilisant les résultats de la partie A : le signe de g'
lors de l’épreuve. Ce point doit être spiralée permet de reprendre tout le programme. dépend de celui de f.
précisé en tête des sujets.
Il n’est pas prévu de formulaire Une semaine avant l’épreuve Résolution des exercices
officiel. En revanche, les concep- Il faut absolument éviter les nuits blanches passées à Utiliser les bonnes méthodes
teurs de sujets pourront inclure réviser intensément, vous risquez d’accumuler de la • Si vous n'arrivez pas à traiter une question, ne
certaines formules dans le corps fatigue et d‘être totalement épuisé pour les épreuves. vous obstinez pas. Vous risquez de vous énerver et
du sujet ou en annexe en fonction Il est préférable de faire un planning par tranches de de faire des erreurs dans les questions qui suivent.
de la nature des questions. 2 heures : alterner les phases de travail, de détente Laissez donc un espace et continuez, en supposant
(sport, balade) et les repas. le résultat acquis.

94 Le guide pratique
LE GUIDE PRATIQUE

• Si, en répondant à une question, vous trouvez un


résultat qui vous est demandé dans une question
LES TRUCS
suivante, c'est que vous n'avez pas fait appel à la ET ASTUCES
bonne méthode.
Ainsi, si pour prouver que f(x) est supérieur à 3, vous DU PROF
êtes amené à calculer f'(x) alors que ceci est demandé Comment avoir une mémoire
plus loin, vous pouvez revoir votre copie. fonctionnelle ?
• Vérifiez que le texte n'impose pas une méthode. 1. Prenez soin de votre sommeil : la
Ainsi, si on vous demande de démontrer une iné- fatigue est l’un des pires ennemis
galité par récurrence, utilisez un raisonnement par de la mémoire.
récurrence, même s'il existe une méthode plus rapide. 2. Mangez équilibré : le cerveau,
• Quand vous appliquez un théorème, vérifiez que les siège de la mémoire, consomme
hypothèses sont réunies. De même, vous devez adapter beaucoup d’énergie ; une alimen-
une formule en fonction des données de l'énoncé. prise en compte dans l'évaluation ». Il s'agit souvent tation saine lui permet de bien
d'exercices plus difficiles, vous pouvez les faire à la fonctionner.
Effectuer les calculs fin. Même si vous ne trouvez pas le résultat mais que 3. Lorsque vous sollicitez beaucoup
• Attention, une calculatrice, si perfectionnée soit-elle, vous avez une piste, vous pouvez l'écrire. votre mémoire (une journée de
ne vous dispense en rien de justifier vos résultats. révisions, par exemple), n’oubliez
Sauf si c'est mentionné dans l'énoncé, un raison- Rédaction et présentation de la copie pas de faire des pauses.
nement ne peut s'appuyer sur une phrase du type : Soigner la rédaction 4. Entraînez votre mémoire et sti-
« D'après la calculatrice, on obtient… » • L'un des critères d'évaluation de votre copie est la mulez votre cerveau au quotidien
• Vérifiez que vos résultats sont vraisemblables : une qualité de la rédaction. (retenir un numéro de téléphone
probabilité est un nombre compris entre 0 et 1, une N'oubliez donc pas d'expliquer clairement votre par cœur, etc.).
aire est un nombre positif, une fonction numérique raisonnement.
ne peut croître vers moins l'infini, etc. • Pensez à justifier vos constructions.
• Effectuez les calculs au brouillon mais rédigez Dans le cas d'une fonction, établissez un tableau de
directement sur la copie. Sinon vous risquez de
manquer de temps.
valeurs, précisez les asymptotes.
ORAL DE
Soigner la présentation RATTRAPAGE
Les exercices plus difficiles • Pour améliorer la lisibilité de votre copie, vous avez
• On trouve parfois dans la consigne le texte : « Dans intérêt à séparer les questions en sautant des lignes Durée : 20 minutes.
cette question, toute trace de recherche même incom- et à donner un titre, si possible, à chaque question. Temps de préparation : 20 minutes
plète, ou d'initiative même non fructueuse, sera • Pensez également à encadrer vos résultats. Coefficient : 7 (ou 9 pour les can-
didats ayant choisi cette disci-
pline comme enseignement de
spécialité).
DES RÉVISIONS EFFICACES L'épreuve consiste en une interro-
1. Si vous avez du mal à vous y mettre… gation du candidat visant à appré-
Dites-vous que plus vous attendez, plus ce sera pénible. cier sa maîtrise des connaissances
2. Quand vous avez décidé de travailler… de base.
Faites-le dans le calme. Évitez téléphone, télévision, musique à niveau sonore élevé. Le cerveau Pour préparer l'entretien, l'exa-
travaille difficilement sur deux choses à la fois. minateur propose au moins deux
3. Pour chaque séance de révision… questions au candidat, portant
Fixez-vous des objectifs. Et, une fois lancé, obligez-vous à aller jusqu’au bout. Imposez-vous un temps sur des parties différentes du
limité. C’est la meilleure façon d’être performant. programme. Pour les candidats
4. Pour rester concentré… n'ayant pas choisi les mathéma-
Faites une courte pause entre deux séances de travail pour décompresser et reprendre dans de tiques comme enseignement de
bonnes conditions. spécialité, les questions aborderont
5. Pour réviser… exclusivement le programme de
Faites des fiches et refaites des exercices types sur chaque thème du programme. l'enseignement obligatoire. Pour
6. Pour contrôler vos connaissances… les candidats ayant choisi les mathé-
Testez-vous : posez-vous des questions, entraînez-vous sur des sujets de bac. matiques comme enseignement
7. Si vous saturez… de spécialité, une question abor-
Adressez-vous à vos amis. Réviser à deux ou trois, c’est souvent plus stimulant. dera le programme de spécialité,
8. Si vous pensez manquer de temps… les autres abordant exclusivement
Autorisez-vous à passer plus rapidement sur les thèmes du programme qui vous semblent déjà un le programme de l'enseignement
peu connus ou que vous jugez moins importants. Dans tous les cas, évitez les impasses et méfiez- obligatoire. Le candidat dispose
vous des « bons tuyaux » qui vous prédisent que telle partie du programme va tomber cette année. d'un temps de préparation de vingt
9. Pour tenir jusqu’au bout… minutes et peut, au cours de l'entre-
Restez positif. Et n’oubliez pas que 80 % des élèves obtiennent cet examen. Il n’y a donc pas de raison tien, s'appuyer sur les notes prises
pour que vous échouiez. pendant la préparation.

Le guide pratique 95

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