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FACULTÉ D’ADMINISTRATION
DÉPARTEMENT D’ÉCONOMIQUE
ANALYSE MACROÉCONOMIQUE I
PRÉSENTÉ À :
M. LOUIS ASCAH
PAR :
OLIVIER CROTEAU
RAPHAËL DOSTIE-GOULET
VICKY GRENIER
PIERRE-GUILLAUME LABERGE
TABLE DES MATIÈRES
Introduction ........................................................................................ 1
ANNEXE I
Les principaux courants de pensée en économie
ANNEXE II
Diverses définitions des anticipations rationnelles
ANNEXE III
Un cycle économique des anticipations rationnelles
INTRODUCTION
Qu’est-ce que l’économie? Il s’agit en fait d’une science qui étudie les
moyens pour tenter de combler nos nombreux besoins, qui sont
illimités, avec des ressources qui parfois, sont bien limitées. Le terme
économie reste quand même bien large et peu de gens sont vraiment
capables d’en utiliser le plein potentiel. De cette science, trois sous-
groupes peuvent en ressortir. Le premier, l’économétrie, très
mathématique, est surtout utile pour faire de l’analyse. La
microéconomie, quant à elle, étudie les comportements économiques
des ménages et des entreprises, le fonctionnement des marchés ainsi
qu’une panoplie d’effets découlant des interventions gouvernementales
et des taxes sur les prix et les quantités des biens et services.1 Pour
terminer, la troisième grande branche est la macroéconomie qui se
définie comme étant l’étude des phénomènes économiques nationaux
et globaux, des fluctuations et de la croissance des agrégats
économiques ainsi que des effets apportés par les actions
gouvernementales exercées sur eux.2 Ce qui fait de l’économie une
science complexe, c’est que ces trois branches peuvent être subdivisées
à nouveau en sous-parties. Dans la macroéconomie, il y a différentes
écoles de pensées qui se sont créées avec les années (voir l’annexe I).
Initialement, soit au XVIIIe et XIXe siècle, l’école classique était celle
qui dominait. C’était la pensée libérale qui dominait, les principaux
tenants de ce courant de pensée avançaient que le marché était
autorégulateur et qu’il allait toujours revenir à l’équilibre.
Malheureusement, avec la crise économique de 1929, les gens ont
commencé à se dire que les classiques n’avaient peut-être pas la vérité
infuse. C’est à ce moment que John Maynard KEYNES3 est apparu
avec un modèle d’économie de marché qui rendaient souhaitables les
interventions de l’État dans l’économie. Ainsi, durant les années 1930,
KEYNES s’est rendu compte que les néoclassiques avaient tort
lorsqu’ils affirmaient que le chômage était volontaire. KEYNES sort
alors sa Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie en
1936 qui présente la base de la macroéconomie traditionnelle. « La
macroéconomie keynésienne traditionnelle a été la conception
économique dominante durant les Trente glorieuses ; elle a
1
PARKIN, M, BADE, R, CARMICHAEL, B, Introduction a la macroéconomie moderne,
ERPI, 2000, 568 p. ;
2
Idem ;
3
KEYNES John Maynard était un économiste et un mathématicien britannique (né le
5 juin 1883 à Cambridge et décédé le 21 avril 1946 à Firle, Sussex). Il est le
fondateur du keynésianisme, doctrine économique qui encourage l'intervention de
l'État à certains moments précis au sein de l'économie, pour assurer le plein
emploi. ;
1
inspiré la plupart des politiques conjoncturelles de cette époque. »4.
Mais vers la fin des années 1950, de nouvelles écoles de pensées
classiques sont apparues. Ils se sont fait appeler l’école des
anticipations, fondateurs de la nouvelle économie classique. Pour les
nouveaux économistes classiques, le fondement de la macroéconomie
doit être la microéconomie, soit de sorte que l’étude tienne compte que
les comportements des individus soient parfaitement rationnels
(l’économie globale est le fruit de l’agrégation des comportements
individuels). Nous pouvons donc nous questionner sur l’impact de
cette hypothèse dans l’économie et sa raison d’être. Pour en apprendre
d’avantage, nous allons poser notre regard sur différents points de
l’école des anticipations afin de pouvoir mieux saisir les apports de
cette école de pensée dans notre perception de l’économie. Nous
donnerons les raisons qui ont amené les nouveaux classiques à
proposer cette théorie, nous présenterons leurs idées et nous
exposerons les différentes critiques.
4
MONTOUSSÉ, Marc, Nouvelles théories économiques, Édition Boréal, 2002, p.46;
2
PREMIÈRE ET DEUXIÈME GÉNÉRATIONS DES
ANTICIPATIONS
5
Le modèle d’apprentissage par l’erreur (« error-learning ») de MEISELMAN
(1962) a tenu le devant de la scène pendant une grande partie de la décennie
soixante. MEISELMAN postule que les agents révisent leurs anticipations de taux
en fonction de l’erreur constatée sur les précédentes prévisions. Sous l’optique de
la théorie des anticipations, ces prévisions sont représentées par les taux à terme
implicites ;
6
MODIGLIANI Franco, 1918, économiste américain d’origine italienne ; il a élaboré
deux concepts économiques essentiels soit l’hypothèse du cycle de vie qui explique
les variations de consommation et d’épargne tout au long de la vie ainsi que « le
théorème Modigliani Miller » qui montre que la valeur d’une entreprise est
indépendante de la structure de son financement (fonds propres et endettement) ; il
a reçu le prix Nobel en 1985 ;
7
FRIEDMAN Milton est un économiste américain, il est né le 31 juillet 1912 à New
York et est reconnu comme étant le chef de file des monétaristes, ayant cherché à
démontrer les principes fondateurs du keynésianisme. Il a développé de
nombreuses thèses dont l’effet d’éviction, la critique à long terme de la courbe de
Phillips et la règle d’or de la masse monétaire. Conseiller de Nixon, FRIEDMAN
est l’un des économistes majeurs de XXe siècle ; il a reçu le prix Nobel de science
économique en 1976 ;
8
MUTH John, né en 1930, professeur de l’Université de Stanford, a publié le célèbre
article « Rational Expectations and the Theory of Price movements »,
Econometrica, 29, 1961 ;
9
LUCAS Robert est un économiste américain né en 1937 à Yakima, dans l'État de
Washington. Fondateur de la Nouvelle Économie Classique, il appartient à
« L'École de Chicago ». Il a reçu le Prix Nobel d'économie en 1995 pour son
3
MODIGLIANI et SHILLER 1973. Ces économistes se préoccupent
d’examiner les théories traditionnelles sur l’hypothèse d’anticipations
rationnelles. Suite à celle-ci, la première génération fut balayée
totalement car la « révolution » des anticipations rationnelles à été
d’une telle force qu’elle a rendu toute spécialisation alternative
pratiquement nulle. La différence entre ces deux générations
d’anticipations (adaptatives versus rationnelles) est fort simple. Dans le
cas des anticipations adaptatives, les agents économiques fondent leurs
anticipations des valeurs futures d’une variable que sur des valeurs
passées à celle-ci. Dans l’autre cas, les anticipations sont basées sur
l’utilisation de toutes les informations publiquement disponibles.
L’idée de ce concept est que les individus utilisent au mieux les
informations dont ils disposent. C’est à l’aide de ces informations
qu’ils établissent leurs prévisions. Cependant, il arrive tout de même
des moments où les prévisions ne se réalisent pas, les fluctuations sont
très difficiles à prévoir. « D’après l’école néoclassique, les fluctuations
ont pour origine des chocs non anticipés sur la demande causés
principalement par une création monétaire excessive. »11 Par exemple,
une relance non annoncée par les gouvernements provoque des erreurs
dans les anticipations. En conséquence, les agents ne font pas
d’erreurs systématiques de prévision, comme dans le cas des
anticipations adaptatives. Les agents sont supposés connaître le « bon »
modèle économique, c’est-à-dire néoclassique, et savent par exemple
qu’un accroissement de la masse monétaire doit se traduire par une
hausse équivalente du niveau général des prix. Les agents sont
supposés connaître le fonctionnement des différents modèles
économiques, ils doivent savoir qu’un accroissement de la masse
monétaire doit se traduire par une hausse équivalente des prix. En
effet, on ne peut tromper éternellement des agents caractérisés par des
anticipations adaptatives : si on promet 2% d’inflation et que l’on fait
systématiquement 5%, les agents vont finir par anticiper 5%.
Conséquence, si le gouvernement souhaite tromper systématiquement
les agents, il faudra provoquer une inflation toujours croissante. Ainsi,
les principaux joueurs des anticipations rationnelles croient que leurs
adversaires n’est pas de taille car selon eux, la théorie des anticipations
adaptatives reflète un manque de rationalité lors de la formation des
anticipations.
12
MAZEROLLE, Fabrice, (2005), (page consultée le 16 février 2005)Histoire de la
pensée et des faits économiques [en ligne], Adresse URL :
http://www.mazerolle.fr/index.htm et
http://www.mazerolle.fr/HPE/Contemporains.htm;
13
D’AUTUME, Antoine. (1985), Les anticipations rationnelles, Paris, Economica,
page 7 ;
5
échecs apparents de la macroéconomie conventionnelle dans les
années soixante-dix. La stagflation suivie d’une inflation persistante
ont créé un environnement réceptif pour de nouvelles idées dans ce
domaine. La nouvelle macroéconomie des anticipations rationnelles
soutenait qu’un comportement prévisible de la part des autorités
monétaires n’aurait absolument aucun effet sur le niveau de production
ou d’autres variables réelles dans un système macroéconomique
typique.
14
NASH, John est un mathématicien né le 13 juin 1928 à Buefield, Virginie-
Occidentale. Il a travaillé sur la théorie des jeux (dilemme du prisonnier) et la
géométrie différentielle. Il a partagé le prix Nobel d’économie en 1994 avec
Reinhard Selten et John Harsanyi ;
15
TOBIN James, 1918, économiste américain, conseiller économique de Kennedy, il
est l’un des représentants majeurs de l’école néo-keynésienne. Il a développé la
« théorie du portefeuille » selon laquelle les individus constituent un patrimoine en
arbitrant entre rendement et risque de différents actifs. TOBIN est aussi célèbre
pour avoir proposé au début des années 1970 l’instauration d’une taxe sur toute les
transactions portant sur les devises (dite taxe Tobin) pour limiter la spéculation ; il
a reçu le prix Nobel de 1981 ;
6
années trente pouvaient fermer les yeux devant des événements qu’ils
savaient a priori ne pouvoir arriver… Keynes aurait pu dire que c’est
là où il a commencé. »16
16
D’AUTUME, Antoine. (1985), Les anticipations rationnelles, Paris, Economica,
page 59 ;
17
Économie 2000, Théorie des anticipations rationnelles,
http://psteger.free.fr/Th%E9orie-anticip-rationnelles.htm ;
18
D’AUTUME, Antoine. (1985), Les anticipations rationnelles, Paris, Economica,
page 13 ;
7
MODÈLE DE LUCAS, SARGENT SUIVIS PAR CELUI DE
RICARDO REPRIS PAR BARRO
notamment de « Essai sur le haut prix des lingots » (1811), « Essai sur l'influence
des bas prix du blé sur les profits du capital » (1815), « Principes de l'économie
politique et de l'impôt » (1817) ;
21
BARRO Robert J. est un économiste américain né en 1944 et diplômé de
l’Université de Harvard. Le nom de Robert Barro est associé au théorème
d’équivalence Ricardo-Barro. Selon ce théorème, une politique budgétaire de
relance qui s’appuie sur une augmentation de la dette publique est neutre, c’est-à-
dire inefficace pour relancer l’activité économique. Barro a aussi apporté sa
contribution aux théories de la croissance endogène ;
22
ROWEN, Hobart. 1981. « Economic U-Turn. » Washington Post, 12 février ;
23
D’AUTUME, Antoine. (1985), Les anticipations rationnelles, Paris, Economica,
page 156 ;
9
leurs variations de prix en tant qu’indications de variations de prix
relatifs. Ainsi, au début, il est, dans une certaine mesure, possible de
« duper » les agents, mais le gouvernement se rendra vite compte qu’il
est de plus en plus difficile de se lancer dans ce genre d’opération. Si
on suppose que l’intérêt des gens est de maximiser leur propre bien-
être, ils essaieront de faire des prévisions exactes du taux d’inflation.
Cela ne veut pas dire que les gens peuvent prévoir parfaitement le taux
d’inflation. Cela indique seulement qu’ils devraient utiliser
l’information actuellement disponible dans leurs prévisions, y compris
les politiques budgétaire et monétaire proposées.
10
IDÉES GÉNÉRALES DES CLASSIQUES ET DES KEYNÉSIENS
CONCERNANT LES ANTICIPATIONS RATIONNELLES
24
MONTOUSSÉ, Marc, Nouvelles théories économiques, Édition Boréal, 2002, p.
56.
11
marché expliquent les fluctuations. C’est donc une vision contraire aux
classiques, qui eux affirment que le cycle est un cycle d’équilibre.
12
Conclusion et récapitulatif des apports des
anticipations rationnelles
25
ÉCONOMIE 2000, Accueil (page consultée le 16 février 2005), [en ligne],
Adresse URL : http://www.economie2000.com et
http://psteger.free.fr/Th%E9orie-anticip-rationnelles.htm
13
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
14
LA DOCUMENTATION FRANÇAISE, L’économie mot à mot et
les théories économiques, (pages consultée le 17 février 2005),
[en ligne], Adresse URL :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr et
http://www.ladocfrancaise.gouv.fr/revues/pe/theories/theories.sht
ml et
http://www.ladocfrancaise.gouv.fr/revues/pe/glossaire/glossab.sh
tml
15
Site du mouvement des étudiants pour une réforme de
l’enseignement de l’économie (page consultée le 16 février
2005), Bienvenue sur Autisme-Économie.org [en ligne] adresse
URL : http://mouv.eco.free.fr
16
ANNEXE I
17
ANNEXE II
18
ANNEXE III
19